Les Nouvelles Tendances de Consommation Dans Le Secteur Alimentaire Au Maroc

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LES NOUVELLES TENDAN

Professeure : AIT BOUBKER Asmaa

Travail réalisé par :


AMMARI Zineb BOURSSAS Narjiss
BAZIZ Oumaima Faris Nouhaila
BENTAHAR Hajar SAFOUH Sabrine
Plan :

Introduction

Chapitre I:
Section 1 : le secteur alimentaire au Maroc

 1 définition
 2 le secteur agroalimentaire au Maroc

Section 2 : la consommation

 1 la consommation alimentaire au Maroc


 2 l'apprentissage alimentaire

Chapitre II:
Section 1 : l'émergence de nouvelles tendances

 La tendance des produits bio


 Les aliments écologiques
 Les aliments veganes
 Les aliments certifiés
 La gastronomie étrangère

Section 2 : l'influence du digital sur la consommation des marocains

 Le digital est la consommation alimentaire


 Les réseaux sociaux et l’alimentation

Sommaire :

1
Introduction……………………………………………………………………………………………………. 3

Chapitre I: Le secteur alimentaire au Maroc

Section 1 : Définition…………………………………………………………………………………………. 6

Section 2 : La consommation

1 La consommation alimentaire au Maroc……………………………………………………………... 17

2 L'apprentissage alimentaire……………………………………………………………………………… 25

Chapitre II: L'émergence de nouvelles tendances

Section 1 : Tendances émergentes

1 Les produits bio……………………………………………………………………………………………… 31

2 Les aliments écologiques………………………………………………………………………………..... 33

3 Les aliments veganes………………………………………………………………………………………. 34

4 Les aliments certifiés………………………………………………………………………………………… 36

5 La gastronomie étrangère………………………………………………………………………………… 37

Section 2 : Influence du digital sur la consommation des marocains

1 Le digital et la consommation alimentaire…………………………………………………………….. 39

2 Les réseaux sociaux et l’alimentation…………………………………………………………………… 40

Conclusion……………………………………………………………………………………………………… 47

Bibliographie…………………………………………………………………………………………………… 48

2
Introduction :

Le secteur alimentaire au Maroc connaît actuellement de nouvelles tendances de consommation qui sont en train de

redéfinir la façon dont les consommateurs marocains achètent, consomment et perçoivent leur alimentation. Ces tendances

reflètent l'évolution des modes de vie et des préférences des consommateurs, ainsi que les changements dans les habitudes

alimentaires et les préoccupations en matière de santé et de durabilité.

Une des principales tendances dans le secteur alimentaire marocain est la recherche de produits alimentaires plus sains et

plus naturels. Les consommateurs marocains sont de plus en plus conscients de l'impact de leur alimentation sur leur santé

et cherchent à consommer des produits alimentaires qui sont riches en nutriments et en vitamines, ainsi qu'à éviter les

produits transformés et les additifs alimentaires.

Une autre tendance importante est l'essor de la consommation de produits biologiques et locaux. Les consommateurs

marocains sont de plus en plus soucieux de l'environnement et de la durabilité, et cherchent à soutenir les producteurs

locaux et à consommer des produits qui ont été cultivés de manière responsable.

Le secteur alimentaire marocain est en train de connaître une transformation digitale importante, avec l'essor de la vente en

ligne et des applications mobiles de commande et de livraison de nourriture. Les consommateurs marocains sont de plus en

plus enclins à commander leur nourriture en ligne et à se faire livrer à domicile, ce qui a créé de nouvelles opportunités pour

les entreprises alimentaires de se développer et de se diversifier.

Dans l'ensemble, les nouvelles tendances de consommation dans le secteur alimentaire au Maroc reflètent les changements

sociaux et économiques en cours dans le pays, ainsi que l'évolution des attentes et des préférences des consommateurs. Les

entreprises alimentaires qui parviennent à anticiper et à répondre à ces tendances auront un avantage concurrentiel

significatif sur le marché marocain.

Le secteur alimentaire au Maroc est en pleine mutation avec l'émergence de nouvelles tendances de consommation. En

effet, les habitudes alimentaires des marocains ont beaucoup évolué ces dernières années, notamment sous l'influence de la

mondialisation, de l'urbanisation, de la prise de conscience environnementale et de l'avènement du digital. Le Maroc est un

pays en constante évolution, et cela se reflète dans ses habitudes de consommation, notamment dans le secteur alimentaire.

La culture alimentaire marocaine est riche en saveurs et en traditions, mais avec l'évolution du temps, de nouvelles

tendances de consommation ont émergé, offrant aux consommateurs de nouvelles options pour leur alimentation.

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La consommation alimentaire est un sujet qui intéresse de nombreux chercheurs et professionnels, notamment dans le

contexte du Maroc où le secteur agroalimentaire joue un rôle central dans l'économie nationale.

Dans ce rapport, nous commencerons par une présentation du secteur alimentaire marocain, en nous intéressant à sa

définition, son organisation et son importance économique. Nous analyserons également les différentes formes de

consommation alimentaire au Maroc, en mettant l'accent sur les tendances et les changements observés ces dernières

années, ainsi que sur l'apprentissage alimentaire, qui est un processus crucial dans la formation des habitudes alimentaires.

Nous passerons ensuite à l'examen des tendances de consommation émergentes dans le secteur alimentaire marocain. Nous

nous intéresserons particulièrement aux produits bio, aux aliments écologiques, aux aliments veganes, aux aliments certifiés

et à la gastronomie étrangère. Nous analyserons les facteurs qui ont contribué à l'émergence de ces tendances, ainsi que leur

impact sur les habitudes alimentaires des Marocains.

Nous examinerons l'impact du digital sur la consommation alimentaire au Maroc. Nous nous intéresserons à la manière dont

les nouvelles technologies ont modifié les habitudes alimentaires des Marocains, en particulier à travers l'utilisation des

réseaux sociaux et des applications mobiles. Nous examinerons également les défis et les opportunités que représente cette

transformation numérique pour les acteurs du secteur alimentaire au Maroc.

En somme, ce rapport se veut une analyse approfondie et détaillée des tendances de consommation émergentes dans le

secteur alimentaire marocain, ainsi que de l'impact du digital sur les habitudes alimentaires des Marocains. Nous espérons

qu'il contribuera à une meilleure compréhension de ces questions cruciales pour l'économie et la société marocaines.

Problématique :

 Comment les nouvelles tendances de consommation dans le secteur alimentaire au Maroc affectent-elles les

habitudes alimentaires des consommateurs marocains ?

 Quelle est l'influence du digital sur la consommation alimentaire au Maroc et comment les entreprises alimentaires

peuvent-elles s'adapter à ces changements ?

 Quel est le rôle des certifications alimentaires dans la promotion de la sécurité alimentaire et la confiance des

consommateurs marocains dans les produits alimentaires ?

 Quelles sont les perspectives de développement pour le secteur agroalimentaire au Maroc, compte tenu des

nouvelles tendances de consommation et des opportunités offertes par le digital ?

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 Comment les entreprises alimentaires peuvent-elles répondre aux attentes des consommateurs marocains en matière

de durabilité, de santé et de qualité des produits alimentaires, tout en restant compétitives sur le marché ?

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Chapitre I : Le secteur alimentaire au Maroc
Section 1 : Définition
1. Le secteur alimentaire :
Le secteur alimentaire est un pilier important de l'économie marocaine, qui représente un marché dynamique en constante

évolution. Le Maroc dispose d'un secteur alimentaire diversifié, qui comprend à la fois des produits locaux traditionnels et

des produits importés. Le secteur alimentaire est également fortement influencé par la culture et les habitudes alimentaires

des consommateurs marocains, ainsi que par les facteurs économiques tels que le niveau de revenu et le taux de chômage.

Dans cette étude, nous allons examiner les tendances actuelles et émergentes du secteur alimentaire au Maroc, en nous

concentrant sur les habitudes alimentaires, les préférences de produits et les comportements d'achat des consommateurs

marocains. Nous allons également explorer les facteurs économiques et culturels qui influencent ces tendances, ainsi que les

opportunités pour les entreprises du secteur alimentaire de s'adapter aux nouvelles tendances de consommation et de

prospérer sur le marché marocain.

Cette étude fournit un aperçu complet du secteur alimentaire marocain, qui permettra de mieux comprendre les tendances de

consommation et les opportunités d'affaires dans ce marché dynamique en pleine évolution.

Le secteur alimentaire est un élément crucial de l'économie marocaine. Il englobe un large éventail de sous-secteurs,

notamment la production agricole, l'industrie alimentaire, la distribution alimentaire et la restauration. Le Maroc dispose

d'un climat favorable et de terres fertiles, qui permettent la production d'une grande variété de cultures, notamment des fruits

et légumes, des céréales, des olives, du sucre, des épices et des herbes aromatiques.

L'industrie alimentaire marocaine est également diversifiée, avec une production de produits alimentaires transformés tels

que la viande, le lait, les produits de la mer, les produits de boulangerie et de pâtisserie, les confiseries, les boissons, les

huiles et les conserves. Les entreprises du secteur alimentaire marocain sont actives sur les marchés locaux et

internationaux, avec des marques connues et appréciées dans la région.

Le secteur de la distribution alimentaire au Maroc est en pleine croissance, avec une expansion rapide des supermarchés et

des hypermarchés dans les zones urbaines. Les grandes enseignes de la grande distribution internationale ont également

investi dans le marché marocain, offrant aux consommateurs une grande variété de produits alimentaires importés et locaux.

Enfin, la restauration est un autre segment important du secteur alimentaire au Maroc, avec des restaurants traditionnels qui

proposent une cuisine locale et des chaînes de restauration rapide internationales présentes dans les zones urbaines.

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Le secteur alimentaire marocain est un marché dynamique et en constante évolution, avec une grande variété de sous-

secteurs et de produits alimentaires. Le Maroc dispose d'un environnement propice à la production agricole, avec une

industrie alimentaire diversifiée et un marché de la distribution et de la restauration en croissance constante.

Le secteur alimentaire au Maroc a connu une évolution significative au fil des ans, reflétant les changements dans les

habitudes alimentaires des consommateurs, l'urbanisation croissante et les tendances économiques globales. Voici quelques-

unes des tendances clés qui ont marqué l'évolution du secteur alimentaire au Maroc :

1. Augmentation de la consommation de produits alimentaires transformés : avec la hausse du niveau de vie et la

croissance de la population urbaine, les consommateurs marocains ont augmenté leur consommation de produits

alimentaires transformés, tels que les aliments prêts à l'emploi, les boissons gazeuses et les snacks. Cette tendance a

été accompagnée d'une forte croissance de l'industrie alimentaire au Maroc, qui a augmenté sa capacité de

production pour répondre à la demande.

2. Diversification des sources d'approvisionnement : avec la mondialisation de l'économie et l'ouverture du marché

marocain, les consommateurs ont accès à une gamme plus large de produits alimentaires, tant locaux qu'importés.

Les produits importés, tels que les fruits, les légumes, les viandes et les produits laitiers, sont devenus plus courants

dans les supermarchés et les épiceries marocains.

3. Développement de la distribution moderne : la croissance rapide de la distribution moderne, telle que les

supermarchés et les hypermarchés, a changé la façon dont les consommateurs marocains achètent des produits

alimentaires. Ces magasins offrent une grande variété de produits, des prix compétitifs et des services tels que les

cartes de fidélité et les programmes de récompenses, qui ont attiré les consommateurs urbains.

4. Émergence de nouvelles tendances alimentaires : ces dernières années, de nouvelles tendances alimentaires ont

émergé au Maroc, telles que la demande croissante de produits biologiques, de produits sans gluten et de produits

de qualité supérieure. Les consommateurs marocains sont également de plus en plus conscients de la santé et de

l'environnement, ce qui a conduit à une demande croissante de produits alimentaires sains et durables.

