Concours Blanc Epreuve de Physique + Correction
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Filière : Mathématiques-Physiques
COMPOSITION DE PHYSIQUE
Durée : 3 heures
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Exercice 1 : Effet Hall
On s’intéresse à un gaz bidimensionnel d’électrons libres que l’on fabrique à l’interface entre deux
semiconducteurs de surface carrée de côté L . Le gaz d’électrons a une densité surfacique N s 8 1015 m2 . On
place une sonde de même dimension que le gaz au niveau de cette interface, dans un champ magnétique uniforme
perpendiculaire au plan Oxy : Bo Bo ez . On note E r E x r ex E y r e y le champ électrique dans
ce même plan. On fait circuler un courant dans cette sonde et on suppose que les électrons dans le plan sont soumis
v
où désigne un temps de collision
à l’action de la force de Lorentz et d’une force de frottement f m
moyen et m 0, 07 me où me est la masse de l’électron. Dans tous les calculs, la masse de l’électron est
remplacée par sa masse m dite effective.
1 — Écrire le principe fondamental de la dynamique appliqué à un électron, et montrer que la solution en régime
permanent peut se mettre sous la forme matricielle :
jS x xx xy Ex
jS y yx yy E y
où ij représente les composantes de la matrice conductivité et où jS est la densité surfacique de courant qui
parcourt le gaz d’électrons bidimensionnel. Exprimer les composantes de la matrice conductivité en fonction de la
eBo N s e 2
pulsation cyclotron c 0 et de 0 .
m m
2 — Quelle est la signification physique de 0 ?
Lors d’une mesure d’effet Hall, on observe seulement un courant qui circule, en régime permanent, dans la
direction Ox en présence d’un champ Bo Bo ez . On mesure la tension transversale VH à l’aide d’un voltmètre
d’impédance d’entrée infinie.
3 — Expliquer brièvement l’origine de la tension transversale VH .
4 — Définir l’impédance d’entrée. Pourquoi doit-on avoir une impédance d’entrée du voltmètre « très grande » ?
5 — Établir la relation entre jS y et E y en régime permanent en fonction de 0 , c et (effet Hall).
VH
6 — En déduire l’expression de la résistance de Hall définie par : RH en fonction de e , Bo et N s .
I
On polarise une sonde à effet Hall avec une densité surfacique de courant limitée à cause des problèmes
d’échauffement à jS 200 A.m 1 .
VH
7 — Exprimer la sensibilité de la sonde de Hall définie par s en fonction de L , N s , jS et e .
B
8 — Calculer la valeur numérique de s pour L 5 m .
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9 — L’imperfection des appareils limite la précision de la mesure de la tension de Hall à 1 nV . Quel est le
champ minimal que l’on peut mesurer à l’aide de la sonde précédente ?
on modélise l’influence des pertes d’énergie mécanique de l’électron par une force de frottement fluide
Fr m 02 r er pour laquelle on prendra 6, 2 1024 s . On considère toujours les mêmes conditions
initiales suivantes r 0 r0 et r 0 0 ).
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4 — Après avoir écrit le principe fondamental de la dynamique appliqué à l’électron, déterminer l’expression de
r t . Simplifier cette expression (DL à l’ordre 1) compte tenu de la valeur très petite de 0 devant 1.
2
5 — Donner, en fonction de de décroissance des oscillations de r t
0 et de , le temps caractéristique
et la pulsation des pseudo-oscillations que l’on mettra sous la forme : 0 .
6 — L’atténuation par rayonnement provoque une décroissance de l’énergie de l’oscillateur, comme cela a été vu
à la question 3. Le rayonnement émis se présente comme un train d’ondes de longueur caractéristique Lnat .
Donner Lnat en fonction de la vitesse de la lumière dans le vide et de . La lumière émise par l’électron freinée
est-elle monochromatique ?
7 — Si la seule source d’élargissement de la raie spectrale était celle invoquée précédemment, quel commentaire
pourrait-on faire sur la cohérence temporelle de cette source et sur la faisabilité d’une expérience d’interférence
par exemple avec un interféromètre de MICHELSON ?
8 — On peut montrer, grâce à l’analyse de FOURIER, que l’énergie rayonnée par l’électron par unité de fréquence
est :
dI 1
I0
d 4
2
0
2
2
Représenter qualitativement la distribution spectrale de cette raie et déterminer sa largeur à mi-hauteur . En
déduire la largeur de la raie en longueur d’onde et effectuer l’application numérique avec les valeurs de 0
et , données précédemment. Exprimer en fonction de 0 et . Dans ce modèle classique, quel
commentaire peut-on effectuer sur le décalage en fréquence par rapport à la largeur naturelle de la raie ?
