Énergies Et Environnement Cours Partie1
Énergies Et Environnement Cours Partie1
Énergies Et Environnement Cours Partie1
POLYCOPIÉ DE COURS
Par :
M. Anisse CHIALI
Du module :
« INTRODUCTION AUX ÉNERGIES RENOUVELABLES »
Filière :
ÉLECTROTECHNIQUE, option « ÉNERGIES ET ENVIRONNEMENT »
Ce cours « Introduction aux énergies renouvelables » est un module semestriel (1er semestre),
destiné aux étudiants de la troisième année option Electrotechniques « Énergies
et Environnement ».
Le but de ce cours est d’initier les étudiants aux différentes énergies existantes (fossiles
et renouvelables), leurs sources et l’impact de leurs utilisations sur l’environnement. Pour cela,
le cours (dans son ensemble), est présenté sous forme d’une description détaillée
des ressources d’énergies « sources, technologies, avantages, inconvénients, consommations,
réserves et techniques de stockage ».
Puisque le défi mondial actuel est la production de l’énergie non polluante, nous nous
focalisons dans ce cours, sur les énergies renouvelables, en tenant en compte du programme
officiel.
J’ai assuré ce cours durant les années universitaires 2016/2017, 2017/2018 et actuellement
durant l’année universitaire 2018/2019.
Le chapitre 2 «Les capteurs photovoltaïques». Beaucoup d’espoir sont mis dans les
énergies renouvelables pour sortir des pièges climatiques. Mais les énergies renouvelables
ne présentent que 0,4 % de la production énergétique mondiale.
L’énergie solaire est disponible partout sur terre. L’exploitation de l'énergie solaire peut se
faire grâce à la technologie photovoltaïque.
M. Anisse CHIALI
SOMMAIRE :
I. Ressources fossiles 1
I.1. Formation du pétrole, du gaz naturel et du charbon 1
I.1.1. Décomposition de la biomasse 1
I.1.2. Formation et pyrolyse du kérogène 1
1.1.3. Migration et accumulation en gisements des combustibles fossiles 2
II. Ressources renouvelables 6
II.1 L’énergie 6
II.2. Les différentes énergies renouvelables 6
II.2.1. L’énergie solaire 6
II.2.2. L’énergie hydraulique 10
II.2.3. L’énergie éolienne 13
II.2.4. La biomasse 14
II.2.5. L’énergie de la Terre ou géothermie. 21
Bibliographie 23
I. Le solaire photovoltaïque 26
I.1. L’effet photovoltaïque 26
I.2. Historique du photovoltaïque 26
II. La cellule photovoltaïque 26
II.1. Principe de fonctionnement 26
II.2 Modèle équivalent d’une cellule 27
II.3 Caractéristiques d’une cellule solaire 27
II.4. Différentes étapes de la production d’un système photovoltaïque 28
III. Les différents types des cellules 29
III.1. Les cellules en silicium monocristallin 30
III.2. Les cellules en silicium poly cristallin 30
III.3. Les cellules à couche mince 30
III.4. Les cellules amorphes 30
III.5. Les cellules multi-Jonctions 30
III.6. Les principaux modules avec domaines d’applications 30
IV. Influence de l'ensoleillement 30
IV.1. Les performances d’une installation photovoltaïque 31
V. Photovoltaïque raccordé au réseau électrique 32
V.1 Injection de la totalité de la production sur le réseau 32
V.2. Onduleur 32
VI.3. Répartition géographique de la capacité photovoltaïque cumulée 33
VII. Les avantages d’une installation photovoltaïque 33
Bibliographie 34
i
CHAPITRE III : L’ÉNERGIE ÉOLIENNE
I. Les barrages 53
II. Types de barrages 53
II.1. Barrage voûte 54
II.1.1. Barrage à contreforts ou multi voûte 54
III. Conception d'un barrage hydraulique 55
III.1. Mode de fonctionnement d'une centrale hydraulique 55
III.2. Choix du type de barrages 57
III.3. Types des centrales hydroélectriques 57
III.3.1. Les bassins versants et le stockage naturel de l'eau 57
III.3.2. Les différents types d'aménagements hydrauliques 58
III.3.2.1. Les aménagements avec retenue 58
III.3.2.2. Les aménagements "au fil de l'eau" 58
III.3.2.3. Les stations de transfert d'énergie par pompage (STEP) 58
III.3.2.4. Les différents types de turbines 59
III.3.3. La taille des centrales hydrauliques 60
III.3.4. Turbines hydrauliques 60
III.4. Les générateurs 61
IV. Coût de l'hydroélectricité 61
V. L'énergie hydraulique en Algérie 61
VI. Le futur de l'énergie hydroélectrique 62
ii
VI.I Avantages et inconvénients 62
Bibliographie 65
I. Historique 69
II. Définition 70
II.1. La structure interne du globe 70
II.2 Origine de la chaleur 71
III. Gisements géothermiques 71
III.1. Définition 71
III.2. Exploitation des ressources géothermales 72
IV. Fonctionnement des centrales géothermiques 72
IV.1. Usage thermique 73
IV.2. Chauffage des habitats 74
IV.3. Chauffage de bassins de pisciculture 74
IV.4. Usages industriels de la géothermie 74
V. Situation dans le monde 75
V.1. Les ressources mondiales 76
V.2. La géothermie en Algérie 76
VI. Avantages et inconvénients de la géothermie 77
Bibliographie 78
I. Définition 81
II. Les types de biomasse 81
II.1. Le bois 81
II.2 Le biocarburant 81
II.3. Le biogaz 81
II.4. La photosynthèse 82
III. Sources de la biomasse 82
IV. Propriétés de la biomasse 83
V. Usage de la biomasse 83
IV. Les compositions de la biomasse 84
VI. La valorisation de la biomasse 84
VIII. Les filières de la valorisation 84
V. Situation dans le monde 75
Bibliographie 86
iii
PARTIE 2 : Consommation, réserves et évolution des ressources d’énergies
iv
CHAPITRE I :
Différentes ressources énergétiques
1
CHAPITRE I : Différentes ressources énergétiques.
