TC Techniques D'ã©tude de Marchã©
TC Techniques D'ã©tude de Marchã©
TC Techniques D'ã©tude de Marchã©
Contenu pédagogique :
1. Concept de marché
- Une vision économique : le marché est un lieu de rencontre entre une offre et
une demande.
- Une vision marketing : Le marché est constitué par l’ensemble des personnes qui
achètent, consomment, et influencent l’acquisition d’un produit.
OFFRE DEMANDE
- Fournisseurs - Consommateurs
- Producteurs - Acheteurs
- Distributeurs - Prescripteurs
Du côté de la demande1
Du côté de l’offre
1
Le marché amont
2
Le marché aval
[2]
1.3. Typologie des marchés
Les études de marché sont particulièrement importantes pour les entreprises car elles
permettent la compréhension et la résolution de problèmes marketing.
Une étude de marché s’avère utile aussi bien en amont (avant le lancement d’un produit)
qu’en aval (pour comprendre la satisfaction de clients) d’une action marketing.
La fonction étude de marché intervient donc comme support à tout instant, dès lors
qu’un problème de marketing ponctuel doit être résolu ou comme aide à la décision
stratégique.
[3]
2.2. Objectifs de l’étude de marché
- Comprendre un phénomène
Exemple : Une entreprise enregistre une baisse des ventes sur un segment d’activité.
L’étude de marché visera à comprendre si le phénomène est dû aux consommateurs
(facteurs personnels), à l’entreprise (modification d’un élément du mix crucial : prix,
mode de distribution, nom, logo,…), aux concurrents (entrée sur le marché d’un
nouveau produit concurrent) ;
- Décrire un phénomène
Quelles sont les conséquences sur les ventes ? Quelle variable a eu plus d’importance
dans la modification du volume de vente ? Est-ce qu’il existe une différence de
consommation entre les femmes et les hommes sur ce produit ?
Exemple : Une entreprise souhaite baisser le prix de vente de ses produits afin d’en
augmenter la vente en volume sans pour autant perdre en rentabilité. Elle veut donc
savoir quel est le prix psychologique.
[4]
- Décider par rapport à une situation problématique
Exemple : Une entreprise veut lancer un nouveau produit. Le dirigeant hésité sur le
mode de distribution à privilégier : grande distribution, distribution sélective, enseigne
en nom propre…La réalisation d’une étude de marché peut aider.
[5]
Section 2 : Déroulement des études de marché
L’entreprise peut procéder au recueil ponctuel ou régulier des informations aussi bien
sur son marché concurrentiel que sur sa clientèle. Les informations recueillies peuvent
être des données primaires produites par l’entreprise spécialement pour résoudre un
problème ponctuel ou des données secondaires qui sont des données préexistantes.
Les données primaires sont obtenues à partir des enquêtes par sondage ou par des
entretiens.
Les données secondaires peuvent être internes, donc des informations déjà produites
par l’entreprise et qui peuvent être trouvés en son sein ou externes, donc des
informations produites par des organismes extérieurs à l’entreprise : privés, publics ou
parapublics. Les données secondaires sont obtenues en faisant de la recherche
documentaire.
Données secondaires
Données primaires
Internes à l’E/se Externes
- Entretiens individuels - Documents - Littérature
- Entretiens de groupe comptables professionnelle
- Enquêtes par sondage - Rapport d’activité - Documents des
- Études de marchés organismes publics
précédentes - Etudes (Ministères, BM)
Cette phase est importante car elle permet de mettre en lumière la réalité des situations
visées par l’étude. Elle met en exergue des corrélations entre les variables et permet tirer
des informations stratégiques permettant de prendre des décisions.
[6]
Chapitre 2. Techniques d’étude de marché
Il existe essentiellement deux types d’études de marché :
Il ne faut pas confondre les études qualitatives ou quantitatives avec les données
qualitatives ou quantitatives. Une donnée quantitative est une donnée chiffrée alors
qu’une donnée qualitative est une donnée textuelle.
