Article CDG Pme
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PME africaines
Patrick Mayimbi Ekuli Ngokana, Lisette Bolila, Véronique Kangela
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Résumé
Le contrôle de gestion joue un rôle important dans le pilotage de la performance d’une
entreprise. Cet article s’intéresse aux conditions sous lesquelles ce contrôle est pratiqué dans
les PME africaines. La thématique est abordée en considérant le cas de la République
Démocratique du Congo (RDC). L’enquête par questionnaire conduite auprès d’un
échantillon de 157 dirigeants-propriétaires des PME opérant dans les principales villes du
pays a permis de mettre en évidence deux faits saillants : (i) le contrôle de gestion est pratiqué
dans les PME mais reste globalement peu développé. La majorité des dirigeants adoptent un
système de contrôle de type « vérification » avec le budget comme principal outil. Peu d’entre
eux s’intéressent au contrôle de type « maîtrise » où les outils modernes de pilotage occupent
une place importante ; (ii) les facteurs de contingence structurelle (la taille, l’âge et le secteur
d’activité de l’entreprise), comportementale (filière de formation et expérience du dirigeant)
et socioculturelle (poids de la main d’œuvre familiale et ethnique, la nationalité du dirigeant
et la localisation de l’entreprise) influencent significativement la nature de contrôle de gestion
mis en place.
Mots clés : Contrôle de gestion ; PME ; Outils de pilotage ; Contingence ; Afrique.
Abstract
The management control plays an important role in leading the feat of a company. This article
deals with the conditions under which this control is performed in the African SMEs. The
theme is delft with taking into account the Democratic Republic of Congo. The questioning
survey led to sample of 157 managers/owners of SMEs working in the main town of the
country allowed us to deduce the prominent facts :(i) the management control done in the
SMEs remains less developed. Most of those managers adopt a control system of the type
“checking” with the budget as the main tool. Less of them adopt the control system typed
“mastery” where modern guidance tools are the most important; (ii) The effects of the
structural contingency (size, age, sector of activity of the business), behavioral contingency
(studies and experience), socio-cultural (strength of the familiar and ethnical workforce,
nationality of the managers and location of the company) can positively influence the nature
of the settled management control.
Key words: Management control; SMEs; management tools; Contingency; Africa.
Introduction
Des études ont noté par le passé la carence des outils de gestion dans les PME (Dupuy, 1987 ;
Olomo, 1987 ; Lamine, 1991 ; Grégoire, 1991 ; Ouattara, 1995 ; Kamdem, 1999, Marchesnay,
1997 ; Hernandez, 1997). Selon ces études, certaines PME sembleraient être dirigées
efficacement en faisant recours uniquement à l’intuition, aux jugements et à l’expérience. Ce
mode de gestion expliquerait l’intérêt des dirigeants des PME pour les médias informels et
pour les informations verbales (Simon, 1987, Chapellier, 1997). Toutefois, la recherche
actuelle tend à s’éloigner de cette thèse au motif que les styles de gestion des propriétaires-
dirigeants semblent évolués ces vingt dernières années (Gondo, 2017). La complexification de
l'environnement des affaires et la croissance spectaculaire de l'incertitude qui en découle
exigent les propriétaires-dirigeants de ces entreprises à coupler à leur intuition une analyse
davantage formelle, avec différents outils de gestion (Chapellier, 1994, p.18).
Dans ce contexte, nombreux sont des travaux de recherche qui ont été réalisés ces dernières
années afin notamment de faire l’état de lieu des pratiques et de confirmer éventuellement les
idées émises. Dans le domaine de contrôle de gestion (CDG), la partie dominante de ces
recherches porte sur la nature de CDG au sein des PME. Un nombre non négligeable de
chercheurs se sont préoccupés à décrire et à expliquer la nature du CDG des PME dans
différents contextes. Cependant, les recherches entreprises concernent en
majorité l’observation des pratiques dans les pays développés. Dans les pays en
développement, les études portant sur le CDG des PME demeurent encore très rares. En
Afrique en particulier, les quelques travaux existants analysent très souvent les déterminants
de la nature du CDG à travers certains facteurs de contingence mais ne semblent pas faire
également allusion à l’influence des facteurs de contingence socioculturelle. Pourtant, les
pratiques managériales dans ce continent sont tributaires non seulement au contexte et à
l’environnement des acteurs mais aussi au système des représentations des normes et de
valeurs culturelles (Boukar, 2009). Il est donc important d’étendre les connaissances sur ce
sujet en mesurant, d’une part, l’influence des facteurs de contingence structurelle et
comportementale et en tentant de savoir, d’autre part, quelle l’influence qu’ont les facteurs de
contingence socioculturelle sur la nature du contrôle de gestion des PME Africaines.
