Guérir Du Mal Damour - de La Dépendance À Lautonomie Affective - QLions
Guérir Du Mal Damour - de La Dépendance À Lautonomie Affective - QLions
Guérir Du Mal Damour - de La Dépendance À Lautonomie Affective - QLions
Voici un petit test qui va vous permettre de savoir si la lecture de cet e-book
pourra vous libérer de certaines tendances nocives.
Si vous avez répondu oui à moins de 2 questions, je vous invite à lire la suite
avec un esprit de curiosité pour éventuellement mieux comprendre les gens
qui vous entourent.
Si vous avez entre 2 et 5 oui, alors la lecture de ce livre vous sera très
probablement bénéfique. Elle vous permettra de faire un bilan clair et de
corriger les petites habitudes qui vous plongent dans de forts désagréments.
Si vous avez répondu plus de 5 fois oui, alors ce livre vous aidera à prendre
conscience de ce qu'il est fondamental de travailler en vous pour accéder enfin
au bonheur que vous méritez, et révéler enfin au reste du monde la belle
personne que vous êtes !
Partie II : ______________________________________________________________________ 30
Et si on regardait les choses sous un autre angle ? _________________________________________ 30
Regarder la source : Vous ! A qui appartient votre vie ? _____________________________________________ 30
Pour vous : c'est quoi un couple ? _______________________________________________________________ 36
La notion de dette ___________________________________________________________________________ 38
La notion d'obligation ________________________________________________________________________ 39
La notion d'engagement ______________________________________________________________________ 41
La notion de peur____________________________________________________________________________ 42
La notion de besoin __________________________________________________________________________ 44
La répétition des messages destructeurs _________________________________________________________ 47
Que reproduisez-vous ? _______________________________________________________________________ 49
Quel est votre rapport à vos parents ? ___________________________________________________________ 51
Votre enfant intérieur doit-il grandir ? ___________________________________________________________ 52
Regarder ces réflexes qui font mal : Votre image de vous dans vos mots ________________________________ 55
Où s'est donc cachée votre estime ? _____________________________________________________________ 57
La projection de l'insupportable ________________________________________________________________ 61
Faire le bonheur de l'autre ____________________________________________________________________ 64
Le pourvoyeur de solutions ____________________________________________________________________ 67
Le triangle de Karpman _______________________________________________________________________ 69
Partie I :
Un bilan de l'existant
Introduction
Tout d'abord félicitez-vous ! Vous venez chercher des solutions à votre
problème, cela démontre une véritable envie de vous en sortir, ce qui est loin
d'être le cas de tout le monde, cela requière une première qualité que vous
pouvez d’ores et déjà vous attribuer à vous-même : l'humilité !
Si vous vous êtes dirigé vers cet e-book, c'est que vous souhaitez trouver des
portes de sortie à votre situation, votre souffrance. Personne ne mérite le
malheur, pourtant il est là, il s'impose parfois sans l'avoir invité dans nos vies.
Et qu'en est-il du bonheur ? Se mérite-t-il ? Quand sera-t-il enfin au rendez-
vous ? La recette du bonheur existe-t-elle ?
Si ce chiffre est exact, cela veut dire que nous sommes tous plongés à divers
degrés dans ce type de relation. Que cette façon de gérer les relations
humaines constitue la norme. Et même que la plupart des théories
relationnelles « classiques » analysent les rapports humains selon ce standard
pourtant si destructeur et générateur de souffrances.
Je vous propose de tenter de remettre de l'ordre dans tout ça, vous êtes prêts?
Si vous parvenez à éviter tout jugement de votre propre personne lors des
réponses, vous vous rapprocherez d'un respect plus profond de vous-même.
Dès lors que vous vous respecterez profondément, les autres s'aligneront sur
cette attitude et vous récolterez d'avantage de respect et de considération.
Cette vision des choses me paraît juste le meilleur moyen de vous inviter à
reproduire ce qui est en train de vous ronger de l'intérieur dans quelques
temps !
Aspect Note/10
Principe de responsabilité
Vous arrive-t-il de vous sentir possédé ? Considérez-vous comme possible le
fait qu'une autre personne que vous-même décide pour vous, soit aux
commandes de ce qui se passe dans votre tête ? Quelqu'un vous dicte-t-il vos
pensées ? Y a-t-il une autre source que vous-même pour vivre ou choisir vos
émotions ?
Certes, il arrive parfois que le comportement des autres nous pousse dans nos
retranchements, alors nous sommes en mode « réaction » comme si le cocher
lâchait les reines de commandes et que le cheval s'emballe où bon lui semble.
Sans chercher à savoir qui est coupable ou victime, qui a induit vos
comportements ou encore de discuter de la légitimité de vos émotions, je
voudrais savoir si vous partagez le point de vue suivant : personne d'autre que
vous n'est aux commandes de votre propre existence.
L'idée n'est pas de vous culpabiliser en disant cela, loin de là, juste de vous
montrer que si vous êtes la seule personne responsable de ce que vous faites,
pensez ou ressentez, alors la solution devient accessible !
Il serait en effet plus aisé de croire que quelqu'un d'extérieur va faire votre
bonheur, mais n'est-ce pas là le début de la dépendance à l'autre ?
Je vous propose une liste de symptômes, puis une liste de causes. Prenez un
crayon ou un stylo, et remplissez le tableau de la page suivante avec les
symptômes qui vous concernent.
Symptômes
Grand vide à Douleur dans le Douleurs dans les
l’intérieur plexus solaire épaules
Fébrilité Perte d’appétit Difficultés à
Gorge serrée Troubles du sourire
Nœuds dans le sommeil Tendance à la
ventre Difficulté à mélancolie
Boule/nœud dans respirer Incapacité à vivre
l’estomac Maux de tête un conflit
Panique Tremblements Forte tendance à
Procrastination Sur sensibilité la culpabilité
Incapacité à Irritabilité Surinvestissemen
fonctionner Vomissements t des nouvelles
Forte émotivité Troubles digestifs relations
Faiblesse extrême Compulsions Sensation
Cage thoracique Douleurs dans le d'inutilité
écrasée dos
Causes
Peurs : Jugements :
•Peur de déplaire, d'être jugé (avant •Quand je me sens rejeté(e)
d'agir) •Quand je reçois un jugement de la
•Peur d'être rejeté(e) part des autres
•Peur d'être seul(e) •Quand je pense que je ne vaux rien
•Peur de ne pas rencontrer •Quand on me dénigre
quelqu’un •Quand je suis victime d’injustice
•Peur d'aborder une personne qui
me plaît Respect de soi :
•Peur d'être abordé par quelqu'un •Quand je ne réussis pas à dire «
•Peur de me sentir abandonné(e) non »
•Peur de ne pas pouvoir avoir •Quand on ne m’écoute pas
d'enfant alors que je vieillis •Quand je tente de prendre ma
place
•Quand je me sens écrasée
•Quand je veux dire ce que je pense
•Quand les autres me manquent de
respect
•Quand je me sens trahi(e)
Ces objectifs encore non atteints, que vous venez de définir avec courage,
vont vous guider sur les domaines de votre vie à faire évoluer. Cela va se faire
par des actes simples. La plus grosse difficulté ne sera pas dans ce qu'il y a à
faire changer, mais dans votre capacité à répéter ces changements sur la
durée.
Aussi n'hésitez pas à relire ces objectifs, ce sont les vôtres, et rien que pour
cela ils sont extrêmement précieux.
Si vous vous fixez un but, un objectif final, qui suscite en vous tellement de
plaisir que vous vous dirigez naturellement vers lui, alors vous trouverez une
quantité énorme d'énergie et de motivation pour franchir les obstacles !
Je prends souvent l'image des alpinistes pour illustrer cette notion. Ils ont un
but : atteindre le sommet, c'est là leur carburant, et pour ça ils franchissent
une quantité incroyable de difficultés. Pourquoi ? Simplement car ils y trouvent
du plaisir, de la satisfaction, de l'estime et de la fierté d'être allé au bout de
leur projet.
Toutes ces formulations ne peuvent pas être vraiment efficaces car elles sont
portées sur le rejet et non sur l’attirance, sur la négation et non sur le plaisir.
Par exemple :
Au lieu de dire « Je veux arrêter de tomber sur des loosers » vous pouvez dire
« Je fais le choix d'être heureux(se) en couple »
Bon. Maintenant que des objectifs suffisamment motivants ont été définis
passons à l'état des lieux. En effet vous venez de définir des « étapes d'arrivée
» par lesquelles vous souhaitez transiter, vous savez donc un peu mieux où
vous voulez aller.
Je veux bien que cet e-book vous serve de guide, ceci étant, je ne connais pas
un seul guide qui va vous proposer d'arpenter un chemin sans connaître le
point de départ.
Je vous invite donc à prendre le temps et à être le plus honnête possible pour
répondre à ces questions qui devraient vous permettre de mieux vous
connaître. La qualité de cette introspection et le temps que vous allez y
consacrer définiront la puissance de votre transformation.
Soyez confiant en votre capacité à évoluer, entrez dans le vif du sujet, peu
importe les troubles ou les gênes que vous pourrez ressentir, les réponses ne
seront lues par personne d'autre que vous, elles ne concernent que vous, alors
faites-vous confiance !
Observez vos ex
L'idée de cette partie est de prendre conscience du profil de personne qui vous
attire. Tout détail a son importance pour permettre une bonne prise de recul.
Dans un premier temps, essayez le plus possible de recouper les points
communs que vous pouvez définir. Si l'exercice est trop délicat, je vous invite à
demander à une personne proche, digne de confiance et bienveillante, de vous
donner son point de vue quant aux similitudes observables chez vos ex.
7 Quels étaient les points communs dans leur rapport au désir, au sexe en
général ?
11 Leurs amis avaient ils tendance à être trop proches (ou trop éloignés), à
profiter d'eux ou à être injuste ?
20 Avaient ils tendance à vous impliquer dans les grandes décisions, dans leurs
projets ?
Ces 20 questions vont vous apporter un regard sur la récurrence, la façon dont
vous croyez mériter d'être aimé.
Pour résumer très rapidement et dans les grandes lignes, il existe 2 façons
extrêmes d'exprimer sa dépendance affective, deux comportements types
relevant du même problème de fond : l'investisseur éperdu et le gouffre sans
fond.
Le gouffre sans fond ayant trop souffert de la frustration de ses attentes à finit
par se refermer, tel une huître protégeant sa perle. Toute tentative de
rapprochement va le mettre en mode « protection », il va cacher des choses
sans véritable importance pour la plupart des gens. Pourquoi ? Pour se donner
la sensation de ne plus subir le poids du regard des autres, et affirmer ainsi
son « indépendance affective »
Le gouffre sans fond a pour mission, s'il veut évoluer vers des relations
génératrices de plus de plénitude, de s'ouvrir, d'apaiser ses peurs, de faire
confiance à ses choix et de s'en réjouir, comblé par le moment de partage qu'il
a à portée de main.
L'investisseur éperdu, s'il veut vivre des relations plus équilibrées, doit
apprendre à se donner à lui-même avant d'envahir l'autre de son amour.
Retrouver de l'estime de soi et de la confiance en lui-même, réaccorder de la
valeur à ce qu'il investit dans la relation et apprendre à le faire valoir vis-à-vis
des autres.
Ces deux profils sont des visions caricaturales, la réalité est bien plus nuancée,
et je sais que cette vision des points communs de vos anciens partenaires vont
vous apporter une vision détaillée de ce qui vous attire chez l'autre.
Sachez que la plupart du temps nous allons vers des personnes qui possèdent
des traits de personnalité que nous n'osons pas embrasser.
Autre précision, et non des moindres, je reste intimement persuadé que nous
sommes beaucoup plus complexes que ces modèles simplistes, ils sont là pour
nous éclairer sur le chemin à suivre pour changer nos relations, certainement
pas pour définir qui a raison ou tort. Personne n'a raison de souffrir, et aucune
comparaison n'a de sens dans la souffrance, et pour les deux profils, il y a
beaucoup de souffrance à l'origine. De plus, j'ai observé que (même si une
tendance peut-être remarquée) la majorité des personnes que j'ai coachées
adoptent les deux comportements dans la même relation ! Tout est une
question de sujet. Par exemple, ils auront tendance à donner de leur temps de
façon démesurée (investisseur éperdu) et à ne pas donner un sou pour les
dépenses communes (gouffre sans fond).
Les véritables dépendants affectifs ont donc les deux traits de personnalité en
même temps, mais pas dans les mêmes domaines. J'avoue que c'est plutôt
rassurant car cela permet de conserver une forme d'équilibre nécessaire à la
survie de chacun. Cependant, il est délicat d'admettre avoir le profil d'un puits
sans fond, car les jugements d'ingratitude, d'égoïsme, de profiteur, etc... Sont
beaucoup plus difficiles à porter que la position de victime abusée et méprisée.
Si vous voulez vraiment vous sortir de ces dynamiques, essayez d'être le plus
honnête possible, personne ne vous jettera la pierre, et vous avancerez
d'autant plus vite vers des comportements sains que si vous avez tendance à
vous voiler la face.
L'énorme avantage des actes c'est qu’ils sont facilement observables. Par voie
de conséquence, ils sont plus facilement modifiables que des émotions (enfin a
priori). Il arrive parfois que ce soit plus fort que nous et que même en sachant
que l'on va faire un acte néfaste pour notre propre équilibre, nous ne
puissions-nous empêcher de le poser.
L'autre intérêt que je vois dans l’observation des gestes que l'on fait c'est de
pouvoir les corréler au contexte. Nous n'agissons pas de la même façon
lorsque nous sommes au travail ou chez nous, avec des amis, avec notre
famille ou avec notre conjoint, lorsque l'on est seul(e) ou entouré, etc.
2 Quel est alors le vide que vous cherchez à combler (un manque de plaisir,
une présence, une estime, une peur, etc...) ?
3 Avez-vous des gestes en démesure avec la réalité ? (phobie des souris, vous
laver trois fois les mains avant de manger, vérifier que vous avez bien fermé la
porte de chez vous plusieurs fois avant de partir, remplir vos placards de
nourriture puis vous la jetez une fois avariée, etc...)
2 Quel est la principale chose dont vous avez manqué durant votre jeunesse ?
3 Lors des réunions de famille, vous sentiez vous libre d'être vous-même ?
6 Quels sont les reproches que vous souhaiteriez adresser à vos parents ?
7 Quelles sont les phrases que l'on vous a répétées qui vous ont le plus fait de
mal ?
9 Quel a été votre rapport au système scolaire ? Sur quoi s'est dirigée votre
curiosité d'enfant ?
2 Lorsque l'on vous expose un problème, quelle est votre première pensée ?
6 Quelles sont les pensées que vous avez concernant votre avenir ?
7 Lorsque vous pensez à vos relations amoureuses, quelles sont les premiers
souvenirs qui vous reviennent ?
Aujourd’hui, vous êtes adulte, vous êtes autonome, cependant vous êtes
toujours porteur de ces « croyances » que vous avez érigées en vérité à force
de les répéter et de les observer. Les croyances sont parfois considérées
comme des doctrines, c'Est-ce que certains appellent des « vérités vraies ».
Elles sont les directives qui régissent notre cerveau. Quand nous croyons
fermement que quelque chose est vrai, nous donnons un ordre à notre cerveau
sur la façon de nous représenter les choses. Les croyances sont notre
boussole, et si cette dernière est déréglée dès le départ, pas étonnant que
nous finissions par nous perdre ! Seules les croyances ont le pouvoir de nous
faire agir. Elles nous donnent le pouvoir de voir ce que nous voulons ainsi que
l'énergie dont nous avons besoin pour l'obtenir. Il nous appartient donc de
choisir quelles sont celles qui nous construisent et celles qui nous rendent
malheureux (se).
Et oui, c'est une bonne, voire une très bonne nouvelle : les croyances sont
reprogrammables ! Et vous allez pouvoir le faire en toute autonomie en
fonction de ce qui vous bloque et de ce que vous souhaitez réellement
atteindre dans votre vie.
Commençons par faire un état des lieux de vos croyances que vous tenez pour
vérité dans les domaines suivants :
1 Quelle est votre croyance concernant les gens qui affichent du bonheur
d'être en couple ?
2 Quelle est votre croyance concernant les gens qui se disputent en couple ?
Partie II :
Et si on regardait les choses sous un autre angle ?
Votre vie a commencé par votre conception, ce fut le rôle privilégié de vos
parents ; une relation, entre deux êtres de sexe complémentaire, à l'origine de
votre genèse. Puis, dans la majorité des cas, ils se sont chargés de votre
éducation.
Vous, en bon enfant avide d'autonomie dans de ce vaste monde, vous avez
ouvert tous vos sens en grand pour apprendre. On dit parfois que les enfants
sont de véritables éponges. Parfois même on les entend répéter des phrases
qui ne sont pas particulièrement en adéquation avec leur âge. Les parents sont
alors surpris, dérangés ou parfois fiers de ce que leurs enfants transmettent à
leur tours.
Simple à dire et est-ce si simple à faire ? C'est bien moins compliqué que vous
ne l’imaginez, je vous assure ! Je vois d'ici votre question : bien si c'est si
simple, comment fait-on ? Ou encore si c'était si facile ça se saurait, c'est
encore une entourloupe pour les faibles d'esprit !
Notez bien que je ne dirige en rien les croyances que vous devez nettoyer, ou
celle par lesquelles vous allez les remplacer. Il s'agit là de votre libre choix, de
votre autonomie. Si je vous dirigeais à cet endroit, cela ferai de moi un gourou
ou un détenteur de vérité absolue, et là je perdrais la confiance de ceux qui
ont un esprit suffisamment fort et je prouverai mon inefficacité à accéder à
l'autonomie sur ceux qui sont plus faibles.