20u
9 — L’élargissement d’une raie spectrale dû à l’effet DOPPLER est D où u est la vitesse
c
moyenne d’agitation thermique des atomes qui émettent. Expliquer en quelques lignes, sans aucun calcul, en quoi
1
consiste l’effet DOPPLER. On considère un gaz de masse molaire M 23 g.mol préalablement excité
émettant de la lumière. Déterminer l’ordre de grandeur de u pour un tel gaz se trouvant à la température
T 300 K . Calculer numériquement pour ce gaz ainsi que la longueur du train d’onde LD associée.
D
Commenter ce résultat. A quelle température T0 faudrait-il le refroidir pour pouvoir espérer mesurer la largeur
naturelle de sa raie d’émission ? Commenter ce résultat.
Lorsque l’on porte de l’hydrogène à de très hautes températures, supérieures au millier de kelvins, on peut
considérer que seuls les deux premiers niveaux d’énergie accessibles aux électrons, ℰ et ℰ , sont peuplés. On
rappelle que la population (ℰ ) du niveau d’énergie ℰ est donnée par la relation de BOLTZMANN
n
N n C e k BT
où C est une constante et k B la constante de BOLTZMANN. On expose ce gaz à un
rayonnement électromagnétique dont la fréquence v est telle que les photons qui le constitue possèdent une
énergie très supérieure à l’énergie d’ionisation de l’hydrogène i 1 13, 6 eV . On peut donc faire
l’hypothèse que cette irradiation ionise les atomes d’hydrogène (de masse M). On analyse la distribution en vitesse
des électrons (de masse ) ainsi émis. On observe que la distribution expérimentale de ces vitesses présente deux
pics à des vitesses et dont les largeurs sont d’autant plus importantes que la température du gaz est élevée.
10 — Proposer une explication physique pour ce constat expérimental.
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11 — Rappeler l’expression ℰ en fonction de i et d’un entier n . Déterminer l’expression de et en fonction
de , v , ℎ et i .
12 — Les conditions de cette expérience peuvent être comparées à celle de la surface de certaines étoiles. Une
N 2
analyse spectroscopique permet de mesurer 105 pour une étoile. Déterminer la température de sa
N 1
surface en utilisant ce modèle. Cela vous semble-t-il réaliste ? On étaiera sa réponse par des arguments quantitatifs.
13 — Déterminer l’expression de la constante C en fonction notamment du nombre total N d’atomes contenus
dans l’échantillon étudié.
14 — On considère maintenant tous les niveaux d’énergie potentiellement excités de l’atome d’hydrogène. Quel
est le nombre maximal d’électrons pouvant occuper le niveau d’énergie ℰ . Ce nombre est appelé
dégénérescence de l’état ℰ . En d´eduire une expression de la constante C sous la forme d’une série infinie. Que
constatez-vous ?
15 — On rappelle que le −ième rayon moyen de l’orbite de BOHR d’un électron de l’atome d’hydrogène est
donné par la relation
n2 h2
rn 2 2
4 me
Proposer une explication permettant de résoudre le problème rencontré à la question précédente.
Données numériques
Nombre d’Avogadro : N A 6, 0 1023 mol1
34
Constante de Planck : h 6, 6 10 J.s
Constante de Boltzmann : K B 1, 4 1023 J.K 1
19
Charge élémentaire : e 1, 6 10 C
3 1
Masse molaire de l’hydrogène : 1, 0 10 kg.mol
31
Masse de l’´électron : m 9,1 10 kg
27
Masse d’un proton : M 1,8 10 kg
1
Vitesse de la lumière dans le vide : c 3, 0 10 m.s
8
19
Electron-volt : 1 eV 1, 6 10 J
Permittivité diélectrique du vide : 0 8,9 1012 F.m 1
Figure 1
En amont, l'état du fluide est décrit par sa pression p1 , sa température T1 , le volume massique v1 , l'énergie interne
massique u1 , l'enthalpie massique h1 . Les grandeurs correspondantes pour l'aval sont notées p2 , T2 , v 2 , u 2 et
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h2 . On note qe le transfert thermique ou quantité de chaleur massique reçu par une unité de masse de fluide lors de
l'écoulement d'amont en aval ; de même on note w i le travail massique reçu, dit utile, autre que celui des forces de
pression : ce travail est éventuellement fourni par les parties mobiles de la machine dans lequel se fait l'écoulement.
L'écoulement est supposé horizontal et lent : on négligera donc les variations d'énergie potentielle de pesanteur
et d'énergie cinétique du fluide.
On note le système ouvert constitué par le fluide contenu dans le volume (V) ; on définit de plus un système fermé
, constitué à l'instant du fluide contenu dans t et de la masse élémentaire dme qui va entrer dans (V)
entre les instants et + . A l'instant + , est donc constitué du fluide contenu dans t dt et de
la masse élémentaire dms qui est sortie de (V) entre les instants et + .
1 — Montrer qu'en régime permanent dme dms , noté désormais dm .
2 — Exprimer le travail des forces de pression reçu en amont par la masse dme dm entre et + , en fonction de
p1 , v1 et dm . Même question pour le travail aval reçu par dms .
