Pharmacognosie Ter

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Cours de Pharmaognosie | Archippe Abia Tchang-pina

Pharmacognosie
Prérequis
► Cours de chimie analytique portant sur : la chimie des solutions, solubilité, polarité, extraction, chimie
organique.
► Cours de microbiologie, physiologie, endocrinologie.
► Cours de biologie végétale, botanique.
Introduction
Aujourd’hui, les substances naturelles font souvent l’objet d’automédication (on vend tout et n’importe
quoi, n’importe où). Il y a donc une nécessité de contrôles des matières végétales vendues. Les
phytomédicaments devraient idéalement passer par le circuit pharmaceutique pour assurer une bonne qualité
et standardisation du produit. Il faudrait aussi pouvoir réaliser des études pharmacocinétiques et des études
cliniques pour prouver l’efficacité des phytoproduits.
Dans cette optique, une notion ayant une connexion avec un métier quelconque mérite d’être bien
connus, bien comprises et bien appliquées pendant toute la carrière professionnelle. Il s’agit de la notion de la
pharmacognosie. Cette notion nous conduira à appréhender les concepts de la « pharmacognosie » avant de le
rapporter à la pratique. D’où l’objectif de notre cours.
Historiquement, les substances d’origine naturelle constituant la pharmacopée étaient réunies dans un même
corpus appelé « matière médicale ».
Au début du 19 ème siècle, la discipline de la matière médicale s’est subdivisée en
- Pharmacologie : qui traite de l’action du médicament aux niveaux des organes.
- Pharmacognosie : qui traite de tous aspects des drogues sauf de leur mécanisme.
I- Définition
Pharmacognosie vient du grec « gnosis » signifiant connaissance et « pharmakon » qui se traduit par
médicament ou remède. Elle s’intéresse à l’étude de la composition et les effets des principes actifs contenus
dans les matières premières d’origine naturelle c’est -à-dire obtenues à partir des végétaux, des animaux ou
par fermentation des micro-organismes.
En pratique, elle a pour objet l’étude des plantes à viser thérapeutique.
La pharmacognosie est une des sciences les plus vastes s’intéresse particulièrement aux points suivants :
1- Dénomination international des matières premières.
2- Biosynthèse des molécules.
3- Structures chimiques.
4- Contrôles de qualité.
5- Propriétés pharmacologiques et toxicologiques.
6- Applications en médecine humaine et au découvert des nouveaux médicaments.
Chapitre I : pharmacognosie générale
Introduction
La pharmacognosie est donc une discipline fondée sur la connaissance scientifique des matières
premières et des substances naturelles de notre environnement qui ont été sélectionnées au cours des siècles
pour la thérapeutique ou qui ont fait leurs preuves cliniques dans la médecine actuelle.
Pour la pharmacognosie, étudier une plante c’est définir son identité, c’est décrire sa morphologie aussi
bien que son anatomie, c’est connaitre son origine et son mode de production, c’est apprécier l’incidence de
ceux-ci sur sa qualité, c’est analyser sa composition chimique et les facteurs qui peuvent la faire varier, c’est
connaitre la structure et les propriétés des principes actifs aussi bien que leur activité pharmaceutiques c’est
être en mesure de définir les éléments objectifs qui permettront de contrôler la qualité des drogues végétales,
c’est en fin la connaissance de l’utilisation optimale des plantes et des produits qui en dérivent ‘indications,
contre-indication, effets secondaires, interactions médicamenteuses,…)
I. Terminologie
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1- Matières premières
➢ Les matières premières
Sont les produits (principes actifs, excipients, solvant, gaz, …) utilisés pour la fabrication du médicament.
➢ Métabolite
Un métabolite est un composé organique intermédiaire ou issu du métabolisme. On distingue les
métabolites dits primaires et métabolites dite secondaire :
• Les métabolites primaires sont directement impliqués dans les processus indispensables au
développement normal et à la reproduction de la cellule. Exemple : glucides, lipides, acides
