Specialisation Confection Industrielle Rapport Danalyse
Specialisation Confection Industrielle Rapport Danalyse
Specialisation Confection Industrielle Rapport Danalyse
Coordination
Projet APC
Allal OUAHAB Directeur marocain
Nicole KOBINGER Directrice canadienne
Mohamed MANYANI Formateur animateur
Conception et rédaction
Francine SAINT GEORGES Conseillère Technique canadienne pour le secteur
Abdelkébir EL MZARI Formateur
Fatima OUISSA Formatrice
Mise en page
Saïda CHABANI Secrétaire, Projet APC
Au moment de la tenue de l’atelier ces personnes exercent ou supervisent de très près la fonction
d’opératrice de machines à coudre. Ces personnes proviennent de différentes filières industrielles
soit, Chaîne & trame, Maille, Jeans & sportswear. La constitution du comité comportait des
entreprises dont les activités sont reliées à la sous-traitance, à la co-traitance et à l’offre de produits
finis. Les principaux types d’organisation ont été représentés : à la chaîne, groupe homogène et
cellule autonome. L’atelier a été complété par une collecte de données complémentaires sur la
fabrication de produits grosse maille. (voir Annexe 1 Complément d’information)
Spécialistes de la profession
Observatrices et observateurs
3. HABILETES ET COMPORTEMENTS…………………………………………………………………….......... 22
3.1 Connaissances…………………………………………………………………………………………... 22
3.2 Habiletés psychomotrices et perceptuelles…………………………………………………………... 24
3.3 Comportements socio affectifs………………………………………………………………………… 24
ANNEXE
COMPLEMENT D’INFORMATION. FABRICATION DE PRODUITS GROSSE MAILLE……………………………...... 26
L’analyse de la situation de travail vise à tracer le portrait d’une profession et de ses conditions
d’exercice, ainsi qu’à cerner les habiletés et les comportements qu’elle nécessite.
L’analyse de la situation de travail constitue une étape de base dans la détermination des
compétences relatives aux objectifs d’un programme de formation. L’énumération ci-dessus indique
la place qu’occupe cette étape dans le processus d’élaboration des programmes de formation.
Etudes sectorielles
Analyse de la situation de travail (AST)
Conception du projet de formation
Validation du référentiel de compétences
Production du programme d’études et des guides d’accompagnement
Une enquête exploratoire a été effectuée dans le cadre des activités de préparation à l’atelier
d’analyse de situation de travail Cette enquête a été menée auprès d’un échantillon d’entreprises
choisi en fonction de critères de sélection suivants: les filières industrielles, la taille et le type
d’activités. Elles ont également été choisies en fonction du produit fabriqué et du mode d’organisation
soit, cellule autonome, groupes homogènes et à la chaîne. Cette enquête a permis d’amorcer
l’analyse du métier. Cette première collecte de données a été complétée et validée auprès des
spécialistes présents à l’atelier d’analyse de situation de travail.
Le présent rapport a été rédigé dans le but de réunir et d’organiser les informations recueillies lors de
l’atelier d’analyse de situation de travail d’opératrice et d’opérateur de machines de confection.
Comme le succès du processus d‘élaboration des programmes dépend directement de la validité des
renseignements obtenus à l’étape de la conception, un effort a été fait pour que, d’une part, toutes
les données recueillies se retrouvent dans le rapport et que, d’autre part, ces données reflètent
fidèlement la réalité du métier analysé. Les données recueillies lors de l’enquête exploratoire et
validées auprès des spécialistes présents à l’atelier ont été intégrées dans le présent rapport. Ainsi,
le présent document pourra être utilisé à des fins d’information scolaire et professionnelle, de
promotion des programmes et de préparation d’offres de service en formation en entreprise.
Principales activités
Les opératrices et opérateurs de machines de confection utilisent de manière autonome différentes
sortes de machines à coudre industrielles. De façon générale, ces personnes ne confectionnent pas
un vêtement au complet mais exécutent une ou plusieurs opérations de préparation de pièces de
vêtements, de montage ou de finition. Les opératrices et les opérateurs de machines de confection
exécutent leur travail à des postes aménagés à la chaîne ou en groupes homogènes. Dans certaines
entreprises, ces personnes peuvent travailler au sein d’un groupe flexible ou d’une cellule autonome.
