Support de Cours Gpec Lipro 2022-2023
Support de Cours Gpec Lipro 2022-2023
Support de Cours Gpec Lipro 2022-2023
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PAIX – TRAVAIL – PATRIE PEACE – WORK – FATHERLAND
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT MINISTRY OF HIGHER
SUPERIEUR EDUCATION
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INSTITUT UNIVERSITAIRE ET ESTUARY ACADEMIC AND
STRATEGIQUE DE L’ESTUAIRE STRATEGIC INSTITUT
(IUES /INSAM) (IUES/INSAM)
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UE : GESTION DE LA
FORMATION ET GPEC
Par :
Dr NGOUFACK François
Consultant en Management des Organisations
PDG Cabinet MIRROR CONSULTING
Tél : 677 44 25 12 – 694 24 83 67
Email: [email protected]
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OBJECTIFS GENERAUX
OBJECTIFS SPECIFIQUES
CONTENU
TITRE I : GESTION DE LA FORMATION
CHAPITRE I : GENERALITES DE LA FORMATION
CHAPITRE II : TYPES ET CATEGORIES DE FORMATION
CHAPITRE III : INGENIERIE DE LA FORMATION
TITRE II : LA GPEC
CHAPITRE I : DEFINITION DES CONCEPTS, OBJECTIFS ET ENJEUX DE LA GPEC
CHAPITRE II : PROCESSUS ET DEMARCHE DE LA GPEC
Méthodes d’enseignement
Cours magistraux
Cas pratiques
Méthodes d’évaluation
Contrôle continu
Examen semestriel
Références bibliographiques
Cadin et al. (2004), Gestion des ressources humaines, Dunod
Weiss et al.(2005), Ressources humaines, éditions d’organisation
Peretti (2001), Ressources Humaines, Vuibert gestion, 5ème édition
Gomez – Meija, Balkin et Cardy (2001), Managing human ressources, Prentice Hall,
3ème édition
Guerrero (2004), Les outils des RH, Dunod.
Code général des impôts du Cameroun.
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TITRE I : GESTION DE LA FORMATION
INTRODUCTION
La mondialisation, l’évolution inexorable des technologies, la crise et l’allongement de
la durée de vie au travail, bouleversent l’équilibre des entreprises et mettent en péril les
salariés, de plus en plus exposés aux changements brutaux.
La compétitivité de l’entreprise dépend de la qualité des ressources qu’elle emploi et
dépend donc de la formation. Un équilibre est nécessaire entre les besoins en ressources
humaines et les ressources humaines disponibles. La GPEC s’impose dans toute organisation.
Formation et GPEC sont deux outils constituant le plat de résistance.
Pour rester compétitive, toute entreprise doit penser à la formation permanente de son
personnel. La formation est donc un outil, un moyen que l’entreprise devrait s’en approprier
pour atteindre ses objectifs. Elle doit mettre en place une politique de formation.
I- DEFINITION
Raymond Varier "la formation est l’ensemble d’actions, de moyens, de méthodes et de
supports à l’aide desquels les travailleurs sont incités à améliorer leurs connaissances, leurs
comportements, leurs attitudes et leurs capacités mentales nécessaires pour leur propre
satisfaction ou pour mieux accomplir leurs fonctions".
II- LES ENJEUX DE LA FORMATION
Ils sont multiples et peuvent être rattachés à différents horizons temporels :
A court terme, elle facilite l’intégration des nouvelles recrues, améliore la performance
individuelle et collecte. Elle forme au métier.
A moyen terme, elle facilite l’adaptation aux nouveaux outils de travail, accompagne
le changement organisationnel. Elle développe l’adaptation et prévient le risque
d’inadaptation.
A long terme, elle développe le potentiel.
La conception d’une politique de formation varie d’une entreprise à l’autre. On
distingue différents enjeux de la politique de formation :
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Le stade fiscal, qui amène les entreprises à considérer la formation comme une charge
sociale supplémentaire. Elle contribue donc à augmenter artificiellement les charges et
à générer les bénéfices élevés.
Le stade légal : il témoigne d’une incompréhension du cadre juridique et la gestion de
la formation à ce stade reste essentiellement administrative.
Le stade catalogue : qui se traduit par une contribution donc l’efficacité est parfois
limitée par une conception de la formation essentiellement comme "tranquillisant
social", vecteur de reconnaissance des salariés.
Le stade recensement : il s’appuie sur une collecte structurée en amont des besoins de
formation à différents niveaux.
Le stade d’investissement : il traduit l’intégration totale de la formation dans la
stratégie de l’entreprise.
La formation sera alors l’aboutissement d’une pratique de la GPEC. Il faut anticiper
l’évolution des métiers, des compétences et s’inscrire en amélioration continue sur le plan
qualitatif.
La construction d’une politique de formation s’appuie sur les orientations suivantes :
Pourquoi ? Quels sont les objectifs à atteindre en tenant compte des objectifs globaux
de l’entreprise ?
Quoi ? Quelles sont les priorités en termes d’objectifs et/ou de population ?
Qui ? Sont les clients et les acteurs de la formation ? Leurs rôles et leurs relations
internes ?
Comment et où ? Quelles sont les procédures permettant de traduire des objectifs
généraux en actions précises ?
Combien ? Quel budget doit être alloué à la formation au sein de l’entreprise ?
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Niveaux Acteurs Rôles attendus Production
Direction de l’entreprise Fixe les objectifs et les Rédige les cahiers
Direction des RH orientations générales de des objectifs
Direction de la formation la formation
Formule les demandes
de formation
Fixe le budget
Choisit le maître
Niveau Stratégie d’œuvre
d’ouvrage décisionnelle Contrôle la mise en
œuvre des
compétences
en
professionnel
Prestataire Opérationnel Organismes et centre de Organise et réalise les Rédige les cahiers
de apprentissage formation Formateurs prestations de formation de charges
formation Evalue les capacités
acquises à compléter
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Travaux dirigés :
1- Définir : formation,
2- Quels sont les acteurs de la formation ?
3- Quelles sont les fonctions de la formation ?
4- Citez les enjeux de la formation.
5- Quels sont les éléments qui entre dans le budget de la formation ?
Ratios financiers
1. (Taux de Réalisation) Dépenses de formation / Budget de formation
2. (Effort de formation) Dépenses de formation / Masse salariale
3. (Effort de formation) Dépenses de formation / Chiffre d’affaire
4. (Taux d’exploitation de la TFP) Dépenses de formation / TFP
5. (Taux de remboursement) Ristourne/ TFP
6. (Coût moyen) Coût moyen du jour de formation intra : Par thème, Catégorie socio
professionnelle, Organisme formateur : coût / Nb jours de formation H/j
7. (Coût moyen) Coût moyen du jour de formation inter entreprise : Par thème,
Catégorie socio professionnelle, Organisme formateur : coût / Nb jours de formation H/j
8. (Coût indirect) Coût indirect (frais service formation, moyens pédagogique, frais
fonctionnement etc.) / Coût global de la formation
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VI- CALCUL BUDGET DE FORMATION
Le budget de formation dépend du type de formation suivie. S’il s’agit d’une
formation libre, il faut seulement prendre en compte le coût du programme et des frais de
suivi. Mais dans le cas d’une formation certificative ou d’une formation universitaire
française, il faut aussi payer les droits d’inscription selon la catégorie de la formation. Et si la
formation n’est pas entièrement à distance, il faudra en outre réserver un budget pour les frais
de déplacement et hébergement. Ainsi, avant de procéder au calcul du budget, il est utile de
déterminer les objectifs de la formation. Dans cet objectif, il faut bien être au courant des
coûts, en les analysant dans le sens direct et variable et de pouvoir déterminer, calculer et
pouvoir suivre le seuil de rentabilité. Ce dernier se fait sur deux points distincts : sur le point
de contrôle et sur les sources de valeurs. Il reste ensuite le calcul des coûts et son évaluation,
pour avoir plus de profit sur ce qui est fait.
