Université Du Québec Montréal
Université Du Québec Montréal
Université Du Québec Montréal
ET LEURS PARENTS
MÉMOIRE
PRÉSENTÉ
COMME EXIGENCE PARTIELLE
DE LA MAÎTRISE EN ÉDUCATION
PAR
KIM LARIVIÈRE
JANVIER 2010
UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL
Service des bibliothèques
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le formulaire Autorisation de reproduire et de diffuser un travail de recherche de cycles
supérieurs (SDU-522 - Rév.01-2006). Cette autorisation stipule que «conformément à
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intellectuelle. Sauf ententè contraire, [l'auteur] conserve la liberté de diffuser et de
commercialiser ou non ce travail dont [il] possède un exemplaire.»
RENIERCIEMENTS
Lors de l'élaboration d'un tel travail, plusieurs personnes nous apportent leur
aide et leur soutien. Il m'apparaît indispensable de remercier certaines d'entre elles.
Mes premiers mots de reconnaissance sont pour feu Jean-Paul Marti nez. Il fut le
premier, malgré son champ d'intérêt quelque peu différent, à croire en mon projet de
maîtrise. C'est lui qui m'a permis de mettre sur pied ce travail qui me tenait à cœur.
Malgré certaines problématiques, il ne m'ajamais abandonnée. Ce long cheminement
m'a démontré qu'il fallait toujours aller de l'avant même si les obstacles peuvent être
nombreux, voire difficiles à surmonter. Il m'a démontré qu'il faut d'abord être
passionné et déterminé. M. Martinez fut et sera toujours un modèle de persévérance.
Je tiens aussi à remercier ma famille pour son soutien, son sens de la critique,
sa disponibilité ainsi que ses encouragements. Sans eux, cette maîtrise n'aurait pas vu
le jour.
RÉSUMÉ VII
INTRODUCTION .
CHAPITRE 1 PROBLÉMATIQUE 3
CHAPITRE IV RÉSULTATS 37
CHAPITRE V DISCUSSION............... 51
CHAPITRE VI CONCLUSION 54
Tableau 4.2 Difficulté d'utilisation des différentes sections selon les participants .. 38
Tableau 4.3 L'utilisation des supports visuels dans les tâches d'observation
soumises aux participants 40
Tableau 4.4 L'utilisation des supports visuels pour toutes les observations
(français et mathématiques) 42
Tableau 4.6 Ce que les participants veulent conserver le plus dans le programme
d'aide 44
Tableau 4.7 Regroupement des réponses des sujets selon l'aspect visuel 46
Tableau 4.8 Utilisation des supports visuels durant les tâches en mathématiques .. 48
En famille, on est jamais seul à affronter son univers, tous les membres se
voient confrontés au quotidien de chacun. Les parents veulent le meilleur pour leurs
enfants et le bien-être, l'éducation, l'évolution et l'accomplissement de ceux-ci sont
la priorité. Ce groupe social est parfois mis à l'épreuve et doit surmonter les obstacles
associés. Il arrive que j'annonce d'un handicap comme la dysphasie ébranle les
structures familiales et provoque des bouleversements importants. Face à une telle
situation, les gens se voient parfois désarmés et démunis.
Pour ce faire, c'est une démarche qualitative qui est privilégiée. Les méthodes
de collecte de données retenues sont l'observation et l'entrevue semi-dirigée. Celles
ci permettent d'identifier ce qui est aidant et ce qui l'est moins. De plus, les
renseignements obtenus indiquent les modifications à faire afin de rendre l'outil plus
utile et plus efficace, s'il y a lieu. En plus, les parents sont questionnés sur
l'utilisation de celui-ci et sur l'à-propos de ce document à la maison.
Les sujets retenus ont expérimenté ce document (surtout les supports visuels)
dans plusieurs situations différentes. Le tout a débuté le 19 février et s'est terminé le
27 avril 2007. Durant ces mois, les élèves ont été observés et « interviewés» tandis
que la participation des parents s'est limitée aux entrevues semi-dirigées.
2
PROBLÉMATIQUE
Les statistiques montrent qu'il y a une fille pour trois garçons dysphasiques.
Selon l'AQEA (L'Association québécoise pour les enfants dysphasiques
(audimuets)), les enfants dysphasiques représentent 3 à 4% de la population
préscolaire du Québec. Par ailleurs, l'ordre des Orthophonistes et Audiologistes du
Québec affirme que 25 personnes sur 10 000 sont dysphasiques. En Europe, une
étude menée par Anne Van Hout confirme qu'il y a entre 5 et 20% des enfants du
niveau préscolaire et scolaire qui sont dysphasiques. Aux Etats-Unis, le Dr. B.
Tomblin (1996) précise qu'une étude effectuée auprès de 7 000 enfants de maternelle
a démontré que 9% des garçons et 6,8% des filles sont atteints d'un «specifie
language impairment ».
Les parents concernés doivent, dans un premier temps, recueillir toutes les
informations pertinentes qui leur permettront d'acquérir des connaissances sur le
handicap ou la déficience en question, afin de mieux comprendre le problème de leur
4
Avec l'annonce d'un tel diagnostic, il arrive que plusieurs ajustements doivent
être faits afin de faciliter l'adaptation du jeune et son mieux-être. Les changements
peuvent se faire au plan physique mais touchent surtout la manière d'organiser la vie
familiale. Ces changements doivent permettre à l'enfant de mieux se développer et
d'acquérir une certaine autonomie malgré son handicap. En dépit des multiples
efforts fournis par les parents, l'acquisition à un rythme plus lent des apprentissages
et les problèmes cognitifs de leur enfant dysphasique les découragent et les amènent à
continuellement tenter d'ajuster l'organisation familiale. Parfois, ils peuvent même
abandonner tout ce qu'ils avaient mis sur pied. Face à tous ces obstacles et à ces
échecs, les parents se découragent et ne savent plus quoi faire pour parvenir à aider
leur jeune.
À ce stade, il est important de leur rappeler qu'il faut établir et respecter une
routine à l'intérieur de laquelle le jeune arrivera, après un certain temps, à fonctionner
seul. Selon Gingras (2000), il ya cinq grands principes d'intervention pour venir en
aide aux enfants dysphasiques: la constance (horaire régulier), la rigidité, la
démonstration, la répétition et la planification.