Dans ce type d’organisation, elles doivent être en mesure d’exécuter plusieurs opérations confiées
au groupe et démontrer une capacité à travailler en équipe.
Autonomie et responsabilités
Les opératrices et opérateurs de machines de confection travaillent d’une manière organisée et
précise. Elles doivent respecter l’ordre des mouvements établi pour l’exécution de l’opération. Elles
sont responsables de la qualité de leur travail. Elles doivent reconnaître les anomalies de
fonctionnement des machines et les risques d’endommager le tissu. Ces personnes vérifient les
pièces déposées à leur poste de travail de manière à détecter les erreurs de fabrication commises
précédemment. Elles doivent détecter les défauts de couture et de tissus et exécuter des retouches.
1.2 APPELLATIONS
Les opératrices et opérateurs de machines de confection occupent des postes dont les appellations
peuvent varier selon la machine occupée. Plusieurs appellations ont été recensées en industrie dont
notamment :
Piqueuse, surjeteuse, etc.
Opératrice en confection
Couturière industrielle
Ouvrière de machines à coudre
De l’avis unanime des spécialistes présents à l’atelier, l’appellation le plus couramment utilisée est
celle d’opératrice de machines de confection.
Les opératrices et opérateurs de machines de confection travaillent dans les entreprises du secteur
industriel de l’habillement pour la fabrication de produits en chaîne et trame, en maille ainsi que le
jeans et sportwear. Ces personnes peuvent être à l’embauche d’entreprise dont les activités sont
reliées à la fabrication de produits finis, à la sous-traitance ou façonnier.
Après avoir acquis de l’expérience, les personnes démontrant les capacités et la volonté d’apprendre
peuvent intégrer des équipes d’opératrices de réserve ou devenir échantillonneuse. Elles peuvent
également accéder à des postes de chef d’équipe, d’assistante chef de chaîne ou de lanceuse. Avec
l’expérience et les habiletés requises elles peuvent accéder au poste de chef de chaîne et, dans des
cas plus rares, celui de chef d’atelier.
D’une façon générale, les entreprises ont peu d’exigences d’embauche pour les postes d’opératrices
de machines. Les employeurs préférèrent embaucher des opératrices expérimentées, pour éviter les
longues périodes de formation. A défaut de candidats expérimentés, on demande généralement un
niveau d’étude secondaire (9e année) ou des lauréates des centres de formation professionnelle.
Plusieurs entreprises font passer des tests de dextérité puis dispensent une formation variant selon
la capacité de chaque candidate et la complexité de l’opération.
Horaire et Rémunération
Les opératrices travaillent en général de jour et à temps plein, environ 38 à 40 heures par semaine.
Dans certaines entreprises, les personnes peuvent être appelées à travailler le soir ou les fins de
semaine ou encore faire des heures supplémentaires surtout les jours de l’exportation. Les périodes
de pointe varient selon le produit fabriqué.
Les principaux facteurs de stress cités par les spécialises sont : le mauvais éclairage, la chaleur et la
poussière, l’aménagement de l’atelier, des passages étroits et encombrés, la position de l’opératrice.
Certaines règles de discipline sont également exigées telles que l’interdiction de gomme à mâcher,
d’utiliser du maquillage et de henné, de manger aux postes de travail.
Les spécialistes ont confirmé la présence fortement majoritaire des femmes aux postes d’opératrice
de machines. Selon les données obtenues dans le cadre du préparatoire à l’atelier, le secteur
employait 196 200 personnes dont 62% de femmes.
