Cours TD Complexes
Cours TD Complexes
Cours TD Complexes
Les notes suivantes s’adressent essentiellement aux futurs étudiants de première année de
CPGE n’ayant pas suivi l’enseignement de maths expertes en terminale, mais pourront
être lues avec profit par tous, y compris ceux qui sont déjà familiers des nombres complexes.
Les complexes feront de nouveau l’objet d’un chapitre en première année, mais puisqu’ils
seront dès le début d’année utilisés dans d’autres disciplines (en physique notamment),
mieux vaut avoir dès la rentrée une certaine aisance avec les calculs en complexes.
Pour pallier à ceci, imaginons un nombre, que nous noterons 𝑖, tel que 𝑖 2 = −1.
Un tel nombre est purement imaginaire, et ne peut pas être un nombre réel : inutile de le
chercher sur votre règle, ou de lui donner une signification géométrique quelconque, ce
n’est ni une longueur, ni une aire.
À partir de ce nombre imaginaire 𝑖, il est possible de «créer» d’autres nombres, comme
𝑖 + 𝑖 = 2𝑖, −5𝑖, 2𝑖 ou encore 1 − 2𝑖.
1
2 CHAPITRE 0 : NOMBRES COMPLEXES
Un nombre complexe est donc entièrement caractérisé par la donnée de sa partie réelle et
de sa partie imaginaire.
Si Im(𝑧) = 0, alors on confond le complexe 𝑧 et le réel Re(𝑧), de sorte qu’on considère que
R ⊂ C.
Un complexe 𝑧 est donc un réel si et seulement si Im(𝑧) = 0 c’est-à-dire 𝑧 = Re(𝑧). Un
complexe dont la partie réelle est nulle est appelé imaginaire pur.
On note 𝑖R l’ensemble des imaginaires purs, c’est-à-dire l’ensemble des 𝑖𝑏, 𝑏 ∈ R.
Ceci nous permet également de définir la division de deux complexes en posant, pour
𝑧
𝑧 ′ ≠ 0, ′ = 𝑧 (𝑧 ′ ) −1 .
𝑧
1
On notera en général plutôt que 𝑧 −1 .
𝑧
Exemple 0.4
Exemple 0.5
1+𝑖 𝑖 𝑖 −1
= (1 + 𝑖) = .
2
𝑖
2 2
Enfin, les règles de calcul usuelles avec les fractions restent valables pour les quotients de
nombres complexes :
▶ pour multiplier deux fractions, on multiplie numérateur et dénominateur :
" Attention !
𝑧1 𝑧3 𝑧 1𝑧 3 On n’ajoute surtout pas les
× = .
𝑧2 𝑧4 𝑧 2𝑧 4 numérateurs et les dénomina-
teurs : la formule
▶ pour ajouter deux fractions, on commence par une mise au même dénominateur : 𝑎 𝑐
+ =
𝑎 +𝑐
𝑏 𝑑 𝑏 +𝑑
𝑎 𝑐 𝑎𝑑 𝑏𝑐 𝑎𝑑 + 𝑏𝑐 est aussi fausse pour les com-
+ = + = .
𝑏 𝑑 𝑏𝑑 𝑏𝑑 𝑏𝑑 plexes qu’elle l’est pour les
réels.
Exemples 0.6
6 + 3𝑖 6 − 3𝑖 (6 + 3𝑖) (6 − 3𝑖) 36 − 9𝑖 2 45
▶ × = = = .
1+𝑖 𝑖 𝑖 (1 + 𝑖) 𝑖 +𝑖 2 −1 + 𝑖
1 + 2𝑖 3 (1 + 2𝑖) (2 + 𝑖) + 3(4 − 𝑖) 2 + 4𝑖 + 𝑖 + 2𝑖 2 + 12 − 3𝑖 12 + 2𝑖
▶ + = = = .
4−𝑖 2+𝑖 (4 − 𝑖) (2 + 𝑖) 8 + 2𝑖 − 𝑖 2 9 + 2𝑖
"On n’écrira pas d’inégalités entre nombres complexes, il n’y a pas de notion naturelle
de supérieur/inférieur sur les complexes.
Donc les inégalités 2 + 𝑖 ⩽ −3 + 2𝑖 et −3 ⩽ 2 + 𝑖 ne sont ni vraies ni fausses, elles n’ont tout
simplement aucun sens.
On n’utilisera donc des inégalités que pour les nombres réels, comme vous le faisiez jusqu’à
présent.
Définition 0.7 – Considérons un repère orthonormé (𝑂, 𝑖®, 𝑗®) du plan. Alors tout
point 𝑀 est caractérisé de manière unique par ses coordonnées (𝑥, 𝑦).
Si 𝑀 a pour coordonnées (𝑥, 𝑦), on dit que le complexe 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 est l’affixe de 𝑀.
On dit également que 𝑀 est l’image du complexe 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦.
De même, si → −
𝑢 = 𝑥 𝑖® + 𝑦 𝑗® est un vecteur du plan, on dit que le complexe 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦
→−
est l’affixe de 𝑢 .
Les réels sont donc les complexes dont l’image est située sur l’axe des abscisses, et les
imaginaires purs ceux dont l’image est situé sur l’axe des ordonnées.
−2 + 2𝑖
•
3+𝑖
𝑗® •
−3 = −3 + 0𝑖 𝑖®
•
𝑂
•
𝑖
−1 − 2
• −2𝑖
𝑧1
•𝑧 4 •
𝑧2
•
•
𝑧3 = 𝑧3
•
𝑧2
• 𝑧4 •
𝑧1
FIGURE 0.2 – Quelques complexes et leurs conjugués (on confond ici un complexe et son
image dans le plan).
Géométriquement
Remarques. ▶ Un complexe 𝑧 est réel si et seulement si 𝑧 = 𝑧.
Un point est invariant par la
▶ De même, 𝑧 ∈ 𝑖R ⇔ 𝑧 = −𝑧. symétrie par rapport à l’axe
▶ Notons tout de suite que pour tout 𝑧 ∈ C, 𝑧 = 𝑧. des abscisses si et seulement si
En effet, si 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏, alors 𝑧 = 𝑎 − 𝑖𝑏 et donc 𝑧 = 𝑎 − 𝑖𝑏 = 𝑎 − 𝑖 (−𝑏) = 𝑎 + 𝑖𝑏. il est sur cet axe.
𝑧 + 𝑧 ′ = 𝑧 + 𝑧 ′ et 𝑧𝑧 ′ = 𝑧𝑧 ′ .
1 1
′
𝑧′
𝑧
De plus, si 𝑧 ≠ 0, alors = et plus généralement, = .
𝑧 𝑧 𝑧 𝑧
De même,
1 1
𝑧 = 𝑧 = 1 = 1.
𝑧 𝑧
1 1
Et donc = .
𝑧 𝑧
Enfin, en combinant les deux formules précédentes,
𝑧′ 1 1 1 𝑧′
= 𝑧′ = 𝑧′ = 𝑧′ = .
𝑧 𝑧 𝑧 𝑧 𝑧
□
Géométriquement, |𝑧| n’est autre que la longueur du segment joignant l’origine 𝑂 au point
d’affixe 𝑧.
𝑧
•
|𝑧 |
Im(𝑧)
Re(𝑧)
1 𝑧
Corollaire 0.13 – Si 𝑧 ∈ C∗ , alors = 2.
𝑧 |𝑧|
1 1 𝑎 − 𝑖𝑏
Cette formule s’écrit encore, si 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏, sous la forme = = .
𝑧 𝑎 + 𝑖𝑏 𝑎 2 + 𝑏 2
Exemples 0.14
1 1 −𝑖 −𝑖
▶ = = = −𝑖.
𝑖 𝑖 −𝑖 −𝑖 2
1 3 + 2𝑖 3 + 2𝑖 3 + 2𝑖 1
▶ = = = = (3 + 2𝑖).
3 − 2𝑖 (3 − 2𝑖) (3 + 2𝑖) 9 − (2𝑖) 2 9+4 13
▶ La forme algébrique du quotient de deux nombres complexes peut toujours se cal-
culer en multipliant numérateur et dénominateur par le conjugué du dénominateur.
Ainsi, on a
2−𝑖 (2 − 𝑖) (1 + 𝑖) 2 − 𝑖 + 2𝑖 − 𝑖 2 3 + 𝑖
= = = .
1−𝑖 (1 − 𝑖) (1 + 𝑖) 12 − 𝑖 2 2
Et de même,
1
(5 − 4𝑖) − 2𝑖 5 2 − 11
5 − 4𝑖 2 2 − 10𝑖 − 2𝑖 + 8𝑖 2 − 12𝑖
1
= = 1
= 17
2
2 + 2𝑖 4 − 4𝑖
1 1
2 + 2𝑖 2 − 2𝑖 4
11 4 −22 − 48𝑖
= − − 12𝑖 = .
2 17 17
3. On a
|𝑧𝑧 ′ | 2 = 𝑧𝑧 ′𝑧𝑧 ′ = 𝑧𝑧 ′𝑧𝑧 ′ = 𝑧𝑧𝑧 ′𝑧 ′ = |𝑧| 2 |𝑧 ′ | 2 .
|𝑧𝑧 ′ | = |𝑧| · |𝑧 ′ |.
1 1
En particulier, pour 𝑧 ≠ 0, il vient |𝑧| = 𝑧 = |1| = 1.
𝑧 𝑧
1 1
Et donc = .
|𝑧| 𝑧
On en déduit que si 𝑧 ′ ≠ 0,
𝑧 1 1 1 |𝑧|
′
= 𝑧 ′ = ′ |𝑧| = ′ |𝑧| = ′ .
𝑧 𝑧 𝑧 |𝑧 | |𝑧 |
□
En revanche, les choses se passent moins bien pour la somme, et le module d’une somme
√
n’est que rarement la somme des modules. Par exemple, |1 + 𝑖 | = 2| ≠ |1| + |𝑖 |.
Plus précisément, on dispose de l’inégalité suivante.
