Le Tube Cathodique: Un Téléviseur ! Comment, Ça, Marche ?

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Un téléviseur ! … Comment , ça , marche ?

Le Tube cathodique
Il est composé d'une couche luminescente qui se charge
de transformer un courant électronique en lumière. Cette
couche est composée de luminophores. Dans un TV
couleur, si on doit afficher un point blanc, on excite 3
luminophores ; un rouge, un vert et un bleu,
contrairement à la peinture qui utilise la trichromie
soustractive (des couleurs primaires), en télévision on
utilise les couleurs fondamentales (rouge, vert, bleu).
C'est la trichromie additive.

Afficher un point, c'est une chose ! mais ce n'est encore une image. Pour cela on devra balayer l'écran
de haut en bas et de gauche à droite. Une image est bien entendu une succession de points lumineux
variables ; un signal vidéo.
Il nous faut donc créer trois faisceaux "électroniques". Les trois faisceaux seront identiques mais
engendre chacun une couleur différente (monochromatiques) grâce au "masque" du tube.

Le Balayage

Pour balayer l'écran, on utilise les lois électromagnétiques (loi de LAPLACE). Nous avons affaire à
un faisceau électronique, c'est un courant ! , selon Laplace on peut dévier ce faisceau par un champ
magnétique ...
On utilisera deux bobines que l'on appellera déviateurs (ou déflecteur pour l'ensemble) pour dévier
les faisceaux de gauche à droite, c'est le balayage ligne et de haut en bas c'est le balayage trame.

Une image est composée de 625 lignes (en France). on aura affiché une ligne à chaque fois que
l'écran sera balayé une fois, de gauche à droite (par le déviateur ligne).
Pour éviter un effet de scintillement de l'image on doit au minimum afficher une image
toutes les 20 ms, c'est le 50 Hz.

Avant l'apparition des TV 100 Hz il était difficile d'afficher 625 lignes toutes les 20 ms, en partie à
cause des fréquences trop élevées dans le déviateur (625 x 50 = 31250 Hz). Pour résoudre ce
problème on affiche que 312,5 lignes en 20 ms, c'est une TRAME. Une image est donc composée de
deux trames, une trame paire et une trame impaire. Même chose pour le 100 Hz mais on affiche deux
fois la même image (presque la même..) pendant le même temps. Autrement dit : 50 images par
secondes ou 100 trames par seconde (la fréquence ligne est de 31250 Hz).
La Vidéo

Un signal vidéo composite se compose de:


 La luminance (signal Y)
 La chrominance (PAL, SECAM...)
 Tops de synchronisation
 Ligne et trame

Le signal Y représenté ici nous montre une échelle de gris à 8 niveaux, le niveau le plus haut correspondant
au blanc...

Tops de
synchronisation

Nous avons vu précédemment qu'une image était composée de "trames" comportant chacune 312 lignes et
demi. Chaque ligne "dure" 64 µs (entre chaque tops lignes). Si l'on regarde ce qui ce passe sur 20ms, nous
verrons 312,5 lignes, une TRAME !

Le Tuner ou sélecteur :

En télévision, les informations qui nous intéressent sont l'image et le son : l'image module la porteuse vision
et le son la porteuse son. Afin de sélectionner la totalité d'un canal, on utilise un Tuner (ou sélecteur) UHF
et(ou) VHF.

Principe du Tuner :
Il existe deux types de tuner :
1. les sélecteurs à synthèse de tension.
2. les sélecteurs à synthèse de fréquence.

Dans les deux cas nous avons besoin d'accorder un filtre d'entrée en fonction du canal à sélectionner. On
utilise principalement des diodes varicaps commandées par une tension appelée " U varicap ".

Dans l'exemple ci-dessus nous avons sélectionné le canal 21 (471,25 Mhz). Pour être détectée (démodulée),
l'image doit moduler une porteuse fixe, quelque soit le canal sélectionné. Pour cette raison, la fréquence
reçue sera mélangée avec un oscillateur dont la fréquence varie en fonction du canal à recevoir.
Le signal qui en résulte est appelée fréquence intermédiaire (FI) vision, elle est de 38,9 Mhz pour un TVC
multistandard.
Comme notre porteuse à 471,25 Mhz, la FI vision à 38,9 Mhz est modulée en amplitude par le signal vidéo.
Pour le démoduler, il suffira de détecter les variations d'amplitude de la porteuse FI vision .... C'est la même
chose pour le son (AM) avec la FI son qui est alors à 32,4 Mhz.

Synoptique d’un téléviseur Couleur :

Chrominance :

Les informations de couleur ajoutées au signal Y déterminent le standard chroma,


en france, on utilise le SECAM.
A l'origine, nous avons 3 signaux le rouge le vert et le bleu. Selon le principe de la trichromie additive, un
blanc (Y) est la somme de ces trois couleurs monochromatiques, c'est en réalité notre œil qui fait cette
synthèse.
Afin de rester compatible avec les TV noir et banc il a fallu reconstituer le signal Y en simulant la synthèse
de notre œil. Pour cette raison le signal Y (luminance) est appelé E'y (luminance pondéré) :

E'y = 0,30 E'r + 0,59 E'v + 0,11E'b

Le codage chroma consiste à créé deux signaux R-Y et B-Y (ou E'r et E'b) qui modulerons chacun une
porteuse de fréquence différente appelées : D'r et D'b. Le signal V-Y (ou E'v) existe implicitement par le
matriçage de R-Y et B-Y.

En SECAM, une ligne sur deux contient l'information R-Y ou B-Y, nous les appellerons communément
ligne bleu et ligne rouge.
Afin d'identifier la ligne bleu de la ligne rouge, une salve de fréquence égale à la porteuse des signaux R-Y
et B-Y est également ajouté en début de ligne (avant l'information utile), c'est l'identification en ligne
(l'identification en trame étant désormais abandonné).
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Télévision
Signal vidéo
(Version 1.00 octobre 98)
Jacques Weiss, Supélec, Campus de Rennes
1 Rappels d'électronique numérique ................................................................................. 3
1.1 Échantillonnage .............................................................................................................. 4
1.2 Quantification ................................................................................................................. 6
2 Images de télévision ..........................................................................................................7
2.1 Définition géométrique de l'image.................................................................................. 8
2.1.1 Géométrie de l'image, Valeurs caractéristiques ............................................................8
2.1.2 Définition efficace verticale ; Facteur de Kell..............................................................10
2.1.3 Définition horizontale ; bande vidéofréquence.............................................................12
2.2 Cadencement des images ................................................................................................ 13
2.3 Caractéristiques des images de télévision ...................................................................... 14
2.4 Analyse spectrale ............................................................................................................ 16
2.5 Défauts générés............................................................................................................... 18
8.1 Papillotement large-surface .............................................................................................18
8.2 Tremblotement inter-lignes .............................................................................................18
8.3 Croisement des lignes......................................................................................................19
8.4 Visibilité des lignes .........................................................................................................19
3 Signal Vidéo ......................................................................................................................20
3.1 Signal vidéo monochrome .............................................................................................. 20
3.2 Signal vidéo composite (couleur) ................................................................................... 21
4 Standards de télévision couleur.......................................................................................23
4.1 NTSC (National Television Systems Committee).......................................................... 23
4.1.1 Base de couleurs...........................................................................................................23
4.1.2 Transport de la couleur.................................................................................................24
4.1.3 Choix de la fréquence de la sous porteuse....................................................................25
4.1.4 Démodulation ...............................................................................................................26
4.1.5 Schéma d’un récepteur NTSC ......................................................................................28
4.1.6 Performances................................................................................................................28
4.2 PAL (Phase Alternate Line) ........................................................................................... 28
4.2.1 Base de couleurs...........................................................................................................29
4.2.2 Transport de la couleur.................................................................................................29
4.2.3 Choix de la fréquence de la sous porteuse....................................................................29
4.2.4 Démodulation ...............................................................................................................30
4.2.5 Schéma d’un récepteur PAL.........................................................................................31
4.2.6 Performances PAL .......................................................................................................31
4.3 SECAM (Séquentiel à mémoire) .................................................................................... 32
4.3.1 Base de couleurs...........................................................................................................32
4.3.2 Transport de la couleur.................................................................................................32
4.3.3 Démodulation SECAM ................................................................................................33
4.3.3 Schéma d’un récepteur SECAM...................................................................................34
4.3.4 Performances SECAM .................................................................................................34
4.4 MESECAM..................................................................................................................... 35
5 Conversion de standards (525 lignes – 625 lignes) ........................................................ 35

Télévision : Signal vidéo ; J. Weiss, octobre 98


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1 Rappels d'électronique numérique

La numérisation d'un signal analogique se traduit par un changement de représentation de ce


signal depuis un espace à N dimensions continument variable selon ses axes vers un espace de
même dimension qui n'est continu selon aucun de ses axes.

