Chapitre1 Planchers (1) Winks
Chapitre1 Planchers (1) Winks
Chapitre1 Planchers (1) Winks
INTRODUCTION
I. FONCTIONS DES PLANCHERS
II. LES DIFFERENTS TYPES DE PLANCHES
1. LES PLANCHERS A CORPS CREUX
2. LES PLANCHERS EN BETON ARME (dalles)
2.1. Les dalles pleines en béton armé
2.2. Les dalles champignons
3. LES PLANCHERS A PREDALLES
4. LES PLANCHERS METALLIQUES
4.1. Planchers en tôle pliée ou ondulée
4.2. Planchers à corps creux et poutrelles en acier
4.3. Les planchers collaborant
5. Les planches en bois
6. LES DALLAGES
7. LES PLANCHERS ALVEOLES
III. REVETEMENTS
INTRODUCTION
Le plancher est une aire plane horizontale séparant deux niveaux d’une construction et est capable
de supporter des charges (plancher sur vide sanitaire, planchers intermédiaires, plancher de toiture
terrasse) (Figure 1). Les planchers sont des éléments porteurs. Les dallages sur terre-plein peuvent
être assimilés à des planchers.
Il peut être exécuté en bois, en acier ou en béton armé. Le plancher est réalisé par une dalle
horizontale de 160 à 300 mm d’épaisseur et un réseau porteur horizontal constitué de poutre,
poutrelles et chevêtres (Figure 2).
Les voiles et les poteaux constituent les porteurs verticaux du plancher.
Généralement, le plancher est constitué de 3 parties distinctes qui sont : le revêtement, la partie
portante et le plafond.
• partie portante : est constituée par des poutres en B.A. ou en béton précontraint, des
poutrelles métalliques, des solives en bois, des dalles en béton armé pleines ou nervurées.
La partie portante doit résister aux charges transmises par le poids propre (de l’élément porteur
lui-même, du revêtement et du plafond) ; les surcharges d’exploitation qui sont fonction de
l’utilisation qu’on va faire du bâtiment ; le poids des diverses cloisons de séparation (dans le
cas de bâtiment à usage d’habitation, on assimilera leur effet à celui d’une charge
supplémentaire d’environ 75kg /m²).
• Le revêtement : repose sur la partie portante : ce peut être du carrelage, parqué en bois,
dallages divers, revêtements synthétiques.
Il doit être adapté au type de la construction, il doit garantir essentiellement une isolation
acoustique et thermique satisfaisante, tout en présentant un aspect esthétique.
• Le plafond : est réalisé sous l’élément porteur, c’est un enduit de plâtre, ce peut être des
plâtres préfabriqués en matériaux de tous genres.
Il contribue à l’amélioration de l’isolation qui peut être obtenue tout en obéissant à l’esthétique.
- Fonction architecturale
- aspect décoratif en sous face
- Fonctions techniques
- facilité de mise en œuvre
- liaisons avec les porteurs verticaux
- passage de gaines (eau, chauffage, électricité, ...)
Suivant la destination de la construction, chacune des fonctions peut prendre plus ou moins
d’importance.
1.1. Définition
Les planchers à corps creux sont composés de 3 éléments principaux (Figure 3) :
- les corps creux ou "entrevous" qui servent de coffrage perdu (ressemblent à des parpaings), - les
poutrelles en béton armé ou précontraint qui assurent la tenue de l'ensemble et reprennent les
efforts de traction grâce à leurs armatures,
- une dalle de compression armée ou "hourdis" coulée sur les entrevous qui reprend les efforts de
compression.
Le plancher est entouré par un chaînage horizontal.
Figure 3 : les éléments principaux d’un plancher à corps creux
1.2. Dimensions
La hauteur de l'entrevous et du plancher dépendent de la portée des poutrelles. Par contre, l'entraxe
entre ces poutrelles est de 60 cm.
Tableau 1 : portée indicative du plancher en fonction de sa hauteur
- coffrage « classique » des zones restantes et étude des zones particulières (trémies, renforts
ponctuels, balcons…)
constructives : armatures
Figure 11 : Dispositions constructives - armatures
Dispositions particulières
Figure 14 : Dispositions particulières
Les planchers en béton armé peuvent être entièrement coulés sur place (d’où nécessité de coffrage) ;
Ils peuvent être semi-préfabriqués (les éléments préfabriqués vont servir de coffrage) ; Ils peuvent
être entièrement préfabriqués.
Dans la suite on expose les trois types de planchers les plus répandus.
Figure 16 a
Figure 16 b Figure 16 c
Les ouvertures nécessitées par le passage de conduites électriques ou de tuyauteries doivent être
prévues et tracées sur le plan de coffrage avant la réalisation.
2.2 . Dalles coulées en place
2.2.1. Disposition des armatures ( Figure 17)
Les planchers sont généralement armés comme ci-dessous en fonction de leur chargement et des
liaisons aux appuis.
* En zone courante: En partie basse, un treillis à calculer.
* Aux appuis: Des aciers en chapeau.
* Aux rives: un chaînage tout autour du plancher.
Le coffrage doit rester en place tant que le béton n'est pas assez résistant pour se tenir seul. Puis,
après son démontage et pendant une vingtaine de jours, on laissera des étais sous la dalle afin
d'éviter le fluage du béton.
2.3. Critiques de ce procédé
AVANTAGES INCONVENIENTS
- Pas de contrainte liée à la préfabrication, - nécessite l'immobilisation de nombreux
- Dalle de taille et de forme quelconque, coffrages,
- ne nécessite pas forcément un gros - mise en œuvre longue,
matériel de levage, - mauvaise résistance aux bruits
- bonne isolation aux bruits aériens, - d'impacts.
bonne résistance au feu.