Vous avez les moyens de transformer les aspects de votre vie qui vous
Une fois que vous avez amorcé cette séquence, elle ne s'arrêtera jamais, car
vous ajusterez en permanence votre perception du monde et votre vie pour
tendre vers de plus en plus d'harmonie.
La plus grosse difficulté que j'ai pu observer chez les personnes que je coach
n'est pas dans l'identification des croyances, ni même dans le fait de trouver
par laquelle il serait bon de la remplacer, mais dans le fait de s'autoriser à les
changer.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, notre premier réflexe d'apprenant
conditionne cet accès au « code du coffre » renfermant nos propres croyances,
et devinez à qui nous avons confié ce code en premier lieu ?
A des personnes extérieures à nous-même ! Celles que nous avons prises pour
des « demi-dieux » tellement la somme de connaissances et d'expériences
qu’ils avaient dépassait de loin les nôtres. C'Est-ce qu'on appelle l'autorité du
savoir.
En réalité, très souvent nous posons nos actes en fonction de ce que nos
parents nous ont transmis comme croyances. Deux possibilités apparaissent :
Soit nous devenons « pro » soit nous devenons « anti ».
Soit nous sommes en révolte contre ces croyances car nous nous sommes
rendu compte qu'elles nous déplaisaient, voire pire, elles nous faisaient
souffrir. Alors la « révolte » gronde en nous, et nous devenons « anti ». Ne
vous est-il jamais arrivé de dire « ça je ne le ferai jamais comme mes
parents!»
Alors je vous invite à regarder vos gestes, vos réactions, vos décisions, votre
façon de faire vos courses, de gérer le manque, l'effort, de prendre sur vous ou
de vous énerver, etc... Et aussi souvent que vos actes ne vous conduisent pas
là où vous le souhaitez, demandez-vous : à qui appartiens ma vie en ce
moment ?
Exercice :
1-
2-
3-
4-
5–
1-
2-
3-
4-
5-
Très souvent la source des tensions et des disputes provient des attentes
implicites non comblées. On voudrait que quelque chose se produise, pour
nous c'est une évidence, mais cette évidence est-elle partagée ?…
Pour certains le couple sera la zone de sécurité affective alors que pour
d'autres ce sera le terrain d'expérimentation d'une perpétuelle aventure !
A vrai dire, tout le monde à raison, chacun à sa vérité. La grosse difficulté d'un
couple consiste à faire coïncider les vérités des deux acteurs, et pour cela, rien
de tel que la communication !
Les soucis c'est qu'il est bien beau de parfaire sa façon de communiquer, mais
si on ne sait pas quoi dire, c'est plutôt délicat, qu'en pensez-vous?
Aussi je vous invite à définir le plus précisément possible vos attentes et votre
représentation du couple.
Commençons par les valeurs. Quelles sont selon vous les valeurs qui
composent un couple idéal ?
Ensuite définissez le rôle d'un conjoint, ou d'une conjointe, dans votre vie.
La notion de dette
Lorsqu'on est « officiellement » en couple la notion de dette est une des plus
polluante et sans doute celle qui crée le plus de souffrance. On considère que
l'autre nous « doit » le respect de certaines valeurs, quelle que soit la réalité
de ce qui est partagé. Je cite souvent en exemple à ce propos les paroles de la
chanson de Stéphane Eicher « Mais tu ne me dois rien, j'ai eu un mal de chien
à me faire à cette idée, à l'accepter enfin... »
C'est vrai que cette notion d'acceptation de la liberté de l'autre est délicate.
La notion d'obligation
Avez-vous déjà essayé d'obliger un enfant à faire quelque chose dont il n'a
aucune envie ? Si vous menacez de le punir, alors en effet il s’exécutera, mais
son moteur sera la peur de la sanction, et non le plaisir de faire. C'est une
dynamique qui tue l'enthousiasme à petit feu. Cela provoque un détachement
interne, un isolement vis à vis de la relation, voire pire, une envie de
vengeance ! Essayez de vous remémorer votre propre enfance pour mieux
sentir ce phénomène, je suis persuadé que cela vous parlera au niveau du
cœur : des émotions vont ressurgir.
Quelle part de plaisir peut-on inclure dans la relation lorsque cette dernière est
obscurcie par la notion d'obligation ?
Je vous propose un parallèle moins engagé sur le plan émotionnel. Dans le cas
où vous allez dans un magasin, que ressentez-vous après votre achat si le
vendeur vous a poussé à prendre le produit que lui voulais vous vendre ? A
contrario que ressentez-vous si le vendeur a été à l'écoute de vos besoins et
vous propose de choisir entre différents produits qui pourrait vous plaire, en
vous laissant le temps de choisir ?
« Aller vers » par envie n'est-il pas plus puissant que de « rester là » par
obligation ?
Lorsque l'émotionnel est plus engagé la prise de recul est bien plus délicate,
pourtant le processus est le même.
La plus puissante d'entre ces obligations est sans aucun doute la fidélité
sexuelle, car elle touche à l'intime.
sexuelle avec vous parce qu’elle en a envie, ou bien pour respecter une «
obligation » maritale ?
La notion d'engagement
Prenons l'exemple du travail salarié. Vous vous êtes engagé à respecter les
termes de votre contrat de travail. Vous répondez à cet engagement en
respectant ces obligations, et elles vous conviendront tant que vous y
trouverez du plaisir ! Mais si cette sensation agréable diminue, alors la déprime
se rapproche, et vous allez au travail à reculons. Alors les critiques fusent et le
mal être progresse jusqu'au jour où vous craquez et vous quittez votre
travail... pour en trouver un autre !
J'imagine que vous pourrez faire le parallèle sans aucun problème avec la
notion de couple.
La notion de peur
Les peurs peuvent et doivent-elles être partagées dans un couple ? C'est une
question fondamentale, car la peur est souvent un moteur incroyable pour
réaliser les actions les moins bénéfiques pour nous. En effet la peur a pour
fonction de nous prévenir d'un danger, et de garantir notre survie.
Là où cela devient plus compliqué, c'est quand cette peur névrotique est
projetée sur l'autre dans le couple. Cela arrive beaucoup plus souvent qu'on ne
le croit ! Il y a pour les plus classiques : la peur d'être seul, d'être quitté, d'être
trompé, d'être trahie, d'être dupé, d'être jugé, etc.
Je ne dis pas que toutes ces peurs n'ont pas de légitimité, au contraire, je dis
que si on les sème dans le couple, alors ces graines vont faire pousser une
belle discorde faite de suspicion, de jalousie, de mensonges et encore bien
d'autres choses profondément désagréables et assassines pour la relation de
couple !
Que se passe-t-il lorsque l'on a peur de l'amour ? Lorsque l'on rencontre une
personne qui nous fait palpiter le cœur, sentez-vous uniquement de l'attirance,
ou bien y a-t-il une forme de peur qui se mêle à la fête ? N'est-ce pas
surprenant d'avoir peur d'aimer ? Est-ce vraiment de l'amour dont nous avons
peur, ou de la souffrance liée à l'attachement ?
Nous sommes comme les animaux, nous « sentons » la peur de l'autre, et elle
nous met directement en position de défense, ce qui est le terrain idéal pour
les conflits, ne croyez-vous pas ?
La notion de besoin
Les besoins sont nécessaires à notre survie.
Nos besoins physiologiques sont les plus facilement admis par la majorité des
personnes et semblent naturels, comme se nourrir, boire, dormir, réguler sa
température, etc. En revanche dès qu'il s'agit de besoins émotionnels ou
affectifs, une connotation de pathologie apparaît implicitement.
Avoir besoin de l'autre n'est pas très attirant en réalité, cela créer un lien
d'attachement proche de l'aliénation. Il me semble intéressant de méditer sur
la notion de « devenir », indispensable à l'autre, pour créer une dépendance
chez lui et s'assurer de sa présence à long terme (remis dans le contexte des
valeurs que vous attribuez au couple).
Lorsque l’on n’est pas entraîné à le faire, cela semble confus. Je peux vous
donner l'astuce suivante : Lorsque vous avez envie, et que vous proposez de
partager cette envie, alors le refus de l'autre ne vous empêchera pas de vivre
ce dont vous aviez envie. Lorsque c'est de l'ordre du besoin, le refus de l'autre
génère chez vous la sensation de rejet, et vous pique au niveau du corps, vous
en perdez votre sérénité et la notion « d'injustice » naît en vous.
Essayez de ressentir ce qui se passe en vous si l'on vous dit : « j'ai envie de
partager ma vie avec toi... » ou alors « j'ai besoin de toi pour vivre ! » est-ce
que cela vous attire ? Est-ce que cela vous repousse ? Sentez-vous une
pression ? Ou bien la liberté d'être vous-même, d'évoluer vers ce qui vous
enthousiasme, sans que l'autre ne pèse par un quelconque droit de regard ?
A vous de voir ce que vous souhaitez semer comme graines (ou plutôt obtenir
comme récolte) entre les dettes, les obligations, l'engagement, la peur, le
besoin et l'envie, le partage, le désir, le plaisir et la joie...
Ce n'est pas toujours facile à faire, j'en conviens, ceci dit, le simple fait de
focaliser son attention sur ce que l'on met soi-même en place dans son
couple, en y allant pas à pas, peut permettre de se sentir de mieux en mieux !
Ce qui fonctionne très bien pour apprendre les choses agréables de notre vie
fonctionne aussi pour les phrases assassines répétées lors de votre enfance.
Le souci de ces phrases c'est qu'à force de les entendre, on créé l'autoroute, et
on finit par se persuader que ces phrases reflètent la vérité !
Les gens autour de vous sont suffisamment nombreux à abaisser votre estime
Ne vous êtes-vous jamais surpris à vous dire « quel idiot !» « Je suis trop bête
! » « Quel boulet ! » et autres réflexions déclinant des jugements, des vérités
vraies dégradantes dans votre estime ?
Je vous invite à observer, à noter le plus souvent possible ces petites phrases
bénignes en apparence qui au final ne vous sont d'aucune utilité, si ce n'est
pour vous conforter dans votre position d'infériorité vis à vis de vous-même.
Que reproduisez-vous ?
Connaissez-vous l'adage qui dit que l'on reproduit ce que l'on ne résous pas ?
Dans une relation de couple, le premier modèle qui nous ait été donné de voir
est celui de nos parents.
Si tel est le cas alors, au fond de vous, vous êtes à l'intérieur d'une spirale de
reproduction. Par défaut vous considérez que les actes que vous posez doivent
être justifiés par rapport à une référence abstraite, supposée commune à tous,
qui génère de la culpabilité si vous ne vous fondez pas dans le moule.
2 - Êtes-vous blessé, agacé, en manque d'énergie quand vous êtes avec eux ?
(ou quand vous pensez à eux dans le cas de parents disparus)
Je vous invite le plus possible à déterminer votre état de dépendance vis à vis
de vos parents, afin d'avancer vers l'autonomie et le choix de votre propre vie.
A mon sens évoquer l'Enfant intérieur est une vue de l'esprit, qui décrit deux
émotions, deux forces, qui sont principalement expérimentées dans l'enfance,
à savoir l'engouement et la peur.
Pour ma part, je dirais que tout ce qui bloque votre engouement et votre
amour d'enfant apporte une résistance, un frein, qui vous éloigne de votre
propre accès au bonheur. En ce sens il me semble qu'il serait profitable à
chacun de faire grandir, de soigner, cet enfant en mal d'amour. Notre enfant
intérieur garde des blessures et se perd dans un monde d'adulte où sa naïveté
a été malmenée. Cette démarche de guérison ferait resurgir les sourires de
gosses et nous ferait oublier provisoirement nos préoccupations d'adultes.
Pour ceux qui souhaiteraient entamer une telle démarche je vous propose de
prendre un instant pour vous remémorer un événement de votre enfance qui
vous fait du mal.
- Vous êtes dans votre peau d'adulte, et vous rencontrez devant vous l'enfant
que vous étiez.
- Essayez de vous remémorer cette petite fille, ou de ce petit garçon à qui l'on
a dit, montré ou fait des choses sans aucun sens et générateur de blessures.
- Puis en tant qu'adulte essayez d'apporter une autre réponse, dites à cet
enfant que, l'amour qui le guidait alors, est la bonne voie, que les blessures
qu'on lui a transmises ne lui appartiennent pas.
- Si votre enfant est prêt proposez-lui de le prendre dans vos bras d’adulte
protecteur et bienveillant.
- Puis prenez le temps de lui expliquer que les adultes de l'époque n'ont pas pu
faire autrement.
- Lors de cet événement lié à des adultes défaillants, vous allez pouvoir
déclencher une sensation d'empathie, à l'égard de ces personnes extérieures,
qui n'avait pas les moyens, compte tenu de leurs propres démons intérieurs,
de réagir d'une autre façon. Puis que cet enfant qui est dans vos bras n'est en
rien responsable de leurs actes.
Vous pouvez renouveler cette expérience autant de fois que vous le souhaitez
en fonction de ce qui revient à votre conscience et de l'efficacité que vous
ressentirez en faisant cet exercice.
Personnellement, la première fois que je l'ai fait j'étais accompagné par une
thérapeute, et cela m'a grandement aidé car j'étais dans un état méditatif
avant de commencer, je reste persuadé que cela m'a permis un travail
beaucoup plus profond et plus efficace que par une simple suggestion
personnelle. Comme nous sommes tous différents je me suis dit que cet
exercice, tel que présenté, pouvait tout de même porter ses fruits pour
certains d'entre vous.
Vous me direz qu'il est fréquent d'entendre les gens contrariés crier sur eux
même, pester sur leur incompétence, et se juger à travers des expressions
plus ou moins dures.
Que faire pour modifier votre hygiène verbale ? Simple : achetez un dentifrice
approprié ! Non, blague à part, comment faire…
Peut-être qu'en ce moment vous focalisez sur des aspects de votre vie
insatisfaisants, mais le sont-ils tous ? Lorsqu'on vous demande comment vous
allez, en réalité on vous demande indirectement sur quel aspect de votre vie
est-ce que vous focalisez vos pensées à ce moment précis, car soyons
honnêtes il y a une multitude de choses qui vont bien dans votre présent, non?
La structure des phrases et les mots que l'on emploi sont très représentatifs de
la façon dont nous branchons notre cerveau. Ce sont des miroirs de nous-
même que nous négligeons trop souvent d'observer.
L'estime s'est perdue en face de l'autre. Rien de ce que vous vivez par vous-
même ne semble avoir autant de saveur que ce qui est partagé. L'autre
apporte une telle plus-value à vos moments personnels, qu'ils en deviennent
fades en son absence. Votre plaisir passe après le sien, vos désirs sont
toujours remis en second plans par rapport aux siens, vos envies s'adaptent
toujours en fonction de son emploi du temps et vous perdez peu à peu le goût
des choses, votre goût des choses, ce qui faisait le sel de votre vie.
C'est un peu comme si votre bonheur dépendait de l'autre, comme si vous lui
aviez donné l'interrupteur de votre plaisir personnel. C'est l'autre qui décide
pour vous si vous allez bien, ou si vous êtes au fond du gouffre, en fonction de
ce que vous recevez (ou pas) de sa part. C'est lui donner beaucoup de pouvoir
non ?
Alors comment se fait-il que les choses en soient là ? Comment est-il possible
que l'autre décide pour vous de votre état interne personnel ? C'est finalement
l'autre qui détient la responsabilité de votre propre estime ! Comme s'il avait le
pouvoir d'appuyer ce fameux interrupteur de votre bien être. Si c'est sur « on
» tout va pour le mieux et si c'est « off » vous êtes au trente sixième dessous.
Vous êtes alors incapable de mettre quoi que ce soit de positif dans vos
journées, jusqu'à ce qu'il vous envoie un petit signe, une miette émotionnelle
insignifiante, à laquelle vous vous accrochez pour vous redonner de la valeur.
En réalité, j'ai une bonne nouvelle, votre estime de vous n'a pas disparue ! Elle
ne se trouve simplement pas là où vous la cherchez, et c'est précisément pour
Vous la croyez dans les mains, le cœur de l'autre, alors qu'elle se trouve en
vous. Rien ni personne d'autre que vous ne peut vous donner une estime de
vous-même durable. Si vous persistez à chercher à l'extérieur ce qui se trouve
en vous, comment voulez-vous y parvenir ?
Nous verrons dans la troisième partie de cet e-book comment faire pour la
retrouver, c'est un jeu de piste laborieux au début, mais de plus en plus
satisfaisant par la suite, et qui pourra même vous guider bien au-delà de vos
espérances !
Votre mental vous a permis de stocker les règles du jeu, celles contenues dans
les registres que l'on appelle « morale » et « loi ».
Et là, cela devient un enfer au quotidien, car si vous n'aimez plus une personne
de votre entourage, il vous est possible de prendre de la distance, mais si vous
ne vous aimez plus vous-même comment allez-vous faire ?
A bien y regarder, vous êtes la seule personne avec qui vous allez être dans
Beaucoup de personnes tentent ces fausses solutions que sont les drogues
pour se « déconnecter » d'eux même, ou alors l'alcool, le jeu, le sexe, la
nourriture, bref tout est bon pour oublier qui l'on est, et s'infliger les mauvais
traitements que l'on pense mériter. Le pire dans ce comportement est l'après.
Comment s'aimer d'avantage quand on ouvre les yeux et que l'on rajoute une
couche de culpabilité face à ce comportement compulsif et « répréhensible » ?