De plus, dans une famille ayant des antécédents, un enfant risque davantage
d'être atteint de la dysphasie (Fortin, 2000). Quand cette situation se produit, l'aide
parentale s'avère plus restreinte, en ce sens que les parents des enfants dysphasiques
peuvent être aussi limités que leur enfant au plan du langage. Dans certains cas, les
parents sont même plus atteints que leur enfant. Le fait de devoir consulter plusieurs
personnes et de lire divers ouvrages amène parfois les parents à s'éparpiller et à se
décourager devant toutes les différentes approches proposées. Par ailleurs, il peut
arriver qu'ils soient confrontés à des avis différents, voire contradictoires. Ainsi, aider
l'élève c'est d'abord aussi aider les parents.
Le fait que l'atteinte d'un jeune peut se situer à divers niveaux et à des degrés
différents ne fait qu'augmenter la complexité du handicap. Les personnes
dysphasiques ont un développement normal des capacités cognitives non verbales.
Leurs déficits portent sur les capacités nécessaires à l'expression et à la
compréhension des éléments séquentiels du langage oral. La désorganisation du
langage peut aussi se répercuter au plan du langage écrit (Florin, 1999). De plus, il
peut arriver qu'on retrouve un déficit de l'analyse phonologique (Florin, 1999). On
peut donc dire que la dysphasie est un ensemble de perturbations qui touchent et
affectent un ou plusieurs éléments du langage. Les personnes dysphasiques ont donc
un trouble du langage qui perturbe la communication orale et écrite. Ce handicap
touche les aspects expressifs et les aspects réceptifs du langage.
parents, il est souhaitable que soit mis sur pied, réalisé et administré un programme
auprès de ceux-ci. Le développement d'un manuel vient pallier cette situation tout en
mettant l'accent sur quatre éléments spécifiques. Le premier est constitué
d'informations sur la dysphasie. Le second et le troisième éléments sont composés de
supports visuels, l'un portant sur les notions de français et l'autre portant sur les
mathématiques. Le dernier élément est comparable à un catalogue de ressources pour
les enfants dysphasiques et leurs familles.
CADRE CONCEPTUEL
2.1 La famille
2.2 La dysphasie
D'abord, une évaluation diagnostique doit avoir été réalisée par du personnel
qualifié. (... ) Ensuite, des incapacités et des limitations doivent découler de la
déficience ou du trouble se manifestant sur le plan scolaire. (... ) Enfin, des
mesures d'appui doivent être mises en place pour réduire les inconvénients
dus à la déficience ou au trouble de l'élève (... ). (p. Il).
Un élève handicapé par une déficience langagière (code 34) est celui:
• pour qui une évaluation a été réalisée par une orthophoniste faisant partie
d'une équipe multidisciplinaire, à l'aide de techniques d'observation
systématique et d'examens appropriés;
• cette évaluation révèle une atteinte très marquée (c'est-à-dire sévère) :
de l'évolution du langage,
de l'expression verbale,
des fonctions cognitivo-verbales
ET
une atteinte modérée à sévère de la compréhension verbale;
• et conclut à une dysphasie sévère, à un trouble primaire sévère du langage,
à un trouble mixte sévère du langage ou à une dyspraxie verbale sévère.
Les autres critères nécessaires sont:
• La persistance des troubles sévères au-delà de l'âge de 5 ans;
• Un suivi orthophonique régulier d'une durée minimale de six mois ayant
précédé l'évaluation diagnostique.
• De plus, cet élève connaît des limitations très importantes en ce qui
concerne les interactions verbales, tant sur les plans de l'expression que
de la compréhension, la socialisation et les apprentissages scolaires,
dont la persistance et la sévérité du trouble empêchent d'accomplir les
tâches scolaires normalement proposées aux jeunes de son âge. (p. 17)
difficultés marquées à acquérir des concepts nouveaux (espace, temps, etc.), des
difficultés marquées sur le plan de la communication, des difficultés très marquées à
réfléchir sur le langage et des difficultés marquées en lecture. Du point vue du
fonctionnement à l'école, on remarque des difficultés sur les plans comportemental et
relationnel, sur le plan de l'autonomie et sur celui de l'organisation spatiale et
temporelle, de même que des difficultés à tenir compte des informations verbales
dans différentes situations.
Tout comme les auteurs précédents, Frenette et Huynh (2003) affirment que la
dysphasie est un trouble sévère et durable. Par contre, elles apportent un nouvel
éclairage lorsqu'elles mentionnent la présence d'un trouble neurologique. Ce trouble
d'ordre neurologique est persistant et il varie d'un individu à l'autre. Actuellement,
un débat existe entre les chercheurs sur le fait que la dysphasie soit d'ordre
neurologique ou non. Or, cette présente référence repose seulement sur les dires de
Frenette et Huynh. Tout d'abord, il est important de préciser que chez la plupart des
11
individus, la majorité des fonctions du langage est située dans l'hémisphère gauche.
Les représentations sensorielles des mots et des symboles se retrouvent
principalement dans le cortex temporo-pariétal gauche. Celles des commandes
motrices, de l'organisation de la production de paroles chargées de sens sont
localisées essentiellement dans le cortex frontal droit. Par contre, le contenu
émotionnel et affectif du langage est contrôlé par l'hémisphère droit. Voici la figure
12 qui permet de mieux comprendre les endroits déjà mentionnés.
Parietal Lobe
Frontal Occipital
Lobe Lobe
Nous retrouvons les fonctions du langage dans l'aire de Broca (Paul Broca,
neurologue français) et l'aire de Wemicke (Carl Wemicke, neurologue allemand).
Ces deux neurologues ont étudié le cerveau de gens aphasiques décédés. Paul Broca
affirme que les capacités linguistiques se situent dans la région ventro-postérieure du
lobe frontal. Il avance aussi que l'abolition des capacités d'avoir un langage signifiant
est parfois associée à des lésions de l'hémisphère gauche. Wemicke pense que les
atteintes peuvent aussi se situer dans le lobe frontal gauche. Suite aux observations de
ces deux neurologues, deux règles sont apparues comme étant classiques. La première
concerne le fait que les lésions d'une zone du lobe frontal gauche (aire de Broca)
affectent les capacités de produire du langage (autrement appelé aphasie motrice,
aphasie d'expression ou aphasie de Broca). La seconde règle stipule que les atteintes
du lobe temporal gauche provoquent des difficultés de compréhension du langage
parlé (aphasie sensorielle ou aphasie de réception). Ces deux règles laissent entendre
qu'il y a interruption de la voie qui relie les aires de Broca et celle de Wernicke, ce
qui entraîne la possibilité qu'une personne soit incapable d'émettre des réponses
adaptées à un message verbal malgré le fait qu'elle le comprenne bien.
