Soins Infirmiers Obstreticaux

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SOINS INFIRMIERS OBSTRETICAUX / NEONATAUX

DE BASE /INFANTILES

Dr ILBOUDO Sirinatou

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PROGRAMME :

CHAPITRE 1 : LE NOUVEAU-NE NORMAL

CHAPITRE 2 : LES SOINS AU NOUVEAU-NE NORMAL

CHAPITRE 3 : LES TECHNIQUES DE REANIMATION

CHAPITRE 4 : LES SOINS ET SURVEILLANCE DU NOUVEAU-NE MALADE

CHAPITRE 5 : LES TECHNIQUES D’ALLAITEMENT

CHAPITRE 6 : LA PRISE EN CHARGE DES PROBLEMES LIES A L’ALLAITEMENT

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CHAPITRE 1 : LE NOUVEAU-NE NORMAL

Objectifs

- Définir un nouveau-né à terme, prématuré et post mature


- Comprendre la physiologie du nouveau-né
- Définir le score d'Apgar
Décrire les étapes de l’examen physique du nouveau-né
- Décrire les soins immédiats du nouveau-né

I. Introduction

I.1 Définitions

- Période intra-utérine (vie fœtale) : de la 22ème semaine de grossesse jusqu’à la


naissance
- Période périnatale : de la 22èmesemaine de grossesse jusqu'à la fin de la 1ère semaine
de vie y compris la naissance
- Période néonatale : de la naissance à la fin du 28èmejour de vie
- Période néonatale très précoce : les 24 premières heures de vie
- Période néonatale précoce : de la naissance à la fin de la 1èresemaine de vie
- Période néonatale tardive : du 8èmejour au 28ème jour inclus
- Période post-néonatale : du 28èmejour de vie à la fin de la première année de vie
- Période infantile : de la naissance à la fin de la première année de vie.
- Nouveau-né à terme : né entre 37 et 42 semaines de gestation (259 à 293 jours)
- Nouveau-né prématuré : né avant 37 semaines de gestation (< ou = 258 jours)
révolues
- Nouveau-né postmature : né après 42 semaines de gestation (> ou = 294 jours).
I.2 Intérêts

 Epidémiologique

Caractère systématique, normalement obligatoire : tous nouveau-nés, dépistage

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 Diagnostic
 Apprécier l’adaptation vie extra-utérine
 Apprécier la capacité de développement
 Vérifier état de bonne santé
 Déceler un état pathologique
 Thérapeutique

Prise en charge précoce certaines pathologies

II. Physiologie du nouveau-né


Le passage de la vie intra-utérine à la vie extra-utérine est un processus complexe dont il faut
souligner quelques points :

 Passage d’un milieu aquatique qui permet une protection contre les traumatismes,
l’infection et les aléas de la température extérieure à un milieu dans lequel toutes
ces caractéristiques doivent être prises en charge de manière autonome
 Passage d’une nutrition « parentérale totale » assurée par le placenta à une
nutrition entérale totale
 Passage d’une « circulation extracorporelle » assurant les échanges gazeux à
l’autonomie respiratoire.

En période anténatale, la consommation fœtale en oxygène dépend de ce qui peut être


transmis par la mère à travers la membrane placentaire. Le placenta est l'organe
responsable des échanges gazeux mère-fœtus. Seule une petite fraction du sang du
fœtus circule dans ses poumons, car ses poumons ne participent pas à l'élimination du
gaz carbonique. Les poumons du fœtus sont déployés, mais les sacs alvéolaires sont
remplis de liquide. Les artérioles de la membrane alvéolo-capillaire sont contractées
en raison de la faible pression partielle en oxygène (p02) disponible dans le sang
fœtal.

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Après la naissance, le nouveau-né doit utiliser ses poumons pour s'oxygéner, car il n'est plus relié
au placenta. En règle générale, trois modifications importantes se produisent immédiatement
après la naissance :

 Le liquide alvéolaire est absorbé par le système lymphatique intrapulmonaire, puis


remplacé par l'air inspiré ; cet air remplit les alvéoles et l'oxygène ainsi obtenu se diffuse
dans les capillaires de la membrane alvéolo-capillaire ;
 Le clampage du cordon ombilical entraîne la fermeture des artères et de la veine
ombilicale, ce qui provoque une augmentation de la tension artérielle systémique ; et
 à la suite de la distension gazeuse des alvéoles, les vaisseaux sanguins pulmonaires se
dilatent et deviennent moins résistants au débit sanguin; le sang circule plus librement
vers les poumons et la circulation sanguine dans le canal artériel diminue .
 Maintenir une homéostasie métabolique et thermique, imposant la capacité à utiliser les
réserves de glycogène et de lipides

III. Examen du nouveau-né

L'examen clinique du nouveau-né est d'une importance capitale, car il permet de s'assurer de la
normalité des fonctions physiologiques et de l'adaptation à la vie extra-utérine.

III.1 Appréciation des grandes fonctions vitales (Score Apgar)

 Définition du score d’APGAR

Le score d’APGAR consiste en une note globale attribuée à un nouveau-né à la suite de


l’observation puis de l’évaluation de cinq éléments spécifiques qui sont le rythme

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cardiaque, la respiration, le tonus, la couleur de la peau et la réactivité. Chacun des éléments
est note a 0,1 ou 2 points selon les conditions observées. Le résultat total permet
l’appréciation globale de l’état de sante du nouveau-né.

La cotation est systématique à 1 mn et 5 mn. Dans certains cas, elle peut être refaite à 10 mn, 15
mn, 20 mn de vie pour juger d’une évolution.

Le moyen mnémotechnique pour se souvenir des cinq éléments à observer sont

A= Apparence (coloration)

P= Pouls fréquence cardiaque

G=Grimace réactivité aux stimuli

A=Activité tonus musculaire

R=Respiration efforts respiratoire

 Tableau

-Si > à 8 voire 7 à 1 mn : rien à signaler

-Si < à 3 à 1 mn : état de mort apparente impliquant une réanimation en urgence. (Idem si < 5 à 5
mn)

-Un chiffre intermédiaire, témoin d'une souffrance néonatale, justifie une prise en charge
adaptée.

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III.2 Données anamnestiques

L'examen physique doit être précédé par une revue en profondeur des informations pertinentes
concernant le nouveau-né et il est essentiel de recueillir ces informations avant l'examen
physique, car elles peuvent faciliter l'interprétation ou la recherche de certaines trouvailles
cliniques.

Il faut interroger les parents et « examiner » le carnet de santé.

 Déroulement grossesse :
 Nombre de consultation prénatale, bilan biologique (glycémie, électrophorèse
hémoglobine, syphilis, toxoplasmose, rubéole, CMV, VIH), échographies obstétricales,
foetales
 Antécédents maternels :
 Age maternel :
- si supérieur à 35-40 ans : risque d'anomalies chromosomiques,
- si inférieur à 18 ans : risque de prématurité, d'hypotrophie,
 Groupe sanguin O ou Rh- : risque d'incompatibilité fœto-maternelle,
 Conditions socio-économiques :
-si mauvaises : augmentation du risque de prématurité, d'hypotrophie,
 Gémellité : risque de prématurité, d'hypotrophie, de difficultés obstétricales,
 Métrorragies : risque d'anémie,
 Diabète maternel mal équilibré :
- risque de gros bébés, de prématurité, d'hypoglycémie, de malformations,
 HTA - toxémie gravidique :
- risque d'hypotrophie, de souffrance neurologique.
 Infections :
- virales en début de grossesse : risque d'embryo fœtopathies
- bactériennes en fin de grossesse : risque d'infection materno foetale et prématurité.
 Prise de médicaments
-en début de grossesse : risque d'embryopathie en fin de grossesse : risque d'intoxication
 Intoxication : tabac, alcool, autres drogues :
- risque de malformations, de souffrance neurologique, de syndrome de sevrage.

