Cours Electrocinetique
Cours Electrocinetique
Cours Electrocinetique
ÉLECTROCINÉTIQUE
Jimmy Roussel
2023
femto-physique.fr/electrocinetique
Cours d’électrocinétique – femto-physique.fr
Jimmy Roussel, professeur agrégé à l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Rennes
Remarque : ce recueil est en cours d’élaboration ce qui explique la présence de certains chapitres encore inactifs.
Jimmy Roussel
Table des matières
Preface iii
2 CONDENSATEURS ET BOBINES 17
2.1 Condensateur électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.2 Bobine d’induction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3 RÉGIMES TRANSITOIRES 25
3.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.2 Décharge d’un condensateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.3 Circuit RL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.4 Oscillateur RLC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
5 FILTRAGE PASSIF 45
5.1 Fonction de transfert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
5.2 Filtrage passe-haut . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
5.3 Filtrage passe-bas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
5.4 Filtre passe-bande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
5.5 Stabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
Nous admettrons que les lois des régimes permanents restent valables
en régime variable si l’on peut considérer les phénomènes de propa-
gation négligeables. Notamment, dans une branche d’un circuit, à un
instant donné, le courant a la même intensité en tout point.
Un dipôle électrocinétique est une partie d’un circuit qui peut être reliée
au reste du circuit par deux fils. On décrit le comportement d’un dipôle
par sa relation courant-tension ( 𝑖 = 𝑓 (𝑢)) dans une convention précisée.
Il en existe deux :
2 1 ÉTUDE DES RÉSEAUX ÉLECTRIQUES EN RÉGIME CONTINU
Exemple
Exemple
𝑢AB 𝑢BC
Dans le circuit ci-contre, appliquons la loi des mailles en parcourant la maille
B
dans le sens indiqué. On trouve •
A C
1 × 𝑢BC + 1 × 𝑢AB − 1 × 𝑢AC = 0 soit 𝑢AC = 𝑢AB + 𝑢BC
• •
On retrouve d’ailleurs une loi identique à celle de Chasles propre aux vecteurs.
𝑢AC
Figure 1.3 – maille d’un circuit orientée
par le sens de parcours positif indiqué.
Il existe une indétermination du potentiel ; ceci reste vrai au sein d’un réseau
électrique. Cependant, une convention souvent rencontrée consiste à poser
l’origine du potentiel au niveau du pôle - de l’alimentation. Ce potentiel de
référence est appelée masse du circuit.
électronique lampe de poche consommation des français en hiver centrale électrique moteur TGV
𝜇W-mW W 100 GW GW MW
[1]: Roussel (2016), Conducteurs électriques Comme on l’a vu en électromagnétisme[1], un conducteur ohmique obéit
à la loi d’Ohm
1.2 Phénomènes résistifs 5
Loi d’Ohm
𝑖 𝑅
𝑢
Figure 1.4 – Schéma et caractéristique
𝑢 d’un conducteur ohmique.
P = 𝑢 𝑖 = 𝑅 𝑖2 > 0 ♥ (1.5)
Association de résistances
𝑅1 𝑅𝑘 𝑅𝑁 𝑅eq
𝑖 𝑖 𝑖
𝑢1 𝑢𝑘 𝑢𝑁 𝑢
Figure 1.6 – Conducteurs ohmiques en série.
courant. On a
𝑁
X 𝑁
X
𝑢 = 𝑅 eq 𝑖 = 𝑢𝑘 = 𝑖 𝑅𝑘
𝑘=1 𝑘=1
𝑖
𝑖1 𝑖𝑘 𝑖𝑁 𝑖
𝑢 𝑅1 𝑅𝑘 𝑅𝑁 𝑢 𝑅eq
Figure 1.7 – Conducteurs ohmiques en
parallèle.
tension commune. On a
𝑁 𝑁
𝑢 X X 1
𝑖= = 𝑖𝑘 = 𝑢
𝑅 eq 𝑘=1 𝑘=1
𝑅𝑘
On trouve donc
1 X 1
= ♥ (1.7)
𝑅 eq 𝑘
𝑅𝑘
Ponts diviseurs
𝑖 𝑅
𝑅
𝑅
Rép. 𝑖 = 𝑢/(3𝑅).
Source de tension
𝑖
𝑖
𝑒 𝑢
𝑢 Figure 1.10 – Source idéale de tension :
𝑒
schéma et caractéristique
Pour tenir compte des pertes par effet Joule d’une source de tension, on
modélise la source par une source idéale en série avec une résistance 𝑟
dite résistance interne. La caractéristique s’écrit alors :
𝑢 = 𝑒 − 𝑟𝑖 ♥ (1.10)
𝑖 𝑖
𝑖 cc
𝑟
𝑢
𝑒
𝑢
Figure 1.11 – Source réelle de tension : 𝑒
schéma et modélisation linéaire.
Source de courant
𝑖 𝑖
𝑖0
𝑖0
𝑢
Figure 1.13 – Source de courant idéale : 𝑢
schéma et caractéristique.
𝑖 = 𝑖0 ∀𝑢
Pour tenir compte des pertes par effet Joule d’une source de courant réelle,
on la modélise par une source idéale en parallèle avec une conductance
interne 𝑔 . La caractéristique s’écrit alors :
𝑖
𝑖
𝑖0
𝑖0
g 𝑢
Figure 1.14 – Source réelle de courant : 𝑢
schéma et caractéristique.
1
𝑖 = 𝑖0 − 𝑔 𝑢 avec 𝑔=
𝑟
1.3 Modélisation linéaire d’un dipôle actif 9
𝑖0 2 𝑢
Pmax =
4𝑔 𝑖 0 /2 𝑔 𝑖 0 /𝑔
Figure 1.15 – Puissance fournie par une
source de courant en fonction de la ten-
Représentations de Thévenin et Norton sion à ses bornes.
𝑖0
𝑔 = 1/𝑟
𝑒 g
𝑖0 = 𝑒/𝑟 Figure 1.16 – Équivalence Thévenin-
Norton.
Récepteur actif
𝑢 = 𝑒 − 𝑟𝑖 et P = 𝑒 𝑖 − 𝑟𝑖 2 > 0
𝑖 𝑖 𝑖 𝑖
𝑟 𝑟
𝑒, 𝑟 M 𝑢 ≡ 𝑢 𝑒, 𝑟 M 𝑢 ≡ 𝑢
𝑒 𝑒
P = 𝑒 𝑖 + 𝑟𝑖 2
Une partie de cette puissance (𝑟𝑖 2 ) est dissipée par effet joule et l’autre
partie ( 𝑒 𝑖 ) est convertie en énergie chimique. On peut d’ailleurs définir
un rendement de conversion
Pconvertie 𝑒
𝜂= =
Pfournie 𝑒 + 𝑟𝑖
Finalement, une batterie est une source de tension qui peut fonctionner,
soit en générateur, soit en récepteur, la polarité étant fixé par la borne +
de la batterie. On parle alors de récepteur réversible. Les accumulateurs,
les électrolyseurs ont ce comportement.
