Cours Routes Partie1
Cours Routes Partie1
Cours Routes Partie1
COURS DE ROUTES
TRACE ROUTIER
Février 2010
1
SOMMAIRE
Etude de définition
Etude d’Avant Projet
Etude de Projet d’Exécution
Chaussée et accotements
Plate- forme et assiette
Emprise
Fossé
Remblais et déblais
Dévers et Talus
Ouvrages d’assainissement
Cinématique du véhicule
Vitesse de base
Distance de freinage
Distance d’arrêt
Distance de sécurité entre deux véhicules
Distance de dépassement
Distance de visibilité de dépassement
Normes géométriques
Les critères de base
Caractéristiques de base
V-1-Tracé en plan
Les critères qui orientent le choix des caractéristiques géométriques d’une route
Les règles à observer au moment du choix du tracé en plan
2
Visibilité latérale
V-3-Profil en travers
Caractéristiques
Largeur des chaussées
Pentes transversales
Accotements
3
1. Infrastructures routières au Maroc
L'infrastructure routière du royaume est composée d'une voirie urbaine située à
l'intérieur des villes et d'un réseau routier interurbain et rural situé en dehors des
périmètres urbains.
LA VOIRIE URBAINE
La voirie urbaine peut être classée selon les catégories suivantes:
-Autoroutes urbaines
-Voie express ou Voie rapide
-Boulevard
-Avenue
-Rue
-Ruelle etc…
4
Carte routière du Maroc illustrant le réseau National (en rouge)
5
Le réseau routier de la région du Grand Casablanca compte 5639 km dont 639 Km
de routes rurales. Le réseau rural comporte 75 km non revêtu et représente un taux de
couverture spatial de 0,50 Km/Km². le taux de desserte de la population: 1,77
Km/1000 Hab
Non
Categories Revêtu Total
revêtu
Autoroute 67 -- 67
R.N 103 -- 103
R.R 70 --- 70
R.P 324 75 399
Total 564 75 639
6
7
ETUDE ROUTIERE
On distingue ci-après trois phases d’études routières :
- Etude de définition (E.D)
- Avant - projet (A.P)
- Projet d ‘exécution (P.E )
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D’une manière générale, le dossier d’avant projet comporte deux parties :
- Un Rapport, constitué d’un mémoire et de dossiers annexes ;
- Les plans.
Mémoire justificatif et explicatif.
Comporte :
- Pour l’ensemble des variantes retenues :
• Objet de l’opération ;
• Rappel des études et décisions antérieures ;
• Description et interprétation des données géologiques et géotechniques.
• Description et caractérisation des variantes étudiées ;
• Présentation et discussion des analyses technico-économiques de choix entre
variantes (éventuellement) ;
• Justification du choix et des caractéristiques de la variante proposée ;
• Proposition pour l’étude du projet d’exécution ;
- Pour chaque variante :
• Exposé des contraintes spécifiques de la variante ;
• Tableau des caractéristiques géométriques en plan et en profil en long ;
• Détail estimatif chiffré (confidentiel) ;
• Evaluation de la rentabilité économique de la variante (éventuellement).
* Annexes au mémoire :
- dossier : géologique et géotechnique.
• Carte géologique générale (original) ;
• Compte rendu de reconnaissance visuelle sous forme de schéma itinéraire ;
• Cahier des coupes de sondage ;
• Rapports des essais de laboratoire.
- dossier : avant métré
• Avant métré des terrassements.
I- 3 : projet d’exécution :
Il a pour objet de définir l’ouvrage dans tous ses détails en vue de l’appel à la
concurrence et de l’exécution des travaux de la variante retenue.
.
9
D’une manière générale, le P.E comporte :
_ un rapport et ses annexes,
_Les plans d’exécution ;
_Le dossier foncier ;
_L’étude d’impact sur l’environnement.
ANNEXES
Dossier : géologie et géotechnique
Il contient le (s) rapport (s) de (s) reconnaissances(s) complémentaire (s) effectuée(s)
au titre du P.E pour déterminer :
- les caractéristiques des profils en travers
- les conditions de réalisation des déblais en remblais
- les zones d’emprunts potentielles
- Les études spécifiques déblais et remblais de grande hauteur.
