Senegal Convention Fiscale France
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Senegal Convention Fiscale France
com Algérie
Sénégal
[NB - Cette convention, signée le 29 mars 1974, est entrée en vigueur le 24 avril 1976. Elle a fait l’objet d’un
avenant signé le 10 janvier 1991 et entré en vigueur le 1er février 1993.]
a) Constituent notamment des établissements sta- à l’alinéa e) ci-après, elle perçoit des primes sur le
bles : territoire dudit Etat ou assure des risques situés sur
• aa) un siège de direction : ce territoire.
• bb) une succursale ;
• cc) un bureau ; e) On ne considère pas qu’une entreprise d’un Etat
• dd) une usine ; contractant a un établissement stable dans l’autre
• ee) un atelier ; Etat contractant du seul fait qu’elle y effectue des
• ff) une mine, carrière ou autre lieu d’extraction opérations commerciales par l’entremise d’un cour-
de ressources naturelles ; tier, d’un commissionnaire général ou de tout autre
intermédiaire jouissant d’un statut indépendant, à
• gg) un chantier de construction ou de mon-
condition que ces personnes agissent dans le cadre
tage ;
ordinaire de leur activité. Toutefois, si l’intermé-
• hh) une installation fixe d’affaires utilisée aux
diaire dont le concours est utilisé dispose d’un
fins de stockage, d’exposition et de livraison
stock de marchandises en consignation à partir du-
de marchandises appartenant à l’entreprise ;
quel sont effectuées les ventes et les livraisons, il
• ii) un dépôt de marchandises appartenant à
est admis que ce stock est caractéristique de l’exis-
l’entreprise, entreposées aux fins de stockage,
tence d’un établissement stable de l’entreprise.
d’exposition et de livraison ;
• jj) une installation fixe d’affaires utilisée aux f) Le fait qu’une société domiciliée dans un Etat
fins d’acheter des marchandises ou de réunir contractant contrôle ou soit contrôlée par une socié-
des informations faisant l’objet même de té qui est domiciliée dans l’autre Etat contractant
l’activité de l’entreprise ; ou qui y effectue des opérations commerciales (que
• kk) une installation fixe d’affaires utilisée à ce soit par l’intermédiaire d’un établissement stable
des fins de publicité. ou non) ne suffit pas, en lui-même, à faire de l’une
quelconque de ces deux sociétés un établissement
b) On ne considère pas qu’il y a établissement sta- stable de l’autre.
ble si :
• aa) des marchandises appartenant à l’entreprise Art.4.- Sont considérés comme biens immobiliers,
sont entreposées aux seules fins de transforma- pour l’application de la présente convention, les
tion par une autre entreprise ; droits auxquels s’applique la législation fiscale
• bb) une installation fixe d’affaires est utilisée concernant la propriété foncière, ainsi que les droits
aux seules fins de fournitures d’informations, d’usufruit sur les biens immobiliers à l’exception
de recherches scientifiques ou d’activités ana- des créances de toute nature garanties par gage
logues qui ont pour l’entreprise un caractère immobilier.
préparatoire.
La question de savoir si un bien ou un droit a le
c) Une personne agissant dans un Etat contractant caractère immobilier ou peut être considéré comme
pour le compte d’une entreprise de l’autre Etat l’accessoire d’un immeuble sera résolue d’après la
contractant, autre qu’un agent jouissant d’un statut législation de l’Etat sur le territoire duquel est situé
indépendant visé à l’alinéa e) ci-après, est considé- le bien considéré ou le bien sur lequel porte le droit
rée comme « établissement stable » dans le premier envisagé.
Etat si elle dispose dans cet Etat de pouvoirs
qu’elle y exerce habituellement lui permettant de Art.5.- (Avenant du 10 janvier 1991) 1) Les natio-
conclure des contrats au nom de l’entreprise. naux d’un Etat contractant ne sont soumis dans
l’autre Etat contractant à aucune imposition ou
Est notamment considéré comme exerçant de tels obligation y relative, qui est autre ou plus lourde
pouvoirs l’agent qui dispose habituellement dans le que celles auxquelles sont ou pourront être assujet-
premier Etat contractant d’un stock de produits ou tis les nationaux de cet autre Etat qui se trouvent
marchandises appartenant à l’entreprise, au moyen dans la même situation. La présente disposition
duquel il exécute régulièrement les commandes s’applique aussi aux nationaux qui ne sont pas do-
qu’il a reçues pour le compte de l’entreprise. miciliés dans un Etat contractant ou dans les deux
Etats contractants.