aminés…
• Les métabolites secondaires ne participent pas directement aux processus vitaux de la cellule,
mais assurent néanmoins les fonctions écologiques importantes. Exemples : la nicotine, les
polyphénols…
➢ Les plantes médicinales
Les plantes médicinales sont des drogues végétales au sens de la Pharmacopée Européenne dont au moins une
partie possède des propriétés médicamenteuses.
Il est peu fréquent que la plante soit utilisée entière ; le plus souvent, il s’agit d’une ou de plusieurs parties qui
peuvent avoir chacune des utilisations différentes. Par extension, on appelle souvent « plante médicinale »
non seulement l’entité botanique, mais aussi la partie utilisée.
➢ Les drogues végétales
Les drogues végétales sont obtenues à partir de plantes cultivées ou sauvages. Ce sont des substances issues
de plantes fraiches ou desséchées, utilisées à des fins thérapeutiques. Les drogues végétales sont parfois des
plantes entières, le plus souvent des parties de plantes (racines, écorces, sommités fleuries, feuils, fleurs, fruits,
graines...) entières ou fragmentées, sont également des drogues végétales, les sucs retirés par incisions du
végétal vivant (oléorésines, gommes, latex, etc.) n’ayant subi aucune opération galénique.
II. Le terme de principe actif
Désigne une substance qui possède des propriétés thérapeutiques, cette substance n’est pas obligatoirement
chimiquement pure. Elle peut être composée de plusieurs isomères.
1. Principes actifs et médicaments :
On trouve des principes actifs dans certaines plantes et surtout, dans les médicaments ils en sont même le
composant essentiel. Pourtant, ils ne représentent qu’un faible pourcentage de leurs compositions, face
notamment au poids des ingrédients inertes que l’on appelle les excipients.
2. Les principales classes de principes actifs d’origine naturelles :
On distingue classiquement plusieurs catégories de principes actifs en fonction de leur nature
biochimique et de leurs origines biosynthétiques. Cette classification s’est également historiquement
structurée dans ses grandes lignes en fonction des techniques d’extraction et de révélation qui permettent de
caractériser chimiquement les composés.
Les principes actifs se classent en de nombreux groupes, dont trois grands groupes chez les plantes :
➢ Le type polyphénols : tels que les flavonoïdes, les tanins etc.
➢ Le type azoté : tel que les alcaloïdes.
➢ Le type terpène et stéroïdes : tels que les saponosides, les huiles essentielles etc.
2.1. Les composés phénoliques ou les composés aromatiques :
Les composés phénoliques participent activement aux interactions de la plante avec son environnement en
jouant soit le rôle des signaux de reconnaissance entre les plantes (Allélopathie), entre les plantes et les
symbioses, ou bien lui permettant de résister aux diverses agressions vis-à-vis des organismes pathogènes. Ils
participent de manière très efficace à la tolérance des végétaux à des stress variés, donc ces composés jouent
un rôle essentiel dans l'équilibre et l’adaptation de la plante au sein de son milieu naturel. D’un point de vue
appliqué, ces molécules constituent la base des principes actifs que l'on trouve chez les plantes médicinales,
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alliées à leur difficulté de production. Chez l'homme, ces molécules traces jouent un rôle important en agissant
directement sur la qualité nutritionnelle des fruits et légumes et leur impact sur la santé des consommateurs
(effet antioxydant, effet protecteur contre l'apparition de certains cancers...).
Cette vaste famille regroupe des composés polyphénoliques non azotés présentant des cycles aromatiques à 6
carbones. Ce type lui mémé subdivise en sous classe principales sont les suivants :
a. Phénols et acides phénols (ou acide phénoliques) :
a. 1. Phénols libres ou simples :
Les composés organiques possèdent au moins un hydroxyle phénolique comme Catéchol « sont rare dans la
nature » et les trois alcools dérivant de l’acide cinnamique.

