Pathologie Psychiatrique IP S4-1
Pathologie Psychiatrique IP S4-1
Pathologie Psychiatrique IP S4-1
ⵜⴰⵎⴰⵡⴰⵙⵜⵏⵓⵙⵙⵍⵎⴷⴰⵏⴰⴼⵍⵍⴰ
وزارة التعليم العالي والبحث العلمي
ⴷⵓⵔⵣⵣⵓⴰⵎⴰⵙⵙⴰⵏ وتكوين األطر
Royaume du Maroc
Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique
et de la Formation des Cadres
Intitulé du module
PATHOLOGIES DES SPECIALITES MEDICALES ET SOINS
INFIRMIERS
OBJECTIFS DU MODULE
PATHOLOGIE PSYCHIATRIQUE
LES PSYCHOSES :
La schizophrénie, l'anorexie mentale,
la dépression nerveuse, , la toxicomanie.
LE SYNDROME DÉLIRANT
Serait construit sur la base d’une expérience anormale de l’esprit, du corps, du monde.
Durée : chronicité (> 6 mois).
Degré de systématisation : non systématisé (flou, imprécisé).
Mécanismes : multiples (polymorphe) :
interprétation, illusion, intuition.
hallucinations psychiques et psycho-sensorielles.
automatisme mental quasi-constant.
Thèmes : multiples
idées délirantes de persécution.
syndrome d’influence.
Dépersonnalisation.
et aussi : dédoublement, idées de référence, possession, hypochondrie,
mystique, érotomanie, divination, mégalomanie.
Degré d’adhésion : souvent totale, parfois relative.
Participation affective : angoisse majeure, éventuelle participation thymique.
LE SYNDROME DISSOCIATIF
Perte de cohésion et d’unité de la personnalité.
Dissociation intellectuelle : trouble du cours de la pensée, trouble du langage, altération
du système logique.
Dissociation affective : indifférence affective, athymhormie, froideur dans le contact,
négativisme, réactions émotionnelles brutales inappropriées, ambivalence affective.
Dissociation comportementale : bizarrerie, opposition, négativisme, manifestations
comportementales de l’ambivalence.
LE SYNDROME AUTISTIQUE
Barrière opaque établie par le sujet entre son monde intérieur et le monde extérieur.
Hermétisme et mort psychique apparente.
Vie imaginaire et émotionnelle intense.
Altération profonde de la notion de réalité.
ATTEINTE DES FONCTIONS SUPÉRIEURES
Troubles cognitifs
difficultés de concentration.
troubles attentionnels.
difficultés de traitement du contexte.
atteintes de la mémoire à long terme.
troubles des fonctions exécutives.
Facteurs génétiques : risque morbide (10-12%) chez les frères, sœurs et enfants de
schizophrènes, concordance de 50% chez les jumeaux homozygotes.
Facteurs environnementaux précoces : complications obstétricales anté et
périnatales, carence nutritionnelle ou infection virale pendant la gestation.
Facteurs environnementaux tardifs : rôle du contexte familial et des émotions
exprimées.
IV. EVOLUTION
Taux de mortalité élevé (10% de décès par suicide)
Par poussées, continue ou mixte
1. Définition / Rappel :
Caractérisée par le refus de maintenir un poids minimal normal, une peur intense de
prendre du poids, une perturbation de l’estime de son poids ou de ses formes
(dysmorphophobie) et l’absence, chez les femmes, d’au moins trois cycles menstruels
consécutifs.
ÉPIDÉMIOLOGIE :
Touche préférentiellement les sujets féminins.
1% des adolescentes sont concernées Age de début : entre 12 et 20 ans.
Touche préférentiellement les classes sociales élevées.
Facteurs de risques familiaux individuels culturels qui peuvent avoir une
incidence sur la survenue chez certains sujets fragile.
IV – L’aspect psychologique :
1. Le comportement Le déni des besoins du corps
C’est quelqu’un qui va ignorer complètement les besoins du corps (mécanisme
inconscient) et ne réalise pas qu’elle se met en danger. Il va comporter plusieurs
aspects :
Hyperactivité qui est constante (agitation incessante).