3 — En appliquant le premier principe de la thermodynamique au système fermé , montrer que :
h2 h1 w i qe .
On étudie l'étage de compression d'une turbine à gaz, réalisant une compression en deux étapes de l'air (considéré
comme gaz parfait) avec une réfrigération intermédiaire (figure 2). Les deux compresseurs basse
pression (BP) et haute pression (HP) sont considérés comme adiabatiques, et les évolutions y sont permanentes
et réversibles. La réfrigération (2-3) s'effectue à pression constante.
Figure 2
Données :
Points 1 2 3 4
T (K) T1 300 K T2 T3 T1 T4
p (bar) p1 1 bar p2 p3 p2 p4 a p1
On note :
p4
a le rapport de compression totale cherché : a
p1
p2
r le rapport intermédiaire : r
p1
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1 1
La capacité thermique massique à pression constante de l'air est : c p 1, 0 kJ.kg .K , le rapport
cp
1, 40 .
cv
4 — Exprimer littéralement le travail indiqué massique total de compression, fourni par les parties mobiles des
compresseurs à l'air dans l'évolution {1– 4} en fonction de c p , T1 , a , r et .
5 — Déterminer la valeur de r qui rend minimal ce travail avec a 25 .
6 — Calculer les températures T2 et T4 .
7 — La réfrigération de l'air lors de l'évolution {2–3} est assurée par une circulation d'eau liquide qui entre à la
température t0 10C , et dont la température finale ne doit pas dépasser, pour des raisons écologiques, 20°C.
Sachant que le réfrigérant est parfaitement calorifugé, déterminer le débit massique d'eau minimal nécessaire. On
donne la capacité thermique de l'eau liquide : ceau 4,18 kJ.kg 1.K 1 , et le débit massique d'air dans
l'installation : d air 1,3 kg.s 1 .
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Exercice 1 : Effet Hall
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Exercice 2 : Electrons et atomes par l’expérience
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III. — Irradiation d’une vapeur d’hydrogène atomique
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Exercice 3 : Etude d’un système ouvert en régime permanent
I— Principes et définitions
2. Le travail des forces de pression qu’exerce l'extérieur sur l'élément m, à l'entrée est :
w PdV1 1 Pv1 1dm où v1 est le volume massique à l'entrée.
De même, le travail des forces de pression qu’exerce l'extérieur sur l'élément m, à la sortie
est :
w P2 dV2 P2v2 dm où v2 est le volume massique à la sortie.
On en déduit que le travail des forces de pression : w Pv
1 1 P2 v2 dm
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3. Effectuons un bilan énergétique, entre ces deux instants, sur le système fermé Sf qui à l'instant
t est composé d'un contenu matériel de S et me et à l'instant t+dt est composé du contenu
matériel de S et de ms . Aux instants t et t+dt, les énergies du système ont pour expression ,
respectivement :
e(t) + ee.me et e(t+ dt) + eS.ms où e(t) désigne l'énergie de S à l'instant t, ee l'énergie
massique à l'entrée et eS l'énergie massique à la sortie. Comme le régime est stationnaire e(t)
= e(t+dt) et es = us + ecs + eps et ee = ue + ece + epe . D'où, en appliquant le premier principe
sur un écoulement stationnaire :
es ee dm Pv
1 1 P2 v2 dm qe dm wi dm
e ps ecs us ee ece ue dm Pv
1 1 P2 v2 dm qe dm wi dm
4.
La transformation 1-2 est une compression adiabatique réversible donc isentropique. Le gaz
étant parfait, de cte , nous vérifions la relation de Laplace : pV cte soit p1 T cte
1
1 1
.Nous en déduisons p 2 T2 p
1 T1 soit T2 r T1 . Le travail vaut donc
1
W h q h c p T2 T1 c pT1 r 1
ecoulement adiabatique G .P.
La transformation 3-4 est encore une compression adiabatique réversible donc isentropique.
Le gaz étant parfait, de cte , nous vérifions la relation de Laplace : pV cte soit
ap1
1 1 1 1
p1 T cte .Nous en déduisons p4 T4 p3 T3 ou T4 p2 T1 soit
1
r
T4 T1 .
a
1
r
Le travail vaut donc W h q h c p T4 T1 c pT1 1
ecoulement adiabatique G .P . a
1 1
1 1
r r
Le travail total est W c pT1 r 1 c pT1 1 c pT1 r 2
a a
1
1 1
d r 1 1 1 1 1 1
5. Le travail est minimal si r 0 soit r 1 r 0
dr a
a
soit r a 5 .
1
1
2 1
6. alors T2 a T1 377,5 K et T4 T1 377,5K
a
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7. Le transfert thermique reçu par l'air vient de l'eau :
d air h Qreçu de l'eau Qreçu par l'eau Deau ceau Tm t0
d air c p T1 T2 Deau ceau Tm t0 soit
d air c p T1 T2 1,31 300 377.5 1,85 kg K 1
Deau
ceau Tm t0 4,18 293 283
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