Chaque année, les entreprises doivent prélever un pourcentage de leur masse salariale
afin de financer la formation continue de ses salariés. Ce financement dépend surtout de la
taille et de l’effectif des salariés de l’entreprise. De ce fait, le financement à la formation des
entreprises de moins de 10 salariés est de 0,55 % ; il est de 1,05 % pour les entreprises de 10 à
19 salariés et de 1,6 % pour celles ayant au moins 20 salariés. Pour ces dernières, le
financement de 1,6 % se répartie en plusieurs sous-catégories : 0,9 % sont consacrés au plan
de formation, 0,5 % pour le DIF ainsi que les contrats et périodes de professionnalisation, et
0,2 % pour les CIF, le bilan de compétences et les VAE.
Objectifs spécifiques
- Distinguer les types de formation
- Connaître les actions de formation
Dans toutes les organisations qui se veulent dynamiques, le manager ou le GRH doit
maîtriser la typologie de formation ainsi que les actions. Nous déclinerons tous ces aspects.
Formation initiale
La formation initiale désigne le cursus au cours duquel les étudiants apprennent les bases
d’une profession, quelle qu’elle soit. Elle se déroule obligatoirement dans la continuité de sa
scolarité. Par exemple, une fois le bac en poche, vous choisissez de vous diriger vers des
études supérieures à l’université immédiatement. Vous restez dans le cadre d’une f ormation
initiale. Durant cette période d’apprentissage, vous allez acquérir des compétences et des
savoirs indispensables à l’exercice de la profession choisie et un diplôme sanctionnera la fin
de ce cursus. Suivant la formation et/ou les établissements où elle se déroule, la durée est
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variable mais le cursus est suivi dans son intégralité en présentiel et sans alternance. Dans le
cas où vous choisiriez de mettre fin à cette formation avant son terme et les reprendriez plus
de deux ans après, elle ne sera alors plus dans un cursus de formation initiale mais continue
ou professionnelle.
Formation continue
Ainsi que nous venons de l’indiquer, si la formation ne rentre plus dans le cadre de
la formation initiale, elle peut alors rentrer dans le cadre de la formation continue. En
effet, la formation continue concerne plutôt des personnes déjà en activité ou possédant
une expérience professionnelle, qu’il s’agisse de salariés, d’indépendants ou de demandeurs
d’emploi et qui choisissent de reprendre des études. Dans le cadre de ce type de formation,
les personnes cherchent avant tout à améliorer leurs compétences, en développer de
nouvelles pour évoluer dans leur emploi actuel, compléter un cursus de formation initiale ou
préparer un projet de reconversion. Par exemple, vous êtes écrivain public et souhaitez
évoluer vers la rédaction web. Vous pourriez alors suivre des formations vous permettant de
vous professionnaliser dans ce domaine. De même, si vous êtes un cadre qui vient de perdre
son travail et souhaite changer totalement de voie pour devenir boulanger. Vous allez devoir
suivre une formation pour passer un CAP de boulanger.
Formation professionnelle
La formation professionnelle est un outil d'évolution important disponible pour tous les
actifs qu’ils soient salariés, indépendants, chefs d’entreprise ou demandeurs d’emploi.
S'apparentant beaucoup à la formation continue, elle permet de se former tout au long de sa
vie professionnelle pour développer ou gagner de nouvelles compétences et booster sa
carrière ou changer de métier mais également s’assurer de maintenir son
employabilité. La formation professionnelle continue constitue une obligation nationale
inscrite dans le Code du Travail. Sa mise en œuvre est liée au statut de la personne. Elle
nécessite le financement de la formation elle-même et la rémunération ou l’indemnisation
de la personne durant cette formation. Elle peut donc s’inscrire dans le plan de formation de
votre entreprise ou émaner de votre demande personnelle.
Formation en alternance
Levier d’accès très efficace pour intégrer le monde professionnel, ce mode d’enseignement
est plutôt courant chez les jeunes gens de 16 à 25 ans même si les adultes peuvent, pour
certains, profiter de ce système de formation. Que ce soit en contrat d’apprentissage ou en
contrat de professionnalisation, l’alternance est un système de formation qui permet aux
étudiants d’alterner entre périodes de cours et périodes de travail en entreprise. Elle offre
également la possibilité d’accéder à des formations de tous niveaux : CAP, master, BTS,
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bachelor… Ce mode d’enseignement est de plus en plus prisé car entreprises et étudiants y
trouvent chacun leur compte. D’un côté, la société profite d’une main d’œuvre formée à son
image et rapidement opérationnel. De l’autre côté, l’étudiant est rémunéré pour apprendre
son métier.
Blended learning
Grâce au développement numérique, la formation professionnelle est en perpétuelle
évolution et offre de nouvelles méthodes d’apprentissage. Parmi celles-ci, le blended
learning dont l’idée est d’utiliser plusieurs méthodes pour former les apprenants. Si la
méthode en elle-même n’a rien de réellement nouveau, ce sont les supports utilisés qui le
sont notamment les supports en ligne. Savant mélange entre la formation à distance (e-
learning ou en ligne) et le présentiel, le blended learning propose une technique
d’apprentissage complète et innovante permettant à bon nombre d’apprenants d’y trouver
leur compte. L’apprentissage mixte offre donc une approche dynamique de la formation et
de l’enseignement.
Le MOOC (Massive Online Open Course) qui se définit comme une formation en
ligne en libre accès qui met à disposition des apprenants du contenu pédagogique et
permet de gagner en compétences ou en culture personnelle. A la fin, l’apprenant se
voit délivrer un certificat.
Le COOC (Corporate Online Open Course) concerne les cours dispensés par une
entreprise auprès de ses salariés, cadres, candidats potentiels ou même ses clients et
fournisseurs. L’objectif est d’accompagner la transformation numérique au sein des
entreprises et ainsi développer les compétences de l’ensemble des collaborateurs.
Le SPOC (Small Private Online Courses) qui consiste à réunir un nombre restreint de
personnes avec un nombre d’accès limité à la formation.
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Formations diplômantes
Dispensées par des écoles, universités ou centres de formation spécialisés, les formations
diplômantes permettent d’obtenir un diplôme d’Etat reconnu qui facilite l’évaluation de
votre niveau par un potentiel recruteur : BP, CAP, Bac, BTS, Licence, Master... Ces
formations sont accessibles à tous, du salarié au demandeur d’emploi en passant par les
fonctionnaires ou les indépendants et elles permettent non seulement de se reconvertir mais
également d’évoluer vers un poste plus important.
Formations qualifiantes
Contrairement aux formations précédentes qui sont sanctionnées par un diplôme,
les formations qualifiantes ne le sont pas et ne permettent pas non plus l’obtention d’une
certification. Suivies avant tout dans le cadre de la formation continue, ces formations ont
pour objectif de rendre immédiatement opérationnel dans son activité actuelle ou pour
prétendre à un autre poste par l’apport de nouvelles compétences.
Formations certifiantes
Les formations certifiantes sont des cursus courts à visée professionnelle qui s’adressent
uniquement à un public déjà entré dans la vie active. Elles se soldent par la délivrance d’une
certification reconnue par les branches professionnelles. À l’inverse des diplômes, elles
apportent des compétences sur un métier précis.
Titres professionnels
Délivrés par le ministère de l’emploi, via un organisme de formation, ces titres sont
enregistrés au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). Plus de 300
existent permettant de justifier du suivi d'une formation ayant permis d’acquérir certaines
compétences et qualifications.
