Cours Palléontologie GS3 2022 2023.ppt Pour Étudiants
Cours Palléontologie GS3 2022 2023.ppt Pour Étudiants
Cours Palléontologie GS3 2022 2023.ppt Pour Étudiants
Principes de Paléontologie
- par Claude Babin
- édition Armand Colin Collection U Sciences, Paris 1991
Paléontologie animale
- par Léon MORET
- édition Masson et Cie
Libraires de l’Académie de Médecine
Dictionnaire de Géologie
- par A. Foucault et J-F. Raoult. 7ème Edition.
- Dunod Belgique, 2010.
CONTENU DU COURS
I – INTRODUCTION
II – NOTIONS DE TAPHONOMIE
1 - DEFINITIONS
1 – DEFINITIONS
• Taphonomie (taphos = tombeau ; nomos =
loi) : étudie le devenir des organismes après
leur mort (transport, enfouissement,
fossilisation, etc.).
• Fossilisation : ensemble des processus qui
conduisent à la conservation des objets
fossiles dans les sédiments.
2- LES OBJETS FOSSILES
• moules internes
• moules externes
• recristallisations secondaires
2.3 – Traces d’activités biologiques
• Enfouissement rapide
• 2 – Préparation
• 3 – Observation
• 4 – Figuration
• 2.1 – Dégagement
• 2.1.1 – Roches meubles
• Pour les microfossiles, les procédés d’extraction sont nombreux et
variables suivant la nature des sédiments et celle des micro-
organismes ; mais cette opération s’effectue, en général, par lavage
du sédiment sur des tamis et séchage du résidu. On procède à la
séparation de la microfaune par :
• Flottation (solution d’alcool éthylique ou bromoforme),
centrifugation, séparation magnétique, tri au pinceau sous la loupe
binoculaire. Pour les macrofossiles, leur extraction de sédiments
meubles peut aussi se faire par lavage et tamisage
(microvertébrés).
2.1 – Dégagement
2.1.2 – Roches compactes
L’extraction nécessite d’autres méthodes physiques ou chimiques :
- procédés physico-chimiques
Pour isoler les microfossiles, il est parfois nécessaire de broyer
(marteau ou presse hydraulique) ou désagréger la roche (trempe,
congélation) ; les macrofossiles sont encore préparés en utilisant
des burins ou des fraises dentaires.
- Procédés chimiques
Il faut procéder à des attaques ménagées à l’aide des acides :
acide chlorhydrique pour dissoudre les roches calcaires ; l’acide
fluorhydrique pour dissoudre les roches siliceuses, etc.
2.2 – Consolidation et conservation
• Lorsque les fossiles récoltés sont constitués de matériel friable, il
peut être utile de les consolider préalablement par pulvérisation
d’une solution de colle (consolidation encore nécessaire à leur
conservation en collection). Pour conserver les ossements des
Vertébrés, il faut les vernir à l’aide de solution d’acétate d’amyle et
de résine de colophane puis d’acétone et de celluloïd.
IV.1 - DEFINITIONS
- Les spécimens fossiles sont plus rares que les spécimens actuels. Les
collections d’individus sont peu abondantes et on n’est jamais sûr qu’elles
soient contemporaines : il y a une difficulté pour étudier une population à un
moment donné.
IV.2 – L’ESPECE EN PALEONTOLOGIE
IV.2.1 – Espèces paléontologiques et espèces actuelles
- Dans une espèce, tous les individus ne sont pas identiques et les
formes plus ou moins éloignées du « type » ne sont pas toujours prises
en compte pour la définition de l’espèce. L’appréciation des limites de
l’espèce est très subjective.
IV.2.2.2– Détermination des espèces en paléontologie
Pour créer une espèce, il faut faire une étude statistique de population à
partir de données biométriques. Si la population est hétérogène,
l’analyse fera apparaître des discontinuités (donc, présence de
plusieurs espèces). Si la population est homogène, on a alors une
distribution Gaussienne (donc, une seule espèce).