- A ce rapport sont joints les résultats des soudages et essais, les coupes
géologiques et géotechniques, etc.…
Dossier : Terrassement :
- Il contient : une note sur l’optimisation du mouvement des terres
- Le tableau de correspondance des terres
- L’avant métré détaillé des terrassements par section homogène en nature de
train traversé
PLANS DEXECUTION
- Plan de situation
- Plan général du tracé (tracé en plan )
- Plan général en long
- Profil en travers type et P.T particuliers
- Plans de détail des ouvrages de protection
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1-Chaussée
On distingue :
Les chaussée rigide : Chaussée dont le revêtement est constitué de béton de
ciment.
Chaussée souple : Chaussée dont le revêtement est constitué de matériaux non
traités.
2. Accotements
L'accotement est la partie de la plate-forme aménagée entre la chaussée et le talus
ou le fossé.
L'accotement sert :
De support latéral à la structure de la chaussée;
De refuge aux véhicules arrêtés ou en panne ;
Permet la circulation des véhicules d'urgence ;
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Protège l'automobiliste lors d'un dépassement imprévu en lui permettant d'éviter
une collision frontale.
Les accotements larges suscitent chez les conducteurs une sensation de confort et
de sécurité.
On distingue :
Les accotements pourvus d'un revêtement ;
Les accotements sans revêtement.
3- Plate-forme
C’est la surface de la route qui comprend la ou les chaussées, les accotements et,
éventuellement les terres pleines.
ACCOTEMENT
CHAUSSEE
T.P.C
CHAUSSEE
ACCOTEMENT
4- Assiette
C’est la surface du terrain réellement occupée par la route et ses annexes.
(Plate-forme + faussée + talus + toute dépendance et ouvrages affectés au DP).
5-Emprise
C’est la surface de terrain juridiquement affectée à la route et ses annexes. Elle est au
moins égale à l’assiette Elle est généralement de :
30 m pour les routes nationales,
1.5
12 0.50
m
Fossé trapézoïdal
1.5 m
0.5 m 0.5m
mm
7- Remblais - Déblais
Quand la route est construite au-dessus du terrain naturel, on dit qu’elle est en
remblais.
Quant elle est construite au-dessous du terrain naturel, on dit qu’elle est en déblais .
Déblais
Remblais
8- Dévers
C’est l’inclinaison transversale de la route
En alignement droit le devers est destiné à évacuer les eaux superficielles.
En courbe les devers permettent à la fois d’évacuer les eaux de ruissellement et de
compenser une partie de la force centrifuge .
2.5 % 2.5
4%
4
13
9- Talus
Partie de route comprise entre l'accotement et le fossé ou au-delà du fossé. On
distingue les talus de remblais et les talus de déblais, sa pente est définie en
fonction de la stabilité des matériaux le constituant.
Les talus de remblais sont généralement réglés à une pente de 3/2.
Les talus de déblais sont généralement réglés à une pente de 1/1.
1/1
4% 2.5% 2.5% 4%
3/2
On distingue :
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PROFIL EN TRAVERS TYPE
EN RASE CAMPANGE
Fossé
Accotement Largeur de la chaussée Acotement
Couche de roulement
Couche de base
Couhe de fondation
Couche anticantaminante
Plateforme
Assiète
Emprise du DP
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EN MILIEU URBAIN
Constructions Constructions
Caniveau
4% 4%
2,5% 2,5%
Conduite Assaisissement
Lit de Sable
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Cinématique du véhicule
Selon les instructions relatives au réseau routier marocain on retient les Vr suivantes:
Vitesse
de
40 60 80 100 120
référence
en km/h
Hors
Catégorie 3eme 2eme 1ere Exceptionnelle
Ou REFT
NB : -la vitesse à vide :c’est la vitesse moyenne que pratiquent les véhicules
isolés en dehors des points particuliers de la section, on a toujours V0>Vr
-la vitesse d’approche :en rase campagne ,c’est la vitesse pratiquée à vide à
l’approche des carrefours ou voies de manœuvre ou en agglomération.
-la vitesse de groupe ou vitesse pratiquée :c’est la vitesse moyenne que
pratiquent l’ensemble des véhicules légers dans la section de route homogène (sur
les voies rapides en milieu urbain par exemple)
-les vitesses réglementaires sont les vitesses limites définies suivants les
conditions de circulation (type, géométrie, profil, environnement, météo etc…)
fixées dans un but de sécurité
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Soit m la masse d’un véhicule de poids P
P = mg et f le coefficient de frottement.