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 Antécédents familiaux :
- Maladie héréditaire familiale,
- Décès inexpliqué en période néonatale,
- Risque de maladie métabolique,
- Notion de consanguinité.
 Déroulement de l’accouchement
 Terme de la grossesse
 Rupture prématurée des membranes
 Aspect du liquide amniotique : couleur, volume, odeur
 Durée travail
 Manœuvres obstétricales
 Mode d’accouchement : voie basse, césarienne
 État placenta, cordon
 Soins reçus
 Etat de l’enfant à la naissance
 Score d’Apgar
 Notion de réanimation, durée
 Mensurations : poids, taille, PC, PT
 Sexe

III.3 Mensurations

Le poids, la taille et le périmètre crânien seront mesurés systématiquement pour chaque nouveau-
né.

Le nouveau-né à terme a :

- Poids : 3300g (2500-4000g)


- Taille : 50 cm (46-52 cm)
- Périmètre crânien (PC) : 35 cm (32-37 cm)
- Périmètre thoracique (PT) : 34 – 35 cm (32-36cm)

III.4 Examen physique

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L'examen physique doit être effectué de façon systématique en utilisant les techniques suivantes

• L’inspection (ou l’observation) : elle consiste à faire des observations en utilisant la vue et
l’ouïe Elle permet d'évaluer l'état général du nouveau-né et de déterminer ce qui doit être
davantage examiné.

• La palpation : elle consiste à utiliser le toucher pour examiner, en profondeur et en surface, les
différentes caractéristiques du corps.

• L’auscultation : elle consiste à écouter les différents bruits produits par l'organisme.

Les bruits ayant une amplitude suffisante sont captés par l’oreille (par exemple : le stridor, le
sifflement). Il s'agit dans ce cas d'une auscultation directe.

L'auscultation indirecte permet de capter les bruits de façon plus précise grâce à un stéthoscope
placé directement sur la peau du nouveau-né.

• La percussion : elle consiste à tapoter ou à frapper doucement une partie du corps afin
d'induire un mouvement dans les tissus sous-jacents. Ces mouvements produisent des sons
audibles et des vibrations tactiles.

L’examen physique se fait de la tête au pied

a. Examen cutané

A la naissance la peau est recouverte d'un enduit blanchâtre adhérent : le vernix caséosa.

La peau est de couleur rose vif et chaude avec parfois une légère cyanose palmoplantaire :

- Un léger œdème est fréquent,


- Vers J2, la peau est moins rouge, plus sèche et peut être le siège d'une desquamation
légère.

Il faut connaître certaines particularités de la peau, sans signification pathologique :

- Le lanugo : fin duvet prédominant sur les joues, le front, les racines des membres
- Le milium : amas sébacés fait d'éléments punctiformes blancs siégeant sur le nez et le
menton

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- L'érythème toxico allergique : moculopapules d'aspect urticarien prédominant sur le
tronc apparaissant vers J2, disparaissant en une semaine, ne nécessitant aucun traitement.
-Angiomes capillaires plans de la ligne médiane (paupières, racine du nez, nuque)
disparaissent en moins de 2 ans.
- Taches mongoloïdes : bleues ardoisées, parfois très étendues, siégeant dans la région
lombosacrée
- Ictère dit physiologique : apparaît vers le 3ème jour, ne se prolonge en règle pas au-
delà de 3 semaines.
b. Examen du crâne et de la face
 Modelage crâne, chevauchement os du crâne, disparaît en quelques heures
 Epanchements
 Bosse sérosanguine : congestion vasculaire, siège en face de la présentation disparaît en
24-48H
 Céphalhematome : épanchement sous périosté, ne chevauche pas les sutures, évolution
en 1 semaine à 3-4 mois
 Hématome sous cutané crânien : se développe entre périoste en profondeur et tissu
aponévrotique en périphérie peut s’étendre à la face et au cou, peut être bilatéral

Bosse sérosanguine Céphalhematome


 Sutures
 Fontanelles :
 Antérieure : 4-5 cm, losangique

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 Postérieure : plus petite, triangulaire

 Yeux : œdème palpébral, hémorragie sous conjonctivale, orientation des fentes


palpébrales
 Oreilles : pavillons, implantation
 Nez, bouche, pharynx
 Respiration par le nez, toute respiration buccale doit faire suspecter une atrésie des
choanes et faire passer la sonde
 Bouche, langue : volume, frein de langue
 Palais : recherche fente palatine
 Dents natales : peu fréquentes, se trouvent généralement dans la position des incisives
inférieures. Elles surviennent le plus souvent de manière isolée, mais elles peuvent être
associées à une variété de syndromes et à des anomalies de développement comme le
bec-de-lièvre et la fente palatine.
c. Examen du cou
 Cou court, palper cou (nodules, kystes)
 Palpation latéralement muscles sterno cleido mastoidiens
 Hématomes

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 Fistules, kystes
 Clavicules : palper sur toute la longueur, recherche de fractures
d. Appareil respiratoire
 Respiration nasale pendant 15 premiers jours de vie
 Fréquence respiratoire : 30-50 cycles/mn, dépasse pas 60/mn
 Si detresse respiratoire : fréquence respiratoire irrégulières avec signes de lutte appréciés
par Score de Silverman (5 paramètres cotés de 0 à 2)
e. Appareil cardiovasculaire
 Choc de pointe 4ème espace intercostal
 FC : 120-150 battements/mn, augmente avec cris
 Souffle systolique de persistance du canal arteriel pendant 24, 1ères heures
 Palpation pouls membres supérieur et inferieur
 Absence pouls fémoraux : coarctation aorte
 Pouls hyperpulsatiles : canal artériel
 TRC (temps de recoloration cutanée) : < 3 secondes
 Prendre TA : Systolique (60-70mmHg) ; Diastolique (40-45 mm Hg)
 Ausculter vaisseaux : crâne, cou, abdomen
f. Appareil digestif
 Bouche : examiner, faire passer sonde
 Abdomen discrètement ballonné, facilement dépressive
 Foie déborde de 1 à 2 cm le gril costal
 Rate peut être palpable, les reins également
 Rechercher masses abdominales
 Explorer orifices herniaires, petite hernie ombilicale
 Anus : marge, faire passer une sonde, 1ères selles avant 36°h
 Fossettes coccygiennes sont généralement banales, une hernie inguinale :
- Chez le garçon, cela traduit une persistance de la perméabilité du canal péritonéo-
vaginal,
- Chez la fille, se méfier d'une hernie de l'ovaire.