Loi de Pouillet
𝑒𝑘 − 𝑘′ 𝑒 𝑘
′
P P
𝑘
𝑖 50 Ω 𝑖= ♥ (1.11)
𝑅
5Ω 5Ω
Exercice – Une source de tension continue, de f.é.m 𝑒 = 15 V, charge une
+
batterie de f.c.é.m 𝑒 ′ = 12 V. Déterminer le courant de charge 𝑖 à l’aide de la
15 V 12 V loi de Pouillet.
Rép. 𝑖 = 50 mA
Figure 1.19 – Charge d’une batterie.
1.4 Méthodes de résolution 11
Méthodologie
Exemple
Commençons par définir tous les courants. Appelons 𝑖 1 le courant qui traverse
le dipôle (20 V, 5 Ω). En parcourant tout le réseau, on s’aperçoit qu’il n’y a que
deux courants inconnues : 𝑖 et 𝑖 1 (notez qu’il y a une source de courant qui
impose la valeur de l’intensité du courant dans une branche). Il suffit donc
de deux relations pour les déterminer. On choisira les mailles représentées
en couleur sur la figure.
1A 5Ω 5Ω 𝑖
5Ω
5V 20 V
𝑖 − 𝑖1 − 1 𝑖1
𝑖 − 𝑖1
5𝑖1 5𝑖 5𝑖1 5𝑖
20 − − = 0 + = 20
→
5 − 5(𝑖 − 𝑖 1 − 1) − 5𝑖 = 0 −5 𝑖 1 + 10 𝑖 = 10
Équivalence Thévenin-Norton
Exemple
𝑖0
𝑖 𝑖
1A 1A 4A 6A
5
5Ω 5Ω 5Ω 2 Ω 5Ω
1/5
𝑖= × 6 = 2A
2/5 + 1/5
Théorème de superposition
Par ailleurs, si tous les dipôles sont linéaires, alors la fonction 𝑓 vérifie la
propriété de linéarité suivante :
Autrement dit, il suffit d’allumer une seule source, calculer l’effet produit
dans la branche étudiée, puis recommencer en changeant de source, etc.
1.4 Méthodes de résolution 13
La somme des effets donne alors l’effet obtenu lorsque toutes les sources
agissent simultanément.
Théorème de superposition
Le théorème de superposition exige de
Dans un circuit constitué de dipôles linéaires, l’intensité circulant pouvoir allumer une seule source, ce qui
suppose que les sources sont indépen-
dans une branche (resp. la tension d’une branche) est égale à la somme
dantes.
algébrique des intensités (resp. tensions) produites par chaque source
supposée seule active, les autres étant éteintes.
Exemple
Reprenons l’exemple qui nous sert de fil rouge dans cette partie, et appliquons
𝑖
le théorème de superposition afin de calculer l’intensité 𝑖 . 1A
5Ω 5Ω
Commençons par allumer seulement la source de courant. On obtient un 5Ω
diviseur de courant. 5V 20 V
5Ω 5Ω 5Ω
1/5 1
𝑖1 = ×1= A
1/5 + 1/5 + 1/5 3
2𝑖2
𝑖2 𝑖2
5Ω
𝑈2 5 Ω 5Ω
5V
Les deux résistances en parallèle étant identiques, elles sont traversées par le
même courant (noté 𝑖 2 ). La source débite donc un courant d’intensité 2 𝑖 2 et la
loi des mailles donne
1
𝑈2 = 5 − 5(2 𝑖2 ) = 5 𝑖2 soit 𝑖2 = A
3
Enfin, allumons seulement la dernière source.
14 1 ÉTUDE DES RÉSEAUX ÉLECTRIQUES EN RÉGIME CONTINU
𝑖3 𝑖3
5Ω
5Ω 𝑈3 5 Ω
20 V
𝑖 = 𝑖1 + 𝑖2 + 𝑖3 = 2 A
Théorème de Millman
𝑉2 𝑅2 𝑅1 𝑉1
Théorème de Millman
Le théorème de Millman exprime le potentiel 𝑉N en fonction des 𝑉𝑘
et des conductances 𝐺 𝑘 = 1/𝑅 𝑘 de chaque branche :
P𝑛
𝐺 𝑉
𝑘=1 𝑘 𝑘
𝑉N = P 𝑛 (1.12)
𝑘=1
𝐺𝑘
𝑉𝑘 − 𝑉N
𝑖𝑘 =
𝑅𝑘
𝑘 𝑖𝑘
P
La loi des nœuds = 0 aboutit au théorème de Millman.
1.4 Méthodes de résolution 15
Exemple
5Ω
20 V
Ce théorème, que l’on doit à Jacob Millman, est assez utile dans les
circuits présentant des amplificateurs linéaires intégrés.
CONDENSATEURS ET
BOBINES 2
2.1 Condensateur électrique . 17
Jusqu’à présent, pour expliciter les lois de l’électricité en régime continu,
Le condensateur idéal . . . 17
nous avons introduit des dipôles linéaires dont la caractéristique est de
Énergie emmagasinée . . . 18
type affine. Il existe d’autres dipôles linéaires dont la caractéristique est Association de condensa-
de type intégro-différentielle ; le condensateur et la bobine inductive en teurs . . . . . . . . . . . . . . 19
sont les représentants. Condensateur réel . . . . . 20
2.2 Bobine d’induction . . . . . 20
Ce chapitre est accessible en ligne à l’adresse : Phénomène d’induction . . 20
Auto-induction . . . . . . . 22
Energie magnétique . . . . 22
https://femto-physique.fr/electrocinetique/ Bobine réelle . . . . . . . . . 23
condensateurs-et-bobines.php
Le condensateur idéal
On a vu en électromagnétisme[1] qu’un condensateur est l’association de [1]: Roussel (2016), Conducteurs électriques
deux conducteurs en influence totale, appelés armatures. Soumis à une
tension électrique constante 𝑈 , le condensateur accumule au niveau de
ses armatures des charges électriques de signe opposé (𝑄 et −𝑄 ) telles
que 𝑄 = 𝐶𝑈 . On admettra cette relation également vérifiée en régime
variable.
d𝑞 d𝑢(𝑡)
𝑖(𝑡) = =𝐶 [Convention récepteur] ♥ (2.2)
d𝑡 d𝑡
C
𝑖(𝑡)
−𝑞 𝑞
𝑢(𝑡)
Exemple
𝑒 𝑅 𝑈𝑐
1 𝑞2
𝑊𝐸 = 𝐶 𝑢2 = ♥ (2.3)
2 2𝐶
À retenir
La charge électrique d’une armature de condensateur évolue de façon
continue au cours du temps. Cette propriété est aussi vérifiée par la
tension aux bornes du condensateur.
Association de condensateurs
𝑖
𝑖1 𝑖2 𝑖 𝑞1 + 𝑞2
𝑞1 𝑞2
𝑢 𝐶1 𝐶2 𝑢 𝐶eq
- 𝑞1 - 𝑞2
−𝑞 1 − 𝑞2 Figure 2.3 – Deux condensateurs asso-
ciés en parallèle.
