Cours Redaction
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Définition du Sujet
1.1 Introduction
La recherche documentaire est l’ensemble des étapes permettant de chercher, identifier et
trouver des documents relatifs à un sujet par l’élaboration d’une stratégie de recherche. Une
bonne méthodologie de recherche permet la production d’un travail universitaire alliant richesse
documentaire et rigueur scientifique. Elle va s’articuler autour de cinq (05) étapes successives :
1. Préparer sa recherche (comprendre et cerner le sujet) ;
2. Sélectionner les sources d’information ;
3. Chercher et localiser les documents ;
4. Évaluer la qualité et la pertinence des sources ;
5. Mettre en place la liste des documents à utiliser.
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Une fois le sujet choisi, il faut être capable de le préciser en formulant une question centrale
(ou une série de questions) résumant toute la problématique du travail. Il faut bien déterminer
l’objectif du mémoire (s’il s’agit d’un mémoire de recherche (mini-thèse) ou d’un travail descriptif
d’une expérience ou d’une entreprise). Ces points doivent être clarifiés avec l’encadreur avant
d’entamer le mémoire.
Les mots clés sont des mots qui représentent parfaitement toutes les idées du sujet. Ils peuvent
être trouvés dans l’intitulé du sujet, ou bien issus d’une première analyse de ce dernier (c’est le
thème qui nous a fait pensé à ces mots).
L’efficacité d’une problématique est autant liée à l’enchaı̂nement des idées qu’à leur contenu.
Il ne faut surtout pas confondre le plan et la formulation de la problématique. En effet, la même
problématique peut être approchée selon des plans bien différents, ce qui augmente, d’ailleurs,
le degré de liberté de l’étudiant.
Après avoir analysé le sujet, il faut choisir les meilleures sources d’information pour effectuer
la recherche documentaire. Cette démarche comprend deux dimensions :
• Type de documents que l’on recherche : Livres, articles de revues, de conférences,
thèses, mémoires,... etc
• Type de ressources à interroger : catalogues de bibliothèque, bases de données,
moteur de recherche du Web, ... etc.
• Catalogues de bibliothèques
C’est des ressources pluridisciplinaires. Ils sont incontournables pour trouver de la docu-
mentation papier. Ces catalogues recensent différents types de documents : livres, titres de
périodiques, thèses (papier ou électronique), DVD, mémoires, ... qui sont physiquement présents
à la Bibliothèque. On cite par exemple le catalogue de la bibliothèque des Sciences et de la Tech-
nologie de l’Université de Jijel (http ://bc.univ-jijel.dz/opac-st), le catalogue mondial (Worldcat :
http ://www.worldcat.org/).
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• Ressources du Web
Elles sont innombrables mais leur qualité est extrêmement variable et l’information y est
volatile. Quelques moteurs de recherche spécialisés et recommandés pour la recherche d’infor-
mations scientifiques et académiques :
• Google Scholar (http ://scholar.google.fr/)
• Google Books (http ://books.google.fr/)
C’est au cours de cette étape que l’on va interroger les différentes sources sélectionnées
au moyen d’équations de recherche, enregistrer les résultats pertinents et se procurer la
documentation primaire.
Dans la recherche d’information, bien connaı̂tre les opérateurs de recherche permet notam-
ment de :
• Mieux utiliser les différents outils de recherche disponibles.
• Maı̂triser le mode de recherche avancée des outils et faire des requêtes plus précises.
• Élaborer des équations de recherche, parfois complexes, permettant d’intégrer tous les
paramètres de votre recherche.
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3.2.3 Troncature
La troncature permet de retrouver les variantes d’un terme (singulier, pluriel, . . .) par la
substitution d’un symbole à des caractères, des lettres, des mots. Elle n’est pas utilisée par tous
les outils de recherche.
• Troncature à droite (*)
Recherche sur tous les mots contenant la même racine ou le même préfixe. Par exemple :
franco* donnera ”francophone”, ”francophonie”, ”francophobe”, . . ..
• Troncature à gauche (*)
Recherche à partir d’un suffixe. Par exemple : *phobe donnera ”technophobe”, ”agora-
phobe”, . . ..
• Masque ou troncature centrale ( ?)
Remplace un ou plusieurs caractères dans un mot. Par exemple : francopho?e affichera
”francophobe” et ”francophone”.
Remarques
• Il est recommandé pour toute recherche sur une base de données ou un catalogue de
bibliothèque de n’utiliser que des lettres minuscules non accentuées.