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 Le cordon ombilical : blanc jaunâtre (gelée de Wharton), sa tranche de section laisse voir
deux artères et une veine ombilicale. Il sèche et tombe en 8 à 15 jours. Une artère
ombilicale unique fait rechercher une malformation digestive ou génito-urinaire associée.
g. Appareil urogénital
 Les reins palpables surtout à gauche
 Vessie
 La première miction et la qualité du jet urinaire.
 Une miction difficile en goutte à goutte chez le garçon, traduit l'existence de valves de
l'urètre postérieur, urgence thérapeutique (risque de lésions rénales).
 La première miction peut être retardée jusqu'au 3ème jour.
 OGE (organes génitaux externes) (garçon) :
- Le scrotum est plus ou moins plissé avec un raphé médian,
- Les testicules sont en position variable : dans les bourses, ou à l'anneau, on précise :
la taille de la verge (2,5 à 3cm), la position de l'orifice urétral (épi, hypospadias)
- Il existe presque toujours un phimosis serré,
- L’hydrocèle vaginale est fréquente et régresse spontanément.
 OGE (fille)
- Gros clitoris, grandes lèvres recouvrent les petites lèvres (nouveau-né à terme),
quelque fois œdématié
- Vagin perméable, écoulement de sécrétions blanchâtres, quelque fois hémorragiques
(crise génitale) peut durer 10 jours. La crise génitale se manifeste par : des sécrétions
muqueuses épaisses, des métrorragies (pseudomenstruation), dans les deux sexes, une
hypertrophie mammaire avec même sécrétion lactée possible ; l'évolution se fait
spontanément vers la régression en quelques jours.
h. Appareil locomoteur : incurvation, attitudes vicieuses dues à la position intra-utérine (se
corrigent en quelques jours)
 Membres supérieurs : lésion traumatique (fracture de la clavicule, paralysie du plexus
brachial), pli palmaire unique (pli médian fréquent dans les aberrations chromosomiques :
pli palmaire). Les doigts surnuméraires, syndactylie, polydactylie
 Membres inférieurs : orteils, pieds, jambes varus, valgus, cuisse, pieds bots
 Hanche : recherche luxation congénitale (Barlow, ortholani)
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 Rachis : une tuméfaction médiane traduit l'existence d'un spina bifida nécessitant une
prise en charge rapide en milieu neurochirurgical.
i. Examen neurologique

Il renseigne sur l’âge gestationnel, maturation neurologique.

 Le tonus passif :

La posture est le reflet du tonus passif. Elle doit être appréciée sur l'enfant en état d'éveil
calme. Le bébé est en quadriflexion reflétant la prépondérance des muscles fléchisseurs chez
le nouveau-né à terme.

- Retour en flexion de l'avant-bras : étendre l'avant-bras du nouveau-né qui est spontanément


en flexion et évaluer le retour en flexion de celui-ci (côté présente, absent, retardé,… )

L'étude des angles :

- Angle talon - oreille (figure 2) : le bébé en décubitus dorsal, membres inférieurs mis
en extension dans l'axe du tronc, on fléchit les cuisses sur le bassin pour élever les
talons à la verticale puis vers l'oreille de l'enfant. Cet angle est de 90 chez le nouveau-
né à terme.

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- Angle poplité (figure 3) : le bébé est en décubitus dorsal. Il faut fixer les deux genoux
de part et d'autre de l'abdomen puis ouvrir les jambes sur les cuisses. Angle de 90
chez le nouveau-né.
- Dorsi-flexion pied : la jambe est maintenue en extension, pied fléchis sur la jambe,
angle 0 à 20 chez le nouveau-né à terme.
- Le signe du foulard
 Le tonus actif

Il est apprécié par l'évaluation de la gesticulation spontanée du bébé qui, éveillé, bouge bras
et jambes en permanence.

- Redressement des membres inférieurs et du tronc

Il faut maintenir l'enfant en position debout en soutenant le thorax sous les bras. Quand les
plantes des pieds prennent appui sur la table d'examen, on observe une contraction puissante
des membres inférieurs en extension, puis du tronc. On assiste à une contraction active des
fléchisseurs du cou dans le redressement d'arrière en avant et à une contraction active des
extenseurs du cou dans le redressement d'avant en arrière

 Les Réflexes Primaires / Archaïques


 Succion - déglutition

On apprécie la force, le rythme et le synchronisme.

 Le grasping des doigts

La stimulation palmaire par le doigt de l'examinateur entraîne une forte flexion des doigts qui
se referment sur l'objet stimulant.

 Réflexe de Moro

Soulever légèrement les épaules du plan d'examen en tirant le bébé par les mains. Lorsque les
mains sont lâchées, le réflexe est déclenché par un changement d'angulation de la tête et du
tronc :

* extension - abduction des bras,

* ouverture des mains,

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* cri,

* puis flexion adduction des bras

 Allongement croisé

Stimuler un pied en frottant la plante, le membre inférieur maintenu en extension. La réponse


obtenue à l'autre membre inférieur :

* extension après un rapide mouvement de retrait en flexion,

* éventail des orteils,

* adduction portant le pied "libre" sur pied stimulé.

 Réflexe des points cardinaux

Quand on chatouille le pourtour des lèvres du bébé sur les quatre points cardinaux avec les
doigts, celui-ci va tourner la tête du côté stimulé.

 Marche automatique

L'enfant maintenu debout, légèrement penché ébauche alors des pas de marche en posant le
talon d'abord, s'il est à terme.

 Efficience de La Sensorialité
 Vision

Le bébé est attiré par la lumière douce, tournant la tête vers celle-ci.

On note un début de poursuite oculaire quand on parvient à capter son attention par la vision
d'un objet de couleur contrastée (ex. cible noir blanc, visage,.)

 Audition : le nouveau-né réagit au bruit, à la voix.


 Réaction gustative :

* amer : grimace,

* sucré : s'apaise, se calme.

IV. Soins immédiats du nouveau-né

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Sécher et stimuler

 Recueillir le bébé dans une serviette propre et chaude


 Sécher immédiatement tout le corps
 Changer le linge mouille
 Evaluer le score d’Apgar 1, 5, 10 minutes
 Conclure à l’état de l’enfant après la cinquième minute
 Si besoin de réanimation, il faut réanimer (cf cours sur réanimation)
 Garder l’enfant au chaud
 Environnement chaud dès la naissance et pendant les soins (table, linge, contact peau a
peau avec la mère)
 Eviter les courants d’air
 Faire les soins au niveau du cordon

◦ Clampage

◦ Soins locaux avec solution antiseptique (gluconate de Chlorhexidine gel)

◦ Compresse stérile pour protéger le cordon

◦ Pas de bandage

 Le bain du nouveau-né doit attendre 24 h après la naissance, surtout s’il est prématuré et
si le score d’Apgar ne le permet pas. Mais en cas d’infection à VIH chez la mère, faire
le bain avec la Chlorhexidine ou le Dakin
 Soins oculaires
- Nettoyer les yeux avec des compresses stériles
- Mettre collyre (nitrate d’argent ou gentamycine) ou pommade antimicrobien
(gentamycine)
- Administrer la vitamine K1 : entre 3 et 5 mg en IM
 Examen clinique complet de l’enfant et enregistrement des données dans le registre et
dans le carnet de santé
 Recherche de malformations, de lésions traumatiques (luxation, fracture)

17
 Vérifier la perméabilité des orifices naturels (recherche d’une imperforation anale,
atrésie œsophagienne ?)
 Examiner les parties génitales
 Apprécier le réflexe de succion
 Initier l’allaitement précoce dans les 30 minutes à 1 heure après l’accouchement
 Aider la mère à donner le sein selon la position de son choix
 Tenir compte du choix de la mère en cas de l’infection à VIH

V. Conclusion

L'examen du nouveau-né est donc un temps primordial. Il doit faire participer les parents.

Il permet de rechercher une anomalie somatique, neurologique mais il permet aussi d'évaluer les
performances du tout petit.

CHAPITRE 2 : LES SOINS AU NOUVEAU-NE NORMAL

Objectifs

 Définir les soins au nouveau-né normal


 Décrire les soins essentiels à donner à un nouveau-né :
- Dans l’immédiat,
- Pendant les 6, premières heures de vie,
- Pendant la première semaine

I. Introduction

I.1 Définition

Les soins du nouveau-né normal ou soins essentiels du nouveau-né sont des soins de qualité
donnés à tout nouveau-né normal (nouveau-né a terme, eutrophique) dès sa naissance pour
optimiser ses chances de survie

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I.2 Intérêts

 Epidémiologique :
 Nouveau-né normal (90-95 %)
 Difficultés d’adaptation vie extra utérine (5 à 10 % des nouveau-nés)
 Soins essentiels (de qualité)

But

– Réduire la morbidité et la mortalité néonatales.

