9791037625786
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Introduction
à la sociologie
politique
ARMAND COLIN
Celogoa pourobjetd'alerter le lecteursur la menace que représente
pour l'avenir de l'écrit, tout particulièrement dans le domaine
universitaire, le développement massif du "photocopillage».
Cette pratique qui s'est généralisée, notamment dans les
établissements d'enseignement, provoque une baisse brutale des
achats de livres, au point que la possibilité même pour les auteurs
de créer des oeuvres nouvelles et de les faire éditer correctement
est aujourd'hui menacée.
Nous rappelons donc que la reproduction et la vente sans
autorisation, ainsi que le recel, sont passibles de poursuites.
Les demandes d'autorisation de photocopierdoiventêtre adressées
à l'éditeur ou au Centre français d'exploitation du droit de copie :
20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris. Tél. : 01 44 0747 70.
Avant-propos 4
PREMIÈRE PARTIE
La scène
Chapitre 1. Une approche sociologique de la politique ... 9
Chapitre 2. État et nation 22
Chapitre 3. Les régimes politiques 50
DEUXIÈME PARTIE
Les acteurs
Chapitre 4. Déterminants et apprentissage de la politique 69
Chapitre 5. Les organisations politiques 86
Chapitre 6. Militants et dirigeants 96
TROISIÈME PARTIE
La pièce
Chapitre 7. Les élections 113
Chapitre 8. Action collective et mobilisation .................. 140
Chapitre 9. L'exercice du pouvoir 160
LES UTILITAIRES
Glossaire 173
Bibliographie 177
Table des encadrés 182
Index des noms de personnes ............................................ 183
Index thématique .............................................................. 189
Avant-propos
«Je hais la vie publique et les politiciens». Si l'on en croit des études récentes
(c/; tableau infra), cette phrase, la première de Loués soient nos seigneurs, de
Régis Debray (1996), emporterait l'adhésion debeaucoupdenos contemporains.
Ainsi, 66%des personnes interrogées en octobre 1996par la SOFRESdéclarent
qu'à leurs yeux la politique atrès peu, voire pas d'importance du tout, ouqu'elle
inspire plus de «méfiance» (58%)qued'«espoir» (28%),d'«intérêt» (25%)et
de «respect» (8 %)(Pouvoirs, n° 81, avril 1997, p. 159).
Les valeurs des Français
Question : pour chacune des choses suivantes, pouvez-vous me dire si, dans
votre vie, cela est très important (colonne 1), assez important (colonne 2), peu
important (colonne 3), ou pas important du tout (colonne 4)?
LI'EPde Paris
L'établissement d'enseignement supérieur qu'on appelle aujourd'hui couramment
«Sciences po» a été fondé en 1872 par Émile Boutmy. Il s'agissait de l'École libre des
sciences politiques qui fut scindée en deux institutions à la Libération : l'Institut d'études
politiques de Paris (IEP) et la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP). Depuis
cette époque, c'est la Fondation qui a en charge la gestion de l'IEP, institut très autonome,
puisqu'il bénéficie du statut de «grand établissement ».
Si l'IEP de Paris est le plus célèbre d'entre eux, il ne faudrait pas pour autant oublier que
d'autres IEPexistent à Bordeaux, Lille, Lyon, Rennes, Strasbourg et Toulouse.
Contrairement àce que suggère son intitulé, l'IEP de Paris dispense unenseignement pluri-
disciplinaire orienté vers trois directions :
▲Une formation à la fois générale, axée sur diverses disciplines comme l'histoire, l'éco-
nomie, les «grandes lignes de partage du monde contemporain xet «les grands enjeux du
débat politique, économique et social », et spécialisée pour tenir compte des exigences des
employeurs des futurs diplômés, et, plus largement, de la mondialisation.
▲Un souci méthodologique qui se manifeste par l'organisation de conférences de
méthode, obligatoires, où les étudiants apprennent «à aller à l'essentiel, à développer
l'esprit de synthèse, à s'exprimer clairement et simplement»(Sciencespo, 1995, p. 18).
A Laprésence, pour compléter la formation initiale, d'une formation continue.
Lescours magistraux, les plus nombreux, les cours-séminaires, en groupes restreints, et les
conférences de méthode sont assurés par une cinquantaine d'enseignants attachés à ►
► l'institut, mais aussi par plusde 1200 intervenants extérieurs, dont le quart vient dusecteur
privé et près de la moitié de l'Université.
Pour accéder à la première année de formation, les étudiants français, sauf certains candi-
dats ayant obtenu le bac avec la mention «très bien», doivent passer un examen, soit juste
après le bac, soit un an après. Lescours de première année concernent surtout l'histoire,
mais aussi la géographie, l'introduction aux études politiques, l'économie, une langue
étrangère, l'éducation physique et sportive, et la... lecture, à quoi s'ajoutent des enseigne-
ments facultatifs.
Le passage en deuxième cycle se fait sur avis d'un jury composé des principaux ensei-
gnants. S'il est négatif, le candidat doit passer un examen en septembre, tout comme les
candidats extérieurs, lesquels doivent avoir au moins la licence ou cinq ans d'activité
professionnelle. En deuxième année, il y a environ dix-huit heures de cours hebdoma-
daires, obligatoires, et uncontrôle continu. Enplus d'une formation générale qui comprend
en particulier l'économie et une science sociale, une formation spécialisée est dispensée,
qui correspond à quatre sections aux enseignements spécifiques :
1.Une section «Communication et ressources humaines», elle-même scindée en trois
filières :communication, gestion des ressources humaines, recherche et enseignement.
2. Une section économique et financière.
3. Une section internationale, elle aussi scindée en trois filières : action internationale de
l'entreprise, Europe communautaire et relations internationales.
4. Une section «Service public».
Latroisième année se divise en deux périodes. Lapremière, de trois à cinq mois, corres-
pond à un stage, à des études à l'étranger, à un mémoire, ou encore à l'obtention d'un
certificat de spécialisation. Àcompter de novembre, suit une période de formation géné-
rale et de préparation de trois certificats de spécialisation.
Bien entendu, il est possible, ensuite, de préparer à Sciences po un DEA, un DESSou un
MBA.
Source :d'après Sciences po :admissions, scolarités, programmes des enseignements 1995,
Paris, lEP/Presses de la FNSP.
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