ITSBMath 2014 C

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Avril 2014

CONCOURS INGÉNIEURS DES TRAVAUX STATISTIQUES

ITS Voie B Option Mathématiques

Corrigé de la 1ère Composition de Mathématiques

Problème I.
On désigne par R l’ensemble des nombres réels et par N l’ensemble des entiers naturels, Pour un
entier d ≥ 1, on note par Md l’ensemble des matrices carrées d’ordre d.
1- Soit A ∈ Md . Une condition nécessaire et suffisante pour que A soit diagonalisable est que
son polynôme caractéristique χA (λ) = Ker(A − λId ) soit scindé :
r
Y
χA (λ) = (−1)d (λ − λk )αk ,
k=1

et que pour tout 1 ≤ k ≤ r, le sous-espace vectoriel Ker(A − λId ) soit de dimension αk .


2- Pour tous 1 ≤ i, j ≤ d, on a
d
X d
X
 
lim P Mn (i, j) = lim pik mkj (n) = pik mkj = P M (i, j).
n→+∞ n→+∞
k=1 k=1

De même,
d
X d
X
 
lim Mn P (i, j) = lim mik (n) pkj = mik pkj = M P (i, j) ,
n→+∞ n→+∞
k=1 k=1

ce qui donne le résultat.


3- Dans toute cette partie, nous considérons la matrice
 
1/3 1/2 0 0
1/2 1/3 0 0
A= 1/6

0 1 0
0 1/6 0 1
 
1/3 1/2 1
a) On note Q = et R = I2 .
1/2 1/3 6
Le polynôme caractéristique de la matrice Q est donné par
χQ (λ) = (λ − 1/3)2 − 1/4 = (λ − 5/6) (λ + 1/6).
D’après la condition suffisante rappelée dans la question 1-, Q est diagonalisable.
 Il ex-

−1 5/6 0
iste alors une matrice P ∈ M2 inversible telle que Q = P D P , où D = .
0 −1/6
Il s’en suit que
(5/6)n
 
n n −1 0
Q =PD P =P P −1 .
0 (−1/6)n
En utilisant la question 2-, on obtient
(5/6)n
     
0 0 0 0 0
lim Qn = lim P P −1
= P P −1 = .
n→+∞ n→+∞ 0 (−1/6)n 0 0 0 0

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b) Les valeurs propres de I2 − Q sont 1 − 5/6 = 1/6 et 1 + 1/6 = 7/6. 0 n’est pas valeur
propre de I2 − Q, donc I2 − Q est inversible.
Notons Sn = I2 + Q + Q2 + · · · + Qn , on a

(I2 − Q) Sn = (I2 + Q + Q2 + · · · + Qn ) − (Q + Q2 + · · · + Qn+1 ) = I2 − Qn+1 .

En utilisant la question 2-, il vient

(I2 − Q) lim Sn = lim (I2 − Qn+1 ) = I2 .


n→+∞ n→+∞

On obtient finalement

lim (I2 + Q + Q2 + · · · + Qn ) = (I2 − Q)−1 .


n→+∞

 
0 0
c) Désignons par O la matrice .
0 0
(i) La matrice A se décompose en blocs carrés d’ordre 2 de la façon suivante
 
Q O
A= ,
R I2

Q2
   2 
O Q O
en faisant un produit par blocs, on a A2 = = .
R(I2+ Q) I2 R S1 I2
Qn

O
Montrons par récurrence que An = .
R Sn−1 I2
Cette égalité est vraie pour n = 1. Supposons qu’elle soit vraie au rang n ≥ 1,
alors

Qn Qn+1 Qn+1
      
O Q O O O
An+1 = An A = = = ,
R Sn−1 I2 R I2 R Sn−1 Q + R I2 R Sn I2

la formule est donc vraie au rang n + 1.