Le théorème des forces vives permet d’écrire :
1 . P . v² = f.P. db (1)
2 g
En éliminant P en facteur dans chaque membre de l’équation (1) , on remarque que la
distance db est indépendante du poids du véhicule.
db= V²
100
Si la route monte ou descend, i étant la déclivité, la formule (1) s’écrit :
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Exemples de calcul de distance élementaire de freinage db
db=0,004 x V²/f
Vitesse 100 Km/h
db= 105,26 m
Vitesse 60 Km/h
db= 32,727 m
3- Distance d’arrêt :
Sur les routes nationales, on admet que ce temps est de 2 secondes au dessous de 100
KIm/h . et de 1,8 secondes au dessus. Ce temps comprend le temps physiologique de
perception- réaction (1,3 à 1,5 s) et le temps d’entrée en action du système de freinage
(0,5 s).
Pendant le temps de perception-réaction, le véhicule parcourt un espace e tel que :
e en mètres
e = vt avec v en m/s. 3,6 vm/s= V km/h
t en seconde
d1 (m) = db (m) + KV
d1 = db + 0,55 V si V< 100 km/h
d1 = db + 0,50 V si V> 100 km/h
La distance d ‘arrêt en ligne droite est donnée par la formule :
19
d1(m) = 0.004. V2/f + 0.55 V [Km/h].
Avec:
Le premier terme est la longueur de freinage.
0.55 le temps de perception – réaction du conducteur.
f : le coefficient de frottement, ce coefficient diminue lorsque la vitesse
augmente
V : la vitesse du véhicule.
20
d2(m) 45 80 120 180 275 330 390
L’espacement entre les deux véhicules sera simplement parcouru durant le temps de
réaction.
Pratiquement cette distance est plus grande pour les raisons suivantes :
• Lorsque B voit s’allumer le stop de A, il ne sait pas avec qu’elle intensité A freine.
Il hésite donc à freiner lui aussi au maximum.
• Le freinage est une opération plus compliquée.
E = V/5+l + V2
335
5- Distance de dépassement
C’est celle qui permet, en sécurité, d’abandonner un dépassement en freinant ou de
le poursuivre en accélérant si le véhicule opposé freine.
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d=v1*t
d1 v2*t d2
A B B A
Soit :
• d1 la distance entre A et B avant le dépassement
• d2 la distance entre A et B après le dépassement
• t le temps nécessaire pour exercer le dépassement
Pendant le temps "t" le véhicule "A" parcourt une distance "d" égale :
d=v1*t= v2*t+d1+d2 soit t= (d1+d2)/(v1-v2). D’où
d= v1(d1+d2)
v1- v2
d= 2v1(0.2v1+8)
v1- v2
22
6- Distance de visibilité de dépassement
Dvd= E+ E1
E =v1*t
E1=v3*t
c
A A
B B
d1 v2*t d2
• Dvd = E + E1
1,10
1,20
23
Distance de visibilité de dépassement
d = 500 m En pratique
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1. Les critères de base
Le problème du choix des caractéristiques du projet est fondamental; c’est de ce
choix que dépend :
2- Caractéristiques de base
Profil en travers
Largeur de la chaussée, largeur de la plate-forme et pente des talus.
Profil en long
• Déclivités maximales ;
• Rayons de raccordement saillant et rentrant.
Tracé en plan
• Rayons de courbure en plan.
Structure de chaussée.
La structure de chaussée dépend de la nature du sol, du trafic, du climat de la zone et
des types de matériaux disponibles dans la région .
25
V-1- Tracé en plan
A- Les caractéristiques
Le tracé en plan est la projection sur un plan horizontal de l’axe de la chaussée.
C’est une succession de segments de droite, d’arcs de cercle et de courbes de
raccordement.
La combinaison de ces éléments, en coordination avec le profil en long, doit en
premier lieu permettre de réserver une proportion convenable de zones où la visibilité
est suffisante pour permettre le dépassement. Simultanément, on doit éviter l’effet de
monotonie et réduire en conduite nocturne le temps d’éblouissement par les phares lié
aux grands alignements droits.
courbe
Adroit
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Assurer la cohérence des projets avec l’entendue et l’état du réseau d’une
part, le volume des crédits escomptable d’autre part, en vue de maintenir ou
obtenir la plus grande homogénéité.
