Argumentation Cours - 230710 - 223605

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L’argumentation

Typologie des arguments

Repérer les arguments employés dans un discours


Construire une argumentation

L’argumentation

Typologie des arguments

OBJECTIFS
Repérer les arguments employés dans un discours

Construire une argumentation

Définitions

Un argument est une preuve ou un raisonnement, plus ou moins développé et explicité, qui est à justifier
une affirmation, à motiver un point de vue.

On appelle argumentation la structure d’un ensemble d’arguments qui concourent à appuyer une thèse à
convaincre ou à persuader autrui (ou soi-même) du bien- fondé de cette thèse. L’argumentation vise donc à établir,
à conforter ou à modifier une opinion, ou à provoquer une action particulière.

LES 4 VARIABLES D’UNE SITUATION D’ARGUMENTATION

v L’ARGUMENTATEUR : est-il crédible ?

v LE DESTINATAIRE : quel est son univers rationnel, affectif, émotif ?

v LE MESSAGE : rigueur et validité des arguments

v LE CONTEXTE : environnement, lieu

LES TECHNIQUES D’ARGUMENTATION

Il est possible :
D’Utiliser l'argumentation comme moyen d'affirmation de soi
Faire le choix d'une démarche et en discuter avec des collègues.
Exécuter une démarche et l’imposer à autrui.
Utiliser la répétition pour défendre un point de vue.
D’Utiliser l'argumentation pour négocier spontanément ou de façon prédéterminée
Discuter d'une démarche prédéterminée par autrui.
Situation spontanée de négociation.
D’Utiliser l'argumentation comme moyen formel de discussion
Donner son point de vue.
Une argumentation sert à prouver ou à réfuter un fait, une opinion ou un énoncé quelconque.
Quel que soit son point de vue, l'auteur cherche à convaincre la personne qui l'écoute ou le lit que sa
position (son opinion) est valable, même si elle est personnelle.

La qualité d'une argumentation repose en grande partie sur l'art de convaincre de son auteur.
Le danger permanent est de tomber dans une tentative de manipulation d’autrui, et ce, de façon
consciente, ou le plus souvent inconsciente.
Une argumentation bien structurée permet à la personne qui la lit ou l'écoute de bien saisir le point de
vue de l'auteur.
Cependant, se contenter de simplement donner son opinion n'est pas suffisant. Il faut être capable de
l'appuyer sur quelque chose de solide, qu'on ne peut nier. Cet élément, si important, est représenté par
les arguments et constitue le cœur même de l'argumentation.

I - Les différentes manières de convaincre

On différencie deux façons de convaincre : la manipulation et l'argumentation.


La distinction s’opère en considérant :
Þ la liberté de l'auditoire de partager ou non une opinion ;
Þ la nécessaire homogénéité entre l'argument employé et l'opinion défendue dont il n'est
finalement que la mise en forme.
Ainsi, l'argument non manipulatoire respecte la liberté de l'auditoire et les techniques d'argumentation
employées sont élucidées, explicitées par l'orateur.
Au contraire, la manipulation consiste non seulement à priver l'auditoire de sa liberté de partager une
opinion - un seul choix s'impose à lui : celui de l'orateur - mais encore à dissimuler les techniques
argumentatives mises en œuvre.

1-1- Convaincre
Pour convaincre, le cadre fait appel à la raison, aux facultés d'analyse et de raisonnement du
destinataire pour obtenir son adhésion. Il utilise des arguments comme éléments de preuve.
Ces arguments doivent être ordonnés sous forme de plan.

Exemple :
Un collaborateur veut convaincre son supérieur que l'horaire variable est la meilleure solution pour
L'entreprise. Comme argument, il pourra utiliser les résultats de l'enquête menée auprès du personnel.
1-2- Manipuler :
La manipulation s'appuie sur un détournement de l'argument. L'interlocuteur croit avoir affaire
à un argument qui le laisse libre alors que, dans les faits, la manipulation le prive de sa liberté de
choix.
La manipulation peut s'appuyer sur la séduction, faire appel à un sentiment de culpabilité, elle peut
même être verbalement violente.

Exemple :
Un directeur à son assistante : « Je serais vraiment déçu que vous refusiez de rester plus longtemps
ce soir pour terminer le dossier Leroux (culpabilisation). Vous êtes vraiment la plus compétente en la
matière (flatterie). Si vous refusez cette mission, votre contrat ne sera pas renouvelé (menace) ».