(ii) D’après la question précédente
 
O O
lim An = .
n→+∞ R (I2 − Q)−1 I2

Après calculs on obtient


   
2/3 −1/2 1 2/3 1/2
I2 − Q = ; (I2 − Q)−1 =
−1/2 2/3 4/9 − 1/4 1/2 2/3

et    
−1 6 2/3 1/2 1 4 3
R (I2 − Q) = = .
7 1/2 2/3 7 3 4
D’où 

0 0 0 0
 0 0 0 0
lim An =  .
n→+∞ 4/7 3/7 1 0
3/7 4/7 0 1

4- Dans cette partie, on fixe une base de Rd , d > 1. On convient de noter de la même façon un
vecteur de Rd et la matrice colonne à d lignes associée à ce vecteur. Pour toute matrice M ,
on note t M la matrice transposée. On fixe une matrice A ∈ Md .

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a) On a, pour tout λ ∈ R,

det(A − λ Id ) = det t (A − λ Id ) = det t A − λ Id .


 

Donc λ est valeur propre de A si et seulement si elle est valeur propre de tA. En
particulier, A et tA ont le même polynôme caractéristique.
b) Soit x (resp. y) un vecteur propre de A (resp. tA) associé à la valeur propre λ (resp. µ),
Pd
alors A x = λ x et tA y = µ y. On a, d’une part t y A x = t yλ x = λt y x = λ k=1 xk yk
d
et d’autre part, t t y A x) = t xt Ay = t xµ y = µ k=1 xk yk .
P
t
Puisque y A x est un réel, ces deux dernières quantités sont égales. Donc λ 6= µ implique
t
y x = 0.
c) On suppose désormais que A possède d valeurs propres distinctes notées λ1 , λ2 , . . . , λd
et vérifiant |λ1 | > |λ2 | > · · · > |λd |.
On note xi un vecteur propre de A associé à la valeur propre λi et yi un vecteur propre
de tA associé à cette même valeur propre.
(i) Montrer que (x, y) 7→ (x|y) = t y x définit un produit scalaire sur Rd .
(*) Linéarité à gauche : ∀(λ, x1 , x2 ) ∈ R × Rd × Rd ,

(λ x1 + x2 |y) = t y (λ x1 + x2 ) = λ t y x1 + t y x2 = λ (x1 |y) + (x2 |y).

(*) Symétrie : ∀(x, y) ∈ Rd × Rd , (y|x) = t x y = t t x y = t y x = (x|y),




car t x y est égale à sa transposée (c’est un réel).


 
x1
 x2 
(*) Elle est définie positive : soit x ∈ Rd , notons x =  .  sa représentation dans
 
 .. 
xd
X d
la base de Rd fixée par l’énoncé. On a t x x = x2k , cette dernière quantité
  k=1
0
0
est strictement positive sauf si x =  . .
 
 .. 
0
(ii) (x1 , · · · , xd ) est une famille de vecteurs propres de A associés à des valeurs propres
distinctes, c’est donc une famille libre de Rd . C’est une base, car elle possède d
éléments dans Rd qui est de dimension d.
(iii) Soit 1 ≤ k ≤ d. yk est un vecteur propre de t A associé à λk . D’après la question
4, b), t yk xi = 0, pour tout i 6= k, donc yk est orthogonal au sous espace vectoriel
engendré par {xi , i 6= k}. Le réel t yi xi est alors non nul, en effet si t yi xi = 0, on
aurait que yk serait orthogonal à tous les vecteurs de la base {x1 , · · · , xd }, donc
yk = 0, contradiction.
yk
Notons ak = t yk xk et yk′ = , on obtient ainsi un vecteur propre de t A associé à
ak
λk et t yk′ xk = 1. On peut donc choisir la famille {y1 , · · · , yd } de sorte que t yk xk = 1
pour tous 1 ≤ k ≤ d.
d) Soit (i, j) ∈ {1, · · · , d}2 . Si i 6= j, Ai Aj = (xi t yi ) (xj t yj ) = xi (t yi xj )t yj = 0, car
t
yi xj = 0 et pour i ∈ {1, · · · , d}, on a A2i = (xi t yi ) (xi t yi ) = xi (t yi xi )t yi = xi t yi = Ai ,
car t yi xi = 1.
On peut donc conclure que pour tous 1 ≤ i, j ≤ d, Ai Aj = δij Ai , où δij désigne le
symbole de Kronecker.