• Qui administrent les soins ?

– Le médecin, la sage-femme, le maïeuticien, l’infirmier, l’accoucheuse brevetée, l’accoucheuse


auxiliaire

• Où sont offerts ces soins ?

– Dans les structures sanitaires publiques et privées (CSPS/CM/CMA/CHR/CHU/cliniques


privées)

II. Soins immédiats au nouveau-né

 Sécher et stimuler
 Recueillir le bébé dans une serviette propre et chaude
 Sécher immédiatement tout le corps Changer le linge mouille
 Evaluer le score d’Apgar 1, 5, 10 minutes
 Conclure à l’état de l’enfant après la cinquième minute
 Si besoin de réanimation, il faut réanimer (cf cours sur réanimation)
 Garder l’enfant au chaud
 Environnement chaud dès la naissance et pendant les soins (table, linge, contact peau a
peau avec la mère)
 Eviter les courants d’air
 Faire les soins au niveau du cordon

◦ Clampage

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◦ Soins locaux avec solution antiseptique

◦ Compresse stérile pour protéger le cordon

◦ Pas de bandage

 Le bain du nouveau-né doit attendre 24 h après la naissance, surtout s’il est prématuré et
si le score d’Apgar ne le permet pas. Mais en cas d’infection à VIH chez la mère, faire
le bain avec la Chlorhexidine ou le Dakin
 Soins oculaires
- Nettoyer les yeux avec des compresses stériles
- Mettre collyre (nitrate d’argent ou gentamycine) ou pommade antimicrobien
(gentamycine)
 Administrer la vitamine K1 : entre 3 et 5 mg en IM
 Examen clinique complet de l’enfant et enregistrement des données dans le registre et
dans le carnet de santé
 Recherche de malformations, de lésions traumatiques (luxation, fracture)
 Vérifier la perméabilité des orifices naturels (recherche d’une imperforation anale,
atrésie œsophagienne ?)
 Examiner les parties génitales
 Apprécier le réflexe de succion
 Initier l’allaitement précoce dans les 30 minutes à 1 heure après l’accouchement
 Aider la mère à donner le sein selon la position de son choix
 Tenir compte du choix de la mère en cas de l’infection à VIH

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III. Soins pendant les 6 premières heures

 Examen clinique du nouveau-né Cet examen consiste à évaluer l’aptitude du nouveau-né


après la première heure. Il se fera dans un environnement chaud chez un nouveau-né
ayant une température normale (36º5 - 37 º5C).
 Surveillance (élaborer une fiche de surveillance). Evaluer les éléments physiques toutes
les heures :

◦ l’état de conscience,

◦ la coloration,

◦ la respiration,

◦ la fréquence cardiaque,

◦ l’état du cordon,

◦ la température.

◦ Consigner ces éléments sur le partogramme sur une fiche de surveillance adaptée.

 Entretien avec la mère/ famille


 Donner les résultats des examens,
 Les conseils sur l’alimentation, sur l’hygiène, éviter les massages violents, le gavage
 Les conseils sur le bain du nouveau-né, les soins du cordon
 Les signes de danger pour elle et le nouveau-né,

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 Donner des conseils pour les consultations postnatales,
 Les vaccinations, le recours au centre de santé en cas de signes de danger,
 Les mutilations génitales.
 Enregistrement des données
 Faire la synthèse des résultats de l’examen clinique, de la surveillance et des conseils
dans le registre, le carnet ou tout autre document adapté

IV. Soins pendant la première semaine

 Renforcer les chances de survie de l’enfant


 Maintenir le bébé au chaud
 Observer des règles d’hygiène : mère propre, se laver les mains avant de s’occuper de
l’enfant, avant de donner à téter, après avoir changer le bébé, ustensiles propres, linge
propre
 Bain : attendre la chute du cordon avant le bain complet (sauf en cas de nouveau-né de
mère séropositive au VIH).
 Soins du cordon : assurer les soins du cordon
 Déconseiller l’application d’autres produits sur le cordon.
 Allaitement exclusif : poursuivre l’allaitement (sauf contre-indication)
 Vaccination : administrer le BCG et le polio oral
 Renforcer la capacité de la mère/famille
 Education pour la santé

– Moustiquaire imprégnée : encourager la mère à dormir sous moustiquaire avec le nouveau-né ;

– Protection et sécurité : protéger le nouveau-né des animaux domestiques, éviter la purge et le


gavage, conseiller la position en décubitus latéral en changeant fréquemment ;

– Conseils sur la planification familiale ;

– Conseils nutritionnels ;

 Conseils vestimentaires : mettre des habits adaptés à la température ambiante

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 Enseigner les signes de danger (signes de d’alerte) chez le nouveau-né (fièvre,
hypothermie, convulsions, incapacité à téter, vomissements, pus au niveau du cordon,
écoulement purulent au niveau des yeux, ictère, hypotonie, pleurs inexpliqués)
 Planification des visites
- Donner des informations sur le rythme de consultation de nourrisson sain
- Donner des informations sur le calendrier vaccinal

V. Conclusion

 Importance soins essentiels +++


 Réduction morbidité mortalité
 Atteinte OM

CHAPITRE 3 : LES TECHNIQUES DE REANIMATION

Objectifs

 Définir la réanimation ou soins d’urgence au nouveau-né


 Enoncer les objectifs et les impératifs des soins d’urgence aux nouveau-nés
 Lister le matériel nécessaire à la réanimation du nouveau-né
 Décrire les gestes de réanimation du nouveau-né
 Décrire la réanimation selon le concept ABR

I. Introduction

I.1 Définition

Les soins aux nouveau-nés

– les soins essentiels

– les soins spécifiques d’urgence (réanimation)

• les Soins essentiels : ce sont des soins donnés à tout nouveau-né « normal » à la naissance pour
optimiser la chance de survie

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• les Soins spécifiques d’urgence (Réanimation) : c’est l’ensemble des mesures d’urgence
destinées à aider le nouveau-né dans son effort d’adaptation à la vie extra-utérine

1.2. Intérêts

 Epidémiologique :

– Nouveau-né normal (90-95 %)

– Difficultés d’adaptation vie extra utérine (5 à 10 % des nouveau-nés)

 Soins d’urgence

– Gestes bien codifiés +++

– pas de retard, pas d’improvisation

 Pronostic : tout retard, toute improvisation, risques de lésions cérébrales, séquelles


neuro-sensorielles +++

II. adaptation à la vie extra-utérine

Le poumon fœtal n’a aucune fonction respiratoire

•le poumon perfusé par une fraction minime débit cardiaque

• Il existe 3 shunts droite – gauche :

– Sang venant du placenta rejoint veine cave inferieur / canal arantius

– Une partie du sang oreillette droite ----------- oreille gauche par le foramen ovale

– De l’artère pulmonaire ------------ artère aortique par le canal artériel

Le clampage cordon va entrainer :

• une adaptation respiratoire :

– Élimination rapide du liquide des voies respiratoires

• une adaptation circulatoire :

– Effondrement des résistances vasculaires pulmonaires

24
– Augmentation des résistances vasculaires systémiques

– Conséquences : fermeture foramen ovale et canal artériel

25
 Situations à risques de detresse respiratoire

26
III. Réanimation du nouveau-né

III.1 Objectifs

 Assurer une ventilation alvéolaire efficace +++


 Assurer une circulation efficace
 Prévenir les désordres métaboliques

III.2. Impératifs

 Anticipation de la réanimation : Etre prêt à chaque naissance, en sachant comment


réanimer un nouveau-né. Trouver de l'aide si c'est nécessaire et si c'est possible.
 Poser le diagnostic d’une réanimation à temps
 Le matériel doit être toujours prêt et vérifié
 Il faut assurer une asepsie rigoureuse
 Prévenir hypothermie et hypoglycémie +++ :