L’évolution du secteur alimentaire marocain a été marquée par une augmentation de la consommation de produits

alimentaires transformés, une diversification des sources d'approvisionnement, le développement de la distribution moderne

et l'émergence de nouvelles tendances alimentaires. Ces tendances reflètent les changements dans les habitudes alimentaires

des consommateurs et les tendances économiques globales, et ont créé de nouvelles opportunités pour les entreprises du

secteur alimentaire au Maroc.

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2. LE SECTEUR AGROALIMENTAIRE

Le secteur agroalimentaire au Maroc est un pilier important de l'économie du pays. Il représente près de 15% du PIB

marocain et emploie plus de 40% de la population active.

Le Maroc possède un climat favorable à la production agricole, avec une grande diversité de sols et de cultures possibles.

Les principales cultures du pays sont les agrumes, les olives, les céréales, les légumes et les fruits.

Le secteur agroalimentaire marocain est caractérisé par une forte présence de PME et d'entreprises familiales. Le pays

dispose également d'un grand nombre de coopératives agricoles, qui jouent un rôle important dans la production et la

commercialisation des produits agricoles.

Le Maroc est également un important exportateur de produits agricoles et agroalimentaires vers l'Europe, notamment les

agrumes, les olives et les produits de la mer. Le pays a mis en place une stratégie de développement du secteur

agroalimentaire visant à renforcer la compétitivité des entreprises, à améliorer la qualité des produits et à encourager

l'innovation et la diversification des productions.

Le Maroc a également mis en place des programmes de formation et de recherche pour améliorer la qualité et la diversité

des produits, ainsi que pour promouvoir des pratiques agricoles durables et respectueuses de l'environnement. Le pays

encourage également la certification des produits agricoles, tels que les produits biologiques et les produits labellisés

d'origine, pour augmenter leur valeur ajoutée et leur attractivité sur les marchés internationaux.

En somme, le secteur agroalimentaire au Maroc est un pilier important de l'économie du pays, qui dispose de nombreux

atouts naturels pour la production agricole. Le pays a mis en place une stratégie de développement ambitieuse pour

renforcer la compétitivité des entreprises, améliorer la qualité des produits et encourager l'innovation et la diversification

des productions.

a. La place du secteur agroalimentaire au Maroc :

Le secteur agroalimentaire au Maroc occupe une place centrale dans l'économie du pays. Il est l'un des principaux

pourvoyeurs d'emplois et représente environ 15% du PIB marocain. Le secteur agroalimentaire est également le premier

secteur d'exportation du pays, avec une part de plus de 20% des exportations totales, donc le secteur agroalimentaire au

Maroc est un secteur clé de l'économie du pays, car il contribue de manière significative au développement économique et

social. Il représente une source importante d'emplois et de revenus pour les populations rurales et urbaines. Le secteur

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agroalimentaire est donc considéré comme un moteur de croissance économique, en particulier dans les zones rurales où il

est le principal pourvoyeur d'emplois et de revenus.

Le Maroc est un important producteur et exportateur de produits agricoles et agroalimentaires vers l'Europe, en particulier

vers la France et l'Espagne, ainsi que vers les pays du Moyen-Orient et d'Afrique. Les principales productions agricoles du

pays sont les agrumes, les olives, les céréales, les légumes et les fruits, ainsi que les produits de la mer.

Le secteur agroalimentaire marocain se compose principalement de petites et moyennes entreprises, ainsi que de

coopératives agricoles. Les coopératives sont particulièrement importantes dans la production et la commercialisation des

produits agricoles, car elles permettent aux petits producteurs de se regrouper et de bénéficier d'économies d'échelle. Le

secteur agroalimentaire est également un secteur qui a connu une certaine diversification ces dernières années, avec le

développement de nouvelles filières, telles que la production de plantes aromatiques et médicinales, la production de

produits biologiques, la production de produits de terroir et de produits artisanaux.

Le Maroc a mis en place une stratégie de développement du secteur agroalimentaire pour renforcer la compétitivité des

entreprises, améliorer la qualité des produits et encourager l'innovation et la diversification des productions. Cette stratégie

comprend notamment des mesures pour moderniser les infrastructures, améliorer la productivité, encourager

l'investissement privé et promouvoir les exportations.

Le secteur agroalimentaire occupe une place importante dans l'économie du Maroc, en tant que pourvoyeur d'emplois et de

devises, ainsi qu'en tant que secteur stratégique pour la sécurité alimentaire du pays. Le pays dispose de nombreux atouts

naturels pour la production agricole, ainsi que d'une stratégie ambitieuse de développement du secteur agroalimentaire pour

renforcer sa compétitivité et sa capacité à répondre aux défis économiques et environnementaux actuels et futurs.

L’importance du secteur agroalimentaire au Maroc :

Le secteur agroalimentaire joue un rôle clé dans l'économie du Maroc en raison de son importance pour la production, la

transformation et la commercialisation des produits agricoles. Voici quelques points clés qui soulignent l'importance de ce

secteur :

 la contribution à l'économie :

Création d'emplois : Le secteur agroalimentaire est l'un des plus grands employeurs du Maroc. Selon le ministère de

l'Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, le secteur emploie environ 40% de la

population active du pays, soit plus de 4 millions de personnes. Cette forte demande en main-d'œuvre offre des emplois aux

9
travailleurs non qualifiés, aux jeunes, aux femmes et aux personnes vivant dans les zones rurales, contribuant ainsi à réduire

le taux de chômage et à améliorer le niveau de vie des populations locales.

Contribution à la balance commerciale : Le secteur agroalimentaire est l'un des principaux secteurs exportateurs du Maroc.

En 2020, les exportations agroalimentaires du pays ont atteint 43 milliards de dirhams (environ 4 milliards de dollars), soit

environ 20% du total des exportations marocaines. Les principaux produits exportés sont les agrumes, les fruits et légumes

frais, les olives et l'huile d'olive, le poisson, le thé et les épices. Cette forte demande en produits agricoles et

agroalimentaires marocains contribue à la balance commerciale du pays, renforçant ainsi son économie.

Impact sur l'investissement : Le secteur agroalimentaire est un secteur clé de l'économie marocaine, offrant des opportunités

d'investissement pour les entreprises locales et internationales. Le gouvernement marocain encourage les investissements

dans le secteur agroalimentaire, en offrant des avantages fiscaux et des subventions aux entreprises qui souhaitent investir

dans des projets agricoles et agroalimentaires. Cette politique a attiré de nombreux investisseurs nationaux et étrangers dans

le secteur, stimulant ainsi la croissance économique.

Contribution au PIB : Le secteur agroalimentaire est l'un des principaux contributeurs au produit intérieur brut (PIB) du

Maroc. Selon le Haut-commissariat au plan (HCP), le secteur a contribué à hauteur de 14,1% du PIB marocain en 2019.

Cette contribution a augmenté au fil des ans, témoignant de l'importance du secteur dans l'économie nationale.

En somme, la contribution du secteur agroalimentaire à l'économie marocaine est importante, créant des emplois,

contribuant à la balance commerciale, attirant des investissements et contribuant au PIB du pays. Cette contribution est

essentielle pour la croissance économique du Maroc et pour améliorer le niveau de vie des populations locales.

 La sécurité alimentaire :

Garantir l'accès à des aliments sains et nutritifs : La sécurité alimentaire consiste à garantir l'accès de tous à des aliments

sains et nutritifs en quantité suffisante. Au Maroc, la sécurité alimentaire est un enjeu crucial, car de nombreux citoyens

souffrent de malnutrition et de carences alimentaires. Le secteur agroalimentaire joue un rôle important dans la promotion

de la sécurité alimentaire en produisant et en distribuant des aliments sains, nutritifs et abordables.

Réduire la dépendance alimentaire : Le Maroc est un pays importateur net de produits alimentaires, ce qui le rend

vulnérable aux fluctuations des prix sur les marchés mondiaux. La production locale de produits alimentaires est donc

essentielle pour réduire la dépendance alimentaire du pays et garantir un approvisionnement stable en denrées alimentaires.

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Le secteur agroalimentaire peut contribuer à cette réduction de la dépendance en augmentant la production locale de

produits alimentaires.

Protéger les consommateurs contre les risques sanitaires : Les aliments peuvent être contaminés par des agents pathogènes

tels que des bactéries, des virus ou des parasites, ce qui peut entraîner des maladies alimentaires graves. Le secteur

agroalimentaire est donc chargé de protéger les consommateurs contre les risques sanitaires en garantissant que les aliments

sont produits, transformés, stockés et distribués dans des conditions sanitaires sûres et en respectant les normes de qualité

alimentaire.

Assurer la durabilité de la production alimentaire : La production alimentaire doit être durable pour garantir la sécurité

alimentaire à long terme. Cela signifie qu'elle doit être écologiquement viable, économiquement rentable et socialement

équitable. Le secteur agroalimentaire peut contribuer à la durabilité de la production alimentaire en adoptant des pratiques

agricoles durables, en encourageant la diversification des cultures et en impliquant les agriculteurs locaux dans la

production et la transformation des aliments.

Contribuer à la stabilité sociale et politique : La sécurité alimentaire est un élément essentiel de la stabilité sociale et

politique. Lorsque les populations ont accès à des aliments sains et nutritifs, cela réduit les tensions sociales et économiques

et favorise la stabilité politique. Le secteur agroalimentaire peut donc contribuer à la stabilité sociale et politique en

garantissant la sécurité alimentaire de la population.

La sécurité alimentaire est un enjeu crucial dans le secteur agroalimentaire au Maroc. Elle consiste à garantir l'accès à des

aliments sains et nutritifs en quantité suffisante, à réduire la dépendance alimentaire, à protéger les consommateurs contre

les risques sanitaires, à assurer la durabilité de la production alimentaire et à contribuer à la stabilité sociale et politique. Le

secteur agroalimentaire doit donc mettre en œuvre des stratégies pour améliorer la sécurité alimentaire du pays.

 La création d’emplois :

Génération d'emplois dans la production agricole : Le secteur agroalimentaire est le principal employeur dans le secteur

agricole au Maroc. Il représente environ 40% de l'emploi total dans le pays. Les agriculteurs et les travailleurs agricoles sont

engagés dans des activités telles que la culture des céréales, des légumes, des fruits et des olives, ainsi que l'élevage des

animaux. La production agricole crée donc de nombreux emplois directs et indirects dans les zones rurales du Maroc.

Création d'emplois dans la transformation alimentaire : Le secteur agroalimentaire englobe également la transformation des

matières premières alimentaires en produits finis tels que les produits laitiers, les produits de boulangerie, les conserves et

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les boissons. Cette transformation crée des emplois dans des domaines tels que la transformation des aliments, la fabrication

et la maintenance des équipements, ainsi que la logistique et la distribution. La transformation alimentaire représente

environ 20% de l'emploi total dans le secteur agroalimentaire.

Développement de l'entrepreneuriat et de l'innovation : Le secteur agroalimentaire est un moteur de l'entrepreneuriat et de

l'innovation au Maroc. Les petites et moyennes entreprises agroalimentaires (PME) sont de plus en plus nombreuses dans le

pays et contribuent à la création d'emplois et à la croissance économique. Les PME sont également un vecteur d'innovation,

car elles développent de nouveaux produits et de nouveaux procédés de transformation alimentaire pour répondre aux

besoins des consommateurs.

Réduction du chômage et de la pauvreté : La création d'emplois dans le secteur agroalimentaire contribue à réduire le taux

de chômage et la pauvreté au Maroc, en particulier dans les zones rurales où l'agriculture est la principale source de revenus.

Les emplois créés dans le secteur agroalimentaire offrent des opportunités de revenus stables et durables pour les

travailleurs, ce qui peut améliorer leur niveau de vie et leur bien-être.