Théorème 0.16 (Inégalité triangulaire) : Si 𝑧 1, 𝑧 2 sont deux nombres complexes, Cas d’égalité
alors
Le cas d’égalité signifie que
|𝑧 1 + 𝑧 2 | ⩽ |𝑧 1 | + |𝑧 2 |. les vecteurs d’affixes 𝑧 1 et 𝑧 2
sont colinéaires et de même
Cette inégalité est une égalité si et seulement si 𝑧 1 = 0 ou s’il existe 𝜆 ∈ R+ tel que
sens.
𝑧 2 = 𝜆𝑧 1 .
• 𝑧1 + 𝑧2
|𝑧 2 |
𝑧1
•
|𝑧 1 + 𝑧 2 |
|𝑧 1 | • 𝑧2
FIGURE 0.4 – L’inégalité triangulaire : dans un triangle, la longueur d’un côté est plus
petite que la somme des longueurs des deux autres côtés.
Démonstration. On a
|𝑧 1 + 𝑧 2 | 2 = (𝑧 1 + 𝑧 2 ) (𝑧 1 + 𝑧 2 ) = (𝑧 1 + 𝑧 2 ) (𝑧 1 + 𝑧 2 )
= |𝑧 1 | 2 + 𝑧 1𝑧 2 + 𝑧 1𝑧 2 + | 2 | 2
= |𝑧 1 | 2 + 𝑧 1𝑧 2 + 𝑧 1𝑧 2 + |𝑧 2 | 2
= |𝑧 1 | 2 + 2 Re (𝑧 1𝑧 2 ) + |𝑧 2 | 2
⩽ |𝑧 1 | 2 + 2 |Re (𝑧 1𝑧 2 )| + |𝑧 2 | 2
⩽ |𝑧 1 | 2 + 2 |𝑧 1𝑧 2 | + |𝑧 2 | 2
⩽ |𝑧 1 | 2 + 2|𝑧 1 ||𝑧 2 | + |𝑧 2 | 2
⩽ (|𝑧 1 | + |𝑧 2 |) 2 .
Donc |𝑧 1 + 𝑧 2 | ⩽ |𝑧 1 | + |𝑧 2 |.
De plus il y a égalité si et seulement si chacune des inégalités ci-dessus est une égalité, soit
si et seulement si |Re (𝑧 1𝑧 2 )| = Re (𝑧 1𝑧 2 ) et |Re (𝑧 1𝑧 2 )| = |𝑧 1𝑧 2 |.
La première condition équivaut au fait que Re (𝑧 1𝑧 2 ) soit positif, et la seconde au fait que
𝑧 1𝑧 2 soit réel.
Donc au final, il y a égalité si et seulement si 𝑧 1𝑧 2 ∈ R+ .
Si 𝑧 1 = 0, alors il y a égalité.
Si 𝑧 1 ≠ 0, si il y a égalité dans l’inégalité triangulaire, alors il existe 𝜆 ∈ R+ tel que 𝑧 1𝑧 2 = 𝜆
1 𝜆
et donc 𝑧 2 = 𝜆 = 𝑧1 .
𝑧1 |𝑧 1 | 2
|{z}
⩾0
Et inversement, si 𝑧 2 = 𝜆𝑧 1 avec 𝜆 ∈ R+ , alors 𝑧 1 + 𝑧 2 = (1 + 𝜆)𝑧 1 et donc
|𝑧 1 + 𝑧 2 | = (1 + 𝜆)|𝑧 1 | = |𝑧 1 | + 𝜆|𝑧 1 | = |𝑧 1 | + |𝑧 2 |, donc l’inégalité triangulaire est une égalité.
Au final, il y a bien égalité si et seulement si 𝑧 1 = 0 ou s’il existe 𝜆 ∈ R+ tel que 𝑧 2 = 𝜆𝑧 1 .
□
Terminologie
Corollaire 0.17 – Quels que soient les complexes 𝑧 et 𝑧′, on a |𝑧| − |𝑧 ′ | ⩽ |𝑧 + 𝑧 ′ |. Cette inégalité s’appelle l’in-
égalité triangulaire renversée.
|𝑧| − |𝑧 ′ | ⩽ |𝑧 ± 𝑧 ′ | ⩽ |𝑧| + |𝑧 ′ |.
𝑛
∑︁ 𝑛
∑︁
Corollaire 0.18 – Si 𝑧 1, . . . , 𝑧𝑛 sont des complexes, alors 𝑧𝑖 ⩽ |𝑧𝑖 |.
𝑖=1 𝑖=1
Démonstration. La preuve se fait par récurrence sur 𝑛 ∈ N∗ , comme pour le cas réel. Si
𝑛 = 1 c’est évident, et si 𝑛 = 2, c’est le théorème précédent.
𝑛
∑︁ 𝑛
∑︁
Supposons donc que pour tous complexes 𝑧 1, . . . , 𝑧𝑛 , 𝑧𝑖 ⩽ |𝑧𝑖 | et soient 𝑧 1, . . . , 𝑧𝑛+1
𝑖=1 𝑖=1
𝑛 + 1 nombres complexes. Alors
𝑛+1
∑︁ 𝑛
∑︁
𝑧𝑖 = 𝑧𝑖 + 𝑧𝑛+1
𝑖=1 𝑖=1
𝑛
C’est le théorème précédent.
∑︁
⩽ 𝑧𝑖 + |𝑧𝑛+1 |
𝑖=1
𝑛
Hypothèse de récurrence.
∑︁
⩽ |𝑧𝑖 | + |𝑧𝑛+1 |
𝑖=1
𝑛+1
∑︁
⩽ |𝑧𝑖 |.
𝑖=1
Or, on a également
√︃
|𝑧 1 − 𝑧 2 | = |(𝑥 1 − 𝑥 2 ) + 𝑖 (𝑦1 − 𝑦2 )| = (𝑥 1 − 𝑥 2 ) 2 + (𝑦1 − 𝑦2 ) 2 .
𝑀
•
𝑟 𝑗®
𝜃
𝑂 𝑖®
Puisque dans cette partie nous allons être amenés à manipuler des angles, profitons-en
pour introduire une notation que vous avez peut-être déjà manipulée au lycée.
Vous savez qu’un angle est bien défini «à 2𝜋 près», au sens où 𝜃, 𝜃 + 2𝜋 et 𝜃 − 4𝜋 définissent
les mêmes angles.
Si 𝜃 1 et 𝜃 2 sont deux réels, on notera alors 𝜃 1 ≡ 𝜃 2 [2𝜋] s’il existe un entier relatif 𝑘 ∈ Z tel Terminologie
que 𝜃 1 = 𝜃 2 + 2𝑘𝜋. Autrement dit, si 𝜃 1 et 𝜃 2 définissent les mêmes angles. On dit que 𝑧 1 et 𝑧 2 sont
congrus modulo 2𝜋 .
𝜋 5𝜋 2𝜋 10𝜋
Par exemple, ≡ [2𝜋] et − ≡ [2𝜋].
2 2 3 3
0.2.1 L’ensemble des nombres complexes de module 1
Définition 0.19 – On note U l’ensemble des nombres complexes de module 1 : Autrement dit
U est l’ensemble des affixes
U = {𝑧 ∈ C, |𝑧| = 1} . des points du cercle trigono-
métrique.
𝑧
Remarque. Si 𝑧 est un complexe non nul, alors ∈ U.
|𝑧|
𝑧 1
En effet, = |𝑧| = 1.
|𝑧| |𝑧|
Exemples 0.20
▶ 1, 𝑖, −𝑖 et −1 sont dans U.
√ 1
Puisque |1 + 𝑖 | = 2, 1 + 𝑖 ∉ U mais √ (1 + 𝑖) ∈ U.
2
𝑧+1
▶ Soit 𝑧 ∈ C \ {1}. Alors ∈ 𝑖R si et seulement si 𝑧 ∈ U.
𝑧−1
𝑧 + 1 (𝑧 + 1) (𝑧 − 1) |𝑧| 2 − 𝑧 + 𝑧 − 1 |𝑧| 2 − 1 2 Im(𝑧)
En effet, on a = = = −𝑖 .
𝑧−1 |𝑧 − 1| 2 |𝑧 − 1| 2 |𝑧 − 1| 2 |𝑧 − 1| 2
Et donc ce nombre est imaginaire pur si et seulement si |𝑧| 2 − 1 = 0, soit si et
seulement si |𝑧| = 1 c’est-à-dire lorsque 𝑧 ∈ U.
1
Proposition 0.21 : 1 ∈ U et pour tous 𝑧 1, 𝑧 2 ∈ U, 𝑧 1𝑧 2 ∈ U et ∈ U.
𝑧1
En particulier
1 L’inverse de 𝑖 est son conju-
Proposition 0.22 : Si 𝑧 ∈ C est non nul, alors 𝑧 ∈ U si et seulement si = 𝑧.
𝑧 gué :−𝑖.
1 𝑧 1
Démonstration. Nous savons que = 2 et donc = 𝑧 ⇔ |𝑧| 2 = 1 ⇔ 𝑧 ∈ U. □
𝑧 |𝑧| 𝑧
0.2.2 Notation 𝑒 𝑖𝜃
Terminologie
Proposition 0.23 : Soit 𝑧 ∈ U. Alors il existe 𝜃 ∈ R tel que 𝑧 = cos 𝜃 + 𝑖 sin 𝜃 . Il existe une infinité de tels
Un tel réel 𝜃 est appelé un argument de 𝑧. réels 𝜃 , donc on veillera bien
à dire un argument, et pas
l’argument.
𝑒 𝑖𝜃 = cos 𝜃 + 𝑖 sin 𝜃 .
"Pour l’instant il ne s’agit que d’une notation, et a priori, rien ne justifie qu’il existe
un quelconque rapport avec la fonction exponentielle que nous utilisons en analyse.
Il y a bien un lien entre les deux, mais il ne sera clarifié qu’en seconde année de prépa.