Méconnaissance total des signes de fatigue.
Insensibilité apparente au froid et à la chaleur (peu vêtu l’hiver, et trop vêtu
l’été afin de brûler des calories).
Refus de reconnaître la fatigue comme le besoin de sommeil (recherche de
situation les plus pénible sans s’accorder ni repos, ni sommeil ; le sommeil est
écourté, morcelé, voir peu profond).
Sexualité massivement refoulée (activité sexuelle absente, et si active sans
plaisir, refuse sa féminité…).
Le fonctionnement intellectuel est surinvesti (hyperactivité intellectuelle
avec boulimie de lecture qui est peut être un moyen de défense contre les
émotions et les sentiments), le niveau intellectuel est le plus souvent bon voire
supérieur à la moyenne.
2. Méconnaissance de la maigreur :
Elle est constante, et sera traduit par de profonde perturbation de l’image du
corps. Elles se voient et se dessinent toujours plus grosses qu’elles ne le sont,
et se livrent à d’incessante mensuration de leur corps.
3. Méconnaissance et refus de reconnaître la maladie :
La maladie est d’autant plus niée qu’elle leur apporte une toute puissance.
Plaisir de voir leur corps décharné, regard négatif sur ceux qui font des orgies
alimentaires.
4. Peur intense et permanente de grossir :
Elle est à l’origine des restrictions alimentaires. C’est une peur de tous les
instants, il va y avoir contrôle des pesées, mensuration, préoccupation
diététique, recours au laxatif… Il y a une angoisse très marquée lors de toute
ingestion d’aliment. L’opposition réactionnelle à l’attitude des parents Le conflit
familial entretient les symptômes de l’anorexie.
5. L’opposition apparaît devant l’insistance des parents :
Qui lui demande de venir à table et lorsqu’elle y est contrainte, elle a recours à
des conduites de simulation d’absorption de nourriture citées plus haut.
6. Le contexte familial :
Le comportement de l’anorexique est directement conditionné par l’attitude des
parents. Les conflits entre la patiente et son entourage vont devenir majeurs, ils
sont centrés sur la nourriture. La patiente est décrite comme tyrannique, elle
impose ses volontés et de son côté elle décrit la famille comme ne la laissant
pas tranquille, la surveillant et ne pensant qu’à la faire manger.
Il y a souvent l’image d’un père faible et le comportement maternel hyper
protecteur.
V – TRAITEMENT :
Hospitalisation rapidement : car risque vital
Isolement (du conflit familial) avec interdiction de contact avec la famille : pas
de visite, pas de téléphone, pas de courrier. Son but n’est pas répressif.
Selon les cas, il peut y avoir une perfusion, réanimation pour corriger la
dénutrition et les troubles hydroéléctrolytiques, corriger une hypokaliémie,
hyponatrémie, avitaminose.
Réanimation par voie buccale, instaurée progressivement.
Le contrat sera lié à la reprise de poids avec surveillance de la courbe pondérale
pour mesurer l’effet de la thérapeutique et de l’isolement.
Des entretiens psychothérapiques.
Lever progressif de l’isolement proportionnel à la reprise de poids.
VI – RÔLE INFIRMIER
La cohésion de l’équipe est très importante, et il est important aussi qu’il y ait
un climat de confiance sécurisante et ferme.
Il faudra personnaliser la relation qui sera fondée sur une attitude calme mais
ferme.
Il va falloir limiter les conduites de manipulation de la part de la patiente auprès
de l’équipe parce qu’elle va essayer de reproduire le même schéma qu’elle
vivait avec ses parents.
On installera la patiente dans une chambre individuelle dans le but de contrôler
son environnement (hydratation, la prise de laxatif, vomissement,
l’hyperactivité).
Etablir un contrat entre la patiente, la famille, l’équipe avec lever progressif de
l’isolement proportionnel à la reprise du poids.