III.3 Matériel

27
 Une table de réanimation avec lampe chauffante
 Un éclairage modulable
 Un système de chauffage
 Un chronomètre en état de marche
 Un Scope
 Le matériel d’aspiration
 Un aspirateur préréglé –100 à - 150 cm d’eau
 Des sondes d’aspiration : n° 6, 8 et 10
 Un bocal pour rinçage
 Un vidange bocal
 Matériel de ventilation manuelle :
 Une Source O2 avec mélange air - O2, ou source d’air
 Ballon auto gonflable branché (Ambu bébé) ou le neopuff (contrôle de pression avec
PEP)
 Masques adaptés
 Stéthoscope pédiatrique

III.4 Médicaments

Adrénaline, SGH10%, sérum physiologique, vitamine K1

III.5 Les techniques de la réanimation

 Gestes 1 : prévention hypothermie


 Mettre sous radiante préchauffée ou sous lampe chauffante
 Essuyer avec linge sec propre si possible stérile
 Gestes 2 : Libération voies aériennes
 Mise en position : enfant en Décubitus latéral, tête légèrement déclive, cou en extension
modérée
 Aspiration cavité buccale : sonde enfoncée à 3-5 cm plusieurs fois possibles avec sonde
n°8
 Aspiration des fosses nasales : sondes n°6 et 8, position verticale en direction antéro-
interne aspiration 1 fois seulement au retrait sinon risque œdème traumatique

28
 Gestes 3 : ventilation au masque
 Indication : autonomie respiratoire insuffisante
 Position de l’enfant : extension modérée du cou sur le tronc
 Opérateur vers la tête du nouveau-né, ballon dans la main droite pour droitier
 Position masque : menton-bouche -nez (pouce-index majeur), appliquer en
commençant par le bas

 Fréquence : 40 – 60 cycles /mn


 Pression : 30 - 40 cm
 Efficacité : mouvements thoraciques (murmure vésiculaire bilatéral à
l’auscultation)

29
 Gestes 4 : massage cardiaque externe
 Quand la FC < 60 /mn après 30 secondes de ventilation au masque
 Position des 2 opérateurs
 À la tête pour ventilation
 Latéralement pour massage cardiaque externe
 Lieu : sous ligne inter-mammelonnaire
 Technique : Thorax empaumé avec 2 mains
 Deux pouces placés soit l’un sur l’autre ou un à côté de l’autre
 Ou technique des 2 pouces enfoncés de 1,5 à 2 cm
 Fréquence : 120 /mn (3 pressions /insufflation)
 Contrôle efficacité : pouls périphériques (fémoraux, vaisseaux ombilicaux)

Gestes 5 : Intubation

Gestes 6 : mise en place d’une voie veineuse

REGLE ABC
A. Airways : libération des voies aériennes
 Positionnement correct de l’enfant
 Aspiration des voies aériennes si nécessaire

B. Breathing Respiration : ventilation à l’insufflateur


 Insufflateur (ambu ou neopuff)

30
 Sonde trachéale après intubation si nécessaire

A et B sont les étapes fondamentales de la réanimation.

C. Circulation : massage cardiaque


Compression thoracique en poursuivant la ventilation

III.6 conduite de la réanimation selon le concept ABR

31
III.7 Gestes à éviter

 Aspiration systématique de la bouche ou du nez dès sortie de la tête (LA clair)


 Aspiration gastrique systématique à la naissance
 Stimuler en donnant des tapes
 Drainage postérieur par des tapes au dos
 Compression thoraciques pour éliminer sécrétions présentes dans voies respiratoires
 Administration systématiques de bicarbonates de soude à un nouveau-né qui ne
respire pas
 Intubation par une personne non expérimentée

IV. Surveillance en post réanimation en salle de naissance

 Paramètres de surveillance
 Fréquence cardiaque
 Fréquence respiratoire (score de Silverman)
 Température
 Tension artérielle
 Glycémie capillaire (Dextrostix à 30 mn de vie)
 Saturation

V. Conclusion

 Difficultés dans notre contexte de travail


 Asphyxie périnatale : un véritable défi du milieu médical en Afrique subsaharienne

CHAPITRE 4 : LES SOINS ET SURVEILLANCE DU NOUVEAU-NE MALADE

Objectifs

1. Citer les éléments de surveillance du nouveau-né malade

2. Décrire les soins du cordon

32
3. Décrire la surveillance de la température

4. Prodiguer des conseils à la mère et ses accompagnants sur les signes de dangers

I. Introduction

Les soins et la surveillance de tout nouveau-né malade sont les éléments essentiels et capitaux
pour leur survie dans les unités de soins.

II. Surveillance des appareils

II.1 Surveillance de la fonction cardio-respiratoire

 Surveillance de la respiration : fréquence, amplitude, pauses, arrêts respiratoires, signes


de lutte.
 Surveillance du teint, si cyanose péri-buccale au moment d’un effort.
 Cyanose aux extrémités des doigts.
 Excès de cyanose ou de pâleur = trouble cardio-respiratoire.

II.2 Surveillance de la coloration cutanée

 Ictère : coloration jaune de la peau et des muqueuses (conjonctives). L’ictère est dû à la


forte concentration de bilirubine dans le sang. C’est le résultat de la dégradation de
l’hémoglobine.
 Signaler toutes modifications de la coloration des selles et des urines.

II.3. Surveillance de la température

 Prise de la température en axillaire toutes les 3 heures les premiers jours.


 Les jours suivants, se fait deux fois par jour.
 Norme: 36°5 – 37°5.

o Si inférieur à 36°5 : réchauffé avec couverture, habits, incubateur sur prescription


médicale.

33
o Si supérieur à 37°5 : découvrir, noter le comportement de l’enfant, la quantité
d’urines. Traitement sur prescription médicale.

II.4. Surveillance de l’intégrité des téguments

Soin du cordon

 Deux fois par jour avec rigueur jusqu’à cicatrisation complète de la plaie ombilicale.
 Vérifier que la pince soit bien fermée.
 Désinfecter avec antiseptique (Eosine aqueuse 2%) et compresses stériles.
 Surveiller l’état du cordon, si suintement, si odeur signaler pour PEC adéquate.

Change du siège

 Avant la tété vérifier les couches et si selle et urine en dehors des tétées ou des gavages.
 Surveiller l’état cutané, bien sécher les plis pour éviter les troubles cutanés.

Surveillance du poids

 Peser le matin au moment de la toilette.


 Surveillance de la courbe de poids.
 Perte de poids de 10% du poids de naissance dans les 3 premiers jours puis reprise de
poids.
 La sortie se fait que si le nourrisson a repris son poids de naissance.

II.5 Surveillance de l’élimination

Elimination des selles

 Elimination du méconium dans les 3 premiers jours.


 Selles normales après 2-3 jours.
 Surveiller la quantité, l’aspect, les retards d’émissions.

Elimination des urines

34
 20 à 50 ml les premiers jours.
 250 ml à partir du 8ème jour.
 Surveiller la quantité, l’aspect, les retards, surveiller la qualité du jet d'urine.

II.6 Surveillance de l'alimentation

 L'alimentation doit être adaptée à l'appétit de l'enfant et à son état clinique.


 L'alimentation doit être précoce pour éviter l'hypoglycémie.