Polyvalence
Selon les données recueillies à l’étape de préparation de l’AST, on constate que les besoins de
polyvalence sont reliés aux productions mixtes (chaîne & trame, maille), à la fabrication de produits
variés de même qu’à la production de petites séries. Compte tenu de ces changements, le degré de
polyvalence attendu consiste à développer chez les opératrices leurs capacités à exécuter des
opérations des différents groupes (préparation, montage et finition) et à adapter leur gestuel en
fonction de différents types de produits et de tissus. (Chaîne & trame et maille)
La capacité de manipuler différents types de matières pour la production de produits variés est
suscitée par le passage de la production grande série vers de petites séries. Les entreprises sont
appelées à répondre à des demandes de fabrication de produits mixte (C&T – Maille) venant parfois
du même client.
Selon les avis recueillis auprès des spécialistes, la polyvalence se définit de différentes façons. Dans
certaines entreprise on considère l’opératrice polyvalente lorsqu’elle maîtrise plusieurs opérations
d’un même regroupement tel que les opérations de montage ;les opérations de finition, etc. D’autres
entreprises vont définir la polyvalence la capacité de maîtriser certains types de machines choisis
selon la complexité et la fréquence d’exécution. Certaines entreprises vont exiger que l’opératrice
développe les compétences sur l’ensemble des opérations incluant les opérations de pressage et de
conditionnement. Dans les entreprises de multi produits l’opératrice doit travailler différents types de
matières textiles pour la production de produits variés en opposition au mono-produit.
Les données recueillies lors de l’AST ne permettent pas d’identifier des impacts reliés à
l’environnement.
Le tableau suivant présente les principales tâches exercées par les opératrices et opérateurs de
machines de confection qui ont fait consensus lors de l’atelier d’AST:
Dans cette partie du rapport on présente pour chacune des tâches, les opérations correspondant aux
étapes d’exécution, les précisions et les principales difficultés éprouvées lors de l’exécution de la
tâche. Ces données ont été recueillies lors de l’analyse de situation de travail.
De façon générale, on constate que les principales difficultés reliées à l’exercice du métier
d’opératrice sont d’abord les difficultés de communication avec le chef de chaîne soit, la manière de
s’adresser aux opératrices pour transmettre les directives et, également, les difficultés reliés au
lancement d’un nouveau modèle.
Opérations
Précisions
A chaque changement de modèle le chef de chaîne informe l’opératrice soit verbalement ou à l’aide
de la fiche suiveuse. Les directives portent sur l’aiguille, le fil, les accessoires à utiliser, les
spécifications techniques et les points qualité. Dans certains cas, l’opératrice prend connaissance de
la fiche technique ou encore de la fiche d’instructions du client. Dans d’autres organisations, une
fiche de consignes est affichée au poste de manière à ce que l’opératrice puisse voir les instructions.
Les directives sur le gestuel d’exécution de l’opération peuvent faire l’objet d’une démonstration soit
par l’agent de méthode soit par le chef de chaîne.
L’opératrice doit détecter et signaler les défauts de forme des pièces reliés à la coupe ou au
patronage, des défauts du tissu et des traitements, (nuance, dommages, défaut de broderie, de
sérigraphie, etc.). Les défauts peuvent variés selon le type de produits Leur disposition doit tenir
compte du sens de la coupe, de la couleur des motifs de manière à respecter la méthode de travail
établie.
Recevoir des ordres différents de plusieurs personnes en autorité ou recevoir des ordres d’une
personne qui n’est pas du métier.
L’absence de directives claires sur la méthode d’exécution
Des paquets contenant un nombre élevé de pièces
Pièces mal coupées
Tissu de mauvaise qualité
Manque d’informations
Manque de fourniture
Absence de la gamme opératoire ou d’un échantillon
Opérations
Précisions
Dans certaines organisations, c’est le chef de chaîne ou le mécanicien qui installe les guides Pour
d’autres, l’opératrice doit elle-même installer le guide approprié sauf dans les cas de fabrication d’un
modèle plus complexe. Les guides sont choisis en fonction des opérations et de la machine.
Certaines machines telle que la colleteuse peuvent nécessiter l’utilisation de plusieurs guides en
largeur différente.
L’opératrice doit contrôler la qualité de la couture avec une pièce du tissu du modèle en cours.
