MIB Nga
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Foto Menbohan S
Laboratoire de Biologie Générale, Université de Yaoundé I
B.P. 812 Faculté des Sciences, Cameroun
E-mail: [email protected]
Zebaze Togouet S. H
Laboratoire de Biologie Générale, Université de Yaoundé I
B.P. 812 Faculté.des Sciences, Cameroun
Njiné T
Laboratoire de Biologie Générale, Université de Yaoundé I
B.P. 812 Faculté.des Sciences, Cameroun
Resume
Une étude portant sur la caractérisation d’un état de référence par l’analyse de la
structure des peuplements des Macroinvertébrés benthiques a été conduite sur le Nga, un
cours d’eau de la région écologique du Centre Sud forestier du Cameroun. Ainsi, 59
familles de Macroinvertébrés benthiques ont été identifiées sur 1455 récoltées. La richesse
taxonomique révèle 93,2 % d’Insectes, 3,4 % de Crustacés Décapodes et 3,4 % de
Mollusques. Les Insectes dominent avec 50,4 %, suivis des Crustacés Décapodes,
essentiellement représentés par la famille des Atyidae (48,8 %), et des Mollusques (0,2 %).
Les profils temporels des descripteurs de structure choisis se caractérisent par deux zones
de dépression aux mois d’Avril et Juillet correspondant aux périodes de transition entre la
grande saison sèche et la petite saison des pluies, puis entre la petite saison des pluies et la
petite saison sèche. Cette dynamique semble lier la constance des facteurs météorologiques
à la diversité des Macroinvertébrés benthiques, qui en somme, lui serait favorable. Les
indices de diversité et les diagrammes rang fréquence indiquent que le peuplement atteint
la maturité de sa diversité en aval du cours d’eau, et reste en cours de structuration dans les
cours moyen et supérieur.
Abstract
A study was carried out in the Nga stream of the centre-south ecological forestry
region of Cameroon, on the analytical characterization of a referential status on the
population dynamics of benthic Macroinvertebrates. According to the results obtained, 59
families of benthic Macroinvertebrates were identified on a total of 1455 individuals
sampled. The taxonomical diversity presents 93.2% of Insects, 3.4% of Decapods
crustaceans and 3.4 % of Mollusca. The insects show a prominence of 50.4%, followed by
Decapods Crustaceans which are mainly represented by the Atyidae family (48, 8%) and
that of the Mollusca (0.2 %). The seasonal variation presents two zones of depression
during the months of April and July, corresponding to the transition periods between the
long dry and small rainy season, and the small rainy and dry season. This spatio-temporal
distribution seems to link the meteorological factors to the diversities of benthic macro-
invertebrates, which are largely favorable to it. The diversity indices and the rang
frequency diagrams, indicate that the population diversity reach an optimum downstream
while the midstream and upstream are still undergoing their structural phases.
1. Introduction
Le maintien de la qualité des eaux continentales est une préoccupation majeure pour les sociétés qui
doivent subvenir à des besoins en eau de plus en plus importants, et ce, tant du point de vue qualitatif
que quantitatif. Il convient donc de doter les institutions en charge des milieux aquatiques, d’outils
appropriés pour mieux comprendre et gérer durablement ces écosystèmes dans toute leur complexité.
Les conditions de référence constituent un ensemble de données de base à partir desquelles l’on
effectuera des comparaisons afin de détecter les états de dégradation [1,2]. A l’échelle de la région
écologique, il est nécessaire de relever les conditions existantes dans un ensemble de sites relativement
non détériorés et présentant un type d’habitat relativement homogène [3,4], la région écologique étant
comprise comme une aire géographique dans laquelle on trouve, entre autres, le même climat, le même
type végétation naturelle, le même type de sol et la même hydrologie [5].
Les Macroinvertébrés benthiques sont des organismes animaux visibles à l’oeil nu tels que les
insectes, les mollusques, les crustacés et les vers qui habitent le fond des cours d’eau et des lacs [6,7].
Ils constituent un important maillon de la chaîne alimentaire des milieux aquatiques, car ils sont une
source de nourriture primaire pour plusieurs espèces de poissons, d’amphibiens, et d’oiseaux [3,6].
Les Macroinvertébrés benthiques sont reconnus pour être de bons indicateurs de la santé des
écosystèmes aquatiques en raison de leur sédentarité, leur cycle de vie varié, leur grande diversité et
leur tolérance variable à la pollution et à la dégradation de l’habitat [7].
Au Cameroun, ces Macroinvertébrés benthiques sont mal connus malgré les travaux menés
dans quelques cours d’eau du bassin du Mfoundi tels que l’Ekozoa [8], l’Ewoué [9], le Mingoa [10], le
Ntsomo [11] et le Tongolo [12], ruisseaux soumis à une importante pollution organique due à leur
localisation en zone fortement urbanisée [13]. Par ailleurs, dans les cours d’eau périurbains, l’analyse
des peuplements de Macroinvertébrés reste toute entière, ces milieux n’ayant encore fait l’objet
d’aucune étude hydrobiologique.