d) Une entreprise d’assurances de l’un des Etats
contractants est considérée comme ayant un éta- Le terme « nationaux » désigne toutes les person-
blissement stable dans l’autre Etat contractant dès nes physiques qui possèdent la nationalité d’un Etat
l’instant que, par l’intermédiaire d’un représentant contractant.
n’entrant pas dans la catégorie des personnes visées
2) L’imposition d’un établissement stable qu’une Art.8.- 1) Le présent chapitre est applicable aux
entreprise d’un Etat contractant a dans l’autre Etat impôts sur les revenus perçus pour le compte de
contractant n’est pas établie dans cet autre Etat chacun des Etats contractants et de ses collectivités
d’une façon moins favorable que l’imposition des locales, quel que soit le système de perception.
entreprises de cet autre Etat qui exercent la même
activité. Sont considérés comme impôts sur les revenus les
impôts sur le revenu total ou sur les éléments du
3) A moins que les dispositions du paragraphe 1 de revenu (y compris les plus-values).
l’article 11, du paragraphe 7 de l’article 15 ou du
paragraphe 8 de l’article 20 ne soient applicables, 2) Les dispositions du présent chapitre ont pour
les intérêts, redevances et autres dépenses payés par objet d’éviter les doubles impositions qui pour-
une entreprise d’un Etat contractant à une personne raient résulter, pour les personnes (entendues au
domiciliée dans l’autre Etat contractant sont déduc- sens de l’article premier) dont le domicile fiscal,
tibles, pour la détermination des bénéfices imposa- déterminé conformément à l’article 2, est situé dans
bles de cette entreprise, dans les mêmes conditions l’un des Etats contractants, de la perception simul-
que s’ils avaient été payés à une personne domici- tanée ou successive dans cet Etat contractant et
liée dans le premier Etat. dans l’autre Etat contractant des impôts visés au
paragraphe ci-dessus.
4) Les entreprises d’un Etat contractant, dont le
capital est en totalité ou en partie, directement ou 3) (Avenant du 10 janvier 1991) Les impôts actuels
indirectement, détenu ou contrôlé par une ou plu- auxquels s’applique le présent chapitre sont :
sieurs personnes domiciliées dans l’autre Etat
contractant, ne sont soumises dans le premier Etat à En ce qui concerne la France :
aucune imposition ou obligation y relative, qui est • a) l’impôt sur le revenu ;
autre ou plus lourde que celles auxquelles sont ou • b) l’impôt sur les sociétés ;
pourront être assujetties les autres entreprises simi- • c) l’imposition forfaitaire annuelle sur les per-
laires du premier Etat. sonnes morales ;
• d) les taxes assises sur le montant global des
5) Les dispositions du présent article s’appliquent, salaires, ainsi que toutes retenues, tous pré-
nonobstant les dispositions de l’article 8, aux im- comptes et avances décomptés sur ces impôts.
pôts de toute nature ou dénomination.
En ce qui concerne le Sénégal :
Art.6.- Pour l’application des dispositions conte- • a) l’impôt sur le revenu des personnes physi-
nues dans la présente convention, l’expression ques ;
« autorités compétentes » désigne : • b) l’impôt sur les sociétés ;
• dans le cas de la France, le ministre de • c) l’impôt minimum forfaitaire sur les socié-
l’économie et des finances ; tés ;
• dans le cas du Sénégal, le ministre chargé des • d) la contribution forfaitaire à la charge de
finances, ou leurs représentants dûment autori- l’employeur ;
sés.
• e) la contribution foncière des propriétés bâ-
ties ;
Art.7.- Pour l’application de la présente convention
• f) la contribution foncière des propriétés non
par l’un des Etats contractants, tout terme non défi-
bâties, ainsi que toutes retenues, tous précomp-
ni dans cette convention recevra, à moins que le
tes et avances décomptés sur ces impôts.
contexte ne l’exige autrement, la signification que
lui donnent les lois en vigueur dans l’Etat considé-
4) La convention s’appliquera aussi aux impôts
ré, en ce qui concerne les impôts visés dans cette
futurs de nature identique ou analogue qui
convention.
s’ajouteraient aux impôts actuels ou qui les rempla-
ceraient. Les autorités compétentes des Etats
contractants se communiqueront, dès leur promul-
Titre 2 - Doubles impositions gation, les modifications apportées à leur législa-
tion fiscale.