La programmation effectuée par les opératrices concerne les machines programmables simples. On
évite les programmations de machines automates plus complexes comme le robot passepoil.
Les réglages courants sont le nombre de points au cm, le régalage des tensions, la pose de l’aiguille
et du pied-presseur. On doit tester le réglage de la machine avec des chutes de même tissu de la
Les autres opérations d’entretien courant exécutées par l’opératrice sont minimalement de nettoyer
régulièrement la machine (plaque à aiguille, bloc de tension, les griffes) de contrôler le niveau d’huile
et de huiler. Elle laisse un morceau de tissu sur les griffes, retenu par l’aiguille.
Selon certains spécialistes présents à la rencontre, l’opératrice doit minimalement détecter la non
conformité aux spécifications techniques, S’assurer du bon état de l’aiguille et du choix de numéro
en fonction du tissu et la changer au besoin, régler le pied presseur, choisir et installer les guides
d’utilisation courante. Selon ces personnes, l’opératrice a la totale responsabilité de sa machine et
elle doit contribuer à l’organisation interne de la chaîne.
Opérations
Précisions
L’opératrice doit vérifier son travail. L’autocontrôle s’effectue généralement par sondage c’est-à-dire
environ 3 pièces sur 20 (1 au début, 1 pièce au milieu du lot et une autre vers la fin du lot). Le
contrôle continu des pièces se fait visuellement. Dans certains cas, on contrôle chaque pièce en
utilisant des guides pour les formes. (contrôle de production)
Selon les spécialistes, la productivité se développe progressivement, d’abord il faut axé sur le gestuel
et la qualité puis on développe progressivement la cadence. Il faut lui montrer la méthode à utiliser
avant de commencer les opérations c’est-à-dire superposer les pièces, superposer les crans et
dégager l’aire de travail en retirant les pièces cousues.
Précisions
L’opératrice doit vérifier et détecter les défauts de qualité des pièces à travailler. Elle doit contrôler
visuellement par des tests rapides les pièces des postes précédents telles que :
• contrôler la coupe ;
• contrôler les coutures (éclatements de la couture)
• contrôler visuellement les dimensions
• contrôler et détecter les déréglages et dysfonctionnement de la machine (bruit moteur,
courroie usée, odeur)
• les problèmes d’aiguille
Elle doit aviser le supérieur sur les problèmes reliés aux étapes de fabrication précédentes.
L’autocontrôle s’effectue par sondage. Toutes les pièces ne peuvent pas être vérifiées au poste.
Certaines grandes pièces ne peuvent pas être vérifiées au poste de confection. Les contrôles de
qualité sont également effectués au triage et à la coupe. Le contrôle de qualité du tissu est
également effectué au poste de thermocollage.
La retouche est retournée à la personne responsable qui est sanctionnée en conséquence. Dans
certaines entreprises, les retouches sont effectuées par l’opératrice responsable en dehors des
heures normales de travail et sans rémunération. Dans les cas où l’opératrice n’a pas déclaré le
défaut de l’étape précédente, c’est elle qui doit exécuter les retouches. L’opératrice doit évaluer la
complexité de la retouche. Dans les cas facilement remédiables, elle doit aviser son supérieur et
exécuter le travail.
L’exécution de coutures plus complexes : des courbes, des croisements de points, etc.
Des tissus difficiles à assembler: extensible, très léger, des raccords de motifs, etc.
L’exécution des techniques complexes passe poil, pose de fermetures à glissière
Difficultés à contrôler les pièces en gardant la productivité
Absence de directives claires sur la méthode de contrôle
Opérations
5.1 Compléter les fiches de production
5.2 Disposer des pièces cousues
5.3 Nettoyer et ranger le poste de travail
Précisions
A chaque heure ou à la fin de la journée, l’opératrice doit compléter une fiche de production. Dans
certains cas, l’opération consiste à coller des étiquettes code à barre.