I. Ressources fossiles
Introduction
Les combustibles fossiles (pétrole, gaz naturel et charbon) sont la matière première
de l'industrie chimique et la source d'énergie la plus utilisée dans le monde : ils fournissent
plus de 80% de l'énergie utilisée, loin devant l'énergie nucléaire et les autres formes d'énergie
(hydraulique, éolienne, solaire...) [1]. Les besoins mondiaux en énergie ont augmenté
de façon considérable au cours du vingtième siècle et le développement des pays émergents
comme la Chine permet de prévoir une augmentation encore plus rapide dans les prochaines
décennies. L'Agence Internationale de l'Énergie prévoit que la demande des vingt-cinq
prochaines années nécessitera une production égale à celle des cent cinquante années
d'exploitation des combustibles fossiles. Mais les ressources ne sont pas inépuisables : ces
produits sont formés par une succession de mécanismes biologiques et géologiques qui
mettent des millions d'années à s'accomplir, ces ressources ne sont donc pas renouvelables
à une échelle de temps humaine [2].
I.1. Formation du pétrole, du gaz naturel et du charbon
I.1.1. Décomposition de la biomasse
Les êtres vivants sont constitués principalement de carbone, d'hydrogène, d'azote
et d'oxygène. Lorsqu'un être vivant meurt, sa matière organique est décomposée par l'activité
microbiologique. Dans un milieu aérobie (où le dioxygène circule librement), tout le carbone
est transformé en dioxyde de carbone [3]. On parle alors de « minéralisation totale ».
En revanche, si la matière sédimente dans un milieu anaérobie (comme certains fonds marins
par exemple), la minéralisation s'arrête dès que tout le dioxygène initialement présent a été
consommé. La plus grande partie de la biomasse subit une minéralisation totale et seule une
très faible partie, environ 1%, sédimente (voir la figure suivante). C'est cette fraction qui est à
l'origine du pétrole, du gaz naturel et du charbon.
2
suivante). Elle constitue la dernière partie biologique du cycle de transformation.
La tectonique des plaques provoque l'enfoncement de la « roche mère », la couche
sédimentaire qui contient le kérogène, à une vitesse de quelques mètres à quelques dizaines
de mètres par million d'années. À mesure qu'il s'enfonce, le kérogène est soumis à des
pressions et des températures de plus en plus élevées [5].
- Le charbon
Le charbon est une variété particulière de kérogène formée à partir de matière organique
de végétaux supérieurs (arbres, fougères...). Sa pyrolyse va conduire à des composés de plus
en plus riches en carbone (le bois est constitué d'environ 50% de carbone) : la tourbe
3
(50 à 55%), le lignite (55 à 75%), la houille (75 à 90%) et l'anthracite (> 95%) qui
est le charbon proprement dit (voir la figure suivante). Comme pour les autres kérogènes,
la pyrolyse du charbon génère du pétrole et du gaz naturel. C'est ce dernier qui est responsable
du « coup de grisou » dans les mines de charbon.
- Le pétrole
La composition de chaque gisement est unique et dépend de son passé biologique
et géologique. On y trouve plusieurs milliers de molécules différentes, essentiellement
des hydrocarbures. Les pétroles sont classés en trois catégories principales en fonction de leur
constituant majoritaire :
Le pétrole brut, c'est à dire avant raffinage, contient également des éléments autres que
le carbone et l'hydrogène : le soufre est le plus abondant (à hauteur de 0,2 à 5%), viennent
ensuite l'azote et l'oxygène (de 0 à 1%). On trouve également des cations métalliques
complexés (vanadium, nickel).
4
- Le gaz naturel
À grande profondeur, les hydrocarbures formés par pyrolyse peuvent subir des réactions
de craquage. Ils sont alors transformés en alcanes de plus en plus légers, jusqu'au méthane
CH4 : le plus simple des alcanes et principal constituant du gaz naturel (70 à 95%)
(Voir la figure suivante). D'un gisement à l'autre, on peut trouver des quantités variables en
éthane, propane et butane : alcanes gazeux à température et pression ambiante
alcanes de 5 à 8 atomes de carbone qui se liquéfient à température ambiante et pression
atmosphérique pour former le condensat de gaz naturel
sulfure d'hydrogène. Le gisement de Lacq, en France, contenait 15% de sulfure
d'hydrogène, ce qui a justifié la construction d'une unité de récupération et d'exploitation
de ce gaz
diazote, dioxyde de carbone
Il faut noter que le cinquième des réserves de gaz naturel est formé, non pas par la pyrolyse
du kérogène, mais par la décomposition de la matière organique par des bactéries. On parle
alors de gaz biogénique par opposition au gaz thermogénique.
b) Réserves mondiales
L'évaluation des réserves en combustible fossile est délicate. Il existe d'une part des facteurs
politiques qui peuvent, pour des raisons stratégiques, amener les états ou les entreprises
à majorer ou minorer les chiffres donnés [11]. D'autre part la notion même de réserve
est complexe et évolue en fonction des progrès dans la connaissance géologique des bassins
et des techniques d'exploitation. On classe les réserves en différents types :
Réserves prouvées : ce sont les quantités de combustibles fossiles récupérables dans les
conditions économiques et techniques du moment. Elles sont évaluées avec une probabilité
d'existence de l'ordre de 90%.