Les types d'actions de formation qui entrent dans le champ d'application des dispositions
relatives à la formation professionnelle continue sont les suivants :
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les actions de préformation et de préparation à la vie professionnelle ;
les formations destinées aux salariés en arrêt de travail résultant d'un accident du
travail, d'une maladie professionnelle ou non professionnelle. Ainsi le salarié peut
demander une prise en charge, par les organismes collecteurs paritaires agréés
(OPCA), de tout ou partie des coûts pédagogiques ainsi que, le cas échéant, des frais
de transport, de garde d'enfant, de repas et d'hébergement nécessités par la formation.
Travaux Dirigés
1- Typologie de formation
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2- Quelles sont les catégories de la formation
Objectifs spécifiques
- Maitriser la particularité de l’ingénierie de la formation
- Connaitre la démarche de l’ingénierie de la formation
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II- FINALITES DE L’INGENIERIE DE FORMATION
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Meignant, allant dans le sens affirme que le besoin de formation n’existe pas « tout fait
» comme un gisement où l’on doit servir. Il naît d’un écart entre une situation actuelle et une
situation attendue. En d’autres termes, le besoin de formation exprime un écart de
compétences existant entre le profil professionnel réel et le profil professionnel requis.
Il continue en disant que le besoin de formation en entreprise est induit par des facteurs
émanant des sources différentes dont :
L’environnement externe de l’entreprise : les exigences des clients, les stratégies des
concurrents, les nouvelles technologies, l’évolution du marché, les contraintes et les
opportunités du marché, etc génèrent des besoins de formation;
L’environnement interne : il fait du personnel ; des groupes sociaux, des organisations
et les techniques en place, des ressources financières, etc. qui vont rendre possible (ou
non) l’adaptation de l’entreprise à son environnement externe ;
La stratégie de l’entreprise : elle se situe à l’interface de ces deux environnements. Ici,
trois facteurs vont induire les besoins de formation, à savoir les projets traduisant la
stratégie de l’entreprise, la politique sociale de l’entreprise et l’expression des attentes
des individus.
L’analyse des besoins de formation traduit une « volonté d’évolution » d’une situation
professionnelle pour laquelle la formation jouerait un rôle. Lorsque le besoin est manifesté de
manière explicite, on parle alors de demande de formation. En général, la demande de
formation entraîne tout le processus même de l’ingénierie de la formation. Elle provient soit
des salariés, soit de l’entreprise elle-même.
L’analyse des besoins de formation s’appuie par ailleurs sur différentes méthodes et
procédures selon qu’il s’agisse d’un besoin collectif ou d’un besoin exprimé est en adéquation
avec les objectifs de l’entreprise et aussi de vérifier si le salarié a vraiment besoin de la
formation.
L’analyse des besoins de formation s’appuie sur différentes méthodes et procédures
selon qu’il est d’un besoin collectif ou d’un besoin individuel.
Le recensement des besoins de l’entreprise en termes de compétences et des
besoins individuels des salariés ;
La définition des actions prévues par catégories,
Le choix des modalités d’organisation de la formation (par un formateur externe,
en interne...)
L’établissement du budget, du planning de départ en formation des salariés visés
par le plan de formation
Thierry ARDOUIN dégage dans le tableau suivant les principales opérations à
effectuer pour élaborer, construire et suivre un plan de formation.
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a) Plan de formation : étapes et planification
actions de
formation
Proposition à la : Direction service
4- mise en forme du
commission formation
plan
formation Organisation
réajuste ment syndicale
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Mise en œuvre des Service formation
Gestion
actions du plan de Service concerné 1
informatique
formation personnel
Tableaux de bord
Bilan quantitatif et
8-Evaluation Gestion
qualitatif Service formation
bilan informatique
Envoi des
Fiche
déclarations
d’évaluation de stage
fiscales
NB : A chaque étape on doit associer le temps c'est-à-dire la période ou le moment.
b) Le tableau de bord
Pour pouvoir analyser suivre et évaluer, l’ingénierie de formation doit se doter
d’instruments de connaissances des situations. Les tableaux de bord sont alors des guides
nécessaires à mettre en place. Selon Meignant, le tableau de bord est un moyen de mise sous
contrôle d’un processus et de pilotage d’une action.
Il est composé d’un nombre limité d’indicateurs concernant des points sur lesquels le
destinataire de l’information a effectivement un pouvoir de décision ou au moins
d’influence .C’est un outil d’information, de gestion, de pilotage et de communication.
Le tableau de bord contient des indicateurs qui sont des éléments significatifs,
mesurables et observables. Un bon indicateur doit être fiable, valide, audible (cohérence avec
la culture et les modes de fonctionnement de l’entreprise) et utile. En effet, le tableau de bord
contient quatre parties :
Informative sur l’action : identification de client, du responsable,
Qualitative sur les points des indicateurs et vigilance
Quantitative sur l’utilisation des données
Résultats qui donnent les principaux éléments d’évaluation
Le tableau de bord est donc un instrument important de l’ingénierie de la formation ; il
est un outil de gestion et d’aide à la prise de décision.
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III.4 L’évaluation de la formation
L’évaluation de la formation constitue une étape importante de la politique de la formation.
C’est une étape sans fin et se retrouve partout. Elle est multidimensionnelle et multiforme.
On distingue trois niveaux d’efficacité :
L’évaluation à chaud : elle consiste à mesurer l’efficacité pédagogique du stage donc
c’est l’impact instantané de l’action, la réceptivité des stagiaires, c’est l’occasion de
recueillir le sentiment des stagiaire sur le contenu et le déroulement de la formation
(on s’intéresse à mesurer la satisfaction des stagiaires). C’est la pratique dominante de
l’évaluation de la formation.
Evaluation différée : on va s’assurer que les salariés formés sont capables de
transférer leur acquis dans leur situation respective. Il s’agira donc d’identifier, de
mesurer les éléments démontrant les compétences.
On peut observer directement les comportements au travail, on peut essayer d’analyser
l’activité du salarié par exemple, concevoir un tableau de bord individualisé, on peut
demander le concours du salarié, on peut procéder à des entretiens avec le salarié pour
décoder l’impact ressenti de la formation dans son travail. On peut aussi essayer d’analyser
les éléments qui peuvent interférer, ou empêcher le changement attendu. Ce suivi du salarié
est une procédure lourde.
L’évaluation globale : ici on cherche à mesurer le retour sur investissement global de
la formation.
A ce niveau il sera envisagé l’incidence sur l’économie du système. Il faut justifier que
les budgets ont été bien utilisés et que la formation a réellement apporté.
L’évaluation est une action d’appréciation à l’aide de critères et d’indicateurs définies
préalablement, l’atteinte des objectifs pédagogiques et de formation d’une action de
formation. Elle a pour objet de déterminer si les objectifs du projet, exprimés en termes de
productions directes, d’effets d'impact, sont atteints. Cette évaluation peut être faite à des
étapes différentes, par des acteurs différents (stagiaire, formateur, entreprise, client).
Christophe Parmentier définit quatre niveaux d’évaluation proposés par Donald
Kirkpatrick : le niveau des opinions et de la satisfaction, le niveau des apprentissages, le
niveau des comportements et le niveau des résultats opérationnels au poste de travail. Alain
Meignant décrit plus explicitement ces quatre niveaux en y introduisant un cinquième, dont
l’évaluation du système.
Niveau 1 : Evaluation de satisfaction : l’évaluation vise à mesurer les réactions
initiales des participants ou des clients en cours, aux méthodes, à l’organisation et au matériel
didactique ;
Niveau 2 : Evaluation pédagogique : elle mesure les acquis des apprenants à la fin de
la formation à une échéance plus ou moins éloignée. Ces deux niveaux d’évaluation se font à
chaud, juste à la fin de la formation.
Niveau 3 : Evaluation du transfert en situation du travail : l’évaluation porte sur le
changement de comportement. On se pose la question de savoir si les acquis des apprenants
(niveau 2) sont effectivement utilisés par eux en situation de travail. Pour évaluer ce
changement de comportement, ce sont souvent des tierces personnes (pairs, superviseurs,...)
qui vont assurer le retour d’informations.