Les pièces doivent être disposées selon un ordre pour faciliter le travail suivant. Selon le système de
production les pièces peuvent être disposées dans un chariot, sur un chevalet ou une tablette. Dans
le cas d’un système automatisé, les pièces sont déposées sur un dispositif automatisé ou une rail.
Nettoyer et ranger son poste consiste aussi à liquider les pièces du modèle terminé ou ranger les
pièces, protéger la tête de la machine au moyen d’une cache, mettre un morceau de tissu sous le
pied presseur en fin de journée et s’assurer de la propreté de la machine et du sol.
Opérations
6.1 Exécuter des opérations de pressage
6.2 Exécuter des opérations de conditionnement
6.3 Exécuter des contrôles de conformité
Précisions
Dans certaines entreprises l’opératrice doit être préparer pour exécuter d’autres tâches. Les
principales tâches connexes sont le repassage et le conditionnement, les contrôles finaux de
conformité surtout les jours de l’export. (Surjet, pliage, emballage, traçage, crantage, etc.)
Dans certaines entreprises, la personne doit accepté d’occuper les différents postes dans un but de
formation et de développer la polyvalence aux divers postes de fabrication. Dans d’autres
entreprises, les tâches connexes sont attribuées selon la volonté de la personne.
Les pourcentages et les cotes figurant au tableau correspondent à la moyenne des données
avancées par les personnes participant à l’atelier. Ces données sont présentées à titre indicatif
seulement et ne peuvent servir de référence formelle.
Les tâches jugées les plus complexes sont préparer la machine, exécuter les opérations et assurer la
qualité de son travail.
La majorité du temps de travail est consacré à l’exécution des opérations de réparation, de montage
et de finition suivie de la tâche Organiser son poste de travail représentant respectivement 62 % et
22% du temps alloué à une séquence complète de travail.
2.3 CONDITIONS D’EXECUTION ET CRITERES DE RENDEMENT
On trouvera les données relatives aux conditions d’exécutions et aux critères de rendement de
chacune des taches dans les tableaux des pages suivantes. Les conditions d’exécution décrivent le
contexte dans le quel s’effectue les tâches, le degré d’autonomie, le matériel et les documents de
références utilisés.
CONDITIONS D’EXECUTION
Lieu d’exécution
Le travail s’effectue à la machine ou au poste de finition et de conditionnement. Les postes
sont aménagés selon des principes d’organisation de la production de vêtements.
Caractéristiques des lieux
L’environnement de travail est caractérisé par le bruit, la chaleur et la poussière. L’espace
est limité, les passages souvent étroits et encombrés. L’éclairage est souvent insuffisant.
Ces caractéristiques peuvent également être considéré comme des facteurs de stress et
dans certains cas comme l’éclairage et les aires de déplacement, comme des risques pour la
santé et la sécurité
Degré d’autonomie
Supervision
Le travail s’effectue sous la supervision d’un supérieur généralement du chef de chaîne, chef
d’atelier. D’autres personnes peuvent aussi intervenir auprès de l’opératrice et supervise en
partie son travail. Ces personnes sont, agent de méthode, la distributrice qui alimente les
postes ou le responsable de qualité.
Responsabilités
Responsable de la qualité de son travail, donc elle doit détecter et aviser son supérieur pour
toutes anomalies pouvant nuire à la qualité.
Elle doit juger de la gravité, rectifier elle-même les anomalies courantes ou aviser son
supérieur dans les cas plus graves. (déréglages de la machine, état de l’aiguille, saleté du
poste, fil de non qualité, non-conformité aux critères de qualité, retouches)
Directives verbales
L’opératrice reçoit ses directives de chef de chaîne. Les directives peuvent être verbales ou
sous forme de démonstration pour les nouvelles opérations,
L’opératrice suit des directives strictes dictées par les exigences du modèle .Elle doit se
conformer aux exigences relatives au temps d’exécution
L’opératrice communique avec le chef de chaîne, les mécaniciens, les personnes
responsable de qualité, les agents de méthode ainsi que les autres opératrices et opérateurs
Documents de référence
Les principaux documents consultés par l’opératrice peuvent variés selon l’organisation. Il
s’agit généralement de documents comportant également des schémas portant sur les points
qualité, le positionnement d’éléments tel que le positionnement de la vignette. Ces
documents peuvent être une fiche de production, une fiche de consigne au poste, fiche
technique, fiche instruction client.