Chapitre 1 - Impôts sur les revenus 5) Si, en raison de modifications intervenues dans
la législation fiscale de l’un des Etats contractants,
il apparaît opportun d’adapter certains articles de la
convention sans affecter les principes généraux de les résultats globaux au prorata du chiffre d’affaires
celle-ci, les ajustements nécessaires pourront être réalisé dans chacun d’eux.
effectués, d’un commun accord, par voie d’échange
de notes diplomatiques. 6) Dans le cas où un des établissements situés dans
l’un ou l’autre des Etats contractants ne réalise pas
Art.9.- Les revenus des biens immobiliers, y com- de chiffre d’affaires ou dans le cas où les activités
pris les bénéfices des exploitations agricoles et fo- exercées dans chaque Etat ne sont pas comparables,
restières, ne sont imposables que dans l’Etat où ces les autorités compétentes des deux Etats se concer-
biens sont situés. tent pour arrêter les conditions d’application des
paragraphes 4 et 5 ci-dessus.
Art.10.- 1) Les revenus des entreprises industriel-
les, minières, commerciales ou financières ne sont Art.11.- 1) Lorsqu’une entreprise de l’un des Etats
imposables que dans l’Etat sur le territoire duquel contractants, du fait de sa participation à la gestion
se trouve un établissement stable. ou au capital d’une entreprise de l’autre Etat
contractant, fait ou impose à cette dernière, dans
2) Lorsqu’une entreprise possède des établisse- leurs relations commerciales ou financières, des
ments stables dans les deux Etats contractants, cha- conditions différentes de celles qui seraient faites à
cun d’eux ne peut imposer que le revenu provenant une tierce entreprise, tous bénéfices qui auraient dû
de l’activité des établissements stables situés sur normalement apparaître dans les comptes de l’une
son territoire. des entreprises, mais qui ont été de la sorte transfé-
rés à l’autre entreprise, peuvent être incorporés aux
3) Le bénéfice imposable ne peut excéder le mon- bénéfices imposables de la première entreprise.
tant des bénéfices industriels, miniers, commer-
ciaux ou financiers réalisés par l’établissement sta- 2) Une entreprise est considérée comme participant
ble, y compris, s’il y a lieu, les bénéfices ou avan- à la gestion ou au capital d’une autre entreprise,
tages retirés indirectement de cet établissement ou notamment lorsque les mêmes personnes partici-
qui auraient été attribués ou accordés à des tiers pent directement ou indirectement à la gestion ou
soit par voie de majoration ou de diminution des au capital de chacune de ces deux entreprises.
prix d’achat ou de vente, soit par tout autre moyen.
Art.12.- Les revenus provenant de l’exploitation de
4) Une quote-part des frais généraux du siège de navires ou d’aéronefs, en trafic international, ne
l’entreprise est imputée aux résultats des différents sont imposables que dans l’Etat contractant où se
établissements stables au prorata du chiffre trouve le domicile fiscal de l’entreprise.
d’affaires réalisé dans chacun d’eux.
Art.13.- (Avenant du 10 janvier 1991) 1) Les divi-
Lorsque la répartition, dans les conditions définies dendes payés par une société domiciliée dans un
ci-avant, des frais généraux du siège ne permet pas Etat contractant à une personne domiciliée dans
de dégager un bénéfice normal, les autorités com- l’autre Etat sont imposables dans cet autre Etat.
pétentes des deux Etats peuvent, compte tenu des
dispositions de l’article 41 de la convention, procé- 2) Toutefois, ces dividendes sont aussi imposables
der aux ajustements nécessaires pour déterminer le dans l’Etat où la société qui paie les dividendes est
bénéfice de l’établissement stable. domiciliée, et selon la législation de cet Etat, mais
si la personne qui reçoit les dividendes en est le
Il en est de même lorsque ladite répartition conduit bénéficiaire effectif, l’impôt ainsi établi ne peut
à attribuer à l’établissement stable dans l’un des excéder 15 % du montant brut des dividendes.
deux Etats une quote-part sensiblement supérieure
à celle qui résulterait de l’application de la législa- Les dispositions du présent paragraphe n’affectent
tion interne dudit Etat. pas l’imposition de la société au titre des bénéfices
qui servent au paiement des dividendes.