1 1 1
𝑊𝐸 = 𝐶1 𝑢 2 + 𝐶2 𝑢 2 = (𝐶1 + 𝐶2 )𝑢 2
2 2 2
Par conséquent, l’ensemble est équivalent à un condensateur de capacité
𝐶eq = 𝐶1 + 𝐶2 soumis à la tension commune 𝑢 . Cette propriété se
généralise aisément : 𝑁 condensateurs montés en parallèle et sans
influence mutuelle équivalent à un condensateur de capacité :
𝑁
X
𝐶eq = 𝐶𝑖 ♥ (2.4)
𝑖=1
𝐶1 𝐶2 𝐶eq
si 𝑞 1 = 𝑞 2
𝑖 𝑖
𝑞1 −𝑞 1 𝑞2 −𝑞 2 𝑞1 −𝑞1
Figure 2.4 – Deux condensateurs asso-
𝑢1 𝑢2 𝑢 ciés en série.
d 𝑞1 d 𝑞2
𝑖= = =⇒ 𝑞 2 − 𝑞 1 = Cte
d𝑡 d𝑡
la quantité de charge 𝑞 2 − 𝑞 1 représente la charge répartie sur la liaison
conductrice entre les deux condensateurs. Supposons la liaison initiale-
ment neutre : 𝑞 1 = 𝑞 2 = 𝑞 . Dans ce cas, l’ensemble est équivalent à un
condensateur portant une charge 𝑞 et une capacité 𝐶eq . En effet, l’énergie
de l’association s’écrit
1 𝑞2 1 𝑞2 1 𝑞2 1 1 1
𝑊𝐸 = + = avec = +
2 𝐶1 2 𝐶2 2 𝐶eq 𝐶eq 𝐶1 𝐶2
20 2 CONDENSATEURS ET BOBINES
𝑁
1 X 1
= ♥ (2.5)
𝐶eq 𝑖=1
𝐶 𝑖
Condensateur réel
Expérience
Loi de Lenz
Dans un circuit fermé, la variation de flux magnétique produit un
courant induit dont les effets s’opposent aux causes qui lui ont donné
naissance.
d𝜙𝐵
𝑒=− ♥ (2.6)
d𝑡
Auto-induction
𝑑𝑖
𝑢𝐿 = 𝐿 [convention récepteur] ♥ (2.7)
𝑑𝑡
Pour les mêmes raisons que le condensateur, la bobine inductive respecte
le principe de superposition, et de ce fait est un dipôle linéaire.
1 2
𝑊𝐵 = 𝐿𝑖 ♥ (2.8)
2
2.2 Bobine d’induction 23
À retenir
L’intensité du courant qui traverse une bobine évolue de façon continue
au cours du temps.
Bobine réelle
La fermeture de l’interrupteur autorise le courant à circuler, et les lois de Figure 3.1 – Montage étudié.
Kirchhoff imposent
𝑒
𝑒 − 𝑅𝑖 = 0 soit 𝑖 = ∀𝑡 > 𝑡0
𝑅
Le courant passe donc brutalement de la valeur nulle à la valeur 𝑒/𝑅 . Or, 𝑖
une observation attentive montre que la transition entre les deux régimes 𝑒/𝑅
continus n’est pas instantanée, et suit une certaine évolution. Ce régime
est appelé régime transitoire. La durée caractéristique de ce régime régime tran-
est appelé temps de relaxation et sera noté 𝜏. Dans l’exemple discuté sitoire
ici, l’origine du régime transitoire est lié au fait que le circuit présente
une auto-inductance que l’on a négligé dans la mise en équation. Nous 𝑡
verrons plus loin que lorsque l’on tient compte de cette self-inductance, Figure 3.2 – Régime transitoire observé
à l’ouverture de l’interrupteur.
les lois de Kirchhoff rendent bien compte de l’existence de ce régime
transitoire.
En résumé
Un régime transitoire est le régime d’évolution d’un système qui n’a
pas encore atteint son régime permanent. Il se caractérise par une
durée caractéristique 𝜏, appelée temps de relaxation1 . 1: On dit aussi constante de temps.
Aspects mathématiques
2: Par exemple constitué de conducteurs Considérons un dipôle électrique passif et linéaire2 alimenté par une
ohmiques, condensateurs et bobines. source de tension ou de courant variable.
3: Une tension, une intensité, une charge Imaginons que l’on suive l’évolution d’une grandeur électrique3 que nous
électrique... décidons de noter 𝑦(𝑡). Dans le cadre de l’ARQS, les lois de Kirchhoff
permettent d’obtenir une équation différentielle de la forme
d 𝑦(𝑡) d𝑛 𝑦(𝑡)
𝑎0 𝑦(𝑡) + 𝑎 1 + . . . + 𝑎𝑛 = 𝑓 (𝑡) (3.1)
d𝑡 d𝑡
d 𝑦(𝑡) d𝑛 𝑦(𝑡)
𝑎 0 𝑦(𝑡) + 𝑎1 + . . . + 𝑎𝑛 =0 (3.2)
d𝑡 d𝑡
𝑎0 + 𝑎1 𝑟 + 𝑎2 𝑟 2 + . . . + 𝑎 𝑛 𝑟 𝑛 = 0
5: Si l’équation caractéristique admet Si les 𝑛 racines sont distinctes5 , le régime libre s’écrit
une racine multiple 𝑟0 d’ordre 𝑝 , la so-
lution contient un terme de la forme 𝑛
𝐴 𝑘 e𝑟 𝑘 𝑡
X
𝑃(𝑡) e𝑟0 𝑡 où 𝑃(𝑡) est un polynôme d’ordre 𝑦0 (𝑡) =
𝑝. 𝑘=1
Règles de continuité
Du fait des effets dissipatifs toujours présents dans un dipôle passif réel,
le régime libre s’amortit. On définit alors le temps de réponse 𝑇r du dipôle
6: Sa valeur dépend du critère que l’on
comme le temps6 à partir duquel le régime forcé est établi :
choisit pour décider que le régime libre
devient négligeable.
|𝑦0 (𝑡)| ≪ |𝑦p (𝑡)| ∀𝑡 > 𝑇r
Montage étudié
𝑢𝐶 (0+ ) 𝑒0
𝑢𝐶 (0+ ) = 𝑢𝐶 (0− ) = 𝑒0 et 𝑖(0+ ) = =
𝑅 𝑅
▶ Une fois le régime forcé (ici continu) établi, toutes les grandeurs
sont stationnaires. On a donc
Régime transitoire
d𝑞 d𝑢 𝐶
𝑢𝐶 (𝑡) − 𝑅𝑖(𝑡) = 0 avec 𝑖(𝑡) = − = −𝐶
d𝑡 d𝑡
28 3 RÉGIMES TRANSITOIRES
𝑢𝐶 𝑖
𝑒0
processus de condensateur 𝑒0 /𝑅 processus de condensateur
décharge déchargé décharge déchargé
𝑡 𝑡
𝜏 5𝜏 𝜏 5𝜏
À retenir
Remarque : dans l’industrie on utilise
souvent le temps de réponse à 5% qui Le temps de relaxation d’un dipôle RC vaut 𝜏 = 𝑅𝐶 . On retiendra
vaut 3𝜏 (e−3 ≃ 5%).
que la charge (ou la décharge) d’un tel dipôle peut être considéré
terminée après une durée 𝑇r = 5𝜏.