II- Organisation du texte (transférable au discours)

• Structure du texte par opposition


o l'auteur ou l'auteure annonce un thème ;
o il présente des arguments :
§ aspects positifs, avantages ;
§ aspects négatifs, désavantages.

• Structure du texte par accumulation


o l'auteur ou l'auteure présente une opinion ;
o il énumère les arguments qui viennent la justifier ;
o il appuie ses arguments à l'aide de l'illustration.

• Structure du texte pour un fait : cause à effet


o l'auteur ou l'auteure expose un fait ;
o analyse les causes ;
o présente les conséquences.

Définition des termes : thème, fait et opinion

• Thème : Sujet, idée sur lesquels portent une réflexion, un discours, une œuvre,
autour desquels s'organise une action (Le Petit Larousse Illustré 1994).
• Fait : Action de faire, événement, acte. Ce qui est fait, ce qui existe (Le Petit Larousse
Illustré, 1994).
• Opinion : Jugement, avis émis sur un sujet (Le Petit Larousse Illustré, 1994).

III-Structure de l'argumentation

• La prémisse (l'introduction)
o La prémisse fait connaître le thème, le fait ou le sujet de l'opinion qui sera
développée. Elle présente le sujet traité (sujet amené), le point de vue défendu
(sujet posé) et les différents éléments qui seront développés (sujet divisé).
§ Sujet amené: présentation générale du thème, du fait ou du sujet de
l'opinion. J'attire l'attention vers un sujet.
§ Sujet posé: je donne le point de vue sur le sujet amené; je donne une
opinion, une position face au sujet amené.
§ Sujet divisé: je donne les différents éléments qui seront développés.
• La chaîne des arguments
o Définitions :
§ Argument : énoncé qui sert à prouver ou à nier une idée, une proposition,
un point de vue. Il est indispensable à toute présentation d'un point de vue
qui veut convaincre, provoquer un changement ou modifier l'opinion d'une
autre personne;
§ contre-argument : énoncé qui va contre l'argumentation générale;
§ non-argument : énoncé qui se limite à développer un argument sans
modifier l'argumentation.

o Un argument peut être une seule phrase qui énonce une vérité reconnue par tout
le monde et qui ne peut être contestée. Un argument peut aussi être une idée
abstraite qui doit être appuyée et expliquée pour avoir toute sa force de
persuasion.

o L'ordre des arguments :


§ Les arguments utilisés dans une chaîne d'arguments ne sont pas tous de
force égale. Il s'agit alors de les placer de façon à créer un tout ordonné et
qui s'enchaîne. Il y a trois ordres possibles, dans la chaîne d'arguments,
dépendant de l'effet voulu. Pour maintenir l'attention et l'intérêt, il est
recommandé d'utiliser l'ordre nestorien car il est plus facile de se lasser
d'une argumentation trop faible au départ et en conclusion. Cependant, le
choix des arguments et leur disposition dépendent du sujet traité, du point
de vue adopté et de l'objectif de l'argumentation.
§ l'ordre croissant : de l'argument le plus faible au plus fort
§ l'ordre décroissant : de l'argument le plus fort au plus faible
§ l'ordre nestorien : la chaîne des arguments commence et se termine
par les arguments les plus forts, tandis que les plus faibles se
trouvent au centre

Origine du mot "nestorien": cette appellation a été donnée en référence à un


roi légendaire et héros de la guerre de Troie, le roi Nestor, roi de Pylos, qui
organisait son armée de cette façon: les meilleurs éléments en avant et en
arrière et les éléments les moins sûrs au centre (Tiré de: Le texte argumentatif,
ministère de l'Éducation du Québec, p. 7).
• Conclusion
o Elle rappelle la thèse, l'opinion sur le sujet posé.
o Elle résume l'ensemble des arguments: une phrase par élément développé ou
par paragraphe.
o Elle peut proposer une piste de réflexion, inviter à réfléchir, formuler un
souhait, poser une question.
o Elle peut se terminer par une phrase choc, un proverbe, un dicton, une maxime, etc.