En théorie, le signal, d'origine physique, est assimilable à une suite infiniment grande de
points pouvant prendre une infinité de valeurs ; en réalité, la notion d'infini peut être ramenée à des
notions plus perceptibles telles que la résolution ; elle correspond à la plus petite variation du signal
selon chacune des N dimensions de son espace d'origine perçue par le destinataire de l'information.

Espace Continu Espace Discret


Amplitude Amplitude
Max

min
temps temps

Fig. 1.1 : Numérisation d'un signal

On peut alors considérer différemment les opérations de numérisation suivant les


caractéristiques des axes traités :

1 Le signal occupe, suivant l'axe, un espace borné : Quantification

Ce changement d'espace, rencontré dans la quantification d'un signal (axe des amplitudes),
est analogue à une modulation, il donne certaines propriétés au nouveau signal dont la plus
connue est la représentation par une suite numérique interprétable par un calculateur. La
plus petite variation perçue déterminera le quantum de représentation de l'information ; ce
quantum peut être interprêté comme la limite en dessous de laquelle toute information
supplémentaire n'est pas perceptible, et est donc inutile.

2 Le signal occupe, suivant l'axe, un espace infini : Échantillonnage

Ce changement d'espace n'est rencontré que suivant l'axe temporel, seul axe physique à ne
pas être borné, on réalise donc un échantillonnage (ou une discrétisation) correspondant à
l'analyse du signal à certains instants ; on considère alors le plus petit intervalle de temps
tel qu'une variation maximale du signal soit correctement représentée dans l'espace de
destination. Cette quantité correspond en fait à la bande passante du signal à numériser et
est régie par le théorème de Shannon, également connu comme le théorème de
l'échantillonnage sur lequel nous reviendrons dans le courant de ce chapitre.

Afin de bien appréhender les 2 opérations élémentaires de la numérisation du signal


analogique que sont l'échantillonnage et la quantification, nous les étudierons séparément pour bien
mettre en évidence l'incidence de leur utilisation sur le signal.

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La définition de tout traitement effectué sur un signal doit passer par la prise en compte des
caractéristiques et des performances de l'organe de destination ; on peut illustrer cela par 2 exemples
touchant à l'image :

Traitement d'images (reconnaissance de formes, segmentation) :

La numérisation du signal doit permettre à un calculateur d'extraire les informations


suffisantes pour appliquer correctement l'algorithme considéré ; le premier traitement à
effectuer consiste alors à éliminer les artefacts générés par la numérisation par filtre
numérique (passe-bas) ; dans ce cas, on pourra évaluer concrètement les distorsions et
bruits apportés la numérisation.

Télévision (et autres systèmes audiovisuels)


L'influence de la numérisation sur le signal est alors jugée par un observateur, lequel
possède des caractéristiques de perception subjectives ; dans ce cas, la numérisation ne doit
pas générer, dans la mesure du possible, de défaut perceptible par l'observateur. Il faut
garder à l'esprit que la perception humaine des phénomènes physiques reste analogique et
donc que le résultat de tous les traitements appliqués au signal n'ont de sens que si l'on sait
revenir dans l'espace d'origine, celui qui nous est perceptible.

1.1 Échantillonnage
La technique de l'échantillonnage consiste à prélever pendant un temps très court la portion
correspondante du signal à numériser ; l'opération est réalisée, généralement suivant une échelle
régulière suivant l'axe de temps, avec une période de répétition de Te. Soit les notations suivantes :

s(t) : signal analogique

s*(t) : signal échantillonné

s(t ) s * (t )

temps
Te

Fig. 1.2 : Échantillonnage d'un signal

L'opération d'échantillonnage ainsi réalisée correspond à la convolution de s(t) avec e(t)


(fonction d'échantillonnage), ce qui est exprimé par la formule suivante :
+∞
s* (t ) = s(t ) ⋅ e(t ) avec e(t ) = ∑ δ (nT ) : fonction d'échantillonnage (distribution de dirac)
e
n =−∞

Il en découle la relation suivante entre les transformées de Fourier de chacun des signaux
élémentaires, donnant le spectre du signal échantillonné :
+∞
 n
S ( f ) = S ( f ) * E( f ) =
1
*

Te
∑ S  f − 
Te 
n =−∞

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L'allure du spectre est donnée par la figure 1.3, cela correspond à la duplication du spectre du
signal d'origine sur tous les harmoniques de la fréquence d'échantillonnage ; on retrouve donc le
spectre dit de base (celui du signal d'origine) entouré de spectres "images" que l'on appellera
"spectres parasites" pour éviter toute confusion avec l'image (celle que l'on observe sur un écran !).

S( f )

fréquence
0
+∞
 n
S *( f ) =
1
Te
∑ S  f − T 
n =−∞ e

fréquence
-fe 0 fe 2fe

Fig. 1.3 : Spectres des signaux analogique (S(f)) et échantillonné (S*(f))

L'analyse de l'échantillonnage qui vient d'être faite est purement théorique car il n'est pas
physiquement possible de réaliser la fonction dirac. Le propos de ce document n'est pas d'analyser
l'échantillonnage sous toutes ses formes, aussi nous nous contenterons seulement d'analyser un cas
extrême. Supposons que la fonction d'échantillonnage soit un échelon (à la place d'un dirac, cela
veut dire que, pendant toute la période d'échantillonnage, on maintient (bloque) le signal de sortie ;
le spectre du signal bloqué est alors illustré par la figure 1.4 ; il ressort que les raies parasites sont
sin πfTe
atténuées par la fonction , ce qui est plutôt intéressant mais il s'avère que le spectre de base
πfTe
subit également une légère atténuation par la même fonction, ce qui peut être gênant.

+∞
 n
S *( f ) =
1
Te
∑ S  f − T 
n =−∞ e

Dirac

fréquence
0 fe/2 fe 3fe/2 2fe
+∞
 n  sin π fTe
sin πfTe
S *( f ) =
1
Te
∑ S  f − T  ⋅
n = −∞ πfTe πfTe
e

Bloquage

fréquence
0 fe/2 fe 3fe/2 2fe

Fig. 1.4 : Spectres issus de l'échantillonnage (dirac) et du blocage

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Une des spécifications de l'échantillonnage est de permettre, après traitement, de restituer le


signal d'origine sans altérations ; le blocage induit un phénomène de filtrage passe-bas mais
n'apporte pas de distorsions. Par contre, si le spectre de base du signal d'origine présente des
composantes spectrales au-delà de fe/2, l'échantillonnage, par le jeu des spectres parasites, va les
ramener vers les basses fréquences symétriquement à fe/2 ; on aura alors distorsion par repliement
de spectre, altération impossible à corriger par traitement ; dans ce cas, le théorème
d'échantillonnage (ou théorème de Shannon) n'est pas respecté.

Supposons le signal correctement échantillonné. Pour le restituer, il faut éliminer, par filtrage
passe-bas, les spectres parasites ; le filtre idéal est celui dont la réponse spectrale vaut 1 de -fe/2 à +
fe/2, ce qui correspond à la transmittance :

sin(πt Te )
h( t ) =
πt Te

+∞
sin π (t T − n)
La reconstruction du signal peut alors s'écrire : s(t ) = ∑ s (nT ) π (t T − n)
*
e
e

n =−∞ e

H( f )
+∞
 n
S *( f ) =
1
Te
∑ S  f − T 
n =−∞ e

fréquence
-fe 0 fe/2 fe 2fe

S'( f )

fréquence
0

Fig. 1.5 : Reconstruction d'un signal échantillonné

1.2 Quantification
La quantification consiste à représenter la valeur instantanée d'un signal par un nombre sur
une échelle possédant un nombre fini de valeurs ; le signal peut être continument variable (signal
échantillonné, par exemple) ou un signal discret (déjà quantifié).

Cette opération consiste donc une approximation d'une valeur (ou d'un nombre) appartenant à
un ensemble continu (ou non) borné, c'est à dire pouvant prendre une infinité (ou un grand nombre)
de valeurs comprises entre un minimum et un maximum, par un nombre appartenant à un ensemble
discret borné ne pouvant prendre qu'un nombre fini de valeurs.

La quantification d'un signal consiste à appliquer aux échantillons de s(t) un traitement non-
linéaire qui leur fait correspondre une valeur discrète sq(t) ; le signal quantifié sq(t) représente alors
le signal s(t) à l'erreur de quantification e(t) près : s(t ) = sq ( t ) + e( t ) ; le signal e(t) est assimilable à

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du bruit rajouté au signal par l'opération de quantification, on parlera alors de bruit de


quantification.