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Niveau 4 : Evaluation des effets de la formation : elle mesure les résultats finaux liés
au changement de comportement et les répercussions sur l’efficacité de l’organisation. Ces
résultats sont le plus souvent évalués, car il n’est pas facile de déterminer la relation de cause
à effet avec la formation.
Ces niveaux 3 et 4 correspondent à l’évaluation à froid ou évaluation d’impact.
L’évaluation à froid est réalisée plusieurs mois après la formation,
Niveau 5 : L’évaluation du système : la question est de savoir si le système est-il sous
contrôle ? C’est la démarche qualité. L’évaluation est faite en amont de l’action, de façon à
optimiser dès la conception du projet, la probabilité qu’il soit efficace.
III.5 - METHODOLOGIE DU DIAGNOSTIC DE LA DEMARCHE DE
L’INGENIERIE DE LA FORMATION
1) Notion de diagnostic
Le diagnostic est la recherche des causes de toute nature de dysfonctionnement
constaté dans une organisation, considérée comme des symptômes. Iso 9000 définit le
diagnostic comme « la description et l’analyse de l’état d’un organisme, d’un# de ses secteurs
ou d’un de ses activités en matière de qualité, réalisé à sa demande et à son bénéfice, en vue
d’identifier ses points forts et ses insuffisances, et de proposer des actions d’amélioration en
tenant compte de son contexte technique, économique et humain ». Le diagnostic aboutit donc
à des recommandations par rapport au résultat obtenu.
Rappelons ici que, le diagnostic de par sa démarche se distingue de l’audit et de
l’intervention. L’audit est un mode d’investigation consistant à comparer, grâce à des
indicateurs pertinents, une situation réelle à une situation prescrites ou souhaitée, à mettre en
évidence des écarts, et les faiblesses des moyens dont l’entreprise dispose pour les contrôler.
Il cherche à expliquer ces écarts et à apprécier les risques encourus.
L’intervention quant à elle, est une démarche visant à opérer, un ou plusieurs
changements dans une organisation. Elle peut faire selon les termes de fonctionnement de
l’organisation.
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4) Dégager les objectifs de formation et la nature de formation
5) Chiffrer le plan ou préparer un budget prévisionnel
6) Réalisation et suivi du plan de formation
7) Evaluation du plan de formation.
Travaux dirigés
1- Définir : ingénierie de la formation,
2- Quelles sont les étapes de l’ingénierie de la formation
3-comment évalue-t-on la formation ?
4-A quoi sert le tableau de bord de la formation
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TITRE II : LA GPEC
Objectif général
Amener l’étudiant à mieux préparer les effectifs du personnel sur le plan qualitatif et
quantitatif pour répondre aux exigences de l’entreprise à l’échéance T+1
Objectifs spécifiques :
- Présenter le tableau GPEC
- Analyser les écarts et procéder à la régulation
La principale richesse d’une entreprise se trouve dans ses ressources humaines. Toute
entreprise qui souhaite se développer doit miser sur l’adéquation entre les compétences de ses
salariés et les compétences requises à court, moyen et long terme. Obligatoire dans les
entreprises de plus de 300 salariés, en vertu de la loi de la cohésion sociale de 2005 (Loi
Borloo), la GPEC s’inscrit comme une approche managériale à part entière destinée à assurer
la réussite de l’entreprise sur le plan stratégique. GPEC défintion avec myRHline !
Aujourd’hui, les entreprises comprennent que la dimension humaine doit être intégrée dans
les débats relatifs aux mutations technologiques ou concurrentielles sur le moyen comme sur
le long terme. Une vision novatrice pour certains qui voient encore, dans la gestion des RH, la
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résolution de conflits et problèmes immédiats et l’ajustement a posteriori des ressources
humaines aux objectifs de l’entreprise.
Les RH s’intéressent aujourd’hui aux compétences dont dispose l’entreprise tout en anticipant
ce que seront les métiers à moyen et long terme, de manière à faire correspondre les
formations dispensées aux équipes avec ces anticipations. Il s’agit donc d’imaginer les
compétences requises demain qui permettront aux salariés d’exercer au mieux leur métier au
cours des années à venir. La GPEC s’inscrit donc comme un élément clé dans la vision
prospective de l’entreprise dans son ensemble, invitant les DRH à prendre une part active aux
délibérations relatives à l’avenir d’une entreprise.
GPEC comment l’a définir ? La GPEC est indéniablement un outil permettant à l’entreprise
d’accroître sa performance, présentant des avantages dans de nombreux domaines comme le
recrutement, la valorisation des compétences des salariés, l’optimisation des dispositifs de
formation… Un outil qui propulse les RH au centre des décisions stratégiques de l’entreprise
et qui met en lumière l’importance du capital humain, matière vitale.
Marilyn GUILLAUME
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CHAPITRE I : DEFINITION DES CONCEPTS, OBJECTIFS ET ENJEUX DE LA
GPEC
Objectif général :
- maitriser les concepts relatifs à la GPEC
Objectifs spécifiques
- définir le concept emplois
-définir le concept compétences
Gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences (GPEC) La gestion prévisionnelle
des emplois et des compétences (GPEC) est une méthode pour adapter – à court et
moyen termes – les emplois, les effectifs et les compétences aux exigences issues de la
stratégie des entreprises et des modifications de leurs environnements économique,
technologique, social et juridique. […]
I. GENERALITES SUR LA GPEC
1.1 - Définitions des concepts
GPEC : Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences. C’est une démarche
d’ingénierie des ressources humaines qui consiste à concevoir, à mettre en œuvre et à
contrôler les politiques et pratiques visant à réduire de façon anticipée les écarts entre les
besoins et les ressources de l’entreprise tant sur le plan quantitatif que sur le plan qualitatif.
Emploi = ensemble de tâches, de devoirs et de responsabilités qui regroupent un ensemble de
postes ayant des caractéristiques semblables.
Ex : personnel de bureau
Compétence : c’est le triptyque de savoir, savoir-faire et savoir-être.
Métier :
Poste :
Cette pratique opérationnelle de la gestion prévisionnelle est née dans les années 1970.
Elle a revêtu différentes I appellations : la gestion des effectifs, la / gestion des emplois
(GPE), la gestion anticipée des emplois et des compétences. Aujourd’hui, de nouvelles
appellations voient le jour pour redonner un souffle nouveau à la démarche et ne pas
reproduire les erreurs du passé. Les entreprises parlent aujourd’hui de gestion des
compétences, de management par les compétences.
II- QUEL EST LE ROLE DE LA GPEC ?
Que permet la GPEC en entreprise ? Elle vise à adapter les emplois, les effectifs et les
compétences aux exigences issues de la stratégie des entreprises et des modifications de leurs
environnements économique, social, juridique : réduire des difficultés de recrutement. Faire
face à un problème de pyramide des âges.
III- POURQUOI METTRE EN ŒUVRE UNE DEMARCHE DE GPEC ?
La GPEC permet d'établir des grilles de salaires adaptées à l'emploi et aux compétences de
chaque collaborateur. L'élaboration d'un système de rémunération cohérent permet de mieux
anticiper les questions salariales (augmentation, embauche, etc.), et donc de mieux équilibrer
le budget interne
22
IV- AVANTAGES DE LA GPEC
Déployer la GPEC est intéressant pour les entreprises car elle permet d’anticiper les
changements technologiques et économiques de leur secteur d’activité. De cette manière, elles
peuvent adapter les compétences des collaborateurs en fonction de leurs besoins actuels et
futurs.