IV-Supports des arguments

• Les faits et les références sont des supports des arguments de grande valeur et sont très
convaincants. Par contre, les énoncés généraux et les exemples sont moins efficaces. Il
est toutefois possible de les utiliser pour défendre son opinion lorsque les informations
manquent au sujet des faits et des références.
• En connaissant très bien les différents supports des arguments, il est possible de les
utiliser adéquatement pour être au service de l'argumentation. Pour qu'une
argumentation soit
rigoureuse, l'opinion doit être soutenue par deux ou trois supports pour
chaque argument développé.
• Les faits: mentionner des dates, des événements, des situations. Ils servent
à souligner un événement qui a eu lieu ou aura lieu. C'est donc une situation
facilement vérifiable et mesurable.
• Les références: faire référence à des études, à des enquêtes qui appuient les
affirmations soumises, rappeler leurs conclusions, résumer leurs arguments,
citer des pourcentages, etc. (pour des références tirées de textes publiés, il
faut donner la source).
• Les citations ou les énoncés généraux: rapporter les paroles d'une
personne qui fait autorité, citer un proverbe, une maxime, une loi, un
règlement, etc.
• Les sentiments, les valeurs, la nouveauté, l'opinion générale, etc.: faire
appel à l'amitié, aux liens familiaux, à l'altruisme, au droit à la vie, à la liberté
d'opinion, au progrès, à la nécessité de changer, etc.

Évaluation d’une argumentation

L’argumentation peut être évaluée selon des critères qualitatifs, soit :

1.- indubitable : c’est du béton

2.- plausible : peut soulever des doutes, mais solide tout de même

3.- probabiliste : valeur statistique, risque d’erreurs (méthodologie…)

4.- recevable : peut porter à discussion…

5.- douteuse : raisonnements incomplets, jugements de valeur non fondés…

6.-fallacieuse : beaucoup de sophismes qui induit volontairement en erreur, c’est une argumentation
illusoire.

I. Les arguments « rationnels »


1. Le cadrage du réel
- La définition est souvent utilisée pour recadrer le réel sous un jour favorable à la thèse avancé.
Parfois, la définition devient un slogan ; un jugement est alors présenté comme une explication :

- La dissociation permet de scinder une réalité apparente en deux univers distincts, de manière à
accorder son opinion avec l’un d’entre eux.

- La comparaison met en rapport deux réalités distinctes de manière à transférer les qualités de l’une
à l’autre.

- la description permet de décrire pour faire passer une idée défendue.

- la narration consiste à raconter pour défendre.

2. L’appel à la logique :
- L’identité (a = a)

- La réciprocité (a est à b ce que b est à a)

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Mostafa FTOUH, faculté Polydisciplinaire, Beni Mellal, Université Sultan Moulay Slimane
- La transitivité (si a est à b ce que b est à c, alors a est la même chose vis -à vis de c)

La partition consiste à diviser un sujet d’étude en différentes parties.

- L’inclusion fonctionne en sens inverse et affirme que ce qui vaut pour le tout vaut pour chacune de
ses parties.

- La probabilité consiste à s’appuyer sur des calculs, des statistiques, des probabilités, pour justifier
une affirmation.

3. L’argument causal
Il est basé sur la prise en considération des causes et des conséquences.

- Une confusion entre cause profonde (ce qui est loin) et cause immédiate (ce qui est proche)

- La confusion entre fin et moyen permet aussi de manipuler le rapport causal entre deux faits ou deux
événements, l’un fait le moyen et l’autre fait la fin. .

- La cause- prétexte permet d’éviter d’évoquer la raison véritable.

- La rationalisation consiste à isoler les seules causes qui appuient la thèse soutenue,

- La surdétermination consiste à multiplier les causes supposées d’un événement et conduit souvent à
l’invraisemblance.

- l’argument du sacrifice consiste à mettre en avant les efforts fournis ou à fournir pour parvenir à un
résultat qui justifie la peine que l’on se donne.

4. L’argument inductif
On qualifie d’inductif un raisonnement qui tire une généralisation de l’étude de cas particuliers

- L’exemple peut ainsi rendre concrète une règle.

- Le modèle présente un cas particulier valorisant comme support d’identification proposé à tout un
groupe.

-L’antimodèle sert quant à lui de repoussoir, il est dévalorisant.

II. Les arguments affectifs et contraignants

A. Les arguments affectifs


1. L’argument d’autorité
- Il se fonde sur le savoir supposé d’une personne qui fait figure d’expert, par son statut ou par son
expérience dans un domaine donné et dont l’avis est difficilement récusable.

2. L’argument fondé sur les valeurs


- Il s’agit dans ce cas de se référer aux grandes valeurs, aux repères moraux qui semblent partagés par
tous, au moins dans une société donnée.