En particulier, vous noterez bien que je n’ai à aucun moment défini ce que serait le
logarithme d’un nombre complexe,
Pour l’instant, contentons-nous de constater que 𝑒 𝑖𝜃 partage bien des propriétés avec
l’exponentielle réelle dont nous avons l’habitude :
𝜋
𝑒𝑖 2 = 𝑖
•
11𝑖𝜋 𝜋
𝑒 13 𝑒𝑖 6
• •
• •
𝑒 𝑖𝜋 = −1 𝑒 𝑖0 = 1
𝜋
•
𝑒 −3𝑖 4
• 𝜋
𝑒 −𝑖 2 = −𝑖
Démonstration. 1. On a √︁ √
𝑒 𝑖𝜃 = cos2 𝜃 + sin2 𝜃 = 1 = 1.
𝑧 = 𝑟 (cos 𝜃 + 𝑖 sin 𝜃 ) = 𝑟𝑒 𝑖𝜃 .
On a alors 𝑟 = |𝑧|, et si 𝑧 ≠ 0, alors 𝜃 est unique modulo 2𝜋, autrement dit si 𝑟 1, 𝑟 2 sont
deux réels strictement positifs, et si 𝜃 1, 𝜃 2 sont deux réels tels que 𝑧 = 𝑟 1𝑒 𝑖𝜃 1 = 𝑟 2𝑒 𝑖𝜃 2 , alors
𝑟 1 = 𝑟 2 = |𝑧| et 𝜃 1 ≡ 𝜃 2 [2𝜋].
Remarques.
−−→ ▶ Géométriquement, si 𝑀 est le point d’affixe 𝑧 ≠ 0, alors arg(𝑧) est l’angle
®𝑖 , 𝑂𝑀 .
•𝑧
|𝑧|
arg(𝑧)
▶ Un complexe non nul 𝑧 est un réel positif si et seulement si arg(𝑧) = 0 et c’est un réel
négatif si et seulement si arg(𝑧) = 𝜋.
𝜋
Enfin, 𝑧 ∈ 𝑖R si et seulement si arg(𝑧) = ± [𝜋]. Méthode
2
Déterminer un argument
d’un complexe non nul 𝑧,
Exemples 0.28 c’est déterminer un 𝜃 ∈ R tel
que 𝑧 = |𝑧 |𝑒 𝑖𝜃 , soit encore
𝑧
𝜋 = 𝑒 𝑖𝜃 .
▶ −𝑖 = 0 − 𝑖 = cos − 𝜋2 + 𝑖 sin − 𝜋2 = 𝑒 −𝑖 2 .
|𝑧 |
1 1 𝜋 𝜋 On commencera donc systé-
Ceci est cohérent avec le fait que −𝑖 = = 𝑖 𝜋 = 𝑒 𝑖 2 = 𝑒 −𝑖 2 . matiquement par calculer |𝑧 |,
√ √𝑖 𝑒 2 puis par factoriser 𝑧 par ce
▶ Soit 𝑧 = 1 + 𝑖. Alors |𝑧| = 12 + 12 = 2. module de manière à obtenir
Et alors un complexe de module 1,
√ √ ! qui est donc de la forme 𝑒 𝑖𝜃 ,
√ 1 1 √ 2 2 √ 𝜋 √ 𝑖𝜋 la valeur de 𝜃 restant à déter-
𝜋
𝑧 = 2 √ +𝑖√ = 2 +𝑖 = 2 cos + 𝑖 sin = 2𝑒 4 . miner.
2 2 2 2 4 4
𝜋 Terminologie
Donc est un argument de 𝑧, et même l’argument principal de 𝑧.
4 Avez-vous bien saisi la sub-
√ √︃ √ √ √ tilité ? Un argument et pas
▶ Soit 𝑧 = 3 − 3𝑖. Alors |𝑧| = ( 3) 2 + (−3) 2 = 12 = 2 3. l’argument, mais si on parle
Et donc d’argument principal, alors il
√ ! y en a un seul, qu’on appelle
√ 1 3 √ 𝜋 𝜋 √ 𝜋 donc l’argument principal.
𝑧=2 3 −𝑖 = 2 3 cos − + 𝑖 sin − = 2 3𝑒 −𝑖 3 .
2 2 3 3
𝜋
Donc − est l’argument principal de 𝑧.
3
5𝜋 𝜋
Notons que = − + 2𝜋 est également un argument de 𝑧.
3 3
1
arg(𝑧𝑛 ) ≡ −𝑛 arg ≡ 𝑛 arg(𝑧) [2𝜋].
𝑧
□
Revenons sur le cas d’égalité dans l’inégalité triangulaire : si 𝑧 1 ≠ 0 alors nous avons prouvé
que |𝑧 1 + 𝑧 2 | = |𝑧 1 | + |𝑧 2 | si et seulement si il existe 𝜆 ∈ R+ tel que 𝑧 2 = 𝜆𝑧 1 .
Mais alors, si 𝑧 1 = 𝑟𝑒 𝑖𝜃 , il vient donc 𝑧 2 = 𝜆𝑟 𝑒 𝑖𝜃 1 .
|{z}
∈R+
Et donc 𝑧 1 et 𝑧 2 ont même argument 𝜃 1 .
Et inversement, si 𝑧 1 et 𝑧 2 ont même argument 𝜃 , 𝑧 1 = |𝑧 1 |𝑒 𝑖𝜃 , 𝑧 2 = |𝑧 2 |𝑒 𝑖𝜃 et donc en
|𝑧 2 |
posant 𝜆 = ∈ R+ , on a 𝑧 2 = 𝜆𝑧 1 , et donc il y a égalité dans l’inégalité triangulaire.
|𝑧 1 |
On retiendra donc que |𝑧 1 + 𝑧 2 | = |𝑧 1 | + |𝑧 2 | si et seulement si 𝑧 1𝑧 2 = 0, ou si arg(𝑧 1 ) =
arg(𝑧 2 ).
𝑒 𝑖𝜃 + 𝑒 −𝑖𝜃 𝑒 𝑖𝜃 − 𝑒 −𝑖𝜃
cos 𝜃 = et sin 𝜃 = .
2 2𝑖
𝑎 − 𝑏 𝑖 (𝑎+𝑏 )/2
𝑖 (𝑎+𝑏 )/2 𝑖 (𝑎−𝑏 )/2 𝑖 (𝑏 −𝑎)/2 𝑖 (𝑎+𝑏 )/2 𝑖 (𝑎−𝑏 )/2 −𝑖 (𝑎−𝑏 )/2
𝑖𝑎
𝑒 −𝑒 𝑖𝑏
=𝑒 𝑒 −𝑒 =𝑒 𝑒 −𝑒 = 2𝑖 sin 𝑒 .
2
′ 𝜃 +𝜃 ′
𝑖𝜃 −𝜃 ′ 𝜃 −𝜃 ′
𝜃 +𝜃 ′ 𝜃 − 𝜃′
𝑒 𝑖𝜃 + 𝑒 𝑖𝜃 = 𝑒 𝑖 2 𝑒 2 + 𝑒 −𝑖 2 = 2𝑒 𝑖 2 cos .
2
𝜃 + 𝜃′ 𝜃 − 𝜃′
Mais la partie réelle du membre de droite est 2 cos cos et donc
2 2
𝜃 + 𝜃′ 𝜃 − 𝜃′
cos 𝜃 + cos 𝜃 ′ = 2 cos cos .
2 2
1© 2𝑖𝜃 ª
𝑒 − 2 𝑒 𝑖𝜃 𝑒 −𝑖𝜃 +𝑒 −2𝑖𝜃 ® 𝑒 𝑖𝜃 − 𝑒 −𝑖𝜃
=
−8𝑖
| {z } ®
« =1 ¬
1 3𝑖𝜃
= 𝑒 − 3𝑒 𝑖𝜃 + 3𝑒 −𝑖𝜃 − 𝑒 −3𝑖𝜃
−8𝑖
1
= (2𝑖 sin(3𝜃 ) − 6𝑖 sin(𝜃 ))
−8𝑖
3 1
= sin(𝜃 ) − sin(3𝜃 ).
4 4
Cette écriture est particulièrement intéressante lorsqu’on cherche à déterminer une
primitive de 𝜃 ↦→ sin3 𝜃 . Une telle primitive est par exemple
3 1
𝜃 ↦→ − cos(𝜃 ) + cos(3𝜃 ).
4 12
Démonstration.
𝑛
(cos 𝜃 + 𝑖 sin 𝜃 )𝑛 = 𝑒 𝑖𝜃 = 𝑒 𝑖𝑛𝜃 = cos(𝑛𝜃 ) + 𝑖 sin(𝑛𝜃 ).
Notation
0.3 ÉQUATIONS DU SECOND DEGRÉ À COEFFICIENTS RÉELS Même si on √ a très envie de
noter 𝑖 = −1, nous ne le
Nous savons déjà que 𝑖 est un nombre dont le carré vaut −1, autrement dit, une racine ferons pas, et continuerons de
carrée de −1. Mais alors (2𝑖) 2 = 4𝑖 2 = −4, si bien que 2𝑖 est une racine carrée de −4. √
réserver les notations 𝑥 ou
Et de même, (−2𝑖) 2 = −4, donc −2𝑖 est également une racine carrée de −4. 𝑥 1/2 au seul cas où nous les
connaissons déjà : le cas où 𝑥
est un réel positif.
Plus généralement, si 𝑎 est un réel strictement négatif, alors il existe deux racines carrés de
𝑎 dans C, c’est-à-dire
√ √deux nombres complexes qui élevés au carré valent 𝑎.
Il s’agit de 𝑖 −𝑎 et −𝑖 −𝑎.
Ce sont même les seuls, puisque si 𝑧 ∈ C, alors
√ √ √ √ √ √
𝑧 2 = 𝑎 ⇔ 𝑧 2 = (𝑖 −𝑎) 2 ⇔ 𝑧 2 −(𝑖 −𝑎) 2 = 0 ⇔ (𝑧−𝑖 −𝑎) (𝑧+𝑖 −𝑎) = 0 ⇔ 𝑧 = 𝑖 −𝑎 ou 𝑧 = −𝑖 −𝑎.