Assurer les conditions d’amélioration de la sécurité routière.
Ces caractéristiques sont déterminées en appliquant à chaque catégorie une vitesse
conventionnelle dite « vitesse de base ».
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Calcul du rayon
Les forces en présence qui équilibrent le véhicule dans une courbe relevée à
l’inclinaison i se présentent suivant le schéma ci-dessous :
Soit :
• P le poids du véhicule
• F la face centrifuge produite lors du déplacement de la masse m du
véhicule à la vitesse v sur la trajectoire circulaire de rayon R.
F= m V2/R
P1 et P2 les charges exercées sur chacune des lignes de roues du véhicule.
i l’angle que fait le plan de roulement par rapport à l’horizontale ( dévers )
g l’accélération de la pesanteur
f (t) la réaction transversale qui maintient le véhicule sur sa trajectoire
f= KPα (1)
K = coefficient d’envisage selon jeuffroy
P = poids de la roue
P [I + f(t) ] = P .v²
g R
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d’où l’expression R= v² (3) expression de la valeur du rayon R en
plan
g[i + f(t)]
R = 1 x v² .1000² x 1
9,81 3600² [i + f(t)]
R = V² ‘
127 [i + f(t)]
Vitesse de
référence en 40 60 80 100 120
km/h
EXEMPLES:
Calcul du Rayon de courbure en Plan
R=V²/(127(i+f(t))
Vitesse V 120 Km/h
29
Vitesse V 60 Km/h
• Pour les normes marocaines on a définit pour chaque catégorie 2 valeurs limites du
rayon :
- RMN : qui assure la stabilité d’un véhicule dans une courbe déversée à 4%;
- RMA : qui assure la stabilité d’un véhicule dans une courbe déversée à 7%.
V/C 120/Exp 100/1er C 80/2ème C 60/3ème C 40/H.C
RMN 1 000 500 250 125 30
RMA 700 350 175 75 15
REFT Rayons en m
Minimum libre 75
Minimum normal 30 (*) R=15 si Angle au sommet <150 Grades
Minimum absolu (*) 15
30
31
1-RAYON ET ANGLE
T=
7,
D= 15,33
a R
27
2-RAYON ET GISEMENTS
Calcul des TBD a= (A-200)/2 = 59,02 Gr
Rayon R (en m) 25 m T=R x tg(a) = 33,32 m
G1= 311,541 G2= 393,508 81,967 B=R x ((1/cos(a))-1) = 16,65 m
Préciser l'unité angulaire(d,g,rd) g D=R x 2 x a x π/200 = 46,35 m
L'angle en radian = 1,287537636
L'angle en degré = 73,7703 A=
L'angle en grade = 81,967 B= 16,652
2
,3
T=
33
D= 46,35
G1
G2
a R
28
3-RAYON ET COORDONNEES
T=
13
D= 204,2
S3
S1
a R
29
E- Raccordement et devers
Les tracés routiers se composent en première approximation d’alignements droits et de
courbes circulaires ;
Deux courbes de même sens ou de sens contraire étant obligatoirement séparées par un
alignement doit de longueur appropriée sauf exception...?
Il est souhaitable de prévoir, entre les segments de droite et les arcs de cercle, des zones de
raccordement, et cela pour réaliser les conditions suivantes :
Assurer une bonne lisibilité de la route en annonçant les virages.
Permettre à l’automobiliste un braquage progressif.
Introduire progressivement le dévers a partir d’un profil en ligne droite en forme de
toit.
1
Régle 2 :
Pour les routes de Catégorie Exceptionnelle, 1ère catégorie et 2ème catégorie, la section de
raccordement devers sera obligatoirement une courbe de raccordement à courbe
progressive
sauf si :
R ≥ 1.4 RMN donc raccordement en
alignement droit .
Règle 3 :
• Pour les routes susceptibles d’être enneigées ou verglacées, le devers sera limité à 5 %.
• Pour les routes de 3ème catégorie, il ne sera utilisé de courbes progressives que lorsque ce
sera nécessaire pour respecter les conditions de variation des dévers.
Règles de continuité:
Règle a:
Le rayon d’une courbe R ne peut être inférieur au Rmn (ou Rma) que s’il est précédé,
dans le sens de parcours, d’un rayon R1 tel que :
R1 < R x Rmn
Rma
La distance entre les sommets de ces courbes doit être inférieure à celle correspondant à
une minute de temps de parcours à la vitesse de base.