Réserves probables : ce sont les quantités de combustibles fossiles récupérables dans les
conditions économiques et techniques du futur proche (techniques connues mais non-
utilisées). Elles sont évaluées avec une probabilité d'existence de l'ordre de 50%.
5
Réserves possibles : ce sont les quantités de combustibles fossiles récupérables dans les
conditions économiques et techniques du futur (techniques encore inconnues).
La somme de ces réserves constitue ce qu'il est convenu d'appeler la réserve ultime.
La synthèse des diverses estimations permet de proposer le tableau et la figure suivants pour
les réserves prouvées (source : WEA). La consommation mondiale pour l'année 1998 ainsi
que la consommation cumulée de 1860 à 1998 sont données à titre de comparaison [12].
Lorsque l'on prend en compte les réserves possibles, la quantité de pétrole disponible
est doublée, celle de gaz naturel triplée et celle de charbon multipliée par dix. Mais même
si on se place dans ce cadre, qui est le plus optimiste, on constate que les réserves
de combustibles fossiles sont loin d'être inépuisables à l'échelle humaine [14].
Dans l'ensemble, les prévisions s'accordent sur un début de décroissance de la production
mondiale de combustibles fossiles entre 2010 et 2050 et un épuisement des réserves ultimes
au cours du prochain siècle [15].
Conclusion
6
développement de l'humanité ne saurait être durable [16] en ayant comme principale source
d'énergie les combustibles fossiles. Il existe d'autres sources d'énergie, certaines sont
inépuisables à l'échelle humaine (énergie solaire, énergie géothermique, fusion nucléaire),
d'autres sont rapidement renouvelables (biomasse), mais leur exploitation est pour l'instant
marginale par rapport à celle des combustibles fossiles. Le développement des énergies
alternatives est un des principaux défis du futur proche.
Introduction
II.1 L’énergie
La puissance d’un système est l’énergie développée par ce système par unité de temps.
Elle correspond donc à un débit d’énergie. Elle se mesure en watts (W).
1 Watt = 1Joule /seconde.
Pour mesurer l’énergie en terme de puissance, on utilise souvent les unités suivantes :
- le kilowattheure (kWh) : 1kWh = 3,6 MJ (Mégajoules).
- La Tonne d’équivalent pétrole (TEP) : 1 TEP = 42 GJ (Giga joules).
Le système énergétique est l’ensemble des opérations effectuées sur l’énergie, depuis
sa source d’approvisionnement jusqu’à son utilisation par l’homme.
On distingue 4 niveaux d’énergie [18]:
- l’énergie primaire : celle disponible dans la nature (renouvelable ou non).
7
Exemples : pétrole brut sortant du puits, chute d’eau au pied d’un barrage, énergie
lumineuse arrivant sur un capteur solaire,…
- l’énergie secondaire : celle obtenue après transformation de l’énergie primaire.
Exemples : l’électricité produite dans les centrales électriques, le carburant après
raffinage du pétrole brut,…
- l’énergie finale : celle qui est transportée et distribuée à son utilisateur.
Exemple : l’essence dans le réservoir, le gaz naturel dans notre cuisinière,…
Cette énergie finale n’est qu’une fraction (un peu plus de la moitié) de l’énergie
primaire.
- l’énergie utile : celle juste nécessaire à la satisfaction du besoin.
Exemples : le déplacement en voiture, la cuisson des aliments, l’éclairage
des pièces,…
- L’énergie utile ne représente qu’1/3 de l’énergie primaire mise en œuvre.
Deux tiers ont donc été perdus dans l’environnement (sous forme de chaleur).
Les énergies fournies par le soleil, le vent, les chutes d’eau, les océans, les marées,
les végétaux, la chaleur de la Terre, n’ont pas de réserves limitées et se reforment
constamment. Elles sont donc renouvelables.
La majorité de ces énergies renouvelables n’a en fait que deux sources : le soleil
(qui est à l’origine du vent, du cycle de l’eau, de la croissance des végétaux) et la Terre.
Par extension, on assimile souvent l’énergie tirée des déchets à une énergie renouvelable :
on peut en effet considérer que l’activité humaine ou animale est perpétuelle, et donc source
de déchets sans cesse renouvelés.
Pour ces usages, l’eau ne nécessite pas d’être chauffée à plus de 50 à 60° C.
Le rayonnement solaire est intercepté par des capteurs. Ceux-ci sont constitués d’une surface
plane absorbante en métal, dans laquelle sont sertis des tubes où circule soit de l’air, soit
de l’eau à réchauffer (dans les pays où il ne gèle pas), soit un liquide « caloporteur » (qui
transférera sa chaleur à l’eau à travers un « échangeur »). La surface métallique est en général
noircie pour absorber au maximum le rayonnement et en réémettre le moins possible.
La plaque absorbante et ses tubes sont en général inclus dans un caisson vitré, de manière
à emprisonner la chaleur dans ce caisson (effet de serre) [20].
8
L’eau ainsi chauffée peut être dirigée vers :
a) un ballon ou chauffe-eau:
La circulation de l’eau ou du fluide caloporteur vers le ballon peut se faire grâce à une
pompe. Celle-ci n’est pas nécessaire si le ballon est situé plus haut que le capteur (en effet,
le fluide chauffé monte, car il est plus léger).
Il existe aussi des systèmes où le capteur et le ballon forment un bloc. Ils sont
généralement installés sur des toits-terrasses, dans des pays chauds, tels Israël, la Grèce,
la Turquie,…
Dans les pays où les toits sont inclinés, ces systèmes monoblocs pèsent trop lourd sur la
charpente et sont en outre jugés inesthétiques.