En somme, le secteur agroalimentaire joue un rôle crucial dans la création d'emplois au Maroc. Il offre des emplois dans la

production agricole et la transformation des aliments, favorise l'entrepreneuriat et l'innovation, et contribue à la réduction du

chômage et de la pauvreté. Il est donc important pour le Maroc de soutenir le développement du secteur agroalimentaire afin

de créer davantage d'emplois et de stimuler la croissance économique.

 La diversification économique :

Diversification des sources de revenus : Le secteur agroalimentaire est l'un des secteurs les plus diversifiés de l'économie

marocaine. Il comprend une grande variété de sous-secteurs tels que la production agricole, la transformation alimentaire, la

distribution, l'exportation, etc. Cette diversité permet au Maroc de réduire sa dépendance à certains secteurs d'activité et de

diversifier ses sources de revenus. Cela contribue à renforcer la résilience de l'économie marocaine face aux chocs externes

tels que les fluctuations des prix du pétrole ou les crises économiques mondiales.

Augmentation des exportations : Le secteur agroalimentaire est également un important contributeur à l'exportation de

produits marocains vers d'autres pays. En 2020, les exportations agroalimentaires ont représenté plus de 16% des

exportations totales du Maroc. Les produits agroalimentaires marocains, tels que les agrumes, les légumes et les poissons,

sont très demandés sur les marchés internationaux, ce qui stimule les échanges commerciaux et la croissance économique.

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Développement de nouveaux marchés : Le secteur agroalimentaire offre des opportunités pour le développement de

nouveaux marchés, à la fois au niveau national et international. Par exemple, la demande croissante de produits biologiques

et durables crée de nouvelles opportunités pour les agriculteurs et les transformateurs de produits alimentaires. De même, le

développement de nouveaux marchés à l'étranger permet au Maroc de diversifier ses sources de revenus et de renforcer sa

position sur la scène économique mondiale.

Promotion de la sécurité alimentaire : Le secteur agroalimentaire contribue également à la promotion de la sécurité

alimentaire au Maroc en fournissant des aliments de qualité et abordables pour la population locale. La production agricole

locale permet également de réduire la dépendance aux importations de produits alimentaires, ce qui renforce la souveraineté

alimentaire du pays.

La diversification économique est l'une des contributions importantes du secteur agroalimentaire au Maroc. Elle permet de

diversifier les sources de revenus, d'augmenter les exportations, de développer de nouveaux marchés et de promouvoir la

sécurité alimentaire. Il est donc important pour le Maroc de continuer à soutenir le développement du secteur

agroalimentaire afin de renforcer la diversification de l'économie et de stimuler la croissance économique.

 Le développement rural:

Amélioration des conditions de vie des populations rurales : Le secteur agroalimentaire joue un rôle crucial dans le

développement rural en contribuant à améliorer les conditions de vie des populations rurales. Il offre des emplois locaux, ce

qui stimule l'économie locale et contribue à la réduction de la pauvreté. De plus, la production agricole locale permet de

fournir des aliments de qualité et abordables pour les populations rurales.

Renforcement des capacités locales : Le secteur agroalimentaire contribue également au renforcement des capacités locales

en offrant des opportunités de formation et de développement de compétences pour les agriculteurs et les transformateurs de

produits alimentaires. Il permet également aux populations rurales de bénéficier de l'expertise technique et des technologies

modernes pour améliorer la production et la transformation des produits alimentaires.

Développement des infrastructures : Le développement du secteur agroalimentaire contribue également au développement

des infrastructures rurales telles que les routes, les ponts, les canaux d'irrigation et les réseaux de distribution d'eau. Ces

infrastructures améliorent l'accès aux marchés locaux et internationaux et facilitent la circulation des produits alimentaires,

ce qui stimule l'économie locale.

13
Promotion de la durabilité : Le secteur agroalimentaire joue également un rôle important dans la promotion de la durabilité

en encourageant les pratiques agricoles durables et la gestion responsable des ressources naturelles. Le développement de

l'agriculture biologique et la promotion de l'utilisation de techniques agricoles respectueuses de l'environnement contribuent

à la préservation des écosystèmes ruraux et à la lutte contre les changements climatiques.

Le développement rural est l'une des importantes contributions du secteur agroalimentaire au Maroc. Il permet d'améliorer

les conditions de vie des populations rurales, de renforcer les capacités locales, de développer les infrastructures rurales et

de promouvoir la durabilité. Il est donc important pour le Maroc de continuer à soutenir le développement du secteur

agroalimentaire pour renforcer le développement rural et stimuler la croissance économique.

 La valorisation des ressources naturelles :

Le Maroc possède un grand potentiel agricole grâce à ses terres arables, sa diversité climatique et sa biodiversité. En effet,

le pays dispose de vastes étendues de terres fertiles et d'un climat favorable à la production de diverses cultures, telles que

les céréales, les fruits, les légumes, les olives, les agrumes et les produits du terroir.

Le secteur agroalimentaire permet de valoriser ces ressources naturelles en les transformant en produits agricoles et

agroalimentaires de qualité. Les produits agricoles du Maroc sont reconnus pour leur qualité, leur diversité et leur saveur.

Les exportations de produits agricoles et agroalimentaires du Maroc, tels que les agrumes, les fruits et légumes frais, les

olives et l'huile d'olive, le poisson, le thé et les épices, sont très demandées sur les marchés internationaux.

Le développement de pratiques agricoles durables et d'agriculture biologique permet également de préserver les ressources

naturelles du pays, notamment les terres arables et l'eau, tout en améliorant la qualité et la durabilité de la production

agricole. Le Maroc est engagé dans une stratégie de développement durable de l'agriculture, qui vise à promouvoir une

agriculture respectueuse de l'environnement, à améliorer la qualité et la sécurité alimentaire, à augmenter les revenus des

agriculteurs et à lutter contre la pauvreté dans les zones rurales.

En outre, la valorisation des ressources naturelles dans le secteur agroalimentaire contribue également à la préservation de la

biodiversité. Le Maroc abrite une grande variété d'espèces végétales et animales, et de nombreux produits alimentaires

traditionnels sont fabriqués à partir d'ingrédients issus de la biodiversité locale. La préservation de la biodiversité est

essentielle pour garantir la sécurité alimentaire à long terme, pour protéger les écosystèmes naturels et pour préserver la

culture et les traditions culinaires du pays.

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En somme, la valorisation des ressources naturelles dans le secteur agroalimentaire permet au Maroc de transformer ses

atouts naturels en produits de qualité, tout en préservant l'environnement et en répondant aux besoins de la population en

matière de sécurité alimentaire.

En récapitulant, le secteur alimentaire au Maroc est en effet un secteur majeur de l'économie, qui englobe plusieurs sous-

secteurs tels que l'agriculture, la pêche, l'industrie alimentaire et la distribution alimentaire. Il joue un rôle important dans la

création d'emplois, la contribution au PIB, les exportations de produits alimentaires et la sécurité alimentaire du pays. En

outre, le secteur alimentaire a connu une évolution significative au fil des ans, reflétant la transformation économique du

Maroc et la modernisation de ses industries agroalimentaires. Pour le développement économique et social du pays, il est

essentiel de soutenir la croissance continue et la compétitivité du secteur alimentaire, tout en répondant aux défis

environnementaux et sociaux auxquels il est confronté. En somme, le secteur alimentaire et le secteur agroalimentaire sont

des secteurs clés de l'économie marocaine, qui ont un rôle crucial à jouer dans le développement futur du pays.

Section II: la consommation alimentaire


I. présentation de la consommation alimentaire

1. la consommation

A. concept de la consommation

La consommation est un « processus continu de production, d’acquisition, d’utilisation et de destruction de


bien, de service, d’expérience ou de lieu ». D’après BONENFANT. J, LACROIX J, c’est « l'action d'utiliser
ou de détruire, immédiatement ou progressivement, des biens et des services, dans le but de satisfaire un
besoin ».

Consommer un aliment par exemple, c'est le détruire pour satisfaire le besoin de se nourrir. Consommer de
l'information, c'est aussi en quelque sorte la détruire pour l'intégrer à son propre capital culturel. La
consommation est donc motivée par les besoins qu’un individu cherche à satisfaire, à l’aide d’un bien ou
d’un service prévu à cet effet.

Les chercheurs en comportement du consommateur utilisent le terme consommateur mais en réalité ils
s’intéressent à tous les rôles joués par l’individu et qui touchent de près ou de loin à l’acte d’achat. Ainsi, un
individu peut être initiateur, informateur, décideur, acheteur, utilisateur ou consommateur et gestionnaire.
L’initiateur est la personne qui est à l’origine du processus de consommation car c’est lui qui fait prendre
conscience du besoin. L’informateur est celui qui recherche l’information nécessaire pour la décision. Le
décideur est celui qui, sur la base des informations collectées, décide de ce qui sera acheté, du lieu où il sera

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acheté, du mode de paiement,… L’acheteur est celui qui effectue la transaction monétaire pour se procurer
le produit ou le service en question. L’utilisateur ou le consommateur est celui qui consomme ou utilise le
produit ou le service acheté. Le gestionnaire est celui qui explique aux autres comment fonctionne le
produit, qui stocke le produit, qui maintient le produit en l’état,…

Cependant, le consommateur ne peut pas être assimilé à un être solitaire qui s’informe par lui-même, qui
prend la décision d’achat, qui achète, qui paye, qui utilise, etc. En effet, ces différents rôles peuvent être
répartis entre les membres d’un groupe, ménage ou famille. En conséquence, l’étude de la consommation
nécessite aussi une étude de la répartition des rôles au sein du ménage.

BREE.J considère que la consommation vise à : faire vivre une expérience et faire naître des émotions,
permettre d'accéder aux propriétés fonctionnelles et symboliques des objets, aider les consommateurs à se
classer les uns par rapport aux autres.

B. les formes de la consommation

La consommation n’étant pas une fonction homogène, elle peut donner lieu à différents classements fondés
sur l'une ou l'autre de ses caractéristiques. On peut opérer plusieurs distinctions :

 La consommation individuelle et la consommation collective : Une consommation individuelle


satisfait un agent économique. Dans ce cas, le bien ou le service est consommé un seul individu
(exemple : une paire de lunettes).
Dans le cas d’une consommation collective, plusieurs individus peuvent consommer en même temps
le même bien ou le même service (utilisation d'une autoroute, par exemple) tout en satisfaisant le
même besoin. Les consommations collectives sont en général des services non marchands produit
par des administrations publiques (justice, police, enseignement, santé publique). Ils sont
généralement gratuits ou offerts à un prix bien inférieur à leur coût de revient. Certains services
collectifs pouvant toutefois être produits par le secteur privé, comme les cliniques par exemple.
 La consommation finale et la consommation intermédiaire : La consommation finale, qui est
uniquement le fait des ménages, est composée des biens et des services destinés à la satisfaction
directe des besoins (alimentation, vêtement, consultations médicales,…), ainsi que de
l’autoconsommation, c'est-à-dire de la consommation que les individus font de leur propre
production (produits des jardins, utilisation des logements dont ils sont propriétaires...).
La consommation intermédiaire, qui est le fait des entreprises, concerne les matières premières ou les
produits semi-finis qui sont détruits, transformés ou incorporés, au cours du processus de production,
pour réaliser le produit final (électricité, acier, verre,…).
 La consommation marchande et la consommation non marchande : La consommation marchande
concerne tous les biens, qui sont par nature marchands dans la mesure où ils sont échangés sur un
marché à un prix couvrant au moins leur coût de production.
16
Cependant, la consommation non marchande concerne essentiellement les services obtenus
gratuitement ou pour un prix inférieur à leur coût de revient (ticket de métro, par exemple).
 La consommation des biens matériels et non matériels : Les biens matériels regroupent l’ensemble
des biens physiques, tangibles, stockables et qui sont consommés après avoir été produits, tandis que
les biens immatériels (ou services) ne sont pas stockables et sont consommés dans le même temps où
ils sont produits (une coupe de cheveux, une séance de sport).
 La consommation des biens durables, semi-durables et non durables : Les biens durables sont les
biens utilisés plusieurs fois et durant une période assez longue (Electroménager, logement,
voiture...). Les biens semi-durables sont les biens utilisés plusieurs fois mais dont la durée de vie est
assez courte (vêtements, chaussures...). Les biens non durables sont des biens qui sont détruits à la
première utilisation (nourriture..).
2. la consommation alimentaire au Maroc

A. le comportement d’achat alimentaire

 Définition de la consommation alimentaire :

D’après le dictionnaire des théories et mécanismes économiques (1984) « le premier de tous les besoins est
celui de la nourriture et y subvenir est la première des indépendances ».