Ainsi, depuis plus d'un siècle, on sait que deux régions distinctes du cortex
associatif temporo-pariétal et frontal de l'hémisphère gauche sont d'une très grande
importance pour le langage humain normal. Il est aussi possible de dire que les
fonctions langagières sont assumées dans le système nerveux central par des circuits
différents de ceux qui interviennent dans le contrôle moteur de la bouche, de la
langue, du larynx, du pharynx et de toutes les structures qui produisent les sons de la
parole. Le langage correspond à la représentation symbolique, car il fait appel à un
système de symboles parlés et entendus, écrits et lus. Chez les personnes
dysphasiques ou aphasiques, la compréhension et l'émission des sons comportent une
difficulté importante. Par ailleurs, ces gens éprouvent des lacunes dans la
reconnaissance et l'utilisation de la valeur symbolique des mots. De là, proviennent
tous les obstacles concernant la syntaxe, la grammaire et l'intonation du langage.
degré de gravité initial en affirmant que certains élèves dysphasiques peuvent arriver
à lire et à parler presque parfaitement, suite à un long traitement orthophonique. Pour
d'autres enfants dysphasiques, la situation est moins favorable, car certains
n'acquerront jamais un langage correct et compréhensible. En plus de montrer qu'il y
a différents degrés d'atteinte, Lemay (2006) apporte un élément nouveau en soutenant
que la dysphasie n'est souvent qu'une facette d'un handicap plus complexe.
Selon Billard (2007), il y aurait environ 7% des enfants de 3 ans et demi qui ont
des troubles spécifiques du développement du langage oral. La grande majorité de
ces troubles se résorbent avant ou autour de l'âge de six ans. En France, on dit que
ces jeunes ont plutôt un retard de langage. Cependant, environ 1% des enfants ne
voient pas vraiment d'amélioration de leur condition à six ans. Ceux-ci constituent
la population des dysphasiques de développement.
Depuis peu, les spécialistes utilisent les termes suivants: dysphasie de fonne
expressive, dysphasie de forme réceptive ou dysphasie mixte (Rousteau, 2003). La
dysphasie de forme expressive regroupe les personnes qui entendent et comprennent
bien. Cependant, elles parlent peu ou mal. Parfois, elles utilisent un jargon bien à
elles accompagné de mimiques ou d'une gestuelle. La dysphasie de forme réceptive
est caractérisée par des difficultés au plan du décodage et de la compréhension. Celle
ci peut s'avérer fragile en raison des difficultés d'identification qui peuvent se situer
au sein de la discrimination phonétique ou au sein de la segmentation auditive.
L'infonnation qui leur est communiquée est traitée de manière globale. Donc, les
17
supports visuels viennent faciliter la tâche. La dysphasie mixte touche les difficultés
d'expression et de réception.
Il y a divers termes que nous pouvons utiliser pour désigner les handicaps.
Parfois, ces terminologies peuvent porter à confusion, certaines d'entre elles se
ressemblent beaucoup et ce qui les différencie est très mince. Il est donc
indispensable de définir quelques-unes d'entre elles afin d'éviter toute confusion.
Certaines distinctions ne sont pas faciles à faire. Par exemple, entre la dysphasie
et la dyslexie. On retrouve aussi des similitudes entre la dysphasie et le trouble
autistique, qui est aujourd'hui classé parmi les troubles envahissants du
développement (TED) et qui est caractérisé par des troubles d'interactions sociales,
des difficultés à comprendre les émotions, des troubles de la compréhension verbale
et non verbale, des anomalies du jeu imaginatif et de grandes difficultés de
planification et d'organisation. Ces troubles sont accompagnés de comportements
rigides, de troubles sensoriels et des anomalies dans les activités sensori-motrices
(Lafleur, 2003). On retrouve aussi le syndrome d'Asperger, qui a de nombreux points
en commun avec l'autisme. Il est caractérisé par un développement précoce du
langage, un monde imaginaire pauvre, une difficulté à entrer en interaction avec des
partenaires, un handicap à décoder les émotions d'autrui, un enfermement dans des
activités stéréotypées et ritualisées intéressantes mais souvent illogiques, par le
déploiement d'énergie et un développement cognitif normal (Lafleur, 2003). Il y a
aussi la dyspraxie, une affection qui touche surtout la commande motrice. Il s'agit
d'un trouble de la coordination développementale sans site lésionnel clairement
impliqué. La personne dyspraxique paraît incapable de planifier, d'organiser et de
coordonner des actions nouvelles en séquence (Lafleur, 2003). Selon Marchand
(1996), la dyspraxie se caractérise surtout par une atteinte au plan de la gestuelle.
Parmi les termes souvent utilisés, on retrouve aussi les difficultés d'apprentissage
et les troubles d'apprentissage. Il est important d'être capable de comprendre la
19
La dyslexie est aussi un terme souvent utilisé. Une personne dyslexique éprouve
une difficulté durable d'accès au langage écrit. Ce trouble spécifique apparaît chez un
enfant normalement intelligent, sans anomalie sensorielle, sans problématique socio
familiale, éducative ou affective, ni pédagogique (Legendre, 2005). Selon Marchand
(1996), l'atteinte porte sur les troubles de l'écrit. Martinez (2003) fait la différence
entre dyslexique et mauvais lecteur et relève la confusion existante entre ces termes.
L'audimutité (dysphasie) est un autre terme qui mérite d'être défini. Il s'agit d'un
déficit sévère du langage apparaissant avant vingt-quatre mois chez un enfant
normalement intelligent, non sourd, non caractériel. Cependant, il ya présence d'une
incapacité fonctionnelle à s'exprimer, à comprendre et à intégrer les événements
séquentiels auditifs indispensables à l'acquisition et à l'expression du langage.
Legendre (2005) affirme que l'audimutité correspond à une dysfonction cérébrale
congénitale dans le circuit auditif entraînant des limitations importantes notamment
au plan de la discrimination des sons, de l'orientation temporelle et du développement
du langage et de la parole.
Pour que le handicap soit reconnu, il faut absolument que l'élève passe une série
de tests et qu'il réponde à divers critères établis par le ministère de l'Éducation, du
Loisir et du Sport. Si le diagnostic est positif, l'élève se voit attribuer le code 34
(dysphasie sévère). C'est donc pour cette raison que ceci devient un autre concept sur
lequel il est indispensable de s'attarder.
2.5 Le diagnostic
Au cours des années, les chercheurs ont apporté quelques précisions aux
modèles d'intervention déjà existants. Dans les premiers modèles d'interventions,
Perkins (1984) et Delta-Courtiade (1988) recourent à des étapes à l'intérieur
desquelles les points à travailler sont ciblés. Quant à eux, Monfort et Sanchez (1996)
mettent l'accent sur le fait de guider les parents dans leurs interventions avec leurs
enfants dysphasiques. Ainsi, les parents sont maintenant placés au coeur de l'action.