a. 2. Les acides phénols dérivés de l’acide benzoïques :


Le terme d’acide phénol peut s’appliquer à tous les composés organiques possédant au moins une fonction
carboxylique.

a. 3. Les acides phénols dérivés de l’acide cinnamique :

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b. Coumarines :
La coumarine est une molécule aromatique comporte le noyau benzo-α-pyrone issus de la cyclisation du résidu
C3 de dérivés du cinnamate.

b.1. Les coumarines simples :


Sont les coumarines substituent en C6 et/ou C7.

b.2. Les coumarines complexes :


Sont des molécules qui comportent deux parties un noyau benzo-α pyrone associé au noyau furanne ou
pyranne.

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c. Les flavonoïdes :
Les flavonoïdes, au sens strict, sont des pigments jaunes, généralement polyphénoliques, très répandus chez
les végétaux ; ils sont le plus souvent sous forme d'hétérosides ou flavonosides dont les génines sont des
dérivés de la phénylchromone (flavones vraies), la chromone étant la benzo-α-pyrone.

Structure générale de Flavonoïde


Le tableau suivant représente la structure de base des principaux Flavonoïdes :

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❖ Utilisation des flavonoïdes en thérapeutique :


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▪ Traitement des insuffisances veinolymphatiques.


▪ Traitement d’appoint des troubles fonctionnels de la fragilité capillaire.
▪ Traitement de métrorragies liées à la présence d’un dispositif intra-utérin.
▪ Traitement des troubles impliquant la circulation rétinienne et ou choroïdienne.
▪ Traitement du lymphœdème du membre supérieur.
d. Les Tanins :
Les tanins sont des substances polyphénoliques de structure variée, de saveur astringente, ayant en commun
la propriété de tanner la peau, c'est-à-dire de la rendre imputrescible; cette aptitude est liée à leur propriété de
se combiner aux protéines, gélatine, polysaccharides.
En générale, ils sont subdivisés en deux groupes distincts en fonction du type de l’acide phénolique et du type
de liaison qui déterminent la taille et la réactivité chimique de la molécule:
d.1°/ Les tanins condensés ou catéchiques :
Polymères d’unités flavonoïdes reliées par des liaisons fortes de carbone, non hydrolysable mais peuvent être
oxydées par les acides forts libérant des anthocyanidines,
Ce sont des dérivés non hétérosidiques, résultant de la polymérisation d’un nombre variable d’unité flavanol

d.2°/ Les tanins hydrolysables :


Ces des polymères à base de glucides dont un radical hydroxyle forme une liaison ester avec l’acides phénols.
Ils sont facilement hydrolysables par les acides et les enzymes (tannase) en ose généralement le glucose. Selon
la nature de l’acide phénol (acide gallique ou éllagique) on distingue :
- Tanins galliques ou gallo-tanins : par l’hydrolyse ils libèrent l’ose et l’acide gallique

- Tanins éllagiques ou éllagi-tanins : ils libèrent par l’hydrolyse, le sucre, l’acide éllagique et l’acide
hexahydroxydiphénique HHDP.

❖ Propriétés pharmacologiques :

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La plupart des capacités des tanins découlent de leur capacité à former des complexes avec les
macromolécules, en particulier les protéines.
Les tanins présentent des propriétés :
▪ Astringentes,
▪ Antidiarrhéiques,
▪ Antibactériennes, antivirales et antifongiques.
▪ Hypoglycémiant.
▪ Certains présentent des propriétés vitaminiques P.
▪ Les tanins hydrolysables sont des piégeurs de radicaux libres et de l’ion
superoxyde.
▪ Bons contrepoisons des alcaloïdes et des métaux lourds.
▪ Les oligomères ont un effet préventif de l’athéromatose.
❖ Emplois :
▪ En Pharmacie : on les utilise pour leur action astringente, comme antidiarrhéiques, vasoconstricteurs
(veines et petits vaisseaux) et hémostatiques, mais surtout comme protecteurs veineux dans le
traitement des varices et hémorroïdes;
▪ En Cosmétologie : des astringents très utilisés sous forme de lotions;
▪ Dans l'Industrie : employés dans l’industrie du cuir, vernis et peintures.
e. Les anthocyanes :
Les anthocyanes sont des pigments, présentes dans la nature uniquement sous forme d’hétérosides appelés
anthocyanosides ou anthocyanines. Les génines anthocyanidines ou anthocyanidols sont des dérivés du
phényl-2-benzopyrylium ou flavyluim présents dans la plante sous forme de sels.

e.1°/ Les génines

e.2°/ Les hétérosides :


les oses sont le plus souvent le glucose, le rhamnose, le xylose, ou le galactose.
- Monoside : l’ose est fixé sur C3 des génines.
- Bioside : le 2ème ose est lie en C5, exceptionnellement en C7.

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❖ Action physiologique et emplois


▪ Ce sont des substances à propriétés vitaminiques, atoxique préconisées dans le traitement de certaines
maladies vasculaires (fragilité capillaire, insuffisance veineuse, etc.).
▪ Plus particulièrement, elles favorisent la régénération du pourpre rétinien (augmentation de l'acuité
visuelle) et sont donc utilisées dans certains troubles oculaires.
▪ Certains anthocyanes sont des colorants végétaux autorisés à usage pharmaceutique et alimentaire
f. Les lignanes :
Sont des composés formés de deux unités monolignols, on distingue 6 groupes :

Intérêt biologique des lignanes


− Antibactériennes, antifongiques, antivirales et antinutritives.
− Antimitotiques.
− Antiagrégantes plaquettaires.
− Antihypertensives.
− Antiovulatoires.
− Inhibiteurs spécifiques du PAF (Platelet Activating Factor)
− Potentialisation de l’action insecticide des pyréthrines.
− Hépatoprotection (flavanolignanes).
2. 2. Le type terpènes et stéroïdes :
a. Les terpènes :
Les terpénoïdes sont omniprésents dans la nature : on en retrouve chez les bactéries, les algues, les
champignons, les végétaux terrestres, les insectes, les oiseaux, les mammifères, certaines météorites, … De
nombreux terpénoïdes ont une distribution limitée à une classe, un ordre, une famille ou un genre (c’est donc
une donnée utile pour les études chimiotaxinomiques). Les terpénoïdes sont intéressants en eux-mêmes mais
ce sont aussi des métabolites intervenant dans différentes voies de biogenèse (par exemple : voie de biogenèse
des alcaloïdes, flavonoïdes, coumarines, unités isoprènes dans la voie des quinones, …).