• Les mots vides sont les mots non significatifs tels que les articles (la, le, les ..), les
prépositions (sur, pour, vers, ..), les pronoms (je, te, cet, ...), etc. A l’exception d’une
recherche par expression, ils sont totalement inutiles.
• Pour découvrir les opérateurs de recherche existants sur le moteur de recherche ”Google”,
il suffit de consulter la rubrique : ”Paramètres− >recherche avancée”
Traitement de l’information
La fiche de lecture sert à consigner des notes suffisamment précises pour que vous puissiez
vous appuyer exclusivement sur elles sans avoir besoin de relire tout l’ouvrage au moment de la
rédaction du mémoire. Les fiches sont donc d’un usage avant tout personnel.
Parmi les éléments à faire figurer sur une fiche de lecture, on cite :
• La référence complète et exacte de l’article choisi.
• Le type d’article (par exemple s’il s’agit d’une étude théorique ou pratique . . .).
• Un résumé du sujet de l’article.
• Les idées développées par l’auteur qui vous semblent pouvoir éclairer votre argumenta-
tion. Il ne faut pas oublier d’indiquer systématiquement la page concernée.
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Présentation de la bibliographie
La bibliographie est un élément très important dans votre travail de mémoire. Elle permet
de confirmer votre connaissance du sujet et de reconnaı̂tre les personnes à l’origine des idées que
vous avez développées dans votre recherche. Elle permet également au lecteur de votre travail
de l’approfondir en repérant les documents que vous avez consultés.
5.1 Définitions
• Une référence bibliographique est la description complète d’un document (auteur,
titre, édition, année de publication, ... etc.). Ces références contiennent des éléments
précis placés dans un ordre défini, caractérisés par une typographie particulière et reliés
entre eux par une ponctuation normalisée.
• La table bibliographique est la liste des références utilisées dans le mémoire ; elle sera
obligatoirement placée à la fin du mémoire afin de permettre au lecteur de retrouver les
références des ouvrages, des articles, des ressources numériques.
• La norme ISO 690, mise à jour en juillet 2010, est une norme bibliographique internatio-
nale qui impose un ordre dans la mention des différentes informations qui constituent la
référence bibliographique d’un document. Cependant, plusieurs modèles de présentation
des références bibliographiques coexistent : MLA, APA, Vancouver, . . .. Il convient de
présenter sa bibliographie de manière cohérente et de n’employer qu’un seul modèle.
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Les références bibliographiques sont alors présentées par ordre alphabétique du nom de
famille de l’auteur, suivi immédiatement de l’année de publication (suivie elle-même de la lettre
minuscule le cas échéant).
N. B. Il se peut qu’un tableau, ou une figure, soit tiré d’un livre ou d’un article. Il est alors
demandé de citer la source de ce tableau ou de cette figure. Cette référence est faite dans le titre
du tableau ou de la figure.
Exemple : BECKETT, Sandra L. Michel Tournier : écrire et réécrire pour les enfants
. In De grands romanciers écrivent pour les enfants. Montréal : Les Presses de l’Université de
Montréal, 1997, Chapitre III, p. 119-168.
Exemple : GRIFFIN, Claire. Les supports et les jeux . In TARDIEU, Claire. Se former
pour enseigner les langues à l’école primaire, Le cas de l’anglais. Paris : Ellipses, 2006, chapitre
9, p. 225-250.
Exemple : Malah, Daniel, Cox, Rom et Accardi, Alban. Tracking speech presence uncer-
tainty to improve speech enhancement in non stationary noise environments . In Proceedings
of IEEE International Conference on Acoustics, Speech and Signal Processing (ICASSP’99).
Phoenix, Arizona, USA, vol. 2, pp. 789-792, 1999.
Exemple : PINON, Myriam. L’album en action pour enseigner les langues vivantes à l’école.
Mémoire de Master 2 EFE-ESE. Toulouse : IUFM Midi-Pyrénées et Université de Toulouse 2
Le Mirail, 2012.
Les normes concernant les documents électroniques sont les mêmes que pour les documents
sur supports papiers mais de nouvelles informations deviennent indispensables :
• Le type de support ([en ligne], [forum de discussion]) ;
• La date de consultation du document ([Consulté le jj/mm/aaaa]) ;
• L’adresse de disponibilité du document (Disponible à l’adresse : URL).
Parfois les dates de mise en ligne et de mise à jour ne figurent pas sur le site.