Plus tard, un grand nombre de chercheurs se manifestent sur ce sujet. Parmi eux, nous
retrouvons Lafleur (2003) qui parle davantage d'interventions interactives et réelles et
qui suggère de mettre de l'avant la communication et ce, malgré le handicap. Les
interventions faites auprès des dysphasiques doivent être de longue durée et être
évaluées sur une base régulière afin qu'on puisse y apporter les changements qui
s'avèrent opportuns (Lafleur, 2003). De plus, il est primordial de respecter le rythme
de l'enfant tout en graduant le niveau de difficulté afin de développer les aptitudes
escomptées.
l'enfant et les intervenants. Ici aussi, il est question de collaboration entre chacune
des personnes qui composent l'entourage du dysphasique, étant donné que
l'implication de chacun devient la clé de l'avancement.
situations pour faire parler l'enfant, créer le besoin s'il le faut, lui donner des
modèles, encourager tous les efforts, rythmer les phrases ainsi que donner des indices
pour les sons difficiles. Toujours dans le but de favoriser les interventions, il est
extrêmement important d'utiliser des stratégies simples et efficaces pour l'outiller.
Voici quelques exemples facilement applicables: répéter, utiliser des synonymes,
varier les situations pour réutiliser le mot, le concept nouveau, intégrer les notions
nouvelles au quotidien, reprendre les mêmes notions dans différentes activités,
utiliser un thème, respecter une routine simple, se référer à un horaire imagé pour
faciliter le repère, complexifier graduellement et illustrer toute activité ou
changement.
En s'appuyant sur les écrits, il est possible de dégager cinq principes généraux
d'intervention (Gingras, 2000). Tout d'abord, la constance: il s'agit d'établir un
horaire régulier et stable à l'intérieur duquel l'enfant dysphasique a des points de
repère. La constance doit être présente dans les activités, dans les attentes ainsi que
dans les interventions. Par ailleurs, il est aussi question de rigueur, ce qui implique
d'adapter un cadre de travail afin de maintenir l'approche qui a été choisie. Le
troisième principe est la démonstration. Celle-ci permet à la personne de savoir ce
qu'on attend d'elle, de connaître le résultat souhaité. Ensuite, il y a la répétition, qui
permet une certaine stimulation, car l'élève dysphasique assimile toujours un peu plus
d'informations à chaque fois, qu'il finit, par ailleurs, par mémoriser. Finalement, le
dernier principe est la planification. Il s'agit de prévoir la gradation ainsi que les
activités à court, à moyen et à long terme.
des étapes, progresser lentement, simplifier la tâche pour que l'enfant comprenne bien
ce qu'on attend de lui, créer des routines, utiliser des situations réelles, supprimer
toute forme de distraction pendant les exercices et ne plus effectuer, pour l'enfant, le
geste ou le comportement lorsque celui-ci est acquis.
1. l'alphabet, la syllabe, la famille des mots, les préfixes, les suffixes, les
synonymes, les antonymes et les homonymes;
2. le genre et le nombre, le nom, l'adjectif qualificatif, le déterminant, le
pronom, le verbe, l'adverbe, la préposition, la conjonction et
l'interjection;
3. les notions entourant le verbe, soit les règles d'accord ainsi que des
tableaux de terminaisons;
4. les types de phrases et la structure de phrase;
5. le féminin des noms et des adjectifs;
6. le pluriel des noms et des adjectifs;
7. la ponctuation;
8. les homophones.
L'objectif premier de cette deuxième section est de soutenir les apprentissages des
élèves en leur offrant un support visuel de la notion travaillée. Elle sert d'aide
mémoire afin de permettre un avancement scolaire ainsi qu'une meilleure
compréhension de la notion. Son utilisation se fera surtout par les élèves dans une
tâche imposée qui se réalisera à l'école. Il est aussi possible de l'utiliser à la maison,
avec ou sans les parents, dans le but de faire un devoir, de compléter un travail ou
d'étudier.
1. les chiffres, les nombres, les signes, les lignes, les droites et les
angles;
2. les opérations, les multiples et les diviseurs;
3. la numération (tableaux et décomposition);
4. les polygones et les solides;
5. le périmètre, l'aire et le volume;
6. les notions de fractions;
7. la moyenne, l'arrondissement des nombres, le plan cartésien, la
symétrie et les réseaux;
8. la démarche pour la résolution de problèmes.
L'objectif est aussi de soutenir les apprentissages. Par ailleurs, les supports visuels
deviennent des aide-mémoire qui facilitent la compréhension et l'exécution du travail.
Les sujets en seront les principaux utilisateurs à l'école comme à la maison.
Cependant, il sera possible pour les parents de s'en servir lors d'un devoir, d'un
travail à terminer ou pour aider leur jeune à étudier.
Avant d'effectuer les tâches demandées, les supports visuels ciblés seront tous
présentés, expliqués et travaillés à l'aide de plusieurs exercices. Donc, lors de
l'exécution, il n'y a pas de nouveauté. Dans le tableau qui suit, la ou les notions
incluses dans les dix-huit tâches sont notées ainsi que la section dans laquelle on
retrouve le ou les supports visuels pouvant y être associées. La description complète
des tâches peut être consultée à l'appendice C.
1. Vérifier si les supports visuels fournis aident j'élève à mieux comprendre les
notions concernées.
2. Vérifier si les supports visuels fournis aident l'élève à être plus autonome.
3. Vérifier si les informations apportées dans la section c'est quoi la dysphasie
permettent une meilleure compréhension du handicap.
4. Vérifier si l'annuaire de ressources est facile d'utilisation.
CHAPITRE III
MÉTHODOLOGIE
Cette recherche a pour objectif de mettre sur pied un programme dans lequel les
élèves dysphasiques et leurs parents utilisent un outil de travail contenant des
informations qui concernent les éléments suivants: des connaissances sur la
dysphasie, des supports visuels pour les notions de français et de mathématique ainsi
qu'un annuaire de ressources disponibles. Rappelons qu'il s'agit d'une recherche
qualitative qui s'appuie sur des observations et des entretiens semi-dirigés.
Tableau 3.1
Caractéristiques des participants
Participant "
Age Sexe Niveau scolaire en Niveau scolaire en
Français Mathématiq ues
12 ans Garçon 3e 3e
2 13 ans Garçon 2e 2e
3 13 ans Garçon 2e 2e
4 14 ans Garçon 3e 3e
5 14 ans Garçon 3e 4e
6 16 ans Fille 2e 2e
7 17 ans Garçon 4e 3e
L'observation du tableau 3.1 montre que la majorité des participants est de sexe
masculin. Tous les sujets proviennent de la même classe, soit celle de la pédagogie
par projets. Le niveau académique de chacun d'eux varie de la deuxième année à la
quatrième année du primaire. On remarque aussi que la majorité des élèves se situent
de niveau 2e et 3e année du primaire en mathématiques comme en français. Un seul
ième
sujet masculin est classé en 4 année du primaire en mathématique et en français.