Alors que l'action recherchée de ces drogues est de nous couper de la réalité,
La projection de l'insupportable
Aussi surprenant que cela puisse paraître, nous avons souvent le réflexe de
focaliser sur ce qui ne va pas, et nos pensées tournent en boucle.
D'un autre côté, comment faire autrement me direz-vous ? Lorsque vous avez
un gros problème, un manque énorme, alors vous ne pouvez faire autrement
que de focaliser vos pensées dessus, ça prend même toute la place dans votre
tête !
A tel point que la partie de votre cerveau que l'on nomme la formation
réticulée va trier, filtrer, et orienter vos sens pour correspondre à vos pensées.
Vous trouvez ainsi toutes les raisons du monde pour justifier vos peurs,
angoisses, et projections d’échec. Comme ça vous avez la preuve sous les yeux
que vous aviez raison. Pratique non ? Grâce à cela, on se rend compte que l'on
a toujours raison. On peut même se justifier auprès de ses amis et de son
entourage en apportant sa propre vision des choses et trouver de nouvelles
sources de soutiens à nos théories. On valide de façon quasi définitive toutes
ces croyances qui nous font tant souffrir et que nous gardons près de nous
comme si notre personnalité en dépendait.
Ce mécanisme est bien connu des personnes qui ont développé une jalousie
maladive. C'est exactement la même chose, plus nous pensons que notre
conjoint va nous tromper, plus nous poserons des actes agressifs et
désagréables pour lui qui finiront par justifier à ses yeux cette trahison.
« Il y a des gens qui disent qu'ils peuvent ; d'autres qu'ils ne peuvent pas. En
général ils ont tous raison. »
Donc si vous vous projetez dans l'idée que l'autre ne vous aime pas, ou que
votre bonheur dépend de lui, alors vous aurez raison, car vous constaterez,
grâce à votre formation réticulée, que vous avez toutes les preuves sous les
yeux de ce que vous pensiez. Bien entendu, vous filtrerez tout ce qui pourrait
Je dirais, permettre à l'égo de continuer son travail sans trop le bousculer. Cela
permet également de ne pas remettre votre système de croyances en
question, pour pouvoir continuer votre chemin dans une direction «
constructive ». L'ego ayant pour fonction d'assurer votre survie, plus vous
resterez en zone connue, celle où tout dépend de l'autre, plus vous trouverez
une justification parfaite à votre mal être. Vous n'aurez rien besoin de changer,
tout sera parfaitement maîtrisé et vous vous sentirez en sécurité dans vos
anciens schémas de victime. Imaginez une seule seconde que l'on vous dise
que tout, mais absolument tout ce que vous avez vécu de douloureux, dans
votre vie d'adulte, provient de votre façon de percevoir les choses, comment le
prendriez-vous ? Même si c'est délicat à admettre, vous avez été l’artisan
unique de votre propre souffrance depuis des années ! Il n'y a, dans cette
façon de voir les choses, plus aucune autre responsabilité que la vôtre, dès lors
que vous êtes en âge de vivre l'autonomie. Dur non ?
Le bon côté des choses c'est que si vous êtes le seul maître à bord de vos
pensées, alors vous allez pouvoir vous diriger vers ce qui va être votre issue de
secours. Vous allez pouvoir vous échapper de l'impasse émotionnelle dans
laquelle vous êtes bloquée à l'heure actuelle. Et ce sans dépendre de l'aide de
qui que ce soit, et surtout pas d'une personne qui n'a aucune bonne raison de
vous l'apporter !
S'il vous arrive d'être dans une impasse du type : « Je suis malheureux de
l’absence de l'autre, et je suis mal lorsque l'autre est là » alors vous avez
développé la croyance que vous n'êtes rien sans l'autre et qu'avec l'autre vous
n'êtes que l'ombre de vous-même.
insupportable.
Petite anecdote pour illustrer mon propos. Vous est-il déjà arrivé d'être dans
une situation délicate au volant, ou à vélo et de voir arriver sur vous un
obstacle indésirable ? Que faites-vous dans ce cas ? Que regardez-vous avec
insistance ? L'obstacle ou l'endroit dégagé pour passer ? Dans la plupart des
cas c'est l'obstacle que l'on fixe, et … c'est l’obstacle que l'on rencontre ! Cela
demande un entraînement de tous les jours de regarder par où passer plutôt
que de fixer sur le problème, surtout en cas d'urgence !
En fin d'e-book, je vous proposerai des méthodes concrètes pour focaliser sur
la solution, et rester concentré dessus, afin de tout mettre en œuvre pour
parvenir à éviter les obstacles que la vie vous propose.
Dans un cas comme dans l'autre, cette idée profondément ancrée qu'en amour
le bonheur de l'autre passe avant le sien, est assez pernicieuse et surtout
dangereuse à mon avis !
Madame se sent seule, son conjoint la délaisse beaucoup pour son travail, il
rentre de plus en plus tard. L'idée d'une maîtresse lui a bien sûr traversée
l'esprit, mais elle se garde de toute remarque. Comme elle est résolue à se
battre pour sauver son histoire, elle prend son courage et les devants, ce soir
c'est décidé, elle met ses dessous en dentelle pour remettre de la séduction et
du désir entre eux, elle veut lui faire plaisir, lui montrer qu'avec elle, il peut-
être bien, elle veut le rendre heureux.
Le dîner est prêt, l'ambiance est tamisée, elle a même débouché une bouteille
de vin pour l'occasion.
Il rentre avec plus d'une demi-heure de retard, sans avoir prévenu bien
entendu. Pendant ce temps, madame a pris sur elle, elle a essayé de se
calmer, mais ses nerfs sont à fleur de peau malgré tout.
Lorsqu'il rentre, elle ne lui fait aucun reproche, mais attend beaucoup de son
plaisir à lui. Elle espère vraiment que ses efforts vont leur permettre de se
rapprocher.
Sauf que Monsieur est très préoccupé, son associé vole dans la caisse de son
entreprise depuis des mois, et ce soir il a enfin la preuve de ses actes. Il n'a
pas voulu en toucher mot à sa femme pour ne pas l'inquiéter. Elle a eu un
passé tellement difficile sur le plan financier qu'il s'est terré dans un silence
douloureux. Il a choisi d'affronter seul cette épreuve et ainsi permettre à sa
compagne de profiter pleinement d'un sentiment de sécurité.
Le principe est simple : si vous voulez donner à l'autre quelque chose que vous
ne possédez pas, alors ça risque d'être compliqué !
Oui, vous avez bien lu, je pense que l'amour doit commencer par une vision
égoïste du bonheur, afin de pouvoir donner et partager ce que l'on vit soi-
même. Comment une personne dépressive peut-elle apporter du bien être ?
D'ailleurs vous le savez bien, lorsqu'une personne vous dit qu'elle a « besoin
de vous » au lieu de vous dire qu'elle a « envie de partager du bon temps avec
Vouloir faire le bonheur de l'autre est une forme de hold-up. C'est une
dépossession des solutions qui auraient mieux convenues à l'autre, car elles
auraient été les siennes. Peu importe qu'elles soient les meilleures, ou les plus
optimales, elles sont le fruit de la création de chacun et c'est ça qui est à
valoriser pour qu'un partage se créé, qu'en pensez-vous ?
Le pourvoyeur de solutions
Aimez-vous vous faire imposer quelque chose ? Aimeriez-vous qu'on décide
pour vous de ce qui vous fera plaisir sans même vous consulter ? Aimeriez-
vous qu'on décide pour vous de la meilleure façon de vous habiller ? Ou qu'on
choisisse à votre place ce que vous devriez manger ? C'Est-ce que les enfants
vivent en permanence et c'est souvent ressenti comme une infantilisation par
le partenaire lorsque c'est trop fréquent dans une relation de couple.
Lorsqu’un problème est détecté, très souvent super sauveur (sauveuse) entre
en scène, mais est-il vraiment demandé ?
Ceci étant, nous avons tous besoin de réaliser nos propres expériences, on a
beau nous dire : « n'y va pas » ou « ne fais pas comme ça » ou encore « le feu
ça brûle », tant que nous n'avons pas expérimenté les choses par nous-même,
nous sommes réduit à croire ce que les autres ont vécu et nous n’engrangeons
que peu d'expérience, sauf si on franchit le cap de l’expérimentation.
Au nom de quoi donnons-nous notre avis sur une situation alors que personne
ne nous l'as demandé ?
Bien souvent l’orgueil, masculin prend un coup lorsqu'on lui impose ce qu'il doit
dire, faire, ou même penser. Il ne représente plus « l'homme de la situation ».
De même, messieurs, lorsque une femme vous expose son problème, elle ne
vous demande pas de le résoudre, ou de lui proposer (imposer?) votre point de
vue, mais juste de l'écouter parler ! Car une fois qu'elle aura évacué ça de sa
tête, elle aura la disponibilité cérébrale pour trouver elle-même ses propres
solutions.
De plus si les solutions apportées sans avoir été demandées sont imposées par
des phrases comme « je te l'avais bien dit ! » alors là, rien de plus agaçant !
Apporter des solutions de façon unilatérale, vous l'aurez compris, n'est pas un
comportement relationnel constructif, au contraire, la relation en fait les frais à
chaque fois. Votre « ego » sera peut-être soulagé, mais en contrepartie, vous
accumulerez sans aucuns doutes beaucoup de passif !
Lorsque la peur est trop présente dans une relation, le respect se fait rare. Le
besoin de réparation fait tomber les barrières du respect de l'autre. Vous
n'avez qu'à voir les réactions de nos gouvernements face à la menace
terroriste, c'est systématiquement liberticide et intrusif ! Donc lorsqu'il n'y a
aucun respect, nous agissons comme si l'autre n'était pas assez intelligent, pas
assez doué pour savoir ce qui est bon pour lui, et nous le dépossédons de son
libre arbitre et de son propre chemin de vie. On le prend en charge : « laisse-
moi faire, je sais ce qui est bon pour toi ! ». Nous passons alors en mode
contrôle, ce qui symboliquement, est une négation de l'existence même de
l'autre. Nous faisons purement et simplement disparaître la personne que l'on
prétend aimer !
J'ajouterai encore une question : lorsque quelqu'un vous propose une solution
non sollicitée, ne vous sentez-vous pas rabaissé au rang de « victime d'une
incompétence » ?
Le triangle de Karpman
Les relations impliquant le réflexe du sauveur, entre autres, ont été bien
étudiées par la psychologie. Stephen B. Karpman (psychologue américain
spécialisé en analyse transactionnelle) les a schématisées par un triangle
surnommé le triangle dramatique. Il permet une grille de lecture des
interactions humaines très éclairante et totalement adaptée aux relations de
dépendance affective. Cette grille de lecture permet une prise de recul et une
approche très puissante des relations « toxiques » à la vie affective.
Ce triangle éclaire sur les règles du « jeu » qui amènent les relations humaines
vers la manipulation.
Madame : « Tu peux pas t'y prendre à l'avance quand tu m'inclus dans tes
projets ? C'est pénible à la fin, je ne suis pas à ta disposition ! » (Bourreau)
Monsieur : « Ne t'énerve pas comme ça, c'est normal de vouloir passer du
temps en amoureux tout de même ! (Bourreau) Bon, et bien dis le tout de
suite si tu ne veux plus que je t’invite, dommage, tu m'aurais vraiment fait
plaisir pour une fois. » (victime)
Madame : « T'es pénible à t'y prendre à la dernière minute comme ça !
(Bourreau) De toutes façons, tu ne me demandes jamais ce que je fais, alors...
» (Victime)
Etc...
Cet exemple est relativement léger, cela peut aller beaucoup plus loin et être
beaucoup plus violent. J'ai pris cet exemple pour vous montrer les prémices, et
à quel point cela peut paraître subtile et délicat de détecter ces
communications qui finissent toujours en drame.
Parfois certains rôles sont directement imposés à l'autre par des phrases
entendues à tous les coins de rues, comme par exemple :
- A qui la faute ?
- Et toi alors ?
- Tu m'énerves !
Etc...
Les deux se sentent incompris, voir en danger face à l'autre. Le but devient de
monter sur le ring du combat d'ego. Là on cherche plus à savoir qui a raison
plutôt que de construire une solution à deux. On compte les points (jamais de
la même manière), on compare les investissements dans la relation, on ressort
les vieux dossiers, on cherche « à qui la faute », et l'on perd une énergie folle
en argumentation.
Et bien pour son ego oui, car il se sent rassuré d'avoir eu raison, valorisé
même parfois. Sauf qu'au fond de lui, en fonction de l'intensité émotionnelle
des échanges, il sent bien que le dénouement n'est pas apaisant. Il peut même
parfois culpabiliser et revenir vers l'autre, et... C'est reparti pour un tour !
Elle se détériore de plus en plus. Elle peut parfois en venir aux insultes, aux
agressions verbales, et même aux mains ! Quelle place à l'amour dans tout ça?
A chaque fois que le jeu se met en place, il est question de savoir qui a raison,
qui souffre le plus, qui a la meilleure vertu, etc... Ce qui a pour effet de
fortement déséquilibrer la relation. Personne ne se sent bien pour peu que
l'empathie existe chez les deux joueurs. Je tiens à préciser que l’absence
d'empathie est une pathologie propre aux personnes catégorisées par les
psychologues comme psychopathes. Heureusement ils sont relativement rares.
A la lecture de ces lignes, je tiens à vous mettre en garde sur tout jugement
hâtif et diabolisation de l'autre en vous disant par exemple : « Mais oui ! C'est
exactement ce type de rapports que l'autre me propose, je suis vraiment
victime d'un manipulateur ! »
Et bien car ce sont des schémas relationnels inculqués depuis l'enfance. Dans
le cœur même de notre éducation. Ils ont été répétés et accentués à tel point
que ces rôles sont connus par cœur. Les répliques sortent toutes seules, il n'y a
même plus besoin de réfléchir, tout est bien programmé dans l'inconscient.
Cette manière de rentrer en communication avec les autres peut exister dans
toutes les relations : professionnelles, amicales, familiales… Mais c’est dans la
relation de couple que ces interactions sont les plus exacerbées. Plus l’enjeu
affectif est grand, plus nous avons tendance à nous appuyer sur des modèles
qui ont fait leurs preuves dans les générations précédentes, et dont nous avons
souvent été témoins dans nos propres familles.
Il est important de ne pas hiérarchiser ces rôles, car ils participent tous au
problème relationnel. Le Bourreau n'est pas plus coupable que la Victime, et le
Sauveur plus vertueux que qui que ce soit dans l'histoire. De plus il arrive très
souvent que nous passions de l'un à l'autre, sans même nous en rendre
compte. Ce triangle est un système relationnel qui ne peut fonctionner que si
chacun endosse chaque rôle. Je reconnais que cela demande une forte dose
d'humilité pour reconnaître avoir joué le rôle de Bourreau, il ne semble pas
très glorieux au prime abord. Je vous invite, pour y parvenir, à considérer
qu’aucun de ces trois rôles n'est glorieux, ils emmènent tous la relation dans
une forme de jeu de pouvoir, qui finit toujours en drame.
N'oublions pas que pour pouvoir bien jouer son rôle, tout Sauveur aura besoin
d'une Victime, sinon qui pourra-t-il sauver ? Qui pourra-t-il utiliser comme
prétexte à sa bienveillance ?
De même toute Victime a besoin d'un Bourreau. Sinon, qui pourrait-il utiliser
comme cible de l'injustice subie ? De qui pourra-t-il se plaindre ? Comment
arriver à dire « pauvre de moi » sans Bourreau ? Invoquant ainsi, à qui veut
bien l'entendre, un bon Sauveur qui passera par là...
Enfin le Bourreau a forcément besoin d'une Victime. Sinon vers qui se tourner
pour exécuter les ordres de son inconscient qui crie à l'injustice ? Car
fondamentalement le Bourreau s'estime avoir été d'abord Victime lui-même. Il
se prend même parfois pour le « Sauveur » de la morale, justifiant ainsi ses
actes pourtant très agressifs.
Regardez les films qui nous viennent des États-Unis à ce propos, la grande
majorité défend la légitimité de la vengeance. Sous couvert de la légitimité de
la vengeance, les héros commettent des actes qui bafouent plus les uns que
les autres les droits de l'homme (meurtres, torture, violation de domiciles,
guerres, etc...) et personne ne trouve ça anormal parmi les spectateurs !
Quand je vous dis que ce triangle est profondément ancré dans l'inconscient
collectif...
A mon sens, combler un manque n'est pas le rôle d'une relation amoureuse,
c'est plutôt proposer du partage, rendre l'autre autonome pour combler ses
besoins à sa façon et créer des espaces communs.
Le rôle du sauveur est souvent celui qui est préféré, car il semble le plus
vertueux, il fait appel à l'empathie (exagérée et intrusive dans ce cas) qui est
la base de notre communication humaine. Ne vous y trompez pas, c'est la
porte d'entrée de ce triangle infernal !
1 Un problème est détecté chez une « Victime » un Sauveur arrive et l'un des
deux se transforme rapidement en Bourreau, le jeu peut commencer.
« c'est toujours la même chose avec toi ! » suivi de « On peut jamais parler
avec toi… »
4 Les estimes réciproques sont rabotées, voir mises en réel danger, de part et
d'autre. Alors la relation éclate, avec une grande violence émotionnelle, parfois
verbale et quelques fois physique. Cette violence est l'expression d'un besoin
de survie face au comportement de l'autre qui envahit le territoire de notre
intégrité morale, émotionnelle ou physique.
Une des clés pour sortir de là est la responsabilité. L'autre est responsable de
son parcours et de son choix de vie, de même pour nous.