Le présent travail de recherche s’inscrit dans ce cadre et vise à répondre à la question
suivante : Quels sont les déterminants de la nature du CDG des PME Africaines (RDC) ?
Autrement dit, quelle est l’influence des facteurs de contingence structurelle,
comportementale et socioculturelle sur la nature du contrôle de gestion des PME
africaine (RDC) ? L’objectif poursuivi est double. Il s’agit d’une part de produire une
typologie des pratiques du CDG au sein des PME et, d’autre part, de tester l’influence des
facteurs de contingence structurelle, comportementale et socioculturelle sur la nature du CDG
mise en œuvre.
Notons que la notion des PME est une notion complexe (Ngongang, 2017) et sa définition
semble loin de dégager un consensus dans la communauté scientifique et institutionnelle
(Kamavuako et Mayimbi, 2016). Selon un rapport de l’OCDE (2005), « une PME est une
entreprise indépendante non filialisée qui emploie un effectif limité à un certain plafond qui
varie selon le pays ». En RDC, la Loi n°06/004 du 27 Février 2006 relative au régime fiscal
applicable aux PME définit une PME comme « toute entreprise personne physique ou morale,
qui réalise un chiffre d’affaires annuel égal ou inférieur à l’équivalent en francs congolais de
400.000 $ US ou celle qui emploie moins de 200 personnes et dont la valeur totale du bilan
ne dépasse pas l’équivalent en Francs congolais de 1.500.000». Dans la suite de cet article,
nous considérons comme PME, toute entreprise juridiquement indépendante disposant d’un
effectif compris entre 10 et 100 salariés » (Chapellier,1997). Ce positionnement nous permet
d’exclure dans notre recherche les microentreprises qui, généralement, ne mobilisent pas des
outils formels du CDG.
La suite de l’article comprend trois parties. Le champ thématique est préalablement exploré
en faisant une revue de littérature sur la nature du contrôle de gestion en contexte de la PME
(I). Il s’en suit la présentation et la justification de l’approche méthodologique adoptée (II)
avant de procéder à la présentation et l’interprétations des résultats empiriques (III).
Marchesnay (1988) soulignent le fait qu’une PME constitue un être qui a sa propre réalité et
sa propre existence. Ces auteurs identifient cinq caractéristiques (la taille modeste, rôle
déterminant du propriétaire-dirigeant, structure simple, système d’information peu complexe
et manque de vision stratégique) qui différencient les PME aux grandes entreprises. La loi
proxémique de Torrès (2000) les résume en termes de proximité spatiale, hiérarchique et
fonctionnelle. Ces différentes caractéristiques communes signifient que le CDG en contexte
des PME est une fonction peu développée dans laquelle le contrôle se rapprocherait du
contrôle intuitif et orienté plus vers l’informel (Condor, 2012).
Toutefois, les conclusions de recherche entreprises aboutissent à des résultats contradictoires.
Certains chercheurs confirment l’existence des outils formels de contrôle de gestion dans les
PME, d’autres en revanche présentent des résultats plus nuancés. Ceci semble vrai aussi bien
pour les pays développés que pour les pays en transition (Abi-Azar, 2005). En Afrique, bien
que les travaux de recherche sur la pratique de CDG en PME soient encore rares, quelques
contributions permettent de faire avancer les connaissances sur la nature de contrôle mis en
place. Ces travaux de recherche ont permis de confirmer l’existence de la fonction de CDG au
sein des PME africaines et de recenser plusieurs outils formels de contrôle organisationnel.
Par exemple, Ngongang (2010) confirme l’existence des pratiques des coûts dans les PME
camerounaises. Les résultats trouvés par cet auteur montrent que la méthode des coûts
complets est celle la plus utilisée. Les méthodes dites modernes (target costing, ABC, …) sont
cependant peu courantes. Dans un même contexte, Ngantchou & Mouffa (2019) identifient
quatre pratiques budgétaires au sein des PME : pratiques budgétaires conventionnelles,
alertes, contraignantes ou informelles. Dans une étude qualitative, Gondo (2017) recense
différents outils de CDG en contexte des PME ivoiriennes. Dans les même veines, Lufuma &
al. (2020) constatent que les dirigeants des PME de la ville de Matadi en RDC recourent
souvent aux outils classiques de CDG : comptabilité générale, comptabilité analytique et
budgets. Au Sénégal, Wade & Samb montrent que 85% des dirigeants des PME utilisent le
tableau de bord pour le pilotage de la performance de leurs entreprises. Les spécificités de
CDG des PME africaines ont été également révélées par Awaleh & Meissonier (2017). Ces
auteurs ont démontré qu’il existe une différenciation assez nette de CDG entre les filiales
multinationales, les grandes entreprises publiques et les PME Djiboutiennes.