2.4 . Les dalles champignons
C’est des dalles pleines reposant sur des points d’appuis isolés constitués par des poteaux et comme
les poteaux ont la tête évasée, on les appelle dalle champignon. Ce type de dalle est adopté lorsqu’on
a besoin d’un espace libre important sans murs avec simplement les piliers et les planchers et
lorsqu’on veut éviter la présence de poutres apparentes (Figure 18).
Les poteaux disposés selon une trame régulière doivent cependant être implantés de manière à ce
que la portée dans un sens ne dépasse pas 2 fois la portée dans l’autre sens.
L’écartement des poteaux varie de 8 à 12 m dans chaque sens, et l’épaisseur de la dalle varie de 22 à
35 cm.
Plancher champignon
c
Figure 19 : les planchers à predalles
3.2. Dimensions
Si ht est la hauteur totale du plancher et hp la hauteur de la prédalle, alors: hp ≤ ht/2. En règle
générale, on prend : 5 cm ≤ hp ≤ 7,5 cm, mais on peut descendre à 4 cm si la portée est faible.
La largeur varie de 0,6 à 2,4 m et la longueur est égale à la portée de la dalle.
Suivant leurs dimensions, elles peuvent être soulevées à l’aide d’élingues ou par palonnier de
manutention avec équilibrage.
Stockage
Le stockage s’effectuera sur surface horizontale et les prédalles seront posées sur des chevrons
alignés sur une même verticale en respectant les porte-à-faux préconisés par le fabricant.
Les
MISEprédalles sont DES
EN OEUVRE appuyées d'au moins
PREDALLES * 2 cm sur les porteurs verticaux, côte à côte, et sont étayées,
* On pose un treillis à la jonction de 2 prédalles afin d'assurer la continuité transversale,
* on pose les chapeaux aux appuis,
* le reste du béton (hourdis) est coulé sur les prédalles.
Les étais restent en place le temps nécessaire à contrer le fluage du béton.
Après le coulage du hourdis, il est important de traiter soigneusement les joints entre prédalles par
Le plancher à structure apparente est cependant plus délicat à réaliser en matière d’affaiblissement
acoustique. Il convient d’utiliser un parquet flottant pour limiter les bruits d’impact.
6. LES DALLAGES
- Une forme drainante : épaisseur de 15 à 30 cm, c’est un mélange de tout venant (granulats
de carrière, 0 à 40 mm) en une couche régulière et compactée ;
- Une couche de sable : épaisseur de 3 à 5 cm, c’est une couche nivelée de sable de carrière
(0 à 5 mm) et qui sert d’assise aux couches supérieures ;
- Des panneaux isolants : épaisseur 40 ou 50 mm, c’est du polystyrène incompressible ; - Une
membrane étanche ou film : épaisseur 200 microns, c’est un film polyéthylène en rouleaux de
largeur 3,00m ;
- Une dalle en béton armé : épaisseur 10 à 14 cm avec armature par treillis soudé.
6.2. Dallage avec appui sur les murs (Les dallages solidaires)
La dalle porteuse en béton armé prend appui sur le terre-plein et sur les murs de soubassement de
rive et de refend éventuellement (Figure 29).
Cette disposition est la plus utilisée car elle réduit les risques de désordres par tassement (tassement
lent de la forme drainante sous le dallage).
Figure 32 3)
Armatures minimales :
Les dallages doivent être ferraillés par un treillis sur toute leur surface:
* En zone courante: un treillis composé de HA 3 espacés de 10 cm (en partie basse)
* Aux appuis (pour dallage solidaire): en chapeau, des HA 8 ou des ø 10 espacés de 25 cm.
Ces dalles précontraintes allégées et d’épaisseur réduite permettent de franchir des portées
exceptionnellement élevées. A la rapidité de mise en œuvre s’ajoute une simplification de la
structure par la suppression des porteurs intermédiaires et une réduction de la hauteur finie des
bâtiments.
Les grands volumes ainsi dégagés, grâce à l’utilisation de ce type de plancher, permettent une très
grande latitude dans l’aménagement intérieur des locaux.
L’utilisation de la dalle alvéolée est particulièrement indiquée dans:
- les constructions industrielles,
- les locaux commerciaux,
- les parkings,
- les immeubles de bureaux,
- les groupes scolaires,
Les dalles alvéolées sont posées jointivement puis assemblées par un béton de clavetage dans les
joints et associées ou non à une dalle collaborant coulée en œuvre.
Les dalles alvéolées sont généralement en béton précontraint, d’épaisseur comprise entre 12 et 40
cm, de largeur standard 1,20 m et de longueur pouvant aller jusqu’à 20 m.
Caractéristiques techniques
• couche de séparation : pour éviter les retraits, les vapeurs d’eau, les cloques, etc. Pour cela
on utilise du papier huilé, feuilles en matières plastiques (polyane), carton bitumineux, etc.
• couches d’isolation thermiques et phonique : on utilise des matériaux présentant une
bonne élasticité à la pression (ex : plaque de liège compressée, carton feutre, déchets
végétaux divers)
• couches d’étanchéité : elles servent à protéger la partie portante de l’humidité, leur
emplacement dépend du sens d’arrivée de l’humidité. On utilise pour cela des feuilles
métalliques collées, du mastic bitumineux, une chape ou du béton hydrofuge.
• Forme de pente : elle est nécessaire dans le cas de chutes abondantes de liquide (cas de
toiture terrasse, de laiteries, etc.).
Exemple de revêtement :
CONCLUSION
Le plancher est l’élément sur lequel on vit et on exploite un bâtiment, donc il doit être performant
dans les différents rôles qu’il joue (support des charges, isolant, séparation entre niveau…)