Allaitement

 Installation du bébé : tête face au sein, tête dans l'axe du corps, bouche grande ouverte,
lèvre inférieure éversée, menton qui touche le sein.
 Surveiller la qualité de la succion et de la déglutition : mouvements de tétée lents et
profonds, avec de petits arrêts tous les 1 à 3 mouvements.
 Prévenir l'engorgement mammaire et les crevasses.
 Surveiller l'apparition des selles et de la diurèse.

II.7 Surveillance du tonus

 Le cri doit être vigoureux.


 Si geignement, cri strident ou rauque : problème.

II.8 Surveillance du sommeil

 Le nouveau-né dort environ 20 heures par jour, ses périodes d'éveil correspondent à la
tétée, au change et au bain.

Rechercher les signes généraux de danger :


- Respiration précipitée (plus de 60 respirations par minute) ou Respiration lente (moins de
40 respirations par minute).
- Tirage intercostal sévère, Geignement expiratoire.
- Fièvre (température > 38°C) ou Température < 35°C ou n’augmentant pas après un
réchauffement.

35
- Convulsions, Malaise ou raideur.
- Purulence ou rougeur diffuse de l’ombilic.
- Des pustules ou formations bulleuses, ou peau gonflée, rouge ou indurée.
- Saignement du bout du cordon ombilical ou coupure
- Pâleur
- Ictère

III. Les soins du nouveau-né relevant d’une prescription médicale

Bilan sanguin et prélèvement bactériologique

Infectiologie

 NFS
 VS
 CRP
 Hémoculture
 Prélèvement divers: yeux, bouche

Hypoglycémie

 Dépistage systématique si prématuré, si poids inférieur à 2kg 500 ou supérieur à 4 kg, si


souffrance fœtale.
 Le dépistage de la glycémie se fait à différentes heures : H2, H6, H12, H18, H21, H24,
H36.

Ictère

 Dosage de la bilirubine
 Recherche du rhésus de la mère et de l'enfant pour voir si incompatibilité et prévenir une
réaction biologique pour la grossesse suivante : si mère Rh+ et enfant Rh- : RAI et
injection de sérum anti-D.

CHAPITRE 5 : LES TECHNIQUES D’ALLAITEMENT

36
Objectifs

1. Citer les éléments constitutifs du lait maternels


2. Citer les éléments d’une bonne prise du sein
3. Citer les éléments d’une bonne position du bébé

I. Introduction
L’allaitement est le meilleur moyen de fournir une l’alimentation idéale pour assurer la
croissance et le développement du nourrisson en bonne santé.
Tous les nourrissons doivent être exclusivement nourris au sein pendant les six premiers mois de
vie afin d’atteindre un niveau optimal de croissance, de développement et de santé.
Recommandation générale santé publique
II. Anatomie du sein
 Les différentes parties du sein
 Le mamelon (saillie très innervée)
 L’aréole (tubercules de Montgomery et
 sinus lactifères)
 Zone périphérique (claire, lisse, Alvéoles ou Acini). Les tissus de soutien et les graisses
entourent acini et sinus (petit ou gros sein)

37
Coupe sagittale du sein
III. Physiologie de la sécrétion de lait
III.1 Production de lait : le réflexe de la prolactine

Les seins produisent du lait à la réponse de la tétée de l’enfant : deux processus à connaître :

 La tétée stimule la sécrétion de l’hormone appelée prolactine par le corps de la


mère. La prolactine provoque la fabrication de lait par le sein qui le stocke.
 La production de lait est lente tant qu’il reste du lait dans le sein. Plus le bébé tète,
plus le lait est produit. Améliorer l ’alimentation de la mère seulement ne va pas
élever la production de lait

38
Stimulation
sensorielle
des
mamelons
Prolactine
dans le
sang

Bébé
Tète

III.2La coulée de lait : le réflexe d’ocytocine


Quand le bébé tète, une hormone appelée ocytocine est sécrétée. L’ocytocine favorise la
coulée du lait stocké vers les mamelons à travers des conduits. Parfois les mamans sentent
que leur lait est entrain de couler. Elles ont une sensation de picotement dans leur sein ou
bien elles voient le lait sortir.

Pulsation
sensorielle des
Ocytocin mamelons
e dans le
sang

Bébé
tete

La montée laiteuse : le reflex de l’ocytocine travaille avant ou durant la tétée pour faire
couler le lait.

39
IV. Composition du lait maternel
La composition du lait maternel varie pour mieux s’adapter au bébé en fonction de ses besoins,
suivant son âge. Ainsi, on distingue trois types de lait :
 Le colostrum
 Le lait de transition
 Le lait mature
 Le colostrum
Le Premier lait secrété en fin de grossesse et juste après l’accouchement et jusqu’au 3 - 5 ième
jour. Liquide visqueux jaunâtre, de forte densité, en moyenne 30ml - 100ml/j riche en
vitamines, protéines, sels minéraux et en anticorps. Facile à digérer et très nourrissant

Les valeurs nutritives du colostrum

Caractéristiques Importance
Riche en Protège contre infections et
anticorps(immunoglobulines) allergies

Beaucoup de globules blancs Protège contre les infections

Laxatif Elimine le méconium


Aide à la prévention de l’ictère

Facteur de croissance Aide à la maturation de l’intestin


Prévient allergies et intolérance

Riche en vitamine A Atténue la gravité des infections


Prévient les maladies des yeux

 Le lait de transition est produit du 3 – 6è jour au quatorzième jour. C’est un lait fluide
et orangé, appauvri en protéines mais enrichi en lactose (sucre), en graisse et en
calcium.Il Permet à bébé de commencer sa prise de poids.
 Le lait mature succède au lait de transition de couleur « blanc bleuté », produit en plus
grande quantité

40
Il se modifie au cours d’une même journée et d’une même tétée :

 Journée
 Nuit
 Lait début de tétée
 Lait fin de tétée

La composition du lait mature :

 Protéines (60% solubles) facilement digestibles 12 - 15 g (l)


 Lipides : Variables au cours des tétées (65g/l) substrat + enzyme (lipase)
 Lactose 70g/l (indispensable croissance cérébrale)
 Sels minéraux : (fer-Na-K-cl)
 Vitamines (A-D-E-K1-B1-acide folique et ascorbique)
 Eau = environ 90% couvre les besoins du bébé nourrit exclusivement - 6 mois
 Autres substances : hormones , enzymes
 Facteurs cellulaires = rôle protecteur et immuno-modulateur
 Facteurs anti infectieux
- Immunoglobulines A, G et M.
- Leucocytes avec 90% de macrophages et 10% lymphocytes
- Les moyens de défense non spécifiques comme
 la lactoferrine
 les ligants de l’acide folique et de la vitamine B12
 le lysozyme
 Interféron
 Compléments
 Les folates et la vitamine B12
 Facteur de lutte contre les infections
V. Techniques d’allaitement

V.1 Conduite de l’allaitement


• Mise au sein précoce, dans la première heure si possible.

41
• Il faut des tétés fréquentes, il ne faut que des tétés, pas d’autre lait.
• Les tété de nuit sont normales.
• Pas d’horaires fixes, c’est le bébé qui règle la tété. Pas de minutage rigoureux, entre 15 à 30 mn
pour une tété complète.
• Il ne faut pas abusivement considérer que chaque pleurs de l'enfant signifient qu'il a faim et le
mettre au sein toutes les 1/2 heures.
• Pas de pesées systématiques, noter le poids 1 fois par semaine.
• Un seul sein par tété doit suffire (alterner).