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d
P
e) Puisque (x1 , · · · , xd ) est une base, pour montrer que Ai = Id il suffit de montrer
i=1
d
P 
que Ai xk = Id xk pour tout 1 ≤ k ≤ d. Soit k ∈ {1, · · · , d}, on a
i=1

d
! d d
X X X
Ai xk = Ai xk = (xi t yi ) xk
i=1 i=1 i=1
d
X d
X
= x i ( t yi xk ) = xi δik = xk = Id xk .
i=1 i=1

d
P
On procède de la même manière pour montrer que λi Ai = A. Pour tout k ∈
i=1
{1, · · · , d},

d
! d d
X X X
λi Ai xk = λi Ai xk = λi (xi t yi ) xk
i=1 i=1 i=1
d
X d
X
= λi x i ( t yi x k ) = λi xi δik = λk xk = A xk .
i=1 i=1

d
f ) Montrer par récurrence que pour tout n ≥ 1, An = λni Ai .
P
i=1
L’égalité est vraie pour n = 1. Si elle est vraie pour n, alors

d
X d
X 
An+1 = An A = λni Ai λj Aj
i=1 j=1

X d
d X d X
X d
= λni λj Ai Aj = λni λj δij Ai
i=1 j=1 i=1 j=1
d
X
= λn+1
i Ai ,
i=1
l’égalité est donc vraie au rang n + 1.
Par récurrence, la formule est donc vraie pour tout n ∈ N.
d  n
1 X λni λni λi
g) On a n An = A1 + n A i . Or, pour tout i ≥ 2, lim = lim =0
λ1 λ n→+∞ λn n→+∞ λ1
i=2 1 1
λi 1 n
car < 1, par conséquent lim A = A1 .
λ1 n→+∞ λn
1
h) Montrons que (An )n∈N est convergente si et seulement si λ1 ∈] − 1, 1].
Montrons que la condition est suffisante :
– si λ1 = 1, alors d’après la question précédente, lim An = A1 ;
n→∞
– si λ1 ∈] − 1, 1[, alors comme |λ1 | > |λ2 | > · · · > |λd |, tous les λi sont dans ] − 1, 1[, et
Xd
An = λni Ai tend vers 0.
i=1
Montrons que la condition est nécessaire : 
si |λ1 | > 1, ou si λ1 = −1 alors An = λn1 λ1n An ne tend pas vers une limite, puisque
1
1
λn An tend vers la limite non nulle A1 et que (λn1 )n∈N diverge.
1

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Conclusion : (An )n∈N converge si et seulement si λ1 ∈] − 1, 1] avec limn→∞ An = A1 si


λ1 = 1 et limn→∞ An = 0 si |λ1 | < 1.
5- On considère les suites réelles (un )n∈N et (vn )n∈N définies par u0 = v0 = 1 et la formule
de récurrence : pour tout n ∈ N,
un+1 = un + 2vn ,
(1)
vn+1 = un + vn .

a) Montrons par récurrence que un et vn sont strictement positifs pour tout n.


On a u0 = v0 = 1, donc c’est vrai pour n = 0.
Supposons que pour n ≥ 0, un > 0 et vn > 0; alors, un+1 = un + 2vn > 0 et
vn+1 = un + vn > 0. Donc, pour tout n ∈ N, un et vn sont strictement positifs.
 
1 2
b) Soit A la matrice définie par A = , alors la relation (1) est équivalente à
1 1
   
un+1 un
  = A .
vn+1 vn

c) Le polynôme caractéristique√de la matrice A√est χA (λ) = (λ − 1)2 − 2. Ses valeurs


propres sont donc λ1 = 1 + 2 et λ2 = 1 − 2.
La matrice A est un élément de M2 et admet deux valeurs propres distinctes.
D’après la condition suffisante rappelée dans la question 1-, A est diagonalisable
dans R.
d) Les valeurs propres de A calculées dans la question précédente sont telles que
1
|λ1 | > |λ2 |. D’après la question 4-, g), lim √ An = A1 , où A1 est
n→+∞ (1 + 2)n
définie dans 4-, d).
Caluculons A1 : un vecteur propre de A associé à λ√ 1 estdonné par une solution
√ 2
de l’équation − 2a + 2b = 0, soit par exemple x1 = . De même, un vecteur
1

propre de t A associé à λ1 est obtenu √
en prenant
 une solution de l’équation − 2a +
2
b = 0, soit un veteur de la forme c , où c est une constante. D’autre part,
2
pour obtenir l’égalité y1 x1 = 1, il faut que c = 41 , ce qui nous amène à prendre
t
 1 