Ce n'est pas en portant un jugement « moral » sur ces rôles que nous trouvons
la force d'en sortir, ou en légitimant tel ou tel comportement, mais bien en
proposant un autre type de comportement dans une même situation.
Comment faire lorsque cette définition du respect est différente pour chacun ?
Le mieux est de laisser la possibilité de dire à l'autre dans quelles situations il
ne se sent pas respecté et d'adapter son comportement en fonction.
Dire des phrases comme : « Je te fais confiance pour trouver tes solutions » «
Si tu en a envie, je peux peut-être t'aider » « Je comprends ce que tu dis, et
en même temps, je ne sais pas comment réagir à ça » « Je nous fais confiance
pour trouver ensemble des solutions qui nous conviendront à tous les deux ».
Cela veut dire rester ouvert aux propositions de l'autre, négocier, rester à
l'écoute des besoins de l'un et de l'autre sur une base de confiance. Cela
commence par avoir confiance en soi. (Partie développée dans la troisième
partie de l'e-book)
A ce propos, vous connaissez sans doute la fable de l'homme qui a faim et qui
rencontre un pêcheur ?
Dans le premier cas, il répond tout de suite à la demande formulée. C'est plus
rapide pour les deux et la solution proposée est parfaitement adapté au besoin
immédiat. Mais il ne résout pas le problème sur du long terme. L'homme qui a
faim sera alors obligé de revenir voir le pêcheur à chaque fois qu'il voudra
manger. Il se créera alors un lien de dépendance, c'Est-ce que j'appelle de
l'assistanat. L'homme qui a faim n'est en rien valorisé, il ne peut que constater
son incompétence, il sera redevable envers le pêcheur, et au bout d'un
moment va le rejeter car cette aliénation le coupe de son besoin naturel
d'autonomie.
Malgré les apparences, ce n'est pas toujours une mauvaise chose, car à bien y
regarder de près, cette dynamique est la base de la plupart des liens
commerciaux. Une personne a un besoin, il ne peut le satisfaire par lui-même
et va donc en payer une autre capable de le faire. Le client devient donc
dépendant du commerçant, ce qui fait la fortune de ce dernier. La seule
différence c'est que l'argent qui circule permet alors d'être dépensé par le
professionnel pour faire appel à d'autres compétences que lui ne possède pas.
Nous sommes alors dans une dynamique d'interdépendance qui est la base de
toute société humaine.
naturellement, et qui nous ont tout de même permis de devenir adulte, donc
autonome.
Remarques importantes :
1 Certaines personnes, de part une enfance trop perturbée, n'ont pas les
moyens de sortir de la dynamique relationnelle du triangle de Karpman par des
moyens conventionnels. Lorsque l'intensité des rôles est trop forte, on classe
alors ce type de relation dans ce qu'on appelle la « manipulation
pathologique ». C'est encore une fois une dynamique relationnelle et il reste
toujours possible de ne pas jouer au jeu dans lequel l'autre tente de nous faire
entrer. Ceci étant, la force requise pour se sortir ou s'extraire de ce type de
situation est quasi infinie, dans ces cas, il semble sage de quitter la relation en
douceur et au plus vite ! Pour cela je vous invite à vous référer au livre de
Jacques Regard : « Manipulation, Ne vous laissez plus faire ! » ou de faire
appel à un professionnel.
Partie III :
Regagner l'estime de soi
Où donc s'est-elle cachée à force ? A-t-elle déjà été présente en vous ? Avez-
vous appris à la reconnaître ? Vous semble-t-elle proche et accessible, ou loin
et inatteignable ? Comment se fait-il que des personnes en soient dotées de
façon immuables et que d'autres galèrent pour en ressentir des bribes si peu
savoureuses ?
Dans cette troisième partie nous allons aborder des concepts qui pourront vous
aider à retrouver votre estime personnelle. Ce ne sont que des mots écrits à
l'ordinateur dans un fichier informatique. Pour qu'ils vous permettent de
révéler votre véritable puissance, je me dois de vous inviter à expérimenter, à
tester, à sonder en vous si cela vous correspond, et à les assimiler si cela vous
parle. Acceptez de vivre de nouveaux points de vue, de nouvelles expériences,
et en même temps ne perdez jamais votre esprit critique, c'est de là que part
le respect de soi !
C'est vraiment ce que l'on croit ! C'est souvent ce que l'on apprend à l'école.
Ne pas exprimer ce que l'on ressent car les autres ne s'en préoccupent pas et
que si on le fait trop, les autres vont finir par être gênés, encombrés, et vont
finir par mettre un terme à la relation. Nos émotions seraient donc un danger
relationnel que l'on apprend à étouffer au profit d'une relation, certes quelque
peu fade, mais bel et bien réelle !
J'ai personnellement longtemps été encombré par mes propres émotions, j'ai
longtemps cru que c'était à travers elles que la vie prenait toute sa saveur. Je
me suis donc mis en quête d'émotions de plus en plus fortes. Pour les «
expérimenter » je me suis mis à faire de plus en plus de choses me poussant
vers mes limites. Je n'en avais jamais assez, prises de risques, situations
dangereuses, relations conflictuelles, sports extrêmes... Il fallait toujours que
ce soit de plus en plus intense. Jusqu'à ce qu'elles finissent par prendre le
contrôle de ma vie et me déposséder de ma propre existence, le reste n'avait
plus de place.
Je n'avais plus de constance dans ce que je pouvais vivre et partager avec mes
proches. J'étais tributaire de ce qui se passait autour de moi pour me sentir
vivant à l’intérieur.
Le sens du drame s'est amplifié et tout est devenu invivable, pour moi et mon
entourage !
Alors j'ai constaté que les émotions ne sont pas le but ultime, et finissent au
bout du compte par me déposséder de moi-même. Alors la question qui reste
en suspens est : à quoi servent-elles ?
Je m'étais vraisemblablement mépris, je suis parti dans une autre quête : celle
du sens à donner à nos émotions, car si elles existent, c'est forcément qu'elles
ont un rôle à jouer dans nos vies !
J'ai fini par les considérer comme mes alliées et aujourd'hui je m'en sers tous
les jours, mais je n'en suis plus ni tributaire, ni dépendant. Elles m'apportent
énormément, mais ne me perdent plus. Pour peut-être vous aider à y voir plus
clair, je vous propose de partager ma façon de les appréhender aujourd'hui.
A mon sens, une émotion est un signal envoyé par le « corps émotionnel » qui
se propage dans le corps physique (on éprouve une émotion dans notre corps,
et souvent dans une zone bien précise, la peur dans le ventre, la honte dans la
poitrine, la culpabilité dans la gorge, et bien que cela puisse être différent pour
chacun, ça s'exprime toujours dans notre corps).
Lorsqu'ils s'allument, c'est pour vous tenir au courant d'une situation à traiter,
de l'état d'une partie de votre moteur. Bien sûr vous pouvez faire le choix de
ne pas regarder et de continuer votre route, ou de faire comme si de rien était
et ignorer ce signal, mais cela risque de considérablement écourter votre
voyage, non ?
Elles sont donc de précieuses alliées. Encore faut-il leur laisser le temps et la
place de les laisser parler pleinement avant qu'elles ne nous envahissent !
finira par vous atteindre, alors autant rester à l'écoute avant qu'elles aient
besoin de crier pour se faire entendre !
1 Définir que ce que l'on veut est primordial sur le réel. Donc l'objectif est de
changer la réalité pour qu'elle devienne conforme à nos souhaits. Cette
modification de la réalité reste possible, dans une certaine mesure bien
entendu, personne ne peut faire revivre les morts ! Pour y parvenir, il va falloir
développer une foi inébranlable, une stratégie, et poser des actes pour se
rapprocher de son but. Ce dernier va petit à petit passer d'une projection
purement mentale à une réalité vibratoire dans tout notre être. Méditer sur un
résultat et l'intégrer dans la réalité de notre cœur permet de trouver la force
de franchir les obstacles, de relever les défis, de persévérer, d'adapter nos
comportements pour enfin accéder à cet objectif. C'est un engagement total de
l'être et fini par dépasser, de très loin, la seule volonté. Ce genre de processus
est très coûteux en énergie, en temps et en argent, et aucune garantie sur le
résultat n'est possible.
2 Réaliser que cette souffrance n'est pas acceptable sur du long terme et
tenter alors de modifier, non pas ce qui arrive à nous de l’extérieur, mais ce qui
se passe dans notre cerveau, changer ce que l'on désir pour ensuite sortir de la
souffrance et de la lutte. Cette deuxième option est beaucoup plus rapide
certes, mais elle demande de gros efforts malgré tout. En effet, au moment où
l'on modifie l'objet de notre désir, il y a tout un travail de deuil à faire.
journal pour les faire sortir de moi et les confiner dans un espace dédié pour
ne pas leur laisser inscrire des traces dans le monde extérieur et polluer mon
avenir en plus de mon passé et de mon présent. La période difficile dure
rarement plus de trois jours. Après cette période, je retrouve naturellement le
sourire et je sens que mon cerveau ne se connectera plus de la même façon.
Je ne peux pas dire que je ne me sens plus jamais mal, cependant je sais que
c'est un état passager et plus le temps passe, plus cette période est courte, je
me fais confiance, je sais que c'est un processus normal et nécessaire. Les
nuages ne peuvent se dissiper en un instant, et laissent toujours la place au
ciel bleu.
Dès lors que nous dirigeons nos pensées, nos paroles, nos actes pour lutter
contre quelque chose, cela fait exister d'autant plus cet objet de lutte. Il
devient tellement présent qu'il reste le sujet principale de votre vie et de vos
préoccupations. Vous lui accordez alors une importance telle que vous y passez
parfois 100 % de votre énergie !
De plus vous renforcez cet objet de lutte qui doit alors répondre à l'énergie
reçue. Si cet objet de lutte est un être vivant alors il s'adaptera et progressera
dans sa façon de survivre à l'énergie de combat que vous lui apportez.
De même pour des joueurs de tennis, des joueurs d'échec, des concours de
beauté, des performances techniques entre entreprises, des expressions
artistiques, etc.
D'ailleurs avez-vous déjà remarqué, lorsque vous pratiquez votre sport favori,
à quel point il est délicat de bien jouer face à un adversaire qui ne vous oppose
que peu ou pas de résistance ? Vous vous alignez sur son niveau, et l'intensité
de l'opposition diminue.
L'acceptation de ce qui nous arrive dans la vie nous permet de dégager des
ressources incroyables pour nous adapter, pour trouver de nouvelles idées,
pour laisser les autres s'épuiser sur leur propres critiques, pour agir selon ses
propres valeurs et non réagir selon le comportement agressif des autres !
Développer l'idée que tout ce qui nous arrive est une opportunité d'apprendre,
et n'arrive pas par hasard. Couplée au sentiment de facilité, les événements
désagréables deviennent une voie royale pour atteindre l'acceptation.
Je ne sais pas vous, mais je n'ai pas toujours été fier de ma façon d'agir. Il est
même arrivé que je ne me reconnaisse pas dans ma façon de faire, d'avoir
l'impression, lorsque j'étais en mode « réaction », qu'une autre personne
prenait le contrôle de mes actes ! Je ne suis pas fier de vous avouer que j'ai
déjà crié, et même hurlé, lorsque j'étais dépassé par la situation à laquelle
j'étais confronté, peu importe la personne que j'avais en face de moi et même
je me le permettais d'avantage lorsque mon interlocuteur m'était
physiquement inférieur. Forcément, sinon je me serai retenu. J'ai donc projeté
ma peur sur des personnes plus faibles qui n'avaient aucune responsabilité si
ce n'est d'avoir appuyé sur le déclencheur de mes propres peurs. J'ai alors
réalisé que quel que soit le comportement de l'autre et l'endroit où il appuyait,
il était de ma responsabilité de déconstruire mes bombes émotionnelles, de
réparer mes blessures pour qu'elles puissent cicatriser.
Est-ce que vous aussi vous avez déjà projeté vos peurs et souffrances sur
d'autres ? Si c'est le cas, je vous félicite, non pas de l'avoir fait, mais d'en avoir
conscience. C'est souvent très dur de l'avouer, cela demande beaucoup
d'humilité.
Cette façon de voir les émotions désagréables qui naissent au fond de nous
m'est apparue pour la première fois limpide lors de la lecture du livre de Jean
Monbourquette : Apprivoiser son ombre (dont j'ai mis les références à la fin de
l'e-book).
Chaque nouvelle constatation de comportement que l’on n’aime pas chez soi et
qui sort de façon instinctive est une nouvelle fenêtre sur notre part d'ombre.
Laisser cette obscurité au grand jour est comme ouvrir les volets dans une
pièce oubliée et poussiéreuse. Cela permet de voir le travail qu'il reste à faire !
Cela permet également de constater ce qui existe en soi et de s'organiser pour
commencer le nettoyage, ce qui est plutôt encourageant car au lieu de rester
sur des réactions qui nous dépassent, nous pouvons apprivoiser, ranger, mettre
un peu de lumière là où il a fait trop sombre et trop froid pendant trop
longtemps. Personnellement je trouve que c'est une excellente nouvelle !
Alors je reconnais vis à vis de l'autre que j'ai sur-réagit, que mes propos
étaient décalés par rapport à la situation, et que je suis responsable de cet
excès. J'exprime clairement, calmement et avec bienveillance ce qui m'a
déplût, et la communication peut reprendre dans une volonté d'échange
préservée.
Ces réactions sont le fruit d'un apprentissage qui nous vient de notre enfance,
de nos aïeux, de nos modèles. Des parts d'ombres tellement puissantes que
l'on n'en soupçonne rarement l'existence et avons un mal fou à en déterminer
l'origine.
De même, refuser notre héritage peut-être tentant. La fuite est une option
salvatrice dans certains cas. Mais comme je le disais, peu importe l'origine, ce
qui compte ce n'est pas de déterminer le coupable, mais de travailler sur ce qui
est vivant en soi.
On a beau avoir renié sa famille, nous avons des comportements qui nous
plaisent et que nous nous sommes appropriés tout au long de notre enfance.
Ils ne proviennent d'ailleurs pas tous de notre famille.
Nous avons tous des parents, une histoire, des problèmes de famille des
réactions incontrôlées, des rancœurs cachées, etc...
Pendant les premières années de notre existence nous tentons d'aller chercher
à l'extérieur ce qui va nous permettre de nous accomplir, c'est le principe de
l'apprentissage par imitation activé par les neurones miroirs. Pour aller plus
loin dans ce domaine je vous conseille la lecture de Votre cerveau n'a pas fini
1. Remettre de l'ordre
Vous Avez sélectionné 10 valeurs qui sont le plus importantes pour vous, elles
vont vous aider à vous définir et à retrouver votre estime personnelle. Grâce à
elles vous allez pouvoir faire des choix orientés en fonction de qui vous aimez
être, de ce en quoi vous vous reconnaissez, de vous-même en somme !
Cet exercice permettra de définir vos valeurs phares, celles que vous garderez
à l'esprit et qui seront vos points de repère dans les périodes de trouble.
Puis comme nous avons aussi des petites tendances à l'idéalisation, et à ne pas
se voir dans certains moments de faiblesse, il parait pertinent de revoir la liste
et d'ajouter celles qui sont les vôtres. Non pas dans une vision idéale de vous-
même, mais plutôt dans le constat de votre réalité actuelle. Ces petits aspects
dont nous ne sommes pas toujours fiers, ou qu'au contraire nous aimerions
développer.
Vous aurez ainsi : vos valeurs phares, vos points à développer, et ceux qui
nécessitent un travail de progression.
2 Quelles sont les émotions qui vous traversent dans ces moments.
A ce stade, un petit retour sur l’exercice des objectifs de vie du début de l'e-
book permettra d'observer si vos envies profondes ont évoluées, se sont
précisées, et sont en cohérences avec vos valeurs.
L'idée est de définir des « règles » de conduite qui vont vous permettre
d’expérimenter le plus souvent possible l'expression de vous-même à travers
ces valeurs que vous venez de définir comme étant le reflet de votre personne.
Ces règles seront là comme des branches auxquelles vous raccrocher lorsque
vous hésitez, lorsque vous vous sentez faible, lorsque vous êtes fatigué, et que
d'autres comportements de type « réactionnels » pourraient prendre le dessus.
Pour définir vos règles de conduite je vous invite à relire vos valeurs et à en
extraire une façon claire de vous comporter vis à vis de vous-même.
Grâce à cette liste vous allez pouvoir définir plus précisément de quelle façon
vous souhaitez utiliser votre énergie dans ce monde. Ce qui vous anime, vous
fait plaisir, vous porte vers l'enthousiasme, en somme elle résume les base de
la réappropriation de votre estime personnelle.
Conservez cette liste sur vous, relisez là régulièrement, dans les files
d'attentes ou les transports en communs. Plus vous l'encrerez régulièrement
plus il vous sera facile de vous identifier de façon durable à ce que vous aimez
expérimenter.
Vos valeurs sont certes d'une importance capitale, il arrive pourtant que, de
façon très surprenante, nous nous en écartions dans notre façon de faire.
dans une demande claire, plus vous aurez de chance de créer des zones de
réalité commune avec votre entourage.
Attention toutefois, mettre le doigt sur un besoin ne doit pas servir d'exigence
vis à vis de l'entourage ! Traquer et définir ses besoins permet très souvent de
définir un domaine dans lequel un certain développement personnel est requis
afin d'accéder à plus d'autonomie.
1 Partir des faits sans interprétation : base d'une réalité commune (validés par
les 2 personnes)
Par exemple : « Lorsque j'entends tel mot, je me sens insulté, et j'ai besoin de
me sentir respecté. »
Se sentir insulté implique l'autre, donc cette phrase peut-être perçue comme
un reproche.