Certaines de ces valeurs se veulent universelles et abstraites : le vrai, le beau, le bon, la liberté,
l’égalité, la souveraineté…d’autres sont plus concrètes : l’Etat, le peuple, l’Eglise, la partie…

3. Les questions argumentatives

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Mostafa FTOUH, faculté Polydisciplinaire, Beni Mellal, Université Sultan Moulay Slimane
Les questions jouent souvent un rôle argumentatif en conduisant le destinataire sur un terrain
miné. On distingue ainsi :

- La question de style (question rhétorique), qui ou bien n’appelle aucune réponse, car il s’agit en fait
d’une affirmation présentée sous forme interrogative, ou bien est utilisée par l’émetteur pour
poursuivre son argumentation.

B. Les arguments contraignants

- L’hypothèse met en avant les conséquences négatives d’une opinion ou d’un choix.

- Le dilemme est une alternative qui cherche à enfermer le destinataire dans un choix embarrassant,
comme si aucune autre possibilité n’existait.

- L’argument de l’excès joue de l’hyperbole, exagère à dessein pour tenter de faire admettre une
opinion.

APPLICATIONS

Cadrage du réel

La publicité est un commerce, elle est dangereuse. Elle est pleine de supercheries
habilement camouflées, et sa force de persuasion est si grande que ces effets sont mal perçus du
public, même quand il en est victime. Il convient de la dénoncer comme elle le mérite. Or, il est
important de dire qu’il existe quand même une publicité rationnelle contre une publicité affective
qui joue sur les sentiments. Il faut distinguer entre la bonne et la mauvaise publicité.

La publicité, c’est la vente. D’abord elle incite aveuglément à l’achat. Elle est comme
l’amorce tendue au poisson, une fois qu’il la touche il est pris. A cause d’un slogan astucieux ou
d’une affirmation habile. 20% des familles ont été amenées à faire des achats qu’elles n’avaient
pas prévus, des achats qui dépassent leurs moyens, enfin, elles se sont tombées dans les cages de
la misère. Par ailleurs, la publicité exagère quand elle loue les qualités d’un article. A force de
superlatifs, de mise en scène ingénieuse, de témoignages artificiels, elle finit par convaincre le
consommateur qu’un article est de grande qualité. Danielle nous raconte son expérience avec le
shopping aveugle et dit…..

1. Déterminer le sujet d’argumentation


2. Détectez les stratégies argumentatives utilisées dans le texte.

Appel à la logique

On parle beaucoup en ce moment de l’environnement et de notre devoir de protéger la


nature. Les motifs qui vont dans ce sens sont multiples.

D’abord, en défendant la nature, l’homme défend l’homme, l’homme est son avenir,
donc la nature c’est l’avenir : il satisfait l’instinct de conservation de l’espèce. Nul doute que les
innombrables agressions dont il se rend coupable envers le milieu naturel ne sont pas sans avoir
des conséquences funestes pour sa santé et pour l’intégrité de son patrimoine héréditaire. En
effet, la pollution radioactive, occasionnée par les explosions des bombes nucléaires, les déchets
médicaux mal recyclés, les déchets électroniques qui envahissent la terre, etc. ont causé des

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Mostafa FTOUH, faculté Polydisciplinaire, Beni Mellal, Université Sultan Moulay Slimane
ravages chez tous les habitants de la planète, surtout les plus jeunes, qui portent dans leur
squelette des atomes de métal radioactif. En bref, l’homme a mal dans sa peau.

De plus, par l’emploi abusif des insecticides, le lait de toutes les mères contient une
certaine dose du nocif DDT. Si la faune va mal, la terre va mal, si la flore va mal, la terre va
mal. Protéger la nature, c’est donc en premier lieu accomplir une tache d’hygiène planétaire.

Finalement, 80 % des gens ne respectent pas leur environnement; la sauvegarde de


l’environnement reste une cause primordiale. C’est pourquoi il faudrait encourager les
associations qui œuvrent dans ce domaine et sensibiliser les jeunes à aimer et à protéger la
nature.