Aujourd’hui, des macro-tendances impactent directement l’évolution des métiers et des
compétences. Parmi elles, l’automatisation des tâches se distingue particulièrement car elle
accélère la diminution de la durée de vie des compétences. Dans ce contexte, la mise en place
d’un dispositif de GPEC, notamment en vue d’établir un plan de développement des
compétences, permet de lutter contre ce phénomène d’obsolescence.
La GPEC représente ainsi un atout pour sécuriser les emplois et pérenniser l’activité de
l’entreprise.
Connaître les compétences en place dans l’entreprise et d’identifier celles qu’elle doit acquérir
pour rester compétitive à moyen et long terme. Il s’agit donc d’un outil stratégique
d’anticipation.
Cibler davantage les recrutements grâce à une conception plus fine des postes à pourvoir.
Favoriser la mobilité interne géographique et/ou professionnelle, quand cela est possible,
plutôt que de recruter en externe. Elle favorise ainsi la réalisation d’économies et la
valorisation des compétences des collaborateurs en poste.
L’attractivité de l’entreprise est renforcée
La GPEC pour une entreprise qui recrute est un véritable facteur différenciant. En effet,
sa mise en place indique aux profils en recherche d’emploi qu’ils seront accompagnés dans la
gestion de leur carrière en interne s’ils intègrent l’entreprise.
Quant aux salariés en poste, la GPEC permet de valoriser et développer leurs compétences,
notamment via des programmes de formations adaptés. Ce dispositif permet de les impliquer
dans la dynamique d’évolution de l’entreprise mais aussi celle de leur métier. Ils sont ainsi
soutenus dans le maintien de leur employabilité. Cet accompagnement peut constituer une
source d’épanouissement au travail et de motivation non négligeables les encourageant à
rester dans l’entreprise.
23
La GPEC permet d’établir des grilles de salaires adaptées à l’emploi et aux compétences de
chaque collaborateur. L’élaboration d’un système de rémunération cohérent permet de mieux
anticiper les questions salariales (augmentation, embauche, etc.), et donc de mieux équilibrer
le budget interne.
La GPEC aide également à mieux maîtriser le coût de recrutement. Les ressources humaines
ont une meilleure connaissance des postes et donc des compétences nécessaires pour les
occuper. Ainsi, elles peuvent mieux cibler les profils qui correspondent à leur recherche et
gagner du temps. Elles réalisent ainsi des économies.
24
D’ailleurs, si la GPEC favorise la mobilité interne, il faut savoir qu’un dispositif de mobilité
externe est également encadré par la démarche : le congé de mobilité. Il s’agit d’une rupture
d’un commun accord du contrat de travail permettant aux entreprises de mieux anticiper les
évolutions, tout en garantissant une sécurité professionnelle aux salariés via des mesures
d’accompagnement et de formation notamment.
4. Distribuer les compétences au bon endroit
S’assurer de la présence géographique de l’entreprise au bon endroit est primordial, et la
GPEC permet de faire le point sur ce sujet. La possible surutilisation ou, à l’inverse, la sous-
utilisation d’effectifs sur certains sites stratégiques peuvent en effet être mises en lumière lors
de l’organisation de la démarche. L’entreprise peut alors saisir l’opportunité de revoir la
distribution géographique de ses compétences et effectifs en fonction de ses activités
stratégiques.
5. Réaliser des économies
25
d’évolution professionnelle aux emplois.
Ainsi, la GPEC intègre tous les processus RH : le recrutement, l’évaluation, la gestion
des compétences, la gestion des carrières et, dans une moindre mesure, la rémunération.
IX- COMPRENEZ LE CYCLE DE LA GPEC
La GPEC est un cycle permanent, car les besoins en compétences ainsi que tout
l'environnement de l'entreprise évoluent en permanence.
C'est notamment pour cette raison que le droit du travail a imposé le principe de la
négociation triennale. Ces 3 années donnent le temps à l'entreprise de déployer toutes les
étapes de la GPEC et d'arriver donc à une nouvelle négociation qui va permettre de débuter un
nouveau cycle.
Votre rôle sera de collecter toutes les informations nécessaires, dia loguer avec les
dirigeants afin de comprendre la trajectoire souhaitée et pouvoir la traduire ensuite
en problématique "emplois et compétences".
27
Le diagnostic sera par exemple : inventorier les métiers impactés, les emplois
nécessaires en termes de libellés et d'effectifs pour atteindre les objectifs
(commerciaux en front et en back office, x développeurs...) et donc identifier des
besoins de recrutement, de formation ou encore les mobilités possibles.
Différents outils sont utilisés dans cette étape :
l'inventaire et la cartographie des métiers,
la formalisation de fiches de fonctions ou fiches emplois,
l'inventaire et la description des compétences,
la définition de passerelles de mobilité entre les métiers.
De nombreuses informations seront examinées afin de nourrir et fiabiliser cette analyse de la
situation actuelle, parmi elles :
les effectifs par catégories, services, métiers ;
les structures hiérarchiques et modes d'organisation du travail ;
les âges et les anciennetés, la "démographie" de l'entreprise ;
les niveaux de diplômes et les formations suivies ;
les données fournies par les entretiens d'évaluation et les entretiens professionnels.
Communiquez efficacement
À partir du moment où vous entamez cette seconde étape, intégrez systématiquement un volet
"communication" partout.
C'est le bon moment pour diffuser l'information et faire réagir les différents acteurs. Il faut
préparer les managers à cette démarche, les associer. C'est aussi l'occasion
de reconnaître les compétences des salariés et de les valoriser !
Un enjeu clé de la réussite d'une démarche de GPEC sera l'adhésion totale des managers, des
salariés et de leurs représentants.
Aux côtés de la direction, vous devez informer, négocier, expliquer, donner du sens à la
démarche.
Cette phase de diagnostic est indispensable, car elle vous permettra de proposer un plan
d'action adapté à la réalité de l'entreprise, correspondant à ses enjeux de développement.
Il aura donc toutes les chances d'obtenir l'adhésion de la direction, des managers, des salariés
et de leurs représentants !
3 - Définir un plan d'action
Un plan d'action va intégrer des objectifs mais aussi des moyens, des méthodes, des délais et
des critères d'évaluation de la bonne atteinte des objectifs !
28
ressources que vous allez allouer à votre démarche de GPEC afin de réduire ces écarts et de
réussir le changement !
Pour cela, vous utiliserez les différents outils du développement RH et vous les adapterez à
votre stratégie de GPEC :
Dans les grandes entreprises, la démarche de GPEC sera souvent soutenue et présentée par
le CEO / DG ou par le DRH. C'est parfois un projet d'envergure qui impacte tous les salariés
ou presque ; pour lui donner de la légitimité, il doit être porté par les dirigeants de l'entreprise.
Il pourra arriver que des consultants externes, experts de la démarche, soient nommés afin
de mener le projet. Ils seront alors sollicités pour intervenir durant les différentes réunions de
présentation du plan d'action.
4 - Déployer la démarche de GPEC
Votre planning de déploiement a été validé, le plan d'action est communiqué à tous, il ne
reste plus qu'à se lancer !
Il faudra découper votre plan d'action global en plusieurs axes selon les outils et les
méthodes que vous avez décidé d'utiliser.
La démarche de GPEC définie concernera des actions relatives à la communication, au
recrutement, à la formation... Pour chacun de ces axes, vous devrez fixer des objectifs,
adopter des méthodes, allouer des moyens, fixer des étapes et des délais de réalisation et
intégrer vos indicateurs de réussite.
29
Plan d'action par Objectif Moyens et méthodes Délai
axe de
développement
Dans des grandes structures, il faudra "orchestrer" les différentes équipes RH, mais
aussi la logistique et les prestataires.
Déployer une démarche de GPEC peut être un vrai casse-tête si c'est mal organisé !
Soyez donc extrêmement vigilants au climat ambiant, à la qualité de votre
communication mais aussi de votre organisation ;
Les représentants du personnel surveilleront de près ce déploiement afin de veiller à
la valeur ajoutée pour les salariés. Intégrez cet aspect et soyez très clair quant
aux bénéfices individuels pour les collaborateurs concernés.