Ainsi, tout nombre réel possède au moins une racine carrée complexe.
Ceci nous autorise alors à chercher également les solutions complexes à des équations
polynomiales du second degré de la forme 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 0, avec 𝑎, 𝑏, 𝑐 ∈ R.
Si la méthode ne va pas du tout changer par rapport à ce que vous avec appris en première,
la principale différence va venir du fait que même si le discriminant Δ est négatif, l’équation
possédera toujours des solutions complexes.
Et donc
2 𝑏 𝛿 𝑏 𝛿
𝑎𝑧 + 𝑏𝑧 + 𝑐 = 0 ⇔ 𝑎 𝑧 + + 𝑧+ − =0
2𝑎 2𝑎 2𝑎 2𝑎
𝑏 𝛿 𝑏 𝛿
⇔𝑧+ + = 0 ou 𝑧 = 𝑧 + −
2𝑎 2𝑎 2𝑎 2𝑎
−𝑏 + 𝛿 −𝑏 − 𝛿
⇔𝑧 = ou 𝑧 = .
2𝑎 2𝑎
Si Δ = 0, alors ces deux nombres sont confondus, et sinon, ils sont distincts.
Dans les deux cas, les factorisations annoncées découlent directement de (★). □
Exemple 0.35
Résolvons l’équation 𝑧 2 − 4𝑧 + 13 = 0.
Son discriminant est Δ = (−4) 2 − 4 × 13 = −36 < 0.
Donc l’équation n’admet pas de solution réelle, mais possède deux solutions com-
plexes conjuguées, qui sont Astuce
√ √ Lorsque Δ < 0, une fois que
4 + 𝑖 −Δ 4 + 𝑖 36 l’on a calculé une des racines,
𝑧1 = = = 2 + 3𝑖 et 𝑧 2 = 2 − 3𝑖.
2 2 l’autre est le conjugué de la
première.
Notons en particulier que l’équation 𝑧 2 + 1 = 0, dont le discriminant vaut Δ = −1 < 0
possède 𝑖 et −𝑖 comme uniques racines.
Donc 𝑖 et −𝑖 sont les seuls nombres complexes dont le carré vaut −1.
Pour chaque exercice, sa difficulté est indiquée par le nombre d’étoiles figurant dans la marge. Traitez en priorité les exercices
et et ne vous attaquez aux exercices que si les autres vous ont paru abordables.
Dans cette partie, on utilisera en priorité la forme algébrique d’un complexe : 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏, avec 𝑎, 𝑏 réels.
1 (2 + 𝑖) (3 + 2𝑖)
1. 𝑧 1 = √ 3. 𝑧 3 =
3+𝑖 2−𝑖
√ √
2 − 3𝑖 1+𝑖 3
2. 𝑧 2 = √ 4. 𝑧 4 = √
3 − 2𝑖 1−𝑖 3
1. 𝑖𝑧 + 3(𝑧 − 𝑖) = 0 𝑧+1
3. = 3𝑖
2. (4 + 𝑖)𝑧 = 4 − 𝑧 𝑧−2
1. 2𝑧 + 3𝑧 = 4 − 3𝑖 3. 𝑧 2 = 𝑧 × 𝑧
2. 3𝑧 − 2𝑧 = −5 + 𝑖
1
EXERCICE 5 Déterminer tous les nombres complexes 𝑧 ∈ C∗ tels que |𝑧| = = |1 + 𝑧|.
𝑧
Dans cette partie, on privilégiera l’écriture d’un complexe (non nul) sous sa forme exponentielle : 𝑧 = 𝑟𝑒 𝑖𝜃 , avec 𝑟 > 0 et 𝜃 ∈ R.
Pour les exercices 6 et 7, on utilisera les valeurs remarquables des fonctions sin et cos en 𝜋6 , 𝜋4 et 𝜋3 , et on pourra utiliser avec profit un
cercle trigonométrique.
EXERCICE 9
1. Montrer que pour tout nombre réel 𝜃 , cos(2𝜃 ) = 2 cos2 (𝜃 ) − 1 = 1 − 2 sin2 (𝜃 ).
2 𝜃 2 𝜃
2. En déduire des expressions de cos et sin en fonction de cos(𝜃 ).
2 2
7𝜋 7𝜋
3. Déterminer les valeurs exactes de cos et sin .
12 12
√ √ √ √
4. En déduire la forme exponentielle de 3 2 − 6 + 3𝑖 2 + 6
√
EXERCICE 10 Soit 𝜔 = 3 + 𝑖. Déterminer tous les 𝑛 ∈ N tels que 𝜔 𝑛 ∈ R. Tels que 𝜔 𝑛 ∈ R+ .
▶ Équations de degré 2
EXERCICE 11 Déterminer tous les nombres complexes 𝑧 tels que 𝑧 2 + 10𝑧 + 169 = 0.
EXERCICE 12 Soit 𝜃 ∈ [0, 𝜋].
1. En se ramenant à une équation polynomiale de degré 2, déterminer tous les complexes non nuls 𝑧 tels que
1
𝑧 + = 2 cos(𝜃 ).
𝑧
1 1
2. En déduire que si 𝑧 ∈ C∗ vérifie 𝑧 + = 2 cos(𝜃 ), alors pour tout 𝑛 ∈ N, 𝑧𝑛 + 𝑛 = 2 cos(𝑛𝜃 ).
𝑧 𝑧
Ces exercices sont en priorité destinés à ceux qui ont déjà une certaine aisance avec les complexes et qui souhaiteraient aller plus loin.
N’essayez pas de les faire si les précédents vous ont déjà demandé beaucoup de temps, vous aurez l’occasion de refaire des exercices
similaires lorsque vous traiterez le chapitre de complexes en cours.
(a) cos4 (𝑥) (b) cos3 (𝑥) + 2 sin3 (𝑥) (c) cos2 (𝑥) sin3 (𝑥)
3. On a cette fois
4. On a √ √ √
(1 + 𝑖 3) 2 1 + 2𝑖 3 − 3 1 3
𝑧4 = √ √ = 2
= − +𝑖 .
(1 + 𝑖 3) (1 − 𝑖 3) 1 − 3𝑖 2 2
SOLUTION DE L’EXERCICE 2
Notons que la plupart de ces équations se ramènent à une équation du premier degré, de
la forme 𝑎𝑧 + 𝑏 = 0, qui se résout exactement comme dans R : elle possède pour unique
𝑏
solution 𝑧 = − . Remarque
𝑎
La mise sous forme algé-
1. L’équation s’écrit encore 𝑧 (3 + 𝑖) − 3𝑖 = 0, soit 𝑧 (3 + 𝑖) = 3𝑖, donc l’unique solution est brique n’était pas demandée
3𝑖 ici, et l’équation est déjà
𝑧= .
3+𝑖 résolue :
3𝑖
est un com-
Cette solution peut se mettre sous forme algébrique de la manière suivante : 3+𝑖
plexe parfaitement défini. Le
mettre sous forme algébrique
3𝑖 3𝑖 (3 − 𝑖) 9𝑖 − 3𝑖 2 3 + 9𝑖 est sûrement plus confortable,
= = = .
3+𝑖 (3 + 𝑖) (3 − 𝑖) 9 − 𝑖2 10 mais pas indispensable pour
répondre à la question.
2. Cette fois l’équation s’écrit (5 + 𝑖)𝑧 = 4, qui possède pour unique solution
4 4(5 − 𝑖) 20 − 4𝑖 10 − 2𝑖
𝑧= = 2 2 = = .
5+𝑖 5 −𝑖 26 13
𝑧+1
3. L’équation n’a de sens que pour 𝑧 ≠ 2. Et alors pour un tel 𝑧, on a = 3𝑖 si et seulement
𝑧−2
si 𝑧 + 1 = 3𝑖𝑧 − 6𝑖 soit encore 𝑧 (1 − 3𝑖) = −1 − 6𝑖, ce qui est le cas uniquement pour
1 + 6𝑖
𝑧=− .
1 − 3𝑖
Là encore, en multipliant numérateur et dénominateur par le conjugué du dénominateur,
on obtient
(1 + 6𝑖) (1 + 3𝑖) 1 + 9𝑖 + 18𝑖 2 17 − 9𝑖
𝑧=− =− = .
(1 − 3𝑖) (1 + 3𝑖) 12 − 9𝑖 2 10
SOLUTION DE L’EXERCICE 3
Cherchons à chaque fois les solutions sous forme algébrique : 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏, avec 𝑎, 𝑏 ∈ R. Détails
L’unicité signifie que deux
1. On a 2𝑧 + 3𝑧 = 2(𝑎 + 𝑖𝑏) + 3(𝑎 − 𝑖𝑏) = 5𝑎 − 𝑖𝑏.
complexes sont égaux si et
Et donc par unicité de la forme algébrique , 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 est solution si et seulement si 5𝑎 = 4 seulement si ils ont même
4 partie réelle et même partie
et −𝑏 = −3. Donc 𝑧 = + 3𝑖 est l’unique solution de l’équation.
5 imaginaire.
2. Sur le même principe, 3𝑧 − 2𝑧 = 3(𝑎 + 𝑖𝑏) − 2(𝑎 − 𝑖𝑏) = 𝑎 + 5𝑖𝑏, et donc 𝑧 est solution si et
1
seulement si 𝑎 = −5 et 5𝑏 = 1. Donc 𝑧 = −5 + 𝑖 est l’unique solution de l’équation.
5
MPSI-MP2I-PCSI LYCÉE CHAMPOLLION 2023-2024
2 TD 0
SOLUTION DE L’EXERCICE 4
C’est un simple calcul, en se rappelant que pour tout nombre complexe 𝑧, on a |𝑧| 2 = 𝑧𝑧.