Quand le soleil n’est pas là, le chauffe-eau a besoin d’une énergie d’appoint pour
fonctionner.
Sous notre climat, la surface de capteurs nécessaires à un chauffe-eau est de 3 à 5m² pour
une maison moyenne (4 personnes) [21].
b) un plancher chauffant:
Le fluide des capteurs solaires (en général de l’eau, mélangée à de l’antigel) est envoyé
dans des tubes en plastique serpentant dans un épais plancher. Celui-ci chauffe non
seulement pendant les heures d’ensoleillement, mais aussi durant les premières heures
de la nuit, la chaleur ayant été stockée dans l’épaisse dalle (12 à 15cm).
Si cette dalle emmagasine plus de chaleur que nécessaire, celle-ci peut être dirigée vers un
ballon d’eau chaude sanitaire. On parle alors de système combiné (chauffage + eau chaude
sanitaire).
En l’absence de soleil, un chauffage d’appoint est nécessaire. Celui-ci peut être branché
sur le plancher chauffant, à condition que ce dernier soit un plancher solaire à appoint
intégré. On évite alors le coût de radiateurs, poêles, convecteurs, …
Cependant un tel plancher est coûteux (deux fois plus qu’un plancher solaire normal
ou qu’un chauffage traditionnel).
La surface des capteurs nécessaires est d’1 m² pour 10 m² de surface habitable.
La chaleur solaire est concentrée, par focalisation des rayons solaires, pour atteindre une
température de plusieurs centaines de degrés.
Elle est ensuite convertie en énergie mécanique, elle-même convertie en énergie électrique,
suivant le même principe de fonctionnement que celui d’une centrale électrique thermique
classique (voir annexe 4) :
La chaleur est transmise à un circuit dont elle transforme l’eau en vapeur. Cette vapeur
(à haute température et à haute pression) actionne soit un piston (qui est ainsi poussé),
soit une turbine (qu’on fait ainsi tourner).
Le mouvement linéaire du piston (converti en mouvement rotatif) ou le mouvement
rotatif de la turbine fait ensuite tourner un générateur électrique.
9
La chaleur a donc fourni une énergie mécanique, elle même convertie en énergie
électrique.
Plus la chaleur fournie au départ est élevée, plus le rendement final
de ces transformations est élevé.
Il existe différents types de centrales solaires se distinguant surtout par la manière dont les
rayons solaires sont focalisés [23].
Le rendement des centrales solaires est de 15 à 20%. On estime qu’il pourrait atteindre
30% et donc se rapprocher du rendement des centrales à charbon ou à fioul, qui est de 35%.
Ces centrales solaires ne conviennent que dans des régions où le rayonnement du soleil
est très important : Australie, Inde, pourtour de la Méditerranée, une bonne partie de l’Afrique
et de l’Amérique,…Dans ces pays, elles semblent promises à un très grand développement.
De plus, ces centrales nécessitent de grandes et plates surfaces de terrain. Il faut aussi que ces
surfaces ne soient pas trop loin des réseaux électriques existants ou des zones
de consommation [24].
Avantage :
- énergie disponible partout à la surface de la Terre.
- usage non polluant.
- les cellules n’ont pas de partie mécanique et ne nécessitent guère d’entretien.
Inconvénients :
- le soleil est intermittent et on ne peut pas le stocker.
- le coût de production des cellules photovoltaïques est très élevé. (En effet, le silicium
est cher (et l’est de plus en plus en raison d’une forte augmentation de la demande)).
- la fabrication des cellules dégage du CO2.
10
Les systèmes photovoltaïques sont principalement utilisés :
- dans de petits appareils : montres, calculettes, gadgets,… (1% du marché).
11
La puissance de l’eau (P=9,81QH, Q étant le débit d’eau en mètres cubes/seconde,
H étant la hauteur de chute en mètres) dépend du débit d’eau et de la hauteur de la chute.
Pour une même puissance, une centrale hydraulique peut donc être alimentée soit par un
faible débit tombant d’une grande hauteur de chute, soit par un débit important d’une faible
hauteur.
On peut donc installer des centrales hydroélectriques :
- sur des cours d’eaux de montagne, offrant d’importants dénivelés, mais un débit
faible.
- sur des cours d’eau à débit assez abondant, avec des dénivelés moyens (± 100m).
- sur des grands fleuves offrant un débit très important et un dénivelé très faible
(10 à 15 m).
Avantage :
Inconvénients :
12
Etant donné qu’elles sont tributaires des variations de débit des cours d’eau (puisqu’il n’y a
pas de réservoir), elles nécessitent la présence d’un générateur électrique d’appoint
(fonctionnant au diesel, par exemple) en cas de faible hydraulicité.
Cette « petite hydraulique » représente environ 3 à 4% de l’hydraulique mondiale.
Actuellement, deux pays sur trois dans le monde exploitent l’énergie hydraulique, mais
de manière très inégale. Les quatre plus gros producteurs (Chine, Canada, Brésil, Etats-Unis)
représentent, à eux quatre, presque la moitié du total mondial (d’hydroélectricité).
Si l’Europe et l’Amérique du Nord ont déjà exploité environ 60% de leurs possibilités, l’Asie
(20%), l’Amérique du Sud (20%) et l’Afrique (7%) sont très loin d’avoir exploité toutes
les leurs [1].
Les marées sont une variation périodique du niveau de la mer, qui monte et qui descend.
Elles sont provoquées par l’attraction exercée par le soleil et par la lune sur la masse des
océans. Une période d’une demi-journée (exactement 12h25 min) sépare deux pleines mers
consécutives ou deux basses mers consécutives [29].