Si vous dites à la place : « Lorsque j'entends tel mot, je me sens blessé, et j'ai
besoin de me sentir respecté. »
La différence entre une insulte et une blessure peut paraître faible, et pourtant
je vous assure que certaines nuances verbales vont permettre de sortir d'une
dépendance affective, car elles vont vous pousser vers une véritable
autonomie affective, alors que d'autre vont implicitement inclure l'autre
comme étant le détenteur des clés de votre système.
Bien souvent exprimer un besoin et le faire entendre est bien plus important
que de le voir comblé. Essayez pour voir, vous risquez d'être surpris !
Ceci étant, votre plaisir est directement relié à vous-même. Vous êtes donc la
seule et unique personne capable de vous laisser accéder au plaisir ou de vous
en interdire l'accès.
Je sais pour l'avoir vécu que dans des situations de souffrance intense, la
notion de plaisir paraît tellement loin qu'on a la sensation d'avoir tout
simplement perdu le mode d'emploi !
Si ce n'est pas les cas, je vous invite à reposer ce livre un jour ou deux et de
reprendre la lecture de la partie II à tête, et surtout à cœur reposé.
Je vais vous inviter à travailler sur votre plaisir. Je vais donc vous proposer de
répondre à quelques questions simples du type :
Prenez par exemple comme illustration, le plaisir quasi universel des enfants à
jouer avec un animal de compagnie.
L'autre forme de plaisir a un caractère plus corrélé à l'adulte. Il est souvent lié
à la compensation d'une pression, à la fuite d'une situation désagréable, ou
encore la libération d'une frustration.
Ce type de plaisir est plus souvent de nature compulsive, comme l'accès aux
drogues, les achats pour exercer son pouvoir, le sexe dans le cadre de
certaines pratiques, etc.
Bien sûr toute forme de plaisir, tant qu'elle ne met personne en danger (c'est à
dire pas même vous) est bonne à prendre. Même celles qui pourraient porter
un jugement moral, sachant que la morale de chacun peut être issu d'une
croyance limitante.
Vous savez désormais à quel point ces croyances sont lourdes dans votre
évolution personnelle. Je ne saurais cependant vous encourager à poser des
actes nocifs pour vous, pas dans la logique de cet ouvrage qui est de vous
accompagner à l'autonomie affective et à la reconquête de l'estime de vous-
même.
Je reste persuadé que les sources de plaisirs liées à l'enfance sont celles qui
ont le plus de puissance car elles sont profondément inscrites dans notre
mémoire.
Une fois cette liste complétée, essayez de la recouper avec celle de vos valeurs
et voyez si vous vous sentez en cohérence, si d'autres idées vous viennent en
tête, si tout ça prend forme pour vous de façon solide, et vous permet de vous
sentir de plus en plus fort, ou si au contraire vous n'y voyez pas plus clair.
Cette pensée, bien que naturelle puisque votre cerveau est en train de tout
réorganiser, est relativement inexacte. Objectivement, le fait qu'une personne
ne soit plus à vos côtés ne veut en aucun cas dire que cette activité, ainsi que
le plaisir personnel que vous en retiriez, vous est proscrite définitivement !
Quoi qu'il en soit, pour atteindre l'autonomie affective l'idée principale vis à vis
du plaisir est la suivante : prendre du plaisir seul est LA condition sine quoi non
de toute possibilité de partage. Si vous ne parvenez pas à sentir le plaisir en
vous et que ce dernier dépend de la présence de l'autre, alors c'est que vous
êtes dans une configuration de dépendance.
Cela ne veut pas dire que le partage ne permet pas de renforcer le plaisir, mais
ce dernier n'est plus un passage obligé pour y accéder dans une configuration
d'autonomie affective.
Je le répète car je crois que c'est nécessaire : vous êtes unique. En d'autres
termes, vous avez votre propre sensibilité, votre propre façon de voir le monde
et d'interagir avec. Cette façon de faire mérite d'être mise en valeur, c'est là
votre valeur, ce que l'on pourrait définir comme votre valeur ajoutée.
Quel que soit ce qui vous caractérise, cela a de la valeur. Vous avez sans doute
parfois du mal à y croire, surtout si votre entourage vous a habitué aux
critiques « dé-constructives » et pourtant votre valeur existe, elle est bel et
bien là.
La difficulté n'est pas tant de définir l'existence de cette valeur personnelle que
de la révéler au monde.
Une analogie avec le marketing peut vous aider à mieux cerner votre valeur
personnelle.
D'après toi,
1 je suis vraiment….
Vous allez de cette façon pouvoir vous confronter au décalage entre ce qui
vous compose en profondeur (vos valeurs) et la façon dont votre entourage
vous définit. Plus le décalage sera grand, plus il y a des chances pour que vous
soyez dans une dynamique de sur-adaptation, caractéristique tellement
commune aux personnes dépendantes des relations aux autres.
Votre « valeur personnelle » est parfois dissimulée dans ce rôle social, parfois
au contraire elle est révélée par les autres. Quoi qu'il en soit faites-vous
confiance, vous sentirez au fond de vous si l'identification à ce que l'on vous
rapporte vous enferme, ou vous donne envie de rayonner.
Votre valeur ajoutée est issue de votre particularité à faire les choses, à traiter
les problèmes, à réagir aux situations délicates à mettre de l’engouement là ou
d'autres se lasseraient. Bref à mettre votre « patte » sur votre vie et vous
donne ce « petit plus » que les autres n'ont pas.
1 En fermant les yeux essayez de vous remémorer ce qui vous a mis dans un
état jubilatoire
2 A quel moment avez-vous connu un franc succès dans ce que vous avez
entrepris qui a généré chez vous un sentiment de fierté ?
3 Quelles sont les idées, les causes collectives auxquelles vous consacreriez de
l'énergie, qui vous guident ?
Les réponses que vous apporterez à ces questions vous permettront de mieux
cerner ce qui fait de vous cette personne unique ainsi que de définir quelle
place vous souhaiteriez occuper dans ce monde qui n'attends personne et qui
en même temps à besoin de nous tous pour le composer.
Cet exercice vient compléter celui des valeurs, il permet de définir le terrain
d'expression de ces dernières. Je vous invite à recopier les réponses sur le
même support que là où vous avez inscrit vos valeurs prioritaires afin de relire
ce document de temps à autre.
Le fait de savourer la vie dépend non seulement des ingrédients que vous
mettez dedans, mais aussi de l'état d'esprit que vous adoptez au moment de la
préparation et du soin apporté à la présentation.
S'engager envers soi-même à mettre les meilleurs ingrédients pour soi est
une des clés vers le bien être. Les autres peuvent nous nourrir parfois, et
souvent on croit que l'ex est la source principale de ce qui va nous permettre
de survivre sur le plan sentimental. Le fait est que vous êtes adulte, et que par
conséquent, vous avez une véritable capacité d'autonomie.
C'est la clé vers une vie plus harmonieuse pour vous-même, selon votre
harmonie, selon vos envies, selon votre sens personnel du mieux-être.
S'engager vraiment ?
Pour symboliser un engagement, notre société passe par une forme écrite que
l'on appel contrat. Je vous propose donc aujourd'hui d'établir et de signer ce
contrat.
Il ne vous concerne que vous, alors vous pourriez penser que cela ne sert à
rien, sauf que vous êtes en négociation avec votre inconscient, et lui est un
partenaire de premier ordre dont vous ne pouvez pas vous passer. Ne pas
signer ce contrat, signifie lui laisser implicitement l'autorisation de continuer à
vous emmener dans des directions définies par lui, celles-là mêmes qui vous
ont conduit jusque dans cette situation.
Lorsque le caillou est plus petit, on peut continuer, et parfois on fait ce choix.
Que se passe-t-il alors ? Et bien on va moins s'appuyer sur ce pied, et les
muscles de l'autre jambe vont compenser, puis le dos sera aussi sollicité pour
maintenir l'équilibre et on va faire taire la sensation de douleur liée au caillou.
On peut avancer de la sorte, mais on dépensera beaucoup plus d'énergie pour
combler l'inconfort de la situation.
Il est vrai que prendre une pause, enlever sa chaussure, trouver le caillou et
l'extraire demande du temps, mais le confort qui s'en suivra vous permettra
d'accéder plus pleinement au plaisir de la balade !
Quel contrat ?
Je suis capable d'aller sur le chemin d'une meilleure vie et je m'y engage avec
la certitude de réussir.
Tous les jours je remplis ma vie d'actes qui m'apportent des moments
agréables et bons pour moi.
Je me fais plaisir.
Je vis.
Fait à Le
Signature
Croyez-vous que la personne heureuse vit une vie exempte de tout problème?
Lorsque l'on est dépassé par les événements, seule votre façon de réagir vous
permettra d'inviter à nouveau le bonheur à rentrer dans votre vie. C'est un
choix à faire en conscience, en prenant son temps et sans jugements. Il serait
en effet bien inutile de se forcer en de telles circonstances. Si vous avez besoin
de traverser une période de déprime et bien faites-le! Vous culpabiliser en plus
ne vous sera d'aucune utilité. Ceci étant, conservez à l'esprit que c'est
passager, transitoire, et non une situation dans laquelle vous complaire.
Pour renforcer, solidifier et rendre plus durables les moments heureux de votre
vie je vous propose de veiller à l'entretiens de six aspects fondamentaux, six
piliers du sourire de l'être. Ces aspects de votre vie, si vous leur accordez votre
vigilance vont vous permettre de maintenir un état interne suffisamment solide
pour porter votre avenir vers des cieux affectif plus cléments.
Ce qui vous entoure ne vous définit pas, certes. Pourtant vous serez sans
doute d'accord pour admettre que vous interagissez en permanence avec le
monde extérieur, la partie la plus proche de vous, ce que l'on peut nommer le
contexte de vie.
Aimez-vous le pays, la région, la ville où vous vivez ? Quel serait dans l'idéal
l'endroit où vous aimeriez vivre dans 5 ans ?
Que pouvez-vous faire pour vous identifier d'avantage, vous sentir plus proche
de votre intérieur ? Pour qu'il représente de façon symbolique vos valeurs ?
Avez-vous des pièces où stagnent des affaires, qui parfois même ne vous
appartiennent pas, sans trop savoir ce qu'il y est entreposé ? Si tel est le cas
je vous invite à prendre le temps de faire le tri, et de jeter, ou donner ce qui ne
vous est plus utile, je vous assure que vous vous sentirez soulagé d'un poids.
Tout ce que vous pouvez faire pour vous sentir mieux chez vous sera le
bienvenu. J'ai connu beaucoup de personnes qui, sous prétexte d'être
locataire, ne faisaient pas l'effort de soigner leur logement, ce n'était pas la
peine, c'était de toutes façons une situation temporaire.
Méfiez-vous car c'est exactement ce genre d'attitude qui va aspirer une grande
quantité d’énergie et vous enlever votre sourire lors de votre retour chez vous.
Qui ne rêverait pas de se lever avec une envie folle d'aller s'accomplir dans son
travail ? Cela vaut peut-être le coup de prendre le temps de vous poser la
question, non ?
Il est des personnes qui nous aspirent notre énergie. Vous ne savez pas
pourquoi, vous aviez le sourire avant d'aller les voir, et puis lorsque vous
repartez, vous vous sentez tendus, vous vous disputez facilement, vous
devenez irritable.
Un moyen très simple de faire le « tri » dans vos relations est d'observer leurs
réactions lorsque vous présentez un problème :
Ont-elles tendance à accentuer les aspects désagréable, de vous dire quoi faire
sans que vous n'ayez rien demandé, de plaquer sur vous leur propre morale,
ou de les ramener à leur propre expérience ? Ou bien essayent-elle de vous
guider vers ce qui vous correspond, en restant à votre écoute, en vous posant
des questions ?
Les personnes qui ont tendance à partager ce qui les déprime, sollicitent une
énergie considérable chez vous. Vous avez le pouvoir de les emmener vers ce
qui les porte plutôt que de recevoir ces sentiments désagréables et ainsi faire
évoluer ce type de relation.
Essayez de faire basculer la discussion sur leurs projets, leurs envies, leurs
solutions plutôt que de faire écho à leur problèmes et de les renforcer.
Rappelez-vous, à force de focaliser sur le problème on en oublie de voir les
solutions !
Certaines relations sont toxiques, attention, ce ne sont pas les personnes qui le
sont, mais la relation dans laquelle vous vous êtes inscrite.
Ce type de relation est délicate à faire changer. Ce n'est pas impossible, mais
cela demande une intelligence relationnelle qu'il est parfois long de développer.
Votre entourage reste votre principal miroir, à vous de privilégier les reflets qui
vous font du bien et qui vous permettent de maintenir et d'alimenter votre
estime personnelle. Comme vous l'avez vu, cette dimension de votre vie est
précieuse et mérite toute votre attention ! Vous le méritez, vous vous le devez
par respect envers vous-même, vous le valez bien, vous avez le pouvoir de
privilégier la belle personne que vous êtes au sein de votre entourage. Qui est
mieux placé que vous pour mettre en avant ce que vous aimez chez vous ?
Quelle que soit votre situation, elle comporte de nombreux avantages, des
espaces dans lesquels vous pouvez entretenir votre propre équilibre.
Sentez que vous vous réalisez par vous-même dans l'accès à des plaisirs
simples et égoïstes comme par exemple, le fait de bien vous habiller le matin,
de vous parfumer, de prendre soin de votre alimentation, de votre vie sociale
extérieure, etc... Votre plaisir est précieux ! Écoutez la musique que vous
aimez, mettez les vêtements qui vous font plaisir, lisez les livres qui vous font
du bien, et ne rendez de comptes à personne sur vos propres plaisirs !
Mieux vaut être seul que mal accompagné. De toute façon lorsque vous êtes
mal accompagné la sensation de solitude refait surface bien que vous partagiez
votre vie avec une autre personne. Est-il nécessaire de vous rappeler à ce
stade de la lecture que si vous souffrez de solitude, c'est que la peur du vide
vous tenaille et que vous entretenez votre dépendance affective ?
De même si vous rejetez l'autre, car vous avez trop souffert dans vos relations
précédentes, c'est que vous faites le choix de l'indépendance affective.
Dépendance et indépendance ne sont que les expressions diamétralement
opposées du même problème.
2 Vos actes
Comme vous l'avez désormais compris, votre attitude est directement reliée à
votre programmation. Cette dernière est conditionnée par ces croyances
apprises dans l'enfance que vous avez érigées en vérités.
C'est donc par l'observation de vos actes, et de leur concordance avec vos
valeurs, que vous allez pouvoir remonter aux pensées sources. Ces pensées
sont la porte d'entrée vers ces croyances limitantes qui vous encombrent.
Certaines personnes en veulent toute leur vie à leur modèle de l'enfance, qu'ils
estiment être responsables de ce qu'ils sont devenus. Ils donnent ainsi les clefs
de leur bonheur dans les mains de personnes extérieures et auront bien du
mal à se détacher de leur dépendance affective. Ces modèles, aussi
critiquables soient-ils, n'ont en réalité rien fait d'autre que reproduire ce qu'ils
ont appris et dont ils ont également souffert.
La véritable source n'est pas votre modèle, qui lui n'a été qu'un maillon de la
chaîne, ni même le drame, la situation traumatisante, non traité qui se
transmet de générations en générations comme une patate chaude, non la
source est la façon dont vous acceptez de regarder votre vie.
J'en conviens, on nous a parfois proposé des modèles tellement défaillants que
la révolte est une étape nécessaire, surtout lorsqu'on vous a répété des
phrases assassines qui pont crées des autoroutes vers le désamour de soi. Si
cette révolte ne dépasse pas le stade d'une étape, alors vous restez enfermé
dans ces croyances. Relevez la tête et remplacez-les par d'autres
constructives!
C'est la programmation qu'il faut revoir, et non la personne qui l'a transmise.
A chaque fois que vous posez des actes dont l'intention initiale est de combler
un besoin de reconnaissance, d'affection, de tendresse, de protection
questionnez-vous.
- Vous sentez-vous légitime pour dire ce que vous pensez (avec bienveillance)
ou adaptez-vous votre discours pour ne pas déplaire à l'autre ?
- Agissez-vous pour vous, selon vos valeurs, ou pour que l'autre vous
reconnaisse ?
Si vous avez habitué les autres à dire toujours oui à ce qu'ils vous demandent,
Ils risquent d'être déroutés le jour où vous allez dire non. Ils vont tenter de
vous culpabiliser pour vous faire revenir dans votre personnage précédent.
Vous allez devenir le « maître du jeu » et c'est vous qui allez inviter l'autre à
jouer différemment. Si l'autre n'est pas prêt à changer sa façon de
communiquer ou d'agir, puisque son jeu ne prendra plus, alors vous vous
éloignerez naturellement. Cette distance se mettra sans heurts, en exprimant
juste vos désaccords, ou votre manque de disponibilité, en toute bienveillance.
3 Votre potentiel
Le potentiel correspond à ce que vous pouvez faire, mais que vous n'avez pas
encore choisi de mettre en œuvre. Lorsqu'il est remis dans les mains d'une
autre personne, notre vie n'est plus dirigée par nous-même, mais par les
autres.
Même s'il est bien normal de suivre l'avis, ou les propositions des autres, une
systématique à ce genre de réaction devrait vous alerter.
Ceci étant, si vous appliquez les outils développés dans cette partie sur
l'estime de soi, vous allez petit à petit vous déshabituer à cette vision de vous-
même.
Vous en doutez ? Tellement votre estime s'est trouvée rabrouée, vous êtes
persuadé d'être enfermé à jamais dans cette vision de vous ?