Il vient donc, pour tous 𝑧, 𝑧 ′ complexes :
|𝑧 + 𝑧 ′ | 2 + |𝑧 − 𝑧 ′ | 2 = (𝑧 + 𝑧 ′ ) 𝑧 + 𝑧 ′ + (𝑧 − 𝑧 ′ ) 𝑧 − 𝑧 ′
= (𝑧 + 𝑧 ′ ) 𝑧 + 𝑧 ′ + (𝑧 − 𝑧 ′ ) 𝑧 − 𝑧 ′
= 𝑧𝑧 + 𝑧𝑧 ′ + ′
𝑧 𝑧 ′
𝑧 + 𝑧 ′ + 𝑧𝑧 − ′
𝑧 𝑧 ′
𝑧 − 𝑧 ′ + 𝑧 ′𝑧 ′ " Attention !
= 2𝑧𝑧 + 2𝑧 ′𝑧 ′ À ce stade, nous n’avons
pas pris en compte la se-
= 2 |𝑧| 2 + |𝑧 ′ | 2 . conde équation, donc n’en
concluons surtout pas que
tous les nombres complexes
de U sont solution, mais
SOLUTION DE L’EXERCICE 5 seulement que toutes les
1 1 1 1
Puisque pour tout 𝑧 ∈ C∗ , = , on a déjà |𝑧| = si et seulement si |𝑧| = , soit si et solutions sont dans U, cer-
𝑧 |𝑧| 𝑧 |𝑧| tains complexes de module 1
seulement si |𝑧| 2 = 1. n’étant probablement pas so-
Puisque |𝑧| est un réel positif, c’est donc que |𝑧| = 1, soit encore 𝑧 ∈ U. lution (par exemple 𝑧 = −1).
𝐴 𝑂
SOLUTION DE L’EXERCICE 6
Il s’agit essentiellement de mettre les complexes en question sous forme exponentielle,
4 Et pour cela, il vous faudra
ce qui nécessite de calculer en premier lieu leur module, puis de trouver4 un 𝜃 tel que
connaître les valeurs usuelles
|𝑧 | = 𝑒 .
𝑧 𝑖𝜃
de sin et cos en 0, 𝜋6 , 𝜋4 , 𝜋3 et
√ ! 2 √︂
v
2 , et au besoin utiliser un
u
t 2 𝜋
3 3 3 9 27 cercle trigonométrique.
1. On a |𝑧 1 | = + − = + = 3.
2 2 4 4
√ Remarque
𝑧1 1 3 𝜋 𝜋 𝜋
Et alors = −𝑖 = cos − + 𝑖 sin − = 𝑒 −𝑖 3 . Il s’agit même de ce que nous
|𝑧 1 | 2 2 3 3 avons nommé l’argument
𝜋
Donc un argument de 𝑧 1 est − . principal puisqu’il est dans
3 ] − 𝜋, 𝜋 [, mais − 𝜋3 + 2𝜋 et
𝑧2 𝜋 𝜋 𝜋 − 𝜋3 + 2022𝜋 sont aussi des
2. On a |𝑧 2 | = 7 et donc = −𝑖 = cos − + 𝑖 sin − = 𝑒 −𝑖 2 .
|𝑧 2 | 2 2 arguments de 𝑧 1 .
𝜋
Donc − est un argument de 𝑧 2 .
2
3. On a |𝑧 3 | = 9 et
√
3 1 5𝜋 5𝜋
𝑧3 5𝜋
=− + 𝑖 = cos + 𝑖 sin = 𝑒𝑖 6 .
|𝑧 3 | 2 2 6 6
5𝜋
Donc est un argument de 𝑧 3 .
6
√
4. Varions les plaisirs : plutôt que de calculer le module de 𝑧 4 , notons que 𝑧 4 = 4 23(−1 + 𝑖).
Or multiplier un complexe par un réel strictement positif ne change pas ses arguments,
donc il s’agit de déterminer un argument de −1 + 𝑖.
√ √ !
√ 2 2 √ 3𝜋 3𝜋 √ 3𝜋
Or −1 + 𝑖 = 2 − +𝑖 = 2 cos + 𝑖 sin = 2𝑒 𝑖 4 .
2 2 4 4
3𝜋
Donc est un argument de −1 + 𝑖, et donc de 𝑧 4 .
4
SOLUTION DE L’EXERCICE 7
Rappelons la méthode : pour déterminer la forme exponentielle de 𝑧, il faut d’abord
𝑧
déterminer |𝑧|, puis reconnaître 𝜃 tel que = 𝑒 𝑖𝜃 .
|𝑧|
√︁ √
1. On a |𝑧 1 | = (−3) 2 + (−3) 2 = 3 2.
Et alors Remarque
√ √
1 1 2 2 3𝜋 3𝜋 On a aussi
𝑧1 3𝑖𝜋
= −√ − 𝑖 √ = − −𝑖 = cos + 𝑖 sin = 𝑒− 4 . 𝑧1 5𝑖𝜋
|𝑧 1 | 2 2 2 2 4 4 |𝑧 1 |
=𝑒 4 .
√ 3𝜋
Donc 𝑧 1 = 3 2𝑒 −𝑖 4 .
√ ! 2 2 √︂
v
u
t
3 3 3 36
2. On a |𝑧 2 | = − + = = 3.
2 2 4
Et alors √
3 1 2𝜋 2𝜋
𝑧2 2𝜋
=− + 𝑖 = cos + 𝑖 sin = 𝑒𝑖 3 .
|𝑧 2 | 2 2 3 3
2𝜋
Donc 𝑧 2 = 3𝑒 𝑖 3 .
√
2
3. On a évidement |𝑧 3 | = , puisque pour un réel, module et valeur absolue coïncident.
2 √
2 𝑖𝜋
Mais −1 = 𝑒 𝑖𝜋 , donc la forme exponentielle de 𝑧 3 est 𝑧 3 = 𝑒 .
2!
√
1 3 𝜋 Unicité
4. Allons un peu plus vite, et remarquons que 𝑧 4 = 7 +𝑖 = 7𝑒 𝑖 3 .
2 2 Même si nous ne l’avons pas
calculé explicitement, l’uni-
cité de la forme exponentielle
SOLUTIONvDE L’EXERCICE 8 nous dit alors que |𝑧 4 | = 7.
u
t 2 √ ! 2 √︂
1 3 1 3 √
1. On a | 𝑗 | = − + = + = 1 = 1.
2 2 4 4
Donc il existe un 𝜃 ∈ R tel que 𝑗 = 𝑒 𝑖𝜃 .
√
1 2𝜋 3 2𝜋
Or, on a reconnu que − = cos et = sin , si bien que
2 3 2 3
2𝜋 2𝜋
2𝜋
𝑗 = cos + 𝑖 sin = 𝑒𝑖 3 .
3 3
√
4𝜋 4𝜋 1 3
2 𝑖 4𝜋
2. On a donc 𝑗 = 𝑒 3 = cos + 𝑖 sin = − −𝑖 .
3 3 2 2
2𝜋
De même, 𝑗 3 = 𝑒 𝑖3 3 = 𝑒 2𝑖𝜋 =√1. √
2 1 3 1 3
Et donc 1 + 𝑗 + 𝑗 = 1 − + 𝑖 − −𝑖 = 0.
2 2 2 2
Remarque : cette formule s’inscrit dans un cadre plus général. En effet, la formule que vous avez
rencontrée au lycée pour la somme des termes consécutifs d’une suite géométrique de raison 𝑞 ≠ 1 :
1 − 𝑞𝑛+1
1 + 𝑞 + 𝑞 2 + · · · + 𝑞𝑛 = reste valable si 𝑞 ∈ C.
1−𝑞
1 − 𝑗3
En particulier, ici pour 𝑞 = 𝑗, on a 1 + 𝑗 + 𝑗 2 = .
1− 𝑗
Or 𝑗 3 = 1 et donc 1 − 𝑗 3 = 0.
3. Il serait bien entendu possible de procéder par récurrence, mais notons plutôt que par la
question 2, 1 + 𝑗 = −𝑗 2 .
2𝑛+1
Et donc pour tout 𝑛 ∈ N, (1 + 𝑗) 2𝑛+1 = −𝑗 2 = (−1) 2𝑛+1 𝑗 4𝑛+2 = (−1) × 𝑗 2 × 𝑗 4 .
𝑛
Mais 𝑗 3 = 1, donc 𝑗 4 = 𝑗, si bien que 𝑗 4 = 𝑗 𝑛 , et donc (1 + 𝑗) 2𝑛+1 = −𝑗 𝑛+2 .
𝑛
Rappel
SOLUTION DE L’EXERCICE 9 Pour tous réels 𝑎 et 𝑏,
1. Il s’agit d’utiliser la formule d’addition pour le cosinus : cos(𝑎 + 𝑏 ) =
2 2 cos(𝑎) cos(𝑏 ) −sin(𝑎) sin(𝑏 ).
cos(2𝜃 ) = cos(𝜃 + 𝜃 ) = cos(𝜃 ) cos(𝜃 ) − sin(𝜃 ) sin(𝜃 ) = cos (𝜃 ) − sin (𝜃 ).
Mais par ailleurs, nous savons que cos2 (𝜃 ) + sin2 (𝜃 ) = 1, et donc sin2 (𝜃 ) = 1 − cos2 (𝜃 ), si
bien que
cos(2𝜃 ) = cos2 (𝜃 ) − (1 − cos2 (𝜃 )) = 2 cos2 (𝜃 ) − 1.
Et de même, cos2 (𝜃 ) = 1 − sin2 (𝜃 ) si bien que
cos(2𝜃 ) = 1 − sin2 (𝜃 ) − sin2 (𝜃 ) = 1 − 2 sin2 (𝜃 ).
2. En particulier, en remplaçant 𝜃 par 𝜃2 , il vient
𝜃 2 𝜃 2 𝜃
cos(𝜃 ) = cos 2 = 2 cos − 1 = 1 − 2 sin .
2 2 2
1 + cos(𝜃 ) 1 − cos(𝜃 )
Et donc cos2 𝜃2 = et sin2 𝜃2 = .