5) Lorsque les contribuables dont l’activité s’étend
sur les territoires des deux Etats contractants ne 3) a) Une personne domiciliée au Sénégal, qui re-
tiennent pas une comptabilité régulière faisant res- çoit d’une société domiciliée en France des divi-
sortir distinctement et exactement les bénéfices dendes qui donneraient droit à un crédit d’impôt
afférents aux établissements stables situés dans l’un (« avoir fiscal ») s’ils étaient reçus par une per-
et l’autre Etats, le bénéfice respectivement imposa- sonne domiciliée en France, a droit à un paiement
ble par ces Etats peut être déterminé en répartissant du Trésor français d’un montant égal à ce crédit
d’impôt (« avoir fiscal ») sous réserve de la déduc- société, sauf dans la mesure où ces dividendes sont
tion de l’impôt prévu au paragraphe 2. payés à une personne domiciliée dans cet autre Etat
ou dans la mesure où la participation génératrice
b) Les dispositions de l’alinéa a) ne s’appliquent des dividendes se rattache effectivement à un éta-
qu’à une personne domiciliée au Sénégal qui est blissement stable ou à une base fixe situés dans cet
• i) une personne physique, ou autre Etat, ni prélever aucun impôt, au titre de
• ii) une société qui détient directement ou indi- l’imposition des bénéfices non distribués, sur les
rectement moins de 10 % du capital de la so- bénéfices non distribués de la société, même si les
ciété française qui paie les dividendes. dividendes payés ou les bénéfices non distribués
consistent en tout ou en partie en bénéfices ou re-
c) Les dispositions de l’alinéa a) ne s’appliquent venus provenant de cet autre Etat.
pas si le bénéficiaire du paiement du Trésor fran-
çais visé à cet alinéa n’est pas assujetti à l’impôt au Art.14.- (Avenant du 10 janvier 1991) 1) Nonobs-
Sénégal à raison de ce paiement. tant les dispositions du paragraphe 7 de l’article 13,
lorsqu’une société ayant son domicile dans l’un des
d) Les paiements du Trésor français visés à l’alinéa Etats contractants s’y trouve soumise au paiement
a) sont considérés comme des dividendes pour d’un impôt sur les distributions de revenus définis
l’application de la présente convention. au paragraphe 5 de l’article 13 et qu’elle possède
un ou plusieurs établissements stables sur le terri-
4) Une personne domiciliée au Sénégal qui reçoit toire de l’autre Etat contractant, à raison desquels
des dividendes payés par une société domiciliée en elle est soumise, conformément à la législation de
France, et qui n’a pas droit au paiement du Trésor cet autre Etat, à une retenue à la source sur les dis-
français visé au paragraphe 3, peut obtenir le rem- tributions, cette retenue à la source est établie dans
boursement du précompte lorsque celui-ci a été les conditions suivantes :
effectivement acquitté par la société à raison de ces • son taux ne peut excéder 16 % ;
dividendes. • elle s’applique à une fraction du montant des
distributions effectives de la société soumises
Le montant brut du précompte remboursé est au paiement d’un impôt sur les distributions
considéré comme un dividende pour l’application dans le premier Etat.
de la convention. Il est imposable en France
conformément aux dispositions du paragraphe 2. 2) La fraction prévue au paragraphe précédent cor-
respond, pour chaque exercice, au rapport : A/B
5) Le terme « dividendes » employé dans le présent
article désigne les revenus provenant d’actions, La lettre A désigne le montant des résultats comp-
actions ou bons de jouissance, parts de mine, parts tables obtenus par la société en provenance de
de fondateur ou autres parts bénéficiaires à l’excep- l’ensemble des établissements stables qu’elle pos-
tion des créances, ainsi que les revenus soumis au sède dans l’Etat où elle n’a pas son domicile, toutes
régime des distributions par la législation fiscale de compensations étant faites entre les résultats béné-
l’Etat où la société distributrice est domiciliée. ficiaires et les résultats déficitaires de ces établis-
sements.