32
Selon Guittet (1983), il est important de tenir compte de certains aspects afin de
réaliser une interview. Dans un premier temps, il faut aménager l'espace, organiser le
déroulement, clarifier les rôles, le but et la méthode; créer un climat favorable à
l'échange, utiliser des techniques (d'enquête, de formulation, de négociation, etc.),
ajuster ses comportements (écoute active et ouverte, observation attentive des
comportements, régulation aux plans non verbal et verbal), s'informer; atteindre
l'objectif fixé et conclure l'entretien.
parler. De plus, s'il éprouve certaines difficultés à s'exprimer, l'intervieweur peut lui
venir en aide.
La grille d'entrevue qui a été développée pour cette recherche comprend deux
parties. La première porte sur l'utilisation du manuel à l'école et elle comporte 15
questions. La seconde partie porte sur l'utilisation du manuel à la maison et elle
comprend 10 questions. Elle est présentée à l'appendice B (voir p. 56). Le
questionnaire écrit qui est soumis aux familles qui n'ont pas pu être interviewées est
similaire à la grille d'entrevue. C'est pourquoi il n'est pas présenté.
Tout d'abord, j'accent a été mis sur la présence d'interactions avec un autre
élève. Par la suite, les interactions avec l'adulte ont été étudiées. Finalement, il y a eu
analyse des comportements en solitaire. Celle-ci s'est faite de deux manières. La
première a été d'ordre individuel tandis que la seconde a regroupé des observations
générales, le but étant de faire ressortir les points les plus marquants. Par la suite, une
synthèse des renseignements a permis une mise en perspective des analyses les plus
pertinentes dans le but d'apporter des modifications au programme d'aide.
CHAPITRE IV
RÉSULTATS
Tableau 4.1
Utilisation des différentes sections selon les participants
Par ailleurs, lorsqu'on s'attarde au tableau 4.2, on constate que les sections les plus
difficiles à utiliser selon les participants, à l'école comme à la maison, sont celles qui
concernent la dysphasie et le catalogue de ressources (bottin téléphonique).
Tableau 4.2
Difficulté d'utilisation des différentes sections selon les participants
DYSPHASIE 0/9 0%
Tableau 4.3
L'utilisation des supports visuels dans les tâches d'observation soumises aux participants
Sujets 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 1 1 1 1 1 1 1 1
0 1 2 3 4 5 6 7 8
ME 0 0 0 0 X N N N N 0 0 N 0 X 0 N N N 8/16 (50%)
MT N 0 0 0 N 0 0 0 0 0 0 N 0 N 0 N N N 11/18 (61.1%)
MA N N N N X N N N 0 N N 0 N X 0 0 N N 4/16 (25%)
K 0 0 0 0 X N N 0 N 0 N N 0 X 0 0 N N 9/16 (56.3%)
P N 0 0 0 0 N N N N 0 N 0 0 0 0 0 0 N 11/18(61.1%)
Total 2/6 5/6 4/6 5/6 Yz 1/6 1/6 2/6 3/6 5/6 3/6 3/6 5/6 Yz 5/6 3/6 1/6 0 50/100 (50%)
Une consultation des réponses obtenues durant les entrevues auprès des élèves
permet de corroborer ces résultats issus des observations. En effet, selon le tableau
4.1, les réponses laissent entendre que les supports visuels sont plus fréquemment
utilisés en mathématiques (72%) qu'en français (50%) et qu'ils sont jugés plus faciles
d'utilisation en mathématiques (9/9) qu'en français (5/9). Le tableau 4.4 permet une
meilleure compréhension de ces données car les pourcentages sont regroupés selon la
matière observée.
42
Tableau 4.4
L'utilisation des supports visuels pour toutes les observations (français et mathématiques)
Sujets
Observations en Français Observations en Observations confondues
Mathématiques (Français et Mathématiques)
Le fait que les supports visuels en mathématiques soient un peu plus utilisés
que ceux de français suscite quelques réflexions. Afin de connaître les raisons qui
engendrent cette utilisation plus fréquente en mathématiques, la consultation et
l'analyse des entrevues ont été d'une aide précieuse. Le tableau 4.5 reflète les
résultats obtenus.
Tableau 4.5
Éléments qui aident les participants au programme d'aide
deux constatations amènent à penser que les éléments mentionnés ci-dessus, soit les
couleurs et les dessins (images), expliqueraient la plus grande utilisation des supports
visuels en mathématique. Rappelons que Gingras (2000), Rousteau (2003) et Lemay
(2006) proposent aussi l'utilisation d'images et de couleurs.
Ensuite, les entrevues ont permis de vérifier les éléments auxquels les sujets
tenaient le plus dans le programme d'aide pour les élèves dysphasiques et leurs
parents. Afin de clarifier tout cela, le tableau 4.6 vient expliquer et rendre plus lisibles
les résultats obtenus.
Tableau 4.6
Ce que les participants veulent conserver le plus dans le programme
d'aide
En regroupant toutes les analyses faites jusqu'à maintenant, on remarque que l'aspect
visuel semble jouer un grand rôle pour les élèves dysphasiques. La prise en compte de
cet élément amène à poser la question suivante: L'aspect visuel est-il important pour
les élèves dysphasiques? Il faut répondre de façon affirmative, surtout en ce qui
concerne les mathématiques. Toujours pour l'aspect visuel, la section de français
ainsi que l'utilisation des images et des dessins sont nommés à 44%. L'utilisation des
45
couleurs ne l'est qu'à 33%. Dans les quatre réponses mentionnées ci-dessus, nous
retrouvons des éléments de la définition de l'aspect visuel, soit l'utilisation des
images et ou des dessins ainsi que l'utilisation des couleurs. Pour une meilleure
compréhension, plusieurs questions des entrevues qui portaient sur l'aspect visuel ont
été regroupées. Il est possible de regarder le tout en consultant le tableau 4.7.