En effet, « l’alimentation est un fait social englobant des aspects religieux, économiques, sanitaires, etc. »
(THOMAS L.V)

La consommation alimentaire peut être définie comme l'ensemble des comportements, des motivations et
des influences qui affectent les décisions des consommateurs en matière d'alimentation. Cela peut inclure la
sélection des aliments, les préférences gustatives, la fréquence et la quantité de consommation, ainsi que les
attitudes et les croyances liées à la santé et à la nutrition.

La consommation alimentaire est également influencée par des facteurs externes tels que les médias sociaux,
la publicité, les promotions et les expériences de consommation antérieures. Les marques alimentaires
utilisent des stratégies de marketing pour influencer les décisions d'achat des consommateurs, notamment en
mettant en avant les bénéfices pour la santé, en utilisant des célébrités pour promouvoir leurs produits ou en
utilisant des tactiques de tarification pour encourager les achats répétés.

Enfin, la consommation alimentaire peut avoir un impact sur la santé et le bien-être des consommateurs,
ainsi que sur les questions environnementales telles que la durabilité et la production alimentaire
responsable. Les entreprises alimentaires doivent donc prendre en compte ces facteurs lors de la création de
stratégies de marketing et de développement de produits.

 Comportement alimentaire :

17
Le comportement alimentaire désigne l’ensemble des conduites d’un individu vis-à-vis de la consommation
alimentaire Manger n’est pas un acte anodin. C’est un acte vital, que nous pratiquons plusieurs fois par jour
et, pour la majorité d’entre nous, avec un grand plaisir. Il mobilise nos sens : le goût, l’odorat, la vue, le
toucher et jusqu’à l’ouïe. La consommation d’un repas est un acte social qui tisse des liens entre les
mangeurs. « La table, selon un vieux proverbe français, est l’entremetteuse de l’amitié». C’est enfin un rituel
qui a ses règles et ses interdits, ses délices et ses tabous.

Les préoccupations liées à l’alimentation ne sont plus seulement d’ordre quantitatif, elles sont également
d’ordre qualitatif. En quelques décennies, l’agriculture et les acteurs de la chaîne de l’alimentation se sont
modernisés et structurés en réseaux de processus plus ou moins complexes. Par ailleurs, l’alimentation a vu
son statut progressivement changer d’un produit source de nutriments à un produit plaisir, santé,… En effet,
le comportement alimentaire est composé des trois phases suivantes (voir le tableau ci-dessous).

 MODELES DE CONSOMMATION AU MAROC


La gastronomie marocaine reflète l'influence de l'Afrique, le Moyen-Orient, l’Inde, la Chine et la Malaisie.
Le peuple marocain s’appuie également sur des aliments français, espagnol et portugais et les coutumes de
façonner leur cuisine. Les coutumes et les rituels entourant les aliments sont tout aussi importants que la
cuisine. Habitudes basées sur des croyances religieuses Certaines directives religieuses façonnent les choix
alimentaires du peuple marocain comme par exemple l’interdiction de manger du porc. Au Maroc, les gens
aussi ne mangent pas de la viande qui n'a pas été sacrifiée, une pratique appelée casher dans la tradition juive
et halal dans la religion musulmane. D’autres aliments sont consommés dans le cadre de rites religieux,
telles que la harira consommée pour rompre le jeûne tous les soirs du mois sacré du Ramadan. Les
pâtisseries sont un autre aliment commun, mangé le soir pendant le Ramadan.

18
Le modèle de consommation alimentaire du Maroc est encore largement dominé par les céréales,
principalement le blé tendre. Celui-ci s’est progressivement substitué aux céréales traditionnelles qu’étaient
le blé dur et l’orge, notamment dans la préparation du pain. Ce dernier est consommé à chaque repas, en
accompagnement du plat de base qu’est le tagine, ragoût à base de légumes et/ou légumineuses, préparé
avec ou sans viande. Le couscous est aujourd’hui consommé de façon moins fréquente. En revanche, la
consommation de pâtes alimentaires devient de plus en plus courante.

• Les fruits/légumes occupent une place importante dans l’alimentation. Ce groupe d’aliments comporte
principalement des agrumes (oranges, clémentines, mandarines), des pommes, des poires, des raisins, des
tomates et des légumes à tubercules. Les pommes de terre occupent également une place de choix dans
l’alimentation : elles entrent dans la composition des tagines et sont aussi de plus en plus consommées sous
forme de frites, très prisées par les jeunes. Cela constitue un des aspects de la transition alimentaire en cours
en milieu urbain comme en milieu rural. L’alimentation comporte également des légumineuses, notamment
des lentilles, pois chiches, petits pois secs et des fèves sèches.

• Viandes, œufs et poissons sont encore sous-consommés. D’ailleurs, la consommation marocaine en


protéines d’origine animale est estimée à 18 grammes par personne et par jour. Elle est en deçà du seuil de
25 grammes recommandé par l’OMS, soit un déficit de 7 grammes. Les œufs et surtout les poissons qui
auraient pu compenser ce déficit ne figurent même pas parmi les produits contribuant à l’apport énergétique
de l’alimentation des Marocains. C’est une situation paradoxale du fait que le pays est doté d’importantes
ressources halieutiques. La part moyenne de chaque Marocain n’est que de 6 kg par an alors que la
consommation moyenne en produits de mer dans les pays de la Méditerranée du sud est de 8,4 kg. Ce
déséquilibre alimentaire aurait pu également être compensé par les viandes de volailles, accessibles à une
grande partie de la population.

• Le thé est très largement consommé tout au long de la journée.

• Ce régime est caractérisé aussi par la fréquence des fritures en particulier des légumes (pomme de terre,
poivron, aubergines, courgettes …) avec l’utilisation pour la préparation des lipides représentées
essentiellement par les huiles dont la composition est rarement mentionnée sur les produits commercialisés,

• Une étude a montré que, contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce régime méditerranéen n’est pas le
régime commun à toute la population marocaine. L’adhérence à ce régime est un comportement alimentaire
qui est en train d’être abandonné indépendamment de l’âge et du niveau d’éducation dans le milieu urbain
comme dans le milieu rural, chez les hommes et les personnes d’un niveau socioéconomique élevé.

• Au Maroc, Le nombre de repas par jour est généralement de trois, mais il peut se limiter à deux,
notamment pour certains salariés suite à l’instauration récente de l’horaire continu. En milieu rural, des
collations (comportant pain, galettes de céréales, olives, miel, etc.) peuvent compléter les trois repas

19
habituels. Généralement, tous les membres de la famille prennent leurs repas ensemble, mais la séparation
hommes d’un côté et femmes et enfants de l’autre subsiste dans certaines régions rurales, surtout lorsque la
famille est élargie. Pendant le mois du Ramadan, la majorité des ménages, y compris les plus pauvres,
consomment davantage de produits sucrés et/ou gras

B. la transition alimentaire au Maroc

La transition nutritionnelle se réfère au passage d’une alimentation riche en amidon et fibres, faible en gras
et d’une vie physiquement active à une alimentation plus diversifiée mais riche en sucres, en graisses
animales saturées et en aliments usinés, faible en fruits, légumes et fibres et à un mode vie sédentaire. Cette
étape classiquement décrite comme «occidentalisation» des comportements est propice aux maladies
métaboliques de surcharge - obésité, hypertension artérielle, dyslipidémies et diabète -, aux maladies
cardiovasculaires et à certains cancers. Le terme de «transition nutritionnelle» est plus volontiers réservé aux
changements rapides que connaissent les populations des pays en développement ou les migrants des pays
en développement vers les pays développés. Sur le continuum de la transition, toutes les populations ne se
déplacent à la même vitesse. Les pays industrialisés ont vécu une transformation de leur mode de vie qui
s’est opérée sur plusieurs générations. La transition nutritionnelle qui touche les pays en développement est
fondamentalement différente : elle s’installe à un moment de leur développement encore marqué par la
malnutrition due à des carences générales ou spécifiques et elle est poussée par les forces puissantes que
sont la mondialisation et l’urbanisation.

 L'évolution des habitudes alimentaires :


Le profil alimentaire Marocain connait des changements profonds et rapides résultant de la croissance de la
production de l’industrie alimentaire et de la présence des médias qui encouragent la consommation de
produits favorisant l’apparition de l’obésité et d’autres désordres métaboliques et ainsi l’installation d’une
transition nutritionnelle . L’alimentation de rue est omniprésente en ville. Parfois de qualité nutritionnelle et
hygiénique sous-optimale, elle est néanmoins commode et surtout peu chère. Elle répond aux besoins non
seulement des citadins qui travaillent, mais aussi des familles pauvres qui faute de système de cuisson ou de
conservation dans leur logement y ont souvent recours. L’alimentation de rue représente pourtant une source
précieuse de revenu pour nombre de femmes. Les populations urbaines dépendent quasi-exclusivement de
leur pouvoir d’achat pour se nourrir. En conséquence, une famille pauvre peut ne pas pouvoir accéder à une
alimentation variée et diversifiée et à l’inverse, une famille riche y aura accès au-delà du nécessaire. Un
rapport du ministère de la santé sur l'évolution des habitudes alimentaires au Maroc permet de dégager les
principales conclusions suivantes :

• Une augmentation globale de l'apport énergétique qui est passé de 2202 Kcal en 1970 à 3031 Kcal 2001 en
milieu urbain ;

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• Une diversification importante de l'alimentation avec une participation des différents groupes d'aliments
dans la ration journalière ;

• Une modification de la répartition des différents macronutriments dans la couverture des besoins
énergétiques ;

• Une diminution de la part des glucides particulièrement complexes et augmentation de la part des sucres
simples (saccharose) ;

•Un maintien d’une consommation très importante de céréales ;

• Une progression de la consommation des fruits et légumes mais qui reste insuffisante par rapport aux
recommandations internationales ;

• Une augmentation de la part des protéines d'origine animale surtout la viande blanche au détriment des
protéines d'origine végétale ;

• Une augmentation de la part des lipides, notamment invisibles et saturés ;

• Une diminution de l’apport des fibres alimentaires. Les niveaux de consommation alimentaire sont
marqués par de fortes disparités entre le milieu urbain et rural et entre les quintiles les plus riches et les plus
pauvres. La pratique de l’activité physique connaît une régression car seulement 50% des jeunes déclarent
pratiquer une activité physique. Le Maroc, donc, à l’égard des pays en voie de développement est en train de
subir les conséquences d’une déviation du modèle alimentaire méditerranéen.

II. l'apprentissage alimentaire

1. présentation de l’apprentissage alimentaire

A. définition

L'apprentissage alimentaire est un processus par lequel les individus acquièrent des préférences pour certains
aliments ou boissons en fonction de leurs expériences passées. Cela se produit lorsque des associations sont
créées entre des stimuli sensoriels tels que la couleur, le goût, la texture et l'odeur des aliments, et les
réactions émotionnelles, physiologiques et cognitives qui en découlent.

L'apprentissage alimentaire peut se produire de différentes manières, notamment :

- L'apprentissage par l'expérience : lorsque les individus ont une expérience positive ou négative avec un
aliment, cela peut influencer leur attitude et leur comportement alimentaire à l'avenir. Par exemple, si un
enfant a une expérience agréable avec des légumes cuits à la vapeur, il est plus susceptible de les aimer à
l'avenir.