L’amplitude des marées, c’est-à-dire la différence de niveau entre la basse mer et la haute
mer, varie selon les régions. Elle est très faible dans les mers fermées, comme la mer
Méditerranée, mais elle est très forte, par exemple, dans la baie du Mont Saint Michel
en France ou dans la Manche.
L’énergie des marées peut être exploitée de 2 manières différentes :
- par des centrales marémotrices :
On ferme la baie ou l’estuaire par un barrage muni de pertuis. Lorsque la marée monte,
les pertuis sont ouverts et l’eau monte dans le bassin. Avant que la mer ne redescende,
on ferme les pertuis. L’eau du bassin est ensuite libérée vers des turbines, génératrices
d’électricité.
Avantage :
- si l’énergie des marées est variable, elle peut-être prévue (des années) à l’avance.
- énergie non polluante
- les barrages peuvent constituer une protection contre les raz de marée.
- coût d’exploitation faible.
-
Inconvénient:
- investissement très coûteux.
- risque de dommages aux poissons traversant le barrage.
- par des hydroliennes :
Des hélices ou des turbines sont installées au fond de la mer, dans des zones à forts courants
marins.
Cette technologie est en plein développement. Elle se heurte toutefois à 2 problèmes :
- L’abrasion des pales des hélices ou des turbines par les sables.
- La difficulté de l’ancrage du dispositif dans les fonds marins.
13
B.2. L’énergie des vagues :
C’est une énergie créée par le vent qui frappe la surface de la mer.
L’énergie des vagues peut être récoltée sur la côte elle-même, mais cela présente deux
inconvénients :
- la vague, approchant la côte, a perdu de son énergie à cause de la friction avec le fond.
- aspect inesthétique des installations.
Aussi, installe-t-on aussi des centrales flottantes.
Il est encore un peu tôt pour juger de l’avenir de cette énergie à la technologie récente.
Les océans absorbent une quantité considérable d’énergie solaire. Dans les régions
tropicales notamment, le soleil peut réchauffer la surface de l’eau jusqu’à 25°C, tandis que
la température des eaux profondes ne dépasse pas les 5°C.
Un mécanisme (appelé OTEC) a été développé pour convertir cette différence de température
en électricité. Mais le faible rendement énergétique et la lourdeur des installations en font une
énergie très coûteuse (pour des décennies encore).
Une éolienne est composée d’une tour (hauteur de 40 à120m) surmontée d’un rotor
constitué d’un axe horizontal portant (2 ou) 3 pales et actionnant un générateur par le biais
d’un multiplicateur de vitesse.
La vitesse du vent est plus élevée en hauteur, puisqu’elle n’est alors plus freinée par les
rugosités (arbres, bâtiments,…) du sol. C’est ce qui explique la hauteur de la tour.
14
Comme la puissance est aussi proportionnelle au cube de la vitesse du vent, il est important
de choisir des endroits bien exposés au vent pour l’implantation de l’éolienne. (En pratique,
les vents dépassant en moyenne 5m/s sont considérés comme bons.)
Les pales de l’éolienne sont légèrement obliques par rapport au vent, afin que le vent
les soulève et les fasse tourner autour de leur axe.
L’éolienne est orientable, de manière à être toujours face au vent, pour produire l’énergie
maximum.
Elle est aussi équipée d’un système qui permet de réguler sa vitesse, afin qu’elle ne s’emballe
pas lorsque le vent est trop fort (voir annexe 5).
Avantage :
- énergie non polluante.
- son coût devient compétitif.
- la période de haute productivité (vents plus forts), en hiver, correspond à la période pendant
laquelle la demande est plus forte.
- une éolienne est entièrement démontable et remplaçable.
Inconvénients :
- le vent est intermittent et on ne peut pas le stocker.
- des vents trop faibles ou trop forts ne sont pas exploitables.
- les sites les plus venteux sont souvent éloignés des endroits où l’électricité doit être
consommée.
15
- les éoliennes sont souvent jugées inesthétiques.
- les éoliennes génèrent du bruit.
- les pales des éoliennes sont dangereuses pour les oiseaux, surtout migrateurs.
Des éoliennes sont aussi installées en mer : elles sont arrimées au fond des mers jusqu’à 50
mètres de profondeur et distantes de la côte de plusieurs kilomètres [30].
Elles peuvent ainsi profiter de vents plus forts et évitent les réticences environnementales.
II.2.4. La biomasse.
On entend par biomasse toute matière organique contenant de l’énergie emmagasinée sous
forme d’énergie chimique, généralement au sein de composés de carbone. Elle s’obtient
généralement à partir de bois, de fumier, de résidus de récoltes et d’ordures ménagères.
La houille verte est une énergie d’origine solaire, les plantes poussant grâce à la lumière
du soleil et au processus de photosynthèse qui en résulte [31].
16
- pour la production d’électricité : il alimente une chaudière dont la vapeur
fait tourner une turbine, qui entraîne elle-même un générateur électrique.
(C’est le principe de la centrale électrique, déjà développé
précédemment).
Cela est intéressant dans l’industrie du bois ou du papier, générant
de grandes quantités de résidus.
Des centrales électriques à bois existent cependant dans certains pays
(principalement d’Amérique du Nord et d’Europe), mais la production
d’électricité représente moins de 1% de la production électrique
mondiale.
Avantage :
- le prix du bois est inférieur à celui du fioul ou du gaz.
- quand on cumule les coûts du combustible, d’installation et de fonctionnement,
le chauffage au bois est intéressant.
- valorisation des déchets de bois.
- utilisation de terres en friche pour de nouvelles cultures spécifiques :
- exemples : eucalyptus au Brésil.
Saule, peuplier, miscanthus en Europe.