Si vous en êtes là, je peux vous assurer que cela peut se résoudre en
beaucoup moins de temps qu'il n'en a fallu pour que vous finissiez par y croire.
Je prends comme exemple l'évolution du corps de Joe Cross. Cet homme était
en surpoids, il a mis des années pour s'engraisser à coup de fast-food. A tel
point qu'il avait de gros problèmes de santé. Il a réagi à temps et à adapté son
régime alimentaire ainsi que son état d'esprit, son estime de lui. En 60 jours il
Il se trouve que lorsque vous prenez le courage d'agir selon vos valeurs, par
voie de conséquence, votre potentiel augmente, et vous retrouverez très
rapidement votre place à vous. Pourquoi ? Tout simplement car vous rayonnez
avec plus d'assurance, et vos propositions, qui correspondent à la
concrétisation de votre potentiel d'action, susciteront beaucoup plus
d’engouement !
Trouvez vos valeurs, croyez en vous, et mettez en place vos solutions si vous
voulez que votre vie vous appartienne pleinement !
4 Vos croyances
Une survie sociale malsaine pour, à défaut d'autre chose, conserver des
rapports humains. Manger ou être mangé, dans les deux cas l'interaction
existe, alors pourquoi pas ?
Avec les outils développés dans cet e-book, vous avez sans doute réalisé que
le bonheur est un chemin qui se choisit. On a parfois besoin d'un guide pour
les premiers pas, et puis une fois qu'on l'a trouvé, cela demande un peu
d’entraînement mais il est tout à fait possible de rester dessus !
Exister n'est pas le résultat de l'interaction avec les autres, c'est un fait
incontestable. Vous respirez ? Alors vous existez. Essayez de trouver du
réconfort dans ce simple fait, et travaillez sur vos croyances avec tolérance,
patience et persévérance.
Aujourd’hui, dans nos sociétés occidentales, c'est vrai, la survie dépend plus de
notre force mentale que d'autre chose. Le danger majeur ne dépend plus des
agressions physiques, mais des phases d'humiliation, de critiques négatives,
de médisances, d’insultes, d’hypocrisie.
Si à chaque fois vous entrez en mode « réaction », guidé par vos croyances
préprogrammées, votre réponse est la même. C'est la porte ouverte à la
manipulation pour toute personne qui vous connais ne serait-ce qu'un peu. On
appuie sur le bouton, et hop, ça réagit tout de suite, amusant, non ?
Vous l'avez compris, ces croyances sont la clé de votre évolution, et elles vous
appartiennent, vous avez le choix.
A ce propos, vous pouvez croire que vous pouvez changer vos croyances, ou
que c'est impossible, dans les deux cas vous aurez raison !
De même, si vous vous pensez victime de l'autre, vous allez filtrer tout ce qu'il
vous envoi et ne rester bloqué que sur ce qui vous confortera dans cette
position. L'inverse est vrai également, si vous croyez que vous allez avoir de la
chance vous relèverez tous les « signes » qui vont vous montrer que vous en
avez, même si ce n'est pas réel ou objectif, peu importe, ce sera votre
perception. Vous vous confortez en permanence dans votre vision du monde
pour faire correspondre la réalité à ce que vous croyez.
Vous avez donc pleinement la capacité de croire vous pouvez vous sortir de ce
mode de dépendance. Quel que soit votre passé, vous pouvez vous approprier
votre présent et par voie de conséquence votre avenir. Vous pouvez-vous
libérer de ces vieux schémas qui vous ont conduit à la souffrance.
Mon vœu le plus cher est qu'à travers cette lecture vous puissiez profiter de ce
parcours douloureux pour, en comparaison avec ce que j'ai connu, gagner de
l'argent, du temps et surtout du bien être ! Croyez-moi, personne ne mérite de
souffrir ! (et certainement pas vous)
Voilà une question à laquelle il m'a fallu des mois et des mois de recherche
pour trouver des voies possibles !
C'est impressionnant de voir ce phénomène chez les enfants qui croient encore
au père Noël. Comment ne voient-ils pas toutes les preuves de la supercherie ?
Pourquoi ? Car tout leur être à envie d'y croire !
Vous, vous existez ? Mais si vous ne croyez pas en vous : vous n’existez pas !
Vous avez beau tout faire pour le prouver, si vous êtes persuadé que vous ne
valez pas la peine, alors vous serez en quête éternelle de reconnaissance.
Si vous construisez sur ces bases-là, que peut réellement faire votre entourage
pour vous sortir de là ?
Si vous rencontrez une personne à qui vous dites que vous l'aimez et qui vous
répond qu'elle ne vous aime pas, est-ce une raison pour souffrir ?
Vous allez maintenant pouvoir reprendre la liste de vos croyances définies dans
la première partie et travailler dessus.
Pour que cette répétition soit efficace, nous allons mettre le plus de sollicitation
cognitive possible.
Première étape :
Lisez à haute voix 5 croyances vertueuse au moins 3 fois par jour (matin midi
et soir, comme une ordonnance !) Pendant 21 jours ! (inscrivez ça quelque
part, posez le sur votre table de petit déjeuner, mettez-vous un bip sur votre
téléphone, une note sur votre agenda, bref, ce que vous voulez, mais répétez
le tous les jours.
2 Puis, prenez une feuille en mode paysage, séparez là en deux par un trait
vertical.
4 A chaque fois que vous écrirez, si une petite voix négative s'exprime en vous
par des pensées culpabilisantes, ridiculisantes, voire insultantes, écrivez ce que
vous dit cette petite voie dans la colonne de droite. C'est la colonne poubelle.
Troisième étape :
Méditez autant que possible, répétez-vous ces phrases comme des mentras
aussi souvent que vous le pouvez. Sous la douche, pendant que vous faites la
cuisine, dans les transports en communs, où vous voulez, mais incluez ces
petits états méditatifs dans votre quotidien.
Lorsque je parle d'état méditatif, je veux dire vous mettre dans l'état
émotionnel que suscite la phrase en question. Il s'agit d'y croire avec tout
votre être ! C'est un bon moyen de consolider le remplacement de ces
croyances.
Quatrième étape :
Pour aller plus loin avec les croyances limitantes, je vous invite à lire le livre
Vous reniflez à dix kilomètres à la ronde ceux qui ont besoin d’aide et sont des
victimes que vous voulez sauver : comment faites-vous ?! Vous détectez,
pour les connaître vous-même par cœur, toutes leurs mauvaises croyances et
vous identifiez la personne qui souffre et qui vous appelle éperdument au
secours ! C’est là que vous avez le choix de voler à leur secours, ou pas.
Faut aider son prochain ? Être à son service ? Se sacrifier pour le bonheur des
autres ? Où sont vos croyances exactement, et surtout jusqu'où allez-vous
aller dans le dépassement de vos propres limites ?
Votre principale responsabilité est envers vous-même, pas envers les autres !
(en dehors des enfants bien sûr)
Aider son prochain réside plus dans le fait de lui apprendre à pêcher que de lui
offrir un poisson lorsqu'il a faim. Laissez les autres être responsable de leur
propre chemin, de leur propre évolution, chacun sortira (ou pas) de ce triangle
infernal à sa propre vitesse, de façon autonome, ou pas du tout. Il n'y a pas
d'autre voie possible, c'est un effort de développement personnel, et dans le
développement personnel, il y a le mot personnel !
5 Votre Identité
Ne laissez personne à part vous-même définir qui vous êtes. C'est votre choix
et celui de personne d'autre. Vous êtes unique et vous êtes quelqu'un de bien.
Voilà ma croyance quant à votre identité, je me suis permis de vous la
partager. Peut-être ferez-vous le choix de la faire vôtre, peut-être pas, cela
vous appartient.
Nous avons vus à quel point il est facile de se faire passer pour un sauveur, ou
de prendre le rôle de bourreau en fonction des croyances que l'on développe.
La réponse à cette question est délicate à plus d'un titre, non seulement il
n'est pas évident de mettre des mots imparfaits sur une existence complexe,
mais en plus cette définition est en constante évolution compte tenu du fait
que nous nous modifions à chaque instant.
Tous les exercices contenus dans cet e-book, que ce soit sur les valeurs, les
croyances, ou sur vos compétences ont pour objectif de vous guider vers une
vision plus précise de votre identité et en même temps de votre
fonctionnement.
Toute votre histoire, vos blessures, vos expériences, vos failles pourraient être
prises comme une définition potentielle de votre identité. J’emploie le
conditionnel car certaines personnes, on l'a vu, ont besoin d'identifier leur
identité à leurs souffrances. Ils s'y accrochent de toutes leurs forces, car s'ils
les lâchaient pour aller vers le bien être, cela voudrait dire qu'ils ont perdu des
années à se battre contre un moulin à vent qui n'existait que dans leur
perception du monde. Ce serait, pour certains, un non-sens trop dur à intégrer,
alors ils préfèrent conserver leur identité de victime, au moins ils existent. Et
pourquoi pas d'ailleurs, je ne juge personne, je dis juste que ce type de
comportement ne permet pas de sortir du triangle de Karpman, et chacun est
libre d'y rester. En sortent ceux qui souffrent trop à force d'être enfermé
dedans, ou ceux qui dès le départ ont appris à agir autrement. Ceux qui
restent enfermés dans leur définition par la souffrance ont tendance à s'isoler
car personne au monde ne peut comprendre ce qu'elles ont traversé. Le deuil
est alors impossible car cela remettrai en question leur identité même.
Cependant, dans une certaine mesure, il est bon de rester fixé sur certains
aspects de votre existence que vous appréciez et auxquels vous aimez vous
identifier.
Il est vrai qu'une personne dépendante affectivement, lors d'une rupture, peut
vivre une vraie perte de repères et d’identité propre. « Je ne sais plus qui je
suis, ni ce que j'aime, à quoi je sers, pourquoi je suis là, à quoi bon décider de
quoi que ce soit puisque tout s'écroule ! ». Le plus surprenant, c'est que
certaines personnes pouvant afficher une très grande réussite professionnelle,
sont en mesure de tenir ce discours déprimé.
Un point de départ qui peut nous aider à être vigilent quant à la perte
d'identité est l'attention que l'on porte à ses émotions. La fierté, l'engouement,
le plaisir, la facilité, le potentiel, la réussite, la force, la beauté, et j'en passe,
sont des sensations qui nous nourrissent et nous dirigent vers ce qui nous
correspond. Autant les suivre ! A moins que vous ne préféreriez vous voir
comme une personne en pleine souffrance, c'est vous qui voyez, après tout, ne
faut-il pas de tout pour faire un monde ?
Vous pouvez, si vous le souhaitez, bloquer pendant des lustres sur ce qui vous
pèse, sur vos défauts, sur ce que vous souhaiteriez changer mais qui est hors
de portée de votre pouvoir, et vous transformer en Français pure souche ! Vous
savez ceux pour qui râler est une seconde nature...
Blague à part, je vous invite à rester vigilant à ne pas perdre ce qui vous
apparaît comme étant votre identité dans des sentiments de fusion, de
solitude, de mélancolie, de mensonge, de rejet, etc... qui auront tendance à
vous rendre la vie dure.
Ce qui est valable pour vous l'est aussi pour votre entourage, et notamment
pour vos enfants. Essayez, autant que possible de valoriser ce qu'ils font de
bien au lieu de relever ce qui dysfonctionne avant toute chose. Vous verrez des
êtres développer leur envie, leur confiance, et leur estime afin de construire
ces bases solides qui vous ont manquées parfois. Ce qu'il y a de bon, c'est que
plus vous vous renforcez, plus votre entourage se renforce également. La
confiance, et l’harmonie s'installent dans votre foyer comme vous en rêviez
uniquement grâce au chemin que vous êtes en train de faire !
De plus, plus vous vous renforcerez, plus vous diminuerez votre sensibilité aux
critiques et aux jugements destructeurs. Vous traverserez sans sourciller les
hordes de messes basses, de désapprobations, de tentatives d'humiliation en
toute légèreté. Rien ne vous touchera en profondeur, car vous ne laisserez plus
personne aller aussi loin. Chacun a le droit de penser ce qu'il souhaite, vous le
premier, alors l'autre peut nous juger, nous détester, c'est son droit. En
revanche personne d'autre que vous n'a le pouvoir d'accorder de l'importance
à ces paroles, alors prenez de la distance, prenez soin de vous !
6 Votre foi
Une fois votre confiance et votre estime remontées, vous allez sans doute
découvrir l'envie de vous occuper de sujets qui dépassent de loin votre
condition personnelle.
Vous allez trouver la force d'avancer contre vents et marées pour atteindre vos
objectifs. Vous allez petit à petit préciser ce que certains appellent « votre
mission de vie ».
La spiritualité, le sens que l'on attribue à nos actes, notre philosophie de vie,
aident et supportent nos actes pour donner corps à nos croyances.
Lorsque l'on avance à vue, à courir après les rêves des autres, notre boussole
se dérègle, et l'on ne sait plus où se situe le nord. On est perdu, sans carte et
littéralement déboussolé. On a l'impression que l'on ne retrouvera jamais la
voie salvatrice et le désespoir s'installe. Alors qu'il « suffit », grâce aux outils
développés dans les parties précédentes, de re-régler sa boussole pour
retrouver le chemin que l'on a le droit, ou devrais-je dire le devoir, de choisir
pour soi.
Propager le bien être, se sentir heureux est sans doute le sens le plus louable
que l'on peut attribuer à nos actes. Si chaque être humain prenait
véritablement la responsabilité de son bonheur, je vous laisse imaginer l'état
du monde...
Qu'est-ce qui est à l'origine des tensions, des conflits, des guerres ? La
recherche du bien-être, l'amour, l'envie de partage ? Ou bien le besoin d'avoir
raison, d'exercer son pouvoir pour soulager ses peurs, le désir de dominer pour
« réparer » par l'extérieur une « injustice » vécue à l’intérieur ?
Cet e-book, quelle que soit sa répercussion réelle, a pour but indirect de
permettre à un plus grand nombre de personne de se libérer de transmissions,
de croyances polluantes. Ce sont elles qui sont à l'origine de nos souffrances,
Ne déformez pas mes propos, ce n'est là qu'un souhait, une cause qui
m'anime, à savoir : faire le choix de propager l'amour.
Je reste persuadé qu'il existe de nombreux autres chemins que celui que je
vous propose pour y parvenir. Je sais qu'il n'existe aucune vérité absolue. Loin
de moi l'envie d'être considéré comme un détenteur de vérité. Non, je souhaite
que chacun trouve son chemin et propage son propre rayonnement autour de
lui. Si ces mots vous inspirent, ne serait-ce qu'un peu, dans cette direction,
alors je serai ravi. J'aurais la sensation d'avoir apporté ma pierre à l'édifice,
tout simplement.
Votre identification au passé, nous l'avons déjà vu, peut vous enfermer dans
une vision sclérosante de votre personnalité. Quoi qu'il en soit, même si le seul
temps dans lequel nous vivons reste le présent, nous avons très souvent un
besoin viscéral de donner du sens à ce passé, à ces épreuves que nous
traversons.
C'est une façon de vibrer à l'unisson de ce que vous êtes au moment où vous
passez à l'acte.
Osez libérer le meilleur de soi, même si cette lumière qui vous pousse à agir
vous semble imparfaite, et que la peur du jugement de l'autre traîne encore
parfois. Vous verrez que plus vous vous réapproprierez votre pouvoir créatif,
plus vous vous sentirez libre de rayonner qui vous êtes en profondeur.
Lorsque l'on écoute des interviews d'artistes, il est un discours qui se retrouve
de façon quasi systématique lorsqu'on leur pose la question : « pourquoi
faites-vous cela ? » Et la réponse est : C'est plus fort que moi, cela s’est
imposé à moi comme une évidence. J'avais besoin et envie de faire les choses
de cette façon, juste parce que ça me plaisait.
Plus vous serez en congruence, c'est à dire aligné entre vos émotions, vos
pensées et vos actes, plus vous rayonnerez de quoi fasciner ceux qui sont en
route vers cet état, et alors, seulement alors le regard des autres changera sur
vous.
Aussi lorsque vous décidez de libérer cet élan créatif, faites-le simplement,
sans vous soucier des conséquences. Faites-le et ne vous justifiez pas, ce
serait chercher à anticiper ces jugements et leur accorder trop d'importance,
ce serait une perversion de votre élan initial.
Et si la pression de votre entourage est telle que vous vous sentez dans
l'obligation de répondre à la question « pourquoi ?» je vous propose de
répondre la seule justification qui me semble légitime : « parce que j'en avais
envie ».
Votre envie n'est en rien contestable. On ne peut pas reprocher ou juger une
envie, l'envie n'appartient à aucune morale, elle nous pousse en avant, nous
motive, nous donne le pouvoir d'entrer en action. C'est une voie royale pour
nous permettre de nous échapper la tête haute de tout jugement et de nous
accomplir pour et par soi.
Et si votre envie n'est pas comprise, peu importe, et si les actes que votre
envie vous a poussée à poser sont jugés immorales, alors laissez les glisser sur
vous et ne vous pervertissez pas, restez centré sur votre rayonnement propre.
L'objet de votre créativité sera d'autant plus motivant qu'il correspondra à vos
valeurs. A partir de là on peut tout imaginer, sans hiérarchie aucune quant à ce
que vous créez. Qu'il s'agisse d'un événement associatif, d'un goûter pour vos
enfants, d'une œuvre d'art, d'une conversation apaisante, d'une méditation
personnelle, peu importe tant que le moteur principale est votre envie pour
J'irai même plus loin, prenons un exemple où notre morale religieuse pèse
lourd : la sexualité.