21
- L'apprentissage social : les individus peuvent apprendre à aimer ou à détester certains aliments en
observant les attitudes et les comportements alimentaires de leur entourage. Par exemple, si un enfant voit
ses parents manger des fruits tous les jours, il est plus susceptible de les manger aussi.

- L'apprentissage par la répétition : plus les individus sont exposés à un aliment, plus ils sont susceptibles de
l'aimer. Cette répétition peut aider les individus à s'habituer à des saveurs ou des textures nouvelles ou
inhabituelles.

L'apprentissage alimentaire peut être influencé par des facteurs tels que la culture, l'âge, le sexe, l'état de
santé, l'exposition aux médias, les préférences individuelles et l'accessibilité des aliments. Les spécialistes
du marketing peuvent utiliser ces connaissances pour élaborer des stratégies de marketing qui encouragent
les consommateurs à essayer de nouveaux aliments ou boissons, à modifier leurs préférences alimentaires ou
à adopter des comportements alimentaires plus sains.

L'apprentissage alimentaire peut être défini comme un processus d'acquisition et de modification des
préférences, des comportements et des attitudes alimentaires des individus. Ce processus peut se produire
tout au long de la vie et peut être influencé par des facteurs tels que l'environnement social, culturel,
économique et psychologique dans lequel l'individu évolue.

L'apprentissage alimentaire peut également être considéré comme un processus d'adaptation de l'organisme à
son environnement alimentaire, où l'individu apprend à identifier les aliments appropriés et à éviter les
aliments potentiellement dangereux ou non nutritifs.

Les recherches en psychologie et en neuroscience ont montré que l'apprentissage alimentaire implique des
processus complexes, notamment l'apprentissage par association, l'apprentissage par renforcement,
l'apprentissage par imitation et l'apprentissage par conditionnement. Ces processus peuvent être influencés
par des facteurs tels que la génétique, l'expérience alimentaire précoce, les émotions et les sensations
physiques associées à la consommation d'aliments.

En tant que spécialiste du marketing, comprendre les processus d'apprentissage alimentaire est important
pour concevoir des stratégies de marketing efficaces qui encouragent les consommateurs à adopter des
comportements alimentaires plus sains et à modifier leurs préférences alimentaires.

B. les facteurs d’influence sur l’apprentissage alimentaire :

Il existe de nombreux facteurs qui influencent l'apprentissage alimentaire des consommateurs. Voici
quelques-uns des principaux facteurs :

1. La famille et l'environnement familial : Les habitudes alimentaires et les choix alimentaires des parents
ont un impact important sur l'apprentissage alimentaire des enfants. Les parents ont un rôle important à jouer

22
dans l'éducation alimentaire de leurs enfants en leur apprenant les bases de la nutrition, en leur offrant des
choix alimentaires sains et en leur montrant l'exemple en mangeant des aliments sains. Les habitudes
alimentaires des parents sont également influencées par l'environnement familial, y compris la disponibilité
et l'accessibilité des aliments, ainsi que les habitudes de vie de la famille.

2. Les médias sociaux : Les plateformes de médias sociaux offrent un accès rapide et facile à une grande
variété d'informations sur l'alimentation. Les influenceurs alimentaires, les blogueurs et les célébrités des
réseaux sociaux partagent souvent des photos et des vidéos de plats savoureux, de régimes alimentaires et de
modes de vie sains. Les messages et les images alimentaires sur les médias sociaux peuvent influencer les
choix alimentaires des consommateurs et leur perception des aliments.

Les médias sociaux tels que Facebook, Instagram et TikTok ont un impact croissant sur l'apprentissage
alimentaire des consommateurs, en particulier chez les jeunes adultes. Ces plateformes permettent aux
utilisateurs de partager des photos, des vidéos et des commentaires sur les aliments et les boissons, de suivre
des influenceurs alimentaires et de découvrir de nouvelles tendances alimentaires.

Des études ont montré que l'exposition à des images alimentaires sur les médias sociaux peut affecter les
choix alimentaires et les attitudes des consommateurs. Les messages qui promeuvent des aliments riches en
calories, en sucre et en gras peuvent inciter les consommateurs à consommer des aliments moins sains. De
même, les messages qui promeuvent des régimes restrictifs ou des comportements alimentaires extrêmes
peuvent influencer les consommateurs à adopter des comportements alimentaires non sains.

Cependant, les médias sociaux peuvent également être utilisés pour promouvoir des comportements
alimentaires sains et encourager les consommateurs à adopter une alimentation équilibrée et variée. Des
études ont montré que les messages qui encouragent une alimentation saine et la pratique d'une activité
physique peuvent influencer positivement les choix alimentaires et les comportements des consommateurs.

En ce qui concerne la télévision, des études ont montré que l'exposition à des publicités alimentaires peut
influencer les choix alimentaires des enfants et des adolescents en les incitant à consommer des aliments
riches en calories, en sucre et en gras. Les publicités alimentaires peuvent également affecter les attitudes
des consommateurs à l'égard des aliments et de la nutrition.

En résumé, les médias sociaux et la télévision ont un certain degré d'influence sur l'apprentissage alimentaire
des consommateurs, en particulier chez les jeunes adultes et les enfants. Les spécialistes du marketing
peuvent jouer un rôle important en utilisant ces canaux de communication pour promouvoir des
comportements alimentaires sains et encourager les consommateurs à adopter une alimentation équilibrée et
variée.

3. Les publicités alimentaires : Les publicités alimentaires peuvent influencer les choix alimentaires des
consommateurs, en particulier chez les enfants et les adolescents. Les publicités peuvent donner une image

23
positive de certains aliments, en faisant la promotion de leur goût, de leur commodité et de leur accessibilité.
Les publicités peuvent également être trompeuses ou contenir des informations inexactes sur la nutrition des
aliments.

4. Les pairs et l'environnement social : Les pairs et les groupes sociaux ont un impact important sur
l'apprentissage alimentaire des consommateurs. Les comportements alimentaires des amis et des pairs
peuvent influencer les choix alimentaires des consommateurs. Les choix alimentaires peuvent être
influencés par des facteurs tels que l'âge, le sexe, le niveau socio-économique et les préférences culturelles.

5. La culture : Les habitudes alimentaires varient d'une culture à l'autre et sont influencées par les traditions
alimentaires, les croyances et les valeurs culturelles. Les aliments sont souvent associés à des événements
culturels et sociaux, comme les célébrations et les fêtes, et peuvent avoir une signification symbolique dans
certaines cultures.

6. Les préférences personnelles : Les préférences personnelles en matière de goûts et de textures des
aliments peuvent influencer les choix alimentaires des consommateurs. Les préférences personnelles sont
souvent influencées par l'expérience et l'exposition aux aliments, ainsi que par des facteurs génétiques.

En résumé, les habitudes alimentaires des consommateurs sont influencées par de nombreux facteurs, y
compris l'environnement familial, les médias sociaux, les publicités alimentaires, les pairs et
l'environnement social, la culture et les préférences personnelles. Les spécialistes du marketing doivent
comprendre ces facteurs pour concevoir des stratégies efficaces pour encourager des comportements
alimentaires sains chez les consommateurs.

2. le développement de l’apprentissage alimentaire dans la famille

A. l’apprentissage du gout dans la famille

Plusieurs facteurs interviennent dans l’apprentissage du goût des individus. Nous pouvons les regrouper en
trois catégories : les facteurs liés à l’individu (e.g : âge et sexe), ceux qui se réfèrent au produit (propriétés
organoleptiques du produits telles que le goût et la texture) et enfin, ceux qui sont contingents à
l’environnement (variables socioculturelles, économiques, marketing, etc.). Le comportement alimentaire est
d’autant plus complexe qu’il est le fruit de multiples interactions entre tous ces déterminants, interactions
que seule des méthodologies qualitatives sont en mesure de capter dans toutes leurs richesses et dans toutes
leurs complexité.

Dans le but de déterminer l'existence d'une corrélation entre les préférences alimentaires des parents et des enfants, Bora-
Giddens & al. (1993) ont effectué une méta-analyse6. Les résultats observés dans ce travail indiquent que corrélation entre
les préférences alimentaires des enfants et des parents est peu significative. On ne peut donc pas dire que cette relation est
un facteur de détermination des préférences alimentaires même si les parents sont souvent à l’origine des choix. Ces
résultats ont toutefois été contestés par d’autres recherches qui intégraient tous les acteurs d’une même famille (Ekström &
al., 1987 ; Gollety 1997, 1999 Palojoki & al., 2001)
24
A titre d’exemple, l'étude de Palojoki & al. (2001) infirme les résultats de Bora-Giddens & al. (1993). Ces auteurs ont
analysé les décisions familiales relatives aux choix des différentes sortes de lait en Finlande et ont constaté que les choix
n’étaient pas basés sur la vision des économistes, à savoir que les consommateurs font leurs choix en fonction du coût et des
bénéfices des différentes alternatives. Le choix est tributaire d'une décision collective où subsistent des demandes
contradictoires et des dilemmes à résoudre. La socialisation apparaît alors dans les deux sens : les parents enseignent aux
enfants de nouvelles habitudes alimentaires (e.g. : l'utilisation du lait écrémé chez les plus de trois ans) et ces derniers
peuvent apprendre à leurs parents une alimentation plus saine en rapportant ce qu'ils ont appris à l'école. L’étude de Palojoki
& al., (2001) ne permet toutefois pas de généraliser les résultats à l’ensemble des aliments puisque le produit concerné, le
lait, est très particulier.

D’autre part, le phénomène culturel joue un rôle important : le rapport des Finlandais à l’alimentation (ici le lait) n’est pas
généralisable. Cette revue fait ressortir un certain nombre de résultats d’études provenant - dans la grande majorité des cas -
des Etats-Unis ; il s’avère donc difficile de les transposer aux enfants français ou tunisiens dont la culture et le rapport à
l’alimentation sont différents. De plus, les méthodologies utilisées sont parfois contestables et aboutissent à des résultats
contradictoires ; la diversité des résultats étant souvent très contingente aux outils de mesure. Il importe donc de recourir à
une méthodologie qualitative afin de comprendre la manière dont les goûts se transmettent entre les individus d’une même
famille.

B. le processus l’apprentissage du gout dans les familles marocaines

1. Tradition culinaire : La tradition culinaire au Maroc est riche et variée. Les plats marocains traditionnels sont souvent
transmis de génération en génération, et les recettes sont souvent perfectionnées au fil des ans. Les enfants sont souvent
initiés à la cuisine marocaine dès leur plus jeune âge, en aidant leur mère ou leur grand-mère à préparer des repas ou des
collations. Cette participation active leur permet d'apprendre les différentes techniques de cuisson et de préparation, ainsi
que les ingrédients et les épices utilisés pour donner du goût aux plats.

2. Valeurs et croyances culturelles : La nourriture est un élément central de la vie familiale marocaine, et est souvent
associée à des moments de partage et de célébration. Les repas en famille sont fréquents, et les plats traditionnels sont
souvent associés à des fêtes et des événements spéciaux. Les enfants apprennent à apprécier la nourriture comme un élément
important de la culture marocaine, ce qui renforce leur attachement à cette culture.

3. Participation des enfants : Les enfants sont encouragés à participer aux préparatifs culinaires dès leur plus jeune âge. Ils
aident leur mère ou leur grand-mère à couper les légumes, à préparer les épices, à pétrir la pâte ou à dresser les plats. Cette
participation active leur permet d'appréhender les différentes textures, les odeurs et les saveurs des aliments. Les enfants
sont également encouragés à goûter les ingrédients, ce qui leur permet de développer leur palais et leur appréciation pour la
nourriture.

