Devoir D0011
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N° élève 249591
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Question 1 : quelles sont les conditions de fond supplémentaires que nécessite un contrat de
société par rapport à la théorie générale des contrats ?
Comme tout contrat, il y a des conditions générales de validité, à savoir un consentement libre et
éclairé donné par chacun des associés, des règles de capacité à respecter, un objet social licite et une
cause elle-même licité.
Mais il y a surtout des conditions spécifiques au contrat de société, exigée par l’art 1832 du Code
civil qui sont : la pluralité d’associés ; les apports ; le partage des bénéfices et la contribution aux
pertes ; l’affectio societatis « l’intention de collaborer sur un pied d’égalité à la réalisation d’un projet
commun » ajoutée par la jurisprudence.
Question 2 : définissez, expliquez et illustrer les trois vices du consentement que l’on peut
rencontrer dans un contrat de société.
L’article 1130 du Code civil énonce plusieurs vices du consentement qui aboutissent à la nullité du
contrat : l’erreur ; le dol et la violence.
L’erreur correspond à une représentation fausse ou inexacte de la réalité que se fait l’une de
parties. L’erreur doit porter sur les qualités essentielles et déterminantes d’un élément du
contrat, et être excusable.
Par exemple : vous pensez acheter en gros des bracelets en argent pour le revendre alors
qu’en réalité vous vous rendez compte qu’il s’agit de bracelets en métal argenté.
Le dol est l’erreur provoquée par des manœuvres frauduleuses. Un comportement
malhonnête, une tromperie qui amène l’autre partie à conclure le contrat sur la base d’une
croyance erronée.
La violence englobe toutes formes de pression exercée en vue de faire contracter une partie.
Il peut s’agir de violences physiques ou morales, exercées sur le co-contractant ou l’un de ses
proches.
Question 3 : les mineurs et les majeurs incapables peuvent-ils être associes dans toutes les
sociétés ? Pourquoi ?
Sous différentes conditions, la loi autorise les mineurs et les majeurs incapables à devenir associés de
certaines sociétés commerciales.
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Un mineur, même émancipé, ne peut pas être commerçant (sauf autorisation du juge des tutelles
art.413-8 C. civ. et art. L. 121-2 c.com). Il ne peut donc pas être associée d’une société de personnes
à objet commercial (associé en nom collectif associé commandite d’une SCS ou d’une SCA) ou tout
associé doit nécessairement être commerçant.
Il peut devenir associé dans tous les autres cas (SA, d’une SARL, SAS ou associe commanditaire dans
une SCA ou une SCI). Cependant, il ne pourra agir en tant qu’associé, s’il n’est pas émancipe, que par
l’intermédiaire de son représentant légal.
Comme les mineurs, les majeurs incapables peuvent par principe devenir associés d’une société.
Cependant, selon la mesure de protection dont ils font l’objet (sauvegarde de justice, curatelle ou
tutelle), leur capacité d’exercice sera plus ou moins limitée de sorte qu’ils devront obtenir
l’autorisation de leur représentant légal.
Question 4 : quels sont les trois types d’apport que vous connaissez ? Définissez-les et illustrez –
les.
On distingue trois grands types d’apports en capital social. Il s’agit de l’apport en numéraire, l’apport
en nature, l’apport en industrie.
Les apports en numéraire sont les apports réalisés en argent (espèce, chèque, virement) par
les associés. Les sommes apportées doivent être déposes sur un compte ouvert au nom de la
société en formation et bloquées jusqu’à son immatriculation.
Les apports en nature sont tout apport de biens autre que de l’argent, pouvant être évalues
pécuniairement et cèdes. Leur variété est pratiquement illimitée (ex : fonds de commerce,
créance, brevet, ordinateur, voiture, etc.).
Les apports en industrie : il s’agit d’un apport de savoir-faire, d’expérience, ou de service de
la part d’un associé. De tels apports ne peuvent concourir à la formation du capital social. Ces
apports ne sont autorisés que dans des sociétés de personnes ou hybrides e non dans de
sociétés de capitaux.
Question 5 : pourquoi l’évaluation des apports en nature est-elle une opération délicate ? Que
faire pour en éviter les difficultés ?
Si le bien est surévalue, cela conduit à une surreprésentation de l’associe dans la société. Le capital
serait en outre gonflé artificiellement, ce qui serait préjudiciable aux créanciers, le capital social étant
leur gage (à savoir les fonds sur lequel ils peuvent se servir pour recouvrer leur créance).
Si le bien est sous-évalué, l’associé apporteur percevrait alors moins de droits sociaux que ce à quoi
il pouvait légitimement prétendre. Cela donnerait également une image trompeuse de la situation
financière de la société à l’égard de ses tiers.