2 2
y1 =  .
1
2
D’après la question 4-, d), on a
√   1

2

2   2 2
1 1
A1 = x1 t y1 =   2√ 2 2 = .
1 1
1 √
2 2 2

Finalement on obtient,

1 2
 
1 2 2
lim √ An =  .
n→+∞ (1 + 2)n 1
√ 1
2 2 2


e) D’après la question 5-, a), pour tout n ≥ N ,
     
un u0 1
  = An   = An   ,
vn v0 1

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donc d’après la question 2-,


   
un 1
1 1
lim √   = lim √ An  
n→+∞ (1 + 2)n v n→+∞ (1 + 2)n 1
n
√     1 √ 
2
 1
2 2
1 2 (1 + 2)
=  =

.
1 1 1
√ (1 +

2 2 2
1 2 2
2)

On en déduit que
un 1 √ vn 1 √
lim √ = (1 + 2) , lim √ = √ (1 + 2)
n→+∞ (1 + 2)n 2 n→+∞ (1 + 2)n 2 2

et par suite
un √
lim = 2.
n→+∞ vn

Problème II.
On se propose d’étudier la fonction f :]0, +∞[→ R qui au réel x > 0 associe
2x
sin(t)
Z
f (x) = √ dt .
0 4x2 − t2
sin(t)
Pour x > 0, on définit la fonction hx : [0, 2x[→ R par hx (t) = √ .
4x2 − t2
 
1
1- La fonction hx est continue sur [0, 2x[ et au voisinage de 2x , hx (t) = O √ √
2 x 2x−t
. Donc
1
hx est intégrable sur [0, 2x[ (car la fonction √ √
2 x 2x−t
est aussi intégrable sur [0, 2x[).

2- Soit 0 < ε < x assez petit, en effectuant le changement de variable t = 2x sin v, on obtient
ε
2x−ε arcsin(1− 2x )
sin t
Z Z
√ dt = sin(2x sin v) dv .
0 4x2 − t2 0

On a donc,
ε π
Z arcsin(1− 2x ) Z 2
f (x) = lim sin(2x sin v) dv = sin(2x sin v) dv.
ε→0 0 0

3- (i) Considérons la fonction Ψ : [0, π2 ] × R+ → R, définie par Ψ(v, x) 7→ sin(2x sin v). Pour
tout x ∈ R+ (resp. pour tout v ∈ [0, π2 ]), la fonction v 7→ Ψ(v, x) (resp. x 7→ Ψ(v, x))
est continue sur [0, π2 ] (resp. R+ ). De plus, Pour tout x ∈ R+ , sup |Ψ(v, x)| ≤ 1 et la
v∈[0, π
2]
π
fonction constante égale à 1 est intégrable sur [0, 2 ].
D’après le théorème de la continuité
Z π2
sous le signe intégrale, la fonction f˜ : R+ → R, définie par f˜(x) = sin(2x sin v) dv
0
est continue. Comme la restriction de f˜ à [0, 2x[ est égale à f , f˜ répond à la question.
Dans la suite on la notera f .