6) Les dispositions des paragraphes 1, 2, 3 et 4 ne
s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire effectif des Art.15.- (Avenant du 10 janvier 1991) 1) Les inté-
dividendes, domicilié dans un Etat contractant, rêts provenant d’un Etat contractant et payés à une
exerce dans l’autre Etat contractant où la société personne domiciliée dans l’autre Etat contractant
qui paie les dividendes est domiciliée, soit une ac- sont imposables dans cet autre Etat.
tivité industrielle ou commerciale par l’intermé-
diaire d’un établissement stable qui y est situé, soit 2) Toutefois, ces intérêts sont aussi imposables
une profession indépendante au moyen d’une base dans l’Etat contractant d’où ils proviennent et selon
fixe qui y est située, et que la participation généra- la législation de cet Etat, mais si la personne qui
trice des dividendes s’y rattache effectivement. reçoit les intérêts en est le bénéficiaire effectif,
Dans ce cas, les dispositions de l’article 10 ou de l’impôt ainsi établi ne peut excéder 15 % du mon-
l’article 3, suivant les cas, sont applicables. tant brut des intérêts.
7) Lorsqu’une société domiciliée dans un Etat 3) Nonobstant les dispositions du paragraphe 2, les
contractant tire des bénéfices ou des revenus de intérêts mentionnés au paragraphe 1 ne sont impo-
l’autre Etat contractant, cet autre Etat ne peut per- sables que dans l’Etat contractant où la personne
cevoir aucun impôt sur les dividendes payés par la qui reçoit les intérêts est domiciliée, si cette per-
sonne est le bénéficiaire effectif de ces intérêts, et positions du présent article ne s’appliquent qu’à ce
si l’une des conditions suivantes est remplie. dernier montant. Dans ce cas, la partie excédentaire
• a) Cette personne est l’un des Etats contrac- des paiements reste imposable selon la législation
tants, l’une de leurs collectivités locales ou de chaque Etat contractant et compte tenu des au-
l’une de leurs personnes morales de droit pu- tres dispositions de la présente convention.
blic ;
• b) Les intérêts sont payés par une personne Art.16.- (Avenant du 10 janvier 1991) 1) Les gains
visée au a) ci-dessus ; qu’une personne domiciliée dans un Etat contrac-
• c) Les intérêts sont payés en liaison avec la tant tire de l’aliénation de biens immobiliers visés à
vente à crédit d’un équipement industriel, l’article 4 sont imposables dans l’Etat où ces biens
commercial ou scientifique ou en liaison avec sont situés.
la vente à crédit de marchandises ou la fourni-
ture de services par une entreprise d’un Etat 2) Les gains provenant de l’aliénation d’actions,
contractant à une entreprise de l’autre Etat parts ou autres droits dans une société ou une autre
contractant. personne morale dont les actifs sont constitués
principalement de biens immobiliers situés dans un
4) Le terme « intérêts » employé dans le présent Etat contractant ou de droits se rapportant à de tels
article désigne les revenus des créances de toute biens immobiliers y sont imposables lorsqu’ils sont
nature, assorties ou non de garanties hypothécaires soumis, selon la législation de cet Etat, au même
ou d’une clause de participation aux bénéfices du régime fiscal que les gains provenant de
débiteur, et notamment les revenus des fonds pu- l’aliénation de biens immobiliers.
blics et des obligations d’emprunts, y compris les
primes et lots attachés à ces titres. Les pénalisations 3) Les gains provenant de l’aliénation de biens mo-
pour paiement tardif ne sont pas considérées biliers qui font partie de l’actif de l’établissement
comme des intérêts au sens du présent article. stable qu’une entreprise d’un Etat contractant a
dans l’autre Etat contractant, ou de biens mobiliers
5) Les dispositions des paragraphes 1, 2 et 3-c ne qui appartiennent à une base fixe dont une personne
s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire effectif des domiciliée dans un Etat contractant dispose dans
intérêts, domicilié dans un Etat contractant, exerce l’autre Etat contractant, y compris les gains prove-
dans l’autre Etat contractant, d’où proviennent les nant de l’aliénation de cet établissement stable
intérêts, soit une activité industrielle ou commer- (seul ou avec l’ensemble de l’entreprise) ou de
ciale par l’intermédiaire d’un établissement stable cette base fixe, sont imposables dans cet autre Etat.