Le quantum entre 2 valeurs discrètes est appelé échelon de quantification (noté q), si celui-ci
est constant (c'est très souvent le cas sauf en audio), le quantificateur est dit uniforme. Dans le cas
[ ]
d'une quantification uniforme binaire sur N bits d'un signal évoluant dans la plage Amin ; Amax , le

quantum q prend la valeur suivante : q =


(A max − Amin )
2N

En supposant le quantum relativement faible par rapport à la dynamique (plage de valeurs) du


signal, on peut approximer le bruit de quantification (Pe) par la formule suivante :
+τ 2 2 +τ 2
1  q q2
Pe = ∫ e ( t ) ⋅ dt =   ⋅ ∫ t 2 ⋅ dt =
2

−τ 2
τ  τ  −τ 2 12

[
La répartition spectrale de ce bruit est uniforme dans la bande spectrale − f e 2 ; + f e 2 ; ]
cette puissance doit être comparée à celle maximale (exploitation de toute la dynamique) du signal
(Pmax) pour exprimer le rapport signal à bruit (S/B) engendré par la quantification :
2
1  2N q
Pmax =   = 2 2 N −3 q 2
2 2 

Pmax 12 ⋅ 2 2 N − 3 q 2
S
B= P = 2 = 12 ⋅ 2 2 N − 3 = 3 2 ⋅ 2 2 N
e q

Soit, exprimé en décibels : S B ( = 6,02 ⋅ N + 1,76


dB )

2 Images de télévision

La télévision consiste en une chaîne de traitement qui est composée de 2 parties : l'analyse et
la synthèse ; l'analyse transfert l'espace objet (3D+t : tridimensionnel et mobile) sur un plan à deux
dimensions spatiales et une dimension temporelle (2D+t). Le signal (électronique) résultant de
l'analyse est alors transmis via un support qui peut être matériel (câble) ou non (faisceaux hertziens
ou hyperfréquences). Le rôle de la synthèse est de restituer sur un plan des images (2D+t)
reproduisant aussi fidèlement que possible le plan d'analyse ; la fidélité de la restitution est alors
appréciée par l'observateur, lequel possède des caractéristiques de perception subjectives ; la
synthèse est donc le traitement dual de l'analyse.

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A
Espace
objet Plan d’analyse

S
Observateur
Plan de synthèse

Fig. 2.1 : Chaîne de traitement de la télévision

La création du signal électrique, monodimensionnel par essence, impose au système de scruter


le plan d'analyse (l'image) par balayage d'un point ; historiquement, ce balayage se fait en ligne, de
la gauche vers la droite, les lignes étant analysées du haut vers le bas ; il s'agit donc d'un
échantillonnage de l'image dans le sens vertical. La restitution du mouvement se fait également par
échantillonnage des images suivant l'axe temporel.

2.1 Définition géométrique de l'image

2.1.1 Géométrie de l'image, Valeurs caractéristiques

1) L'image de télévision, formée à la synthèse par la modulation du spot balayant l'écran du


tube image, est un rectangle de hauteur V et de largeur H ; le format de l'image est le rapport :

H ( Horizontal )
C=
V ( Vertical )

La normalisation internationale définit les formats suivants :

C = 4/3 pour la télévision standard

C = 16/9pour le cinéma et la télévision du futur

Notons que le format 4/3 a été défini, à l'origine, pour une utilisation optimale d'un tube à
écran circulaire ; des expériences montrent que le spectateur a une impression de réalisme plus
grande avec une image de format plus allongé, C prenant une valeur comprise entre 5/3 et 2. C'est
ainsi que le CinémaScope, puis les nouveaux standards TV, ont adopté la valeur 16/9.

2) Du fait de contraintes liées aux tubes images à balayage (cadrage, synchronisation et retour
du spot), l'image visible a une définition moindre que celle transmise ; soit D le nombre total de
lignes dans la période d'image et Dv le nombre de lignes visibles ; pour la télévision, on a :

Dv = 0,922.D (par exemple : pour D = 625, on obtient Dv ~ 575)

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3) Pour l'observateur, la visibilité de la structure des lignes horizontales dépend de l'angle sous
lequel il sépare les lignes. La grandeur caractéristique est la distance relative d'observation (dob) de
l'image, qui, par convention, est le rapport d/v : distance d'observation sur la hauteur de l'image.

Si α est l'angle (en minutes) sous lequel est vue la distance entre 2 lignes consécutives de
l'image (entre axes), on a :

1
= 2, 91⋅ 10−4 ⋅ d ob ⋅ Dv ( mm) −1
α

L'acuité visuelle de l'œil varie, approximativement de 0,7 (pour α = 1'5) à 1 (pour α = 1), ce
qui permet d'obtenir Dv en fonction de dob (figure 7.1).

Par ailleurs, des essais statiques ont montré que le téléspectateur a tendance à se placer à une
distance comprise entre dob = 6 et dob = 10 avec les tubes images classiques (moins de 70 cm de
diagonale), ce qui est en rapport avec la disposition naturelle d'une vision en famille (distance de 3 à
5 m du récepteur).

Par contre, dans les salles de cinéma, la distance la plus appréciée correspond à dob = 2 à 4, ce
qui souligne l'impression favorable donnée par le grand angle de vision de l'écran.

Il y a une certaine corrélation entre la distance pratique d'observation et la finesse pratique de


l'image ; des essais japonais sur une image à haute définition ( D = 1250 lignes) ont donné des
valeurs optimales pour dob comprises entre 2 et 3. On voit sur la figure 2.2 que le système à 625
lignes est un compromis acceptable bien qu'un peu faible et qu'une définition plus élevée
favoriserait un certain rapprochement de l'écran pour le téléspectateur.

1200
DV = 0,922 D
1000 3730
D=
α d ob

800
Définition

625
600

400 α = 1'
AV = 1

200 α = 1'5
AV = 0,67
1
0 2 4 6 8 10 dob
Cinéma Grand Écran (V > 1m)
optimal
optimal Petit Écran TV (V < 50 cm)

Fig. 2.2 : Relation entre définition et distance relative d'observation

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2.1.2 Définition efficace verticale ; Facteur de Kell

Le spot d'analyse, comme le spot de synthèse, effectue dans le sens vertical sur l'image une
analyse discontinue du relief d'éclairement de l'image, c'est à dire un échantillonnage à la fréquence
spatiale des lignes de balayage.

En admettant au mieux que les lignes d'analyse de l'image agissent d'une manière totalement
indépendante les unes des autres, ce qui n'est pas toujours le cas en pratique, les variations
d'éclairement de l'image sont échantillonnées à l'analyse et le spot de synthèse restitue une structure
en impulsions dont les crêtes sont sensiblement relatives du relief de l'image.

Cette analyse du type échantillonnage possède les limites normales que lui assigne la théorie
de l'information en ce qui concerne la restitution correcte des variations du signal analysé. En
particulier, la fréquence spatiale du signal correctement restitué sera, au maximum, égale à ½ de la
fréquence de l'échantillonnage. Si ce n'est pas le cas, il y a mélange des spectres et effets de
modulation parasites (moirages).

Cette limitation se vérifie aisément sur l'analyse d'une mire de Foucault horizontale lorsque le
pas de la mire pm est de l'ordre de grandeur du pas des lignes de balayage pb.

La figure 2.3 montre les 2 situations extrêmes qui peuvent se produire lorsque pm = 2pb :

- Dans le 1er cas, l'axe des spots d'analyse chevauche la transition noir-blanc des barres de la
mire, le signal résultant sera donc uniforme (visualisation d'une plage unie et grise) ; la mire ne sera
pas restituée.

- Dans le 2ème cas, l'axe des spots d'analyse coïncide avec l'axe des barres de la mire, la mire
est correctement restituée.

Ainsi, la restitution correcte de la mire de Foucault est une question de probabilité.

Blanc

Noir Noir

Blanc D d

Noir Noir

Mire Trace du spot Luminosité Luminosité globale


du spot
Fig. 2.3a : Effet d'échantillonnage à l'analyse d'une mire horizontale grossière

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Blanc

Gris moyen uniforme


Noir Noir

Blanc
d
Noir d

Blanc D D
Noir

Blanc

Mire Spot Luminosité Luminosité Mire Spot Luminosité Luminosité


du spot globale du spot globale

Cas de chevauchement du spot Cas de centrage du spot


Mire NON restituée Mire restituée

Fig. 2.3b : Effet d'échantillonnage à l'analyse d'une mire horizontale fine

Un examen similaire montrerait que lorsque pm = pb, la mire de Foucault ne peut jamais être
restituée et que si pm = 4pb, la mire est toujours correctement restituée.

La situation variable due aux variations du rapport pm/pb peut être mise en évidence en
analysant une mire en éventail ; la restitution donne un effet de moiré que la figure 2.4 reproduit,
bien qu'une telle photographie ne restitue pas l'aspect dynamique du défaut (scintillement et
papillotement dus à l'entrelacement de trames).

En considérant qu'un point d'image pour une mire de Foucault est une surface dont la largeur
correspond à celle d'une bande (blanche ou noire), on voit que le point de l'image n'est pas sûrement
restitué par le système lorsque la hauteur v est égale au pas pb du balayage.

L'examen de la figure 7.3 montre que la figure de moiré présente des nœuds avec un effet
particulièrement marqué pour pb /pm = 0,67.