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(ii) Nous utilisons le théorème de la dérivation sous le signe intégrale : Considérons la


fonction Ψ0 : [0, π2 ] × R+ → R définie par
Ψ0 (v, x) = sin (2x sin v) .
Les applications partielles v 7→ Ψ0 (v, x) et x 7→ Ψ0 (v, x) sont toutes les deux de
classe C 1 respectivement sur [0, π2 ] et R+ . De plus, pour tous (v, x) ∈ [0, π2 ] × R+ ,
|∂x Ψ0 (v, x)| ≤ 2. De plus, la fonction constante égale a 2 est intégrable sur l’interval
fermé borné [0, π2 ] de R. D’après le théorème de la dérivation sous le signe intégrale f
est de classe C 1 et que pour tous x ∈ R+ ,
Z π
2

f (x) = (2 sin v) cos (2x sin v) dv
0
π
π
Z 2 
= (2 sin v) sin 2x sin v + dv .
0 2
(iii) Nous allons montrer par récurrence que f est de classe C ∞ et que pour tous n ∈ N et
x ∈ R+ ,
Z π2
(n)
 π
f (x) = (2 sin v)n sin 2x sin v + n dv . (2)
0 2
On vient de montrer que la propriété est vraie pour n = 0 et n = 1.
Supposons que f soit de classe C n et vérifie (2) au rang n ∈ N∗ . Comme pour la
question précédente, pour montrer que la propriété est vraie pour n + 1, nous allons
utiliser le théorème de la dérivation sous le signe intégrale. Considérons la fonction
Ψn : [0, π2 ] × R+ → R définie par
 π
Ψn (v, x) = (2 sin v)n sin 2x sin v + n .
2
Les applications partielles v 7→ Ψn (v, x) et x 7→ Ψn (v, x) sont toutes les deux de
classe C 1 respectivement sur [0, π2 ] et R+ . De plus, pour tous (v, x) ∈ [0, π2 ] × R+ ,
|∂x Ψn (v, x)| ≤ 2n+1 . De plus, la fonction constante égale a 2n+1 est intégrable sur
l’interval fermé borné [0, π2 ] de R. D’après le théorème de la dérivation sous le signe
intégrale x 7→ Ψn (v, x) est dérivable et
Z π2
′  π
f (n+1) (x) = f (n) (x) = (2 sin v)n+1 sin 2x sin v + (n + 1) dv.
0 2
Par récurrence, f est donc de classe C ∞ et f (n) est donnée par (2) pour tout n ∈ N.
24n+1 (n!)2
4- On admet que f (2n) (0) = 0 et f (2n+1) (0) = (−1)n ·
(2n + 1)!
an xn , où
P
a) La série de Taylor de f au voisinage de 0 est donnée par sf (x) = n∈N

f (2n+1) (0) 24n+1 (n!)2


a2n = 0, et a2n+1 = = (−1)n .
(2n + 1)! ((2n + 1)!)2
4n+1 2
Il s’agit d’une série de terme général (−1)n 2((2n+1)!)
(n!)
2x
2n+1
:
+∞
X 24n+1 (n!)2 2n+1
sf (x) = (−1)n x .
n=0
((2n + 1)!)2

Le rapport de deux termes consécutifs est


a2n+3 x2n+3 24 (n + 1)2 4x2
2n+1
= −x2 2 =− (3)
a2n+1 x [(2n + 2)(2n + 3)] (2n + 3)2
qui tend vers 0. Donc le rayon de convergence est +∞.

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a2n+3 x2n+3 4x2


b) Par (3), le signe du terme général est alterné. De plus, 2n+1
= est
a2n+1 x (2n + 3)2
inférieur à 1 pour 2n + 3 > 2x, soit n > x − 23 . Ce qui montre que la suite a2k+1 x2k+1
3
est décroissante dès que k > x −
2
5- Comme suggéré dans l’énoncé, on utilise la relation de Chasles,
2kπ+2π 2kπ+π 2(k+1)π
sin t sin t sin t
Z Z Z
p dt = p dt + p dt ,
2kπ 4p2 π 2 − t2 2kπ 4p2 π 2 − t2 2kπ+π 4p2 π 2 − t2

en effectuant le changement de variable t − π = u sur la seconde intégrale du membre de


droite, on obtient,
Z 2kπ+2π Z 2kπ+π !
sin t 1 1
p dt = sin t p −p dt < 0 ,
2kπ 4p2 π 2 − t2 2kπ 4p2 π 2 − t2 4p2 π 2 − (t + π)2

puisque l’on intègre une fonction continue négative non identiquement nulle. Par addition,
p−1 Z 2(k+1)π
X sin t
f (pπ) = p dt < 0.
k=0 2kπ 4p2 π 2 − t2