1.1.2 La nature du CDG des PME : apports du courant de la diversité
Le courant de la diversité suppose que les PME sont hétérogènes. Il s’agit, au sens de Torres
(1997), des entités à réalités multiples susceptibles de se différencier par l’activité, par la
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forme de propriété, par la stratégie adoptée, par le mode de gestion, etc. En développant une
conception relativiste des organisations, ce courant entre en contradiction avec celui de la
spécificité (Desreumaux, 1998) et se place donc dans une approche contingente. Cette
approche cherche à identifier la manière dont les organisations se structurent en étudiant
l’influence des variables de contexte sur leurs caractéristiques (Burns & Stalker, 1961 ;
Lawrence & Lorsch, 1967). Appliqué au CDG, il revient donc d’identifier les facteurs de
contingence qui exercent un effet sur le CDG pratiqué au sein des PME (Bergeron, 2000 ;
Nobre, 2001 ; Germain, 2004 ; Meyssonier & Zawadzki, 2007 ; Zawadzki, 2009 ; Ngongang,
2010 ; 2013 ; 2017 ; Condor, 2012).
L’approche par la contingence est celle la plus mobilisée actuellement dans les recherches en
CDG. L’intérêt des chercheurs pour ce cadre théorique peut s’expliquer par la diversité des
pratiques observées par les travaux antérieurs et le souci de mettre en relief les déterminants
de ces pratiques. Dans cette recherche, il faut reconnaitre que nous sommes en présence d’un
ensemble de facteurs aussi bien internes qu’externes susceptibles d’influencer la nature du
CDG de la PME. Aussi, conviendrait-il de ne pas ignorer le fait que les pratiques dans les
PME locales en Afrique sont spécifiques par rapport aux grandes entreprises, aux filiales de
multinationales (Awaleh et Meysonnier, 2017) et même par rapport à leurs homologues du
Nord (Meysonnier, 2019). Cela peut s’expliquer par le fait que la dimension socioculturelle
joue un rôle très important dans les choix des acteurs. Dans ces conditions, nous avons jugé
pertinent d’inscrire la présente étude dans le cadre de la théorie de contingence sans toutefois
nier le caractère spécifique du CDG des PME africaines. Proposée en premier par Bauer
(1995), cette synthèse permet, comme le souligne Torres (1997), d’intégrer la question
relative à la diversité tout en gardant intacte la spécificité de la PME.
1.2 La nature de CDG des PME Africaines : Hypothèses et modèle de recherche
La littérature examine la pratique du CDG dans les PME en mettant souvent en relief des
facteurs de contingence structurelle et comportementale. Le modèle de recherche proposé
dans cette étude intègre également certains facteurs de contingence socioculturelle afin de
mieux comprendre les déterminants de la nature du CDG au sein des PME africaines.
1.2.1 Facteurs de contingence structurelle et nature de CDG des PME
Selon la théorie de contingence structurelle (théorie objective), il existe un lien déterminé
entre la structure des organisations, les traits qui les caractérisent et le contexte dans lequel
elles opèrent. Cette théorie montre qu’il ne peut être fait abstraction du contexte
organisationnel pour expliquer les pratiques de contrôle des entreprises (Ngongang, 2017).
Mintzberg (1990) identifie six facteurs de contingence du système de gestion : l’âge, la taille,
la technologie, l’environnement, la culture, les relations de pouvoir. Pour sa part, Schreyogg
(1980) propose de les regrouper en deux catégories distinctes : les facteurs de contingence
structurelle interne (la taille, l’âge, le secteur d’activité et la technologie) et les facteurs de
contingence structurelle externe (instabilité, incertitude de l’environnement, etc.). En contexte
de la PME, Chapellier (1994) soutient que ces facteurs peuvent être réduits à quelques
caractéristiques fondamentales. Il s’agit pour cet auteur des facteurs tels que la taille, l’âge de
l’entreprise, le degré d’informatisation de son service comptable et le secteur d’activité. Pour
Lavigne (1999), la croissance, la structure de propriété, le degré d’autonomie, l’endettement,
l’intérêt pour l’exportation, l’emplacement et l’organisation des salariés sont les principaux
facteurs de contingence structurelle en contexte de la PME.