Si vous êtes en couple et que vous avez envie d'une relation sexuelle avec une
personne extérieure au couple, pourquoi vous culpabiliser ?
Plus vous vous empêcherez de vivre cette envie, plus cette pensée viendra
vous dévorer jusqu'à ce que vous passiez à l'acte. Tandis que si vous accueillez
cette envie pleinement, en la laissant vivre en vous, vous avez alors la
possibilité d'en créer ce que vous voulez. Vous avez le choix.
Vous pouvez bien sûr créer une rencontre réelle avec cette tierce personne,
mais vous pouvez également vous appuyer sur cet éveil du désir pour créer
une rencontre un peu plus pimentée avec votre conjoint(e), pour écrire un
texte sur le désir, pour prendre un moment de plaisir personnel, pour sentir la
vie couler en vous et admirer le paysage avec plus de plénitude, bref, pour
transformer cette envie en ce que vous voulez qui met vos valeurs en
expression pleine et entière.
N'oubliez pas que l'autre n'est qu'un déclencheur de ce qui existe en vous.
Plus vous réprimerez ce qui est en vous moins votre estime personnelle pourra
se développer.
Alors soyez créatif, laissez-vous guider par vos envies et apportez ce que vous
avez de meilleur dans le monde, il en a grandement besoin !
Pour aller plus loin dans cette notion, je vous invite à lire le livre de Guy
Corneau : « le meilleur de soi ».
Partie IV :
Accéder à l'autonomie affective
Dans la partie précédente, nous avons vu des outils pour vous permettre de
retrouver d'avantage d'estime personnelle. Dans celle qui s'en suit, nous allons
voir comment accéder à l'autonomie affective dans les relations amoureuses.
L'objectif est de vivre une relation de couple épanouissante tout en conservant
précieusement cette estime qui avait été malmenée dans vos relations
précédentes.
Sans doute car vous avez confondu l'amour inconditionnel avec l'attachement
névrotique. Ces mots sont peut-être durs à lire et pourtant ils me semblent
justes, ce sont les plus proches de ce qui permet de décrire le phénomène.
Ces peurs enfantines se réveillent au contact de l'autre et ce sont elles qui sont
principalement responsables de ces signaux forts que votre cœur et votre
corps vous envoient lors d'une rencontre de séduction.
Or, vous vous en êtes peut-être déjà rendu compte par vous-même, mais
l'enjeu tue le jeu !
Plus vous mettrez de l'enjeu dans une relation, moins cette dernière vous
apportera du plaisir et de l'amusement.
Cette légèreté qui émane du lâcher prise, peut paraître contradictoire avec la
notion d'engagement. Le fait est que si ce vers quoi vous vous engagez vous
enferme au lieu de vous motiver, le plaisir que vous en retirerez sera trop
faible par rapport à la quantité d'énergie que vous aurez investie. C'est
exactement ce qui se passe pour les « job-addicts » qui finissent souvent en
burnout, voir en suicide !
Si c'est votre volonté qui vous guide, alors vous risquez de vous fatiguer bien
vite, si c'est votre cœur, soyez vigilent à ce que ce soit l'envie qui soit à la
source de votre motivation, et non la peur du vide, le besoin.
On ne fait pas les choses qui nous motivent parce qu'elles sont utiles, mais
parce qu'elles nous animent !
Je constate même que plus le but de la démarche est futile, plus le plaisir qui
en est retiré est grand.
Prenez par exemple ceux qui font du skateboard, ils se font mal, ils tombent
tout le temps, ils sont mal vus par une bonne partie de la population, ils
prennent de gros risques, et pour quoi ? Pour le plaisir de réaliser une figure,
ou pour la sensation incroyablement puissante d'être en harmonie avec leur
environnement. Est-ce utile à l'humanité ? C'est contestable, pourtant
beaucoup de jeunes (et de moins jeunes) pratiquent cette activité, et c'est tant
mieux !
Le jeu, le plaisir et le partage sont souvent les sources les plus inspirantes pour
parvenir à déplacer les montagnes de nos croyances limitantes, alors pourquoi
ne pas appliquer la même recette en ce qui concerne le couple et sortir de
cette vision parfois dramatique que la plupart des dépendants affectifs
adoptent ?
Vous pourrez régulièrement revenir aux exercices de ce livre dès que vous
aurez besoin de faire le point, vous êtes en évolution permanente, vos valeurs
peuvent évoluer, surtout qu'avec le temps, vous découvrirez qu'une croyance
peut en cacher une autre et que nous nous laissons souvent happer notre
attention par l'arbre qui cache la forêt !
Aussi je vous propose de redéfinir quel serait votre couple idéal, on explorera
la notion « d'idéal » ensuite.
Ceci étant, dans ces valeurs qui sont les vôtres se trouvent les fondamentaux
d'un couple qui tiens sur le long terme, l'idée n'est pas de partager les mêmes
goûts, ou les mêmes activités, mais bien le plus de valeurs fondamentales
possible.
Puisque nous sommes dans l'idéal, je vous propose un jeu. Décrivez votre
partenaire de vie « idéal » dans les moindres détails.
Décrivez son physique, son mental, son métier, ses activités, son état d'esprit,
et pourquoi pas, même ses odeurs ! Faites-vous une vision de votre idéal, sans
limites.
Puis ensuite, toujours avec la même façon de rédiger que celle que vous avez
utilisée pour définir vos objectifs (à savoir : utilisez la première personne, avec
un verbe d'action conjugué au présent) Je vous invite à faire la liste de tout ce
que vous voudriez partager dans votre couple, et non ce que vous ne voulez
Puis reprenez ces 2 listes et essayez d'extraire de chacune de vos lignes, les
valeurs associées, par exemple si vous souhaitez un homme d'au moins 1m90,
c'est peut-être lié à une valeur de protection, de présence forte, ou de force
face à l'adversité.
Une fois cette liste de valeurs élaborée, croisez là avec vos propres valeurs et
comparez ce qu'il y a en commun et ce qu'il y a de complémentaire.
A ce stade, vous avez élaboré ce que l'on pourrait appeler un « love vision
board » une cartographie de vos désirs en ce qui concerne l'amour, l'autre et le
couple. Un couple « idéal », le couple parfait pour vous, le couple envers lequel
vous pouvez avoir un degré d'exigence ultime, infini, votre eldorado amoureux
en somme.
Cette vision forte doit être conservée en ligne de mire tout au long de votre
sortie de la dépendance affective, car c'Est-cette vision qui vous fera dire un
jour, je mérite le meilleur !
Petite mise en garde tout de même, cette vision aussi parfaite soit elle, doit
après relecture s'inscrire dans un principe de réalité. Je ne veux pas dire qu'il
faille rêver petit, au contraire, mais rêver vrai. En d'autres termes, l'idéal est
parfois un refuge pour fuir une réalité imparfaite et on s'éloigne alors de la
notion d'acceptation de ce qui est, notion ô combien importante lorsque une
Soyez dans cet idéal en ce qui concerne vos désirs véritables et dans le rêve
vrai en ce qui concerne l'autre, cette combinaison vous permettra d'attirer à
vous celui ou celle qui vous conviendra en tout point.
Le problème de l'idéal projeté sur l'autre c'est que la déception sera toujours
au rendez-vous. Le décalage entre ce que l'on veut et ce que l'on vit est
systématiquement générateur de souffrance. Dans ces conditions seules
l'insatisfaction peut grandir. Tandis que si vous vous focalisez sur vos désirs
véritables, vous allez-vous-même vous connecter à ces sentiments qui vont
vous traverser et comme vous êtes seul à les vivre, vous pouvez y accéder
pleinement. Vous avez tout le pouvoir et l'autonomie pour faire vivre ces états
en vous et le rayonner au reste du monde, et plus précisément dans votre
futur couple. C'est aussi une façon de rendre ce futur concret dans le présent,
il naît en vous, vous le voyez, vous pouvez donc le construire, vous ouvrir à un
certain type de rencontre, et laisser la vie vous surprendre !
De toute façon si vous restez dans une vision idéale de « l'autre » et non du
couple, vous vous ferez vite rattraper par le décalage entre l'idéal et le réel de
vous-même, que votre entourage, ou les gens que vous rencontrerez, vous
renverront.
Vous êtes parfait, parce que vous êtes, ici et maintenant. Vous ne serez jamais
idéal car l'idéal n'existe dans aucun espace de réalité, il n'existe que dans vos
pensées qui ne peuvent être dans l'ici et maintenant. Seul les sens ont le
pouvoir de vous connecter avec le présent, pas le mental, et encore moins
l'idéal !
J'attire votre attention encore une fois sur la nuance à apporter entre être
exigeant et rêver d'un idéal. L'exigence montre que vous augmentez votre
estime de vous-même. Vous vous accordez une forte valeur personnelle, sans
pour autant vous situer au-dessus ou au-dessous des autres. Simplement,
vous avez vos valeurs et vous les respectez, donc vous vous respectez. Dans
ce cas les autres vous respecteront forcément à moins que vous ne tombiez
dans la confusion entre l'amour propre et l'orgueil.
Une façon simple de faire la distinction entre les deux ? L'amour propre est
fondamentalement dirigé vers soi, tandis que l’orgueil ne peut-être que dirigé
contre les autres.
Un couple qui se réalise dans l'amour de soi, n'est pas un couple où il n'y a que
du bonheur, mais plutôt un couple où votre façon d'être sera toujours
respectée, même au milieu de tensions et de disputes.
N'ayez pas honte, ou peur de communiquer sur ce couple parfait pour vous, et
conservez bien à l'esprit (et au cœur) que Le couple parfait pour soi peut-être
le couple parfait pour l'autre, c'est le principe d'un choix réciproque, principe
de base de toute création de réalité commune, d'espace de partage et de
synergie entre deux personnes.
Aussi, lorsque vous rencontrerez cette personne, n'ayez pas peur de prendre le
temps de la découverte, de brosser élégamment ses besoins, ses envies, ses
valeurs et aussi ses attentes. Faites confiance à votre intuition plus qu'aux
belles paroles. Puis croisez ce que vous avez perçu avec votre propre liste et
évitez de vous engager dans une histoire où vous sentez dès le départ que des
points majeurs de blocages seront au rendez-vous. Laissez venir à vous ce que
vous pensez être bon pour vous, puis, comme ce n'est pas suffisant pour que
cela dure, je vous propose quelques règles simples à appliquer afin que votre
histoire tienne dans le temps...
L'amour, par essence, ne fait pas souffrir, c'est l'attachement qui fait mal.
Lorsque l'on aime une personne de façon « véritable » nous sommes heureux
pour elle qu'elle puisse avoir droit à son propre parcours de vie, quelque soit ce
chemin. A ce titre je repense à la scène de la fin du film « le grand bleu » où
une femme enceinte et amoureuse d'un plongeur en apnée lui dit, au moment
où celui-ci réalise sa dernière plongée avant de connaître l'ivresse ultime des
profondeurs: « Go and see my love ! ».
On s'attache et on voudrait que l'autre soit là, lors de son absence se créé en
soi une sensation de manque. On le dit même explicitement : « tu m'as
manqué ! ».
L'amour véritable quant à lui, permet de se sentir serein. Juste bien lorsque
l'on pense à l'autre. Même si c'est la mort qui est à l'origine de la séparation,
une acceptation pleine et entière de ce qui s'est passé est le meilleur moyen de
sentir cet amour profond et sincère.
S’il vous arrive encore de vous dire « Pauvre de moi ! » c'est que vous êtes
dans cette énergie du manque propre à la victime.
Quelle belle façon de faire culpabiliser les gens sur leurs « petits travers », non
? N'est-ce pas également ce qui rend l'autre si charmant, si touchant ?
En toute honnêteté, vous le savez bien, quand vous êtes seul, votre vie n'est
pas la même que lorsque vous la partagez avec une autre personne. Je connais
certains détracteurs qui se permettraient de dire « et pourquoi donc ?,
Pourquoi ne serait-il pas possible de continuer à vivre sa vie de célibataire tout
en étant avec l'autre ? Ça ce serait la vraie liberté ! »
une telle personne évoluer dans l'espace. Ou on peut déplacer notre corps à
deux, et ces mouvements envoûtants nécessitent une coordination, une
harmonisation, des éloignements et des rapprochements, comme un balai à
nul autre pareil. Ce peut-être aussi intense pour l'individu qu'un mouvement
réalisé seul, dans ses émotions et dans ce que ses sens lui procurent. A cela
s'ajoute un échange, une interaction irremplaçable, laissant l'être dans une
profonde sensation d'harmonie avec l'autre et le monde qui l'entoure.
A mon sens, tout est question de nuances entre deux forces à la fois opposées
et complémentaires. La nuance va permettre d'évoluer dans un équilibre où
personne ne se perd et où l'autre se retrouve. Ces forces sont la sécurité, et
l'aventure.
Une chose que je vous invite à faire est d'observer les couples heureux que
vous connaissez et de voir comment ils fonctionnent. Éventuellement posez
leur des questions sur leur façon de faire, de communiquer, de prendre de la
distance, de s'entraîner à l'harmonisation dans les moments de tensions, etc.
Soyez curieux, n'hésitez pas, si vous leur dites que de les voir danser
ensemble dans la vie vous inspire, ils vous répondront volontiers, dans la
mesure de ce dont-ils ont conscience ou envie de dire.
Ceux qui prétendent que l'amour ne dure qu'une certaine quantité d'années
n'ont peut-être pas le courage de jouer avec cette distance variable pour
entretenir ces états de bien être au quotidien. Ce qui est assez déroutant c'est
que cela peut ne pas paraître très naturel au prime abord. Souvent les
personnes aiment considérer que l'autre est acquis, c'Est-ce qu'on retrouve
dans les contrats de mariage qui impliquent un engagement à vie. On
s’aperçoit que même ceux qui (dans ce présent de l’événement) sont persuadé
que tout va fonctionner, n'osent pas s'imaginer jouer facilement avec la
distance génératrice d'insécurité et également de désir.
Des interprétations diverses à cette durée plus ou moins longues (les fameux «
caps des 3, 5, 7, 11 et je ne sais combien encore, ans) ont ainsi vu le jour :
Bref, des visions à mon sens bien simplistes pour décrire un phénomène
multifactoriel. Ce qui est certain c'est que la programmation de nos croyances
nous a poussé à cette situation que l'on peut qualifier de phénomène de
société. Selon l'INSEE, depuis 2003, environ 130 000 couples divorcent chaque
année en France, 2,8 millions d'enfants vivent dans une famille
monoparentale, un enfant sur 3 ne voit plus jamais son père, plus de 20 % des
familles sont monoparentales.
S'unir pour ensuite projeter la faute de son malheur sur les épaules de l'autre
n'est satisfaisant pour personne. Je ne crois pas qu'il existe un grand nombre
de personnes ayant pour but, dans les débuts d'une union, de l’emmener vers
une séparation par choix !
Je vous assure qu'il est tout à fait possible de modifier notre perception de
l'autre et du couple pour sortir des impasses dictées par le passé. Il existe des
couples où le désir et l'envie sont cultivés au fil des années, jour après jour.
Alors pourquoi cette réalité-là ne pourrait pas être la vôtre ? Vous le méritez
autant que ceux qui la vivent, encore faut-il que vous y croyez-vous -même.
Peut-être attendez-vous que cela arrive tout seul, que vous rencontriez enfin
la « bonne personne » et laisser faire le temps.
nous choisissons de poser comme actes dans le temps qui nous est alloué qui
va modifier le cours de notre existence. C'est grâce à cette force de
modification, liée à l'apprentissage que nous allons pouvoir créer une réalité
différente à l'avenir (et surtout au présent) que celle inscrite dans notre passé.
La vraie folie est de croire qu'avec les mêmes actes nous obtiendrons des
résultats différents.
Pour pouvoir vous offrir la vie de couple que vous désirez, vous aurez besoin
d'agir autrement, d'avoir des attentes différentes, des croyances différentes,
bref, de changer votre façon de faire pour vous rapprocher de votre désir de
vie. Cela demande un effort certes, et pourtant je peux vous assurer que le jeu
en vaut la chandelle.
Conclusion : le temps ne fait rien, c'est vous qui faites dans le temps.
Apprenez sans cesse de vos erreurs, modifiez vos croyances, jouez avec la
distance pour maintenir l'envie et le désir sans aller trop loin pour éviter une
trop grande insécurité émotionnelle.
Lors des conflits, notre histoire personnelle et nos blessures passées sont
réactivées. Prenez en la responsabilité (qui n'a rien à voir avec la culpabilité),
sortez du triangle dramatique, personne n'est votre bourreau, vous avez
simplement des blessures à réparer, comme tout le monde, et comme votre
partenaire.
Essayez avec vos amis, ou d'autres personnes assez proches de dire que ce
que vous venez de faire, ou la façon dont vous venez de réagir n'est pas la «
faute » de qui que ce soit, mais seulement une mauvais réaction de votre part
liée à un parcours n'impliquant aucunement l'autre. Vous verrez, cela
fonctionne parfaitement. Expliquez que vous n'êtes pas fier(e) de votre
réaction, et que vous êtes en train d'apprendre de ce genre de situation à vous
dégager de réflexes polluants.
1 – Accepter la critique que l'on vous fait type « tu exagères » avec un « oui,
probablement, je suis désolé(e) ».
2 – Expliquer que ce n'est pas un choix de votre part, que vous avez fait
comme vous avez pu.