Mire originale

0 1 2/3 2 Pm Pm : pas de la mire


Pb Pb : pas du balayage

Mire échantillonnée

Kell
Shannon

Fig. 2.4 : Restitution d'une mire en éventail


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C'est pour des valeurs supérieures à cette valeur que se manifestent plus spécialement les
phénomènes d'interférence ; il est à remarquer qu'un filtrage spatial qui aboutit à supprimer les
composantes spatiales verticales élevées (produisant ces interférences) a pour conséquence de
supprimer ces effets de repliement de spectre et d'améliorer la qualité de l'image.

On peut donc admettre, comme coefficient statistique, que la mire de Foucault limite pour être
correctement restituée est telle que pm = 3pb/2 ou encore pm = Kpb où K est un coefficient dit
facteur de Kell.

La valeur de K a prêté à discussion et, en particulier, si la valeur de 0,67 est admise pour des
images non-entrelacées, les défauts de papillotement de lignes dus à l'entrelacement de trames
conduiraient à diminuer la valeur de K (jusqu'à 0,42 selon certains auteurs) ; il est cependant admis
de prendre K = 0,7.

Cela revient aussi à dire que dans la hauteur de l'image, le nombre de points N séparables est :
N = K.Dv où Dv est le nombre de lignes visibles.

2.1.3 Définition horizontale ; bande vidéofréquence

Un signal caractéristique sera celui correspondant à l'analyse d'une mire de Foucault verticale ;
la forme de ce signal dépend de la dimension relative du spot d'analyse par rapport à la largeur des
bandes de la mire, mais sa fréquence est directement liée aux caractéristiques du balayage et aux
dimensions de l'image.

Les caractéristiques du système de balayage permettent de connaître la durée Tu de l'analyse


d'une ligne utile de l'image.

Les caractéristiques de la mire permettent de connaître le nombre de lignes (noires ou


blanches) N de la mire qui occuperaient la largeur totale de l'image ; ce nombre de lignes N est aussi
le nombre de périodes du signal vidéo correspond à l'analyse d'une ligne utile ; on en déduit la
fréquence du signal :

N
f=
Tu

Bien que la fonction reliant f du signal au nombre N de lignes de la mire soit continue, on
pourra donner une limite pratique à cette fréquence qui sera celle de la bande vidéofréquence B du
signal. Le choix de la limite B entraîne une valeur limite maximale pour N et une largeur minimale
h pour les barres de la mire ; cette largeur h est aussi la largeur minimale du point image que l'on
considérera reproduit par le système de télévision. Cette hypothèse suppose que, pour cette
fréquence limite, la réponse d'ouverture du spot d'analyse donne encore un signal d'amplitude
utilisable ; la dimension du spot d'analyse est donc associée à cette limite.

En pratique, il est utile de chiffrer les mires de Foucault ; par convention, il est admis que les
mires de Foucault sont caractérisées par le nombre de barres (noires ou blanches) tenant dans la
hauteur de l'image.

En associant la largeur h de la barre de la mire de Foucault verticale correspondant à la


fréquence limite (B) du signal et la largeur v de la barre de la mire de Foucault horizontale traduite
statistiquement par la structure de ligne compte tenu du facteur de Kell, on définit le point d'image
de la reproduction comme le rectangle de dimensions hxv. La finesse de l'image dépend de la forme

Télévision : Signal vidéo ; J. Weiss, octobre 98


Page 13

de ce point qui ne doit pas trop s'éloigner du carré, si l'on admet que la meilleure qualité de l'image
correspond à une égale définition dans les 2 directions principales.

2.2 Cadencement des images

Le principe d'affichage des images de télévision est l'entrelacement de trame, cela consiste à
ne restituer qu'une partie de l'image à chaque champ affiché (trame) ; la restitution totale de l'image
se fait ainsi sur plusieurs trames. Dans le cas de la télévision, l'entrelacement est d'ordre 2, c'est à
dire que l'on affiche successivement une trame contenant les lignes paires puis une trame contenant
les lignes impaires.

Y
Trame A (paire)
axe Vertical

(X,Y) : plan d’affichage


Trame B (impaire)
X
axe Horizontal
Trame A (paire)

l
t re
po
m
e Te
ax

Fig. 2.5 : échantillonnage 2D+t de la télévision

L'intérêt de l'entrelacement provient du fait que, globalement, une plage d'une certaine
dimension émet un flux moyen modulé à la fréquence de trame tandis que, dans le détail, l'œil
apprécie, en vision fovéale, les détails de chaque ligne sans être influencé par la fréquence d'image
de la lumière émise par chaque point (qui est la moitié de la fréquence de trame ; cette circonstance
exploite une propriété de l'œil.

En pratique, cette séparation des 2 aspects de l'image n'est pas aussi nette et l'entrelacement de
trames produit quelques défauts spécifiques :

1°) Les 2 trames sont des structures identiques déplacées sur l'image du pas de ligne et se
succèdent à intervalles de 20 ms (pour une fréquence de 50 Hz). Par un effet stroboscopique, et par
une réaction qui peut être contrôlée par la volonté, l'œil peut suivre, d'une trame à l'autre, le
déplacement de la structure et tout se passe comme si l'image se présentait en une seule trame, à
définition moitié de la définition normale, donnant une structure lignée très visible défilant soit vers
le haut soit vers le bas au gré du hasard de l'accrochage initial par l'œil. Outre la gêne engendrée par
ce défilement, l'image perd de sa finesse et s'en trouve dégradée.

2°) Lorsque les lignes sont assez fines ou suffisamment éloignées pour être séparées par
l'œil, le papillotement de ces lignes se manifeste sous une forme particulière qui ressemble à une

Télévision : Signal vidéo ; J. Weiss, octobre 98


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vibration de la structure lignée. Cet effet est également gênant et peut dégrader sérieusement
l'image, notamment si celle-ci comporte des détails fins horizontaux. De plus, sa fréquence
d'apparition étant celle de l'image, à savoir 25 Hz, sa perception est d'autant plus marquée.

3°) L'entrelacement est correct lorsque les lignes de l'image sont rigoureusement
équidistantes ; or il y a des raisons diverses pour que, dans le récepteur, les 2 trames ne se placent
pas correctement et que les lignes se rapprochent pour former des paires laissant entre-elles des
intervalles noirs plus larges. Ce défaut augmente la visibilité de la structure lignée de l'image et, de
ce fait, dégrade la qualité de celle-ci.

Pour un nombre de lignes donné par image, l'image non-entrelacée est de meilleure qualité
que l'image entrelacée ; par contre, la bande vidéofréquence nécessaire est double.

Pour une bande vidéofréquence donnée, l'image à D lignes entrelacées est de meilleure qualité
qu'une image à D/ 2 lignes non-entrelacées, ce qui justifie l'entrelacement de trames.

On admet, sur la base d'essais, que la qualité d'une image à D lignes entrelacées est la même
que celle d'une image à D' (~0,6 à 0,7.D) lignes non-entrelacées ; ceci est valable dans une large
plage puisque les essais ont porté tant sur les systèmes à 1000 lignes (D' = 1125 est équivalent à D =
1625) que pour les systèmes à faible définition (D = 225 correspond à D' = 165 à 185).

2.3 Caractéristiques des images de télévision


Les caractéristiques des images de télévision actuelles (TV analogique) sont les suivantes :

Définition spatiale : 720 (H) * 576 (V)


Format d’image : (H/V) 4/3
Écriture séquentielle des lignes

Norme de transmission : 625/2:1/50


576 lignes Entrelacement Cadencement de
visibles d’ordre 2 trames : 50 Hz

Bande passante (Vidéo Composite) : ~ 6 MHz

L'entrelacement de trames permet, pour une fréquence d'échantillonnage des images de 25 Hz


de restituer le mouvement dans l'image à une cadence de 50 Hz ; par ailleurs, le support de
restitution employé (tube cathodique) ne possède qu'une faible durée de rémanence, ce qui impose
(loi de Ferry Porter) une cadence de rafraîchissement de l'écran d'au moins 50 Hz. La figure
suivante donne des résultats de test opérés au cinéma et à la télévision pour évaluer la fréquence
minimale (pour une observation confortable).

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Page 15
Télévision
70 Y

60

Fréquence critique (Hz)


s t
50 4m
t 0= s
Cinéma : ouverture trapézoïdale
ms ible
40 = 10
r t er
s d e fa 5°) Y 1/fT
t0 Po e (~
ry- ) Plag nsions
e Fecrinéma me
d ( di
30 Loi

20
t0 t
10 TV : extinction exponentielle
0 Luminance moyenne
1 10 100 1000
(cd/m2 )
Écran de télévision

Fig. 2.6 : fréquence critique de rafraîchissement de l'écran

La figure suivante donne le trajet du spot sur l'écran.