Questions :

- Dégagez l’idée générale du texte


- Retirez du texte les arguments selon les deux catégories
o Cadrage du réel
o L’appel à la logique

Le chlorure de magnésium est un composé chimique de formule MgCl2, il est d'autant


plus populaire qu'il fut recommandé durant toute sa carrière par l'influent Dr Delbet, mort en
1957. Le Dr Delbet prescrivait le chlorure de magnésium comme tout autre médicament pour
ses propriétés thérapeutiques et préventives contre certaines maladies infectieuses et pour
accélérer la cicatrisation et la convalescence.
Seulement voilà : comme souvent, les apparences sont trompeuses. Le chlorure de
magnésium est utile dans certains cas mais la plupart du temps, il n'est pas la solution pour
certains problèmes sanitaires. Une des principales raisons pour lesquelles nos organismes
manquent de magnésium aujourd'hui, est que notre mode de vie et notre alimentation
provoquent une acidose chronique, c'est-à-dire trop d'acidité dans notre corps. Mais si vous
prenez du chlorure de magnésium, celui-ci contient, comme son nom l'indique, des ions
chlorure qui augmentent l'acidité et celle-ci provoque des problèmes gastro-intestinaux. En
clair, la diarrhée.
Si le sel (chlorure de sodium) entraîne une acidité de l'organisme, c'est à cause des ions
chlorure qu'il contient. C'est pourquoi manger beaucoup de sel acidifie l'organisme. C’est
comme le cas avec le chlorure de magnésium. L'ion chlorure présent dans cette molécule est
exactement le même que dans le chlorure de sodium.
En fait, le chlorure de magnésium est une mauvaise forme de magnésium.
Derniers points importants : pour éviter que vos réserves de magnésium ne soient
siphonnées par votre organisme, limitez votre stress et surveillez votre statut en vitamine D. 20
% de personnes souffrent de stress duquel la cause n’est pas déterminée, est-il dû à la
prédisposition de la personne ou à l’environnement stressant ? Chaque fois que vous subissez
un stress, lié au bruit par exemple, le cœur s’accélère et vos muscles se tendent. La
noradrénaline, un neurotransmetteur, envoie un signal. Une contraction musculaire se produit
grâce à l’arrivée de calcium dans les cellules. Mais ce calcium, en entrant, chasse du
magnésium hors de la cellule. Ce dernier se retrouve dans le sang puis dans le rein, puis dans
les urines.

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Pensez donc à vous supplémenter en magnésium sans être détruit par le chlorure de
magnésium c'est un des conseils santé les plus simples et les plus efficaces qui puisse être
donné.

QUESTIONS :
I. 1. Donnez un titre au texte. (1pt)
2. Dégagez du texte huit arguments en précisant leurs catégories : (8 pts)
Type d’argument Catégorie Phrase

3. Dites si ce texte cherche-t-il à convaincre ou à persuader en justifiant votre réponse. (1


pt)

II. Certaines personnes disent que la santé passe par l’assiette, c’est que la bonne alimentation
est une source pour une bonne santé. Appuyez cette opinion avec quatre arguments de votre
choix dans un paragraphe de six lignes environ. (9 pts
Exercice global

Régulièrement, les médias mettent en garde les populations contre les interactions du
pamplemousse avec certains médicaments, même si un pamplemousse reste un
pamplemousse, c'est-à-dire un simple fruit. Certaines personnes se demandent si vraiment, un
fruit aussi sain que le pamplemousse peut être dangereux pour la santé.
Ma réponse en tant que nutritionniste est un grand OUI !
Qui de nous n’aime pas un délicieux jus de pamplemousse le matin ? Le pamplemousse
est un fruit riche en vitamines et en minéraux. Or, les risques du pamplemousse sont majeurs,
avec de nombreux médicaments. Les effets indésirables de ces médicaments peuvent être
multipliés par 20 par un simple verre de jus de pamplemousse, avec des conséquences
potentiellement fatales. Voici pourquoi, et voici comment vous protéger :

Lorsque vous avalez un médicament, celui-ci passe dans votre sang comme tout autre
aliment puis il est utilisé par votre organisme : des enzymes vont « digérer » le médicament
pour le transformer en substances utilisables par vos cellules, qui vont l’absorber, le
« consommer », puis rejeter des déchets par les urines.
Le problème est que le pamplemousse contient des produits actifs appelés
furanocoumarines, qui bloquent de façon irréversible un de nos enzymes, le CYP3A4. Qui
dirait plus grave que ça ?
Or, cet enzyme CYP3A4 est précisément celui qui sert à assimiler de nombreux
médicaments contre le cancer, l’hypertension, les problèmes cardiovasculaires, les problèmes
urinaires, ainsi que des médicaments qui affaiblissent le système immunitaire. En effet, est-ce
la nourriture pour la santé ou la santé à détruire par la nourriture ?
Voici donc ce qui arrive aux personnes qui prennent du pamplemousse en même temps
que ces médicaments :
Leurs médicaments passent dans leur sang et ne sont pas « consommés » comme ils
devraient l’être, (en langage médical, on dit « métabolisés »), parce que l’enzyme est bloqué.
La concentration sanguine en médicament s’élève, jusqu’à atteindre l’overdose, avec des
effets graves incluant « mort subite, blocage rénal aigu, arrêt de la respiration, saignements
gastro-intestinaux, destruction de la moelle osseuse chez les personnes ayant un système
immunitaire affaibli. » Donc, si vous prenez des médicaments et que vous vous priver du bon