qui y est situé, soit une profession indépendante au
moyen d’une base fixe qui y est située, et que la 4) Les gains provenant de l’aliénation de navires ou
créance génératrice des intérêts s’y rattache effecti- d’aéronefs exploités en trafic international ou de
vement. Dans ce cas, les dispositions de l’article 10 biens mobiliers affectés à l’exploitation de ces na-
ou de l’article 23, suivant les cas, sont applicables. vires ou aéronefs ne sont imposables que dans
l’Etat contractant où se trouve le domicile fiscal de
6) Les intérêts sont considérés comme provenant l’entreprise.
d’un Etat contractant lorsque le débiteur est cet Etat
lui-même, une collectivité locale ou une personne 5) Les gains provenant de l’aliénation de tous biens
domiciliée dans cet Etat. Toutefois, lorsque le débi- autres que ceux visés aux paragraphes 1, 2, 3 et 4
teur des intérêts, qu’il soit ou non domicilié dans un ne sont imposables que dans l’Etat contractant où le
Etat contractant, a dans un Etat contractant un éta- cédant est domicilié.
blissement stable, ou une base fixe, pour lequel la
dette donnant lieu au paiement des intérêts a été Art.17.- (Avenant du 10 janvier 1991) Nonobstant
contractée et qui supporte la charge de ces intérêts, les dispositions de l’article 22 et sous réserve
ceux-ci sont considérés comme provenant de l’Etat d’accords particuliers entre les deux Etats contrac-
où l’établissement stable ou la base fixe est situé. tants prévoyant des régimes spéciaux d’imposition
en ce qui concerne les coopérants et les personnels
7) Lorsqu’en raison de relations spéciales existant assimilés, les rémunérations, autres que les pen-
entre le débiteur et le bénéficiaire effectif ou que sions, payées à une personne physique par un Etat
l’un et l’autre entretiennent avec de tierces person- contractant ou l’une de ses collectivités locales ou
nes, le montant des intérêts, compte tenu de la par l’une de leurs personnes morales de droit pu-
créance pour laquelle ils sont payés, excède celui blic, soit directement, soit par prélèvement sur des
dont seraient convenus le débiteur et le bénéficiaire fonds qu’ils ont constitués, ne sont imposables que
effectif en l’absence de pareilles relations, les dis- dans cet Etat.
• pour les revenus visés aux articles 13, 14, 15, Art.29.- Les biens meubles corporels ou incorpo-
16 (paragraphe 2), 18 et 20 (paragraphes 2 et rels laissés par un défunt ayant eu au moment de
3), au montant de l’impôt prélevé dans l’autre son décès son domicile dans l’un des Etats contrac-
Etat conformément aux dispositions de ces ar- tants et investis dans une entreprise commerciale,
ticles. Il ne peut toutefois excéder le montant industrielle ou artisanale de tout genre sont soumis
de l’impôt du premier Etat correspondant à ces à l’impôt sur les successions suivant la règle ci-
revenus : après :
• pour les autres revenus, au montant de l’impôt • a) si l’entreprise ne possède un établissement
du premier Etat correspondant à ces revenus. stable que dans l’un des deux Etats contrac-
Cette disposition est également applicable aux tants, les biens ne sont soumis à l’impôt que
rémunérations visées aux articles 9, 10, 12, 16 dans cet Etat ; il en est ainsi même lorsque
(paragraphe 4), 17 (premier alinéa) et 20 (pa- l’entreprise étend son activité sur le territoire
ragraphe 1). de l’autre Etat contractant sans y avoir un éta-
blissement stable,
4) En ce qui concerne l’application du paragraphe 3 • b) si l’entreprise a un établissement stable dans
aux revenus visés aux articles 15 et 20, lorsque le les deux Etats contractants, les biens sont sou-
montant de l’impôt payé au Sénégal conformément mis à l’impôt dans chaque Etat dans la mesure
aux dispositions de ces articles excède le montant où ils sont affectés à un établissement stable si-
de l’impôt français correspondant à ces revenus, le tué sur le territoire de cet Etat.
