BTS 1 Cours Chapitre 2

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Chapitre 2 : Le fonctionnement des marchés

L’échange permet aux agents économiques de se procurer des biens et des services pour
assurer la satisfaction de leurs besoins. Il est plus efficace de diviser le travail en fonction de
la spécialisation de chacun pour pouvoir satisfaire un plus grand nombre de besoins.
Ainsi, l’échange se réalise sur le marché qui fonctionne en principe en situation de
concurrence. Cependant, des dysfonctionnements et des externalités peuvent perturber le
bon fonctionnement du marché.
I. Le fonctionnement des marchés sur lesquels intervient l’entreprise
1. Le rôle du marché et son fonctionnement
Le marché est un lieu physique ou virtuel où les agents économiques échangent. De cet
échange découle la détermination d’un prix de marché, information essentielle qui contribue
à assurer une coordination de multiples décisions économiques (consommation, production,
investissement). Il existe plusieurs types de marché :
– le marché des biens et services sur lequel s’échangent une offre et une demande de biens
et services. L’offre émane des entreprises qui produisent les biens et services et la demande
provient des ménages qui consomment les biens et services. Par exemple, le marché de
l’automobile ou le marché de la téléphonie mobile sont des marchés de biens et services ;
– le marché du travail sur lequel s’échangent une offre et une demande de travail. L’offre de
travail émane des ménages et la demande de travail provient des entreprises. Attention,
c’est l’inverse si l’on raisonne en termes d’emplois. Dans ce cas, l’offre d’emploi provient des
entreprises et la demande d’emploi provient des entreprises ;
– le marché financier sur lequel s’échangent une offre et une demande de capitaux. L’offre
de capitaux provient des agents à capacité de financement (les ménages généralement) et
la demande de capitaux provient des agents à besoin de financement (les entreprises et
l’État).
Il existe plusieurs types de financement possibles pour une entreprise qui ne peut pas se
financer seule et doit faire appel à un autre agent pour le faire :
– le financement externe indirect : dans ce cas, la banque prête de l’argent à l’agent
économique en lui octroyant un crédit ;
– le financement externe direct : dans ce cas, l’entreprise recourt au marché financier pour
se financer et émettre des titres. Les banques jouent un rôle important sur le marché
financier car elles interviennent comme intermédiaires entre les offreurs et les demandeurs
de capitaux. On distingue deux compartiments sur le marché financier : le marché primaire
(émission de nouveaux titres) et le marché secondaire (achat et vente de titres déjà émis).
2. La concurrence et les relations de coopération
Dans une économie de marchés en concurrence, les offreurs et les demandeurs de biens et
services, de travail, ou de capitaux se confrontent pour déterminer les conditions de leur
échange. Le prix est exprimé grâce à une monnaie utilisée pour mesurer la valeur de biens
échangés et faciliter les échanges.
La loi de l’offre et de la demande s’applique sur les marchés en concurrence pure et
parfaite.
Lorsque le prix augmente, l’offre à tendance à augmenter car les producteurs sont incités à
offrir plus de biens. En revanche, la demande a tendance à baisser car les acheteurs sont
moins disposés à acheter. Et inversement quand le prix diminue.
La concurrence pure et parfaite existe sur un marché si cinq conditions sont réunies :
– l’atomicité du marché : il existe une multitude d’offreurs et de demandeurs sur le marché et
ces derniers ne peuvent influencer la fixation du prix ;
– la transparence du marché : l’information sur l’offre est parfaite pour tous les agents ;
– l’homogénéité du produit : les produits échangés sont identiques ;
– la libre entrée sur le marché : il n’existe pas d’obstacles à l’entrée ou à la sortie du marché
– la mobilité des facteurs de production : les facteurs de production comme le travail et le
capital se déplacent pour que chaque entreprise puisse profiter des mêmes conditions de
production.
À côté des relations dites de concurrence, il existe des relations de coopération qui
permettent à des individus ayant des intérêts communs de travailler ensemble. Plusieurs
raisons peuvent conduire des concurrents à coopérer : la mutualisation des compétences, la
réduction des coûts en recherche et développement ou encore le fait de capter une autre
clientèle.
3. Les dysfonctionnements du marché
En théorie, le marché fonctionner selon le libre jeu de la concurrence. Mais en pratique, le
plus souvent, le non-respect des règles de concurrence entraîne des dysfonctionnements
qui réduisent l’efficacité du marché :
– les barrières à l’entrée sur le marché : ce sont des obstacles qui rendent difficile ou
impossible l’implantation d’une entreprise sur un marché. Il existe plusieurs types de
barrières :
– les barrières technologiques : l’avance technologique des entreprises présentes sur le
marché, les connaissances et savoir-faire acquis, la nécessité de la mise en place d’un
système de sécurité indispensable…,
– les barrières financières : les coûts d’accès à l’infrastructure, les coûts liés à la nécessité
d’une licence (comme pour le marché de la téléphonie), les coûts liés à la recherche et
développement…,
– les barrières réglementaires : les mesures environnementales à respecter (comme pour
le marché de l’automobile)… ;
– l’asymétrie d’information : c’est la situation dans laquelle tous les participants à un marché
ne disposent pas de la même information. Elle concerne la grande majorité des marchés car
les acheteurs et les vendeurs ne disposent que rarement de la même information. Les
agents économiques mettent alors en place des stratégies pour contrer cette asymétrie
d’information. En effet, ils ont recours à des moyens juridiques comme les contrats pour se
protéger contre le manque d’information. Par exemple, les assureurs établissent des clauses
dans les contrats d’assurance pour limiter les cas d’indemnisation en fonction du
comportement des assurés.
II. L’existence d’externalités pour l’entreprise
1. La notion d’externalité
Dans une économie de marché, les interactions entre les agents économiques font
généralement l’objet d’une contrepartie monétaire. Cependant, il existe des cas où cette
contrepartie n’existe pas : un agent reçoit un avantage d’un autre agent sans payer en
échange ou, à l’inverse, il subit un dommage sans que sa perte soit compensée, on parle
alors d’externalités.
2. Les types d’externalités
Il existe deux types d’externalité :
– les externalités positives : les effets externes peuvent être positifs s’ils causent un bienfait
à d’autres agents économiques. C’est par exemple le cas de l’agriculture biologique, le
financement de recherche et développement par une entreprise… ;
– les externalités négatives : les effets externes peuvent être négatifs s’ils diminuent le bien
être d’autres agents économiques. C’est par exemple le cas de l’agriculture intensive, des
nuisances d’une usine implantée en centre-ville.
3. L’impact des externalités sur le marché
Les externalités révèlent les défaillances du marché, car les agents économiques ne sont
pas incités à prendre en compte les conséquences de leurs activités sur le bien-être des
autres agents économiques. C’est notamment le cas des externalités négatives engendrées
par l’activité des entreprises.
Néanmoins, il existe des solutions pour inciter les entreprises à corriger les externalités
négatives et à créer des externalités positives (mise en place de normes environnementales,
marché des droits à polluer, fiscalité, partenariats entre entreprises…).

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