En mobilisant cette théorie, de nombreuses études ont testé l’influence des facteurs de
contingence structurelle sur le CDG de la PME dans différents contextes. Au Liban par
exemple, Abi-Azar (2005) confirme l’influence de la taille de l’entreprise, son objectif
économique, l’élargissement de la gamme des produits sur l’adoption des outils de CDG. En
Afrique, l’étude de Ngongang (2017) montre que la taille de la PME et l’existence du service
de contrôle de gestion influencent significativement la nature du CDG mis en place par les
PME camerounaises. Dans une étude récente, Lufuma et al, (2020) arrivent à la conclusion
selon laquelle le niveau de chiffres d’affaire et la taille de l’entreprise impactent l’adoption
des outils de CDG dans les PME de la ville de Matadi en RDC. Pour les besoins de cet
article, les facteurs de contingence retenus pour étudier la nature de CDG des PME
congolaises sont : la taille, l’âge de l’entreprise, le secteur d’activité et l’existence d’un
service de CDG. D’où l’hypothèse suivante :
H1 : certains facteurs de contingence structurelle influenceraient la nature du CDG des
PME.
1.2.2 Facteurs de contingence comportementale et nature de CDG des PME
La théorie de contingence structurelle a longtemps été mobilisée dans les travaux empiriques
pour expliquer les pratiques du CDG. Cependant, les chercheurs travaillant particulièrement
sur la PME (Chapellier, 1994 ; Lacombe-Saboly, 1994 ; Lavigne, 1999 ; Flacke & Segbers,
2005 ; Affes & Chabchoub, 2007 ; Santin & Van Caille, 2008) soutiennent que le recours à
cette théorie ne suffit pas pour comprendre les pratiques existantes. En effet, la théorie de
contingence structurelle ignore le caractère subjectif du construit humain dans la
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Nkakleu, 2002). Dans ce contexte, les actions humaines et donc celles des dirigeants obéissent
à plusieurs logiques susceptibles d’influencer leurs choix (Boltanski et Trévenot, 1991).
Dans les pays d’Afrique subsaharienne comme la RDC, la culture est de type
« communautaire » (Bollinger & Hofstede, 1987). Le quotidien reste encore caractérisé par
les respects des traditions. A ce titre, le recours aux réseaux d’appartenance (pays, ethnie,
famille, religion, association, etc.) et aux conventions sous-jacentes permet de mieux
comprendre l’influence des facteurs socioculturels sur les comportements managériaux des
dirigeants des PME. Zadi kessy (2005) affirme que pour bien manager son entreprise, à
travers notamment le CDG, le chef d’entreprise en Afrique doit mettre en œuvre une véritable
culture d’entreprise à partir des fondements de la société africaine : la solidarité, l’esprit de la
famille, l’hospitalité, la convivialité, le respect, l’écoute, etc.
Dans la littérature, plusieurs chercheurs soulignent le fait que le management des entreprises
africaines ne peut se faire sans la prise en compte du contexte (Hernandez, 2007 ; Kandem,
2002 ; Boukar & Tsapi, 2010 ; Bakengela & Livian, 2014, Ben Boubakary, 2016). Hernandez
(2007) étudie l’influence des valeurs culturelles sur le management des entreprises africaines.
Boukar (2009) relève que certains facteurs socioculturels tels que la famille, l’ethnie et la
religion jouent un rôle déterminant dans le management de l’entreprise en Afrique. Dans une
étude récente, Biwole & Tedongmo (2020) montent que les pratiques de la sorcellerie en
Afrique influencent la dynamique concurrentielle des petites entreprises. Dzaka & Milandou
(1994) confirment l’influence des pouvoirs magiques sur l’entrepreneuriat en Afrique. Très
récemment, Akitola (2020) montre que l’âge, la situation familiale, l’origine des partenaires et
les pratiques ancestrales influent sur le dynamisme des petites entreprises au Bénin.
A notre connaissance, l’influence des facteurs socioculturels sur la pratique du CDG au sein
des PME africaine demeure très peu explorée dans la littérature. Au-delà des facteurs de
contingence souvent avancés, Meyssonier (2019) affirme qu’il est possible d’isoler et de
caractériser certaines spécificités contextuelles africaines afin de voir si elles impactent les
pratiques de contrôle organisationnel dans les PME. Pour cet auteur, ces caractéristiques
pourraient tourner autour des représentations mentales comme par exemple la religion, la
magie, du rapport élastique au temps, de l’importance des solidarités communautaires telles
que les clans et les ethnies, des hiérarchies implicites comme par exemple le respect du chef,
des anciens, la place subordonnée de la femme, etc.