résident de France qui reçoit ces revenus peut sou-
mettre son cas à l’autorité compétente française. Toutefois, les dispositions du présent article ne sont
Dans la mesure où il lui apparaît que cette situation pas applicables aux investissements effectués par le
a pour conséquence une imposition qui n’est pas défunt dans les sociétés à base de capitaux (sociétés
comparable à une imposition du revenu net, cette anonymes, sociétés en commandite par actions,
autorité compétente peut admettre, en déduction de sociétés à responsabilité limitée, sociétés coopéra-
l’impôt français sur les autres revenus de source tives, sociétés civiles soumises au régime fiscal des
étrangère de ce résident, le montant non imputé de sociétés de capitaux) ou sous forme de commandite
l’impôt payé au Sénégal. dans les sociétés en commandite simple.
3) Les dettes non visées aux paragraphes 1 et 2 sont Art.35.- 1) Les droits afférents à un acte ou un ju-
imputées sur les biens auxquels sont applicables les gement soumis à l’obligation de l’enregistrement
dispositions de l’article 32. sont, sous réserve des dispositions des paragraphes
2 et 3 ci-après, dus dans l’Etat où l’acte est établi
4) Si l’imputation prévue aux trois paragraphes qui ou le jugement rendu.
précèdent laisse subsister dans un Etat contractant
un solde non couvert, ce solde est déduit des autres Lorsqu’un acte ou un jugement établi ou rendu
biens soumis à l’impôt sur les successions dans ce dans l’un des Etats contractants est présenté à
même Etat. S’il ne reste pas dans cet Etat d’autres l’enregistrement dans l’autre Etat contractant, les
biens soumis à l’impôt ou si la déduction laisse droits applicables dans ce dernier Etat sont déter-
encore un solde non couvert, ce solde est imputé minés suivant les règles prévues par sa législation
sur les biens soumis à l’impôt dans l’autre Etat interne, sauf imputation, le cas échéant, des droits
contractant. d’enregistrement qui ont été perçus dans le premier
Etat, sur les droits dus dans cet autre Etat.
Art.34.- Nonobstant les dispositions des articles 28
à 33, chaque Etat contractant conserve le droit de 2) (Avenant du 10 janvier 1991) Les actes constitu-
calculer l’impôt sur les biens héréditaires qui sont tifs de sociétés ou modificatifs du pacte social ne
réservés à son imposition exclusive, d’après le taux donnent lieu à la perception du droit proportionnel
moyen qui serait applicable s’il était tenu compte d’apport que dans l’Etat du domicile de la société.
de l’ensemble des biens qui seraient imposables S’il s’agit de fusion ou d’opération assimilée, la
d’après sa législation interne. perception est effectuée dans l’Etat du domicile de
la société absorbante ou nouvelle.
Art.34 A.- (Avenant du 10 janvier 1991) 1) Chaque
Etat contractant exonère l’autre Etat contractant ou Toutefois, le droit d’apport exigible sur les immeu-
ses collectivités locales à raison des legs qui leur bles et les fonds de commerce apportés en propriété
sont consentis. ou en usufruit ainsi que le droit au bail ou le béné-
fice d’une promesse de bail portant sur tout ou par-
2) Les établissements publics, les établissements tie d’un immeuble n’est perçu que dans celui des
d’utilité publique ainsi que les organismes, associa- Etats contractants sur le territoire duquel ces im-
tions, institutions et fondations à but désintéressé meubles ou ces fonds de commerce sont situés.
créés ou organisés dans un Etat contractant peuvent
bénéficier dans l’autre Etat contractant, à raison des 3) Les actes ou jugements portant mutation de pro-
legs qui leur sont consentis, des exonérations pré- priété d’usufruit d’immeuble ou de fonds de com-
vues par la législation interne de cet autre Etat en merce, ceux portant mutation de jouissance
faveur des entités de même nature créées ou orga- d’immeuble et les actes ou jugements constatant
nisées dans cet autre Etat. une cession de droit à un bail ou au bénéfice d’une
• a) s’il s’agit d’une question de principe, au • en ce qui concerne le recouvrement des créan-
Comité ministériel inter-Etats franco- ces de toute nature autre que fiscale, à celles
sénégalais prévu par le Traité d’amitié et de dont le fait générateur est postérieur à l’entrée
coopération entre la République française et la en vigueur de la présente convention.