2 2
MPSI-MP2I-PCSI LYCÉE CHAMPOLLION 2023-2024
CORRECTION 5
√
7𝜋 1 7𝜋 7𝜋 7𝜋 3
𝜋 𝜋
3. Puisque = , en prenant 𝜃 = = 𝜋 + , on a donc cos = − cos =− .
12 2 6 6 6 6 6 2
Et donc à l’aide des formules de la question précédente,
√
1 + cos 7𝜋
2 7𝜋 2− 3
6
cos = = .
12 2 4
7𝜋
1 − cos √
2 7𝜋 6 2+ 3
Et de même, sin = = .
12 2 4
Ceci ne suffit pas tout à fait à déterminer les valeurs de cos 7𝜋 7𝜋
12 et sin 12 car il y a encore
une ambiguïté sur leur signe. Détails
Placer approximativement
7𝜋 7𝜋 7𝜋
𝜋 7𝜋
Mais puisque < < 𝜋, cos < 0 et sin > 0. 12 sur un cercle trigono-
2 12 12 12 métrique pour retrouver ces
Et donc il vient signes.
√ √ √
√︄ √︁ √︁
7𝜋 2− 3 2− 3 7𝜋 2+ 3
cos =− =− et sin = .
12 4 2 12 2
√ √ √ √
4. Notons 𝑧 = ( 2 − 6) + 𝑖 2 + 6 .
On a donc
√ √ 2 √ √ 2 √ √
|𝑧| 2 = 2 − 6 + 2 + 6 = 2 − 2 12 + 6 + 2 + 2 12 + 6 = 16.
qui possède une partie imaginaire nulle si et seulement si sin(𝜃 ) = 0, ce qui est le cas si et
seulement si 𝜃 est un multiple entier de 𝜋.
√
√︃
2
On a |𝜔 | = 3 + 12 = 2. Et donc
√ !
3 1 𝜋 𝜋 𝜋
𝜔=2 +𝑖 = 2 cos + 𝑖 sin = 2𝑒 𝑖 6 .
2 2 6 6
𝑛𝜋
Et donc pour tout 𝑛 ∈ N, 𝜔 𝑛 = 2𝑛 𝑒 𝑖 6 .
Ainsi, un argument de 𝜔 𝑛 est 𝑛𝜋 6 .
6 est un multiple entier de 𝜋.
Il s’agit donc de trouver tous les entiers 𝑛 pour lesquels 𝑛𝜋
𝑛
C’est le cas si et seulement si est un entier, donc si et seulement si 6 divise 𝑛.
6
Soyons un peu plus subtils : si un argument d’un complexe non nul 𝑧 est un multiple pair
de 𝜋, c’est-à-dire un multiple de 2𝜋, alors 𝑧 est un réel positif.
En effet, si on note 𝜃 = 2𝑘𝜋 un tel argument, alors 𝑧 = |𝑧|𝑒 2𝑖𝑘𝜋 = |𝑧|𝑒 𝑖0 = |𝑧| > 0.
Et si 𝜃 est un multiple impair de 𝜋, c’est-à-dire s’il existe 𝑘 ∈ N tel que 𝜃 = (2𝑘 + 1)𝜋, alors
𝑧 = |𝑧|𝑒 2𝑖 (𝑘+1)𝜋 = |𝑧| 𝑒 𝑖𝜋 𝑒 2𝑖𝑘𝜋 = −|𝑧| < 0.
|{z} |{z}
=−1 =1
𝑛
Donc 𝜔 𝑛 ∈ R+ si et seulement si est un entier pair, ce qui est le cas si et seulement si 𝑛
6
est divisible par 12.
SOLUTION DE L’EXERCICE 11
Il s’agit d’une équation polynomiale de degré 2, dont le discriminant vaut Rappel
Δ = 102 − 4 × 169 = −576 = −4 × 144 = −4 × 122 = −242 . Pour une équation à coeffi-
√ cients réels (les seules dont
−10 + 𝑖 −Δ traite le cours), lorsqu’il y
Donc ses solutions sont 𝑧 1 = = −5 + 12𝑖 et 𝑧 2 = 𝑧 1 = −5 − 12𝑖.
2 a deux solutions complexes
non réelles, celles-ci sont
SOLUTION DE L’EXERCICE 12 conjuguées.
1
1. Pour 𝑧 ≠ 0, on a 𝑧 + = 2 cos(𝜃 ) si et seulement si
𝑧
𝑧 2 + 1 = 2𝑧 cos(𝜃 ) ⇔ 𝑧 2 − 2𝑧 cos(𝜃 ) + 1 = 0.
Signe
Il s’agit d’une équation de degré 2, dont le discriminant vaut
cos2 (𝜃 ) ⩽ 1, donc
Δ = 4 cos2 (𝜃 ) − 4 = 4(cos2 (𝜃 ) − 1) ⩽ 0.
▶ Premier cas : 𝜃 = 0. cos2 (𝜃 ) − 1 ⩽ 0.
On a alors Δ = 0, mais l’équation n’est rien d’autre que 𝑧 2 − 2𝑧 + 1 = 0, qui s’écrit encore
(𝑧 − 1) 2 = 0, qui possède pour unique solution 𝑧 = 1.
▶ Second cas : 𝜃 = 𝜋.
On a là aussi Δ = 0, mais l’équation s’écrivait cette fois 𝑧 2 + 2𝑧 + 1 = 0 ⇔ (𝑧 + 1) 2 = 0, qui
possède pour unique solution 𝑧 = −1.
Troisième cas : 𝜃 ∈]0, 𝜋 [. On a alors cos(𝜃 ) ∈ [0, 1[, et donc Δ < 0.
Donc l’équation possède deux solutions qui sont
√︁
2 cos(𝜃 ) + 𝑖 4(1 − cos2 (𝜃 ))
𝑧1 = et 𝑧 2 = 𝑧 1 .
2
Mais 1 − cos2 (𝜃 ) = sin2 (𝜃 ), et puisque 𝜃 ∈]0, 𝜋 [, sin 𝜃 > 0, si bien que
√︃
4(1 − cos2 (𝜃 )) = 4 sin2 (𝜃 ) = 2 sin(𝜃 ).
√︁
SOLUTION DE L’EXERCICE 13
√ 𝜃 2
On a 𝛼 12 = 𝑟𝑒 𝑖 2 = 𝑟𝑒 2𝑖 2 = 𝑟𝑒 𝑖𝜃 = 𝛼.
𝜃
1.
Donc 𝛼 1 est bien solution de (𝐸𝛼 ).
2. Pour 𝑧 ∈ C, on a 𝑧 2 = 𝛼 si et seulement si 𝑧 2 − 𝛼 = 0, soit encore 𝑧 2 − 𝛼 12 = 0.
Or 𝑧 2 − 𝛼 12 = (𝑧 − 𝛼 1 ) (𝑧 + 𝛼 1 ), si bien que 𝑧 2 = 𝛼 si et seulement si (𝑧 − 𝛼 1 ) (𝑧 + 𝛼 1 ) = 0.
Puisqu’un produit de complexes est nul si et seulement si l’un des facteurs est nul, on en
√ 𝜃
déduit que 𝑧 − 𝛼 1 = 0 ⇔ 𝑧 = 𝛼 1 ou 𝑧 + 𝛼 1 = 0 ⇔ 𝑧 = −𝛼 1 = − 𝑟𝑒 𝑖 2 .
Donc l’équation (𝐸𝛼 ) possède exactement deux solutions qui sont 𝛼 1 et −𝛼 1 .
La forme exponentielle de −𝛼 1 est alors
√ 𝜃 √ 𝜃 √
−𝛼 1 = − 𝑟𝑒 𝑖 2 = 𝑒 𝑖𝜋 𝑟𝑒 𝑖 2 = 𝑟𝑒 𝑖 ( 2 +𝜋 ) .
𝜃
√︁ √ √
3. On a |2 − 2𝑖 | = 22 + (−2) 2 = 8 = 2 2, et donc
√ √ !
√ 2 2 √ 𝜋
2 − 2𝑖 = 2 2 −𝑖 = 2 2𝑒 −𝑖 4 .
2 2
√︁ √ √︁ √
On en déduit que les solutions de 𝑧 2 = 2 − 2𝑖 sont 𝑧 =
𝜋 𝜋
2 2𝑒 −𝑖 8 et 𝑧 = − 2 2𝑒 −𝑖 8 .
√ !
√ 3 1 𝜋 √
De même, 3 − 𝑖 = 2 −𝑖 = 2𝑒 −𝑖 6 et donc les racines carrées de 3 − 𝑖, c’est-à-dire
2 2
2
√ √ 𝜋 √ 𝜋
les solutions de 𝑧 = 3 − 𝑖 sont 2𝑒 −𝑖 12 et − 2𝑒 −𝑖 12 .
SOLUTION DE L’EXERCICE 14
1. Pour 𝑧 ∈ C, on a
√ −𝑖 𝜋
ou 𝑧 − (3 + 𝑖) = − 8𝑒 6 .
Donc l’équation (𝐸) possède deux solutions, qui sont
√ 𝜋 √ 𝜋
𝑧 1 = 8𝑒 −𝑖 6 + 3 + 𝑖 et 𝑧 2 = − 8𝑒 −𝑖 6 + 3 + 𝑖.
Reste alors à mettre ces solutions sous forme algébrique, en se rappelant que par définition,
𝜋 𝜋 √3 1
−𝑖 𝜋6
𝑒 = cos − + 𝑖 sin − = −𝑖 .
6 6 2 2
Et donc les solutions de (𝐸) sont
√ √ √ √
𝑧 1 = 3 + 6 + 𝑖 (1 − 2) et 𝑧 2 = 3 − 6 + 𝑖 (1 + 2).
SOLUTION DE L’EXERCICE 15
Commençons par noter que 𝑧 = 0 est évidemment solution de l’équation.
Pour 𝑧 ≠ 0, notons 𝑧 = 𝑟𝑒 𝑖𝜃 sa forme exponentielle, donc avec 𝑟 > 0.