Une étude qualitative est une étude de marché dont l’objectif fondamental est de
comprendre le comportement d’achat des consommateurs.
Le recueil des données d’étude qualitative repose sur des entretiens permettant d’obtenir
des données primaires.
2.1.1. Définition
L’entretien est une technique destinée à collecter des données discursives reflétant
notamment l’univers mental conscient et inconscient des individus. Il constitue une
source des données primaires pour des études qualitatives.
a. L’entretien individuel
[7]
énoncé le thème, il écoute et enregistre les notes sans intervenir sur l’orientation
du propos du sujet.
Ses interventions se limitent à une facilitation du discours de l’autre, à la
manifestation d’une attitude de compréhension, à une relance fondée sur des
éléments déjà exprimés ou à un approfondissement des éléments discussifs déjà
énoncés.
L’entretien semi-directif, encore appelé « entretien centré », le chercheur applique
les mêmes principes que pour l’entretien non directif. Cependant l’entretien semi-
directif repose sur un guide d’entretien, document structuré contenant des sous-
thèmes préalablement définis.
L’interrogé aura à répondre le plus directement possible à des questions précises
contenues dans le guide. Il ne doit pas dévier du cadre de chaque question, ni
associer librement d’autres éléments selon son inspiration. Toutefois, le guide
peut être complété par le chercheur en cours d’entretien à l’aide d’autres
questions.
b. L’entretien de groupe
Définition
L’entretien de groupe consiste à réunir des personnes, ne se connaissant pas, ayant des
centres d’intérêt communs afin qu’elles puissent s’exprimer sur un sujet donné. Sa
particularité est de placer les interviewés en situation d’interaction.
Organisation de l’entretien
L’efficacité de l’entretien de groupe exige que le chercheur gère des éléments de la
dynamique du groupe développée par Kurt LEWIN :
En définitive, l’entretien de groupe exige une préparation précise car les objectifs et les
règles d’intervention des participants, la prise de parole et le thème à aborder, doivent
être clairement définis au début de l’entretien.
[8]
2.2. L’échantillonnage dans les études à base d’entretiens
Pour réaliser un entretien, qu’il soit non-directif ou semi-directif, on travaille sur des
échantillons de taille réduite qui ne tiennent pas compte de la représentativité au sens
statistique. Les échantillons doivent répondre aux critères de pertinence de la structure
de la population étudiée : on construit un l’échantillon autour des critères qui traduisent
la diversité des cas possibles face au problème étudié.
Il s’agit d’un document contenant des questions ou des s/thèmes pour lesquels on
souhaite obtenir des informations dans le cadre d’un entretien semi-directif.
Il ne prend pas en compte les caractères spécifiques des individus (âge, sexe, statut
matrimonial, etc.).
L’élaboration d’un guide d’entretien est orientée par : l’objectif général de l’étude (ou
la question centrale de l’étude), les objectifs spécifiques de l’étude (ou les questions
spécifiques) et d’autres points liés au thème faisant l’objet de l’étude.
Cette section propose une présentation générale de l’étude quantitative. Elle présente
les différentes techniques de l’étude quantitative et explique comment calculer la taille
de l’échantillon, déterminer la méthode d’échantillonnage et concevoir un
questionnaire.
Une étude quantitative est une technique de collecte de données qui permet d’analyser
les comportements, attentes ou opinions. Elle est réalisée à partir d’une enquête par
sondage auprès d'un échantillon de la population mère.
[9]
2- Recueil des données
Le taux de sondage est le rapport entre la taille de l’échantillon (n) et le nombre total
de la population (N). La formule est la suivante :
𝑛
𝑓 = ∗ 100
𝑁
Exemple :
Déterminer le taux de sondage d’une étude réalisée dans une population de 22500
personnes pour une taille d’échantillon de 4500.
Réponse : 𝑓 = 20%.
[10]
2-2-1 Méthodes probabilistes (stochastiques ou aléatoires)
Elles reposent sur la base de sondage. Le tirage des unités statistiques se fait au hasard.