Règle b:
3
B. Sections de catégories différentes
Une section de transition sera ménagée entre elles et étudiée avec un soin particulier. Cette
section devra comporter au moins 2 virages de rayon égal au minimum absolu de la
catégorie supérieure. Ces virages devront , pour l’usager venant de la section de la
catégorie supérieure, respecter,
4
Pente 3
Pente 2 Parabole
Angle
Pente 1 Rentrant
Parabole
Angle
Saillant
Les rayons de courbure des raccordements saillants donnent la visibilité à la distance d’arrêt :
• sur obstacle sans épaisseur, avec le Rmn .
• sur obstacle de 0,30 m avec Rma.
B-Angles rentrants
Pour des raisons de confort la valeur du rayon est fixée de manière à limiter l’accélération
normale à 9/30.
C-Règles particulières
Règle 1:
Il ne peut être fait usage de raccordement saillant d’un R <Rmn que si la déclivité de part et
d’autre est en pente descendante en s’éloignant du sommet d’au moins 2 %.
Règle 2:
L’usage de déclivité > à 4 % (6 % pour 3ème C) est interdit, à moins qu’un calcul de
rentabilité en prouve le bien fondé.
Elles ne peuvent en aucun cas régner sur plus de 2 Km, et seront, s’il y a lieu séparées par des
paliers de 2 % de déclivité maximale.
5
Règle 3:
Les changements de déclivité de moins de 0,46 % se feront sans courbe en profil en long.
D-Visibilité latérale :
Le dégagement latéral des obstacles peut être rendu nécessaire pour assurer la distance de
visibilité minérale. En courbe de rayon de courbure R moyen, il faut des dégagements
latéraux e pour disposer d’une distance de visibilité
6
Avec:
C- Pentes transversales
En section courante, le profil de la chaussée est en toit, la pente de chaque versant résulte d’un
compromis entre la recherche d’un écoulement rapide des eaux de pluie et la limitation de
l’instabilité des véhicules lorsqu’ils passent d’un versant à l’autre.
Pour la chaussée on adopte les pentes transversales suivantes :
— chaussée en béton de ciment: 2,0 % ;
— enduit superficiel ou enrobé : 2,5 % ;
— chaussée non revêtue : 4,0 %.
7
En courbe, le profil ne comporte plus qu’un seul versant, dont la pente est le dévers évoqué
précédemment, le passage d’une situation à l’autre nécessitant une zone de transition. Cette
zone doit être très soigneusement étudiée, particulièrement pour les chaussées de grande
largeur, pour éviter les accumulations d’eau génératrices d’aquaplanage.
D- Accotements
L’accotement comprend une partie dégagée de L’accotement comprend une partie dégagée de
tout obstacle appelée bande dérasée, bordée à l’extérieur d’une berme engazonnée.
La bande dérasée est constituée, à partir du bord géométrique de la chaussée :
— d’une surlargeur de chaussée, de structure identique à la chaussée, qui porte le marquage
de rive et qui limite « l’effet de bord ». Ce terme désignera à la fois les conséquences du
surplus de contraintes en bord de dalle et les conséquences des alternances d’humidification et
de dessiccation qui se produisent au bord de la zone revêtue ;
— d’une partie spécialement traitée, revêtue ou non.
Sur une autoroute, elle est toujours revêtue et prend alors le nom de bande d’arrêt d’urgence
car elle permet d’accueillir les véhicules en panne.
Sur route ordinaire, elle est rarement revêtue. Si elle ne l’est pas, il est conseillé de la
constituer avec des matériaux ayant une certaine stabilité propre, même en période humide,
pour que les véhicules qui sont exceptionnellement contraints d’y stationner la dégradent le
moins possible.
Lorsqu’on estime souhaitable de la revêtir, il est impératif de lui donner une structure
résistante par apport de matériaux du type de ceux que l’on utilise dans la chaussée, en
épaisseur bien entendu moindre.
La pente de la bande dérasée est de 4 % lorsqu’elle n’est pas revêtue, elle peut être réduite à
2,5 % lorsqu’elle est revêtue :
— d’une berme, dont la pente est de 8 %, qui va jusqu’au bord de remblai ou jusqu’au fossé
pour les zones en déblai.