Bilan d’énergie
d(1/2𝐶𝑢𝐶 2 ) 𝑢𝐶 2
+ =0
d𝑡 𝑅
| {z } |{z}
puissance stockée puissance dissipée
d𝑊𝐸 2
+ 𝑊𝐸 = 0 ⇒ 𝑊𝐸 = 𝑊𝐸,𝑖 e−𝑡/𝜏𝐸
d𝑡 𝜏
L’énergie initialement emmagasinée par le condensateur est complète-
ment dissipée par effet Joule après une durée de l’ordre de 5𝜏𝐸 . On peut
le vérifier par un calcul direct de l’énergie dissipée :
∞ ∞
𝑒0 2 −2𝑡/𝜏
∫ ∫
1
𝑅𝑖 2 (𝑡) d𝑡 = e d𝑡 = 𝐶𝑒0 2
0 0 𝑅 2
3.3 Circuit RL
Montage étudié
Lorsque le régime permanent est établi, toutes les grandeurs sont station-
naires et la bobine se comporte comme un fil. On a donc
Régime transitoire
d𝑖
𝑢𝐿 (𝑡) + 𝑅𝑖(𝑡) = 0 avec 𝑢𝐿 (𝑡) = 𝐿
d𝑡
Si la bobine présente une résistance in-
terne 𝑟 , il faut écrire 𝜏 = 𝐿/(𝑟 + 𝑅). ce qui donne, en posant 𝜏 = 𝐿/𝑅 ,
d𝑖 𝑖
+ =0 pour 𝑡 > 0 ♥ (3.4)
d𝑡 𝜏
À retenir
Le dipôle RL présente un temps de relaxation 𝜏 = 𝐿/𝑅 .
𝑖
𝑢𝐿
𝑒0 𝜏 5𝜏
𝑟0 𝑡
𝑅𝑒0
− 𝑟0
𝑡
𝜏 5𝜏
Bilan énergétique
d(1/2𝐿𝑖 2 )
+ 𝑅𝑖 2 =0
d𝑡 |{z}
| {z } puissance dissipée
puissance stockée
3.4 Oscillateur RLC 31
d𝑊𝐵 2
+ 𝑊𝐵 = 0 ⇒ 𝑊𝐵 = 𝑊𝑀,𝑖 e−𝑡/𝜏𝐸
d𝑡 𝜏
Là aussi, l’énergie stockée est complètement dissipée par effet Joule
puisque ∫ ∞ ∫ ∞
𝑅𝑒0 2 −2𝑡/𝜏 1
𝑅𝑖 (𝑡) d𝑡 =
2
e d𝑡 = 𝐿𝑖 02
0 0 𝑟0 2 2
On inclut dans 𝑅 la résistance interne de la bobine et de la source, ainsi que Figure 3.7 – Montage RLC série.
la résistance des fils.
𝑖(0+ ) = 0 et 𝑢𝐶 (0+ ) = 0
Mise en équation
1 √ 1 2𝐿
𝜏1 = = 𝐿𝐶 et 𝜏2 = =
𝜔0 𝜆 𝑅
𝑟 2 + 2𝜆 𝑟 + 𝜔0 2 = 0
Δ ≤ 0 si 𝑅 ≤ 𝑅 c et Δ ≥ 0 si 𝑅 ≥ 𝑅c
Régimes transitoires
L’oscillateur atteint l’équilibre sans osciller (on dit qu’il n’ y a pas dépasse-
ment). Dans ce cas, les deux constantes de temps 𝜏1 et 𝜏2 sont identiques
et correspondent au temps de relaxation du dipôle. On montre que le
régime critique permet d’atteindre le régime forcé le plus rapidement 𝑡
𝜏1 = 𝜏2
possible sans dépassement. Autrement dit le temps de relaxation d’un Figure 3.11 – Régime critique.
circuit RLC est minimum en régime critique et vaut
1 √
𝜏min = = 𝐿𝐶
𝜔0
Aspects énergétiques
d 𝑖(𝑡) d𝑢 𝐶
𝑒0 𝑖(𝑡) = 𝑅𝑖(𝑡)2 + 𝐿 𝑖(𝑡) + 𝑢𝐶 𝑖(𝑡) avec 𝑖(𝑡) = 𝐶
d𝑡 d𝑡
Faisons intervenir l’énergie emmagasinée sous forme électromagnétique
𝑊𝐸𝐵 = 12 𝐿𝑖 2 + 21 𝐶𝑢𝐶 2 :
d𝑊𝐸𝐵
𝑒0 𝑖(𝑡) = 𝑅𝑖(𝑡)2 +
d𝑡
équation qui traduit la conservation de l’énergie. En effet, la puissance
fournie par la source de tension ( 𝑒0 𝑖 ) est pour une part dissipée par la
résistance (𝑅𝑖 2 ) et pour une autre stockée dans la bobine et le condensateur
(d𝑊𝐸𝐵 /d𝑡 ).
L’énergie totale fournie par la source pendant le régime transitoire vaut
∞ ∞
d 𝑞(𝑡)
∫ ∫
𝑊f = 𝑒0 𝑖(𝑡) d𝑡 = 𝑒0 d𝑡 = 𝑒0 [𝑞(∞) − 𝑞(0)] = 𝐶𝑒0 2
0 0 d𝑡
1 1 1
𝑊𝐸𝐵 = 𝐿𝑖(∞)2 + 𝐶𝑢𝐶 (∞)2 = 𝐶𝑒0 2
2 2 2
Autrement dit, l’énergie dissipée par effet Joule vaut
1
𝑊diss = 𝑊f − 𝑊𝐸𝐵 = 𝐶𝑒0 2
2
50% de l’énergie fournie par la source est irrémédiablement perdue, ceci
quelle que soit la durée du régime transitoire.
RÉGIME SINUSOÏDAL FORCÉ 4
On étudie dans ce cours les circuits électriques linéaires en régime 4.1 Signaux périodiques . . . . 35
sinusoïdal forcé. Dans ce cas, il est intéressant d’introduire le concept Généralités . . . . . . . . . . 35
d’impédance complexe. Les lois de l’électricité se transforment alors en Le signal sinusoïdal . . . . 36
équations algébriques simples à résoudre. Représentations d’un sinus 37
Régime forcé . . . . . . . . . 38
Ce chapitre est accessible en ligne à l’adresse : 4.2 Impédance et admittance . 39
Définitions . . . . . . . . . . 39
Exemples . . . . . . . . . . . 40
https: Lois d’association . . . . . . 40
//femto-physique.fr/electrocinetique/regime-sinusoidal.php Méthodes de résolution . . 41
4.3 Puissance en régime forcé . 42
Puissance active . . . . . . . 42
Facteur de puissance . . . . 43
4.1 Signaux périodiques
Un signal temporel 𝑦(𝑡) constitué par un motif de durée 𝑇 qui se répète 𝑦(𝑡)
à l’identique, est dit périodique, et 𝑇 représente la période du signal. 𝑇
Mathématiquement, le signal vérifie 𝑦pp
𝑦(𝑡 + 𝑇) = 𝑦(𝑡) ∀𝑡
𝑦
Il est facile de voir que si 𝑇 est une période, alors 2𝑇 l’est également. C’est 𝑡
pourquoi, par convention, la période est la plus petite valeur possible de
𝑇 telle 𝑦(𝑡 + 𝑇) = 𝑦(𝑡) pour tout 𝑡 .
