EDO EDP m1-td3-2020
EDO EDP m1-td3-2020
EDO EDP m1-td3-2020
Stabilité
Exercice 1 (Minimum et stabilité.) Sur l’espace Rn muni du produit scalaire usuel, on con-
sidère le système différentiel du second ordre
où l’inconnue x est une fonction de la variable numérique t, à valeurs dans Rn , où 0 désigne
la dérivation par rapport à t, et U : Rn → R est une fonction donnée de classe C 2 ( fonction
potentiel).
Dans cet exercice, une position d’équilibre a (point critique de U ) sera dite stable si pour tout
ε > 0, il existe α > 0 tel que toute solution de (∗) avec kx0 − ak ≤ α et kv0 k ≤ α soit définie
pour tout t ≥ 0, et vérifie kx(t) − ak ≤ ε pour tout t ≥ 0.
1. Dans cette question, on suppose que U est une forme quadratique, autrement dit, il existe
une matrice symétrique A ∈ Mn (R) telle que pour tout x ∈ Rn ,
1
U (x) = hx, Axi,
2
(on identifie un vecteur de Rn et le vecteur colonne correspondant dans Mn,1 (R)).
(c) Montrer que l’origine est stable pour (∗) si et seulement si elle l’est pour (∗∗).
(d) Montrer que l’origine est une position d’équilibre stable pour (∗) si et seulement si U
possède un minimum strict en ce point.
2. Désormais, on ne suppose plus que U est quadratique. Etant donné une solution x de (∗),
montrer que la quantité
1
E(t) = kx0 (t)k2 + U (x(t)) (1)
2
reste constante.
3. On suppose que U est minorée sur Rn . Montrer que toute solution maximale x : I → Rn
de (∗) est définie sur R (on pourra d’abord justifier avec la question précédente que x0 est
bornée sur I).
(a) Justifier qu’il existe ε0 > 0 tel que pour tout ε ∈]0, ε0 [, on a
(b) Montrer que pour un tel ε, il existe α > 0 tel que si kx0 − ak ≤ α et kv0 k ≤ α, alors
la solution x correspondante vérifie E < min∂B(a,ε) U (E est la quantité définie en
(1)).
(c) En déduire que cette solution x est à valeurs dans la boule B(a, ε) et conclure.
avec α, β > 0.
Il modélise l’évolution des populations de deux espèces en compétition (elles partagent une même
ressource pour survivre et sont donc en concurrence pour celle-ci).
2. On se donne des données initiales x0 , y0 positives ou nulles et on appelle (J, (x, y)) la
solution maximale associée. Montrer que les fonctions x et y sont positives sur J.
x(t) ≤ x0 et , ∀t ≥ 0,
y(t) ≤ y0 et , ∀t ≥ 0.
En déduire que [0, +∞[⊂ J.
4. A l’aide des résultats vus en cours, discuter en fonction des paramètres α et β la stabilité
des trois points d’équilibre :
0 1 0
P1 = , P2 = , P1 = .
0 0 1
5. Montrer que si α > 1 et β > 1, ou bien si α < 1 et β < 1, alors il existe un autre équilibre
P4 dans le quart de plan ]0, +∞[2 , que l’on déterminera. Etudier sa stabilité dans les deux
cas.
1. Montrer que, pour toute condition de Cauchy, les deux EDOs admettent une unique solu-
tion maximale.
2. Montrer que les deux EDOs admettent le même unique point d’équilibre.
1. Montrer que ce problème de Cauchy admet une unique solution maximale x sur ]T∗ , T ∗ [.
4. On suppose à partir de maintenant que f est strictement convexe. Montrer que f admet
un unique point de minimum strict global f (xm ) = m.
6. On veut montrer que, pour toute condition initiale (t0 , x0 ), on a x(t) → xm quand t → +∞.
(a) Justifier que la fonction r(t) = f (x(t)) tend en +∞ vers une limite ` ∈ R.
(b) Montrer que pour tout ε > 0, il existe η > 0 tel que r0 (t) ≤ −η pour tout t ∈ [0, +∞[
tel que m + ε ≤ f (x(t)).
(c) En déduire que ` = m.
(d) Conclure.
Exercice
5 (Circuit RLC.) L’analyse des circuits RLC conduit à des EDOs sur R2 du type
L di = v − h(i)
dt , avec h : R 7→ R de classe C 1 . Les variables v et i sont respectivement un
dv
C
= −i
dt
voltage et une intensité, et les constantes strictement positives L et C une résistance et une
capacité.
2. On suppose que h vérifie xh(x) > 0 pour tout x 6= 0. L’objectif de cette question est de
montrer que l’équilibre est asymptotiquement stable. Pour cela, on introduit l’énergie du
1 2 2
système E(i, v) = 2 L i + C v ). On notera ϕ le flot associé au système : pour tout
(i0 , v0 ), t 7→ ϕ(t, (i0 , v0 )) est la solution du système qui vaut (i0 , v0 ) à l’instant t = 0.
Dans la suite, on fixe (i0 , v0 ) ∈ R2 .
(a) En étudiant les variations de t → 7 E(ϕ(t, (i0 , v0 ))), montrer que pour tout (i0 , v0 ) ∈
R2 , l’intervalle de définition de ϕ(·, (i0 , v0 )) contient R+ .
(b) Soit (tn )n∈N une suite qui tend vers +∞ tel que (ϕ(tn , (i0 , v0 )))n∈N converge vers un
couple (i∞ , v∞ ). Montrer que pour tout s ≥ 0,
En déduire que
1
autrement dit, si Y0 ∈ Ck , Y (t) ∈ Ck pour tout t.