8
OU CUBATURES
Définition
C’est la méthode la plus généralement employée dans les travaux
publics. Cette méthode consiste dans l’évaluation approximative du
9
cube des terres compris entre deux profils, en faisant le produit de la
moyenne des sections de chacun d’eux par la longueur de l’entre
profil.
S3
S1 S2
S
l l1 l2
V = S + S 1× l + S 1+ S 2 × l 1+ S 2 + S 3 × l 2
2 2 2
l l + l1 l1 + l 2 l2
V = S × + S1× + S2× + S3×
2 2 2 2
Ce qui revient à multiplier la surface de chaque profil en travers par la
moitié de la distance de l’entre profil.
Méthodologie
10
1- On trace, à une échelle suffisante, les profils précisant d’une part
le terrain naturel, qui est avant le terrassement, et d’autre part la
ligne rouge (projet) à réaliser ou obtenues après l’exécution soit
de remblai ou déblai. Les lignes du projet et du TN permettent
de calculer la surface des terrassements « au profil », en utilisant
systématiquement le profil en travers type.
11
B) METHODE RAPIDE DES CUBATURES
(METHODE DE PROFIL EN LONG)
Remblai déblai
lt l
q=lt/h
h l lt
q'=lt/h
Cette méthode est très rapide, mais elle n’est évidemment que très
approchée. Elle suppose d’abord le terrain naturel horizontal dans le
sens transversal, cas que l’on ne trouve que dans les zones de plaine ;
on doit cependant observer que, si la pente transversale est régulière, il
y a sensiblement compensation.
12
DEFINITION DU PROFIL FICTIF
Z
Z 2
d1 d2
Z1 Z2
d1 = D ----------- d2 = D -----------
Z1 + Z2 Z1 + Z2
d1 d2
Géométriquement : --- = --- et d1 + d2 = D ;
Z1 Z2
Z1 Z2
d1 = D ------------- d2 = D -----------
Z1 + Z2 Z1 + Z2
13
N° Distance Longueurs Déblais Remblai Indication
du profil entre les auxquelles sommaire
profils s’appliquent des calculs
les profils particuliers
à certains
profils
Surface Cube Surface Cube OBSERVATI
ONS
A droite A gauche Totale A droite A gauche Totale
de l’axe de l’axe par de l’axe de l’axe par
profil profil
(1) (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8) (9) (10) (11) (12)
1 5.16 3.07 16 0.43 2
10.32
PF 13.50
16.68
2 32.84
49
3 24.5
Colonne n°1 : Indique les numéros des profils, y compris les profils fictifs désignés par P.F.
Colonne n°2 : Elle comprend, en interligne, la distance entre les profils.
Colonne n°3 : Elle est consacrée aux distances applicables, dont le mode de calcul est indiqué dans la colonne
12, l= (l1+l2)/2 l1 et l2 sont relevés sur le profil en long.
Colonne de dimensions n°4,5:En y fait figurer les cotes relevées sur le dessin.
Colonnes des quantités n°8,9,10 et 11 : Selon les cas le résultat Peut être auxiliaire ou partiel ou définitive.
Colonne d’observation n°12 :Elle est réservée aux opérations complémentaires, croquis, perspective ou autre.
En y établie aussi les décompositions ou les codes cachés pour permettre une vérification rapide des calculs.
14
Méthode de profil en long :
Ce procédé est utilisé pour un profil en travers, une «surface équivalente» délimitée par une
droite compensatrice tracée) ma distance verticale h de la ligne de projet : h est donc lue
directement sur le profil en long.
Avec pour le rapport lt/h définissant la partie du talus.
Soit
PF : Profil Fictif.
Définition du profil fictif :
Le profil fictif correspond sur le profil en long au point d’intersection de la ligne du projet
avec la ligne du Terrain naturel. (TN).
Si D est la distance des deux profils P1 et P2 encadrant le profil fictif ;
Si Z1 et Z2 sont les différences des de niveaux respectifs sur les profils P1 et P2 entre la ligne
du projet et le TN.
Les distances d1 et d2 du profil fictif à P1 et P2 sont respectivement :
Géométriquement :
1
2°) RATIO DES TERRASSEMENTS
Prix de référence pour la construction d’un kilomètre de route neuve en (Kdh) : valeur 1993
Ouvrages d’art de portée > 5m exclus.