V.2 Technique de mise au sein


Les éléments à vérifier pour une bonne mise au sein sont : regarder si

- Le menton touche le sein


- La bouche est grande ouverte
- La lèvre inférieure est éversée
- L’aréole est plus visible au-dessus qu’en dessous de la bouche

V.3 La bonne position du bébé


Montrer à la mère comment tenir le bébé. Il faut que :

- la tête et le corps du bébé soient dans le même axe,


- Le visage face au sein, le nez touchant le mamelon,
- tout le corps soit soutenu, et non pas uniquement les épaules et/ou la nuque
- bébé regarde le sein et maman regarde bébé.

La mère peut allaiter assise, debout, couchée ; elle doit être détendue, à l’aise le bébé
complètement tourné vers elle, sa bouche grandement ouverte prenant le mamelon et une
partie de l’aréole ; Le reste du sein soutenu par la main de la maman sans faire le « ciseau ».
Le Bébé dans cette position tête sans douleur.

42
V.4 Positions pour tenir le bébé
 Position en berceau
La mère s’assoit et couche le bébé sur le côté sur ses genoux, face à elle. Elle soutient la tête du
bébé dans le creux de son épaule et son dos et ses fesses avec son avant-bras.
 Position en ballon de rugby
Cette position est presque similaire à la position en berceau, mais la mère utilise son autre bras
pour tenir le bébé. La tête du bébé est tenue par la main ouverte de la mère. Cette position facilite
le positionnement du bébé par rapport au sein et permet de le mettre dans une position
confortable pendant qu’il prend le mamelon en bouche et tète.
 Position sous le bras
La mère peut mettre le bébé sous son bras, en tenant sa tête et son cou dans sa main. Les pieds du
bébé sont orientés vers son dos. Cette position soulage la mère si elle a eu un accouchement par
césarienne ou si le bébé ne prend pas suffisamment le mamelon et l’aréole du sein de sa mère en
bouche dans les autres positions.
 Couchés sur le côté
La mère et le bébé sont tous deux couchés sur le côté, face à face. La mère peut utiliser l’une ou
l’autre main ou l’avant-bras pour soutenir le bébé, ou lui glisser un coussin dans le dos pour le
soutenir et placer sa tête au niveau de son sein le plus bas.

43
VI. Les avantages de l’allaitement
• Lait frais, vivant comme le sang
• Anticorps protègent l’enfant contre certaines maladies
• Idéal pour la relation mère-enfant
• Température idéale
• Meilleure alimentation
• Adapté aux besoins de l’enfant
• Très facile à digérer

44
• Espacement des naissances
• Réduit l’incidence allergies
• Nutrition écologique
• Economique
• Limite la gravité des diarrhées et maladies

4. CONCLUSION

Le lait maternel est l’aliment de choix pour tout nné et doit être exclusif jusqu’à 4- 6 mois.

CHAPITRE 6 : LA PRISE EN CHARGE DES PROBLEMES LIES A L’ALLAITEMENT

OBJECTIFS

1. Citer 7 pratiques pouvant être responsable de problème d’allaitement


2. Décrire la prise en charge des principaux problèmes de l’allaitement

I. Les pratiques responsables de problèmes d’allaitement


Les pratiques suivantes peuvent faire en sorte que l’allaitement se passe mal :
- Séparation de la mère du bébé
- Retard à la mise au sein
- Réduction de la fréquence de tétées
- Nettoyer les bouts de mamelons avant et après les tétées
- Alimentation à horaire fixe
- Enlever le bébé du sein avant qu’il n’ait pas fini
- Donner d’autres liquides avant la première tétée
- Donner du lait artificiel en complément
- Donner de l’eau ordinaire, dextrose, glucose ou eau de saccharose ou du thé entre les
tétées.
- Dire quelque chose qui fasse que la mère doute de sa capacité à produire du lait

45
- Donner des échantillons gratuits de lait commercial pour bébé.
- Isoler la mère de ceux qui supportent l’allaitement
- Usage de téterelles, tétines et des sucettes….

II. Les problèmes liés à l’allaitement

II.1 Mamelons plats et rétractés

 Rassurer la mère : ses seins vont se modifier


 Expliquer que l'enfant tète le sein et non le mamelon
 Laisser l'enfant explorer le sein, peau à peau
 Aider la mère à positionner l'enfant très tôt
 Essayer différentes positions, - par exemple "sous le bras"
 L'aider à étirer le mamelon en utilisant un tire-lait ou une seringue.
Exprimer le lait et nourrir l'enfant à la tasse ou exprimer directement le lait dans la bouche de
l'enfant.

46
II.2 Engorgement Mammaire
 Causes :
Des seins trop pleins sont engorgés, ce qui peut être dû :
 Au lait qui arrive pour la première fois, après le colostrum
 Au bébé qui ne prend pas bien le sein en bouche, et qui, par conséquent, ne vide pas
complètement le sein
 À une séparation de la mère et du bébé, de telle sorte que le bébé ne tète pas pendant une
période prolongée
 À une mère très stressée, ce qui affecte la montée de lait
 Signes cliniques : l’engorgement mammaire est fréquent dans les trois à cinq premiers
jours par l'association d'un sein tendu, dur, douloureux et chaud, et d'une possible fièvre à
38 ˚C.
 Prévention :
 La mise au sein précoce
 L’allaitement à la demande,
 Les tétées fréquentes et répétées
 Un climat favorable pour la mère (détendre, rassurer : douche tiède, relaxation).
 Traitement : Le traitement curatif comporte :
 Un repos au lit, et application de poche de glace ou d'un gant froid en périphérie de la
glande
 Des mises au sein rapprochées

47
 Un traitement antalgique par paracétamol, et anti-inflammatoire par voie générale de
durée courte (entre 2 et 5 jours)
 Un massage aréolaire favorisant le flux d’éjection du lait

II.3 Les crevasse /gerçures/ douleur mammaire


 Signes cliniques et causes :
 Les mamelons de la mère s’irritent parfois, deviennent douloureux et peuvent
même se gercer et saigner. Si ce problème n’est pas géré correctement, il peut
aboutir à une mastite.
 Elles sont plus fréquentes chez les femmes à peau très sèche, fragile, qui résiste
moins aux efforts mécaniques de la tétée. Les mamelons douloureux ou gercés
sont souvent dus à une mauvaise position et à une mauvaise prise en bouche du
sein par le bébé.
 Prevention :
 Préparation du mamelon en fin de grossesse avec protection lipidique de la peau chez
les femmes à peau sèche.
 Contrôler la position de l’enfant et de la technique de sa succion ; penser à changer la
position au cours des tétées lorsque le sein devient douloureux sur une zone.
 Bonne hygiène générale maternelle
 Traitement curatif : il comporte des mesures simples :
 Corriger la position et la prise du sein : favoriser les positions d’allaitement avec
lèvres du bébé parallèles à la crevasse
 Conseiller la mère de varier les positions pour allaiter : Couchée sur le côté, en
position ballon de rugby, en position sous le bras. Ceci déplace la pression dans
différentes zones du mamelon.
 Appliquez du lait maternel extrait sur les mamelons après l’allaitement ou un bain,
puis séchez-les.
 Veillez à ce que les mamelons demeurent propres et secs, mais n’utilisez pas de
savon sur cette zone.
 Exposez les seins au soleil pendant 10 minutes 2 à 3 fois par jour.
 Commencez la tétée par le sein le moins irrité.
48
 N’interrompez pas l’allaitement. Le bébé peut téter un mamelon qui saigne, à
moins que la mère soit séropositive.
 Dans ce cas, elle ne doit pas allaiter de bébé. Si elle a un mamelon gercé qui saigne,
apprenez- lui à extraire le lait et jetez le lait de ce sein jusqu’à ce que la gerçure soit
guérie. Le bébé peut alors à nouveau téter les deux seins.
 La mère ne doit arrêter pour « reposer » un mamelon pendant 24 heures que dans les
cas graves. Pendant cette phase, elle doit extraire le lait du sein affecté. Elle peut
alimenter le bébé à la tasse avec le lait extrait et allaiter avec le sein qui n’a pas de
problème de mamelon.
 Laisser le sein à l’air, au sec
 Désinfecter la plaie et la recouvrir d’un corps gras type lanoline purifiée ou de
quelques gouttes de lait de la femme. Si nécessaire : suspendre la tétée du côté atteint
mais faire alors couler le lait par expression manuelle sans mobiliser la plaie, pendant
6 à12 heures, l’enfant tétant du côté sain.
 Application de pommade antibiotique, anti-mycosique, anti-inflammatoire en cas de
crevasses suintantes.
 Antalgique : paracétamol en cas de douleur
II.4 Mastite
 Définition : La mastite est une infection des tissus du sein, et non du lait.
 Les principales causes sont :
 Des bactéries (microbes) qui s’infiltrent dans le sein parce que la mère a les
mamelons gercés
 Du lait qui ne circule pas bien dans les canaux lactifères. Un taux élevé de sucre
dans le lait car lorsque un liquide stagne alors qu’il présente un taux de sucre
élevé, des bactéries s’y développent. Lorsque les bactéries se multiplient, la mère
attrape une infection. Tout ce qui ralentit le flux du lait dans les seins peut
provoquer une infection. Par exemple :
- La mère a les seins engorgés
- La mère a un canal lactifère bouché
- La mère porte un soutien-gorge trop serré ou noue une étoffe trop serrée autour de sa
poitrine