4. Disponibilité et accessibilité des aliments locaux : La disponibilité et l'accessibilité des aliments locaux influencent les
habitudes alimentaires des familles marocaines. Les produits frais, tels que les fruits et légumes de saison, sont souvent
privilégiés aux aliments transformés importés. Les épices et les herbes fraîches sont souvent utilisées pour ajouter de la
saveur aux plats, plutôt que des condiments transformés. Cette préférence pour les aliments locaux peut aider à maintenir
une alimentation saine et variée. Les enfants sont exposés à une grande variété de fruits, de légumes et de viandes, ce qui
leur permet de découvrir de nouveaux goûts et de développer leur palais.

25
En somme, le processus d'apprentissage du goût dans les familles marocaines est caractérisé par la tradition culinaire, les
valeurs et les croyances culturelles, la participation active des enfants, ainsi que la disponibilité et l'accessibilité des
aliments locaux. Cette approche holistique permet aux enfants de développer une appréciation pour la nourriture et de
découvrir de nouvelles saveurs dès leur plus jeune âge.

Chapitre II : L'émergence de nouvelles tendances


Section 1 : l'émergence de nouvelles tendances

Au fil des années le consommateur marocain a beaucoup changé ses habitudes de consommation dans différents aspects à
savoir l’alimentation bio, végane, écologique, certifiée, étrangère…

1. La tendance des produits bio :

Pour avoir un corps sain, les gens poussent leurs habitudes alimentaires vers une nouvelle tendance alimentaire : la
nourriture biologique.

Le marché bio, connait un développement considérable à travers le monde. Le Maroc n’est pas en marge à
ce mouvement, Le consommateur marocain a développé, depuis des années, le réflexe de se tourner vers le «
beldi ». Il est bien connu dans notre culture que les produits « beldi » sont préférés aux produits
conventionnels non seulement pour leur goût, mais aussi pour leur qualité sanitaire. Ce qui démontre que le
marocain moyen est déjà sensible à la qualité sanitaire des aliments et qu’il est prêt (peut-être) à cultiver
davantage cette conscience pour la faire évoluer vers le concept bio tel qu’il est universellement reconnu et
adopté.

Le consommateur marocain est de plus en plus préoccupé par sa santé et cherche à consommer des aliments
plus sains et plus naturels. Cela a conduit à une augmentation de la demande pour des aliments bio, qui sont
considérés comme plus sains et plus respectueux de l'environnement.

Consommer bio est un acte réfléchi, basé sur la volonté de choisir des produits à la fois offrant une qualité
nutritionnelle garantie, une hygiène à toute épreuve et un risque minimum sur la santé. Qu’ils soient
accessibles ou non, les aliments biologiques restent un régime sain pour les gens, ainsi que le corps humain
réagit positivement à toutes sortes d’aliments qui ont été cultivés sans produits chimiques ni manipulations
génétiques.

Dans une conjoncture marquée par la crise sanitaire du coronavirus (covid-19), les marocains on comprit tôt
que la pandémie attaquait les gens fragiles à système immunitaire faible et comme la production bio répond
à une problématique de santé, le lien a été automatiquement fait par le consommateur marocain, qui n’a pas
hésité à se tourner vers des produits perçus « comme meilleurs pour la santé » pour se protéger et se sentir
en sécurité.

26
Cependant, les produits bio restent souvent plus chers que les produits conventionnels, ce qui limite leur
accessibilité à une partie de la population. En outre, il existe un manque de réglementation claire et de
certification dans le secteur bio au Maroc, ce qui peut rendre difficile pour les consommateurs de faire
confiance aux produits qu'ils achètent.

Néanmoins, on observe une augmentation du nombre de magasins et de restaurants spécialisés dans les
produits bio au Maroc, ainsi que des initiatives gouvernementales pour promouvoir l'agriculture biologique
et encourager les agriculteurs à adopter des pratiques plus durables et respectueuses de l'environnement.

Exemple des magasins qui vendent les produits bio au Maroc :

La vie claire, enseigne pionnière du bio

Rabat, la capitale du Royaume, a été témoin de l’ouverture de plusieurs boutiques d’alimentation biologique
et de chaînes de superettes, comme La Vie Claire. La franchise française propose boissons biologiques,
farines, pains et même des produits de beauté.

La Vie Claire, pionnière de la distribution de produits biologiques en France, est aujourd’hui la seconde
enseigne bio spécialisée sur le marché. Forte de 70 ans d’expérience et de savoir-faire, elle propose une offre
riche de 6000 produits du quotidien dont 1850 références à sa marque propre. Avec un réseau de plus de 350
points de vente dans le monde, La Vie Claire met un point d’honneur à garantir des produits biologiques et
naturels de qualité irréprochable.

Situé au quartier Souissi à Rabat, La Vie Claire a également à cœur d’agir afin de développer les filières bio,
« elle apporte à ses fournisseurs un soutien fort pour les aider à démarrer et pérenniser leur activité. En
cohérence avec son engagement, La Vie Claire est aussi impliquée dans une démarche éco-responsable et est
certifiée Bio entreprise durable », précise Mme Bernet, chargée de communication
de la marque.
« Felfla w matecha », la startup qui révolutionne le marché du bio

Obtenir une agriculture plus saine, cela passe par plus d’innovation. Tel est le pari de cette Startup. « Felfla
w Matecha » une jeune Startup marocaine sociale et solidaire de l’agriculture fermière artisanale locale. «
Nous sommes là pour mettre en valeur nos paysans fermiers et donner accès à une alimentation locale de
qualité au plus grand nombre », déclare Youssef Lahrichi, fondateur et CEO de la Startup.

La promesse est de n’offrir que des produits sélectionnés, sains, bien conservés et triés sur le volet mais le
tout à un prix imbattable grâce à l’absence des intermédiaires. En effet, les agriculteurs exposent,
directement après la cueillette, au Magazin « Felfla w Matecha », situé au quartier Mabella à Rabat.
L’objectif de la Startup est de livrer les produits de la ferme au consommateur, d’où leur slogan #Men
Lfirma Ldar #.

27
En résumé, le consommateur marocain est de plus en plus intéressé par l'alimentation bio, mais des défis
subsistent pour que ces produits soient plus largement accessibles et pour garantir leur qualité et leur
authenticité.

2. LES ALIMENTS ECOLOGIQUES :

Le Maroc est un pays qui a connu une augmentation importante de la population urbaine et de la classe
moyenne, ce qui a eu un impact sur les habitudes alimentaires et la demande en produits alimentaires. Les
consommateurs marocains sont de plus en plus sensibilisés aux enjeux environnementaux et à la nécessité de
préserver les ressources naturelles.

La tendance à adopter une alimentation écologique est de plus en plus présente chez les consommateurs
marocains. Ils sont de plus en plus conscients de l'impact environnemental de leurs choix alimentaires et
cherchent à adopter des comportements plus durables.

L'alimentation écologique consiste en une alimentation qui minimise l'impact environnemental de la


production, de la distribution et de la consommation des aliments. Elle met l'accent sur la consommation
d'aliments locaux, de saison et issus de l'agriculture biologique.

Les produits alimentaires biologiques sont de plus en plus populaires auprès des consommateurs marocains,
qui sont à la recherche de produits alimentaires plus sains et plus respectueux de l'environnement. Ils sont
également attentifs à l'origine des produits qu'ils achètent et cherchent à privilégier les produits locaux pour
réduire l'empreinte carbone de leur consommation.

De plus, ils sont également sensibles à la réduction du gaspillage alimentaire, en utilisant des méthodes de
conservation des aliments pour éviter le gaspillage et en choisissant des portions appropriées pour éviter de
jeter de la nourriture.

Les entreprises alimentaires sont également conscientes de l'importance de l'alimentation écologique pour
les consommateurs marocains. Les entreprises cherchent à proposer des produits respectueux de
l'environnement, tels que des emballages recyclables ou des produits locaux et biologiques.

De plus, les emballages écologiques et les méthodes de production respectueuses de l'environnement sont de
plus en plus populaires auprès. Les restaurants et les supermarchés proposent également des options
écologiques, telles que des produits locaux, des produits biologiques et des options végétariennes.

Le gouvernement marocain a également pris des mesures pour encourager l'agriculture écologique et la
réduction de l'impact environnemental de l'industrie alimentaire. Des subventions et des incitations fiscales
sont offertes aux agriculteurs qui adoptent des pratiques respectueuses de l'environnement, et des

28
programmes éducatifs sont mis en place pour sensibiliser les consommateurs marocains à l'importance de
l'alimentation écologique.

En conclusion, le consommateur marocain adopte de plus en plus une alimentation écologique, avec une
attention portée à l'origine des produits, la réduction du gaspillage alimentaire et l'utilisation de méthodes de
conservation des aliments. Les entreprises alimentaires doivent donc tenir compte de cette tendance et
proposer des produits respectueux de l'environnement pour répondre aux attentes des consommateurs
marocains soucieux de l'environnement.

3. LES ALIMENTS VEGANES :

De plus en plus de Marocains choisissent de dire non à la viande, au poisson, aux œufs, aux produits laitiers
et au miel. Cependant, le véganisme, dit également végétalisme intégral, a encore du chemin à faire pour
s’imposer dans les régimes alimentaires dans le royaume.

Le véganisme est un mode de vie qui exclut toute consommation de produits d'origine animale, y compris la
viande, les produits laitiers, les œufs et le miel. De plus en plus de consommateurs marocains adoptent ce
mode de vie, motivés par des raisons éthiques, environnementales ou de santé.

Voici quelques détails sur le consommateur marocain et l'alimentation végane :

- Le véganisme est encore relativement nouveau au Maroc, mais il gagne en popularité, notamment dans les
grandes villes. De nombreux restaurants véganes ont ouvert leurs portes ces dernières années et les produits
véganes sont de plus en plus disponibles dans les supermarchés et les magasins d'aliments naturels.

- Les raisons pour adopter le véganisme varient d'un consommateur à l'autre, mais elles comprennent
souvent des préoccupations éthiques telles que la protection des animaux, des préoccupations
environnementales telles que la réduction de l'empreinte carbone ou des préoccupations de santé telles que la
prévention des maladies chroniques.

- Le consommateur végane marocain doit être vigilant lorsqu'il fait ses courses et lire attentivement les
étiquettes des produits pour s'assurer qu'ils ne contiennent pas de produits d'origine animale. Les produits
locaux comme les fruits, les légumes, les céréales et les légumineuses sont souvent une base importante de
l'alimentation végane au Maroc.

- Les réseaux sociaux jouent un rôle important dans la promotion du véganisme au Maroc. De nombreux
groupes et pages de médias sociaux sont dédiés à la promotion du mode de vie végane, offrant des conseils
pratiques pour les débutants, des recettes et des témoignages de véganes locaux.

29
- Les défis pour les consommateurs véganes au Maroc comprennent souvent le manque d'options véganes
dans les restaurants traditionnels et la nécessité de cuisiner à la maison pour s'assurer que les repas sont bien
véganes. Cependant, avec l'augmentation de la demande pour les produits véganes, il est probable que de
plus en plus d'options deviendront disponibles pour répondre aux besoins des consommateurs véganes au
Maroc.

Cela conduit les entreprises du secteur alimentaire à proposer de plus en plus d'options véganes et à
communiquer sur leur engagement en faveur de l'alimentation végane. Les entreprises peuvent également
profiter de cette tendance en proposant des produits véganes de haute qualité, en utilisant des ingrédients
locaux et en mettant en avant les bienfaits pour la santé et l'environnement de l'alimentation végane.
Cependant, il est important de noter que l'alimentation végane n'est pas encore largement acceptée dans la
culture marocaine et que certaines personnes peuvent considérer cela comme étant éloigné de leur culture et
de leurs traditions alimentaires. Les entreprises doivent donc trouver un équilibre pour répondre aux
demandes des consommateurs marocains tout en respectant les traditions et les valeurs culturelles locales.

En somme, le véganisme est une tendance en croissance au Maroc, avec des consommateurs de plus en plus
soucieux de leur santé, de l'environnement et des droits des animaux. Les consommateurs véganes doivent
être vigilants lorsqu'ils font leurs achats et doivent souvent cuisiner à la maison pour s'assurer que leur
alimentation est bien végane.