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Selon le nombre d’entités isoprène qui sont incorporées dans leurs structures les terpènes sont subdivisés en
Hémiterpènes (C5H8), Monoterpènes (C10H16), Sesquiterpènes (C15H24), Diterpènes (C20H32),
Triterpènes (C30H48), Tertraterpènes (C40H64), et polyterpènes (C5H8)n

❖ Propriété pharmacologique
▪ Antiseptique : produit utilisé pour lutter contre les infections de la peau et des muqueuses
(désinfectant)
▪ Antifongique : capacité de traiter les mycose (champignons microscopiques et levures)
▪ Anti-inflammatoire
▪ Antibatérien
▪ Anxiolytique : utilisé contre l’anxiété aident à réduire les symptômes de l’anxiété, comme les crises
de panique ou peur et l’inquiétude extrême
▪ Antidépresseur
▪ Bronchodilatateur (asthme)
b. Les stéroïdes :
Les stéroïdes sont des triterpènes tétracycliques, possèdent moins de 30 atomes de carbone.

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Ils comprennent une grande variété de composés naturels parmi lesquels se trouvent les stérols, les glucosides
cardiotoniques, les sapogénines, quelque alcaloïde, les acides biliaires et le cholestérol.

Propriété pharmacologique : augmenter la masse musculaire, et l’effet androgyne qui engendre le


développement et la maturation des caractères sexuels masculin.
c. Les huiles essentielles :
Les huiles essentielles sont des mélanges huileux volatiles et liquides, sont très nombreuses et leur
composition est très variés, on distingue trois qualités d’essences.
- Les essences hydrocarbonées qui contiennent pour la plupart une dizaine d’hydrocarbures
représentant 90-95% d’huile totale.
- Les essences oxygénées.
- Les essences sulfurées.
90% des huiles essentielles sont des monoterpènes.

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d. Les saponosides :
Le saponoside (ou saponine) est un hétéroside généralement d’origine végétale formé d'une génine de type
triterpène ou stéroïdes appelée sapogénine, possédant un ou des groupements osidiques. Les saponosides sont
un vaste groupe de glycosides, largement distribués dans la nature survenant principalement dans le règne
végétal.
Les saponosides peuvent être classés en deux groupes en fonction de la nature de leur squelette aglycone.
d.1 Les saponosides stéroïdiques :
Ils sont aussi nommée saponine à génines stéroïdiques sont constitués d’un aglycone stéroïdique comprenant
généralement une structure de cinque anneaux

Différentes formes de squelette d’un aglycone.

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d.2 Les saponosides triterpéniques :


Ils sont constitués d’un aglycone triterpénique, qui se compose d’un squelette C30, comprenant une structure
pentacyclique.

2. 3. Les composés azotés « Les alcaloïdes » :


Les alcaloïdes sont des composés azotés, basiques qui précipitent avec des réactifs iodométalliques (réactif de
Dragendorff) et qui sont biologiquement actifs. Les alcaloïdes sont assez peu solubles dans l’eau. On retrouve
en effet des molécules utilisées comme antalgiques majeurs (morphine), antipaludéen (quinine), pour
combattre l'excès d'acide urique (colchicine), comme substance paralysante/stimulante (curare, caféine),
comme stupéfiants et drogues (cocaïne, mescaline, morphine et codéine), des anticancéreux (la vincristine
vinblastine et le taxol), des molécules utilisées comme poisons (strychnine, coniine) ou comme cholinergique
(pilocarpine). Cette famille de métabolites secondaires a été particulièrement étudiée du fait des enjeux
économiques qui y sont associés. Leurs actions biologiques les place également au cœur de phénomènes
d’interactions de défense face aux pressions biotiques (herbivores, microorganismes).

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3. La dénomination botanique :
L’origine végétale du produit doit être définie avec précision par la dénomination
scientifique botanique selon les règles linnéennes.
Le nom international d’une plante, exprimé en latin, comprend le nom de genre, suivi du
nom d’espèce, ainsi que l’initiale ou de l’abréviation du botaniste qui est le premier a décrit la
plante en question. Eventuellement, il est complété par celui de la sous-espèce ou de la variété.
La famille botanique est généralement précisée.
➢ Au niveau du genre :
On peut citer par exemple le genre Lavandula ou Mentha.
➢ Au niveau de l’espèce et des sous-espèces :
Deux e

spèces ou sous-espèces très voisines, appartenant au même genre.