N. B.
• Il est déconseillé d’utiliser des pages Internet comme références puisqu’elles sont sujet à
changer et qu’elles sont moins crédibles en raison de l’absence d’arbitrage.
• Si la date de publication est inconnue, écrire s.d. (sine data).
• Si le lieu d’édition est inconnu, écrire s.l. (sine loco).
N. B. Un bon titre est une suite de mots, la plus brève possible, qui décrit correctement le
contenu du mémoire. Ainsi, il doit être doté des qualités suivantes :
• Clarté : éviter l’ambigüité ;
• Précision : éviter les formulations trop générales ;
• Exactitude : il doit correspondre au contenu du mémoire.
6.2 Remerciements
Il est d’usage de remercier l’établissement qui vous a accueilli en stage. D’autres personnes
peuvent également être remerciées si nécessaires.
6.3 Dédicaces
C’est une page facultative qui représente une mention de nature personnelle.
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d’œil, avoir une image globale du contenu du document et, éventuellement, situer le chapitre qui
l’intéresse de façon plus spécifique.
Elle contient les titres des chapitres ainsi que les sections et les sous-sections de chaque
chapitre, et doit faire référence à la pagination du document pour permettre au lecteur d’accéder
directement à toute partie du document.
Le deuxième objectif est de prouver que les objectifs du projet on été atteints ou, à défaut,
montrer quels objectifs ont été atteints.
Il ne faut donc pas inonder le rapport de résultats mais plutôt choisir les expériences et les
simulations qui valident (ou invalident !) les développements des chapitres précédents.
La conclusion doit correspondre à une proposition du type : nous avons pu démontrer que
..., nous avons défini que ... . Elle doit faire un bilan des objectifs atteints vis-à-vis des objectifs
initiaux. Ainsi, elle doit être mise en regard de l’introduction. Elle peut aussi contenir des pistes
pour un travail à venir ou des explications pour un travail non abouti (perspectives).
6.8 Bibliographie
L’ensemble des références contenues dans la bibliographie doit suivre un certain nombre de
règles comme expliqué antérieurement dans le chapitre 5.
6.9 Annexes
Les annexes servent à reporter, en fin de document, des développements additionnels longs
dont la présence au sein du texte nuirait à la fluidité de la lecture. C’est des informations qui ne
sont pas essentielles à la compréhension générale du rapport, mais qui sont tout de même utiles
pour le lecteur qui voudrait approfondir le travail.
Les annexes sont identifiées par un numéro ( ANNEXE 1 , ANNEXE 2 , ... etc.) ou
une lettre ( ANNEXE A , ANNEXE B , ... etc.) et un titre et chacune commence sur une
nouvelle page. Il est important de noter que l’information supplémentaire placée en annexe à la
fin du travail doit être annoncée à un endroit spécifique dans le texte.
6.10 Résumé
Le résumé fait la synthèse du projet en une page au maximum. Par conséquent, il devra
contenir une brève description du problème, des objectifs du projet, mentionner les résultats les
plus importants et dresser une conclusion. Il faut surtout mettre en évidence les résultats car ce
sont eux qui rendre mieux compte de votre travail et donnent l’envie de lire votre rapport. Le
résumé est souvent suivit de quelques mots clés en relation avec le contenu du rapport.
Une version en Anglais du résumé et des mots clés, et une autre en langue Arabe permettre
une lecture élargie.
7.1.4 Interlignes
L’interligne 1.5 est les plus utilisé. Pour aérer le texte, il est recommandé de prévoir un
interligne supplémentaire entre chaque paragraphe.
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L’emplacement du numéro de page n’est pas fixé. Si le numéro de page est placé en bas de
la page (pied de page), au milieu, la reliure du document est facilitée. C’est notamment le cas
lorsque le document est imprimé recto-verso.
N.B. L’en-tête est réservé au titre du chapitre avec une taille des caractères de 10 points.
Le titre d’un tableau est placé juste au-dessus du tableau. Le numéro du tableau apparaı̂t à
gauche du titre. Le titre doit être suffisamment explicite tout en étant le plus court possible. Il
est préférable de présenter un gros tableau en mode paysage , car la présentation en mode
portrait obligerait probablement à choisir une taille de caractères trop petite ce qui nuirait
à la lisibilité du tableau.
7.3.2 Figures
Tout le texte apparaissant dans une figure doit être rédigé en français. Si la figure est ex-
traite d’un document rédigé en anglais, les légendes doivent être traduites. Les figures doivent
être facilement lisibles.