Inconvénients :
- le prix de l’installation d’une chaudière à bois est de 2 à 3 fois plus cher que celui d’une
chaudière à fioul.
- pour être efficace, le bois doit être sec : pour cela, il faut attendre 1,5 à 2 ans
(après la coupe).
- le pouvoir calorifique du bois (sec) est nettement inférieur à celui du charbon ou du fioul.
- le bois pollue (particules de fumées, hydrocarbures, autres gaz contribuant à l’effet
de serre).
Le chauffage au bois pollue cependant nettement moins que celui au charbon,
au fioul ou même au gaz.
Quant au CO2 qu’il dégage, il est réabsorbé par la végétation qui repousse,
du moins pour autant que celle-ci soit reconstituée dans les mêmes proportions
que la végétation utilisée.
- l’argument de la déforestation (particulièrement en Amérique Latine et en Afrique)
est à nuancer : en effet, dans beaucoup de zones du Tiers Monde, ce n’est pas l’excès
de consommation de bois de feu qui détruit la forêt mais plutôt sa conversion en terres
de culture ou de pâturage.
- Le bioéthanol (en substitution de l’essence) : alcool produit par fermentation des sucres
contenus [32]:
- soit dans des plantes riches en sucre (betteraves, topinambours, cannes à sucre, …)
- soit dans des plantes riches en amidon (pommes de terre, céréales,…)
- soit dans des plantes ligneuses (bois, pailles,…)
17
Ces deux biocarburants peuvent être utilisés dans les moteurs, soit purs, soit à 85 %. Cela
nécessite d’adapter les moteurs (surcoût faible : 200€) et les stations-service (coût important :
20000 à 40000 € par station) [34].
Ils peuvent aussi être incorporés dans l’essence à moindre dose. (En Europe, 5 % d’éthanol
ou 15% d’ETBE sont autorisés.)
Dans les deux cas, seule une fraction (± 50 %) de la plante est utilisée pour la production
de carburant. Les résidus peuvent être utilisés pour l’alimentation animale.
En 2005, deux pays produisaient à eux seuls 70 % de la production mondiale de bioéthanol :
les Etats-Unis (à partir du maïs) et le Brésil (à partir de la canne à sucre). En Europe,
les leaders sont l’Espagne, la Suède et l’Allemagne.
Quant au biodiesel, l’Europe est la principale région du monde à avoir développé cette filière
[35].
Avantage :
- bon rendement énergétique.
- nettement moindre pollution des véhicules utilisant ces carburants.
- développement : - de l’agriculture.
- de l’emploi en milieu rural.
Inconvénients :
- coût de production élevé (rendant le prix du biocarburant supérieur à celui du carburant
d’origine pétrolière).
- risques de : - pollutions agricoles.
- déforestation tropicale.
- concurrence entre les cultures alimentaires et les cultures énergétiques, alors que la
population croît sans cesse, conduisant à une augmentation du prix des matières premières
pour l’alimentation.
- rendement à l’hectare faible.
Les deux principales façons de produire de l’énergie avec les déchets sont la fermentation
et l’incinération.
18
A.4. La fermentation des déchets, formant le biogaz.
Le processus se déroule dans une cuve, recouverte d’un couvercle, nommée fermenteur
ou réacteur ou digesteur. Le gaz s’y accumule et en est soutiré.
Les ordures ménagères allant en décharge produisent elles aussi, lors de leur
décomposition, du biogaz. Celui-ci peut être récupéré.
C’est ce que fait, par exemple, la ville de New York :
la majorité des déchets est enterrée dans de profondes fosses, tapissées
de films en plastique. Le gaz produit lors de la décomposition est récolté par
un réseau de conduites placées dans le tas d’ordures. Il est ensuite dirigé vers
des réservoirs de stockage, puis vers une centrale électrique reliée au réseau
national.
19
Cela nécessite l’épuration préalable du biogaz.
L’énergie produite par l’incinération des déchets ménagers, industriels ou agricoles peut
être récupérée sous forme de chaleur ou d’électricité.
L’incinération des ordures ménagères a pour but premier d’éliminer les déchets.
En Europe, chaque habitant « produit » environ 1 kilo d’ordures ménagères par jour
(le double en Amérique du Nord). 70% de ces déchets sont combustibles : papiers, cartons,
déchets putrescibles de cuisine ou de jardin et plastiques. Par contre le verre et les métaux ne
le sont pas [37].
C’est dans les fumées de sortie du four qu’on peut récupérer l’énergie. Les fumées cèdent
leur chaleur à travers un échangeur, à l’intérieur duquel circule soit de l’eau surchauffée,
soit de la vapeur.
Si l’on veut produire de la chaleur, l’eau surchauffée suffit. Le rendement d’échange
est très bon (70 à 80 %).
La chaleur peut être utilisée pour alimenter des usines ou des réseaux de chaleur urbains,
situés à proximité.
Si l’on veut produire de l’électricité, on utilise la vapeur (→turbine, →génératrice
électrique).
Le rendement est de l’ordre de 25%.
Une partie est consommée pour les propres besoins de l’usine tandis que le reste peut être
vendu au réseau électrique.
L’électricité peut être valorisée toute l’année, contrairement à la chaleur.
On peut aussi produire de l’électricité et de la chaleur simultanément (« cogénération »)
en utilisant la chaleur résiduelle de la vapeur qui sort de la turbine (voir annexe 6).
20
- les fientes des poulaillers.
Les ressources géothermales dites de « basse énergie » se caractérisent par une température
comprise entre 30 et 100°C.
Elles se rencontrent à une profondeur moyenne de 1000 à 2500 mètres, dans des formations
rocheuses et perméables remplies d’eau, situées principalement dans des bassins
sédimentaires de très grandes dimensions.