République du Sénégal ;
• b) s’il s’agit d’un cas particulier, à une com- 2) L’entrée en vigueur de la présente convention
mission mixte composée de représentants, en mettra fin à la convention fiscale, au protocole et à
nombre égal, des Etats contractants, désignés l’échange de lettres annexes entre la France et le
par les ministres des finances. La présidence de Sénégal du 3 mai 1965.
la commission est exercée alternativement par
un membre de chaque délégation. Les conclu- Les dispositions de ces accords cesseront de pro-
sions de cette commission sont soumises à duire leurs effets à compter de la date à laquelle les
l’approbation des autorités compétentes. Les dispositions correspondantes de la présente conven-
décisions intervenues feront l’objet d’un rap- tion prendront effet conformément au paragraphe 1
port périodique au Comité ministériel inter- ci-dessous.
Etats franco-sénégalais.
Art.44.- La présente convention est conclue pour
Art.42.- Les autorités compétentes des deux Etats une durée de cinq ans renouvelable par tacite re-
contractants se concerteront pour déterminer, d’un conduction.
commun accord et dans la mesure utile, les modali-
tés d’application de la présente convention. Toutefois, à partir du 1er janvier de la troisième
année qui suit l’année d’entrée en vigueur de la
Art.43.- 1) Chacun des Etats contractants notifiera présente convention, chacun des Etats contractants
à l’autre l’accomplissement des procédures requi- peut notifier à l’autre son intention de mettre fin à
ses par sa législation pour la mise en vigueur de la la convention, cette notification devant intervenir
présente convention. Celle-ci entrera en vigueur à avant le 30 juin de chaque année. En ce cas, la
la date de la dernière de ces notifications et prendra convention cessera de s’appliquer à partir du 1er
effet : janvier de l’année suivant celle de la date de la no-
• en ce qui concerne les impôts sur les revenus, tification, étant entendu que les effets en seront
pour l’imposition des revenus afférents à limités :
l’année civile de l’entrée en vigueur ou aux • en ce qui concerne l’imposition des revenus,
exercices clos au cours de cette année. Toute- aux revenus acquis ou mis en paiement dans
fois, en ce qui concerne les revenus visés aux l’année au cours de laquelle la notification sera
articles 13, 15, 18 et 19, la présente convention intervenue ;
s’appliquera aux revenus mis en paiement à • en ce qui concerne l’imposition des succes-
compter de l’entrée en vigueur de ladite sions, aux successions ouvertes au plus tard le
convention ; 31 décembre de ladite année ;
• en ce qui concerne les impôts sur les succes- • en ce qui concerne les autres droits
sions, pour les successions de personnes dont d’enregistrement et les droits de timbre, aux
le décès se produira depuis et y compris le jour actes et aux jugements intervenus au plus tard
de l’entrée en vigueur de la présente conven- le 31 décembre de ladite année ;
tion ; • en ce qui concerne le recouvrement des créan-
• en ce qui concerne les autres droits d’enregis- ces de toute nature, à celle dont le fait généra-
trement et les droits de timbre, pour les actes et teur se situe au plus tard le 31 décembre de la-
les jugements postérieurs à l’entrée en vigueur dite année.
de la présente convention ;
Lorsqu’une société ayant son domicile fiscal dans Cette répartition est effectuée dans des conditions
l’un des Etats contractants s’y trouve soumise au analogues à celles définies aux articles 15 à 17 de
paiement d’un impôt frappant les distributions de la convention, en fonction de l’importance des re-
revenus de valeurs mobilières et de revenus assimi- venus provenant de ce patrimoine immobilier.
lés (produits d’actions, de parts de fondateur, de
part d’intérêts et de commandites, intérêts En pareil cas, les dispositions de l’article 26-3-a et
d’obligations ou de tous autres titres d’emprunts 26-5 sont applicables.
La saisine de la commission mixte ne pourra faire Cette commission se réunira dans un délai de deux
obstacle à l’application des dispositions de l’article mois à compter de la date d’entrée en vigueur de la
39 de la convention. convention fiscale.