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gout du pamplemousse, c’est pour ne pas acquérir des risques sanitaires.
« Prendre un comprimé avec un verre de jus de pamplemousse est comme prendre 20
comprimés avec un verre d’eau », explique David Bailey, le pharmacologue canadien qui a
découvert ce phénomène il y a 20 ans, et qui s’est spécialisé dans l’étude des interactions
entre médicaments et pamplemousse. « Il s’agit d’overdose accidentelle. » Des études avaient
en effet déjà indiqué que boire un verre de 200 mL de pamplemousse par jour, trois jours de
suite, provoque une hausse de 330 % de la concentration sanguine de simvastatine, un
médicament très couramment prescrit contre le cholestérol, par rapport à un verre
d’eau. Alors, si le pamplemousse est dangereux, peut-on dire que tous les agrumes sont
néfastes pour la santé une fois avalés avec des médicaments ?

Questions :

1. Donnez l’idée générale du texte.


2. Donnez un titre au texte.
3. Soulignez dans le texte des phrases argumentatives en déterminant le type de
l’argument et sa catégorie.
4. Ce texte sert-il à persuader ou à convaincre ? justifiez votre réponse.

Exercice global

Dormir, c’est prendre un temps de repos pour la totalité de votre corps. Or, Mal dormir pose
problème parce qu'en conséquence vous faites plus d'erreurs (confusion, oubli, accidents du travail et
accidents de voiture), vous êtes plus irritable, le visage terne, les yeux creux et vous risquez plus de
tomber malade. Surtout, mal dormir est désagréable. Il est donc bien compréhensible que les 20 % de la
population qui souffre d'insomnie, cherchent des solutions. « Mal dormir entraine la déconcentration, et
la déconcentration mène aux erreurs qui provoquent les catastrophes » affirme un neurologue.
Qui n’aime pas dormir tranquillement ? Les industriels du médicament ne s'y sont pas trompés et
se sont empressés, au début du 20e siècle d'inventer les barbituriques. Les barbituriques sont si efficaces
qu'ils ne se contentent pas de vous endormir : souvent ils vous plongent directement dans le coma, avec
hypothermie et insuffisance respiratoire. C'est donc le médicament idéal pour soigner non seulement
l'insomnie, mais tous les autres problèmes de l'existence... définitivement. Peut-on supposer qu’un
manque pour longtemps du sommeil pourrait mener à la mort ? Donc, il n’a y a pas d’autres choix, soit
dormir soit perdre sa santé. Mais une question très importante est à poser ; l’insomnie est due à la
prédisposition de la personne même ou à la pression des contraintes quotidiennes ?
Bien entendu, comme pour tous les médicaments, il existe aujourd'hui des somnifères « de dernière
génération », qui prétendument n'auraient pas les mêmes inconvénients que leurs prédécesseurs. En fait,
l’industrie c’est du marketing. Il ne s'agit là que d'un effet d’esbroufe marketing, digne du « vu à la télé
» qui figure sur les dépliants des vendeurs de gadgets par correspondance. En réalité, malgré les louanges
que vous trouverez au sujet de ces « nouveaux » somnifères sur Doctissimo et les autres sites de santé
financés par l'industrie, ce sont, tout comme les benzodiazépines, des hypnotiques, qui entraînent les
mêmes effets de perte de contrôle sur vous-même.

Questions :
1. Dégagez le sujet traité dans le texte.
2. Donnez un titre au texte.
3. Identifiez le type et la catégorie de chaque argument souligné.
4. Ce texte sert-il à convaincre ou à persuader ? justifiez votre réponse.

[Date]
Mostafa FTOUH, faculté Polydisciplinaire, Beni Mellal, Université Sultan Moulay Slimane

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