6- On procéde de la même façon que la question précédente, on a


!
(2k+1)π (2k+1)π
sin t 1 1
Z Z
p dt = sin t p −p dt > 0 .
(2k−1)π 4p2 π 2 − t2 2kπ 4p2 π 2 − t2 4p2 π 2 − (t − π)2

Comme la fonction sin est positive sur [0, π], f ( π2 ) ≥ 0. Donc


p (2k+1)π
π π sin t
X Z
f (pπ + ) = f( ) + p dt > 0.
2 2 (2k−1)π 4p2 π 2 − t2
k=1

Par le théorème des valeurs intermédiaires, f s’annule donc au moins une fois dans chaque
intervalle [pπ, pπ + π2 ] et par suite une infinité de fois sur R+ .

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AVRIL 2014

CONCOURS INGENIEURS DES TRAVAUX STATISTIQUES

ITS voie B Option Mathématiques

CORRIGE DE LA 2ème COMPOSITION DE MATHEMATIQUES

Exercice n° 1

On considère la suite (u n ) n0 de nombres réels définie par la relation de récurrence :

u n (u n ) 2
u n 1   et 0  u 0  1
2 4

1. Etudier la convergence de cette suite (u n ) et donner sa limite (si elle est convergente).
On vérifie par récurrence que u n  0 , et que u n  1 ;
u
De plus, u n 1  u n  n (2  u n )  0 . La suite est alors décroissante et minorée, donc elle
4
converge. (On pouvait aussi calculer le rapport u n 1 / u n  1).
l (l ) 2
Sa limite l est donc solution de l’équation : l   qui admet 0 et 2 comme solution,
2 4
mais comme la suite est strictement inférieure à 1, sa limite est zéro.

2. On considère la suite (v n ) n0 de nombres réels définie par la relation de récurrence :

3 (v n ) 2
v n 1   et 1  v 0  2
4 4

Etudier la convergence de cette suite (v n ) et donner sa limite (si elle est convergente).
On montre par récurrence que cette suite est majorée par 2.
1
On a : vn 1  vn  (vn  1)( vn  3)  0 , car (v n ) est entre 1 et 2.
4
La suite étant strictement décroissante et minorée, elle converge vers une limite l , solution de
3 (l ) 2
l’équation : l   , soit l=1 ou 3, mais comme la suite est bornée entre 1 et 2, sa limite
4 4
est égale à 1.

On peut aussi poser un  ( v n  1) et on se retrouve dans la situation de la première question.

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Exercice n° 2

Soit l’application linéaire f définie sur R 4 et à valeurs dans R 3 par :

f ( x, y , z , t )  ( x  y , z  t , x  y  z  t )

1. Déterminer une base du noyau de f.


Il suffit de résoudre le système : ( x  y, z  t , x  y  z  t )  (0, 0, 0) , soit x=-y et z=-t.
Les vecteurs (1,  1, 0, 0) et (0, 0,1,  1) constituent une base du noyau.

2. Déterminer une base de l’image de f, notée Im(f).


Comme Dim R 4  4  Dim Ker ( f )  Dim Im( f ) . La dimension de l’image est égale à 2 et
donc engendrée par deux vecteurs indépendants. Par exemple f (1, 0, 0, 0)  (1,0,1) et
f (0, 0,1, 0)  (0,1,1) . On peut aussi écrire :
( x  y, z  t , x  y  z  t )  ( x  y ) (1,0,1)  ( z  t )(0,1,1)

3. En identifiant R 3 à R 4  0, quel est l’orthogonal de l’image de f dans R 4 ?


Il faut trouver deux vecteurs orthogonaux à (1,0,1,0) et (0,1,1,0) et indépendants entre eux.
Par exemple (en utilisant le produit scalaire) : (1,1,1, 0) et (1, 1, 1, 1). L’orthogonal de f est
engendré par ces deux vecteurs.