D’autres études ont montré qu’une seule espèce paléontologique peut
évoluer par un remplacement d’individus à caractères archaïques par
des individus à caractères plus évolués : c’est une chronoespèce.
Fig. 2 – Traitement statistique d’une population de l’Ammonite
Keppierites keppleri. Histogrammes et courbes de fréquences pour
différents caractères : hauteur relative du tour, A ; épaisseur relative B ;
nombre de côtes internes (d’après Tintant, 1965).
Fig.3 – Autre exemple de traitement statistique simple pour un brachiopode
dévonien. Chaque individu est représenté par un point ou un triangle suivant
la qualité de la récolte. L’homogénéité de la répartition pour les paramètres
considérés montre que tous les individus appartiennent à une même espèce,
Neospirifer pattersoni (d’après Sutherland etHarlow,1967).
Fig. 3 Modification continue d’une espèce au cours du temps
(d’après Tintant, 1972).
La conception biologique de l’espèce est plus objective mais
nécessite la mise en œuvre de méthodes statistiques qui ne sont
pas toujours applicables en paléontologie :
- Le nombre d’individus collectés est souvent insuffisant.
- Les individus collectés dans un même gisement ne proviennent
pas toujours d’une population naturelle et ne découlent
pratiquement jamais d’une même génération.
En paléontologie, l’espèce biologique est un idéal à atteindre
mais on ne peut souvent définir qu’une espèce typologique.
IV.2.3 – La validité de l’espèce paléontologique
I - INTRODUCTION
La vie est apparue sur terre entre 4 et 3,5 milliards d’années. Les
plus vieux fossiles connus sont des bactéries (cellules procaryotes)
datant de 3,5 milliards d’années. Ces bactéries étaient capables de
vivre dans l’atmosphère primitive qui était riche en dioxyde de
carbone (CO2), méthane (CH4), hydrogène (H2), ammoniac (NH3)
et vapeur d’eau. Elle était dépourvue d’oxygène libre (O2).
Avec l’apparition de l’oxygène libre, il y a 2 milliards d’années, grâce
à la photosynthèse des algues, l’évolution de la vie s’accélère. Les
premières vraies cellules ou cellules eucaryotes apparaissent, il y a
1,2 milliard d’années, les premiers organismes pluricellulaires
depuis 1 milliard d’années. Les premières coquilles vont se fossiliser
vers 570 millions d’années ; les premiers mammifères apparaissent
vers 200 millions d’années.
CH.VI DE L’EMERGENCE DE LA VIE AUX
PREMIERS PLURICELLULAIRES
- La panspermie : c’est une théorie qui postule que notre planète fut
ensemencée par des microorganismes produits ailleurs dans
l’univers. Les composants chimiques se rencontrent dans les
nuages interstellaires. Certaines météorites renferment des acides
aminés, des acides nucléiques, des lipides et d’autres molécules
organiques (comme dans les comètes).
1.2.2 – Les macromolécules et leur réplique
La disparition d’une espèce ou d’un groupe constitue son extinction. Mais le plus souvent
on parle d’extinction de masse voire d’extinction globale bien que le phénomène n’ait
évidemment concerné qu’une partie de la biosphère. Crise biologique parait donc une
formulation mieux appropriée. Suivant l’importance relative de ces crises, on parle
d’extinction globale ou de masse pour les crises majeures qui ont pu affecter 80% ou 90%
des espèces et d’extinctions régionale, locale, intermédiaire, permanente ou ordinaire,
graduelle, etc. Les significations de ces phénomènes sont différentes et les causes peuvent
en être diverses. Les cinq principales crises biologiques majeures retenues sont celles de
la fin de l’Ordovicien, du Dévonien supérieur, du Permien terminal, du Trias terminal et
de la fin du Crétacé.