Veiller à éviter toute entorse au contrat en faisant en sorte que la relation
s’établit en dehors de la relation de la nourriture.
Surveillance journalière des pulsations, la pression artérielle, la température, le
poids (suivant la gravité des troubles), l’apparition des oedèmes (œdème de
carence),
Prise de repas sous la surveillance de l’infirmier (e) ou il y aura vigilance au faux
prétexte pour éviter le repas, simulation de nourriture, vomissement…
On veillera à réduire l’activité de la patiente en établissant un emploi du temps.
Il faudra travailler sur l’estime de soi puisque la prise de poids entraîne une
dévalorisation de l’image du corps donc travail sur atelier maquillage, plaisir du
vêtement, atelier esthétique…
VII – EVOLUTION :
Le risque vital existe, il est dû aux conséquences de la dénutrition,
déshydratation, infections répétées, épuisement, suicide. 50 % s’en sortent
40 % rechutent 5 à 10 % ont un pronostic sombre.
La dépression nerveuse
I. Introduction/ Définition
C'est un fléchissement de l'humeur malheureusement de plus en plus fréquent de nos jours, elle
se caractérise par de nombreux signes mais pour que le diagnostic de dépression soit posée, il
faut une persistance des signes au-delà de 15 jours au moins.
II. Etiologies
Les dépressions endogènes : c'est le groupe des PMD.
Crise de mélancolie franche aiguë de la psychose maniaco-dépressive. Cela touche 1 % de la
population.
Les dépressions psychogènes : elles sont liées à une situation psychologique explicable
IV. Complications
Il existe plusieurs complications possibles liées à la dépression :
I Définition
C'est un état d'intoxication de l'organisme par des substances toxiques entraînant un
état de dépendance physique et psychique à l'égard de leur effet.
On parle de plus en plus de polytoxicomanie (association de plusieurs drogues avec
ou non de l'alcool et/ou des substances pharmacologique).
II Étiologie
1) Facteur biologique
Le mode d'action des drogues est de nature biochimique, donc chez le toxicomane il
y aurait une anomalie au niveau de l'influx neveux (neurotransmetteur) qui rendrait la
personne plus dépendante qu'une autre, cependant ce n'est qu'une hypothèse.
2) Facteur biologique
Il existe une vulnérabilité individuelle face aux drogues. Les raisons invoqués pour la
première prise sont :
– Curiosité, attrait de l'inconnu
– Désir d'enrichir son expérience
– Désir d'adhérer à un groupe
– Vie familiale conflictuelle
– Manque ou rejet de la société, rejet d'un système de valeurs
Ces raisons varient selon les individus
L'adolescence est une période de réorganisation psychique et de remise en cause
favorable à l’expérience => période propice
3) facteur sociologique
Le contexte social peut aussi agir sur le processus de toxicomanie (ex : chromage,
condition de vie précaire) mais la toxicomanie touche tous les milieux sociaux.
V La surveillance
1. La cure de sevrage
Induit forcement une aide médicamenteuse (anxiolytique, antalgique), mais que pour
l'infirmier, il est important de déceler des signes de manque, d’un comportement
anxieux, voir agressif.
2. La péri surveillance
Être attentif aux visites, aux affinités que se crée le patient avec les autres autorisés
à sortir. Ne pas hésiter à effectuer des dosages de toxiques si doute.
3. Les contamination (par VVD )
Les toxicomanes sont plus que d'autres sujet à être VIH+, VHC+ VHB+ d'où
VI. La PostCure
Dont l’objectif est de :
– Lutter contre le besoin de recours aux toxiques.
– Assurer un soutien psychothérapeutique.
– Aider à une réinsertion professionnelle.
LES NEVROSES :
Phobiques, d'angoisse, obsessionnelle,
et hystérique
I. Définition :
Une personne névrosée est quelqu’un qui a conscience de ses troubles. C’est une pathologie
dite mineure car elle n’affecte pas directement la personne.
La névrose d’angoisse : Il s’agit d’une personne qui n’arrive pas à se relaxer, à se détendre.