Chaussée Relief Zones
largeur (m) Sud (S3) Centre (S2) Nord (S1)
4 - Plat 570 644 817
- Vallonné 867 981 1121
- Montagneux 1067 1599 1316
6 - Plat 817 1132 1021
- Vallonné 1176 1544 1650
- Montagneux 1708 2683 2072
7 - Plat 1665 2451 2821
- Vallonné 2088 2938 3261
- Montagneux 2739 3950 4717
2
1-INTRODUCTION D’UN LACET (en Tracé en Plan)
LACET
A < 150
g
A
R =10 m
R
L => 20
m
R1 et R 2 >=
L 15 m
L
R
R
2
3
Selon « REFT » pente du tournant limitée à 6% ;dévers limité à 4%,
le rayon de raccordement en PL peut être ramené à la moitié du rayon
permis.
2-COORDINATION DU TRACE EN PLAN
ET DU PROFIL EN LONG
On parviendra :
ne pas intercaler dans une forte pente (supérieure à 4%) une pente
plus modérée ;
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Palier – exemple de configuration à exclure dans une forte pente.
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Pour le raccordement des droites en profil en long, il est
recommandé d’utiliser les raccordements paraboliques que celles
circulaires car on procure à l’usager plus de confort et de sécurité.
En plus, la différence des cotes reste faible entre la parabole et le
cercle ;
B
PTi PT i+1 D2
C1
D1
M
A
MA
ZM = ZA + × (ZB-ZA)
AB
Calcul des éléments d’une courbe parabolique en profil en long
E
P2 (-)
P1 (+)
S D2
T2
T1
D1
- S : sommet
- E : intersection des droites D1 et D2
- P1, P2 : pentes algébriques des deux déclivités
- R : Rayon algébrique du raccordement
T1 ( XE – U ; Y E – U × P1 )
T2 ( X E + U ; Y E + U × P2 )
S ( X T1 – R × P1 ; Y T1 – R × P1² )
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3-ETABLISSEMENT DES
PROFILS EN TRAVERS COURANTS
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5-CARREFOURS
· Carrefour Plan
· Carrefour Plan élaboré
· Carrefour Giratoire à priorité à l’anneau
· Carrefour Dénivelé ou Echangeur
CARREFOUR PLAN
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Cet aménagement se réfère à des normes géométriques, des règles de
visibilité et des consignes d’exploitation, matérialisées par une
signalisation verticale et horizontale.
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CARREFOUR GIRATOIRE
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CARREFOUR DÉNIVELÉ OU ECHANGEUR
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MINI-PROJET
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DOCUMENTATION
La rubrique « Documentation routière» intéresse essentiellement les
professionnels du secteur routier (entreprises, bureaux La rubrique d’études,
laboratoires, associations professionnelles, etc.).
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24.cahier n° 2 : assises non-traitées
25.cahier n°3 : enduits superficiels
26.cahier 4 : assises traitées aux liants hydrocarbonés et enrobes bitumineux
fabriques a chaud
27.cahier n°5 : liants hydrocarbonés employés pour les travaux de chaussée
28.fascicule n° 6 : clauses techniques applicables aux routes en milieu
désertique
Guides
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35.Gestion de l’entretien routier courant. Guide à l’usage des chefs de bureau
d’entretien
36.Gestion de l’entretien routier courant. Guide à l’usage des chefs de bureau
de brigades
Instructions
Manifestations
Statistiques
1. Tableau de routes
2. Recueil du trafic routier
3. Recueil des statistiques des accidents corporels de la circulation
Publications
1. Lettre mensuelle
2. Bulletin d'information
3. Revue marocaine des marchés publics
4. Circulation et sécurité routière
5. Conseil d’évaluation et d’orientation du secteur routier
6. Programme National de construction des routes rurales
7. Secteur routier : Bilan et perspectives
8. Ponts du Maroc
9. Programme national de routes rurales
10.Recueil des comptages routiers
11.Tableau des routes nationales et régionales
12.Tableau des routes principales et secondaire
13.Signalisation routière
14.Mémento de la route
15.Fonds spécial routier
16.Rocade routière méditerranéenne
17.Secteur routier bilan et perspectives 2001 / 2002
18.La direction des routes et de la circulation routière
Cartes thématiques
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