46
Tableau 4.7
Regroupement des réponses des participants aux questions portant sur l'aspect visuel
Réponses obtenues Ce qui aide le plus le Ce que le participant aime le Ce que le participant veut le
participant dans le guide plus dans le guide plus garder dans le guide
% % %
Lorsqu'on observe le tableau 4.7, on remarque que les sujets ont donné Il
réponses différentes. On peut aussi constater que cinq des énoncés se retrouvent aussi
en réponses à chacune des trois questions sélectionnées. Tout d'abord, on retrouve le
fait d'utiliser des images ou des dessins afin de faciliter la compréhension des élèves
dysphasiques. Ensuite, il ya l'utilisation des couleurs. Par la suite, on retrouve aussi
la mention des mathématiques ainsi que de ses formes et de ses solides. Finalement,
on retrouve J'utilisation de flèches et de séparateurs qui permettent de mieux
s'orienter et de se retrouver dans le manuel. Ces quatre réponses représentent des
éléments de l'aspect visuel. La cinquième réponse se rapporte à l'utilisation de mots
faciles dans les consignes et explications. En plus de ces réponses, certains
participants ont mentionné d'autres réponses pouvant avoir un lien avec des éJéments
de l'aspect visuel. En récapitulant les informations antérieures, on peut affirmer que
cinq réponses sur onze, soit 45.5% d'entre elles touchent, d'une manière ou d'une
autre, à l'aspect visuel des choses. Finalement, il est plausible de constater que
l'aspect visuel correspond à un élément important et que son utilisation permet
d'offrir un support aux élèves dysphasiques.
Tableau 4.8
Utilisation des supports visuels durant les tâches en mathématiques
2 3 4 5 6 7 8 9
ME 0 0 0 X 0 4/8
MT 0 0 0 0 4/9
MGR 0 0 0 0 X 4/8
MA 0 X 0 0 3/8
K 0 0 X 0 0 4/8
P 0 0 0 0 0 0 0 7/9
Moyenne 5/6 3/6 3/6 5/6 1/2 5/6 3/6 1/6 0/8
Dans le but de pousser plus loin la réflexion, la construction d'un tableau qui
exclut la résolution de problèmes est nécessaire, car ces tâches représentent une plus
grande difficulté pour les personnes dysphasiques. Les obstacles que peuvent
présenter la lecture et la résolution de problèmes ainsi que le fait d'associer la
compréhension de lecture avec un concept mathématique permettant de résoudre la
situation sont mis à l'écart. Les prochaines analyses se feront donc à partir du tableau
4.9.
49
Tableau 4.9
Observations durant les tâches de mathématiques
sans résolution de problèmes
2 3 4 5 6
ME 0 0 N 0 X 0 4/5
MT 0 0 N 0 N 0 4/6
MGR 0 0 0 0 X N 4/5
MA N N 0 N X 0 2/5
K 0 N N 0 X 0 3/5
P 0 N 0 0 0 0 5/6
consignes ou des tâches à effectuer, vérification du travail déjà fait et vérification des
corrections faites.
CHAPITRE V
DISCUSSION
nouvelles connaissances malgré le manque de soutien des parents, qui sont parfois
aussi démunis que leurs enfants. L'analyse des entrevues permet de confirmer le tout,
car les participants affirment faire moins d'erreurs lorsqu'ils utilisent les supports
visuels mis à leur disposition. De plus, ils affirment aussi qu'il est plus facile de
travailler avec le programme que sans lui. Les observations permettent de constater
qu'il y a une meilleure utilisation des supports à long terme, car les sujets ont eu le
temps de se familiariser et d'apprendre à travailler avec ces derniers.
étaient ceux-ci: vérifier si les informations apportées dans la section c'est quoi la
dysphasie permettent une meilleure compréhension du handicap et vérifier si te bottin
de ressources est utile et utilisable. Malheureusement, ces derniers n'ont pas été
complètement atteints en raison du manque de participation des parents. Cependant, il
est juste d'affirmer que ces deux sections ne sont pas utilisées par les sujets. Il est
certain qu'il aurait été très important et intéressant de voir ce que les parents des
sujets en pensent mais, les questionnaires envoyés ne furent jamais retournés, et ce,
malgré un rappel. Il serait important, à l'avenir, de porter une attention particulière à
cet aspect. Si les élèves dysphasiques et leurs parents avaient utilisé davantage le
répertoire de ressources et la connaissance de la dysphasie, les résultats auraient été
plus probants.
CONCLUSION
Pour conclure ce travail, il est juste de confirmer que les élèves dysphasiques
aiment utiliser du matériel imagé parce que celui-ci sert de point de référence et de
soutien. Cette affirmation s'appuie sur les propos de Rousteau (2003). Il affirme que,
selon les formes de dysphasies, il faut utiliser des supports gestuels ou visuels ou des
pictogrammes colorés. Cette façon de faire permet d'établir une association entre le
canal auditif et le sensoriel. Or, l'aspect visuel devient une façon de travailler qui
s'adapte à ce handicap. L'image, le dessin ou le pictogramme vient démontrer à la
personne dysphasique ce qu'on attend. La démonstration visuelle appuie les
informations données et cela permet aux élèves d'assimiler un peu plus de
renseignements à chaque fois. Par ailleurs, Lemay (2006) affirme que l'utilisation du
visuel permet de susciter l'intérêt des élèves. L'administration du programme d'aide
pour les élèves dysphasiques et leurs parents permet aussi d'affirmer que ces derniers
ont utilisé, dans plus de 50% des cas les supports visuels mis à leur disposition. Cette
recherche permet aussi de confirmer que les sections de français et de mathématique
sont plus utilisées que les deux autres, soit la dysphasie et le catalogue de ressources.
En plus, il est possible d'affirmer que le programme d'aide pour les élèves
dysphasiques et leurs parents a été peu utilisé à la maison. Les entrevues démontrent
que les sujets n'ont pas tendance à l'amener à la maison et ce, pour diverses raisons
dont celles-ci: peur de l'oublier à la maison, travaux ou devoirs terminés à l'école
durant les temps libres, faible envie de l'amener à la maison et négligence de
l'apporter à la maison. Certes, l'utilisation du programme d'aide proposé a aidé les
dysphasiques à faire le travail demandé. Dans la majorité des entrevues, les sujets ont
précisé que les images, les dessins et les couleurs sont très utiles et que ces éléments
correspondent à ce qu'ils aiment le plus dans le programme. D'ailleurs, ils ajoutent
aussi qu'ils souhaiteraient conserver ces éléments afin de rendre les notions plus
visuelles. Une fois l'adaptation faite au programme d'aide, les participants l'ont
55
davantage utilisé, car il offre un support important afin de mieux comprendre les
notions correspondantes.
Somme toute, des forces sont ciblées à l'intérieur de cette étude. Tout
d'abord, elle représente une des rares études faites auprès d'adolescents
dysphasiques. Ensuite, elle est concrètement appliquée à ceux-ci. Les observations
et les entrevues permettent de noter les faits et les commentaires apportés par ceux
qui vivent avec ce handicap. Donc, les modifications à apporter sont concrètes. Par
la suite, l'étude démontre que les images et la couleur facilitent la compréhension
d'une notion académique et ce, qu'elle soit abstraite ou non. Toutefois, cette
recherche nous permet aussi de noter des limites qu'il faut prendre en considération.