Exemple d’espèces : lavande vraie (Lavandula angustifolia Mill.) et lavande aspic
(Lavandula latifolia Medik.).
Exemple de sous-espèces : bergamote (Citrus aurantium L. ssp bergamia ) et orange
amère (Citrus aurantium ssp aurantium L.).
➢ Au niveau de la variété :
Au sein d’une même espèce, il peut exister des variétés.
Exemple : l’espèce basilic (Ocimum basilicum) est morphologiquement et chimiquement
très hétérogène et se subdivise en de nombreuses variétés difficiles à différencier (O. basilicum
var. basilicum, O. basilicum var.difforme Benth., O. basilicum var glabratum Benth….)
➢ Exemple de cette dénomination :

La précision de cette dénomination est importante et des différences au niveau de la


composition chimique peuvent apparaitre en fonction de l’origine botanique.
La chimiotaxonomie est une discipline basée sur les relations existantes entre les
caractères chimiques et les caractères botaniques.
4. Les critères de qualité des plantes et extraits végétaux :
Les matières premières végétales utilisées pour produire des médicaments sont en
principe des plantes ou parties de plantes qui sont à divers états de siccité (forme sèche, flétrie
ou fraiche).
D’une part c’est important d’offrir des plantes médicinales de qualité thérapeutique
exceptionnelle. Pour assurer une bonne traçabilité des produits, les plantes sont analysées de
façon poussée selon les normes de la pharmacopée européenne. Entre autres les contrôles
suivants sont effectués :
- Critères organoleptiques.
- Dosage des principes actifs ou des marqueurs permettant d’identifier la plante.
- Dosage des métaux lourds.
- Dosage des pesticides.
D’autre part des études scientifiques ont permis de définir le moment le mode d’obtention
des plants ainsi que le moment optimal de la récolte.
4. 1. Le mode d'obtention et la récolte :
a. Période de la récolte :

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Certaines études scientifiques, en rapport avec des notions de chronobiologie, ont


permis de définir le moment optimal de la récolte, afin de garantir la qualité de la matière
première. On préfère récolter :
➢ Les racines durant le repos végétatif (automne, hiver).
➢ Les parties aériennes, le plus souvent au moment de la floraison.
➢ Les feuilles, juste avant la floraison.
➢ Les fleurs à leur plein épanouissement, voire en bouton.
➢ Les graines, lorsqu'elles ont perdu la majeure partie de leur humidité naturelle.
b. Nature la dessiccation :
Afin de garantir une bonne conservation, en inhibant les activités enzymatiques
après la récolte, en empêchant la dégradation de certains constituants ainsi que la
prolifération bactérienne, le séchage apparaît comme une étape essentielle. Les
techniques de dessiccation sont variables :
➢ Au soleil et à l'air libre (écorces et racines).
➢ A l'abri de la lumière (fleurs).
➢ A une température de séchage bien choisie pour éviter une altération de la composition
chimique.
c. Production des drogues :
Les drogues végétales proviennent de plantes sauvages ou cultivées. La qualité finale de la
drogue dépend des conditions de culture, de récolte, de séchage, de fragmentation et de stockage.
Les drogues doivent être exemptes d'éléments étrangers tels que terre, poussières, souillures, signes
d'infection fongique ou de contamination animale, traces de pourriture. Si un traitement
décontaminant s'avère indispensable, il faut prouver qu'il n'altère pas les constituants de la plante et
qu'il ne subsiste aucun composé nocif à l'issu du traitement.
d. Provenance des drogues :
En fonction de la provenance de la drogue, la teneur en principes actifs peut varier
de manière plus ou moins importante, entraînant une activité à priori variable d'un lot à
un autre. Il faut donc faire attention à l'origine géographique et aux conditions
écologiques (altitude, degré de fertilisation du sol, caractère sauvage ou cultivé de la
plante).
e. Risques de falsification :
Des risques volontaires ou involontaires de falsification ne sont pas à exclure et peuvent
entraîner des conséquences sérieuses pour l'utilisateur.
4. 2. Contrôle et normalisation des plantes médicinales :
La qualité pharmaceutique d’une plante médicinale nécessite un certain nombre
de contrôles portant sur la conformité de sa fiche signalétique de son identité botanique
et de son profile chimique, sur l’étude de son degré de pureté de sa teneur en certains
constituants et de sa stabilité. La normalisation de plantes médicinales consiste d’abord :
- Choisir l’espèce végétale à normaliser.
- Compte tenu de son intérêt commercial et surtout thérapeutique.
- Définir la nature de la drogue et ses qualités par un ensemble de caractères
morphologiques et anatomique, de propriétés physicochimiques et
pharmacologiques.