Pour étudier l’influence des facteurs de contingence socioculturelle sur la nature de CDG des
PME congolaises, nous avons retenu les variables suivantes : les poids de la famille et de
Contingence
structurelle
Contingence Contingence
comportementale socioculturelle
Nature du CDG
Source : Auteurs
Le modèle de recherche proposé est donc un dispositif que nous mettons en place pour le
cadrage théorique notre recherche portant sur la nature du CDG au sein des PME. Ce modèle
est élaboré en considérant les spécificités des PME africaines. Plus précisément, il vise à
décrire à expliquer et à prédire le CDG pratiqué dans les PME en testant simultanément
l’influence des facteurs de contingence structurelle, comportementale et les socioculturelle.
Dans les développements qui suivent, nous présentons et justifions la méthodologie utilisée
pour pouvoir le tester empiriquement.
2. Méthodologie adoptée
Cette recherche s’appuie sur les données d’enquête de terrain réalisée dans quatre principales
villes de la RDC : Kinshasa, Lubumbashi, Kisangani et Matadi. Nous présentons
successivement les techniques de collecte des données, les outils d’analyse, la mesure des
variables et les caractéristiques de l’échantillon.
2.1 Population cible, échantillonnage et collecte des données
La population cible de la présente étude est constituée par les PME susceptibles de mettre en
place le CDG. C’est pour cette raison que notre échantillon est constitué des PME ayant
uniquement un effectif compris entre 10 et 100 employés permanents. L’enquête avait
concerné un échantillon de 157 propriétaires-dirigeants des PME exerçant dans différents
secteurs d’activité. Celle-ci s’est déroulée en deux temps. Une pré-enquête (en ligne) a
préalablement été conduite du 21 mars au 26 avril 2020 auprès de 30 dirigeants-propriétaires
des PME en vue d’améliorer le contenu du questionnaire de départ. Et c’est ce questionnaire
amélioré qui a finalement été administré en face à face auprès des enquêtés du 5 mai au 12
août 2020. L’échantillon a été tiré par convenance et par la méthode de choix raisonné faute
de base de sondage fiable. La collecte des données par ces méthodes nous a été moins délicate
grâce notamment à la disponibilité des enquêtés pendant la période d’état d’urgence décrété
par le gouvernement congolais afin de faire face à la propagation de la COVID-19.
2.2 Définitions et Mesure des variables
La nature du CDG est la variable endogène de notre modèle de recherche. Ngongang (2017),
la définit comme est un ensemble de procédures et de méthodes permettant de suivre,
d’analyser et de corriger la gestion de l’entreprise. Pour les besoins de cette étude, nous
considérons que la nature du CDG est un ensemble de procédure, des outils et des méthodes
permettant de garantir une gestion efficace et efficiente des ressources, d’aligner la stratégie et
d’orienter les comportements. Cette définition rejoint celle de Simon (1995) qui distingue le
CDG traditionnel (dimension vérification) et le CDG renouvelé (dimension maîtrise).
La nature du CDG (variable qualitative binaire Y) prend donc la valeur « 1 » si la PME
enquêtée a adopté un système de CDG qui prend en compte la dimension « maitrise » et la
valeur « 0 » sinon. Elle a été appréhendée en considérant neuf variables caractérisant les
pratiques de CDG des PME : système des coûts, méthodes de calcul des coûts, système
budgétaires, types des budgets, fréquence d’élaboration des budgets, états financiers
prévisionnels, contrôle budgétaire, pratique de tableau de bord et type de tableau de bord. Ces
variables ont été sélectionnées et adaptées au contexte à partir d’une revue de la littérature
spécialisée.
Les facteurs de contingence sont les variables exogènes de notre modèle de recherche. Il
s’agit de variable de contingence structurelle, comportementale et socioculturelle. Le tableau
suivant résume l’opérationnalisation de différentes variables retenues dans le modèle de
recherche.
Tableau 1-Opérationnalisation des variables
Facteurs de contingence structurelle
Taille de Variable 10 à 20 ;21 à 50 ; Plus de 50 employés permanents.
l’entreprise multinomiale
Age de Variable métrique Age de l’entreprise à partir de sa date de création
l’entreprise d’entreprise.
Service de CDG Variable binaire Oui/Non
Secteur d’activité Variable Commerce, service et industrie.
multinomiale
Facteurs de contingence comportementale
Niveau d’étude Variable binaire Primaire et secondaire/supérieur et universitaire.