Le manque d'implication des parents ne permet guère de vérifier l'utilité et
l'efficacité du programme à la maison. Il aurait fallu trouver une façon plus concrète
d'impliquer activement les parents. Le nombre restreint de sujets représente une
autre limite importante. Un nombre plus exhaustif de participants serait davantage
représentatif et parlant.
Il est juste d'affirmer qu'il reste énormément de travail à faire auprès des
dysphasiques, de leur entourage immédiat et éloigné ainsi qu'auprès de la population.
Le manque de connaissance de ce handicap devrait être comblé afin que les gens
puissent apprécier les dysphasiques à leur juste valeur. Des recherches devraient être
entreprises sur les familles afin d'approfondir nos connaissances sur l'impact du
visuel et sur les apprentissages ainsi que de développer des moyens pour que les
élèves dysphasiques utilisent et s'approprient l'instrument de ressources.
::r:: en
.s.
-
(1)
c
.... CD
(1)
Se remet au travai 1
3
(1)
;:l
Regarde les autres .....
[f)
Autre
Demande de l'aide
S
(D
....
Demande des explications p:>
n
supplémentaires o'
;:l
[f)
;:J>
c
.....
....
(1)
57
APPENDICEB
SCHÉMA D'ENTREVUE
ENTREVUE #
Nom: - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Date:
-------------------------------
1) Quand tu regardes dans le livre, qu'est-ce qui t'aide à mieux comprendre? Est-ce que
c'est les images, les couleurs, les explications, les exemples ou autre chose?
3) Quelle partie du livre utilises-tu le plus souvent? Est-ce que c'est la section sur la
dysphasie, le français, les mathématiques ou le catalogue de ressources?
4) Quelle section n'as-tu jamais regardée? Est-ce que c'est la section sur la dysphasie, le
français, les mathématiques ou le catalogue de ressources?
la) Quand tu as de la difficulté à comprendre quelque chose, est-ce que tu regardes dans ton
livre? Pourquoi?
] 1) Est-ce que c'est plus facile ou plus difficile de travailler avec le livre? Pourquoi?
]2) Quand tu utilises le livre, est-ce que tu fais plus ou moins d'erreurs? Pourquoi?
13) Est-ce que tu ajouterais quelque chose dans le livre qui pourrait t'aider?
15) Pour quelles raisons utilises-tu le livre à l'école? Est-ce que c'est pour faire des devoirs,
pour faire tes leçons, pour apprendre quelque chose.
58
2) Est-ce que c'est plus facile ou plus difficile d'utiliser le livre à la maison? Pourquoi?
4) Pour quelles raisons utilises-tu le livre? (pour faire mes devoirs, pour étudier, pour mieux
comprendre une notion, pour faire un exercice, pour faire mes travaux, pour avoir
d'autres informations, autres raisons)
8) Quelle partie du livre trouves-tu plus facile à utiliser (les mathématiques, le français, la
dysphasie ou le catalogue de ressources)? Pourquoi?
9) Quelle partie du livre trouves-tu plus difficile à utiliser (les mathématiques, le français, la
dysphasie ou le catalogue de ressources)?
APPENDICE C
DESCRlPTION DES DIX-HUIT TÂCRES
Tâcbe 1 : A Identifier dans quelle famille (triangle, quadrilatère ou autre)
appartiennent les figures.
B Indiquer le nombre d'angle droit compris dans la figure.
Nom:
-------------------------
Date:
-------------------------
Les figures!
Famille: - - - - - - - - - - -
Angle(s) droit(s) : _
Famille:
-----------
Angle(s) droit(s) : _
Famille: - - - - - - - - - - -
Angle(s) droit(s) : _
D. Famille:
-----------
Angle(s) droit(s) : _
60
E. Famille:
----------
Angle(s) droit(s) : _
F. Famille:
----------
Angle(s) droit(s) : _
G. Famille: - - - - - - - - - -
Angle(s) droitO : _
61
Nom: - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Date: - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Constellation à dessiner
o
o
Alpha
o o
o Gamma o
o
o
o o
o
o o Beta
Nœuds: --------
Branches: ----------
Régions: _
62
Nom: - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Date: - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Structure de phrase
Étapes A et B
1) Les élèves écrivent des phrases.
2) La neige blanche tombe sur le sol.
3) Les filles dansent avec les garçons.
4) Ils jouent au soccer dans le gymnase.
5) Marie rit très fort.
6) Valérie dérange les élèves durant le cours de français.
7) Les enfants courent dehors avec les animaux.
8) Les journées sont plus courtes.
9) Aujourd'hui, les élèves font une pièce de théâtre.
10) Le chat mange du fromage avec la souris.
Étapes C et D
C()mpose 10 phrases
63
Nom: - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Date: _
Mathématique
dessin avec des
1. Place les dessins dans les bons cercles. angles droits
triangle
auadrilatère
quadrilatère avec
des angles droits
A,---------------, H
c J
o K
E L
F M
G N
65
/
r'--... ./
- ./
/ /
A
/ \
f\
EV
66
A.
••• •
• • Nœuds:
• • Branches:
• • • Régions:
• •
• •
B.
• • • •
• • • • Nœuds:
Branches:
• • • Régions:
• •
• •
c.
•• •
• • • Nœuds:
• Branches:
• Régions:
• •
• • •
D.
• •• • •
• • • Nœuds:
• •• Branches:
Régions:
• • •
• • •
67
Nom: - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Date: _
Le pluriel
A. bleu N. girafe
B. chien O. normal
C. beau P. bouteille
D. bas Q. savon
E. pas R. radio
F. bal S. travail
G. hibou T. pneu
H. liaison U. fou
1. cheval V. kangourou
J dos W. chandail
K vitrail X. vitrail
L. chat Y. animal
M. vélo Z. fatal
68
Nom: - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Date: _
Vive le pluriel!
1. Écris au plurielles mots suivants.
A. le cheval bleu: - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
B. la souris grise: _
c. le vitrail multicolore: - - - - - - - - - - - - - - - - - -
o. le gros pneu: _
E. un travail difficile: - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
F. le beau carnaval : - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
H. le chandail blanc: _
1. un hibou jaloux: _
J. un tuyau original: _
K. le petit fanal: _
L. le beau joyau: _
Nom: - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Date: - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
• 5 quadrilatères verts
Nom: - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Date: - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
La salade de phrases!
1) Compose des phrases en respectant la structure de phrase.