Trame A(t )
T
Trame B (t + 2 )
1
= 25Hz
T

Un point de l’écran est rafraîchi toutes les 40 ms (25 Hz)

L’axe vertical est rafraîchi toutes les 20 ms (50 Hz)

Fig. 2.7 : Trajet du spot sur l'écran

Le principe d'analyse utilisé par la télévision consiste alors en une scrutation séquentielle de
l'axe horizontal et un échantillonnage des axes vertical et temporel ; l'entrelacement de trames va se
traduire par un échantillonnage entrelacé sur ces 2 axes.

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Page 16

p(t) : Profil temporel p(y) : Profil vertical

Axe temporel Axe vertical


(ms) (lignes)
0 20 40 60 80 100 0 1 2 3 4 5

a(t) Trame A (paire) a(y)

Axe temporel Axe vertical


(ms) (lignes)
0 40 80 0 2 4

b(t) Trame B (impaire) b(y)

Axe temporel Axe vertical


(ms) (lignes)
20 60 100 1 3 5

Fig. 2.8 : Échantillonnage spatio-temporel

Une première incidence apportée par cet entrelacement est illustrée par la figure 2.9, il s'agit
de la restitution de zones mobiles ; il y a alors déformation des formes de l'image, ce qui peut être
gênant pour l'observateur et pour des algorithmes de traitement.

Contour droit Contour dentelé

Motif fixe Motif mobile Motif fixe Motif mobile

Fig. 2.9 : Restitutions des zones mobiles

Pour évaluer plus précisément l'incidence de l'entrelacement, effectuons une analyse spectrale
spatio-temporelle (axes vertical et temporel) des images TV.

2.4 Analyse spectrale


La figure 2.10 nous indique la position des points d'échantillonnage des images.

y
1/L = 312,5 Cy/H
L
(interligne) 1/T = 25 Hz

T t

Fig. 2.10 : Restitution des zones mobiles

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Page 17

Soit p(y,t) le profil spatio-temporel des images, sa correspondance dans le domaine spectral
peut s'écrire : P(fy,ft)

L'image restituée (s(y,t)) aura, compte tenu de l'échantillonnage, une réponse spectrale
composée d'une somme de raies :

( ) (
S f y , f t = ∑ ∑ Smn f y , f t
m n
)
Une raie d'indice mn aura l'expression suivante :

( ) [
Smn f y , f t = 1 + ( − 1)
m+ n
]⋅ P f y −
m
L
n
, ft − 
T

Ainsi les raies dont l'indice est tel que m+n impair seront nulles, cela est représenté de
manière graphique par la figure 2.11 ; sur cette figure est indiqué un exemple de zone de perception
du système visuel humain correspondant à des conditions d'observation "standard" des images de
télévision.

Zone de perception
du système visuel fy (Cy/H)
-50 -25 25 50

625

312,5
fT (Hz)

-312,5

-625

Fig. 2.11 : Spectre spatio-temporel des images TV

Fig. 2.12 : Spectre spatio-temporel des images TV


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Page 18

Ainsi, l'entrelacement de trames va poser des contraintes spectrales aux images devant être
codées afin de respecter le théorème de Shannon ; la figure suivante illustre cela en prenant 2
exemples de limites possibles pour le spectre de base.

Limites du
fy (Cy/H) spectre de base
Point d’échantillonnage
312,5

Spectre Exemple de limite du


de base spectre de base

On privilégie la définition
0 fT (Hz) au détriment du mouvement
25

Fig. 2.13 : Respect du théorème d'échantillonnage

Cette analyse permet de définir les 3 des 4 principaux types de défauts générés par
l'échantillonnage entrelacé des images de télévision.

2.5 Défauts générés


Le système actuel de restitution d'images adopté pour la télévision (625 lignes, 25 images/s
entrelacées) présente 4 défauts principaux :

2.5.1 Papillotement large-surface

Il est dû au fait que le cadencement de trames correspond à la fréquence critique (loi de Ferry-
Porter) pour une luminance moyenne de 100 cd/m2. Il est donc normal, pour des scènes fort
éclairées, de voir apparaître le papillotement ; cet effet est d'autant plus marqué que l'angle de vision
est grand, ainsi qu'en vision latérale. Il s'agit assurément du défaut le plus gênant pour le
téléspectateur par la fatigue qu'il engendre.

L'élimination de ce défaut peut se faire de 2 manières, suivant le contexte :

- augmentation de la fréquence de balayage de trames de 50 à plus de 70 Hz.

- augmentation de la rémanence (temps d'extinction des luminophores) de l'écran ; cela génère


un effet de traînée sur les parties en mouvement qui peut dégrader sérieusement la qualité de
restitution d'images animées ; ce remède est exploité pour les écrans graphiques d'ordinateurs.

2.5.2 Tremblotement inter-lignes

Il s'agit d'un effet de gigue visible au niveau des forts contrastes verticaux qui se traduit par
une perte de définition verticale (nombre de lignes) de l'image par 2.

Etant dû à l'entrelacement de trames, cet effet apparaît à une fréquence de 25 Hz, fréquence
sur laquelle l'œil peut accrocher.

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Page 19

L'élimination de ce défaut peut se faire par traitement spatial de l'image (réduction volontaire
de la bande passante verticale de l'image) ou en augmentant sa fréquence d'apparition.

2.5.3 Croisement des lignes

Ce défaut est visible sur des images comportant un mouvement vertical relativement lent (plus
de 12 s par hauteur d'image) telles les génériques ou des "travellings" verticaux (match de tennis,
par exemple).

Le défaut observé est le croisement des lignes à une cadence de 25 Hz (fréquence d'image) ;
de même que précédemment, l'élimination du défaut peut se faire par traitement du signal ou par
augmentation de la fréquence de restitution.

2.5.4 Visibilité des lignes

Elle est due à 3 facteurs :

a) L'angle de vision :

Dans la gamme des luminances rencontrées en télévision, l'acuité visuelle est voisine
de l'unité, ce qui incite le téléspectateur à se placer à une distance au moins égale à 6 fois la
hauteur de l'image.

b) La taille du spot :

Elle doit résulter d'un compromis entre la définition de l'écran (recouvrement entre
lignes) et l'apparition d'interlignes noirs.

c) L'entrelacement de trames :

Par combinaison entre le papillotement, le tremblotement et le croisement des lignes,


la structure apparente semble comporter moins de lignes qu'elle devrait ; dans le paragraphe
6.1, le rapport est approximé à 0,7 soit, pour 575 lignes visibles, il n'en reste que 400
discernables.

L'augmentation du cadencement de l'affichage semble améliorer notablement le rendement de


la restitution.

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Page 20

3 Signal Vidéo

3.1 Signal vidéo monochrome


Le signal électrique transmis a été spécifié lors de la création des premiers systèmes de
diffusion télévisuelle, c'est à dire il y a au moins 50 ans. A l'époque (dans les années 30), la
technologie n'offrait pas autant de performances que de nos jours et, d'un autre côté, la télévision
s'adresse à un marché "Grand Public" ; ainsi, le signal vidéo a été conçu dans un but de simplicité de
décodage.

Le signal, présenté par la figure suivante pour une ligne vidéo, est composé de 2 parties :

1. L'information vidéo, d'amplitude de 0,7 V pouvant être utilisée directement pour moduler
l'énergie du spot (après amplification via le Wehnelt du tube) ; le noir est le niveau
d'énergie le plus bas, et donc la tension la plus basse.

2. L'information de synchronisation, matérialisée par une impulsion négative de 0,3 V ; celle-


ci est destinée à asservir le déplacement du spot ; elle est utilisée par une boucle à
verrouillage de phase (PLL) dont la sortie, en "dent de scie" définit le balayage horizontal.

Blanc Ligne active Suppression


de ligne

0,7 V

Noir
0,3 V

5 5 52 2 Top de Synchro
64 µs

Fig. 3.1 : Détail d'une ligne vidéo monochrome

La figure précédente présentant le détail d'une ligne d'une image de télévision 625 lignes avec
un cadencement de trames à 50 Hz, on vérifie bien que la durée d'une ligne est de 64 µs (fréquence
ligne (fH) de 15625 Hz) ; la partie utile (visible) de la ligne dure 52 µs, ce qui laisse 12 µs pour la
synchronisation.

La transmission du signal vidéo fait que le récepteur ne reçoit pas la composante continue du
signal, il faut donc le recréer ; cette opération, dénommée "clamp" consiste à aligner le signal reçu
sur le niveau de noir pendant les 5 µs qui suivent le top de synchro (temps pendant lequel le signal
est constant (palier)).

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Une autre composante à régénérer, à la réception, est l'amplitude du signal par contrôle
automatique du gain ; cette opération est réalisée en mesurant l'amplitude du top de synchro, qui est
indépendante du contenu de l'image.

La figure suivante présente le détail du signal vidéo pour la synchronisation verticale de


l'image (synchro trame).