Filière de Variable binaire Gestionnaire (économie, gestion, comptabilité)/ non
formation gestionnaire.
Age du dirigeant Variable métrique L’âge du dirigeant-propriétaire en 2020.
Expérience Variable métrique Nombre d’années passées à la tête d’une entreprise.
Facteurs de contingence socioculturelle
Nationalité Variable binaire Congolaise/Etrangère
Famille et ethnie Variable métrique Poids de la famille (% de la main d’œuvre familiale et
ethnique sur le total de l’effectif).
Religion Variable binaire Catholique ou musulmane/autres.
Localisation Variable binaire Capital/Province.
Variable endogène : nature de CDG
Variable binaire (Y) Dimension« maîtrise »/Dimension «vérification »
Pratiques de CDG
S Système des coûts Oui/Non
Méthodes de calcul des coûts Centre d’analyse, Coûts direct, Coûts variables, ABC,
Target costing,
Système des budgets Oui/Non
Types de budget Vente, production, achat, investissement, trésorerie,
fonctionnement et autres.
Fréquence d’élaboration des budgets Année, Semestre, Trimestre, Mois
Contrôle budgétaire Année, Semestre, Trimestre, Mois
Etats financiers prévisionnels Oui/Non
Système de tableau de bord Oui/Non
Type de tableau de bord Tableau de bord simple/Tableau stratégique
Source : Auteurs
2.3 Les outils d’analyse des données
Rappelons que l’objectif de cette recherche est d’établir le lien potentiel entre la nature du
CDG des PME congolaises avec les facteurs de contingence structurelle, comportementale et
socioculturelle. Pour atteindre cet objectif, nous avons déployé, du point de vue statistique,
une démarche à trois temps. Des tris à plat ont été tout d’abord réalisés afin d’analyser la
distribution de différentes variables de l’étude. L’objectif principal étant de mettre en
évidence les principales caractéristiques de l’échantillon. Une analyse typologique a ensuite
été effectuée afin de faire émerger la nature du CDG mise en œuvre par les propriétaires-
dirigeants des PME sous analyse. Une classification ascendante non hiérarchique a été
réalisée sur les 157 PME enquêtées en s’appuyant sur la méthode des nuées dynamiques.
Cette méthode est plus utile dans l’analyse typologique des données dont le volume est
important et dépasse une centaine (Tufféry, 2006 ; Ben-Hamadi & al., 2014). De plus, celle-ci
a été précédée par l’analyse en composante principale (ACP) de 09 variables caractérisant la
pratique de CDG au sein de PME. Cela nous a permis de conserver pour l’analyse les seules
variables ayant une qualité de représentation acceptable. Enfin, une analyse économétrique a
été conduite afin de pouvoir mettre en relief le lien potentiel entre les facteurs de contingence
et la nature du CDG mise en place. Etant donné la variable endogène qui est binaire et la
nature des variables exogènes, nous avons décidé d’utiliser la méthode de régression
logistique pour tester le modèle de recherche.
2.4 Les caractéristiques de l’échantillon
Le tableau suivant présente les caractéristiques principales de notre échantillon.
3. Résultats de la recherche
Après avoir présenté le cadre théorique, proposé un modèle de recherche et justifié l’approche
méthodologique adoptée, il est à présent question de présenter et d’interpréter les résultats
empiriques. Nous présentons d’abord les résultats relatifs à l’analyse typologique permettant
d’identifier la nature du CDG au sein des PME. Nous présenterons et interpréterons par la
suite les résultats de la régression logistique.
Anthony (1965) qui considère le CDG comme un processus par lesquels les dirigeants
s’assurent que les ressources sont obtenues et sont utilisées avec efficacité et efficience pour
réaliser les objectifs de l’organisation ;
3.1.2 Groupe 2 : le contrôle-maîtrise
Ce groupe rassemble un nombre moins important des PME (54 soit 34,4% de l’échantillon). Il
est composé des PME disposant en majorité d’un système de comptabilité analytique qui
s’appuie sur des méthodes diverses : centres d’analyse, coûts variables ou d’imputation
rationnelle. L’élaboration du budget est souvent trimestrielle et prend en compte le budget des
ventes, le budget d’approvisionnement, le budget de production et le budget de
fonctionnement. Le contrôle budgétaire intervient d’habitude à la fin du mois. Dans ce
groupe, la majorité de dirigeants ont déclaré disposer d’un tableau de bord pour le pilotage de
la performance. A la lumière de ce descriptif, la nature de CDG des PME du groupe 2 est
étiqueté « contrôle-maîtrise ». Ce type de contrôle semble confirmer la définition du CDG
proposé par H. Bouquin (2008) qui considère le CDG comme étant un ensemble des
dispositifs et processus qui garantissent la cohérence entre la stratégie et les actions
concrètes et quotidiennes.