Ce cours peut vous guider : Concevez un plan de formation
5 - Évaluer les résultats et pérenniser la démarche
Un plan d'action réussi intègrera forcément un dispositif d'évaluation. Sinon, comment peut-
on dire qu'il est réussi ?
L'objectif est de faire vivre cette démarche de GPEC, être capable de tirer des enseignements,
d'effectuer des ajustements et de définir de nouvelles orientations, en capitalisant sur ce qui a
bien fonctionné ! Le dispositif doit perdurer et accompagner en permanence l'évolution de
l'entreprise.
30
QQQC
OP
Quoi évaluer ?
Bien évidemment, on évaluera :
Qui va évaluer ?
Tous les acteurs sont concernés ! Il pourra s'agir :
31
Comment évaluer ?
On pourra fixer des indicateurs quantitatifs et tirer des statistiques concernant tous les
éléments chiffrables : le nombre de recrutements, les dépenses, les effectifs formés, les
mobilités réalisées...
Les critères qualitatifs sont indispensables et seront plus complexes à déterminer. Ils
concerneront notamment la qualité des compétences développées.
Des méthodes diverses et complémentaires devront être mises en place : l'observation en
situation de travail, des entretiens avec les différents acteurs, des enquêtes...
Où évaluer ?
La réponse est simple : partout où c'est nécessaire ! Sur le poste de travail, dans les salles de
formation, en réunion, en entretien individuel, via le SIRH ou des outils digitaux.
Tout est possible dans la mesure où cela reste respectueux des individus et des valeurs de
l'entreprise. Et bien sûr, tant que l'efficacité est au rendez-vous !
Pourquoi évaluer ?
L'objectif est de collecter une matière qui sera utile pour enclencher un nouveau cycle et faire
vivre la GPEC. Cette évaluation permettra de pérenniser le dispositif, effectuer des
ajustements, améliorer tout le processus en tirant les leçons de l'expérience collective !
Attention, l'objectif est aussi de prouver la valeur ajoutée de la démarche aux salariés, aux
représentants du personnel et à la direction qui va vérifier le ROI (retour sur investissement).
En résumé
La démarche de GPEC sera donc formalisée dans les différentes étapes :
1. la problématique en matière d'emplois et de compétences, les objectifs à atteindre ;
2. le diagnostic de la situation actuelle ;
3. le plan d'action proposé ;
4. le planning et les étapes du déploiement ;
5. la méthode d'évaluation des résultats.
On parlera donc d'une démarche cyclique, car "les emplois et les compétences" sont en
évolution permanente et de plus en plus rapide.
La GPEC sera un projet prioritaire et "conjoncturel" dans une entreprise quand un
changement majeur est en vue. Elle doit être un projet "structurel", c'est à dire permanent. Il
en va de la bonne santé de l'entreprise et de ses salariés.
Beaucoup de faillites d'entreprises et de licenciements économiques auraient pu être évités si
une GPEC de qualité avait été mise en place au moment où l'entreprise se portait bien !
C'est en ce sens que le droit du travail évolue quand il met en place un dialogue régulier et
permanent entre la direction de l'entreprise et ses représentants du personnel.
Les salariés ont ainsi l'opportunité d'être responsabilisés quant à la gestion de leur capital de
compétences et de bénéficier de moyens pour évoluer dans leur carrière et maintenir leur
employabilité.
TRAVAUX DIRIGES
1- Définir : employabilité – poste – compétences
2- les étapes de la GPEC ?
3- Quels sont les outils du développement RH ?
32
4- Que signifie plan d’action OMMDC ?
5- Quel est le rôle de la GPEC ?
6- Quels sont les enjeux de la GPEC ?
Objectif Général :
Maîtriser les étapes de la mise en place de la GPEC dans une organisation.
33
Objectifs spécifiques
- S’approprier de la démarche qualitative
- S’approprier de la démarche quantitative
La GPEC se décline sur le plan qualitatif et quantitatif. L’assurance des prévisions passe par
la combinaison des deux éléments qualitatifs et quantitatifs.
I. GPEC : DEMARCHE QUALITATIVE
A- La gestion prévisionnelle des emplois
La gestion prévisionnelle des emplois peut se décliner selon les axes suivants :
Analyse des métiers ;
Analyse des activités (description des postes) ;
Analyse des compétences ;
Analyse de la population/ métiers exercés ;
L’analyse fine des conséquences des facteurs clés d’évolution et de la stratégie va nous
permettre de déterminer :
Les emplois cibles : ce sont les emplois nouveaux qui nécessitent de nouvelles compétences ;
Les emplois menacés qui sont appelés à disparaître
Les emplois sensibles, susceptibles de subir des modifications ou des transformations
à moyen terme ;
Les emplois peu sensibles dont la configuration à moyen terme sera globalement
similaire.
Un répertoire des emplois est par ailleurs indispensable pour décrire les activités
actuelles et futures et identifier principalement des passerelles de mobilité :
Rassembler toutes les fonctions existantes sur les emplois ;
Construire un squelette des familles d’emplois ;
Proposer des intitulés adaptés aux nouveaux métiers ;
Proposer des définitions.
A partir des facteurs identifiés précédemment, on réalise une carte d’emplois en 5 étapes :
Famille professionnelle ;
Sous-famille ;
Postes ;
Tâches.
Exemple : famille d’emplois « ressources humaines »
Famille : ressources humaines
Sous-famille : gestion du personnel
Emploi-type : Assistant-Secrétaire-Technicien- Responsable
Poste : Technicien de la paie (si sous famille paie)
Tâches : calculer les soldes de tous les comptes (pour le technicien paie)
Cela permet de regrouper par famille professionnelle des postes qui ont des points
communs ou une technique commune. Ainsi, on peut envisager des passages d’un poste à
l’autre par la mise en œuvre de formations.
Les grandes familles professionnelles les plus courantes (grandes fonctions de l’entreprise)
Direction générale Ressources humaines
Organisation Achat
34
Marketing et commercial Production
Finance Qualité
Logistique
Recherche & développement
35
Avant d’entamer le processus de l’analyse, l’analyse doit étudier l’organisation afin d’en
connaître les RH, les matières premières et les procédures (exemple : organigrammes,
statistiques du personnel, etc.) ainsi que les produits fabriqués ou les services offerts.
Le processus de l’analyse des emplois comprend plusieurs étapes allant de la préparation à
l’analyse jusqu’à la spécification des emplois, c’est-à-dire de l’identification du profil des
exigences requis par chaque emploi.
Etapes Description Actions
Rédiger :
Rédaction des Etablissement du contenu des tâches Identification de l’emploi
descriptions liées aux postes de chaque emploi à Sommaire de l’emploi
d’emplois analyser Description des tâches
Responsabilités et autorités
Spécification Identification des facteurs exigés par Etablir le lien entre la description des tâches et
des emplois les spécifications des tâches décrites les objectifs visés par l’analyse des emplois.
36
Identification des besoins
Choix du comité d’évaluation
Préparation Identification des instruments d’évaluation
Identification des emplois repères d’après une liste fournie par
l’organisation
Attribution des valeurs Cotation des emplois en fonction des exigences de chacun
37
(Jean-François Amadieu, Loïc Cadin, compétences et organisation qualifiante, Editions
Economica, 1996).