1) danse: _
2) danse: _
3) danse: _
4) ferme: _
5) ferme: _
6) ferme: _
71
2) Compose 5 phrases et :
A. Souligne en bleu le QUI
B. Souligne en rose ou en rouge le QUE FAIT ou
le QUE FONT
C. Souligne en vert le QUI, AVEC QUI, QVEC QUOI, POUR
QUI, POUR QUOI, OÙ, QUAND,
COMMENT
1. _
2. _
3. _
4. _
5. _
72
la maison.
Nom: - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Date: - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Les solides
Solides Décomposition des Arêtes, sommets,
solides faces
/ / arêtes:
sommets:
faces:
1/
arêtes:
sommets:
/ \ faces:
1'-- ~
arêtes:
sommets:
faces:
74
arêtes: - - - - -
sommets: - - - -
faces: - - - - -
arêtes: - - - - -
sommets: ----
faces: - - - - -
arêtes: - - - - -
sommets: - - - -
faces: - - - - -
75
Tâches 11 et 12 : Composer des phrases en respectant la structure de phrases tout en utilisant le vocabulaire.
Nom: - - - - - - - - - - - - - - - - - - Date:
Structure de phrases
Compose des phrases en tenant compte des couleurs. Utilise tes mots de vocabulaire.
1
1
O u.
'? Qui? Que fait? ou Que font?
O u.
'? Qui? Que fait? Ou Que font?
79
Tâche 13 : Conjuguer les verbes avec ILS, ELLES, NOUS et VOUS au présent.
Nom: - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Date: - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Conjugaison
Ils (manger) : _
Nous (danser) : _
Elles (sauter) : _
Nous (être) : _
Vous (savoir) : _
Elles (dessiner) : _
Vous (écrire) : _
Nous (pouvoir) : _
Ils (corriger) : _
Vous (compter) : _
Nous (marcher) : _
Ils (effacer) : _
Vous (calculer) : _
Elles (toucher) : _
80
Vous (écouter) : _
Nous (avoir) : _
Ils (diriger) : _
Ils (découper) : _
Vous (souper) : _
Nous (prendre) : _
Vous (fabriquer) : _
Vous (produire) : _
Elles (écouter) : _
Nous (travailler) : _
Ils (colorier) : _
81
Nom: - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Date: - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Résolution de problèmes
Julio a 9 ans. Sa sœur Tammy est deux fois plus vieille que lui. Son frère est trois fois plus
vieux que sa sœur.
A. Quel est l'âge de Tammy?
Réponse: _
Réponse: _
82
Réponse: _
Réponse: _
Réponse: _
83
Réponse: - - - - - - - - -
Quatre personnes posent des tuiles sur un plafond. Ils ont rempli 6
rangées de 8 tuiles chacune. Combien de tuiles ont-ils posées?
Réponse: _
84
Bruno a reçu 54$ pour 9 heures de travail. Il a reçu la même somme pour
chaque heure de travail. Combien d'argent a-t-il reçu pour chaque heure?
Réponse: _
Réponse: _
85
APPENDICE D
FORMULAIRE DE CONSENTEMENT
Chers parents,
J'étudie à l'Université du Québec à Montréal et je suis en train de faire une
maîtrise en éducation. Le but de cette recherche est de vérifier si l'outil de travail que je veux
mettre sur pied est facilement utilisable et efficace pour votre jeune et vous. À l'intérieur de ce
document, vous retrouverez quatre sections. La première explique ce qu'est la dysphasie. Les
deux suivantes sont composées de supports visuels pour les notions de mathématique et de
français. La dernière section correspond à un annuaire de ressources disponibles pour les
dysphasiques, la famille de ceux-ci ainsi que toutes autres ressources intéressantes.
Formulaire de consentement
L'objectif de recherche est de vérifier l'utilité et l'efficacité d'un programme d'aide pour les
Je ru' engage à participer à 3 rencontres d'environ une heure pendant lesquelles des questions sur
le document me seront posées. Les renseignements recueillis demeureront confidentiels. Je suis
libre de me retirer de la recherche à ma convenance. Je peux aussi refuser de répondre à
certaines questions.
Signature du participant: _
Date: - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
87
Formulaire de consentement
cette recherche menée par Kim Larivière du département de l'éducation à l'Université du Québec
à Montréal. Le projet est supervisé par Jean-Paul Martinez. L'objectif de recherche est de vérifier
l'utilité et l'efficacité d'un programme d'aide pour les élèves dysphasiques et leurs parents.
La participation de mon jeune consistera à utiliser le document. Il sera observé une fois par jour
et interviewé une fois par semaine. Les renseignements recueillis demeureront confidentiels. Je
suis aussi libre de retirer mon enfant de la recherche à ma convenance.
Signature du participant: _
Date: - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
88
APPENDICEE
IDENTIFICATION
Titre du projet: Programme d'intervention (propositions) pour les parents et les élèves
d s hasi ues.
2. Méthodologie
2.1 Description des types d'instruments utilisés
Le premier sera J'observation des sujets. Une grille d'observation a été construite. Le
second sera l'entrevue semi-dirigée avec les sujets et leur famille. Un schéma d'entrevue a
été élaboré.
2.1 Identification des types et du nombre de sujets rejoints avec chaque instrument
L'observation rejoint dix sujets de 13 à 17 ans.
L'entrevue semi-dirigée sera utilisée auprès de dix sujets âgés de 13 à 17 ans et dix familles.
3. Comment les sujets seront-ils informés de leurs droits ainsi que des objectifs et des
modalités de la recherche?
Une communication écrite les informant de leurs droits et des objectifs de la recherche sera
envoyée à la maison afin que les parents puissent en prendre connaissance. De plus, les sujets
seront rencontrés afin de Jeur expliquer et de s'assurer que leurs droits et les objectifs de la
89
recherche sont bien compris. Cette rencontre est nécessaire en raison de leur trouble du langage
etcelui de la compréhension.
6. Référence et support- Chez les sujets, lorsqu'un problème est détecté et dont la nature
est reliée principalement à l'objet de la recherche, de quelles ressources disposez-vous
pour lui venir en aide (intervention ponctuelle de votre part, référence à son médecin, au
psychologue scolaire, etc.)?
Trois supports seront disponibles. Il y aura des interventions ponctuelles de ma part, des
consultations avec le psychologue de l'école et des rencontres et des interventions faites par une
éducatrice spécialisée.
9. Quand et comment seront détruites, le cas échéant, les informations reposant sur des
supports permettant d'identifier les sujets tels: cassette audio, cassette vidéo?
Toutes les cassettes (audio et/ou vidéo) seront effacées et jetées.
LISTE DE RÉFÉRENCES