49
 Le système immunitaire de la mère est affaibli. Elle est en mauvaise santé, voire
malnutrie. Elle est stressée
 Signes cliniques : La mastite se manifeste par une zone ou une grosseur au sein, rouge,
chaude et douloureuse. Habituellement, un sein seulement est infecté. une fièvre
généralement associée.
 Traitement : Donnez à la mère un des médicaments suivants pendant 10 jours, par prise
orale. Cloxacilline de préférence.
 Cloxacilline, 500 mg toutes les 6 heures, ou
 Érythromycine, 250 mg toutes les 8 heures, ou
 Amoxicilline, 500 mg toutes les 8 heures, ou
 Ampicilline 500 mg toutes les 6 heures

Il faut conseiller à la mère :


- Avant l’allaitement, d’appliquer un linge chaud, humide et propre sur la zone infectée
pendant 5 à 10 minutes.
- Avant d’allaiter, de masser doucement le sein infecté de l’extérieur vers le mamelon,
sur la zone infectée.
- D’allaiter souvent (toutes les 2 heures) en commençant par le sein infecté.
- De nourrir le bébé plus longtemps du sein infecté.
- Si l’infection est du côté extérieur du sein, d’utiliser la position sous le bras pour
allaiter ; davantage de lait est ainsi extrait du côté extérieur du sein.
- De rester au lit et de garder le bébé avec elle pour le nourrir souvent.
- De boire beaucoup d’eau (au moins 4 litres par jour).
- De prendre du paracétamol pour la douleur (un comprimé de 500 mg toutes les 4 à 6
heures).
Expliquez les signes de danger : S’il y a une grosseur dure et ronde dans le sein qui ne
part pas ou si l’infection ne guérit pas au bout de 2 jours d’antibiotiques, adressez-vous à
un établissement mieux équipé pour des soins.

II.5 Abcès du sein

 Définition : c’une collection purulente enkystée

50
 Signes cliniques : Il se manifeste par une altération de l’état général, et une douleur
locale pulsatile, insomniantes, augmentant à la palpation d’un possible noyau dur,
fluctuant, souvent per aréolaire, avec adénopathies satellites douloureuses. Le diagnostic
est échographique,
 Le traitement : chirurgie
 L’allaitement peut être poursuivi du côté sain.

III. Technique de vidange du lait

 Le vidange du lait maternel peut être important lorsque :


 La mère n’est pas en mesure d’allaiter. C’est le cas si la mère est malade, si elle n’est pas
avec le bébé, ou si le bébé ne parvient pas à téter correctement.
 Les seins s’engorgent lorsque le lait de la mère arrive, 2 à 3 jours post partum. Si les
seins sont très engorgés, le bébé peut ne pas parvenir à saisir le mamelon, à moins que
du lait en soit extrait.
 La mère veut stimuler son corps pour qu’il fabrique davantage de lait.
 Technique de vidange
 Appliquer un linge chaud et humide sur les seins pendant 5 minutes pour faciliter
l’ouverture des tubes lactifères.
 Masser les seins de l’extérieur vers les mamelons pour faciliter la montée de lait.
 Tenez la tasse et le récipient à large ouverture (nettoyés et stérilisés) prêts.
 Pour extraire le lait :
- Tenir le sein « en pince » (pouce au-dessus du sein et les autres doigts dessous),
doigts éloignés du mamelon Se pencher légèrement pour que le lait coule dans le
récipient
- Presser le pouce et les autres doigts contre le corps
- Resserrer le pouce et les autres doigts
- Appuyer et relâcher ; essayer de prendre le même rythme que le bébé lorsqu’il tète
- Être patiente, même si aucun lait ne vient au début

51
- Déplacer sa main sur tout le sein pour que le lait soit extrait de toutes les zones du
sein
- Extraire le lait d’un sein pendant au moins 3 à 5 minutes, jusqu’à ce que le flux
ralentisse, puis extraire le lait de l’autre sein, puis recommencer pour les deux seins
- La main utilisée n’a pas d’importance, (les deux peuvent pratiquer indifféremment ce
geste).

IV. Conservation du lait maternel

Après avoir extrait le lait maternel, la mère peut nourrir son bébé immédiatement ou le conserver
pour plus tard. Si le lait maternel doit être conservé, recommandez à la mère et à la famille :

 D’utiliser un récipient à large ouverture, soit en verre, soit en plastique rigide avec un
couvercle hermétique, pour stocker le lait maternel
 D’utiliser un récipient et un couvercle qui ont été stérilisés pendant 10 minutes
 Si la mère sait lire et écrire, apprenez-lui à inscrire l’heure et la date de l’extraction du
lait

(Ou matin, après-midi, soir) sur le récipient avant de le stocker

 De conserver 60 à 120 ml de lait maternel dans un récipient, suffisants pour une tétée,
pour ne pas en gaspiller

Stocker du lait maternel :

 À température ambiante
- De 19 à 22 °C (66 à 72 °F), jusqu’à 10 heures

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- À 26 °C (78 °F), jusqu’à 6 heures24
- S’il fait plus de 26 °C (78 °F), 1 à 2 heures seulement
 Dans un réfrigérateur
- De 0 à 4 °C (32 à 39 °F), de 24 à 48 heures 25
 Dans un congélateur
- Si le congélateur est à l’intérieur d’un réfrigérateur (la température peut être
différente en raison de l’ouverture fréquente de la porte), jusqu’à 2 semaines
- Si c’est un congélateur distinct et profond, à – 18°C (0°C) jusqu’à 3 mois 26

V. Conclusion

La plupart des problèmes au cours de l’allaitement surviennent lorsque l’on ne respecte pas la
bonne position et la bonne technique de mise au sein.
Il faut une bonne installation du bébé : tête face au sein, tête dans l'axe du corps, bouche grande
ouverte, lèvre inférieure éversée, menton qui touche le sein.
Surveiller la qualité de la succion et de la déglutition corriger les imperfections avant la sortie de
nos structures de santé.

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