On distingue 4 méthodes :
Le choix du tirage peut se faire avec remise (un individu peut être choisi plusieurs fois)
ou sans remise (un individu déjà choisi ne peut l’être de nouveau).
Exemple :
On a une population de 400 clients, on veut un échantillon de 100 individus.
De ce fait, r = 400/100=4
[11]
On n’a donc que 4 échantillons possibles (E1, E2, E3 et E4). Si on choisit 𝑟 ∈ [1; 4] ; on
aurait :
E1 = {1, 5, 9,13, 17, …, 397}
E2 = {2, 6, 10, 14, 18, …, 398}
E3 = {3, 7, 11, 15, 19, …, 399}
E4 = {4, 8, 12, 16, 20,…, 400}
Avantages : facile à sélectionner parce qu’un seul individu est choisi au hasard.
On peut obtenir une bonne précision parce que la méthode permet de répartir
l’échantillon dans l’ensemble de la liste.
Inconvénients: Les données peuvent être biaisées à cause de la périodicité s’il n’y a pas
homogénéité des caractéristiques de la population.
❸Echantillonnage stratifié
On divise la population en groupes homogènes (appelés strates ou segment en
marketing), qui sont mutuellement exclusifs (selon l'âge, le sexe, la province de
résidence, le revenu, etc.).
Exemple :
Choisir par échantillonnage stratifié, 10 clients dans un groupe de 60, en tenant compte
du fait que 30 d’entre eux vivent à Bacongo, 18 à Ouenzé et 12 à Talangaï.
➦Si on étudie tous les individus des grappes choisies, on parle de sondage par grappe.
Déterminer le prix psychologique, le niveau de satisfaction des clients, le niveau de notoriété d’un produit.
3
[12]
➦Si, dans chaque grappe, on tire encore un autre échantillon, on parle de sondage à
deux degrés.
Avantages : La méthode ne nécessite pas forcement une base de sondage puisque seuls
les individus inclus dans les grappes comptent. Elle permet de limiter l’échantillon à des
groupes compacts ce qui permet de réduire les coûts de déplacement, de suivi et de
supervision.
Inconvénients : La méthode peut entraîner des résultats imprécis (moins précis que les
méthodes précédentes) puisque les unités voisines ont tendance à se ressembler. Elle ne
permet pas de contrôler la taille finale de l’échantillon.
Il existe plusieurs méthodes d’échantillonnage non probabiliste, les plus connues sont les
suivantes : la méthode de quotas, la méthode de volontaires, la méthode de boule
neige, et la méthode d’échantillonnage ciblé.
[13]
Cette méthode est largement utilisée dans les enquêtes d’opinion et les études de
marché, notamment, parce que, généralement, la population de référence ne repose
pas sur une base de sondage.
2-3 Questionnaire
Il existe trois méthodes pour recueillir des informations sur le terrain : l’enquête par
questionnaire, l’entretien et l’observation.
Exemple d’une étude auprès des prostitués ou auprès des enfants de la rue.
4
[14]
Une enquête par sondage est une recherche méthodique d’informations reposant sur
des questions et des témoignages et, qui une fois analysés, permettront le plus souvent,
de mieux connaître une situation pour mettre en place ou évaluer une action. Cette
enquête est réalisée grâce à un document appelé questionnaire.
Dans tout questionnaire, figurent des questions d’identification des interviewés (sexe,
âge, taille du foyer, occupation etc.). On utilise également des questions-filtres
permettant soit le recoupement des réponses afin de tester leur sincérité, soit d’aiguiller
vers des parties spécifiques du questionnaire.
❶ Un questionnaire doit être bien ordonné. Il est souvent séparé par des sections.
Chaque section est constituée des questions.
[15]
Les sections doivent être ordonnées. Il faut commencer par des sections ayant des
questions introductives.
La première question que l’on pose doit être facile à répondre, fermée et doit rendre le
répondant à l’aise (pas stressant). Ne pas commencer par exemple à demander l’âge de
l’enquêté ou son revenu.