Des schémas d’enfilage de la machine
Des affiches d’instructions ou de consignes au poste
Facteurs de stress
Les règles de discipline
Les contraintes reliées au délai et à la qualité
Le mauvais positionnement de l’opératrice et, pour les postes concernés, les contraintes du
travail en position debout
Des émanations d’odeurs toxiques provenant de la teinture ou de produit détachant et
pouvant provoquer des allergies ;
Application des règles vestimentaires.
Les blessures et les brûlures aux mains et aux doigts.
Conditions spécifiques aux tâches connexes
Lors de la rencontre les spécialistes ont dressé une liste des principales machines et équipement que
doivent maîtriser les opératrices pour exécuter les opérations de préparation, de montage et de
finition. Les produits confectionnés sont le vêtement structuré pour hommes et femmes, le sportwear
pour dames, le pantalon, la chemise, les produits maille tels que le T-shirt et caleçon ainsi que la
lingerie. Le tableau suivant présente la synthèse des listes complétées par les spécialistes.
Bien que cette information soit fournie à titre indicatif seulement, nous constatons que les machines
utilisées sont sensiblement les mêmes pour le production des divers produits à l’exception de la
lingerie qui nécessite l’utilisation de la recouvreuse et de la colleteuse non spécifiée pour les autres
spécialistes consultés.
Les critères de rendement permettent d’évaluer si la tâche a été effectuée de façon satisfaisante.
Ces critères portent sur des aspects tels que la rapidité d’exécution , la quantité et la qualité du travail
effectué, le respect d’un processus de travail, l’attitude adaptée, etc.
Les critères de rendement ont été établis pour chacune des tâches.
Critères de rendement
• Exactitudes des données inscrites (horaire ou journalière)
• Disposition logique et efficace des pièces
• Propreté de la machine
• Absence de dommage au tissu
• Respect des règles de rangement
• Respect des règles de santé et de sécurité
A tire indicatif seulement, les spécialistes ont émis des indicateurs sur le temps nécessaire à une
opératrice à atteindre un niveau de rendement acceptable. Dans le contexte industriel de la
fabrication d’un mono-produit, on évalue approximativement à deux heures, le temps nécessaire pour
l’objectifs de production.
De façon générale, les spécialistes sont d’avis que les premières 20 minutes à une heure il n’y a pas
de rendement puis à la 2e heure elle peut atteindre le rendement attendu.
Nous présentons ci-après les connaissances, les habiletés et les comportements socio affectifs qui,
selon les sources consultées, sont considérés comme étant essentiels pour exécuter les tâches.
3.1 Connaissances
Les personnes présentes à l’atelier ont mentionné des habiletés jugées essentielles pour la bonne
réalisation des tâches du métier. Ces connaissances ou habiletés cognitives appartiennent aux
domaines décrits ci-dessous.
L’opératrice doit être en mesure de régler les différents organes et accessoires des machines
industrielles et reconnaître tous les types de déréglages et de dysfonctionnement.
L’opératrice doit maîtriser les différentes techniques de piquage et de d’assemblage de pièces telles
que résorber l’embue pour le montage d’une manche ; les techniques de crantage, de fronçage,
dégarnir, techniques de raccords de motifs et carreaux, etc.
Elles doivent maîtriser des opérations plus complexes telles que: plaquer une poche arrondie,
confectionner une poche passepoilée, exécuter la pose de fermeture à glissière.
Elles doivent manipuler et adapter le gestuel pour l’assemblage de différentes sortes de tissus
(chaîne trame. maille) fragile, léger et lourd, extensible. Elles sont appelées à utiliser les différentes
sortes de guides.
Elles doivent maîtriser les techniques pour découdre et effectuer les retouches. Elles doivent pouvoir
évaluer la gravité et savoir la corriger, retoucher ou aviser son supérieur.