Figure 4.1 – Caractéristiques d’un signal
Le nombre 𝜈 de périodes dans une seconde s’appelle la fréquence et périodique.
s’exprime en hertz (Hz), en hommage à Hertz1 :
1: Heinrich Hertz (1857-1894) : physi-
1 cien théoricien, il réussit la première
𝜈= ♥ (4.1) émission et réception d’ondes radio en
𝑇 1887, sur une distance de 20 mètres don-
nant du même coup une preuve de la va-
Les appareils de mesure électrique (voltmètre, ampèremètre, oscilloscope, lidité de la théorie électromagnétique de
etc.) permettent d’accéder à différentes grandeurs. Maxwell. Dans les milieux scientifiques,
il est considéré comme le découvreur de
▶ La valeur continue représente la grandeur moyenne du signal : la radio. C’est la raison pour laquelle on
a donné le nom d’ « ondes hertziennes »
∫ 𝑇 aux signaux radio et pourquoi l’unité de
1
𝑦= 𝑦(𝑡) 𝑑𝑡 la fréquence vibratoire –appelée « cycle »
𝑇 0 au départ– a été remplacée par « hertz ».
Le signal sinusoïdal
2𝜋 𝜔
𝑇= =⇒ 𝜈= ♥ (4.2)
𝜔 2𝜋
𝑌 𝑌 𝑌 𝑌
𝑏 𝑏 𝑏 𝑏
𝑋 𝑋 𝑋 𝑋
−𝑎 𝑎 −𝑎 𝑎 −𝑎 𝑎 −𝑎 𝑎
−𝑏 −𝑏 −𝑏 −𝑏
𝑌 𝑌 𝑌 𝑌
𝑏 𝑏 𝑏 𝑏
𝑋 𝑋 𝑋 𝑋
−𝑎 𝑎 −𝑎 𝑎 −𝑎 𝑎 −𝑎 𝑎
−𝑏 −𝑏 −𝑏 −𝑏
𝜙
en 𝑡 = 0, alors que 𝑦2 atteint son maximum en 𝑡 = − 𝜔 . Ainsi si 𝜙 > 0, le
signal 𝑦2 est décalé vers la gauche et atteint son maximum avant le signal
𝑦1 : il est donc en avance. La relation entre le déphasage et le décalage
temporel est donné par
2𝜋
𝜙= × Δ𝑡
𝑇
Visualisation en mode XY – Lorsque l’on injecte un signal sinusoïdal
sur la voie X d’un oscilloscope et un autre sur la voie Y, puis que l’on
commute l’oscilloscope en mode XY, on obtient une courbe paramétrique
d’équation
𝑋(𝑡) = 𝑎 cos(𝜔𝑡)
𝑌(𝑡) = 𝑏 cos(𝜔𝑡 + 𝜙)
Il s’agit de l’équation paramétrique d’une ellipse circonscrite dans un
rectangle 2 𝑎 × 2𝑏 et dont l’excentricité 𝑒 varie avec 𝜙 (Figure 4.4). Cette
représentation permet de repérer aisément la situation où les deux
signaux sont en phase ( 𝜙 = 0) ou en opposition de phase ( 𝜙 = 𝜋).
𝐴′
𝜔′ 𝑡 + 𝜙′
𝐴 𝐴
Figure 4.5 – Représentation de Fresnel
d’un signal sinusoïdal et d’une somme
𝜔𝑡 + 𝜙 𝜔𝑡 + 𝜙
de deux signaux sinusoïdaux.
𝐴 = |A| et 𝜙 = arg(A)
q
𝐿
ce qui donne, après avoir posé 𝜔0 = √1 et 𝑄 = 1
𝑅 𝐶,
𝐿𝐶
d2 𝑢 𝐶 𝜔0 d𝑢 𝐶
+ + 𝜔0 2 𝑢𝐶 = 𝜔0 2 𝐸 cos(𝜔𝑡) pour 𝑡>0
d𝑡 2 𝑄 d𝑡
CH1
tension
Définitions
def 𝑢(𝑡) 𝑈
𝑍 = = = 𝑅 + 𝑗𝑋 ♥ (4.5)
𝑖(𝑡) 𝐼
𝑈rms
𝑍 = et arg(𝑍) = 𝜙𝑢 − 𝜙 𝑖 ♥ (4.6)
𝐼rms
Exemples
Lois d’association
𝐿 𝐶
𝑖(𝑡) 𝑅 𝑖(𝑡) 𝑖(𝑡)
−𝑖
→ −𝑖
→ −𝑖
→
−
→𝑢𝐿
−→
𝑢𝑅
𝜔𝑡 + 𝜙 𝑖 𝜔𝑡 + 𝜙 𝑖 𝜔𝑡 + 𝜙 𝑖
−→
𝑢𝐶
Figure 4.8 – Impédances : représentations de Fresnel.
Tout d’abord, la bobine réelle se modélise par une résistance 𝑟 en série avec
une bobine idéale de self inductance 𝐿. Son impédance s’écrit donc
𝑍 = 𝑟 + 𝑗𝐿𝜔
Exemple
𝐶
Considérons le circuit ci-contre alimenté par un générateur basse fréquence
𝑅1 réglé sur 50 Hz. La valeur efficace de la tension 𝑢(𝑡) appliquée vaut 1000 V.
𝑅2 Cherchons les valeurs efficaces des courants électriques dans chaque branche
sachant que 𝑅 1 = 40 kΩ, 𝑅 2 = 320 kΩ et 𝐶 = 25 nF.
𝑅1 i1 − i2 Z𝑐 + 𝑅2
i1 = u
𝑅 1 i1 + 𝑅 2 i2
(
= u
Z𝑐 (𝑅 1 + 𝑅 2 ) + 𝑅 1 𝑅 2
𝑅2
i1 i2 soit Z𝑐
Z𝑐 (i1 − i2 ) − 𝑅 2 i2 = 0
i2 = u
Z𝑐 (𝑅 1 + 𝑅 2 ) + 𝑅 1 𝑅 2
u Sachant que Z𝑐 = 1/𝑗𝐶𝜔 , on trouve
Figure 4.9 – Exemple de circuit avec sa
représentation complexe. 1 + 𝑗𝑅 2 𝐶𝜔 1
i1 = u et i2 = u
(𝑅 1 + 𝑅 2 ) + 𝑗𝑅 1 𝑅 2 𝐶𝜔 (𝑅 1 + 𝑅 2 ) + 𝑗𝑅 1 𝑅 2 𝐶𝜔
et
1
𝐼2 rms = p 𝑈rms = 2 ,7 mA
(𝑅 1 + 𝑅2 )2 + (𝑅1 𝑅 2 𝐶𝜔)2
Pour le courant 𝑖 𝑐 qui traverse le condensateur, on a
𝑗𝑅2 𝐶𝜔
i𝑐 = i1 − i2 − = u
(𝑅 1 + 𝑅 2 ) + 𝑗𝑅1 𝑅 2 𝐶𝜔
Définition
La puissance active est la puissance électrique moyenne reçue par le
dipôle :
∫ 𝑇
1
P= 𝑃(𝑡) d𝑡 = 𝑈rms 𝐼rms cos 𝜙
𝑇 0
Facteur de puissance
P
Facteur de puissance = = cos 𝜙 ♥ (4.9)
𝑈rms 𝐼rms
5: Bien entendu, le dipôle reçoit de P = 0 : le dipôle n’absorbe pas de puissance électrique en moyenne5 .
l’énergie ou en donne mais comme il
passe autant de temps à recevoir de Dans le cas d’un dipôle passif linéaire quelconque, c’est-à-dire présentant
l’énergie qu’à en délivrer, en moyenne, une impédance avec une partie réelle non nulle, on a
le bilan est nul.