Afin de combler cette lacune, nos investigations ont porté sur le Nga, un cours d’eau
relativement non anthropisé situé dans la région écologique du Centre Sud forestier du Cameroun, afin
d’établir les caractéristiques biologiques de référence pour les milieux lotiques de cette région. La
structure des peuplements de Macroinvertébrés benthiques a été déterminée à l’aide de cinq groupes de
descripteurs : la richesse taxonomique, la composition taxonomique, les indices de diversité, les
Intelligent Decision Aiding Agent using the Causal Network in a Power
System Contingency Analysis 98
2. Matériel et Méthodes
2.1. Milieu d’étude
La région du Centre Sud forestier du Cameroun est située entre 3°30’ - 3°58’ de latitude Nord et entre
11°20’ - 11°40’ de longitude Est [15]. L’altitude moyenne approchant 750 m [16], son relief est
globalement accidenté et la zone urbaine s’étend sur plusieurs collines hautes de 25 à 50 m au dessus
du plateau [17].
Cette région est soumise à un climat équatorial d’un type particulier que [18] a qualifié de
"climat yaoundéen", caractérisé par des précipitations modérées (1576 mm/an) et une température qui
varie peu au cours du temps. On y observe quatre saisons d’importance inégale [18] et de durée
variable d’une année à l’autre [19] réparties comme suit : une grande saison sèche (mi-Novembre – mi-
Mars), une petite saison des pluies (mi-Mars – fin Juin), une petite saison sèche (Juillet - mi-Août) et
une grande saison des pluies (mi-Août – mi-Novembre).
D’une superficie de 38,78 km2, le bassin versant du Nga est essentiellement occupé par une
végétation de type forêt dense secondaire présentant par endroits des arbustes, de hautes herbes
constituant le sous bois, et alternant avec des espaces défrichés pour exploitation agricole. En plus des
exploitations agricoles de type traditionnel très souvent abandonnées dans la broussaille et de quelques
habitations clairsemées, l’action humaine se traduit ici par l’observation des panneaux indicateurs du
parcours du pipeline «Tchad-Cameroun». Le cours d’eau Nga prend sa source au pied des massifs de
Nkoloman et Nkolobot dans le département de la Lékié et s’écoule grossièrement dans la direction
NO-SE jusqu’à sa confluence avec la Mefou, après un parcours d’environ 19 Km. Dans le cadre de
cette étude, 4 stations d’étude ont été définies :
• la station 1 (Nga 1) de coordonnées N 03°90 et E 011°36, située sur le cours supérieur du
Nga à environ 1,2 Km de la source ;
• la station 2 (Nga 2) de coordonnées N 03°86 et E 011°38, située sur le cours moyen du Nga
à environ 8,5 Km de la source ;
• la station 3 (Nga 4) de coordonnées N 03°86 et E 011°41 située, sur le cours inférieur du
Nga à environ 12 Km de la source ;
• la station 4 (Nga 4) de coordonnées N 03°84 et E 011°45, située à proximité de la
confluence du Nga avec la Mefou à environ 18,5 Km de la source.
La végétation riveraine y est abondante, traduisant le caractère relativement non anthropisé de
ce bassin, et partant une intégrité de la biodiversité aquatique [20,7].
3. Résultats
3.1. Peuplements des Macroinvertébrés benthiques
La quasi-totalité des Macroinvertébrés benthiques dénombrés appartient à l’embranchement des
Arthropodes (99,9 %), malgré la présence sporadique de quelques Mollusques. Ainsi, sur les 40
prélèvements effectués au cours de cette étude, 59 familles appartenant à 10 ordres ont été identifiées
pour un total 2910 individus récoltés.
La richesse taxonomique montre une prépondérance des Insectes avec 55 familles (93,22 % des
taxons), 2 familles de Crustacés (3,39 % des taxons) et 2 familles de Mollusques (3,39 % des taxons).
Sur le plan quantitatif par contre, on observe une nette dominance des crustacés représentés ici par
l’ordre des Décapodes qui compte plus de 49 % des individus récoltés, suivis des Insectes dont 20 %
d’Hétéroptères, 12 % d’Odonates, 6,1 % d’Ephéméroptères, 6,0 % de Coléoptères et 5,8 % de Diptères
(fig.2). La famille des Atyidae, de l’Ordre des Décapodes s’illustre par une abondance relative de près
de 49,1 %.