L’analyse typologique ainsi réalisée met en évidence le CDG pratiquée au sein des PME
enquêtées dont la nature et les proportions d’observations sont indiquées ci-dessous.
Tableau 4 La nature de CDG pratiquée dans les groupes identifiés
Groupe Nature de CDG Eff. %
Groupe 1 Contrôle-vérification 103 65,6
Groupe 2 Contrôle-maîtrise 54 34,4
Total 157 100
Source : Auteurs.
Il ressort que 65,6% des PME ont un CDG de type vérification. Par contre, 34,4% pratiquent
un CDG relativement orienté vers la maîtrise de la performance. Analysons à présent
l’influence de facteurs de contingence structurelle, comportementale et socioculturelle sur la
nature de CDG mis en place.
3.1.3 Résultats de l’estimation et discussions
Le modèle élaboré a été estimé par les techniques de régression logistique. Les résultats
obtenus sont présentés dans le tableau ci-dessous.
des connaissances avérées sur les outils de CDG et sur leurs rôles dans le pilotage de la
performance surtout dans un environnement qui devient de plus en plus incertain et hostile.
Plusieurs auteurs ont déjà confirmé lien significatif entre la formation suivie par le
propriétaire-dirigeant et la pratique de CDG (e.g. Affès & Chabchoub, 2007 ; Ngongang,
2007).
D’après les résultats de la recherche, l’expérience du dirigeant influence négativement sur la
nature de CDG au sein des PME. Plus le dirigeant est expérimenté moins il recourt au
contrôle de type « maîtrise ». En effet, les dirigeants expérimentés maîtrisent souvent
l’environnement tant interne qu’externe de l’entreprise grâce notamment à l’effet
d’apprentissage. Ceci peut réduire la demande d’information et augmenter donc la possibilité
de diriger ou de prendre des décisions en gestion sans parfois recourir aux outils évolués de
CDG. Ce résultat confirme celui trouvé notamment par Ben Hamadi & al. (2014)
❖ Facteurs de contingence socioculturelle et nature de CDG des PME congolaises
Comme il fallait s’y attendre, certains facteurs de contingence socioculturelle influent sur la
nature du CDG des PME congolaises étant donné les spécificités du management africain. Les
résultats tels que présentés dans le tableau 6 montrent que le poids de la main d’œuvre
familiale et ethnique impacte significativement et négativement la nature de CDG des PME.
Autrement dit, plus le propriétaire emploie de la main d’œuvre familiale et ethnique, moins il
recourt aux outils formels et modernes pour piloter son entreprise. En effet, dans une
entreprise où la main d’œuvre provient essentiellement de réseaux d’appartenance familiale
ou ethnique, le comportement des acteurs est souvent régulé par un ensemble de règles de jeu
implicites auxquels ils vont accepter de se conformer (Thuderoz & al., 1999 ; Nkakleu, 2002).
Dans ces conditions, le contrôle exercé par le dirigeant est plus celui du contact direct où
l’information orale joue un rôle de premier choix au détriment des outils appropriés (Ouattara,
1995 ; Kamdem, 1999, Marchesnay, 1997 ; Hernandez, 1997).
De la même manière, la culture nationale influence significativement et négativement la
nature de CDG des PME congolaises. Les résultats relatifs aux facteurs de contingence
socioculturelle révèlent que lorsque le dirigeant de la PME est congolais, la probabilité de
pratiquer un contrôle de type « maîtrise » démunie de 77% par rapport aux dirigeants de
nationalité étrangère. Cela peut signifier que le contrôle de type « maitrise » où le dirigeant
cherche à aligner le comportement des acteurs à la stratégie de l’entreprise ne semble pas être
conforme à la culture africaine (congolaise) au regards des résultats de cette recherche. Cette
question a été soulevée par plusieurs auteurs qui militent en faveur de la prise en compte des
spécificités culturelles dans les programmes des innovations managériales (Nkakleu, 2000 ;
Ouattara, 1995).