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Pour les plantes les plus importantes, les normes et les essais sont inscrits dans des
recueils appelés pharmacopées.
4. 2. 1 Les méthodes d'identification botanique « L'examen organoleptique » :
Il permet de repérer les éléments d'identification immédiats comme la morphologie, la
couleur, la saveur mais aussi :
➢ Le degré de pureté : moisissures, éléments étrangers.
➢ Les altérations : humidité, traces d'utilisation de solvants.
➢ Falsifications.
A. Racines, rhizomes, écorces : l'examen s'oriente plus spécifiquement sur :
- L'aspect général (cannelle de Ceylan).
- L'aspect de la tranche pour les racines épaisses (colombo).
- La cassure plus ou moins fibreuse (réglisse).
- L'aspect extérieur de l'écorce (lenticelles de la bourdaine). B. Tiges : il faut s'attarder sur :
- La forme : cannelée (Apiacées) ou carrée (Lamiacées).
- La couleur (rouge pour la menthe poivrée).
- La présence ou l'absence de poils.
- L'implantation des feuilles de type alterne ou opposé.
- La présence ou l'absence de moelle (Poacées) ou de nœuds (Caryophyllacées). C. Feuilles :
l'examen porte sur :
- La couleur : brunâtre ou même noirâtre en cas de mauvais séchage.
- La forme générale.
- Les nervures plus ou moins marquées.
- Le bord du limbe.
- La présence ou l'absence de duvet.
- La présence de pétioles.
D. Inflorescences et fleurs : examen des bractées, sépales, pétales.
E. Fruits et graines : la forme, la taille et la couleur constituent les éléments déterminants.
4. 2. 2 Les méthodes d'identification chimique :
L'identification d'une drogue végétale repose généralement sur la mise en évidence de
certains constituants issus du métabolisme secondaire.
En ce qui concerne les contrôles de qualité à effectuer, ils sont mentionnés dans les
monographies de la Pharmacopée (dosage des principes actifs, teneur en eau, perte à la
dessiccation, cendres totales, présence d’éléments étrangers, recherche de pesticides, métaux
lourds, radioactivité, etc.).
a. Dosage des principes actifs ou des marqueurs :
a.1. Les réactions d'identité :
Ces réactions faciles à réaliser, rapides, permettent la mise en évidence de certaines classes de
substances chimiques (alcaloïdes, flavonoïdes, coumarines, saponosides...) en faisant apparaître
soit une coloration, soit une précipitation, dont l'intensité permet en outre d'avoir une idée sur la
concentration en principes actifs.
a.2. Les analyses chromatographiques :
Les pharmacopées exigent le recours à diverses techniques chromatographiques afin de garantir
l'identité et la qualité pharmaceutique d'une drogue. Ces méthodes reposent sur un principe
constant : les substances présentes en mélange sont séparées à l'aide d'un support solide (plaque
ou colonne) et d'un éluant (solvants organiques, gaz).

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- La chromatographie sur couche mince (CCM).


- La chromatographie en phase gazeuse (CPG) : Elle est applicable aux substances, ou dérivés
de substances, qui se volatilisent dans les conditions de température utilisées, par HPLC pour
les substances fixes, par spectrophotométrie si les molécules absorbent dans l'UV.
- La chromatographie liquide (CL).
b. Taux de cendres :
Le taux de cendre permet d'évaluer le degré de propreté de la plante. Une addition,
volontaire ou non, de terre ou de sable au moment de la récolte, ou un lavage insuffisant de la
matière première, augmentant le taux de cendres. Autrement, il est à noter que certaines plantes,
riches en minéraux tels que (oxalate de calcium, la silice) présentent un taux de cendres
naturellement élevé.
c. Teneur en eau et perte à la dessiccation :
Selon la Pharmacopée européenne, la perte à la dessiccation est la perte de masse
exprimée en pourcentage m/m. Le mode opératoire est précisé dans chaque monographie de
plante. La dessiccation peut s'effectuer jusqu'à masse constante ou pendant une durée déterminée,
soit dans un dessiccateur en présence de pentoxyde de diphosphore, soit sous vide avec indication
d'un intervalle de température, à l'étuve ou sous vide poussé. Il est à noter qu'un pourcentage
d'eau trop élevé permet à un certain nombre de réactions enzymatiques de se développer,
entraînant des conséquences néfastes sur l'aspect des drogues, leurs caractères organoleptiques,
leurs propriétés thérapeutiques. En outre, une humidité résiduelle favorise le développement de
microorganismes (bactéries, levures, moisissures).
d. Nature et taux des éléments étrangers :
La recherche se fait par l'examen macroscopique de la drogue au cours duquel on
recherche la présence de matières étrangères (petits graviers, coquilles d'escargots...) mais aussi
de parties étrangères (fragments de tiges accompagnant des feuilles mondées...). La pharmacopée
tolère en général un taux maximal de 2 % d'éléments étrangers.
e. Contamination par les métaux lourds :
Les métaux lourds incriminés sont le cadmium, le cuivre, le fer, le nickel, le plomb, le
zinc, l'arsenic et le mercure.
Les teneurs limites maximales prévues sont, hors exceptions, de 5 mg/kg pour le plomb,
de 0.2 mg/kg pour le Cadmium et de 0.1 mg/kg en ce qui concerne le mercure.
f. Contamination par les aflatoxines :
Il est d'usage d'utiliser les valeurs limites suivantes, issues de l'industrie alimentaire. :
- Aflatoxines B1 : max 2 mg/kg.
- Somme totale des aflatoxines B1, B2, G1, G2 : max 4 mg/kg.
g. Contamination par les substances radioactives :
La norme officielle adoptée par la communauté européenne pour les produits d'origine
alimentaire, se situe à un maximum de 600 Bq/kg. Il n'existe à l'heure actuelle aucune méthode
pharmaceutique officielle.
h. Contamination par les solvants :
Les médicaments à base de plantes sont préparés à partir d'un nombre limité de solvants
parmi lesquels on trouve l'alcool, le méthanol, plus rarement l'acétone, l'acétate d'éthyle, le n-
butanol, l'hexane et l'heptane. Les teneurs en méthanol et en isopropanol doivent généralement
rester inférieures à 0.05 % (500ppm). On distingue trois catégories de
solvants selon leurs risques potentiels :
- classe 1 : solvants ne devant pas être utilisés : benzène, tétrachlorure de carbone
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- classe 2 : solvants présentant des limites d'utilisation : chloroforme, cyclohexane, éthylène