L’eau chaude peut être envoyée directement dans des radiateurs lorsqu’elle
est suffisamment pure et lorsqu’elle n’est pas à trop haute température, ni à trop haute
pression. C’est le cas, par exemple, en Islande. Mais, lorsque ce n’est pas le cas, des
échangeurs sont nécessaires. L’eau chaude souterraine du circuit primaire communique sa
chaleur (à travers des plaques ou des tubes) à l’eau d’un circuit secondaire qui, elle,
est envoyée dans des radiateurs.
Parfois la température de l’eau est trop basse (20 à 40 °C) pour être directement utilisée
en chauffage. On utilise alors la technique de la pompe à chaleur.
Les deux principaux usages de la géothermie « basse énergie » sont d’une part les bains
et les piscines, et d’autre part le chauffage de logements ou de bâtiments.
Les cinq principaux producteurs sont la Suède, la Chine, les Etats-Unis, l’Islande
et la Turquie.
La géothermie « moyenne énergie » exploite des gisements d’eau chaude sous pression dont
la température est comprise entre 90°C et 180°C.
21
Ces gisements sont présents en de nombreux endroits [40].
La géothermie « haute énergie » exploite des gisements de vapeur à des températures allant
de 200 à 350°C environ et situés à des profondeurs de 1000 à 3000 mètres dans des zones
à haute activité géothermique.
Soit la vapeur est sèche : elle est envoyée vers une turbine → génératrice électrique.
Les gisements de vapeur sèche sont extrêmement rares.
Soit la vapeur est humide (mélange eau + vapeur) :
Après avoir séparé l’eau de la vapeur, cette dernière est dirigée vers une turbine →
génératrice d’électricité. Ce type de vapeur est plus fréquent.
Avantage :
- énergie peu polluante.
- coûts de fonctionnement bas.
Inconvénients :
- coût d’investissement important.
- les gaz (souvent) contenus dans l’eau ou la vapeur géothermales peuvent polluer
l’atmosphère.
- l’eau géothermale, rejetée dans la nature après avoir cédé sa chaleur, peut polluer les rivières
en raison des sels et métaux qu’elle contient.
22
Références bibliographiques
23
conversion. IEEE Trans Ind Appl 2009;45(2):547–54.
[29] Takahashi P, Trenka A. Ocean thermal energy conversion. New York: Wiley; 1996.
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2002;26:471–9.
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Energy 2005;30:1801–17.
[32] Shields a Mark A, Woolf DK. The ecological implications of altering the
hydrodynamics of the marine environment Ocean & coastal management. Mar
Renew Energy 2011;54:2–9.
[33] Boehlert Gorge W, Gi l l An drew B. Environmental and ecological effects of ocean
renewable energy development. Oceanography 2010;23(2):68–81.
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emerging marine renewable energy industry. Mar Policy 2015;52:77–84.
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country: implications of marine renewable energy for indigenous and local
communities. Mar Policy 2015;52:108–15.
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review. Renew Sustain Energy Rev 2015;41:799–817.
[37] Lewis A, Estefen S, Huckerby J, Musial W, Pontes T, Torres-Martinez J. Ocean
energy. IPCC Spec Rep Renew Sources Clim Change Mitig 2011, [chapter 6].
[38] OES, Annual report on implementing agreement on ocean energy systems; 2014
[39] Clement Alain, Cullen Pat Mc. Wave energy in Europe: current status and
perspectives. Renew Sustain Energy Rev 2002;6:405–31.
[40] Titah-Benbouzid Hosna, Benbouzid Mohamed. IEEE Electronics and Application
Conference and Exposition (PEAC), France:338–342; 2014.
24
CHAPITRE II :
Les capteurs photovoltaïques
25
CHAPITRE II : Les capteurs photovoltaïques
Introduction
Beaucoup d’espoir sont mis dans les énergies renouvelables pour sortir des pièges
climatiques. Mais les énergies renouvelables ne présentent que 0,4 % de la production
énergétique mondiale [1].
L’énergie solaire est disponible partout sur terre. Notre planète reçoit 15000 fois l’énergie
consommée par l’humanité [2].
L’exploitation de l'énergie solaire peut se faire grâce à la technologie photovoltaïque.
I. Le solaire photovoltaïque
Les cellules photovoltaïques sont des petits composants électroniques à base de silicium.
En effet, elles génèrent une tension entre 0,4 et 0,6 V. Donc, il faut toujours
plusieurs photopiles en série pour générer une tension utilisable [6].
26
Figure N° 1 : La cellule photovoltaïque [7]
Lorsque les photons issus du soleil frappent la cellule, certains sont réfléchis, d’autres passent
au travers la cellule et certains sont absorbés;
27
Figure N° 3 : Principe de fonctionnement d’un système photovoltaïque [9]
Pour tout calcul d'un système photovoltaïque raccordé au réseau électrique en extérieur,
on utilisera la valeur moyenne du rayonnement global reçu pendant une journée, et cela
en fonction:
- Du lieu géographique;
- Du mois de l'année;
- De l'orientation (sud, sud-est, nord…);
- De l'inclinaison (angle du panneau: vertical, horizontal).
Le Rayonnement global = rayonnement instantané multiplié par le temps
II.4. Différentes étapes de la production d’un système photovoltaïque
28
- La surface nécessaire pour obtenir 1 kWc est de 7 à 9 m²
- Elles sont élaborées à partir d'un seul cristal.
- Les cellules sont rondes ou presque carrées.
- Elles ont une couleur uniforme.
- La méthode de production reste laborieuse avec un coût élevé.
Les cellules amorphes ont un rendement compris entre 5 et 9 % et la surface nécessaire pour
obtenir 1 kWc est de 16 à 20 m².