Trame B Trame A

620 621 622 623 624 625 1 2 3 4 5 6 7 23 24

Trame A Trame B

308 309 310 311 312 313 314 315 316 317 318 319 320 336 337

Fig. 3.2 : Détail de synchro trame

La récupération de la synchronisation de trame exploite l'inversion du top de synchro pendant


2,5 lignes : l'impulsion négative devient positive, la valeur moyenne décroit, il suffit alors d'un filtre
passe-bas pour extraire le top de synchro trame.

3.2 Signal vidéo composite (couleur)

La télévision exploite le mode de représentation de la couleur sous forme composantes


Luminance - Chrominance (Y - C), où C est décomposé en 2 éléments, la différence ROUGE (DR)
et la différence BLEU (DB) ; la figure suivante présente ces signaux pour la génération d'une mire
de barres couleur.

R = Rouge
mV
W V = Vert
700 J
C B = Bleu
V Y
M
R J = Jaune
B C = Cyan
N
0
M = Magenta
-300
W = Blanc
mV
350
N = Noir
DR
0

-350

mV
350
DB
0

-350

Fig. 3.3 : Mire de barres couleur

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Page 22

Le transport de l'information couleur par le signal vidéo a été fait de manière à rester
compatible avec le parc de récepteurs N&B de l'époque (années 50, aux USA). Il existe plusieurs
standards de codage de la couleur mais tous exploitent le même format de signal (figure suivante).

Salve de Chrominance

R = Rouge
W V = Vert
J White Level
C B = Bleu
V J = Jaune
0,7 V M
75 mV R C = Cyan
B M = Magenta
N Black Level W = Blanc
0,4 V

Blank Level N = Noir


0,3 V
Sync Level

Chrominance
Luminance
Blank Level
(Niveau d’infra-noir)

Fig. 3.4 : Mire de barres couleur

Le signal de chrominance est superposé au signal de luminance (multiplexage fréquentiel), il


est transposé en fréquence par modulation d'amplitude ou de fréquence suivant le système. Le
spectre du signal composite ainsi obtenu est présenté par la figure suivante.

Chrominance

Luminance 16 à 20 dB

fSC F (MHz)

Fig. 3.5 : Mire de barres couleur

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Page 23

4 Standards de télévision couleur

Il existe 3 standards de codage de la couleur de part le monde, le NTSC, le PAL et le SECAM.


De plus il existe des variantes de ces standards, comme le MESECAM.

Cette hétérogénéité est liée à l'histoire de la télévision et à la volonté de certains pays (ou
continents) à prouver leur supériorité technologique en adoptant chacun un système différent. Le
premier système a été nord-américain (NTSC), quelques années plus tard, il a été adapté/amélioré en
Europe (PAL) ; la France, associée à l'URSS, a défini son propre standard (SECAM).

NTSC Canada, U.S.A, Mexique, Pérou, Japon.


PAL U.K., Allemagne, Espagne, Italie, Inde, Australie, Singapour, Hong Kong, Chine,
Argentine, Brésil, .…
SECAM France.
MESECAM Grèce, Russie, Égypte, Arabie Saoudite.

Ce but de ce document n'est pas de faire l'éloge de tel ou tel standard, il est d'expliquer les
principes retenus pour traiter les signaux de télévision.

Les standards présentés concernent le domaine de la télévision "Grand Public", il en existe


d'autres dans le domaine de la vidéo professionnelle (BetaCam, …) qui ne seront pas abordés dans
ce document.

4.1 NTSC (National Television Systems Committee)


Format américain, aussi appelé ironiquement Never Twice the Same Color (jamais deux fois
la même couleur), pour sa versatilité. Compatible avec le format américain Noir et blanc 60 Hertz
(balayage 60 fois par seconde, soit 2 demi-images balayées 30 fois, soit 30 images complètes en 1
seconde). Ce fut le premier standard couleur inventé (1953) par les américains pour garder la
compatibilité avec les postes noir et blanc de l'époque.

Définition de l'image : 640 pts x 475 lignes utiles (x 30 par seconde).

4.1.1 Base de couleurs

Le système NTSC utilise une base de couleurs YIQ, détaillée ci-après :

EY = 0,30ER + 0,59EV + 0,11EB

EI = 0,27(EB - EY)+0,74(ER - EY)


= 0,60ER - 0,28EV - 0,32EB

EQ = 0,41(EB - EY)+0,48(ER - EY)


= 0,21ER - 0,52EV + 0,31EB

Télévision : Signal vidéo ; J. Weiss, octobre 98


Page 24

Il s'agit d'une base de couleurs décalée de 33° par rapport à une base YDRDB :

EI = cos(33°).DB + sin(33°).DR
EQ = sin(33°).DB + cos(33°).DR

Cela se justifie par l'analyse de la perception visuelle humaine, notamment les ellipses de Mac
Adam, qui montre une distorsion de la sensibilité de l'œil suivant certaines directions dans l'espace
des couleurs. Ainsi, on peut réduire la bande passante du terme représentant l’axe de moindre
sensibilité.

Bande passante EI = 1,2 MHz


Bande passante EQ = 400 kHz

Le Blanc de référence est caractérisé par Y = max, EI = EQ = 0.

4.1.2 Transport de la couleur

Le choix de la modulation s'est porté sur :

Modulation d’amplitude double en quadrature de phase à porteuse supprimée :

Soit 2 signaux modulants (c'est à dire à moduler) S1(t) et S2(t), d'amplitude unitaire et de
faible bande passante, et une porteuse de pulsation ω0.

La modulation d'amplitude de ces 2 signaux en quadrature donne le signal a(t) :

a(t) = P1(1 + kS1(t))sinω0t + P2(1 + kS2(t))cosω0t

= [P1sin ω0t + P2cosω0t] + k[P1S1(t)sinω0t + P2S2(t)cosω0t]

Vecteur fixe Vecteur mobile

a(t) se décompose donc en 2 parties :

Vecteur fixe : il s'agit de la porteuse de pulsation ω0t ; elle doit être éliminée car elle ne
transporte pas d'information utile.

Vecteur mobile : il s'agit de l'onde modulée en quadrature de phase sans porteuse, c’est donc
lui que l’on va considérer, notons le m(t).

m(t) = |M0(t)|sin(ω0t + ϕ0) avec : |M0| = (P1S1)² + (P2S2)²


ϕ0 = arctg (P2S2/P1S1)
! ! !
En posant : M = D R + D B , on peut écrire :

EI = DB.cosα - Dr.sinα = M.sin(ϕ − α)


EQ = DB.cosα + Dr.sinα = M.cos(ϕ − α)
La figure suivante représente cela de manière graphique.

Télévision : Signal vidéo ; J. Weiss, octobre 98


Page 25
Axe DR
e EI
Ax M
DR e EQ
Ax

ϕ-α EQ

EI
α = 33°
ϕ Axe DB
DB

cf Ellispses
de Mac Adam

Fig. 4.1 : Vecteur de modulation de la sous porteuse

4.1.3 Choix de la fréquence de la sous porteuse

Le transport de la sous porteuse chrominance doit se faire dans la bande passante de la


luminance tout en ne perturbant pas la réception par un récepteur noir et blanc ; un signal de
télévision transporte également de son, dans le cas du NTSC, celui-ci est modulé en fréquence par
une porteuse à 4,5 MHz.

On a donc comme contraintes :


Le codage de la couleur doit être compatible avec le N&B
fSC < 4,2 MHz (bande passante de la luminance)
fSC multiple impair de fH (interférences)
(fSC - fSON) multiple impair de fH (interférences)

Le système NTSC a adopté :


fTRAME = 59,94 Hz
fSON = 4,5 MHz (modulation FM) Luminance 16 dB
fH = fSON/286
fH = 15734,264 ± 0,044 Hz
et fSC 4,2 4,5 F (MHz)
fSC = (910/4)fH = 227,5fH fSON
fSC = 3,579545 MHz ± 10 Hz

L’analyse spectrale du signal composite ainsi obtenu est donnée par la figure suivante ; on
s’aperçoit que les spectres de la luminance et de la chrominance ne sont pas continus (ils sont
échantillonnés à la fréquence ligne (fH)) et le choix de fSC permet à ces 2 spectres de ne pas se
chevaucher.

Télévision : Signal vidéo ; J. Weiss, octobre 98


Page 26

Les spectres de Y et C ne sont pas continus


(échantillonnage à chaque ligne)
Luminance 16 dB (échantillonnage à chaque image)

F
fSC
Y Y Espacement de 30 Hz
I,Q I,Q

Y Y Y
I,Q I,Q
f f
fH/2 227fH 228fH
fH/2
fH
fH

Fig. 4.2 : Détail du spectre du signal Vidéo composite NTSC

Du fait du choix de la fréquence de 277,5. fH , on retrouve les mêmes conditions de phase


toutes les 4 trames (2 images).

