Le Château de Chantilly
Le Château de Chantilly
Le Château de Chantilly
. Le domaine de Chantilly abrite deux chateaux . le petit château du XVe siecle et le grand château se
dressent du XIXe siecle
L epoque de ca construction :
Chantilly est d'abord une forteresse médiévale cantonnée de sept tours et entourée de douves en
eau, construite sur un terrain marécageux .Le château a été construit en 1358
NADJET benseba
LE CHATEAU DE CHANTILLY
PART DEUX
C'est un bâtiment tout en longueur adossé à la forêt et situé de l'autre côté du grand degré vis-à-
vis du château. Construit en 1769 par l'architecte Jean-François Leroy, il a pour fonction
originelle de loger les invités des princes. Il doit son nom à Louis Antoine de Bourbon-Condé, duc
d'Enghien, fils du dernier prince de Condé, qui fut logé avec ses nourrices dans le bâtiment après
sa naissance en 1772.
Il est composé d'une succession de quatre logements accolés marqués par quatre entrées
propres surmontées chacune d'un petit fronton triangulaire le tout couronné d'une balustrade, qui
sont de nos jours le logement de fonction de la conservatrice du Musée Condé, et les anciens
logements attribués aux trois académiciens membres du collège des conservateurs du domaine.
Maison de Sylvie.
Cette maison est construite au fond du parc du même nom en 1604 par Henri Ier de
Montmorency. Ce bâtiment accueille en 1623 le poète Théophile de Viau protégé par Henri II de
Montmorency. Sa femme Marie-Félicie des Ursins vient régulièrement le visiter et c'est lui qui la
surnomme Sylvie. Ce nom reste attaché au bâtiment et à cette partie du parc.
Il est reconstruit par Henri Jules de Bourbon-Condé, le fils du Grand Condé et à nouveau
transformé par le duc d'Aumale vers 1880-1895, qui y adjoint une rotonde polygonale. Bien que
n'ayant jamais servi de relais de chasse, il est pourtant décoré, toujours au XIXe siècle, de
boiseries du XVIIIe siècle, de peintures et de tentures en lien avec la vénerie10. Le bâtiment ne se
visite pas en dehors d'événements privés.
avait léguée son acquéreur Frank Hall Standish), puis en 1852 les « épaves » de celles du palais
des Tuileries et du château de Neuilly.
De 1876 à 1882, le duc fait reconstruire le château sur les anciennes fondations, sur les plans de
l'architecte Honoré Daumet et y place et enrichit encore ses considérables collections.
La dernière grande fête familiale qui se déroule au château fut en avril 1896 le mariage
de Marguerite d'Orléans, fille du duc de Chartres, et de Patrice de Mac-Mahon, 2e duc de
Magenta, fils du maréchal de Mac-Mahon.
mai 1897 Henri d'Orléans, veuf et sans enfants, meurt dans son domaine sicilien du Zucco ; il a
légué cet ensemble unique à l'Institut de France en créant la Fondation des Princes de Condé
en 1886, ce qu'il justifie ainsi dans son testament (3 juin 1884) :
« Voulant conserver à la France le domaine de Chantilly dans son intégrité, avec ses bois, [...],
ses édifices et ce qu’ils contiennent, trophées, tableaux, livres, archives, objets d’art, tout cet
ensemble qui forme comme un monument complet et varié de l’art français dans toutes ses
branches et de l’histoire de ma patrie à des époques de gloire, j’ai résolu d’en confier le dépôt à
un corps illustre [...] qui, sans se soustraire aux transformations inévitables des sociétés,
échappe à l’esprit de faction, comme aux secousses trop brusques, conservant
à la France le domaine de Chantilly dans son intégrité, avec ses bois, [...], ses édifices et ce qu’ils
contiennent, trophées, tableaux, livres, archives, objets d’art, tout cet ensemble qui forme comme
un monument complet et varié de l’art français dans toutes ses branches et de l’histoire de ma
patrie à des époques de gloire, j’ai résolu d’en confier le dépôt à un corps illustre [...] qui, sans se
soustraire aux transformations inévitables des sociétés, échappe à l’esprit de faction, comme aux
secousses trop brusques, conservant son indépendance au milieu des fluctuations politiques. »
« Cette maison que j'ai bâtie, où j'ai vécu, je veux
qu'elle disparaisse avec moi. Non qu'elle soit démolie ni transformée radicalement (...). Aspect
extérieur, silhouette, disposition générale, rien ne sera changé, mais ce ne sera plus une maison.