4. LES ALIMENTS CERTIFIES :

Le consommateur marocain attache de plus en plus d'importance à la qualité des produits alimentaires qu'il
achète, ce qui a conduit à une augmentation de la demande pour les produits certifiés avec un label de
qualité. Les labels de qualité tels que l'AOC (Appellation d'Origine Contrôlée) et l'IGP (Indication
Géographique Protégée) sont des certifications attribuées à des produits qui répondent à des critères de
qualité spécifiques liés à leur origine géographique et à leur mode de production.

Il est particulièrement attaché aux produits locaux et régionaux, et les labels de qualité sont souvent associés
à des produits typiques d'une région ou d'une ville. Par exemple, le label AOC "Huile d'argane" certifie que
l'huile est produite à partir des noix d'argan cultivées dans la région d'Essaouira et répond à des critères de
qualité précis. Il est également sensible à la traçabilité des produits, et les labels de qualité offrent une
garantie supplémentaire quant à l'origine et la qualité des produits alimentaires. Les labels de qualité sont
souvent accompagnés d'un contrôle régulier pour s'assurer que les produits continuent de répondre aux
critères de qualité établis.

30
En outre, les labels de qualité ont également une dimension économique et sociale importante. Ils permettent
aux producteurs locaux de valoriser leurs produits et d'accéder à des marchés plus larges en offrant une
garantie de qualité aux consommateurs.

Les labels de qualité sont de plus en plus populaires auprès des consommateurs marocains, en particulier
chez les consommateurs urbains et éduqués qui sont plus sensibles à la qualité et à la traçabilité des produits
alimentaires qu'ils achètent. Ils sont souvent associés à des produits traditionnels et artisanaux, ce qui
renforce leur attrait auprès des consommateurs qui cherchent des produits authentiques et typiques de leur
région, ainsi, peuvent être utilisés pour promouvoir les produits marocains sur les marchés nationaux et
internationaux en offrant une garantie de qualité et en aidant à différencier les produits des concurrents, et
peuvent aussi contribuer à protéger les savoir-faire locaux et à préserver les ressources naturelles en incitant
les producteurs à adopter des pratiques agricoles durables et respectueuses de l'environnement, ils peuvent
également contribuer à améliorer les conditions de vie des producteurs locaux en leur offrant des
opportunités de commercialisation et en valorisant leur travail et leurs produits.

Le consommateur marocain est de plus en plus conscient de l'importance de la qualité des produits
alimentaires qu'il achète, et les labels de qualité sont un moyen pour les producteurs locaux de valoriser leurs
produits et pour les consommateurs de s'assurer de l'origine et de la qualité des produits qu'ils achètent.

5. LA GASTRONOMIE ETRANGERE :

La tendance des cuisines et de la gastronomie étrangère a un impact important sur la consommation des
Marocains. Avec l'avènement des réseaux sociaux et l'ouverture du Maroc sur le monde, les Marocains ont
de plus en plus accès à une variété de plats étrangers, ce qui élargit leurs choix et leur palette culinaire. Elle
a une influence sur les habitudes d'achat des consommateurs marocains, qui sont attirés par les produits
alimentaires importés et les marques étrangères. Les supermarchés et les épiceries proposent désormais une
gamme plus large de produits alimentaires étrangers pour répondre à cette demande croissante.

Cependant, cela ne signifie pas que les plats traditionnels marocains ont perdu leur attrait. Les Marocains
restent attachés à leur culture culinaire et continuent de privilégier les plats traditionnels pour les repas
quotidiens ou les grandes occasions.

En outre, la tendance des cuisines et de la gastronomie étrangère a également un impact sur l'industrie du
tourisme au Maroc. Les touristes étrangers sont de plus en plus attirés par la cuisine marocaine, qui est
considérée comme l'une des plus raffinées et des plus variées au monde.

La tendance des cuisines et de la gastronomie étrangère a eu un impact significatif sur la consommation des
Marocains au fil des ans. Plusieurs restaurants proposent une cuisine internationale, ce qui permet aux

31
consommateurs de découvrir de nouvelles saveurs et de nouveaux plats. Cette tendance a également été
alimentée par la mondialisation et les échanges culturels.

Des exemples sur la tendance des cuisines et de la gastronomie étrangère :

 Fast food : l'arrivée des chaînes de fast-food internationales telles que McDonald's, KFC et Burger
King au Maroc a considérablement changé les habitudes alimentaires des Marocains. Ces restaurants
proposent des menus occidentaux tels que des hamburgers, des sandwichs, des frites, etc., qui ont été
rapidement adoptés par la jeunesse marocaine.
 Pizzas : les pizzas, originaires d'Italie, ont gagné en popularité au Maroc ces dernières années. Les
chaînes internationales telles que Pizza Hut et Domino's ont ouvert des restaurants dans les grandes
villes du Maroc, et les restaurants locaux ont également commencé à proposer des pizzas dans leur
menu.
 Sushi : la cuisine japonaise, en particulier les sushis, est devenue de plus en plus populaire au Maroc.
Les restaurants japonais ont ouvert dans les grandes villes du Maroc, proposant des plats tels que des
sushis, des ramens et des udon.
 Cuisine asiatique : la cuisine asiatique, en général, a également gagné en popularité auprès des
Marocains. Les restaurants chinois, vietnamiens, thaïlandais, etc., ont ouvert dans les grandes villes
du Maroc, proposant une variété de plats de différents pays asiatiques.

Ces tendances culinaires étrangères ont influencé la consommation alimentaire des Marocains, qui sont de
plus en plus ouverts à la découverte de nouvelles saveurs et de nouvelles cuisines. Cela a également incité
les restaurants locaux à diversifier leur menu en proposant des plats internationaux pour répondre à cette
demande croissante.

Section 2 : L'influence du digital sur la consommation des marocains


Aujourd’hui, la place de l’alimentation n’est plus la même, même si des inégalités persistent il ne
s’agit plus d’un outil de distinction. Tout comme par le passé, l’alimentation est le reflet de tendances de
fond. Parmi elles, nous pouvons relever la consommation responsable et engagée, la quête de sens dans nos
actions…

La révolution digitale impacte tous les secteurs, y compris celui de l’alimentation. Le digital
transforme les comportements alimentaires des consommateurs dans toutes les étapes précédant ou suivant
l’acte d’achat : recherche et partage de l’information (comparateurs, bases de données, géolocalisation,
alimentation connectée), l’acte d’achat (click&buy), les services associés à l’achat comme la livraison et
l’évaluation post-achat. Cette tendance émergente a déjà commencé à s’ancrer dans les habitudes et pourrait
modifier en profondeur le rapport à l’alimentation.
32
I. le digital est la consommation alimentaire :
A. L’importance du digital pour les restaurants

La digitalisation est devenue une nécessité pour les restaurants pour s'adapter rapidement à un marché
très instable.

La digitalisation est visible à chaque étape de restauration, de la commande faite aux fournisseurs en
passant par la gestion du personnel, des stocks, de la caisse et de la communication sur les réseaux sociaux.

Elle permet sans aucun de doute une meilleure maîtrise des coûts et une plus grande adaptabilité face
aux changements.

B. QR code & menu digital

Legs de l’époque Covid, de plus en plus de restaurants affichent leur menu via un QR code. Plus hygiénique
pour le client, il représente surtout une formidable opportunité pour les restaurateurs de gagner en flexibilité
sur leur stratégie de prix.

Une aubaine dans une époque instable ou l’adaptation et la réactivité permettront de se démarquer des
concurrents.

Le QR code peut aussi s’utiliser pour bien d’autres aspects comme celui des jeux concours afin de fidéliser
les clients et recueillir leurs données.

2. Les réseaux sociaux et l’alimentation


a. Les vidéos virales :

C’est fou à quel point certaines tendances deviennent littéralement virales sur les réseaux sociaux. Du
jour au lendemain, une vidéo ou un reel peut générer des millions de vues. Par exemple la tendance
des «1 NATURE’S CEREAL » Dans cette vidéo de 48 secondes, l’influenceur « 2@natures_food » présente ce
à quoi ressemblent des céréales à déjeuner pour lui : des arilles de grenade, des mûres et des bleuets,
submergés d’eau de coco. Puis, il enchaîne en disant que ces « céréales de la nature » aident la digestion et
que ça lui donne tellement d’énergie qu’il pourrait littéralement courir un marathon!

1
https://www.tiktok.com/@natures_food/video/6929500709754834181?is_copy_url=1&is_from_webapp=v1
2
https://www.tiktok.com/@natures_food

33
La vidéo a récolté plus de 1,3 millions de vues sur TikTok. Soyons clairs : selon les docteurs le
problème n’est pas la recette comme telle, mais plutôt la façon dont elle est présentée et le message qui est
véhiculé.il ne s’agit absolument pas d’une « céréale » à déjeuner. Il n’y a AUCUN problème à manger de
vraies céréales pour le déjeuner, un bol de fruits, ce n’est clairement pas un déjeuner équilibré ni suffisant
pour bien nous soutenir. Et encore moins pour courir 42,2 km

Selon des chercheurs de l’Université de Aston en Angleterre, «3 l’exposition répétée à des images
d’aliments « socialement approuvés sur les médias sociaux », comme les vidéos virales de nourriture,
influencerait l’apport alimentaire en termes de quantités. » Autrement dit, si un produit dont l’aspect
« santé » est valorisée, nous serons portés à vouloir consommer des plus grandes quantités de cet aliment.
C’est comme pour les produits allégés ; parce qu’ils sont moins riches en calories, les gens ont tendance à en

manger plus.

b. Le coté positive des réseaux sociaux en digital :

Il n’y a pas que des inconvénients aux réseaux sociaux ! Dans une perspective alimentaire, ils
peuvent représenter une source d’inspiration culinaire incroyable. Ils permettent de découvrir de nouveaux
aliments et de nouvelles recettes, pouvant augmenter les connaissances et de désir à cuisiner. Ils permettent
aussi d’échanger des conseils culinaires et de connecter avec d’autres personnes partageant les mêmes
intérêts en matière d’alimentation. Les réseaux sociaux peuvent aider à sensibiliser les gens aux avantages
d’une alimentation saine et équilibrée en partageant des informations sur les bienfaits des aliments pour la
santé. À nouveau, le défi, c’est d’être capable de séparer le vrai du faux, et de ne pas nuire à sa santé mentale
et physique en adoptant des comportements malsains. Il importe donc d’adopter une approche critique face
au contenu partagé sur les réseaux sociaux, et d’utiliser son propre jugement pour déterminer ce qui est
précieux et pertinent.

En conclure Avec l'alimentation connectée et ses services associés, le consommateur est influencé par la
variété des contenus disponibles sur les réseaux sociaux et le digital en général. Une tendance peut orienter
tous les consommateurs vers la consommation d'un produit ou vers un plat asiatique ou libanais, ainsi les
influenceurs ont une influence très forte, notamment dans le domaine de la restauration et des produits
transformés.

En plus, les réseaux sociaux facilites l’accès croissant à l’information offre beaucoup de possibilités pour le
consommateur peut comparer les prix, vérifications liées à la nutrition ou à la santé (présence ou non
d’allergènes), mesure de « l’e réputation » des produits et des entreprises alimentaire

3
Hawkins, L., Farrow, C., & Thomas, J. M. (2021). Does exposure to socially endorsed food
images on social media influence food intake?. Appetite, 165, 105424.
34
D'autre part, les réseaux sociaux peuvent être une source d'information pour accroître la connaissance et la
sensibilisation des consommateurs par rapport la sécurité alimentaire, aux produits biologiques, et pour
encourager les entreprises qui protègent l'environnement.

c. les plateformes de livraison et de réservations est une tendance de consommation


alimentaire au Maroc

On connaît tous l’importance des plateformes de livraison, de commande et de réservation dans le


secteur de la restauration et les supermarchés. Elles sont devenues incontournables depuis le Covid et
sont ancrées dans les nouveaux modes de consommations des clients.