Les opératrices doivent connaître les règles de base qui régissent les relations de travail (statut de
travail, règlement intérieur, les normes de travail, etc.).
Tout comme les tissus elles doivent reconnaître les caractéristiques des fils des aiguilles et de leur
agencement en fonction des caractéristiques des matières. Elle doit pouvoir signaler un choix
inapproprié d’aiguille ou de fil selon les caractéristiques du tissu à confectionner (tissu lourd, léger,
maille, etc.).
Montage de vêtements
Les personnes doivent être capable de distinguer et de séparer les pièces d’un vêtement .Elles
doivent connaître les caractéristiques des différentes pièces, leur forme, leur dimension, leur nombre,
etc. ; reconnaître les spécifications techniques décrites soit verbalement ou inscrites sur une fiche
technique. Elles doivent pouvoir distinguer les erreurs au niveau de la coupe et des tailles.
Qualité
Les habiletés et attitudes relatives à la qualité sont jugées très importantes dans l’exercice du métier.
Les opératrices doivent être en mesure de reconnaître tous les types de défauts ou de non qualité
pouvant survenir aux différentes étapes de fabrication et reliés à leur travail.
Elles doivent avoir la capacité de détecter rapidement et visuellement des anomalies reliées aux
matières textiles, à la coupe, au pressage, aux coutures, etc. Les opératrices doivent être en mesure
d’identifier les causes, de procéder aux réglages et, selon le cas, de suggérer des mesures
correctrices ou d’amélioration. Les opératrices doivent également évaluer la gravité des défauts sur
la qualité du produit, juger de la nécessité d’aviser ou des possibilités de rectifier lors de l’exécution
de l’opération.
Un comportement est une façon particulière d’agir. Les attitudes ainsi que les habitudes
appartiennent à cette catégorie. Les principaux comportements associés à l’exercice du métier sont
les suivants.
L’analyse de situation de travail a permis de recueillir des suggestions concernant la formation pour
le métier d’opératrices et d’opérateurs de machines de confection. Les principaux aspects qui ont fait
l’objet de suggestions sont les suivants.
La formation doit être davantage axée sur la pratique et les réalités de la production industrielle.
Les formateurs doivent être des praticiens ayant de l’expérience en industrie.
Le matériel et l’équipement utilisés au centre doivent être représentatifs de l’industrie.
On doit familiariser les stagiaires avec la réalité de l’industrie par le biais de visites et de stages
en entreprise.
On suggère d’appliquer les règles de conduite de l’industrie au centre de formation, de
développer l’autodiscipline et responsabiliser les stagiaires.
Développer chez les futurs lauréats le souci de concilier la qualité et le rendement.
Développer chez les stagiaires le sens de l’initiative et l’autonomie.
Former les stagiaires à s’adapter au changement et à être mobiles sur différents postes de
fabrication.
Développer leur capacité à être responsable de tout ce qui se passe à sa machine.
Certains proposent de faire de la sous traitance au centre pour reproduire le contexte industriel.
Montrer la meilleure méthode et manière pendant qu’elles effectuent les opérations
Développer la polyvalence, c’est-à-dire exécuter différentes opérations sur une variété de
matières textiles.
Les formateurs doivent suivre des formations pour être à jour (formation continue).
Tous sont d’avis qu’une ou qu’un lauréat a besoin d’une période d’intégration dans l’entreprise avant
de pouvoir prendre en charge la totale responsabilité de son poste de travail. Toutefois, tous
conviennent que le lauréat doit être opérationnel et avoir acquis les compétences de base
nécessaires au développement de sa productivité en entreprise.
En conclusion, suite aux consultations menées auprès des spécialistes du métier et des employeurs
de l’industrie de la confection, les orientations à retenir pour le projet de formation d’opératrices et
d’opérateurs de machines de confection sont le développement de la polyvalence (opérations et
matières textiles), les capacités d’adaptation à divers modes d’organisation et de fabrication de
produits, les habiletés et les comportements nécessaires au rendement et à la qualité de la
production.