Figure 1: Répartition quantitative des différents ordres recensés pendant la période de l’étude
Trichoptères 0.30%
0,60% Eulamellibranches
5.80%
0,20%
Coléoptères
6,00% 0.10%
6.10%
48.90%
12.00%
20.00%
Tableau 1: Variation mensuelle du nombre total de taxons, des Indices EPT et EPT modifié sur le cours d’eau
Nga pendant la période de l’étude
Pendant la période d’étude, le nombre de taxons enregistré au niveau des différentes stations
s’échelonne autour de la valeur moyenne de 36,7. Sa déviation standard d’une station à l’autre est
inférieure à 2 taxons et traduit une relative stabilité des peuplements le long du cours d’eau.
Tableau 2: Variation du nombre total de taxons, des Indices EPT et EPT modifié le long du cours d’eau Nga
pendant la période d’étude
Le nombre moyen de taxons mensuels des stations oscille autour de 16,5 ± 3,6, avec des
amplitudes de variation spatiale et mensuelle respectives de 6 et 9. Le profil spatio-temporel du nombre
de taxons relevé aux quatre stations d’étude laisse entrevoir deux zones de déclin aux mois d’Avril et
de Juillet encore plus perceptibles par l’observation du profil des valeurs cumulées (figure 2). Il ressort
de ces observations que la baisse du nombre de taxons serait attribuable aux perturbations
hydrologiques liées aux transitions entre la grande saison sèche et la petite saison des pluies (avril)
d’une part, et entre la petite saison des pluies et la petite saison sèche (juillet) d’autre part.
40
Nga1
30 Nga2
Nombre de taxon
Nga3
20
Nga4
10
Nga(éch.
cumulés)
0
mars avril mai juin juillet
(2007)
101 Anant Oonsivilai and Kenedy A. Greyson
Figure 3: Variation spatiotemporelle de la densité des Macroinvertébrés benthiques dans le Nga
300
250
200
Nom bre
150
d'ind./m 2
100 Nga 4
50 Nga 3
Nga 2 Station
0
Mars Nga 1
Avril
Mai
Juin
Juillet
(2007)
Au cours de cette étude, la valeur moyenne du pourcentage d’insectes enregistrés sur le Nga est
de 51,2 ± 5,7 % des spécimens dénombrés (tableau 3). On note que la valeur de ce descripteur est
inférieure à 50 % au cours des périodes de transition entre saisons consécutives, soit 47,4 % au mois
d’Avril et 44 % au mois de Juillet dans le Nga (tableau 3). Sur le plan spatial, la plus faible valeur est
enregistrée à la station 2 soit 35,1 ± 8,4 %. Les abondances relatives d’insecte inférieures à 50 % étant
indicatrices des milieux perturbés, on peut conclure que les bouleversements hydrologiques qui
s’opèrent entre les saisons sont de nature à affecter l’intégrité des communautés de Macroinvertébrés
présentes dans le Nga. De plus, la station 2 serait globalement la plus perturbée tandis que la station 4
présenterait une meilleure qualité des eaux. Cette observation rejoint celle que donne l’analyse de la
dynamique spatiotemporelle de la richesse taxonomique.
Tableau 3: Variation spatiotemporelle du pourcentage d’Insectes dans le Nga pendant la période de l’étude
Figure 4: Evolution spatiotemporelle de l’indice H’ de diversité de Shannon & Weaver (A) et de l’indice J’ de
Piélou sur le Nga (B)
4,5 A B
Nga 1 1
4
Indice de Shannon &
Nga 2
3,5 0,8
Equiabilité J'
Weaver H '
Nga 3
3
Nga 4 0,6
2,5
2 0,4
1,5
0,2
1
M A RS AVRIL MAI JUIN JUILLET
M A RS A VRIL MAI JUIN JUILLET
(2007)
( 2007)
Figure 5: Diagramme rang-fréquence des Macroinvertébrés benthiques du Nga au niveau des stations (A) et
des différents mois de la période de l’étude (B)
1000 1000 M A RS
A Nga1 B A VR IL
Nga2
MAI
Nga3
JUIN
100 Nga4 100
Fréquence
Fréquence
JUIL LET
10 10
1 1
1 10 Rang 100 1 10 Rang 100
10
Très mauvaise
8
Indice Hinselnoff
Mauvaise
6 Plutôt mauvaise
Moyenne
Bonne
4 Très bonne
2
Excellente
0
Mars Avril Mai Juin Juillet
(2007)
Ces observations sont en parfaite synergie avec l’analyse des indices de diversité de Shannon et
Weaver, de Piélou, ainsi que la variation spatiale du pourcentage d’insectes et l’interprétation des
diagrammes rang fréquence. La structure des peuplements de Macroinvertébrés relativement stable aux
stations 1, 3 et 4 semble avoir subi des modifications considérables à la station 2, suite à l’action de
l’homme. En effet, la tuyauterie du pipeline «Tchad-Cameroun» passe par-là et traverse le cours d’eau
à proximité de cette station. Les aménagements effectués pour le passage du pipeline auraient
considérablement modifiés l’habitat en ce lieu notamment, la végétation riveraine dont l’importance
n’est plus à démontrer dans le maintien de l’intégrité de la biodiversité aquatique [20,7].