II.2- Réalité et caractère sélectif des extinctions en masse
Trois catégories de causes peuvent être envisagées pour expliquer les extinctions des grands
groupes :
- causes biologiques
Le déclin progressif des Trilobites à partir du Cambrien pourrait résulter du développement
des Nautiloïdés prédateurs puis de la concurrence des Malacostracés. Des facteurs
intrinsèques (
épuisement génétique ) sont aussi parfois invoqués pour des disparitions à caractère graduel
(Graptolites, Ammonites, …). Les grandes radiations du règne végétal (plantes vasculaires
au Dévonien, forêt houillère au Carbonifère supérieur, Angiospermes au Crétacé) auraient
pu contribuer à appauvrir les apports continentaux dans les océans pour certains éléments
(carbone, phosphore) fixés dans les sols, d’où des perturbations en chaîne. Le
développement de la forêt houillère carbonifère pourrait avoir modifié le climat en
diminuant l’effet de serre (absorption du CO2) d’où l’aridité permienne. Mais les
extinctions massives, qui affectent simultanément divers groupes, évoquent des
modifications importantes et assez rapides des environnements ; les causes peuvent en être
extraterrestres ou planétaires.
- Causes extraterrestres
-
Analysant la mince couche d’argile marine qui matérialise la limite
Crétacé-Tertiaire à Gubbio, Alvarez et al. y mirent en évidence une teneur
anormalement élevée en iridium ; métal très lourd, rassissime sur la terre
mais plus abondant dans les météorites. Ils en conclurent à une cause
extraterrestre pour les extinctions et élaborèrent un scénario fondé sur
l’impact d’un astéroïde.
Les nuages de poussière résultant de cette collision auraient obscurci
l’atmosphère, réduisant la photosynthèse, perturbant les chaînes
alimentaires et affamant, en particulier, les Dinosaures aux énormes
besoins. Cet impact aurait provoqué un échauffement de l’atmosphère
entrainant la production des pluies acides, une toxicité des eaux
océaniques et des incendies de forêts géants.
D’autres scénarios impliquant des causes extraterrestres ont été proposés.
Ainsi des radiations cosmiques auraient pu être directement létales ou
détruire la couche d’ozone.
- Causes planétaires
Un grand nombre d’hypothèses ont été proposées :
*rôle des inversions du champ magnétique terrestre provoquant l’accroissement du
rayonnement cosmique mutagène.
*Volcanisme (coulées basaltiques du Deccan) : ce volcanisme peut avoir, par l’abondance
des projections, réduit la luminosité donc la photosynthèse, décimé le phytoplancton,
refroidi la température, pollué l’atmosphère par excès de CO2, dispersé cadmium et
mercure dans les océans, provoqué des pluies acides. La présence des métaux rares
(iridium) peut s’expliquer par ces projections et la durée du phénomène volcanique
(500 000 ans, à la fin du Crétacé) s’accorderait mieux qu’un impact brutal avec le caractère
progressif des crises et avec la distribution souvent étendue verticalement de l’iridium.
*Modifications des qualités des eaux océaniques : anoxie et réduction de la salinité des
eaux océaniques au Crétacé terminal.
*Variations eustatiques : il a été souvent envisagé que les régressions qui restreignirent
l’extension des plates-formes marines auraient pu provoquer des extinctions massives des
organismes benthiques de ces shelfs. Pourtant dans de nombreux cas, il n’y a pas de
corrélations précises entre ces réductions des surfaces marines et des extinctions
importantes. Des crises affectent parfois quelques groupes lors des phases régressives
(Mollusques au Crétacé) mais elles ne semblent pas généralisées. On pense que c’est peut
être le facteur thermique (glaciations) qui a provoqué les extinctions.
*Détériorations climatiques : les variations importantes de climats
peuvent donc être envisagées comme causes des extinctions. C’est ainsi que
Stanley (1984) a remarqué que les extinctions en masse frappent surtout les
faunes marines tropicales et que plusieurs coïncident avec les phases de
refroidissement climatique. Le fait que sur les aires continentales ce soient
les animaux de grande taille (Dinosaures) qui n’ont pas supporté les crises
peut aussi trouver une explication dans un refroidissement. Dans l’état
actuel de la documentation, nous disposons de données souvent disparates,
parfois contradictoires.sur les causes des extinctions. Peut-être ces grandes
crises, qui ont certainement joué un rôle important dans l’évolution du
monde vivant, relèvent-elles de causes diverses.