On a alors 𝑧 2 = 𝑟 2𝑒 2𝑖𝜃 et 𝑧 = 𝑟𝑒 −𝑖𝜃 . Détails
Par conséquent, on a 𝑧 2 = 𝑧 si et seulement si 𝑟 2𝑒 2𝑖𝜃 = 𝑟𝑒 −𝑖𝜃 , soit encore 𝑒 2𝑖𝜃 = 𝑟𝑒 −𝑖𝜃 . 𝑟 1𝑒 𝑖𝜃 1 = 𝑟 2𝑒 𝑖𝜃 si et seulement
Or deux complexes non nuls sont égaux si et seulement si ils ont le même module et que si
leurs arguments sont congrus modulo 2𝜋. Donc 𝑧 2 = 𝑧 si et seulement si 𝑟 = 1 et 2𝜃 ≡ −𝜃 (
𝑟1 = 𝑟2
[2𝜋].
𝜃 1 ≡ 𝜃 2 [2𝜋 ]
Cette dernière condition signifie qu’il existe 𝑘 ∈ Z tel que 2𝜃 = −𝜃 + 2𝑘𝜋 ⇔ 3𝜃 = 2𝑘𝜋 ⇔
2𝑘𝜋
𝜃= .
3
MPSI-MP2I-PCSI LYCÉE CHAMPOLLION 2023-2024
8 TD 0
2𝑘𝜋
Donc les solutions de l’équation sont 0 et les 𝑒 𝑖 3 , pour 𝑘 ∈ Z.
Remarque : on peut en fait prouver qu’il n’y a que 3 solutions non nulles. En effet,
2𝑘𝜋
si 𝑘 ∈ Z est divisible par 3, 𝑒 𝑖 3 = 1, si 𝑘 est de la forme 3𝑝 + 1, avec 𝑝 ∈ Z, alors
2𝑘𝜋 2 2𝜋 2𝑘𝜋 4𝜋 4𝜋
𝑒 𝑖 3 = 𝑒 𝑖 3 𝑒 2𝑖𝑝𝜋 = 𝑒 𝑖 3 , et si 𝑘 est de la forme 3𝑝 + 2, alors 𝑒 𝑖 3 = 𝑒 𝑖 3 𝑒 2𝑖𝑝𝜋 = 𝑒 𝑖 3 .
Alternative : on peut également chercher les solutions sous forme algébrique. Si 𝑧 = 𝑎 +𝑖𝑏,
on a alors 𝑧 2 = 𝑎 2 + 2𝑖𝑎𝑏 − 𝑏 2 et 𝑧 = 𝑎 − 𝑖𝑏.
Donc l’équation s’écrit encore 𝑎 2 + 2𝑖𝑎𝑏 − 𝑏 2 = 𝑎 − 𝑖𝑏.
Ainsi,
( par identification
( des parties réelles et imaginaires, 𝑧 est solution si et seulement si
2𝑎𝑏 = −𝑏 𝑏 (2𝑎 + 1) = 0
2 2
⇔ .
𝑎 −𝑏 = 𝑎 𝑎2 − 𝑏 2 = 𝑎
6 Un produit de complexes
Notons que la première équation est satisfaite si et seulement si6 𝑏 = 0 ou 2𝑎 + 1 = 0.
▶ Si 𝑏 = 0, alors la seconde équation est 𝑎 2 = 𝑎, ce qui n’est possible que pour 𝑎 = 0 et 𝑎 = 1. est nul si et seulement si l’un
1 de ses facteurs est nul.
▶ Si 2𝑎 + 1 = 0, c’est-à-dire si 𝑎 = − , alors la seconde équation est
2
1 1 3
𝑎2 − 𝑏 2 = 𝑎 ⇔ − 𝑏 2 = − ⇔ 𝑏 2 = .
4 2 4
√ √
3 3
Donc 𝑏 = ou 𝑏 = − .
2 2 √ √
1 3 𝑖 2𝜋 1 3 4𝜋
Donc l’équation possède 4 solutions, qui sont 0, 1, − + 𝑖 = 𝑒 3 et − − 𝑖 = 𝑒𝑖 3 .
2 2 2 2
SOLUTION DE L’EXERCICE 16
1. On a 𝑧 2 = (𝑎 + 𝑖𝑏) 2 = 𝑎 2 + 2𝑖𝑎𝑏 + (𝑖𝑏) 2 = 𝑎(2 − 𝑏 2 + 2𝑖𝑎𝑏.
𝑎2 − 𝑏 2 = 𝐴 7 Deux complexes sont égaux
Donc7 𝑧 2 = 𝛼 = 𝐴 + 𝑖𝐵 si et seulement si
2𝑎𝑏 = 𝐵 si et seulement si leurs parties
√ réelles et imaginaires sont
2. Si 𝑧2 = 𝛼, alors |𝑧 2 | = |𝛼 |, c’est-à-dire |𝑧| 2
= |𝛼 |, soit encore 𝑎2 + 𝑏2 = 𝐴2 + 𝐵 2 . égales.
√
3. 𝑧2
Ainsi, si = 𝛼, on a à la fois 𝑎2 − 𝑏2
= 𝐴 et 𝑎 2 + 𝑏 2 = 𝐴2 + 𝐵 2 .
√ 1 √ 2
En additionnant ces deux égalités, il vient 2𝑎 2 = 𝐴 + 𝐴2 + 𝐵 2 ⇔ 𝑎 2 = 𝐴 + 𝐵2 + 𝐴 .
2
Et de même, en soustrayant ces deux égalités,
√︁ 1 √︁ 2
2𝑏 2 = 𝐴2 + 𝐵 2 − 𝐴 ⇔ 𝑏 2 = 𝐴 + 𝐵2 − 𝐴 .
2
4. L’équation 2𝑎𝑏 = 𝐵 nous dit que si 𝐵 est positif, alors 𝑎𝑏 aussi, donc 𝑎 et 𝑏 sont de même
signe.
Et si 𝐵 < 0, alors 𝑎𝑏 < 0, donc 𝑎 et 𝑏 sont de signes opposés.
8 Par l’exercice 13, nous
5. Pour 𝛼 = −1 + 𝑖, on a 𝐴 = −1 et 𝐵 = 1.
savons que l’équation 𝑧 2 = 𝛼
Si bien que si 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 est l’une des deux solutions8 de 𝑧 2 = 𝛼, alors possède deux solutions.
1 √︁ 2 1 √ 1 √ Raisonnement
𝑎2 = 𝐴 + 𝐵2 + 𝐴 = 2 − 1 et 𝑏 2 = 2+1 .
2 2 2 Nous venons de prouver que
si 𝑧 est une racine carrée de
Et de plus, puisque 𝐵 > 0, 𝑎 et 𝑏 sont de même signe.
−1 + 𝑖, alors c’est l’un des
1 √︁√ 1 √︁√ 1 √︁√ deux nombres complexes
Donc soit 𝑎 = √ 2 − 1 et alors 𝑏 = √ 2 + 1, soit 𝑎 = − √ 2 − 1 et alors
2 2 2 (𝑢 et −𝑢) que nous venons
1 √√︁ d’obtenir.
𝑏 = −√ 2 + 1. Mais cela ne garantit pas
2 √ √︁ directement que ces deux
2 √ √︁√
complexes sont des racines
Donc les deux racines carrées de −1 + 𝑖 sont 𝑢 = 2−1+𝑖 2 + 1 et son opposé
2 carrées de −1 + 𝑖.
(−𝑢). Nous pourrions le vérifier
(en calculant leur carré),
ou alors remarquer que
De même, si 𝛼 = −5 − 12𝑖, alors 𝐴 = −5 et 𝐵 = −12. l’exercice 16 nous garantit
1 √ 2
Donc si 𝑧 = 𝑎 + 𝑖𝑏 est une racine carrée de 𝛼, alors 𝑎 2 = 𝐴 + 𝐵 2 + 𝐴 = 4 et 𝑏 2 = 9. qu’il existe exactement deux
2 telles racines carrées. Or nous
De plus, 𝐵 étant négatif, 𝑎 et 𝑏 sont de signes opposés. venons de prouver que ces
Donc soit 𝑎 = 2 et alors 𝑏 = −3, soit 𝑎 = −2 et alors 𝑏 = 3. deux racines ne peuvent être
Donc les deux racines carrées de −5 − 12𝑖 sont −2 + 3𝑖 et son opposé. que 𝑢 et −𝑢.
Nécessairement, 𝑢 et −𝑢 sont
les deux racines carrées de
MPSI-MP2I-PCSI LYCÉE CHAMPOLLION 2023-2024 −1 + 𝑖.
CORRECTION 9
SOLUTION DE L’EXERCICE 17
1. Nous savons déjà que (𝑎 + 𝑏) 2 = 𝑎 2 + 2𝑎𝑏 + 𝑏 2 . Donc
(𝑎+𝑏) 3 = (𝑎+𝑏) 2 (𝑎+𝑏) = (𝑎 2 +2𝑎𝑏+𝑏 2 ) (𝑎+𝑏) = 𝑎 3 +2𝑎 2𝑏+𝑎𝑏 2 +𝑎 2𝑏+2𝑎𝑏 2 +𝑏 3 = 𝑎 3 +3𝑎 2𝑏+3𝑎𝑏 2 +𝑏 3 .
4
𝑒 𝑖𝑥 + 𝑒 −𝑖𝑥 1 𝑖𝑥
4
2.a.
2. On a, pour tout 𝑥 ∈ R, cos4 (𝑥) = = 𝑒 + 𝑒 −𝑖𝑥 . Or
2 16
2
𝑒 𝑖𝑥 + 𝑒 −𝑖𝑥 = 𝑒 2𝑖𝑥 + 2 + 𝑒 −2𝑖𝑥
si bien que
4 2
𝑒 𝑖𝑥 + 𝑒 −𝑖𝑥 = 𝑒 2𝑖𝑥 + 2 + 𝑒 −2𝑖𝑥
= 𝑒 4𝑖𝑥 + 4𝑒 2𝑖𝑥 + 6 + 4𝑒 −2𝑖𝑥 + 𝑒 −4𝑖𝑥
= 𝑒 𝑖𝑥 + 𝑒 −𝑖4𝑥 + 4 𝑒 2𝑖𝑥 + 𝑒 −2𝑖𝑥 + 6
= 2 cos(4𝑥) + 8 cos(2𝑥) + 6.