4. Discussion
La richesse taxonomique observée dans le Nga est très élevée par rapport à celle qu’indiquent les
études menées dans les cours d’eau du bassin du Mfoundi qui appartiennent à la même région
écologique. En effet, les échantillons récoltés dans 5 cours d’eau du bassin du Mfoundi, notamment
l’Ekozoa [8], l’Ewoué [9], le Mingoa [10], le [11] et le Tongolo [12], la richesse taxonomique cumulée
est de 29 familles contre 59 dans le Nga. La richesse taxonomique du Nga est également supérieure à
celle de la Rivière Agnéby en Côte d’Ivoire sous climat équatorial, où on ne dénombre que 28 familles
[29].
Alors que la quasi-totalité des peuplements de Macroinvertébrés du Nga appartient à
l’embranchement des Arthropodes (99,9 %), dans les cours d’eau du bassin du Mfoundi, on note outre
ces Arthropodes, une forte présence des Mollusques et des Annélides. Ainsi, dans l’Ekozoa, on observe
28,3 % d’Arthropodes, 55,0 % de Mollusques et 16,7 % d’Annélides [8], dans le Mingoa 28,5 %
d’Arthropodes, 61,8 % de Mollusques et 9,7 % d’Annélides [10] et dans le Ntsomo, 53,8 %
d’Arthropodes, 34,9 % de Mollusques et 11,3 % d’Annélides [11]
La famille des Atyidae, dominante dans le Nga avec une abondance relative de 49,09 %, est
totalement absente dans les cours d’eau du bassin du Mfoundi où les Physidae et les Chironomidae
sont les plus représentés [8,9,11,12]. Du fait de l’anthropisation du bassin du Mfoundi, on assisterait à
une disparition des taxons polluosensibles tels que les Atyidae, la prolifération des groupes
polluotolérants tels que les Chironomidae [6,7] et l’émergence des taxons saprophiles à l’exemple des
Physidae, des Hydrobiidae, et des Lumbriculidae [6]. De même, la composition taxonomique connaît
des perturbations temporelles suite aux changements hydrologiques qui s’opèrent entre les saisons
consécutives. Ainsi, on note que les mois pluvieux sont globalement en faveur de l’augmentation de
l’abondance des taxons de Macroinvertébrés.
En cours de structuration dans le Nga supérieur et moyen, les peuplements des
Macroinvertébrés benthiques atteignent la maturité de leur diversité dans le cours inférieur à proximité
Intelligent Decision Aiding Agent using the Causal Network in a Power
System Contingency Analysis 104
de la confluence avec la Mefou. Ces observations sont en conformité avec le principe selon lequel un
indice de diversité est d’autant plus élevé que les conditions du milieu favorisent l’installation de
nombreuses espèces [30,31]. En effet, la situation en aval du cours d’eau serait en faveur d’une forte
diversité due à l’augmentation des ressources alimentaires provenant de nombreux affluents situés en
amont. D’autre part, de tels affluents peuvent être pourvoyeurs de plusieurs organismes benthiques
suite au phénomène de dérive [32].
Exceptée la station 2 qui a subi les effets du passage du pipeline, les valeurs moyennes de
l’indice biotique d’Hilsenhoff aux trois autres stations indiquent que la qualité des eaux du Nga se situe
globalement dans la plage de bonne à excellente [28]. Cette relative bonne qualité des eaux du Nga
serait liée à la phytogéographie de son bassin versant relativement non détérioré. En outre, l’intégrité
de la végétation riveraine du Nga aurait une incidence positive sur la qualité de ses eaux car, on estime
à plus de 95%, la contribution de la litière végétale des communautés riveraines au flux de carbone
dans les cours d’eau de tête de bassin [33,34,20].
5. Conclusion
Cette étude a permis de faire un premier inventaire des peuplements des Macroinvertébrés du cours
d’eau Nga comprenant 59 taxons appartenant aux Insectes (55 taxons), Crustacées décapodes (2
taxons) et Mollusques (2 taxons).
La richesse taxonomique couplée aux indices de diversité de Shannon et Weaver et
d’équitabilité, ainsi qu’au diagramme rang fréquence, montrent que le cours d’eau Nga présenterait des
caractéristiques d’un état de référence pour la région écologique du Centre Sud forestier du Cameroun.
Remerciement
Nous remercions Mr. Egnima pour sa contribution dans l’échantillonnage et le traitement des résultats.
105 Anant Oonsivilai and Kenedy A. Greyson
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