𝑅
Z = 𝑅 + 𝑗𝑋 =⇒ cos 𝜙 =
|𝑍|
𝑅
P = 𝑈rms 𝐼rms = 𝑅𝐼rms2
|𝑍|
P
𝐼rms =
𝑈rms cos 𝜙
À cette intensité correspond une puissance dissipée par effet joule dans
la ligne de transport qui vaut
2
𝑅P
𝑃ligne = 𝑅𝐼rms2 =
𝑈rms 2 cos2 𝜙
def 𝑠(𝑡) 𝑆
𝐻(j 𝜔) = = ♥ (5.1)
𝑒(𝑡) 𝐸
𝑁(j𝜔)
𝐻(j𝜔) = (5.2)
𝐷(j𝜔)
46 5 FILTRAGE PASSIF
Exemple : filtre RC
𝑍𝐶 1
𝑠(𝑡) = 𝑒(𝑡) avec 𝑍 𝑅 = 𝑅 et 𝑍𝐶 =
𝑍𝑅 + 𝑍𝐶 j𝐶𝜔
Figure 5.3 – Filtre RC.
On en déduit la fonction de transfert de ce filtre
𝑠(𝑡) 1
𝐻= =
𝑒(𝑡) 1 + j𝑅𝐶 𝜔
Bande passante
Gain 𝐺
Bande Passante
et 𝐺max / 2. Les fréquences (resp. pulsations) qui délimitent la bande 𝐺max
√
2
passante sont appelées fréquences de coupure (resp. pulsations de
coupure).
Exemple 𝜔1 𝜔2
Figure 5.5 – Bande passante.
Le filtre RC étudié précédemment présente une fonction de transfert donnée
par
1 1
𝐻= soit 𝐺 = p
1 + j𝑅𝐶𝜔 1 + (𝑅𝐶𝜔)2
Le gain diminue avec la fréquence ; il s’agit donc d’un filtre passe-bas. Le
gain est maximum lorsque 𝜔 = 0 (𝐺max = 1) et la pulsation de coupure 𝜔 𝑐
est telle que
Diagramme de Bode
5: Par définition, 1 bel (1 B) correspond à la fréquence. Par ailleurs, pour visualiser l’efficacité du filtrage il est plus
un gain de puissance d’un facteur 10. Au- commode de porter le gain en décibel5 défini par
trement dit, 𝐺B = log10 P𝑠 /P𝑒 où P dé-
signe la puissance. Comme 1 B = 10 dB,
on a 𝐺dB = 10 log10 P𝑠 /P𝑒 ce qui re- def
𝐺dB = 20 log10 𝐺 ♥ (5.5)
donne (5.5) car la puissance est propor-
tionnelle au carré de la tension.
6: Inventé par Hendrik Wade Bode, in- Le diagramme de Bode6 est constitué de deux graphes :
génieur américain chez Bell Laboratory.
▶ celui du gain en décibel 𝐺dB en fonction de la fréquence en échelle
logarithmique ;
▶ celui du déphasage sortie/entrée 𝜙 = arg(𝐻) en fonction de la
fréquence en échelle logarithmique.
L’échelle logarithmique simplifie la lecture du comportement du filtre car
l’essentiel du graphe est constitué de tronçons linéaires correspondants
aux comportements asymptotiques.
𝐺max
𝐺= √ donne 𝐺dB = 20 log10 𝐺max − 10 log10 (2) ≃ 𝐺dB max − 3 dB
2
-90° Ainsi, à basse fréquence, le déphasage tend vers 0 alors qu’a haute fréquence
10−2 10−1 1 10 100 il tend vers −𝜋/2 rad ; la tension de sortie es alors en quadrature de phase
Figure 5.6 – Diagramme de Bode d’un
par rapport à la tension d’entrée.
filtre RC. Les traits oranges corres-
a. Une décade représente un intervalle [𝜔, 10 𝜔] . Sur une échelle logarithmique,
pondent aux comportements asympto-
cela correspond à un intervalle d’une unité. Une octave désigne l’intervalle [𝜔, 2 𝜔].
tiques.
∞
X
𝑠(𝑡) = 𝐺0 𝑎0 + 𝐺 𝑛 𝑎 𝑛 cos 𝑛 𝜔𝑡 + 𝜙 𝑛 + 𝐺 𝑛 𝑏 𝑛 sin 𝑛 𝜔𝑡 + 𝜙 𝑛
♥
𝑛=1
(5.6)
avec 𝐺 𝑛 = 𝐺(𝑛𝜔) et 𝜙 𝑛 = 𝜙(𝑛𝜔).
j 𝜔/𝜔 𝑐
𝐻 = 𝐺0 ♥ (5.7)
1 + j 𝜔/𝜔 𝑐
Figure 5.7 – Élimination de la composante continue d’un signal triangulaire à l’aide d’un filtre passe-haut de fréquence de coupure fixée
à 10 Hz (simulation ©J.Roussel).
|𝐺0 |
𝐺(𝜔 𝑐 ) = √ soit 𝐺dB (𝜔 𝑐 ) = 20 log(|𝐺0 |) − 3 dB
2
20 log 𝐺0 90◦
20 log 𝐺0 − 3 dB
0 dB
45◦
0◦
10−2 0 ,1 1 10 102 10−3 10−2 0 ,1 1 10 102 103
Figure 5.8 – Diagramme de Bode d’un filtre passe-haut du premier ordre avec 𝐺0 = 3 ,2.
𝐶
𝑅
Comportement dérivateur
Dériver un signal est une opération qui se réalise aisément à l’aide d’un
filtre. La tension de sortie doit prendre la forme
d 𝑒(𝑡)
𝑠(𝑡) = 𝜏
d𝑡
où 𝜏 est un paramètre homogène à un temps. En notation complexe cela
donne
𝑠(𝑡) = 𝜏 j 𝜔 𝑒(𝑡) soit 𝐻 = j𝜔 𝜏
Par exemple, si l’on reprend le filtre passe-haut précédent et que l’on
règle la fréquence de coupure à une valeur très éloignée de la fréquence
du signal d’entrée, on peut écrire 𝜔 ≪ 𝜔 𝑐 et
j 𝜔/𝜔 𝑐
𝐻= ≃ j𝜔/𝜔 𝑐
1 + j 𝜔/𝜔
𝑐
Figure 5.10 – Dérivation d’un signal triangulaire à l’aide d’un filtre passe-haut de fréquence de coupure fixée à 1000 Hz (simulation
©J.Roussel).
Les premières harmoniques – celles qui ont le plus de poids dans la série
de Fourier – se trouvent dans un domaine fréquentiel où 𝐻 ≃ j 𝜔/𝜔 𝑐 .