3 1 1
Et donc cos4 (𝑥) = + cos(2𝑥) + cos(4𝑥).
8 2 8
2.b. On a
3
𝑒 𝑖𝑥 + 𝑒 −𝑖𝑥
3
cos (𝑥) =
2
1 3 2 3 2 On applique la formule de la
= 𝑒 𝑖𝑥 + 3 𝑒 𝑖𝑥 𝑒 −𝑖𝑥 + 3𝑒 𝑖𝑥 𝑒 −𝑖𝑥 + 𝑒 −𝑖𝑥
8 question 1.
1 3𝑖𝑥
= 𝑒 + 3𝑒 𝑖𝑥 + 3𝑒 −𝑖𝑥 + 𝑒 −3𝑖𝑥
8
1 𝑒 3𝑖𝑥 + 𝑒 −3𝑖𝑥 𝑒 𝑖𝑥 + 𝑒 −𝑖𝑥
= +3
4 2 2
cos(3𝑥) cos(𝑥)
= +3 .
4 4
Et sur le même principe,
3
𝑒 𝑖𝑥 − 𝑒 −𝑖𝑥
3
sin (𝑥) =
2𝑖
1
= 𝑒 3𝑖𝑥 − 3𝑒 𝑖𝑥 + 3𝑒 −𝑖𝑥 − 𝑒 −3𝑖𝑥
−8𝑖
−1 𝑒 3𝑖𝑥 − 𝑒 −3𝑖𝑥 𝑒 𝑖𝑥 − 𝑒 −𝑖𝑥
= −3
4 2𝑖 2𝑖
− sin(3𝑥) sin(𝑥)
= +3 .
4 4
Et donc au final, il vient
cos(3𝑥) cos(𝑥) sin(3𝑥) 3 sin(𝑥)
cos3 (𝑥) + 2 sin3 (𝑥) = +3 − + .
4 4 2 2
2.c. Pour tout 𝑥 ∈ R,
2 𝑖𝑥 3
𝑒 𝑖𝑥 + 𝑒 −𝑖𝑥 𝑒 + 𝑒 −𝑖𝑥
cos2 (𝑥) sin3 (𝑥) =
2 2𝑖
1 2 2 Astuce
𝑒 𝑖𝑥 + 𝑒 −𝑖𝑥 𝑒 𝑖𝑥 − 𝑒 −𝑖𝑥 𝑒 𝑖𝑥 − 𝑒 −𝑖𝑥
=
−32𝑖 Le fait de «couper en deux»
−1 𝑖𝑥 2 𝑖𝑥 la puissance 3 va nous per-
𝑒 + 𝑒 −𝑖𝑥 𝑒 𝑖𝑥 − 𝑒 −𝑖𝑥 𝑒 − 𝑒 −𝑖𝑥
= mettre de faire apparaître
32𝑖
2 une identité remarquable et
−1 2𝑖𝑥
𝑒 − 𝑒 −2𝑖𝑥 𝑒 𝑖𝑥 − 𝑒 −𝑖𝑥 alléger un peu le calcul. Mais
=
32𝑖 un développement «brutal»
−1 4𝑖𝑥 en utilisant la première ques-
𝑒 − 2 + 𝑒 −4𝑖𝑥 𝑒 𝑖𝑥 − 𝑒 −𝑖𝑥
= tion est tout aussi valable... s’il
32𝑖
ne comporte pas d’erreur de
MPSI-MP2I-PCSI LYCÉE CHAMPOLLION 2023-2024 calcul.
10 TD 0
−1 5𝑖𝑥
= 𝑒 − 𝑒 3𝑖𝑥 − 2𝑒 𝑖𝑥 + 2𝑒 −𝑖𝑥 + 𝑒 −3𝑖𝑥 − 𝑒 −5𝑖𝑥
32𝑖
−1 𝑒 5𝑖𝑥 − 𝑒 −5𝑖𝑥 𝑒 3𝑖𝑥 − 𝑒 −3𝑖𝑥 𝑒 𝑖𝑥 − 𝑒 −𝑖𝑥
= − −2
16 2𝑖 2𝑖 2𝑖
sin(5𝑥) sin(3𝑥) 1
=− + + sin(𝑥). Rappel
16 16 8
Une primitive de 𝑥 ↦→
3. Les expressions linéarisées obtenues à la question précédente sont bien plus faciles à intégrer − cos(𝑘𝑥 )
sin(𝑘𝑥 ) est 𝑥 ↦→
que les expressions de départ. 𝑘
3 sin(2𝑥) sin(4𝑥) et une primitive de 𝑥 ↦→
Donc une primitive de 𝑥 ↦→ cos4 (𝑥) est 𝑥 ↦→ 𝑥 + + . cos(𝑘𝑥 ) est 𝑥 ↦→
sin(𝑘𝑥 )
.
8 4 32 𝑘
sin(3𝑥) 3 cos(3𝑥) 3 cos(𝑥)
Une primitive de 𝑥 ↦→ cos3 (𝑥) + 2 sin3 (𝑥) est 𝑥 ↦→ + sin(𝑥) + − .
12 4 6 2
cos(5𝑥) cos(3𝑥) cos(𝑥)
Enfin, une primitive de 𝑥 ↦→ cos2 (𝑥) sin3 (𝑥) est 𝑥 ↦→ − − .
80 48 8
SOLUTION DE L’EXERCICE 18 Méthode
1. Procédons par étapes en mettant déjà numérateur et dénominateur sous forme exponen- La forme exponentielle est
√ ! particulièrement adaptée aux
√ √ √ 1 3 𝜋
tielle. On a |1 + 𝑖 3| = 4 = 2 et donc 1 + 𝑖 3 = 2 +𝑖 = 2𝑒 𝑖 3 . quotients (et aux produits) :
2 2 si on connaît les formes
√ 𝑖𝜋 exponentielles de 𝑎 et 𝑏, on
De même, √ 1 + 𝑖 = 2𝑒 . 4
𝜋 connaît celle de 𝑏𝑎 .
1+𝑖 3 2 𝑒𝑖 3 √ √ 𝜋
= √ 𝑖 𝜋 = 2𝑒 𝑖 ( 3 − 4 ) = 2𝑒 𝑖 12 .
𝜋 𝜋
Donc
1+𝑖 2𝑒 4
Et alors pour 𝑛 ∈ N,
√ !𝑛
1+𝑖 3 √ 𝑛 𝜋
= 2 𝑒 𝑖𝑛 12
1+𝑖
qui est bien sous forme! exponentielle.
√ 𝑛
1+𝑖 3 √ 𝑛 𝜋 𝜋
Et donc 𝑧 1 = = 2 cos 𝑛 + 𝑖 sin 𝑛 en est la forme algébrique.
1+𝑖 12 12
√ 𝜋 √ 𝑛 𝑛𝜋
2. On a 1 − 𝑖 = 2𝑒 −𝑖 4 et donc (1 − 𝑖)𝑛 = 2 𝑒 −𝑖 4 .
Méthode
Et donc
√ 𝑛 √ 𝑛 𝑛𝜋 √ 𝑛 𝑛𝜋 𝑛𝜋 Pour déterminer la forme
𝑛𝜋
(1 − 𝑖)𝑛 − 2 = 2 𝑒 −𝑖 4 − 1 = 2 𝑒 −𝑖 8 𝑒 −𝑖 8 − 𝑒 𝑖 8 exponentielle de 𝑒 𝑖𝜃 ± 1, on
𝜃
𝑛𝜋
−𝑛𝜋 factorise par 𝑒 𝑖 2 et on utilise
= 𝑒 −𝑖 8 2𝑖 sin . les formules d’Euler.
8
√ 𝑛 √ 𝑛 −𝑛𝜋
−𝑛𝜋
Et alors (1 + 𝑖)𝑛 − 2 = (1 − 𝑖)𝑛 − 2 = −2𝑖𝑒 −𝑖 8 sin .
−𝑛𝜋 8
−𝑛𝜋
Notons que ce dénominateur est nul si sin = 0, c’est-à-dire lorsque est un
8 8
multiple entier de 𝜋, c’est-à-dire lorsque 𝑛 est divisible par 8.
Pour de tels 𝑛, 𝑧 2 n’est tout simplement pas défini.
Et donc √ 𝑛 𝑛𝜋 𝑛𝜋
√ 𝑛 𝑛𝜋
(1 + 𝑖)𝑛 − (1 − 𝑖)𝑛 = 2 𝑒 𝑖 4 − 𝑒 −𝑖 4 = 2 2𝑖 sin .
4
Plus loin
√ 𝑛 𝑛𝜋
Donc 𝑧 4 = 2 2 sin . Un cercle trigonométrique
4 peut nous aider à trouver
Il s’agit
directement là de sa forme algébrique. pour quelles valeurs de 𝑛 le
𝜋 √ 𝑛 𝑛𝜋
Si sin 𝑛 ⩾ 0, il s’agit également de sa forme exponentielle : 𝑧 4 = 2 2 sin 𝑒 𝑖0 . sinus est positif.
4 𝑛𝜋 4 Ce sont les 𝑛 pour lesquels il
Dans le cas où sin < 0, existe un entier 𝑘 tel que
4 𝜋
√ 𝑛 2𝑘𝜋 ⩽ 𝑛 ⩽ (2𝑘 + 1)𝜋
𝑛𝜋 4
𝑧 4 = −2 2 sin 𝑒 𝑖𝜋 . soit encore
4
| {z } 𝑘 𝑘 1
⩽𝑛⩽ + .
>0 2 2 4