glycol, hexane, méthanol, pyridine, toluène, xylène
- classe 3 : solvants à faible potentialité toxique : acétone, acide acétique, butanol, éthanol,
éther éthylique, méthyléthylcétone, 1-propanol et 2-propanol.
4. 2. 3. Résidus de produits phytosanitaires et pesticides :
De nos jours, la culture des plantes médicinales se substitue à la récolte manuelle de
plantes sauvages, entraînant une généralisation de l'utilisation de produits phytosanitaires
(pesticides, insecticides, herbicides, fongicides...). Toute substance ou association de substances
destinée à repousser, détruire ou combattre les ravageurs et les espèces indésirables de plantes et
d'animaux, causant des dommages ou se montrant autrement nuisibles durant la production, la
transformation, le stockage ou la mise sur le marché de substances médicinales d'origine végétale
est considérée comme pesticide.
La Pharmacopée européenne donnant des valeurs limites de tolérance (en mg/kg) pour 34
pesticides.
4. 2. 4. Contamination microbiologique :
Les drogues végétales sont généralement sujettes à la contamination par les
microorganismes présents dans le sol, le fumier, les poussières. Le degré de contamination est
variable d'une drogue à une autre et est généralement compris entre 102 et 108 germes par
gramme de plante.
Les opérations susceptibles de limiter la présence des germes dans les drogues sont
malheureusement également capable de dégrader les constituants présents :
- La pasteurisation ou l'autoclavage des drogues n'est pas utilisable.
- La chaleur sèche est envisageable dans de rares cas.
- Les vapeurs d'oxyde d'éthylène, longtemps utilisées pour la réduction simultanée du nombre
de germes mais aussi d'insectes.
- Les rayonnements ionisants sont utilisables à de très faibles doses (inférieurs à 10 KGy) pour
éviter la dénaturation des constituants, notamment les polysaccharides.
4. 3. Le contrôle de stabilité :
La composition chimique des drogues peut se modifier au cours du temps, en dépit des
précautions prises pour le stockage.
Les plantes aromatiques perdent naturellement leur huile essentielle au fil du temps, par
évaporation, et ce d'autant plus rapidement qu'elles sont finement divisées.
Les préparations à base de drogue végétale ou les médicaments qui en sont issus doivent
garantir la stabilité de leurs constituants au fil du temps. Les médicaments présentés sous forme
de solution (teintures alcooliques, sirop...) ont des durées de stabilité inférieures à celles des
extraits secs ou des poudres.
4. 4. La conservation et le stockage :
Les principaux facteurs à prendre en compte sont la lumière, la température, le degré
d'humidité, l'importance de la fragmentation et le type de récipient utilisé pour le stockage.
La protection par rapport à la lumière est indispensable pour la majorité des drogues
puisque feuilles, fleurs, se décolorent rapidement à la lumière, entraînant une dégradation de leur
aspect, associée à une éventuelle modification des constituants présents.
- Une hausse de la température de 10 °C double la vitesse de dégradation.
- Le taux d'humidité relative doit être maintenu inférieur à 60 %.
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- La fragmentation augmente la surface de contact avec l'air et accélère donc la