Poser les questions les plus délicats quand le répondant se sent à l’aise et confiant (gentil,
rassuré).
❶ La question ouverte
La formulation d’une question ouverte laisse au répondant toute la latitude pour
construire librement sa réponse, avec ses propres mots et spontanément : aucune
réponse lui est imposée. L’usage d’une question ouverte s’impose dans différents cas de
figure :
Quand le contenu issu de la spontanéité constitue même l’objet de l’information
recherchée. C’est le cas pour une étude qui veut savoir si les répondants ont une
bonne connaissance sur un problème, par exemple ;
[16]
Lorsque la diversité des réponses est beaucoup plus étendue pour établir une liste
exhaustive des modalités de la question (la profession d’une personne);
Quand on n’est pas sûr de connaitre toutes les réponses possibles à la question.
❷ La question fermée
La formulation d’une question fermée contient les modalités de réponses attendues
entre lesquelles le répondant doit impérativement choisir. Sa rédaction implique donc
que l’analyste connaisse les réponses qui peuvent être données et qu’il sélectionne celles
qui l’intéressent en regard des objectifs de l’étude.
[17]
doit être précédée d’une réunion d’information préalable (briefing) entre les
responsables de l’étude et les enquêteurs. Ce briefing permet de ;
présenter l’enquête (nature, objectifs généraux) et les produits ou services sur
lesquels elle porte ;
remettre et d’expliquer un guide d’enquête à chaque enquêteur (consignes à suivre,
grille de quotas éventuelle, lieux d’administration, calendrier) ;
former les enquêteurs au questionnaire en leur permettant de s’entraîner et d’avoir
une même vision et compréhension des mots clés de l’étude.
Après la formation des enquêteurs, le questionnaire doit être mis à l’essai par l’une des
méthodes suivantes : le prétest (parfois intitulé essai préliminaire), les groupes de
discussion et l’essai pilote. Cet essai permet de connaitre si le questionnaire est bien
rédigé, de déterminer le temps moyen que peut faire un questionnaire et parfois aussi
de fermer certaines questions ouvertes (codification).
❶ L’autodénombrement
Le répondant remplit le questionnaire par autodénombrement sans l’aide d’un
intervieweur.
Divers moyens peuvent servir à envoyer le questionnaire au répondant et à le retourner
à l’expéditeur : le service postal, le télécopieur, un moyen électronique (y compris
Internet). Si le questionnaire est retourné par télécopieur ou sur support électronique,
une ligne sécuritaire ou le chiffrage est alors nécessaire pour garantir la confidentialité
des données du répondant.
[18]
Section 3 : Etudes documentaires
La recherche documentaire est une méthode de collecte des données à partir des
documents. Les données à exploiter sont issues des sources secondaires.
Les sources d’informations sont des sources secondaires à partir desquelles on obtient
des données secondaires ou de seconde main.
[19]
3. Exploitation des ouvrages et des revues scientifiques
[20]
Bibliographie
Cartier, F. (2011). Réussir ma première étude de marché. Paris : Studisrama vocatis
Chirouze, Y. (1991). Le marketing. De l’étude de marché au lancement d’un
produit nouveau. Paris : Chotard et associés éditeurs, 1e édition
Demeure, Cl. (2008). Aide-mémoire du marketing. Paris : Dunod
Evrard Y., Le Maire, P(1976). Information et décision en marketing. Paris : Dalloz
Giannelionni, J.-L. (2015). Etude de marché. Paris : Vuibert
Perconte, B. (1998). 50 fiches pour comprendre le marketing. Paris : Breal, 2e
édition.
Mouilleseaux, C. (1997). Economie d’entreprise. Piloter. Paris : Foucher.
Nergro, Y. (1987). L’étude de marché. Paris : Vuibert d’Entreprise
Soulez, S. (2010). L’essentiel du marketing. Paris : Ed. Guamlino
[21]