On s’attend à obtenir un signal de sortie correspondant à la dérivée du
52 5 FILTRAGE PASSIF
1 d 𝑒(𝑡) 1 ±2
𝑠(𝑡) = = × = ±64 mV
2𝜋𝜈𝑐 d𝑡 2000𝜋 0 ,01/2
-40
ca
forme
dé
(j𝑥)3 𝜔
B/
-60
𝐻(j𝑥) = avec 𝑥 = (5.8)
0d
-80 1 + 2j 𝑥 − 2 𝑥 2 − j 𝑥 3 𝜔𝑐
+6
-100
Le gain associé prend une forme simple :
10−2 0 ,1 1 10 102 𝑥3 𝑥3
𝐺=p =√
Ordre 1 Butterworth (1 − 2𝑥 2 )2 + (2 𝑥 − 𝑥 3 )2 1 + 𝑥6
Figure 5.11 – Diagramme de Bode d’un
filtre passe-haut de Butterworth d’ordre
On voit ainsi que
3.
1
𝐺 max = 1 𝐺 HF = 1 𝐺(𝑥 = 1) = √ et 𝐺 ≃ 𝑥3
2 𝑥→0
𝑠 𝑅 j𝑅𝐶2 𝜔
= =
𝑢𝑁 𝑅 + 1/j𝐶2 𝜔 1 + j𝑅𝐶2 𝜔
𝑠 𝑅𝐶2 𝐶1 𝐿(j𝜔)3
𝐻= =
𝑒 1 + j𝑅𝐶2 𝜔 − 𝐿(𝐶1 + 𝐶2 )𝜔 2 − j𝑅𝐶1 𝐶2 𝐿𝜔 3
Introduction
𝐺0
𝐻(j𝜔) = [passe-bas ordre 1] ♥ (5.9)
1 + j 𝜔/𝜔 𝑐
|𝐺0 | 𝜔
𝐺=√ avec 𝑥=
1+ 𝑥2 𝜔𝑐
|𝐺0 | |𝐺0 |
𝐺 max = |𝐺0 | 𝐺 BF = |𝐺0 | 𝐺(𝑥 = 1) = √ et 𝐺 ≃
2 𝑥→∞ 𝑥
Le gain |𝐺0 | est appelé gain statique, car il correspond au gain à fréquence
nulle. La grandeur 𝜔 𝑐 désigne la pulsation de coupure à -3 dB, et le
54 5 FILTRAGE PASSIF
𝐿
𝑒(𝑡) 𝐶 𝑠(𝑡) 𝑒(𝑡) 𝑅 𝑠(𝑡)
Comportement intégrateur
Expérience
[2]: Roussel (2020), Séries de Fourier Pour interpréter cette expérience, adoptons tout d’abord un point de vue
temporel. Rappelons [2] que le signal carré est constitué uniquement
d’harmoniques impaires dont les amplitudes décroissent en 1/𝑛 . Plus
précisément on trouve
4𝐴
1 1 1
𝑒(𝑡) = cos(𝜔𝑡) + cos(3 𝜔𝑡) + cos(5 𝜔𝑡) + cos(7 𝜔𝑡) + . . .
𝜋 3 5 7
𝜔
1
𝐺(𝜔) = q et 𝜙 𝑠/𝑒 = − arctan
𝜔𝑐
1 + (𝜔/𝜔 𝑐 )2
5.3 Filtrage passe-bas 55
Un filtre passe-bas est de type Butterworth quand son gain se met sous
la forme
𝐺0 𝜔
𝐺=√ avec 𝑥 =
1+𝑥 2 𝑛 𝜔 𝑐
𝑠 𝑅
=
𝑢𝑁 𝑅 + j 𝐿2 𝜔
𝑒/j𝐿1 𝜔 + 𝑠/j𝐿2 𝜔 + 0
𝑢𝑁 =
1/j𝐿1 𝜔 + 1/j𝐿2 𝜔 + j𝐶𝜔
𝑢𝑁 𝑅 + j 𝐿2 𝜔
=
𝑒 𝑅 + j(𝐿1 + 𝐿2 )𝜔 + 𝑅𝐿1 𝐶(j𝜔)2 + 𝐿1 𝐿2 𝐶(j 𝜔)3
𝑠 𝑢𝑁 1
𝐻= × =
𝑢𝑁 𝑒 𝐿1 +𝐿2 𝐿1 𝐿2 𝐶
𝑅 j𝜔 + 𝐿1 𝐶(j 𝜔)2 + 𝑅 (j 𝜔)
1+ 3
1 𝜔
𝐻= avec 𝑥=
1 + 2(j 𝑥) + 2(j 𝑥)2 + (j 𝑥)3 𝜔𝑐
1 1
𝐺=p =√
(1 − 2𝑥 2 )2 + (2 𝑥 − 𝑥 3 )2 1 + 𝑥6
Introduction
𝐺0
𝐻= [Passe-Bande 2nd ordre] ♥ (5.10)
𝜔 𝜔0
1 + j𝑄 𝜔0 − 𝜔
𝐺0 𝐺0
𝐺 BF ≃ et 𝐺 HF ≃
𝑄𝜔0 /𝜔 𝑄𝜔/𝜔0
𝐺dB
BF
≃ 𝐺dB
max
− 20 log 𝑄 + 20 log(𝜔/𝜔0 )
𝐺dB
HF
≃ 𝐺dB
max
− 20 log 𝑄 − 20 log(𝜔/𝜔0 )
et 𝐺dB = 𝑓 𝜔
𝜔0
de
-2
-20 dB
0d
ca
Les pulsations de coupure 𝜔 𝑐 sont définies par
dé
B/
/
dé
dB
ca
|𝐺0 | |𝐺0 |
de
+2
-40 dB
p = √
1+ 𝑄 2 (𝜔 𝑐 /𝜔0 − 𝜔0 /𝜔 𝑐 )2 2 bande-passante
45◦
Ainsi, plus 𝑄 est grand, plus le filtre est sélectif, c’est-à-dire à bande 0◦
passante-étroite. 𝑄 est, de ce fait, aussi appelé facteur d’acuité à la
résonance. -45◦
Quant au déphasage entre la sortie et l’entrée, dès que l’on s’éloigne de -90◦
phase. En revanche à la résonance, le signal de sortie est en phase avec le Figure 5.16 – Déphasage introduit par
un filtre passe-bande avec 𝑄 = 5.
signal d’entrée.
Figure 5.17 – Sélection de la seconde harmonique d’un signal périodique à l’aide d’un filtre passe-bande (simulation ©J.Roussel).
Filtre RLC
Figure 5.18 – Quadripôle RLC. Intéressons nous d’abord à la tension aux bornes du conducteur ohmique.
On a
1
𝜔0 =
√
𝑅
1 𝐿𝐶
𝐻= = avec r
𝑅 + j 𝐿𝜔 − 1 𝐿
𝜔 𝜔0 1
𝐶𝜔 1 + j𝑄 𝜔0 − 𝜔 𝑄
=
𝑅 𝐶
Ainsi, les valeurs de 𝐿 et 𝐶 commandent la fréquence de résonance,
tandis que la valeur de 𝑅 permet d’ajuster l’acuité de la résonance sans
modifier la fréquence de résonance.