4. Ecrire la matrice A de la projection orthogonale sur Im(f) dans une base formée dans la
réunion d’une base de Im(f) et de son orthogonal.
La matrice s’écrit :

1 0 0 0
 
0 1 0 0
A
0 0 0 0
 
0 0 0 0 

Remarquons que cette matrice est diagonale.

5. Ecrire la matrice M de la projection orthogonale sur Im(f) dans la base canonique de R 4 .

1 0 1 1  2 1 1 0 
   
0 1 1 1 1 1 1 2 1 0 
P et sa matrice inverse P  
1 1  1  1 3 1 1  1  3
   
0 0 0 1   0
  0 0 3 

 2 1 1 1
 
1 1 1 2 1 1
Et enfin M  P AP  
3 1 1 2 2
 
0 0 
 0 0

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Exercice n° 3

Soit f l’application définie sur l’ensemble des nombres réels (désigné par R ) par :

 2
 f ( x)  exp( x )  1 si x  0
 x
 f (0)  0

1. Montrer que f est impaire et continue.


On vérifie que f ( x)   f ( x) et Lim f ( x)  f (0)  0
x0

2. Montrer que f ' garde un signe constant sur R . On pourra étudier la fonction u qui,
à tout t réel positif, associe : u (t )  (2t  1) exp(t )  1 .
En déduire l’existence d’une application réciproque de f , impaire.
2
f ( x )  f ( 0) ex 1
Vérifions que f est dérivable à l’origine : Lim  Lim 1 . Pour x  0 ,
x0 x x 0 x2
2
' e x (2 x 2  1)  1 u( x 2 )
f ( x)   .
x2 x2
Puis u ' (t )  (2t  1) exp(t ) , donc u (t )  0 sur R  * .
La fonction f est strictement croissante et continue sur R , elle est donc bijective et admet
une fonction réciproque également impaire.

3. Justifier l’existence d’un développement limité de f en 0 à tout ordre n .

2 x2 (x2 )2 (x2 )n
ex  1   ...   o( x 2 n )
1! 2! n!

x 2 n 1
2
e x  1 x x3
   ...   o( x 2n 1 )
x 1! 2! n!

x3 x 2n 1
Pour x  0 , on a : f ( x)  x   ...   x 2 n 1 ( x) avec Lim  ( x)  0 . On prolonge
2! n! x 0
 en 0 par  (0)  0

4. Ecrire un développement limité de f en 0 à l’ordre 5, donner également un développement


limité de f 1 en 0 à l’ordre 5.

x3 x5
f ( x)  x    o( x 5 )
2 6

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Pour f 1 , il suffit de résoudre le système linéaire obtenu en écrivant :

f 1 ( x)  a1 x  a3 x 3  a5 x 5  o( x 5 ) et
x3 x5 x5
f 1 o f ( x)  x  a1 ( x   )  a3 ( x 3  3 )  a5 x 5  o ( x 5 )  x
2 6 2
d’où le système :

 
 a1  1  a1  1
 a1  1
  a3  0  a 3  
 2  2
 a1 2  a5  7
 a3  a 5  0 
 6 3 2

1 7
On obtient : f 1 ( x)  x  x 3  x 5  o( x 5 )
2 12

Exercice n° 4

Pour tout nombre réel x, on désigne par E (x) sa partie entière, soit le plus grand entier
inférieur ou égal à x.

1. Etudier la continuité de la fonction f définie sur R * (ensemble des nombres réels


E ( x)
strictement positifs) par : f ( x) 
x

n
Si n  x  n  1 , alors f ( x)  et f est continue.
x
n 1 n 1
Si x  n , alors f ( x)  1 et Lim f ( x)  Lim   1 , et f n’est pas continue.
x n x n x n
En conclusion f est continue sur R *  N .

E( n )
2. On considère la suite (u n ) n1 définie par : u n  , étudier la convergence de cette
n
suite et donner sa limite (si elle existe).