4
Les entreprises étrangères dominent le marché de livraison marocain au détriment des acteurs
locaux.

En vélo ou en moto, ils sillonnent les rues de Casablanca en particuliers et le Maroc en général à
l’heure des repas. Les coursiers/livreurs se faufilent entre les voitures pour livrer des plats aux
particuliers et aux entreprises en un temps record. Chargés de leurs énormes sacs à dos, impossible de les
ignorer !

A nos jour Plus besoin de se déplacer pour aller chercher des plats à emporter. Il suffit d’un clic sur votre
Smartphone et votre repas est commandé. Actuellement, deux plateformes de livraison dominent cette
industrie encore balbutiante. Il s’agit de Jumia Food et Glovo.

Grâce aux réseaux sociaux et à l’utilisation massive des Smartphones, les modèles de services pour
l’alimentaire ont changé. On parle désormais de Foodtech.

 Les motivations d’un acte d’achat à domicile :

 Un gain de temps : reste néanmoins le principale avantage ; Entre le temps nécessaire pour aller
au restaurant, attendre que le prochain repas soit préparé, le préparer à la maison ou faire les
courses au marché et/ou au supermarché... Un temps énorme est perdu, plaçant une commande en
ligne auprès du service de livraison permet de réduire considérablement ce délai Extrêmement ;
 Aucune contrainte géographique : les gens des régions éloignées de certains restaurants et
supermarchés, dans la livraison s’adapte à cette situation....

4
https://fnh.ma/article/actualite-economique/livraison-a-domicile-la-face-cachee-d-un-business-lucratif#:~:text=Actuellement
%2C%20deux%20plateformes%20de%20livraison,train%20pour%20le%20moins%20lucratif.

35
 La livraison à domicile une véritable tendance

La livraison de repas à domicile connaît une croissance sans précédent. Qu'il s'agisse de livraison à
domicile ou au bureau. Les chiffres augmentent de façon exponentielle pour les jeunes.

Ce marché qui concerne principalement la restauration traditionnelle ou rapide, est loin d’être arrivé à
saturation.

La livraison peut être internalisée ou externalisée. De nombreuses plateformes de livraison à domicile se


déploient. Voici les 4 principaux modèles actuels :

 Les restaurants et les chaînes de restauration qui livrent eux-mêmes :


Certaines enseignes du secteur ont historiquement un service de livraison intégré. C’est surtout le cas
sur les segments de la pizza et de la restauration asiatique
 Les agrégateurs de restaurant et commerçant proposant déjà un service de livraison :
Ces plateformes réunissent des restaurants qui produisent leur offre et assurent la livraison à leurs
clients. Elles n’ont qu’un rôle de mise en relation et d’apporteur d’affaires. Elles prennent une
commission de 10 % à 15 % par commande, mais offrent toutefois aux restaurateurs et commerçants
une présence digitale complète (Internet, application, réseaux sociaux). Les clients bénéficient d’un
service client et les professionnels d’une assistance, ce qui participe, avec la simplicité du modèle, au
succès de ce type de plateforme.

36
 Les agrégateurs-livreurs qui apportent aux clients les offres des restaurants et
commerçants :
Ces plateformes assurent le service de livraison entre les professionnels et les clients. Elles facturent
aux professionnels 25 % à 30 % du chiffre d’affaires, en tant qu’apporteurs d’affaires mais aussi en
tant que prestataires de missions de livraison.
Les livraisons sont principalement effectuées a vélo (ou scooters), dans ce modèle, le professionnel
ne s’occupe que de la production. Il profite d’une mise en avant de sa marque a travers ces
plateformes aujourd’hui renommées, qui sont des portails de plus en plus exhaustifs. Ces plateformes
présentent aussi l’avantage d’avoir des moteurs de recherche puissants avec des filtres répondant aux
attentes de la clientèle moderne.
Exemples: jumai food, glovo,
 Les restaurants virtuels avec livraison intégrée ou externalisée :
Le dernier modèle dans ce marche de la livraison de repas, c’est le restaurant dématérialise, ou «
restaurant fantôme », qui ne reçoit pas de client. Son offre est spécialement et exclusivement pensée pour
la livraison. Ces concepts sont nés sur la promesse de préparer et livrer des repas de qualité a des prix
abordables, grâce a une maitrise de la production façon traiteur/collectivité. Ce modèle exclut les charges
fixes d’un point de vente accueillant du public. L’offre proposée est souvent courte.
La livraison est souvent réalisée par des prestataires. Chaque acteur positionne son laboratoire et active
ses zones de livraison selon la demande, ce qui limite son déploiement aux plus grandes villes.

C. La technologie 3D est la future tendance au Maroc


a. Bref historique de l’impression 3D :

5
Mise au point dans les années 1990, cette technologie se développe rapidement depuis 2 à 3 ans, en
raison de nouvelles machines abordables. Elle permet de fabriquer un objet physique à partir d’un fichier
numérique grâce à une machine capable de superposer des milliers de couches d’une matière donnée

b. L’impression 3D et l’alimentation :

Les prouesses de l’impression 3D ne cessent de séduire l’industrie et l’agroalimentaire ne fait pas exception.
L’impression culinaire ou alimentaire, qui semble souvent sortie tout droit d’un film de science-fiction, fait
beaucoup parler. De nombreux aliments sont déjà imprimables, tant qu’ils peuvent être réduits en matière
première assez fine pour être travaillée. Par exemple le chocolat, la farine, le sucre voire la viande…

c. les perspectives de la 3D dans l’alimentaire :

5
https://www.artisans-gourmands.fr/project/impression-3d-futur-de-lalimentation/

37
Les perspectives de l’impression 3D alimentaire sont réellement importantes et le plus grand
potentiel réside dans la personnalisation de la nourriture.
 Une nutrition spécialisée :
L’impression alimentaire permet de quantifier la forme physique des produits mais également ses
besoins caloriques.
En se basant sur la précision des imprimantes 3D, il devient possible de fabriquer des repas
parfaitement équilibrés avec des apports nutritionnels parfaitement contrôlés et adaptés à des
catégories d’individus particuliers comme les sportifs de haut niveau ou les personnes souffrant de
problèmes digestifs, mais également pour les bébés ou les personnes âgées.
 Une nourriture savoureuse et facile à avaler :
Les seniors qui ont des problèmes de mastication ou de déglutition sont souvent contraints de
manger des aliments sous forme de purée. Les purées sont introduites dans les recharges des
imprimantes 3D. Les aliments deviennent alors plus tendres, mais ils conservent leur forme grâce à
un agent gélifiant. Ces légumes fabriqués par une imprimante 3D sont actuellement servis dans des
maisons de retraite en Allemagne.
 Des formes et décorations personnalisées :
L’impression 3D permet de réaliser des décorations personnalisées (décoration de pièces montées
avec une réplique exacte des mariés, photo du client sur un burger…) et offre la possibilité de créer
un gâteau en forme de flocons de neige, de fleurs, de créer des raviolis personnalisés…
La nourriture peut être imprimée sous n’importe quelle forme et n’importe quelle taille. Les
possibilités de création sont ainsi multiples aussi bien pour les particuliers que pour les
entreprises : les marques pourraient ainsi créer des aliments à leur effigie lors d’événements,
bonbons à l’effigie des clients…
 Une alimentation respectueuse de l’environnement :
Cette technologie offre la possibilité d’utiliser des sources alternatives de protéines et notamment
des algues et des insectes qui pourraient être transformés en aliments ayant une texture agréable,
appréciée par les consommateurs.

38
Conclusion :

En conclusion, le secteur alimentaire marocain est en train de vivre une transformation significative, avec
l'émergence de nouvelles tendances de consommation qui reflètent les changements dans les préférences des
consommateurs et les préoccupations en matière de santé, d'environnement et de durabilité. Les entreprises
alimentaires qui sont capables de comprendre et de répondre à ces tendances auront un avantage
concurrentiel sur le marché marocain.

Les consommateurs marocains sont de plus en plus conscients de l'impact de leur alimentation sur leur santé,
et cherchent à consommer des produits alimentaires plus sains et plus naturels. Les produits biologiques et
locaux connaissent une croissance rapide, reflétant la préoccupation croissante des consommateurs pour
l'environnement et la durabilité. La gastronomie étrangère est également de plus en plus populaire au Maroc,
témoignant de la mondialisation croissante et de la diversification des goûts des consommateurs.

Parallèlement, la transformation digitale du secteur alimentaire marocain offre de nouvelles opportunités


pour les entreprises de se développer et de se diversifier. Les plateformes de vente en ligne et de livraison de
nourriture ont créé un marché florissant pour les entreprises qui sont capables de s'adapter à ces nouveaux
modes de consommation.

Cependant, il est important de noter que les nouvelles tendances de consommation alimentaire ne sont pas
sans défis. La production et la distribution de produits biologiques et locaux peuvent être plus coûteuses et
plus difficiles que les produits conventionnels, ce qui peut limiter leur accessibilité pour les consommateurs
à faible revenu. De plus, les produits biologiques et locaux peuvent ne pas être disponibles dans toutes les
régions du Maroc, ce qui peut limiter leur accessibilité pour les consommateurs vivant dans des zones
rurales.

En fin de compte, la transformation du secteur alimentaire marocain représente une opportunité pour les
entreprises de s'adapter aux nouvelles préférences et aux nouveaux modes de consommation des
consommateurs, tout en répondant aux défis environnementaux et de durabilité. En développant des produits
innovants, en adoptant des pratiques durables et en exploitant les nouvelles technologies, les entreprises
peuvent contribuer à la transformation du secteur alimentaire marocain et à l'amélioration de la santé et du
bien-être des consommateurs.

39
Bibliographie :

 Pr Fadoua ALLALI, (2017), EVOLUTION DES PRATIQUES ALIMENTAIRES AU MAROC


 Kafia AYADI, PRÉFÉRENCES ALIMENTAIRES ET SOCIALISATION DE L’ENFANT
CONSOMMATEUR. Page 7
 Kafia AYADI, La « famille - consommateur » et l’apprentissage du goût : une approche par les
études de cas.
 Joël BREE, La « famille - consommateur » et l’apprentissage du goût : une approche par les études
de cas.
 BREE. J, Le comportement du consommateur, édition DUNOD, Paris, France, 2004
Figure :

 Tableau : Les différentes phases du comportement alimentaire


Source : d’après BASDEVANT.A ; Analyse clinique du comportement alimentaire. ANGRES.

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https://www.subdesign.fr/les-tendances-de-consommation-alimentaire-2022/

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 les nouvelles tendances du marketing: ‘’une approche sectorielle’’ de Abdelamjid amine 2009

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https://www.mapnews.ma/fr/actualites/economie/le-bio-au-maroc-une-niche-qui-commence-%C3%A0-grandir

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https://www.tiktok.com/@natures_food/video/6929500709754834181?is_copy_url=1&is_from_webapp=v1

https://www.tiktok.com/@natures_food

 Hawkins, L., Farrow, C., & Thomas, J. M. (2021). Does exposure to socially endorsed food images on social
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Rapport de l'Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE):

40
Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE). (2021). Secteur
agroalimentaire. https://www.amdie.ma/secteurs-agroalimentaire/

Site internet de l'Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) :

Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA). (consulté le 11 mai 2023). Sécurité
Sanitaire. https://www.onssa.gov.ma/fr/securite-sanitaire

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https://lematin.ma/journal/2022/secteur-alimentaire-marocain-pleine-expansion/366714.html

Observatoire de la Compétitivité et des Exportations Agroalimentaires (OCEA), "La compétitivité de


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Observatoire de la Compétitivité et des Exportations Agroalimentaires (OCEA). "Panorama du secteur


agroalimentaire marocain." 2021.

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