4.1.4 Démodulation

A la réception du signal, il faut tout d’abord séparer la luminance et le signal de chrominance


modulé :

Luminance : une solution simple est d’extraire la luminance par un filtrage passe-bas, une
autre solution, plus performante mais plus onéreuse, consiste à utiliser un filtre en peigne (les dents
du peigne étant espacées de fH).

Chrominance : le signal de chrominance, modulé en amplitude, étant peu sensible aux


perturbations apportées par la luminance, un filtre passe-bande (« cloche ») suffit généralement..

F
fSC
Filtrage Grand Public bas de gamme
F

Filtrage Grand Public haut de gamme


F

Filtrage Professionnel

Fig. 4.3 : Filtres d’extraction de la luminance

Télévision : Signal vidéo ; J. Weiss, octobre 98


Page 27

Il faut ensuite démoduler les signaux de chrominance, ceux-ci sont modulés en amplitude sans
porteuse ; il va donc falloir effectuer une démodulation synchrone, dont voici le principe :

Il faut multiplier le signal entrant (m(t)) par une porteuse de référence, générée au sein du
récepteur, asservie en phase à la porteuse d’origine ; cet asservissement est réalisé lors de la salve de
chrominance en début de ligne. La salve de référence dure 8 périodes et sa phase est de 180°.

Porteuse de référence : p(t) = P0sin(ω0t + θ0)

Onde modulée : m(t) = M0(t)sin(ω0t + ϕ (t))


m(t) R(t)

Variation lente /ω0


p(t)
Signal démodulé : R(t) = 2Kp(t).m(t)

R(t) = 2KP0sin(ω0t + θ0). M0(t)sin(ω0t + ϕ (t))


= KP0M0 (t)cos(2ω0t + ϕ + θ0) + KP0M0 (t)cos(ϕ − θ0)

ω0
Spectre centré sur 2ω Spectre en bande de base

m(t) R(t) D(t)

Après filtrage passe bas, on obtient D(t) :


p(t)
D(t) = KP0M0 (t)cos(ϕ − θ0)

Sachant que les signaux modulants s’écrivent :

S1(t) = Mcos(ϕ)
S2(t) = Msin(ϕ)
θ0 = 0 : D(t) S1(t)
D(t) = KP0M0[S1(t)cosθ0 + S2(t)sinθ0]
θ0 = π/2 : D(t) S2(t)

En considérant que S1(t) et S2(t) représentent EI et EQ, on a extrait l’information de


chrominance.

Pour une démodulation correcte pendant toute la durée de la ligne, il faut que l'oscillateur
présente une stabilité supérieure à 10-7.

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Page 28

4.1.5 Schéma d’un récepteur NTSC

Séparation des signaux


Synchro
Synchro
LaR (470ns) Matrice
Luma EY R R
Entrée vidéo
composite
Chroma Détecteur
R-Y EI V V

Salve Porte
de de Détecteur
B-Y EQ B B
référence Salve

90° Déphaseur

Oscillateur
local θ0

Fig. 4.4 : Récepteur NTSC

La ligne à retard (470 ns) placée sur la luminance sert à compenser les temps de propagation
des signaux de chrominance à travers les filtres.

4.1.6 Performances

Le principe de modulation choisi est relativement robuste au bruit mais il présente certains
défauts :

Cross-Color : la fréquence de la sous porteuse chrominance (3,58 MHz) est relativement


basse, ce qui fait qu’une partie du signal de chrominance peut générer des défauts sur l’image.

Dérive de couleur : pour un fonctionnement correct de la démodulation d’amplitude, il faut


que l’oscillateur du récepteur soit très bien asservi en phase par rapport à l’émission ; une dérive de
phase se traduit par une restitution infidèle des couleurs particulièrement sensible pour le rose
(teinte « chair ») ; pour atténuer ce défaut, les récepteurs effectuent une correction automatique sur
cette teinte, la couleur « chair » paraît plus fidèle mais d’autres textures dans les mêmes tons
peuvent être altérées.

4.2 PAL (Phase Alternate Line)


Format européen, mis en application en 1962, qui s’est fortement inspiré du modèle américain
(NTSC) en en prenant les avantages et en essayant d’en gommer les défauts.

Compatible avec le format européen Noir et blanc 50 Hertz (balayage 50 fois par seconde, soit
2 demi-images balayées 25 fois, soit 25 images complètes en 1 seconde).

Définition de l'image : 720 pts x 576 lignes utiles (x 25 par seconde).

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4.2.1 Base de couleurs

Le système PAL utilise une base de couleurs YUV, détaillée ci-après :

Y = 0,30ER + 0,59EV + 0,11EB


U = 0,493(EB - EY) (~DB)
V = 0,877(ER - EY) (~DR)

Le Blanc de référence est caractérisé par Y = max, U = V = 0.

4.2.2 Transport de la couleur

Comme pour le système NTSC, le choix de la modulation s'est porté sur la Modulation
d’amplitude double en quadrature de phase à porteuse supprimée.

Afin de réduire les distorsions de couleurs liées à des dérives de phase rencontrées sur le
système NTSC (entre émission et réception, on alterne la phase de la sous porteuse chrominance à
chaque ligne : On transmet : U ± jV.

Ligne 2kN : on transmet U + jV : S(t) = Ucosω0t +jVcos(ω0t + π/2)


Ligne 2kN+1 : on transmet U - jV : S(t) = Ucosω0t + jVcos(ω0t - π/2)

La phase de la salve de référence vaut 180° ± 45° (valeur moyenne de 180°)


V
M+ : U + jV (Ligne 2kN)

Ref U

M- : U - jV (Ligne 2kN+1)

4.2.3 Choix de la fréquence de la sous porteuse

Le transport de la sous porteuse chrominance doit se faire dans la bande passante de la


luminance tout en ne perturbant pas la réception par un récepteur noir et blanc ; les contraintes sont
les mêmes que dans le cas du NTSC, avec en plus la prise en compte de l’alternance de phase de V
à chaque ligne qui impose un décalage de ¼ de fH.

Le système PAL a adopté :


fTRAME = 50 Hz
fSON = 5,5 MHz (modulation FM)
fH = 15625 ± 0,044 Hz
et
4n + 1
fSC = ( )fH + fIMAGE = (284 + ¼)fH + 25 Hz
4
fSC = 4.433.618,75 Hz ± 5 Hz

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L’analyse spectrale du signal composite ainsi obtenu est donnée par la figure suivante, le
choix de fSC permet à ces 2 spectres de ne pas se chevaucher.

Les spectres de Y et C ne sont pas continus


(échantillonnage à chaque ligne)
Luminance (échantillonnage à chaque image)

F
fSC
Y Y Espacement de 25 Hz
U V U

Y Y Y
U V U V
f f
fH/4 fH/4
fH
fH

Fig. 4.5 : Détail du spectre du signal Vidéo composite PAL

Il faut attendre 8 trames (4images) pour retrouver les mêmes conditions de phase de la sous
porteuse chrominance.

4.2.4 Démodulation

La séparation Luminance-Chrominance se fait de la même manière que pour le NTSC, par


filtrage plus ou moins évolué.

La démodulation du signal de chrominance peut se faire également comme pour le NTSC


mais, pour obtenir de meilleures performances, il est préférable d’utiliser une ligne à retard (de
durée d’une ligne vidéo (64 µs)) :

Céramique

E(t) S(t) = E(t-ττ)

transducteurs piezo-électriques

64 µs 20 cm
Fig. 4.6 : Ligne à retard 64 µs

La réalisation du retard se fait par propagation acoustique d’une onde dans un matériau
céramique de forme octogonale ; Pour un fonctionnement correct du décodage, la norme PAL
impose une tolérance de 6 ns.

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Lors du décodage de la ligne N, on utilise le signal de la ligne précédente (N-1), soit :

Ligne N-1 : on a U + jV
Ligne N+1 : on a U - jV

La somme de ces 2 informations donne : 2U


La différence entre ces 2 informations donne : 2V

L’avantage de cette technique est d’annuler une erreur d’asservissement de phase de


l’oscillateur du récepteur (θ0 vu pour le NTSC).

L’inconvénient du procédé est que le traitement réel est le suivant :

La somme de ces 2 informations donne : UN-1 + UN


La différence entre ces 2 informations donne : VN-1 + VN

Or, d’une ligne à l’autre, l’information couleur peut avoir de fortes variations (contour
horizontal, par exemple), ce qui va se traduire par l’apparition de fausses couleurs.

4.2.5 Schéma d’un récepteur PAL

4,43 MHz
Matrice
LaR (470ns)
Y
Entrée vidéo R R
composite Détecteur
B-Y U
V V
LàR
64 µs 90°
Salve
de Détecteur B B
référence 180° R-Y
V
±90°
Discriminateur Oscillateur 90°
de phase local 0°/180°

Fig. 4.7 : Récepteur PAL

4.2.6 Performances PAL

Comparé au système NTSC, le système PAL permet une restitution de couleurs plus fidèle car
il est moins sensible aux écarts de phase.