Compétence et qualification. La qualification se définit généralement comme une
reconnaissance par l’employeur - ou par la revendication du salarié - de toutes les
qualités, mises en œuvre dans le travail, qui sont nécessaires à la production comme
l’expérience, l’initiative, etc. « Elle est traitée comme un rapport social, l’expression
d’un rapport de force entre des groupes de salariés, des partenaires sociaux, et des
employeurs sur la définition, suite à négociation, de qualités valorisables par un
individu dans un poste de travail, dans un processus de production donné » (David
Courpasson et Yves-Frédéric Livian, Qualification , compétence, métier : tentative
d’éclaircissement, Institut de Recherche de l’entreprise. Groupe ESC de Lyon,
Octobre, 1990)
B.2 Les compétences selon leur contenu
On peut distinguer 4 familles d’approches :
a) L’approche selon le potentiel estimé
Cette approche est développée par la société HAY Management Consultants à la suite
des travaux de Mac Ber aux Etats- Unis. Les compétences constituent un ensemble de
caractéristiques intrinsèques (motivations, traits de caractère, connaissance et
comportements) qui vont permettre de prévoir le comportement d’une personne dans un
certain nombre de situations de travail, et sont mesurables grâce à un étalon de standard.
Il y a cinq types de compétences caractéristiques :
La motivation ;
Le caractère ;
L’image que l’on a de soi
Les connaissances, le savoir ;
Le savoir-faire.
Selon Lyle M. Spencer et Signe M. Spencer (compétence at work, 1993), il est plus
difficile de développer les compétences en remontant de la compétence 5 à la compétence 1 :
il est préférable d’embaucher quelqu’un qui possède déjà les compétences 1, 2 et 3, puis de lui
apprendre 4 et 5 que l’inverse.
On en déduira un système de rémunération modulé en fonction des compétences détenues
et des résultats du salarié (ils proposent d’aller de 0.52R à 1.48R, R étant le salaire moyen
attaché au poste). L’identification des compétences d’un individu étant prédictive de ses
performances, cette approche est utilisée de préférence pour le recrutement et la sélection des
cadres supérieurs ou dirigeants, et la gestion des carrières.
B.3. Démarche de la gestion des compétences
Elaboration des profils de poste.
Identification des compétences requises par les postes de l’entreprise (comportements
professionnels : savoir-faire et savoir-être).
Prise en compte de l’existant (réflexion- siège sur les règles éthiques du groupe,
réflexion effectuée au sein de l’entreprise) ;
Enrichissement (proposition du consultant) après examen des Job profiles réalisés ;
Validation de la liste des compétences souhaitées par l’entreprise.
Elaboration du dictionnaire des compétences (projet présenté par le consultant)
Rédaction du projet de contenu de chacune des compétences (définition)
- Identification des niveaux de compétences au sein de chacune d’elle
- Examen par un groupe de responsables des différents services ; ajustements et
validation.
- Elaboration du référentiel des compétences (réunions de travail animé par le
38
consultant avec plusieurs groupes de cadres responsables des différents services).
- Examen des jobs profiles et identification des compétences associés aux facteurs
clés de succès et aux tâches clés ;
- Identification du niveau requis dans chacune des compétences
- Lissage, mise en cohérence
- Horizontale (par comparaison des postes en fonction de leur position sensiblement
équivalente dans l’organisation)
- Verticale (en fonction de la position hiérarchique)
- Validation
INVESTIGATION
Analyse des points critiques de l’activité, évaluation
des compétences requises, clarification de
l’organisation et de la répartition des responsabilités
39
REPRESENTATION
Créer un langage commun, une vision
COMMUNICATION
partagée des exigences d’un métier Le référentiel donne à voir les exigences et
la stratégie de ’entreprise comme les
Le volet gestion est lui-même susceptible d’être décliné en de multiples usages
qu’autorise la possibilité de comparer à travers le référentiel les compétences requises par
l’emploi et celles détenues par le salarié.
Orienter les profils de recrutement : le référentiel permet une approche
plus professionnelle du recrutement en ciblant, au-delà des activités impliquées par
l’emploi, les compétences requises, qu’elles renvoient à des connaissances
fondamentales, des compétences techniques ou de nature relationnelle ;
Repérer plus finement les besoins de formation, par l’analyse des écarts entre les
exigences de l’emploi et les compétences démontrées par le titulaire
Rééquilibrer l’évaluation du salarié : en accordant une place équilibrée à la
performance du titulaire, aux résultats obtenus dans le cadre de son travail, mais
aussi à sa compétence, c’est-à-dire à la manière d’atteindre ces résultats ;
Gérer de façon plus cohérente les parcours de mobilité, en comparant les
référentiels de compétences deux en deux de façon à estimer les proximités entre
emplois et les trajectoires de mobilité envisageables.
B.6. Le processus d’élaboration d’un référentiel de compétences
Le processus d’élaboration d’un référentiel de compétences peut être formalisé comme suit :
Familles professionnelles
Nomenclature des emplois -type Référentiels de compétences Définition pour
Identification des emplois chaque emploi-type des compétences
caractéristiques de l’organisation requises (par domaine et par niveau)
3
1
3) Référentiel de compétences
La troisième étape consiste à essayer de traduire les emplois-types en autant de
référentiels de compétences. L’enjeu consiste donc à essayer de passer d’une analyse
privilégiée en requises d’activités à une analyse sous l’angle des compétences requises. Les
compétences requises par chaque emploi-type sont alors analysées à la fois par domaine, type
de compétence, et hiérarchisées par niveau.
4) Référentiel de formation
La dernière étape, une fois les référentiels de compétences constitués, consiste à tenter
de les traduire en référentiels de formation, c’est-à-dire à envisager les modules de formation
ou situations d’apprentissage susceptibles d’aider à renforcer la maîtrise des compétences
requises par l’emploi-type considéré.
B.7. Analyse compétences et évaluation des compétences
Désormais présenté comme un concept- pivot de la GRH, la compétence a fait l’objet
de multiples définitions. Nous retiendrons celle proposée par l’AFNOR : « Mise en œuvre
en situation professionnelle de capacités qui permettent d’exercer convenablement une
fonction ou un métier » En dépit de nuances sémantiques, plusieurs points d’accord peuvent
être dégagés quant aux caractéristiques de la compétence :
La compétence est une intégration dynamique de savoirs de natures diverses;
Elle ne se laisse pas saisir directement mais s’appréhende au travers de ses
manifestations (les résultats, les comportements...)
Elle n’a de sens que rapportée au contexte qui en sollicite l’exercice ;
41
Elle est apprise, se développant notamment au travers de la confrontation aux
situations.
Cette double structuration du référentiel permet plus aisément de repérer les écarts
entre les compétences requises et celles détenues par les salariés. A la suite de le Boterf
(2006), nous proposons d’identifier cinq types de compétences, se différenciant notamment
par leur mode d’acquisition et leur degré de formation :
Les savoirs théoriques ou disciplinaires sont des savoirs fondamentaux, de l’ordre du
pré-requis, à envisager comme des conditions d’accès à l’emploi ;
Les savoirs environnementaux, essentiellement acquis lors de la phase d’intégration,
permettent à l’individu de bien prendre la dimension de son environnement de travail ;
Les savoirs techniques sont de l’ordre du « comment faire » ; ils concernent la maîtrise
des procédures, règles, démarches d’intervention nécessaires à l’accomplissement du
travail ;
Les savoir-faire sont des savoirs de nature tacite, particulièrement difficile à verbaliser
et formaliser, issus de l’expérience et de la confrontation aux problèmes rencontrés en
situation de travail ;
Les savoir-faire relationnels font référence aux comportements souhaitables, impliqués
par la situation de travail. Ils renvoient aux savoirs d’interaction nécessaires pour gérer
les relations de service, les activités de coordination, d’animation d’équipe, etc...
B.8. L’approche par les emplois sensibles
En raison de l’extrême lourdeur de la démarche, l’élaboration de référentiels de
compétences peut donner lieu à une variante de l’approche par les emplois-type, consistant à
se focaliser exclusivement sur certains emplois qualifiés de sensibles. L’approche est ainsi
plus ciblée, plus modeste et sans doute plus accessibles à des configurations de type PME.