dégradation.
- Le stockage doit privilégier un endroit sec bénéficiant d'une température et d'une
humidité plus ou moins constante.
A l'officine, les drogues sont conservées dans des récipients fermés hermétiquement,
éventuellement munis d'un moyen de dessiccation adapté (gel de silice en général). Il faudra
surveiller l'apparition de charançons et autres insectes et se débarrasser rapidement des lots
infestés. L'usage de boites en carton est préférable à celui de récipients en matières plastiques qui
absorbent les substances volatiles comme les huiles essentielles.
La durée de conservation ne saurait excéder 2 à 3 ans.
5. Screening des principales classes de principes actifs :
5. 1. Les composés phénoliques a. Les
Flavonoïdes :
On trempe 10 g de la drogue fraiche dans 150 ml d’acide chlorhydrique à 1% pendant 24
heures, on filtre et on procède aux tests suivants :
- On ajoute à 10 ml du filtrat, du NH4OH jusqu’au pH basique. L’apparition d’une couleur
jaune prouve la présence des flavonoïdes.
- On ajoute une petite quantité de poudre de magnésium à 1ml du filtrat.
L’apparition d’une couleur rouge marque la présence des glycosides flavonoïdes.
- On ajoute 2.5 ml d’alcool éthylique à 5ml du filtrat. L’apparition d’une couleur jaune prouve
la présence des flavonoïdes libres.
b. Les Tanins :
On dissout 30g de la plante broyé (mélange de racines, tiges et fleures) dans 300ml de
l’eau distillé, on agit pendant 1heure et on filtre.
- Environ 3ml du filtrat est traité avec 2 gouttes du FeCl3 à 2%. La couleur bleu foncé et le
précipité indiquent la présence de tanins hydrolysables.
- 5 ml du filtrat est ajouté à 5ml d’HCl concentré, le mélange est bouilli pendant
15 min et filtré à chaude. La formation de précipité rouge soluble dans l’alcool isoamylique
indique la présence des tanins condensés.
c. Les coumarines :
L’extrait d’éther éthylique est évaporé à sec, dans le résidu obtenu est dissous dans l’eau
distillée chaude. Après refroidissement, on prend deux tubes à essai, l’un étant la référence, au
deuxième on ajoute 0.5ml de NH4OH à 10%, l’apparition d’une fluorésence intense sous UV
avec une (λmax=365nm) indique la présence des coumarines.
5. 2. Les Terpènes et les Stéroïdes a. Stérols et
tri terpènes :
On agite le mélange obtenu par macération de 5g de plante dans 20ml de chloroforme
pendant quelques minutes, on ajoute 1ml d’acide sulfurique. L’apparition d’une couleur verte
qui se transforme au fur et à mesure au rouge sur les points de contact de l’acide sulfurique avec
la solution prouve la présence des stérols et des triterpènes.
b. Les saponosides :
On agite le filtrat obtenu par macération de 10 g de la plante dans 80 ml de l’eau distillée
pendant quelques minutes. L’apparition d’une mousse dans le milieu prouve la présence des
saponosides.
c. Les huiles essentielles :

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On trempe 10 g de la plante dans de l’éthanol à 70% pendant 24h. Le filtrat obtenu est
entrainé par la vapeur d’eau, on chauffe légèrement la solution pendant 4-5 heures. La couche
huileuse qui couvre la surface supérieure est témoin de présence des huiles essentielles.
5. 3. Les composés azotés « alcaloïdes » :
On dissout 10 g de la plante broyée dans 50 ml d’acide chlorhydrique (HCl) à 1%. On
ajoute à la solution obtenue, après filtration de l’ammoniaque jusqu’à l’obtention d’un pH=8-9.
On procède ensuite à une extraction par 20ml de chloroforme, l’opération est répétée 3 fois ensuit
on récupère la phase organique et on l’évapore. Le précipité obtenu est dissout dans 2ml d’HCl
à 1% on ajoute à la solution acidifiée quelques gouttes du réactif de Mayer.
L’apparition d’un trouble ou d’un précipité blanc prouve la présence des alcaloïdes.
6. Biogenèse des principaux principes actifs :
6. 1. La voie de shikimate :
La voie de shikimate est une voie métabolique multibranche aboutissant à la biosynthèse
de certains acides aminés aromatiques. Il s’agit d’une série de réactions qui peut être divisée en
deux parties ; la préchorismate et la conversion du chorismate en acides aminés. L’une
convertissant le phosphoénolpyruvate PEP et l’érythrose-4-phosphate E4P en chorismate est
appelée voie de préchorismate, l’autre en partant du chorismate comme précurseur commun pour
arriver aux acides aminés aromatiques tels que la phénylalanine (Phe) et la tyrosine (Tyr) et
l’autre au tryptophane (Trp).

Figure 3 : La Biosynthèse des composés aromatiques chez les plantes par la voie de
shikimate.

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