Parmi les défauts générés, on peut noter :

• Fausses couleurs sur les contours


• Apparition de défauts d’une hauteur de 4 lignes dans certains contextes.

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4.3 SECAM (Séquentiel à mémoire)


Format français, développé concurentiellement au système PAL (1962), basé sur une approche
fondamentalement différente.

Il est compatible avec le format européen Noir et blanc 50 Hertz (balayage 50 fois par
seconde, soit 2 demi-images balayées 25 fois, soit 25 images complètes en 1 seconde).

Définition de l'image : 720 pts x 576 lignes utiles (x 25 par seconde).

4.3.1 Base de couleurs

Le système SECAM utilise une base de couleurs Y DR DB, détaillée ci-après :

Y = 0,30ER + 0,59EV + 0,11EB (bande passante : 6 MHz)


DR = -1,902(ER - EY) (bande passante : 1,2 MHz)
DB = 1,505(EB - EY) (bande passante : 1,2 MHz)

Le Blanc de référence est caractérisé par Y = max, DR = DB = 0.

4.3.2 Transport de la couleur

Profitant des développements du PAL, notamment l’utilisation d’une ligne à retard, et de la


moindre acuité visuelle en chrominance de l’observateur, le système SECAM adopte la transmission
séquentielle de la chroma ; ainsi une ligne transportera le ROUGE et la suivante le BLEU.

Le choix de la modulation s’est porté sur la modulation de fréquence en raison de son meilleur
comportement vis à vis du bruit (de luminance, essentiellement).

Chaque composante de couleur possède sa fréquence porteuse :

 t 
A cos 2π f 0 R + ∆f 0 R  ∫ D R dt   pour une ligne « rouge »
 
 0 
Chroma(t) =
 t 
A cos 2π f 0 R + ∆f 0 R  ∫ D R dt   pour une ligne « bleu »
 
 0 

Le choix des porteuses est le suivant :

f0R = 282.fH = 4.406.250 Hz et ∆f0R = 280 kHz


f0B = 272.fH = 4.250.000 Hz et ∆f0B = 280 kHz

En fait, les signaux DR et DB ne sont pas centrés sur 0, cela fait que les 2 signaux modulés
occupent la même bande de fréquence : 3,9 à 4,8 MHz ; la figure suivante représente, de manière
graphique, la loi de modulation.

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Page 33

DB DR

280 kHz
230 kHz
1 Luminance 20 dB

0
3,9 4 4,2 4,4 4,6 4,8 f (MHz)
-1 F (MHz)
3,9 4,8 6
f0B = 4,25 MHz f0R = 4,406 MHz

Fig. 4.8 : Loi de modulation et spectre SECAM

Pour limiter la visibilité des signaux de chrominance par un récepteur N&B, il est pratiqué
une inversion de phase sur la porteuse suivant une séquence prédéfinie sur 3 lignes (0 0 π 0 0
π ... ou 0 0 0 π π π ...) ; de même en trame, on inverse la phase à chaque trame (0 π 0 π ...).

Ainsi, on retrouve les mêmes conditions de phase toutes les 4 trames (2 images), comme pour
le NTSC.

4.3.3 Démodulation SECAM

La démodulation d’amplitude exploite un discriminateur de fréquence, c’est à dire un


dispositif dont la tension de sortie est proportionnelle à la fréquence ; cela peut être très simplement
réalisé un filre passif à bobine et capacité de type « cloche » ; on exploite alors un flanc de la
réponse fréquentielle du filtre (figure suivante).

Gain

f
(MHz)
3,9 4,8

Fig. 4.9 : Discriminateur de fréquence

Cette solution est économique à utiliser mais elle présente l’inconvénient de ne pas être très
linéaire, elle impose un ajustage précis du filtre et le temps de réponse du filtre peut introduire des
défauts de décodage.

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4.3.3 Schéma d’un récepteur SECAM

4,286 MHz Matrice


LaR (470ns)
Y R R

4,286 MHz Permutateur


Entrée vidéo LàR Discrimin. DR V V
composite 64 µs 4,406 MHZ

B B
Discrimin.
4,250 MHZ DB

Portier Bascule

Fig. 4.10 : Récepteur SECAM

Pour effectuer la démodulation, le récepteur utilise la voie directe et la voie retardée (d’une
ligne) et utilise l’information du portier pour aiguiller, via le permutateur, le rouge et le bleu. Sur les
anciens récepteurs, l’identification des lignes (Rouge ou bleu) se faisait au début de chaque trame,
une bascule déterminait, en changeant d’état à chaque ligne, ensuite la permutation à effectuer ; les
récepteurs plus récents sont capables d’identifier à chaque ligne, durant la salve de chrominance, la
couleur de la ligne.

4.3.4 Performances SECAM

Le choix de la modulation de fréquence permet d’obtenir une meilleure immunité aux


perturbations (bruit ou transition de luminance) mais il présente l’inconvénient de ne pas pouvoir
dissocier les spectres de luminance et de chrominance ; cela impose un filtrage plus sévère de la
luminance, au détriment de la résolution de l’image.

Le principal défaut du système SECAM vient de la perte de résolution en couleur liée à la


transmission séquentielle de la chroma ; la figure suivante présente un contexte d’erreur de
décodage.

Teinte C1 Teinte C2
DR = 1, DB = 1 DR = -1, DB = -1
DR
DR 1 1 1 1 1 -1 -1 -1 C3 C1
C1 C1 C1 C1 C1 C4 C4 C2 Orangé Magenta

DB 1 1 1 -1 -1 -1 -1 -1 DB
C1 C1 C1 C3 C3 C2 C2 C2

DR 1 -1 -1 -1 -1 -1 -1 -1
C2 C4
C1 C4 C4 C2 C2 C2 C2 C2 Jaune-Vert Bleu

Fig. 4.11 : Cas d’erreur de décodage de la couleur (SECAM)

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Un autre défaut est l’impossibilité de faire du montage entre 2 images SECAM (incrustation,
par exemple) sans risquer un décrochage du décodage lié à un saut de phase de la sous porteuse.

Une grande qualité du système SECAM est la qualité de la restitution des teintes, qui est
stable, même pour des couleurs fortement saturées.

4.4 MESECAM
Il s’agit d’un format hybride employé essentiellement en Afrique du Nord, il reprend le
principe de transmission séquentielle de la chroma utilisé par le SECAM, mais effectue une
modulation d’amplitude au lieu d’une modulation de fréquence ; la justification de ce choix de
modulation teint à des raisons essentiellement économiques, les magnétoscopes PAL étant
nettement moins chers que les SECAM.

5 Conversion de standards (525 lignes – 625 lignes)

Les systèmes de télévision sont contraints d’aligner leur fréquence de balayage au réseau de
distribution d’énergie électrique du pays considéré ; de par le monde, on trouve 2 fréquences : le 50
Hz et le 60 Hz.

Le choix de la résolution des images a été dicté par la largeur des canaux de transmission (8
MHz, en général), ce qui laisse 5 à 6 MHz pour la bande passante de la luminance.

C’est ainsi que les américains ont opté pour 525 lignes et les européens pour 625 lignes.

Pouvoir échanger des programmes entre ces 2 continents, il faut donc être capable de convertir
les formats d’affichage.

La figure suivante présente le fait que, pour conserver un bon rapport de forme à l’image, 5
lignes d’une image de 525 lignes correspondent à 6 d’une image de 625 lignes ; pour effectuer cette
conversion, on peut procéder par duplication de ligne ou, pour un meilleur résultat, réaliser un e
interpolation de ligne.

1 1
2 2
3
3
4
4 5
5 6
525 lignes/60 Hz 625 lignes/50 Hz

Fig. 4.12 : Conversion 525 – 625 (en lignes)

Un autre point à respecter est la cadence des images, sachant (figure suivante) qu’en 1/5 s, on
reçoit 6 images de 525 lignes (60 Hz) contre 6 images de 625 lignes (50 Hz).

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Page 36

525 lignes/60 Hz 625 lignes/50 Hz


1 1
2 2
3 3
4
5 4
6 5

1/5 s

Fig. 4.13 : Différence de cadence 525 – 625 (en trames)

Il faut donc créer des images intermédiaires ; la figure suivante présente 3 solutions pour
réaliser cela ; aucune solution n’est totalement satisfaisante, même la solution haut de gamme
présente des faiblesses car il n’est pas toujours possible d’estimer le mouvement.

Images 525 lignes


60 Hz

Solution bas de gamme


on affiche les lignes dès
qu ’elles sont disponibles

Solution milieu de gamme


on interpole l ’image intermédiaire
à partir des 2 voisines

Solution haut de gamme


on utilise l ’estimation de mouvement
pour calculer l ’image

Fig. 4.14 : Algorithmes de conversion 525 – 625

A ces problèmes d’interpolation, s’ajoutent les défauts inhérents aux systèmes de codage de la
couleur, qui s’additionnent en cas de conversion.

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