Nul n'y habitera, hors le personnel de service dans les logements prévus par moi et aménagés
selon mon désir. Ne subsisteront que la chambre de ma femme et la mienne (...). Le château ne
sera plus qu'un musée et un lieu de travail. Je veux qu'y aient accès tous ceux qu'attirent des
collections, des archives, une bibliothèque dont je ne crois pas qu'elles soient médiocres (Le duc
d'Aumale cité par R.Burnand, op.cit, p. 210 et 211).». Les Grandes Écuries ont été construites
par l'architecte Jean Aubert entre 1719 et 1740. Longues de 186 mètres, elles sont
exceptionnelles par leurs dimensions tout comme par leur magnificence. Le prince de Condé en
était si fier qu'il n'hésitait pas à recevoir à dîner sous le dôme, haut de 28 mètres, où se réunirent
notamment Louis XV, le futur Tsar Paul Ier et Frédéric II de Prusse. Les écuries pouvaient abriter
240 chevaux et 500 chiens, utilisés pour les chasses quotidiennes dans la forêt de Chantilly.
En 1982, le musée du cheval est installé par Yves Bienaimé et y organise les premières
démonstrations de dressage équestre. En 2006, les écuries sont réunies au château par Karim
Aga Khan IV dans le cadre de la Fondation pour la Sauvegarde du domaine de Chantilly11. Entre
2005 et 2020, ce dernier verse 70 millions d'euros au site. Le musée est entièrement réaménagé
en 20138.
En 1989, à l'occasion du bicentenaire de la Révolution, Yves Bienaimé offre gracieusement12 à
l'Institut de France, propriétaire des Grandes Écuries une copie de la renommée disparue sous la
Révolution. La pose de la réplique permet de s'apercevoir que la charpente du dôme est écartée
de 60 cm et que les sommiers du dôme reposent directement sur la voûte en pierre. La coupole
des Grandes Écuries est ainsi restaurée par la même occasion.
Le parc de Chantilly couvre 115 hectares8, dont 25 hectares de plans d'eau, auxquels il faut
ajouter les 60 hectares du parc de Sylvie. La forêt de Chantilly, qui s'étend sur 6 310 hectares,
fait partie intégrante du domaine.
Le Petit Parc ou « parc de La Cabotière », est situé sur le plateau calcaire qui surplombe la
vallée depuis les parterres jusqu'au Grand Rond. Espace de transition entre la forêt et le parc, il
est aménagé par Le Nôtre qui y trace des allées et des bosquets le reliant à la forêt
environnante. Son neveu Desgots y dessine en 1679 un labyrinthe qui sera détruit vers 1770.
Au XVIIIe siècle, Henri-Jules de Bourbon-Condé le relie à la terrasse en jetant Le Pont du Roi par-
dessus le fossé sec qui marque la limite du plateau. Ce jardin devient alors un espace de
divertissements et de promenades, ponctué de chambres de verdures, dont certaines sont
toujours visibles, telle La Chambre du Sanglier.
Vers 1738 ou 1739, un jeu de l'oie géant, dont le pions étaient les joueurs eux-mêmes, est
aménagé sous la forme d'une spirale de 2 km de long, dont certains éléments restent encore
visibles, comme le pont ou le puits, ou encore certaines dalles de pierres numérotées figurant les
cases. Très en vogue auprès des visiteurs des princes durant une bonne partie du siècle, il fut
volontairement arasé et nivelé vers 1770, lorsque la mode en fut passée.