Figure 5.19 – Quadripôle RLC avec un Or, le rapport 𝑢𝑅 (𝑡)/𝑒(𝑡) est donné par la relation (5.10). On trouve
signal de sortie recueillie aux bornes du
finalement
condensateur.
′
−j𝑄 𝜔𝜔0
𝐻 =
1 + j𝑄 𝜔𝜔0 − 𝜔𝜔0
On remarque que le filtre laisse passer les basses fréquences sans les
dB
-20
atténuer. En revanche les hautes fréquences sont plus efficacement
/d
éc
5.5 Stabilité
Relation différentielle
Rappelons que la réponse d’un filtre peut être modélisée par une équation
différentielle linéaire à coefficients constants du type
d 𝑒(𝑡)
→ j𝜔 𝑒(𝑡) avec 𝜔 = 2𝜋 𝜈
d𝑡
Dès lors, la fonction de transfert s’écrit
𝛼 0 + j𝜔 𝛼1 + . . . + (j 𝜔)𝑛 𝛼 𝑛 𝑁(j𝜔)
𝐻= 𝑚
=
𝛽 0 + j𝜔 𝛽1 + . . . + (j𝜔) 𝛽 𝑚 𝐷(j𝜔)
Condition de stabilité
Pour qu’un filtre soit stable, on doit s’assurer qu’à tout signal d’entrée
borné corresponde un signal de sortie également bornée, ceci à toute
fréquence. Pour cela il est nécessaire que la fonction de transfert reste
finie pour toute pulsation 𝜔 ∈ ℝ. Il est donc impératif que le degré du
dénominateur soit supérieure ou égal au degré du numérateur, sans quoi
|𝐻 | diverge quand 𝜔 → ∞.
𝛼 0 + j𝜔 𝛼1 + (j 𝜔)2 𝛼2
𝐻= avec 𝛽2 ≠ 0
𝛽 0 + j𝜔 𝛽1 + (j 𝜔)2 𝛽 2
d 𝑠(𝑡) d2 𝑠(𝑡)
𝛽0 𝑠(𝑡) + 𝛽1 + 𝛽2 =0
d𝑡 d𝑡 2
12: Si tel n’est pas le cas, il suffit de multi- Supposons que 𝛽 2 soit positif12 . Démontrons que 𝛽 1 et 𝛽 0 ne peuvent
plier l’équation différentielle par -1 pour pas être négatifs. Rappelons que pour trouver les solutions de l’équation
se ramener à ce cas.
différentielle il faut résoudre l’équation caractéristique
𝛽0 + 𝛽 1 𝑟 + 𝛽 2 𝑟 2 = 0 de discriminant Δ = 𝛽 1 2 − 4𝛽 0 𝛽2
Conditions de stabilité
Un filtre d’ordre 1 ou 2 est stable à condition que :
1. le degré du dénominateur soit supérieur ou égal au degré du
numérateur ;
2. les coefficients du dénominateur soient tous non nuls et de
même signe.
Exemple
𝑅
Considérons l’exemple d’un circuit RLC série où la tension de sortie est
recueillie aux bornes de l’ensemble LC. La fonction de transfert vaut
𝐿
𝑍𝐿 + 𝑍𝐶 1 + 𝐿𝐶(j 𝜔)2
𝑒(𝑡) 𝑠(𝑡) 𝐻= =
𝑍𝑅 + 𝑍𝐿 + 𝑍𝐶 1 + 𝑅𝐶 j 𝜔 + 𝐿𝐶(j 𝜔)2
𝐶
Il s’agit donc d’un filtre d’ordre deux. Ici le degré du numérateur est le même
Figure 5.21 – Filtre réjecteur à l’aide d’un que celui du dénominateur, et tous les coefficients du dénominateur sont
circuit RLC. positifs. Par conséquent ce filtre est stable. On laisse au lecteur le√ soin de
montrer qu’il s’agit ici d’un filtre coupe-bande centrée en 𝜔0 = 1/ 𝐿𝐶 .
STRUCTURES ACTIVES À
AMPLIFICATEURS INTÉGRÉS 6
À venir ...
Pour en savoir plus
[1] J. Roussel. Conducteurs électriques. https : / / femto - physique . fr / electromagnetisme/. Fév. 2016
(cf. p. 4, 17).
[2] J. Roussel. Séries de Fourier. https://femto-physique.fr/omp/. Jan. 2020 (cf. p. 54, 55).
[3] Jean Péricart. Cours d’électricité théorique, Tome 1 : Electrostatique - Electrocinétique. 1962.
[4] Étienne Tisserand, Jean-François Pautex et Patrick Schweitzer. Analyse et traitement des signaux-2e éd. :
Méthodes et applications au son et à l’image. Dunod, 2009.
Grandeurs physiques et symboles mathématiques
Grandeurs physiques
𝛾 Conductivité électrique (S.m−1 )
E Énergie (J)
P Puissance (W)
𝜈 Fréquence (Hz)
𝜔 Vitesse angulaire, pulsation (rad.s−1 )
→
−
𝐵 Champ magnétique (T)
→
−
𝐸 Champ électrique (V.m−1 )
𝜙 Phase à l’origine (rad)
𝜙𝐵 Flux magnétique (Wb)
𝐶 Capacité électrique (F)
𝑒 f.é.m ou f.c.é.m (V)
𝐺, 𝑔 Conductance électrique (S)
𝑖, 𝐼 Intensité électrique (A)
𝐿 Auto-inductance (H)
𝑚 Masse (kg)
𝑄 Facteur de qualité (sans unité)
𝑞 Charge électrique (C)
𝑅, 𝑟 Résistance électrique (Ω)
𝑇 Période (s)
𝑡 Temps (s)
𝑢 ou 𝑈 Tension électrique (V)
𝑉 Potentiel électrique (V)
𝑊𝐵 Énergie stockée dans une bobine (J)
𝑊𝐸 Énergie stockée dans un condensateur (J)
𝑌 Admittance (S)
𝑍 Impédance électrique (Ω)
𝜀𝑟 Permittivité diélectrique relative (sans unité)
Symboles mathématiques
def
= Relation de définition
∼ Égal en ordre de grandeur
𝐴≫𝐵 𝐴 très grand devant 𝐵
𝐴≪𝐵 𝐴 très petit devant 𝐵
𝑓 Moyenne temporelle de 𝑓 (𝑡)
𝑓pp Amplitude crête-à-crête du signal 𝑓 (𝑡)
𝑓rms Valeur efficace du signal 𝑓 (𝑡)
d𝑓
d𝑡 Dérivée première par rapport au temps
d𝑛 𝑓
d𝑡 𝑛 Dérivée n-ième par rapport au temps
𝑧 Grandeur complexe
𝑧★ Complexe conjugué
Re(𝑧) Partie réelle de 𝑧
Im(𝑧) Partie imaginaire de 𝑧
arg(𝑧) Argument de 𝑧
∫
D
Intégration sur un domaine D
∫ →
− →
− →
−
𝐴 (M) · d ℓ
C
Circulation de 𝐴 le long du circuit C
∬ →− →
−
S
𝐴 (M) · →
−𝑛 d𝑆 Flux d’un champ vectoriel 𝐴
2023
femto-physique.fr/electrocinetique