3 – Invoquez votre histoire personnelle pour appuyer le fait que vous n'aviez
Avez-vous déjà observé des enfants qui « jouent » à savoir qui a raison ? Vous
savez, le jeu du « non ! - si ! ». Je suis sûr que ça vous parle. Au début c'est
léger, presque un jeu puis le ton monte, et l'enjeu principale n'est plus le sujet
du dialogue, mais bien le besoin de ne pas perdre la face ! Et pour cela tous les
coups sont permis. Cela va de la mauvaise foi, au mensonge, en passant par
l’exagération jusqu'à la tricherie, quand ça n'en vient pas aux mains !
A part pour flatter son ego, à quoi sert-il de dire : « Ah ben tu vois, j'avais
raison ! »
Se sentir rabaissé(e), ou bien recevoir une leçon est vexant et nous renferme
sur nous-même afin de nous protéger. Nous prenons donc une distance vis à
vis de l'autre. Nous abîmons donc encore un peu plus la relation.
D'après mon observation, les couples où les deux sont en telle insécurité
personnelle qu'ils montent instantanément sur le ring du combat d'ego sont
des couples qui peuvent durer (car sans adversaire l'autre est perdu) mais qui
sont dévastateurs. Cela ne produit que des personnes aigries qui finissent par
avoir besoin de marquer des différences entre soi et l'autre quitte à faire des
généralités. Ce type de points de vue entretient très souvent ce que l'on peut
appeler la guerre des sexes qui ne connaît que des perdants puisque cela crée
de la division à la place de la complémentarité.
Les couples épanouis ne cherchent pas à savoir qui a raison. Le fait d'admettre
s'être tromper, ou d'avoir eu raison au final n'est jamais un prétexte à
rabaisser l'autre à son propre profit. C'est l'amour de l'autre qui a le plus de
poids.
Si un jour vous êtes en couple et que vous êtes persuadé d'avoir raison, et que
l'autre n'est pas de votre avis, à quoi cela sert-il de le dire ? Si vous savez que
vous êtes dans le vrai, alors laissez l'autre s'en rendre compte par lui-même,
sans le rabaisser ! Si, en revanche, vous n'êtes pas tout à fait certain de vous,
alors très souvent vous allez avoir le mauvais réflexe d'affirmer haut et fort ce
que vous pensez, c'est un bon moyen d'éprouver vos doutes et de vérifier si ce
que vous pensez est juste ou non.
La personne qui a raison, et qui le sait va plutôt incarner le rôle de guide pour
permettre à l'autre de progresser et de combler son ignorance dans le respect.
2 - Dire que vous ne partagez pas son point de vue, peut se faire de façon
respectueuse tout en vous affirmant avec des phrases du type : « A priori je ne
partage pas ton point de vue » ou « écoute je ne me rappelle pas de la même
chose que toi » ou encore « Ce n'est pas ma façon de voir, ceci étant, nous ne
sommes pas obligés d'être d'accord sur tout, c'est dans nos différences que
nous nous complétons »
4 – Proposer de regarder les faits à deux. Que ce soit aller chercher ensemble
5 – Puis enfin, une fois cet espace présent chez chacun, vous pouvez parler de
vos interprétations, solutions, émotions, sans forcément avoir besoin de faire
entendre raison à qui que ce soit. En effet, rester sur un désaccord, dès lors
qu'une vision commune de la réalité existe revient à dire que nous avons tous
notre propre filtre de perception des faits. Ceci n'est absolument pas
contestable. Toute émotion est légitime, toute interprétation à son intérêt,
toute solution mérite d'être considérée et testée, peu importe que nous
cautionnons ou pas cette vision des choses. Le désaccord est une voie possible
si un rapprochement dans une réalité commune a été réalisé au prime abord.
Cette théorie est assez facile à décrire mais assez délicate à mettre en place
parfois.
Le principe est le suivant : L'autre est un miroir qui nous reflète et nous révèle
qui nous sommes.
En d'autres termes tout ce qui nous entoure nous renvoie l’image de ce que
nous sommes, comme si, à travers ce qui se passe autour de soi, c’est soi que
l'on voyait, sous différentes formes. Il peut s’agir d’une qualité ou d’un défaut,
quelque chose que l'on envie ou qui nous répugne.
Prenons un exemple : quelqu'un fait quelque chose qui vous agasse, comme
doubler tout le monde dans une file d'attente. D'après la théorie des miroirs, si
cela vous touche, ce n'est pas en raison de ce que cette personne se permet
de faire concrètement, mais plutôt parce que vous ne vous autorisez pas vous-
même à le faire ! Bien sûr, vos raisons de ne pas le faire sont tout à fait
valables, cela évite une situation chaotique où tout le monde se ruerait sur
l'objectif de la queue et au final, l'attente serait beaucoup plus longue car il
faudrait en plus gérer les tensions. Mais votre envie véritable serait tout de
même de passer le plus vite possible pour éviter de perdre votre temps, et
c'est pour cette raison-là, précisément, que le comportement de l'autre vous
agasse.
Cette théorie s'applique également pour ce qui nous semble admirable chez
l'autre ! Lorsque vous portez un jugement positif, ou que vous ressentez de
l'admiration, d'après la théorie des miroirs, cela correspond à ce que vous
aimeriez faire ou être et qui vous semble inaccessible (parfois à tort et parfois
à raison). Mais cela met une partie de votre personne en résonance, cela existe
à l'intérieur de vous, c'est pour cette raison que vous êtes capable de le voir
dans le monde extérieur, sinon vous passeriez à côté sans même le remarquer.
Dans un couple l'autre est donc un miroir, c'est à la fois valorisant et agaçant,
quoi qu'il en soit, ce sera dévastateur si ce miroir déforme l'autre au point de
ne révéler que ses « défauts » qui sont surtout les nôtres…
Bien sur l'autre est révélateur de failles, bien sûr qu'il est constructif de les
regarder en face pour que chacun puisse avancer. Attention toutefois à ne pas
tomber dans l'extrême et revenir dans un mode de projection à sens unique,
où seul l'un des deux serait le problème.
Pour équilibrer la donne il est fondamental de révéler aussi ce qui vous plaît
chez l'autre, de le mettre en valeur et de le renforcer dans son estime
personnelle. Il s'agit parfois de petits aspects bénins du quotidien et à d'autres
moments de traumatismes plus lourds auquel il faudra adresser de l'empathie.
Dans ce cas, la patience est de rigueur pour respecter la temporalité de l'autre
dans le plus de bienveillance possible.
Dans les couples qui tendent vers l'harmonie, les deux savent que les «
défauts » ou limites majeurs de l'autre ne sont que le propre reflet de leur
propre personne, parfois profondément refoulés.
Chaque sensation de colère est alors une opportunité pour avancer, prendre
conscience de ses propres limites et devient synonyme d'une étape à franchir
pour aller vers plus de fluidité. La colère est un révélateur des secrets de l'être,
c'est donc une aubaine, et il est sain de la remercier à chaque fois qu'elle
s'exprime, non pas pour justifier son comportement et diaboliser l'autre, mais
bien entendu pour fixer son attention sur les zones d'ombre que nous ne
parvenons à faire ressurgir à la surface par un autre moyen.
Note :
Dans le cas d'expression de colère, il est bon d'utiliser la clé n°1, à savoir le
Conclusion : Le miroir de l'autre est une aubaine pour évoluer vers plus de
bien être dès lors que l'on prend la responsabilité de sa propre part d'ombre.
Dans l'écoute active lors d'une discussion, la part d'action se situe là, et cale
fait une grosse différence ! L'avantage est que nous avons également nos
autres sens qui s'activent, la vue et parfois l'odorat viennent compléter l’ouïe.
Nous sommes alors en mesure de capter l'ensemble de ce que l'on appelle le «
méta-langage »
S'ouvrir pleinement à ce que nous dit l'autre est un acte, est c'est un acte
courageux car souvent l'autre projette sur nous ce qu'il n'est pas en mesure de
se reprocher à lui-même lors de conversations « classiques ». On s'expose
donc à des sentiments et des émotions violentes qu'il faut être capable
d'attribuer, dans son mode de perception, à son émetteur sans le prendre
contre soi, et d'observer ce qu'il essaye de communiquer dans son ensemble,
tant sur le plan émotionnel que sur le choix des mots et leur sens direct.
Je peux vous assurer que cette façon de communiquer requière une grande
quantité d'énergie, voilà pourquoi cela s'appelle l'écoute active.
5 – Vérifier que l'autre est prêt à recevoir notre réaction ou s'il a encore
quelque chose à ajouter avant de prendre la parole à son tour.
Pour plus de précision sur le sujet, je vous invite à lire des ouvrages sur la CNV
(Communication Non Violente) et je vous conseille plus particulièrement celui
de Thomas d'Asembourg : Cessez d'être gentil, soyez vrai.
Cultiver son propre désir pour ce qui nous anime est une des clés majeures de
conservation de l'estime de soi. Il peut s'agir de désir de tout ordre.
Malheureusement il ne suffit pas de le sentir et de le faire vivre en soi, il est
nécessaire de le concrétiser par des actes, sachant que l'exprimer est un acte.
Tout désir ne prendra pas forme dans la réalité, ceci étant, dès lors qu'il est
dit, il permet à l'autre de l'intégrer dans sa réalité ce qui crée une zone de
partage, ne serait-ce que dans l'esprit de chacun.
Lorsque le désir dépend de l'autre, est créé, est conditionné par l'autre en
fonction de ce qu'il fait ou ne fait pas, ce qu'il dit ou ne dit pas, cela pose
problème, car on donne les commandes de cette source d'action dans nos vies
à une tierce personne, on en devient donc dépendant.
Entretenir son désir n'est pas la chose la plus enseignée dans nos façons d'agir,
c'est souvent une source de conflit, car chacun cherche à imposer le sien et se
sentira rejeté, ou dévalorisé si ce dernier n'est pas respecté, il est alors imposé
à l'entourage au lieu d'être proposé. Le désir devient donc un danger, une
façon d'exercer un pouvoir sur l'autre au lieu d'être regardé comme une
merveilleuse source de carburant pour agir et se réaliser dans sa vie.
Et que dire du désir sexuel ? Il naît en soi, et se trouve souvent étouffé par la
conscience collective qui va porter des jugements très lourds issus de notre
culture judéo-chrétienne, qui pèse lourd dans nos programmations puisque
nous baignons dedans depuis plus de 5000 ans. Toute nuance gardée, je n'ai
rien contre les religions, je précise que le désir sexuelle est une énergie de vie
à respecter, je ne dis pas qu'il faille sauter sur tout ce qui bouge !
Ce désir-là est à chérir en soi, peu importe ce qui nous a amené à nous y
connecter, que ce soit un élément extérieur au couple, une photo, un film, un
livre, une autre personne, ou une origine purement personnelle, une pensée,
une poussée d'hormones, ou une vision personnelle peu importe, ce qui va
faire toute la différence c'est dans le choix des actes que l'on va poser ensuite.
Dans l'hypothèse d'un stimulus externe, la vision d'un homme ou l'odeur d'une
femme, vous plonge dans un désir sexuel prononcé, une grande majorité de
personnes culpabilisent, se jugent déloyales, et tentent de refréner cet état.
Plus ils luttent contre et plus cela renforce ces pensées, jusqu'à devenir une
obsession et mettent ainsi le couple en péril sur du long terme.
Pourquoi ne pas utiliser ce désir montant pour créer une nouvelle forme de
partage avec votre partenaire, ou avec vous-même ? Votre désir vous
appartient, et ne remet en rien en cause votre loyauté si cette dernière fait
partie des valeurs que vous souhaitez mettre en priorité dans votre couple.
Le désir est très personnel, et plus vous vous le réapproprierez plus vous irez
vers une autonomie de vos actes et un plus grand respect de votre estime
personnelle, tout en respectant votre couple en même temps.
Un bon moyen de nous rendre compte de notre rapport à notre désir est
d'observer notre propension à nous justifier. A chaque fois que vous donnez
des raisons pour justifier vos choix devant les autres, cela témoigne une
fragilité dans le fait d'assumer vos propres désirs.
La justification ultime de toute décision que vous prenez ne devrait être autre
chose que : « parce que j'ai envie ! ».
Permettez-moi une nuance tout de même, dans vos envies j'ose espérer que
celle de respecter l'autre existe également ! Il ne s'agit pas de vivre sans
prendre en compte l'autre, mais de cesser de ne plus se prendre en compte
soi. Aller vers la réalisation de soi et de ses envies peut se faire dans
l'harmonie avec son entourage si vous lui donnez les clés pour vous
comprendre et que vous osez communiquer sur ce qui vous anime.
Le couple n'est pas le responsable de cette cage, mais c'est bien la vision que
l'on peut en avoir. Nous touchons du doigt une des croyances les plus
rependues et dévastatrices concernant le couple et la relation à l'autre.
Alterner les moments de solitude et les moments de partage est une attitude
qui permet de voir le couple comme une force et d'y revenir de temps en
temps, et non comme une cage qui emprisonne !
Le couple comme un espace d'intimité vers lequel il nous plaît de revenir après
avoir parcouru un vol enrichissant d'expériences nouvelles. Un perchoir est un
espace où l'on aime revenir. Il n'est pas là pour nous enfermer, il nous stabilise
et nous permet de nous reposer. Chacun peut le quitter à loisir en fonction de
ses envies et revenir s'y poser quelques temps afin de partager le fruit de ses
nouvelles expérimentations.
Rien de plus beau que de voir une danse d'oiseaux alterner leurs allers et
retours vers cet espace privilégié et libre vers lequel on choisit d'aller, sans
aucune obligation. Et si les moments où les deux se trouvent en même temps
sur le perchoir se font rares, c'est que l'autre a besoin de vivre et
d'expérimenter pour avancer par lui-même, il pourra alors proposer des
instants de partage peut-être moins fréquents et en même temps
qualitativement plus nourrissants.
Si cette partie de l'e-book vous semble pertinente, vérifiez que vous utilisez
ces 7 clés (Le temps, son histoire, La raison, le miroir, l'écoute active, Le désir
et le perchoir) le plus souvent possible dans vos futures relations. Je vous
souhaite de tout cœur de trouver la force de transformer vos paradigmes de
couple et de laisser vos habitudes nocives afin de créer un monde à deux
rempli de nuances de couleurs dont vous composerez la palette à deux pour
partager un bonheur chaque jour plus intense.
Une des difficultés non négligeable par la suite sera de maintenir ces
changements de façon permanente.
Je vous propose pour finir onze points de vigilance, ou petits rappels à vous
adresser à vous-même lorsque le gouvernail de votre vie vous échappe. Ces
points me semblent vraiment puissants pour inscrire dans la durée les fruits de
votre lecture. A vous d'en faire l'usage qui vous semble le plus approprié.
En espérant vous avoir permis d'avancer de façon substantielle sur les chemins
de l'autonomie affective, je vous souhaite de créer la plus belle route possible
pour vous !
Memento
1/ Si vous devez évoquer votre passé ou votre ancienne façon d'agir faites-le
uniquement pour mieux décrire la personne que vous êtes devenue. Seul le
présent de votre personne mérite d'être mis en lumière !
4/ Exprimez votre gratitude à chaque fois que l'on vous donne, sans gêne avec
humilité, un simple « merci » est souvent amplement suffisant s'il est dit du
fond du cœur.
10/ Chaque soir laissez monter en vous la gratitude pour tout ce que vous avez
apporté de bon et ce que vous avez récolté. Si des événements désagréables
se sont produits, ayez la certitude d'avoir fait de votre mieux et remerciez ces
étapes qui vous permettront de vous apporter des clés essentielles pour le
onzième point.
Voici la sélection de livres que je vous propose pour aller plus loin dans votre
autonomie. Cliquez sur l'image pour aller sur le site de l'éditeur.
Des articles et d’autres outils pour développer votre autonomie affective sur le
site :
N’attendez plus !
Comme vous l’avez compris le temps joue contre vous.
N’avez-vous pas constaté ce que l’on appelle les répétitions de scénarios ?
A chaque foi que j’ai pu observer des personnes se disant qu’avec le temps
leur douleur passera, je les ai retrouvées dans des situations similaires encore
plus douloureuses. Le temps ne fait rien, car le temps n’a aucun pouvoir
d’action ! J’irai même plus loin, si vous laissez une blessure sans la soigner
évoluer avec le temps, il y a de grandes chances pour qu’elle soit étouffée,
donc oubliée, mais parfaitement active et douloureuse, et bien souvent elle
grossit avec le temps et finit par vous déborder, par exploser au moment où
vous vous y attendrez le moins.
Ce qui va vous faire avancer ces sont vos actes.
Si vous souhaitez sortir de vos souffrances, il est impératif de vous nettoyer de
ces pensées qui vous poussent toujours dans ces mêmes situations.
Je vous propose de vous accompagner, en 1 à 2 séances, on peut faire un
travail incroyablement efficace car parfaitement ciblé sur les nœuds qui vous
emprisonnent.
Comment vous sentez vous ?
Avez-vous de l’espoir pour la suite ?
Sentez-vous un poids sur votre estomac ?
Avez-vous le plexus qui vous oppresse ?
Avez-vous des larmes coincées au fond de la gorge ?
A très bientôt !
Remerciements
Je tiens en tout premier lieu à vous remercier vous, lecteur de ce livre. Par cet
acte, vous avancez vers votre bonheur et votre responsabilité et par cette
démarche, vous faites un bien incroyable à toute l'humanité. Imaginez une
seule seconde que tous les humains de cette Terre soient dans cette
démarche? Quel que soit le chemin emprunté, c'est votre démarche qui est
belle (Il existe de nombreuses autres voies que celles proposées dans ce livre
bien entendu). La paix universelle n'est certes pas pour demain, ceci étant, elle
commence par se créer dans le cœur de chacun, et cette création est un choix.