Si les associés surévaluent les apports en nature qu’ils réalisent, ou s’ils décident de retenir des
valeurs différentes de celles attribuées par le commissaire aux apports, ils en seront solidairement
responsables pendant cinq ans envers les tiers.
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Afin d’éviter les risques liés à cette responsabilité, il est préférable que l’évaluation des apports en
nature soit soumise à un commissaire aux apports.
Question 6 : qu’est-ce qu’une " clause léonine » ? Quelle est sa valeur juridique ?
On l’appelé clause « léonine » car elle renvoie à la « part du lion », c’est-à-dire la plus grosse part que
détient son bénéficiaire au sein du contrat. La clause léonine crée donc un déséquilibre significatif
entre les cocontractants.
En vertu de l’article 1844-1 al. 2 du Code civil, il est interdit d’attribuer à l’un ou plusieurs associés la
totalité des bénéfices ou des pertes, ou d’en prive un associé de toute part dans les bénéfices. De
même, l’exonération d’un associé de toute contribution aux pertes est interdite.
La présence d’une clause léonine dans les statuts n’est pas une cause de nullité de la société. La
stipulation est seulement réputée non-écrite, de sorte que le partage des bénéfices et des pertes
devra s’opérer proportionnellement aux apports des associés.
Question 7 : comment sont répartis les bénéfices ou les pertes entre les associes ? Principe,
exception, limite.
Lorsque les statuts ne prévoient aucune disposition contraire, les dividendes et les bénéfices sont
repartis proportionnellement aux apports des associés (art. 1844-1 C. civ.).
Les associés ont toute liberté pour fixer les modes de répartition des bénéfices et des pertes entre
eux (sauf clause léonine, c’est-à-dire une clause créant un déséquilibre significatif entre les parties et
qui serait par conséquence illicite et donc nulle).
L’affectio societatis n’est défini par aucun texte, ni même vise à l’article 1832 du Code civil. Il s’agit
en réalité d’une condition de fond d’existence du contrat de société qui a été dégagée au fil du
temps par la jurisprudence.
Lorsque des associés ou actionnaires veulent constituer une société, ils doivent vouloir mettre en
commun des biens en vue de réaliser et partager des bénéfices. C’est cette volonté de participer
activement à la mise en commun et à l’exploitation d’une activité commerciale qui constitue
l’affectio societatis.
L’affectio societatis se caractérise non seulement par la volonté de collaborer, mais aussi par le fait
de mettre la collaboration de chacun sur un même pied d’égalité. Cela signifie qu’il ne peut y avoir un
lien de subordination entre les associés.
Dans le contrat de société, l’affectio societatis remplit un double rôle. En premier lieu, celui de
l’appréciation de l’existence de la société et ensuite celui de l’établissement de la qualité des
associés.
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Question 9 : les statuts doivent-ils obligatoirement être écrits ? Sinon, une société peut-elle exister
sans statuts rédigés par écrits ?
En principe, la société est constituée de l’expression de consentements des associés, ayant pour effet
de conditionner sa constitution à un évènement futur.
Le contrat de société n’est pas un acte solennel, et par conséquent la rédaction d’un écrit est
simplement une condition de preuve et non de validité du contrat de société.
Pour qu’une société puisse avoir une existence juridique propre et autonome, il faut qu’elle soit
immatriculée au RCS. Leur forme importe peu, ils peuvent être passés par un acte sous seing privé ou
par acte authentique (s’impose en cas d’apports immobiliers).
Si on crée une société sans rédiger les statuts, elle n’est pas nulle, mais elle ne pourra jamais être
qu’une société en participation, ou une société créée de fait, car elle n’aura pas la personnalité
morale (Art. 1873 C. civ.).
Lorsque la société n’est pas immatriculée : elle est inconnue des tiers et du RCS ; elle n’existe qu’a
l’égard des associés fondateurs.
La rédaction de statuts d’une société est nécessaire pour des raisons de preuve et d’immatriculation
au RCS.
Question 10 : citez et classez, dans l’ordre chronologique, les formalités de constitution d’une
société régulièrement immatriculée au RCS.
Depuis le 1er janvier 2023, toutes les formalités de création, de modification et de cessation d’activité
doivent être réalisées sur le guichet des formalités des entreprises. Le guichet unique électronique a
été instauré dans le cadre de la loi PACTE 2019-486 du 22 mai 2019 afin de simplifier les formalités
des entreprises. Le guichet remplace les centres de formalité des entreprises (CFE) qui sont
supprimés.
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Bibliographie
Philippe Merle
Éditions Litec
Bibliographie en ligne
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