On a : E ( n )  n  E ( n )  1 et n  1  E ( n )  n . Puis en divisant par la racine, on


1 E( n ) E( n )
obtient : 1    1 , puis quand n tend vers l’infini, u n  1
n n n

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Exercice n° 5

1. Etudier les variations de tracer le graphe de la fonction numérique sh d’une variable réelle
e x  ex
définie par : sh( x) 
2
Cette fonction est impaire, strictement croissante et convexe sur l’ensemble des réels positifs.
Elle admet une branche parabolique dans la direction Oy. Sa dérivée est égale à :
e x  ex
ch( x)  et sh (0)  0 .
2

2. Soit f ( x)  Ln(1  sh ( x)) , où Ln désigne le logarithme népérien. Donner un développement


limité de f d’ordre 3 au voisinage de zéro.

e x  ex x3 X2 X3
On a : 1  sh( x)  1   1 x   o ( x ) et Ln (1  X )  X 
3
  o(X 3)
2 6 2 3
x2 x3
En remplaçant, on obtient : f ( x)  x    o (x3 )
2 2

1
3. Calculer  f ( x) dx
1

Comme la fonction est impaire, cette intégrale est nulle.

f ( x)
4. Soit g ( x)  , donner un développement limité de g d’ordre 2 au voisinage de zéro.
sin x
x3
On a : sin x  x   o ( x 3 ) et en faisant la division euclidienne, on obtient :
6
x 2 2
g ( x)  1   x  o( x 2 )
2 3

5. Etudier le prolongement par continuité de g à l’origine. Cette fonction est-elle dérivable à


l’origine ?
D’après ce qui précède, Lim g ( x)  1 , donc g est prolongeable en zéro en posant g(0)=1.
x 0

g ( x )  g ( 0)  x / 2
Cherchons la limite en zéro de   1 / 2 , g est donc dérivable en zéro et
x x
sa dérivée est égale à -1/2

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Exercice n° 6

1
xn
Soit I n   dx , où n est un entier naturel.
0
1  x
1. Déterminer la limite de I n quand n tend vers l’infini.
1 1
xn 1
On a : 0  In   dx   x n dx   0 et la suite converge vers zéro.
0
1  x 0
n  1

2. Calculer I n  I n 1 en fonction de n.

x n  x n 1
1 1
1
I n  I n 1   dx   x n dx 
0
1 x 0
n 1

( 1) k 1
n
3. Calculer Lim 
n   k
k 1

n 1
1  ( x) n 1 xn
On a :  (1)
k 0
k
x k  1  x  x 2  ...(  x ) n 1 
1 x

1 x
 ( 1) n 1
1 x

Puis en intégrant entre 0 et 1 :


1 n 1 1
1 xn
  (1) x dx   (  ( 1) n 1 ) dx  Ln 2  ( 1) n 1 I n et
k k

0 k 0 0
1 x 1 x

( 1) k n ( 1) k 1
1 n 1 n 1 1 n 1

  ( 1) x dx   ( 1)  x dx   
k k k k

0 k 0 k 0 0 k 0 1  k k 1 k
n
( 1) k 1
Par conséquent 
k 1 k
 Ln 2  ( 1) n 1 I n  Ln 2

1
xn
4. Soit J n   dx . Déterminer la limite de J n quand n tend vers l’infini.
0 1 x
2

Le raisonnement est analogue à celui de la première question. On a:


1 n 1
x 1
0  Jn   dx   x n dx   0 et la suite converge vers zéro.
0 1 x
2
0
n 1

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5. Calculer J n en fonction de n.

La démarche est analogue à celle de la deuxième question.

1
x n2  x n
1 1

dx  Arctg x 0 
1 1
J n  J n 2   dx   x n dx  J0  
1
, puis et
0 1 x 2
0
n 1 0 1 x
2
4

 
1
x
J1  
1
dx  Ln x  Ln 2
 2 0
0 1 x

Par récurrence, on obtient,

1 1 
Pour n pair : J 2 n    ....  ( 1) n et
2n  1 2n  3 4

1 1
Pour n impair : J 2 n 1    ....  ( 1) n Ln 2
2n 2n  2

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