- Elles sont caractérisées par une meilleure production par faible lumière.
29
Figure N° 8 : Cellules en silicium amorphes [15]
Des cellules ayant une grande efficacité ont été développées pour des applications spatiales.
Les cellules multi-jonctions sont constituées de plusieurs couches minces qui utilisent
l‘épitaxie par jet moléculaire [16].
30
IV.1. Les performances d’une installation photovoltaïque
31
V. Photovoltaïque raccordé au réseau électrique
V.2. Onduleur
32
VI.3. Répartition géographique de la capacité photovoltaïque cumulée
En 2009, la Chine est devenue le premier producteur de cellules solaires avec une production
annuelle d'environ 2,4 GW [28]. Si cette tendance se poursuit, la Chine pourrait avoir environ
40% de la capacité mondiale de production d'ici 2020 [29].
Selon La Commission européenne, la production de l'énergie photovoltaïque (PV) dans
le monde a augmenté à environ 7,3 GW en 2008, selon une hausse de 80% par rapport
à l'année précédente.
Conclusion
33
Bibliographie :
34
[24] Barlev David, Vidu Ruxandra, Stroeve Pieter. Innovation in concentrated solar power:
review. Sol Energy Mater Sol Cells 2011;95:2703–25.
[25] Zhang HL, Baeyens J, Degreve J, Caceres G. Concentrated solar power plants:
review and design methodology. Renew Sustain Energy Rev 2013;22:466–81.
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power with thermal storage: comparison to operating plant data. Sol Energy 2011;85:2443–
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[27] Barlev D, Vidu R, Stroeve P. Innovation in concentrated solar power. Sol Energy
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[28] Fernandes D, Pitie F, Caceres G, Baeyens J. Thermal energy storage how previous
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[29] Mousazadeh H. A review of principle and sun-tracking methods for maximizing
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power generation. Sci China-Technol Sci 2010;53(1):52–6.
[31] Paxson. Design and Validation of an Air Window for a Molten Salt Solar Thermal
Receiver. SB Thesis MIT; 2009.
35
CHAPITRE III :
L’énergie éolienne
36
CHAPITRE III : L’énergie éolienne
Environ 1 à 2% de l'énergie émise par le soleil est convertie en énergie éolienne. En matière
d'énergie éolienne, ce sont les vents de surface et leur capacité énergétique qui présentent
le plus grand intérêt (- de 100m d’altitude). Ces vents trouvent leur origine dans les
différences de température entre la terre et la mer [1].
On distingue deux grands types d'éolienne : les éoliennes à axe vertical et les éoliennes
à axe horizontal. Que l'éolienne soit à axe vertical ou horizontal, il s'agit de générer un
couple moteur pour entraîner la génératrice [2].
37
II.1. Les éoliennes à axe vertical :
Dont le fonctionnement est basé sur le principe de la traînée différentielle. Les efforts exercés
par le vent sur chacune des faces d'un corps creux sont d'intensités différentes. Il en résulte un
couple entraînant la rotation de l'ensemble [4].
38
Inconvénients :
1. Faible rendement
2. Masse non négligeable
Il est basé sur le principe de la variation cyclique d'incidence. Un profil placé dans un
écoulement d'air selon différents angles, est soumis à des forces d'intensités et de directions
variables. La résultante de ces forces génère alors un couple moteur entraînant la rotation du
dispositif [7].
Démarrage difficile
Faible rendement
39
Les éoliennes à axe horizontal sont les plus employées car leur rendement aérodynamique
est supérieur à celui des éoliennes à axe vertical, elles sont moins exposées aux contraintes
mécaniques et ont un coût moins important.
L’éolienne de pompage mécanique utilise un système bielle manivelle monté sur l’arbre
du rotor qui transforme le mouvement rotatif de la bielle en un mouvement rectiligne
alternatif qui commande la pompe à piston installée dans un puits.
40
III. L’aérogénérateur :
41
b) la pale : Elle transfère la puissance du vent au moyeu du rotor. Elle peut varier de 8 pour
les plus lentes à 30 mètres pour les plus rapides.
c) Le moyeu : Il supporte les pales et relie le rotor à la nacelle. Il fait varier l’angle d’attaque
des pales simultanément.
42
d) Système d’orientation de la nacelle :
Les grandes éoliennes utilisent des moteurs électriques ou hydrauliques pour faire pivoter
la nacelle face au vent.
Une girouette, qui détermine l’orientation du vent, va déclencher les moteurs.
L’aérogénérateur utilise l’énergie cinétique du vent pour entraîner l’arbre de son rotor :
celle- ci est alors convertie en énergie mécanique elle-même transformée en énergie
électrique par une génératrice électromagnétique couplée à la turbine éolienne.
43
IV. Évolution de la taille des éoliennes :
Plus le diamètre du rotor sera grand, plus la puissance récupérable sera importante dans un
vent donné. La gamme des éoliennes disponible est très large, de 50 Watt (diamètre de 90
cm) à 2500 kW et plus (+ de 80 m de diamètre).
44
3. L’adaptation de la tension :
Un transformateur situé à l’intérieur du mât élève la tension du courant électrique produit par
l’alternateur.
45
Le relief du terrain peut devenir un facteur positif qui accélère le vent dans certains cas :
VI.4.L’effet de colline :
À l’approche de la colline le vent va se retrouver comprimé par la paroi qui fait face, ainsi
une zone de haute pression va se créer. Dans cette zone de haute pression, le flux d’air va
accélérer vers l’éolienne pour pouvoir franchir l’obstacle et rejoindre la zone de basse
pression qui se trouve de l’autre côté de la colline [18].
46