Enfin, les résultats issus du tableau 6 révèle que la localisation de l’entreprise influence
significativement la nature de CDG. En effet, lorsque la PME se localise à Kinshasa
l’occurrence d’améliorer la nature de CDG augmente de 67,7% par rapport à la PME localisée
en province. Ce résultat révèle le fait que les PME opérant dans la capitale congolaise
bénéficient en règle générale d’une large diffusion des innovations managériale à travers
notamment des formations organisées ces dernières années à l’intention des PME. De plus,
ces entreprises sont généralement des sous-traitants des grandes entreprises multinationales
dont la majorité sont installées à Kinshasa. Ces dernières les obligent parfois, à travers leurs
cahiers de charges, à adopter des mécanismes de contrôle organisationnel conformément aux
standards de management moderne.
Conclusion
L’objet de cette recherche était d’améliorer notre compréhension du CDG pratiqué dans les
PME africaines en mettant l’accent sur deux axes : la nature du CDG et les facteurs qui
l’affectent. De manière précise, il s’agissait d’analyser les conditions sous lesquelles le CDG
est pratiqué au sein des PME africaines. Cette thématique a été abordée en prenant le cas de la
RDC. Pour ce faire, une enquête par questionnaire a été conduite auprès d’un échantillon de
157 dirigeants-propriétaires des PME opérant dans les principales villes du pays.
Au terme de cette étude, nous constatons que le CDG est pratiqué dans les PME congolaises
mais reste globalement peu développé. La majorité des dirigeants adoptent un système de
contrôle de type « vérification » avec le budget comme principal outil. Peu d’entre eux
s’intéressent au contrôle de type « maîtrise » où les outils modernes de pilotage occupent une
place importante. L’analyse de la régression logistique nous a permis de valider nos
hypothèses. Il ressort que certains facteurs de contingence structurelle (la taille, l’âge et le
secteur d’activité de l’entreprise), comportementale (niveau d’étude et filière de formation) et
socioculturelle (poids de la main d’œuvre familiale et ethnique, la nationalité du dirigeant et
la localisation de l’entreprise) influencent significativement la nature du CDG en contexte des
PME.
Sur le plan théorique, ce travail se prolonge dans les travaux de Bauer (1995) en mobilisant
une approche de synthèse entre le courant de la spécificité et celui de la diversité. L’objectif
de cette approche est d’expliquer la diversité des pratiques dans les PME sans toutefois
ignorer leurs spécificités. Dans notre cas, nous avons essayé d’expliquer la diversité de la
nature CDG des PME congolaises en prenant également en compte les spécificités des PME
opérant dans le continent africain. De plus, le fait d’analyser simultanément l’influence de
facteurs de contingence structurelle, comportementale et socioculturelle semble, à notre avis,
très enrichissante pour la compréhension du CDG pratiqué dans les PME africaines surtout
dans un contexte inédit de la RDC. Les résultats de notre recherche montrent qu’en effet, au-
delà des effets de contingence très souvent avancés dans la littérature (contingence
structurelle et comportementale), certains facteurs de contingence socioculturelle tels que la
culture nationale, le poids de la main d’œuvre familiale et ethnique et la localisation de
l’entreprise handicapent le CDG en contexte des PME.
Sur le plan managérial, le fait de découvrir, d’une part des pratiques de contrôle globalement
peu développées, et, d’autre part, des liens significatifs entre certains facteurs de contingence
et les pratiques recensées nous parait très intéressant. Par conséquent, quelques
recommandations sont nécessaires pour améliorer la nature du CDG des PME en contexte
africain. Ainsi, nous suggérons que dans un environnement incertain et hostile, les
propriétaires-dirigeants des PME doivent, pour la survie et la performance de leurs
entreprises, asseoir leurs décisions de gestion sur la base des outils formels de CDG et non
seulement sur l’intuition, l’informel et la confiance familiale ou ethnique. De ce fait, le
dirigeant ou le promoteur devrait privilégier des outils aussi bien traditionnels que modernes
tout en tenant compte de la disponibilité des ressources humaines, financières et matérielles.
Par ailleurs, les tentatives d’importer les méthodes de gestion occidentales en management
africain s’étant soldé par des échecs (Boubakary, 2016), il est nécessaire pour les chercheurs
africains et les acteurs des innovations managériales, compte tenu des résultats de cette
recherche, de prendre en considération les spécificités structurelles, comportementales et
socioculturelles dans la conception et la diffusion des outils de CDG en contexte de la PME
africaine.
Comme toute recherche, celle-ci souffre de certaines limites. L’une des principales limites est
que la recherche s’est voulu essentiellement quantitative. De plus, l’échantillon composé
uniquement des PME opérant en RDC peut limiter la validité de nos conclusions pour
l’ensemble des PME africaines. Ainsi, des études qualitatives, menées également dans
d’autres pays d’Afrique, seraient encore plus intéressants pour approfondir notre connaissance
sur ce sujet.
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