Le titre est toujours placé sous la figure, bien démarqué par un interligne. Le numéro de la
figure doit obligatoirement apparaı̂tre à gauche du titre. Comme pour un tableau, le titre doit
être suffisamment explicite tout en étant le plus court possible.
Les tableaux et les figures sont numérotés en chiffres arabes et par ordre d’apparition dans
le texte (tableau 1, tableau 2, ... etc.).
N. B.
• Vous pouvez insérer des schémas et des photographies si cela est utile, mais il ne faut pas
en abuser.
• La numérotation doit être faite à la fin de la préparation du rapport, pour éviter de
nombreux réajustements.
• N’oubliez pas de bien introduire et de bien expliquer les figures, qui ne parlent pas d’elles-
mêmes.
7.4 Rédaction
d’autres chercheurs ont travaillé avant vous sur ce sujet et nourrissent votre travail, et
votre propre projet apporte lui aussi sa contribution à la recherche dans ce domaine.
• Le ”on”, impersonnel, est possible aussi, mais il est vague et donne souvent une impres-
sion d’imprécision.
Il faut donc, dans la manière du possible, éviter le ”je”, le ”nous” et le ”on” (Attention,
acceptable si utilisés avec modération pour ”alléger” un paragraphe). En fait, il est conseillé
d’utiliser la forme passive. Par exemple : éviter d’écrire ”nous avons fixé la vitesse à 5km/h” et
dire plutôt ”La vitesse a été fixée à 5km/h”.
La rédaction d’un travail universitaire exige le respect des règles grammaticales, d’ortho-
graphe et de ponctuation afin d’obtenir un style précis, concis et dénué de verbiage, donc intelli-
gible. Il faut respecter la concordance des temps et s’en tenir, autant que possible, à des phrases
courtes. N’écrivez pas sans avoir une grammaire et un dictionnaire de langue française à portée
de la main et ne vous fiez jamais entièrement au correcteur d’orthographe ou grammatical de
votre logiciel.
Un bon style consiste simplement à énoncer le message de manière que la personne à laquelle
il s’adresse le comprenne immédiatement.
7.4.3 Ponctuation
Une bonne ponctuation permet d’organiser le texte, d’introduire des divisions et d’établir
des rapports.
• Le point [.] indique la fin d’une phrase ; la fin d’une question indirecte.
• La virgule [,] permet de faire des pauses. Elle se met entre plusieurs termes ou propo-
sitions semblables qui se suivent, devant les conjonctions de coordination (mais, car, or,
donc, cependant et toutefois), ... etc.
• Le point d’interrogation [ ?] est utilisé pour marquer la fin d’une phrase interrogative,
à l’intérieur d’une phrase, pour indiquer une série de questions.
• Le point d’exclamation [ !] est utilisé pour traduire un sentiment ou une émotion. On
ne met pas de point d’exclamation avec une virgule, un point ou un point d’interrogation.
• Les deux points [ :] ont trois usages principaux : introduire une citation ; annoncer une
explication ; introduire une énumération.
• Les guillemets [ ] sont utilisés pour encadrer une citation textuelle ; indiquer un mot
ou un élément emprunté ; mettre en valeur un mot ou un groupe de mots.
Il faut uniquement parler de l’essentiel, contrairement au mémoire dans lequel les détails sont
importants. De plus, la soutenance doit être animée, vivante. La soutenance orale comprend aussi
une partie question/réponse, ce qui n’est évidement pas présent dans le dossier écrit.
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• Il est important de savoir écouter le jury, afin de bien comprendre les questions posées, et
de prendre le temps de la réflexion. En cas d’incompréhension, l’étudiant peut reformuler
la question pour être sûr de bien répondre.
• Attention, certains étudiants peuvent être tentés de répondre à côté de la question lorsque
celle-ci les embarrasse. Mais les membres du jury ne sont pas dupes, même s’ils ne disent
rien. Il faut rester honnête. Il ne faut pas faire semblant de connaı̂tre une information,
une théorie,... Mieux vaut dire simplement que l’on ne sait pas.
• Dites vous que le jury n’est pas là pour vous déstabiliser, mais pour estimer si vous
maı̂trisez votre sujet. Rappelez-vous qu’on ne peut pas tout connaı̂tre.
9.1 Introduction
Tout au long de ses études, vous avez à produire des travaux de recherche dans lesquels vous
devez intégrer les idées de différents auteurs. Il est très important de savoir comment insérer
correctement ces idées dans votre travail si vous ne voulez pas vous retrouver en situation de
plagiat.
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