Plusieurs catégories d’emplois sensibles peuvent être distinguées dans cette optique :
Les emplois menacés sont souvent appréhendés comme non stratégiques et
générateurs de coûts. Du coup, ils sont directement menacés par des projets
d’externalisation, de délocalisation, de réduction d’effectifs. Ils requièrent à ce
titre une attention particulière afin d’anticiper en temps utile les solutions éventuelles
de reclassement ;
Les emplois stratégiques, à l’inverse, correspondent au cœur de métier de
l’entreprise, ses compétences distinctives et sont directement contributeurs à
l’avantage concurrentiel. Le repérage des acteurs clés sur ces emplois, leur
fidélisation, les actions de développement des compétences deviennent dans ce cadre
des enjeux prioritaires ;
Les emplois émergents sont porteurs des compétences de demain et permettent à
l’entreprise d’anticiper sur les évolutions de son environnement. Ils correspondent
généralement à des compétences rares sur le marché du travail qu’il s’agit
simultanément de détecter, capter et fidéliser.
B.9. Les conditions d’appropriation d’une démarche compétence en organisation
Avant de s’engager dans une démarche de gestion des compétences, on veillera à
42
clarifier les finalités attendues de ce projet : Que souhaite-t- on développer, valoriser ?
Quelles sont les cibles prioritaires ? S’agit-il de mieux cibler les besoins de
formation ? De développer la polyvalence ? De développer les compétences
relationnelles ? De rémunérer les compétences requises ? Le contenu de la démarche,
la nature des outils utilisés, des acteurs à impliquer sont en effet étroitement
dépendants des objectifs assignés à la démarche.
En second lieu, on évitera toute approche trop désincarnée ou distante des situations
professionnelles. On s’efforcera ainsi de partir des problèmes rencontrés en situation
de travail pour en inférer les compétences attendues. Dans la mesure du possible, on
s’efforcera de croiser différents modes de repérage des compétences : auto-description
par le titulaire, jugement hiérarchique, observation directe en situation de travail,
regard extérieur (client interne ou externe, etc.). On prendra garde à ne pas négliger
l’impact de ce type de démarche sur l’identité professionnelle et collective des
salariés. On veillera tout particulièrement dans ce cadre à être attentif aux choix des
intitulés de métier.
Ressources en personnel
disponible à l’instant
1 ventilées : par catégorie
Hypothèse de croissance
Plan stratégique statutaire par type d’emploi
d’établissement
Plan d’investissements (…)
Hypothèse d’évolution
embauches
Départs
Promotion interne
L’exemple suivant développé par Martory propose un exemple de tableur pouvant être
constitué afin de procéder aux simulations sur les flux de personnel :
Travaux dirigés
45
1- Définir : nomenclature d’emplois, cartographie d’emplois, référentiels de
compétences, mobilité du personnel, emplois sensibles,
2- Différence entre pyramide d’âges et d’ancienneté
3- Définir : effectif habituel, effectif instantané, effectif moyen, effectif théorique,
effectif temps plein (ETP), effectif pondéré.
4- Définir : emplois cible, emploi type, emplois sensibles
5- Comment régule-t-on les effectifs dans les cas suivants : SUREFFECTIF,
SOUS EFFECTIF ?
TRAVAUX DIRIGES
Première partie : Gestion de la formation 11 points
1- Définir les mots et expressions : 2pts
- Formation
- CDC de la formation
2- Quelles sont les différentes sources des besoins de formation ? 3 pts
3- Quelle est la démarche de l’ingénierie de la formation ? 3 pts
4- Citez brièvement 5 niveaux d’évaluation de la formation. 3 ts
1- Définitions :
Formation : ensemble d’actions, de moyens, de méthodes et de supports à l’aide desquels les
travailleurs sont incités à améliorer leurs connaissances, leurs comportements, leurs attitudes et leurs
capacités mentales nécessaires pour leur propre satisfaction ou pour mieux accomplir leurs fonctions.
CDC de la formation : Le cahier des charges est un document indispensable pour pouvoir construire
ensuite un programme de formation pertinent pour vos collaborateurs. ... C'est un document contractuel qui fixe
les modalités d'exécution d'une action de formation et cadre ainsi vos échanges avec des prestataires éventuels.
- L’environnement externe de l’entreprise : les exigences des clients, les stratégies des concurrents, les
nouvelles technologies, l’évolution du marché…
- L’environnement interne : le fait du personnel, les groupes sociaux, l’évaluation du personnel…
- Les stratégies de l’entreprise : les projections des objectifs dans l’avenir…
3-La démarche de l’ingénierie de la formation se présente comme suit :
- La prise en compte de la politique de formation de l’entreprise en fonction de ses objectifs
- La collecte et l’analyse des besoins de formation
- L’élaboration du plan de formation
46
- Dégager les objectifs de la formation et la nature de formation
- Chiffrer le plan ou préparer un budget prévisionnel
- Réalisation et suivi du plan de formation
- Evaluation du plan de formation
4- Les niveaux d’évaluation de la formation sont :
- L’évaluation de satisfaction
- L’évaluation pédagogique
- L’évaluation du transfert en situation du travail
- L’évaluation des effets de la formation
- L’évaluation du système
SUJET
CDR MUSIQUE est situé à FOREKE DSCHANG. Dans sa démarche stratégique, des modifications s’imposent
sur le plan interne son effectif du personnel. Il faut remarquer que le changement d’un service pour l’autre
constitue dans cette structure une promotion pour des raisons que nous pouvons détailler ici.
Les données présentées dans le tableau dévoilent les variations en personnel de la société durant l’année en
cours. La société prévoit que des promotions internes s’effectueront comme suit : 6 salariés du service de la
production passeront au service du marketing ; 4 salariés du service de marketing passeront au service des
ressources humaines ; 4 salariés du service financier passeront à la production et 5 salariés du service des
ressources humaines se déplaceront ainsi : 4 iront au service du marketing et un autre au service de la
production. Les départs sont dus aux mouvements normaux des ressources humaines : mortalité, retraite…
47
Services Divisions Personnel à l’emploi de la société et variations durant la période
Départs promotion
entretien 12 10
Mise en marché 17 20
finance comptabilité 20 20 4 4
trésorerie 12 15
Ressources Relations de 9 5 6 5
humaines travail
acquisition 10 10
rémunération 10 10
Travail à faire :
1- Présenter un tableau montrant les mouvements des effectifs entre les services et leurs besoins en main-
d’œuvre. 3 pts
2- Déterminer les écarts probables entre les effectifs actuels et les effectifs anticipés en main-d’œuvre à la
fin de la période en cours. 4 points
3- Faire des suggestions à propos du personnel en surplus. 3 points
NB : vous pouvez utiliser un seul tableau pour les questions 1 et 2.
48
- La collecte et l’analyse des besoins de formation
- L’élaboration du plan de formation
- Dégager les objectifs de la formation et la nature de formation
- Chiffrer le plan ou préparer un budget prévisionnel
- Réalisation et suivi du plan de formation
- Evaluation du plan de formation
4- les étapes de la démarche GPEC sont : 3 points
- définition des projets de développement
- recherche des objectifs stratégiques
- inventaire des ressources humaines
- analyse des écarts et définition des scénarios possibles
- définition et mise en œuvre des plans d’action
Au Changement durant
départ la période
de la Tota Effectifs Effecti Ecart
Services divisions périod l départ promotion disponible f N+1 s
eN s s s
N
entretien 12 +4
Mise en 17 -4
marché
+4
trésorerie 12
RH Relation de 9 29 6 +4 22 25 -3
travail
-5
acquisition 10
rémunératio 10
n
49
Nous observons un sureffectif au niveau du service de production nous pouvons faire une
promotion pour le service marketing et par conséquent nous aurons un déficit de 30 au lieu de
37 au service marketing.
50