Etat permanent de tension.
Les névroses obsessionnelles : La principale obsession est la propreté. Ce sont des personnes
très peu sures d’elles, constamment douteuses. Leur vie est envahie de rites pour effacer toute
trace d’angoisse.
Les phobies :
Sociales : personnes qui ne supportent pas d’être en groupe, ou dans la foule
(concert…)
Peur des animaux : araignée, serpent, souris…
Peur de certains objets
Peur des transports (avion, train…)
La névrose hystérique Sigmund Freud : « L’hystérique parle avec son corps«
L’hystérie est exprimée à travers le corps : c’est inconscient. Ces personnes ont le besoin de
séduire. Toutes les névroses sont réversibles.
Anxiolytiques
Psychothérapie : psychologue ou psychiatre (ils vont travailler sur le comportement du
patient pour que la personne se sente mieux)
Psychanalyse
La névrose phobique
1. Caractéristiques :
Dès l'enfance, ils manifestent une tendance à la timidité ou au repli sur soi, inquiétude, besoin de
protection des autres.
Toutes les frustrations de l'existence sont mal supportées, les maladies, séparations, deuils,
peuvent entraîner des décompensations. Toute leur vie est centrée sur l'anxiété et toute contrariété
est vécue comme traumatique. L'importance des réactions anxiogènes n'a aucune mesure avec la
réalité objective. L'anxiété ne survient dans cette névrose qu'en présence d'on objet précis sans
danger objectif réel. Le patient est tout à fait conscient de la nature absurde de sa crainte, mais ne
peut l'empêcher.
Les phobies :
a. Agoraphobie :
C'est la phobie la plus fréquente. C'est une panique intense, une absence de contrôle : impossibilité
de bouger, de parler à des inconnus.
L'idée même peut faire paniquer : pleure, idées noires. C'est un gène important dans la vie,
le besoin, d'accompagnement est fréquent.
Culture phobique : parent très anxieux : la vie est dangereuse alors il ne faut pas sortir, on
est mieux chez soi.
Cela peut se manifester par une phobie scolaire, la peur de quitter la maison.
b. Claustrophobie
Peur angoissante
c. Nosophobie
4. Évolution :
Névrose pas stable, elle peut guérir quand traitement chimique ou psychothérapie adapté
et quand l'entourage est contenant et maternant.
Elle peut évoluer du côté de la phobie, qui permet au sujet de concentrer son angoisse
dans un lieu ou une situation particulière.
Hystérie de conversion : on ne sent plus l'angoisse car elle est convertie dans l'expression
somatique (= symptômes)
Névrose obsessionnelle : avec rituels
Maladies somatiques
Décompensation psychotique : régression, perte au niveau de la réalité.
5. Traitements :
Troubles paniques : Antidépresseurs, anxiolytiques.
Traitement psychiatrique : psychanalyse, thérapies comportementales, relaxation.
TAG : myorelaxants (valium.), β bloquants si les troubles somatiques sont au premier plan.
6. Prise en charge infirmière :
- recueil des informations en rapport avec les troubles du patient
- détailler les troubles (objet de la phobie, conduite d'évitement)
- le revaloriser par rapport à son image personnelle
- les amener à parler des troubles associés sans poser de questions directes
- proposer au patient des entretiens thérapeutiques et de longue durée
- essayer de mettre le patient face à sa phobie (thérapie comportementale)
- administration des anxiolytiques et anti-dépresseurs
- respecter la phobie et ne jamais dire c'est rien
Toutes les phobies ont un versant dépressif
La névrose d'angoisse
1. La névrose d'angoisse
C'est la névrose de base qui associe aux paroxysmes anxieux un fond permanent
d'angoisse
Fond permanent d'anxiété :
Instabilité
Agitation anxieuse
Questions réitératives
Résistance aux changements
Incertitude
Troubles psycho-fonctionnelles (diarrhée, pollakiurie, cystalgie, troubles du sommeil)
Conduites additives (alcool, toxicomanie, actes déviants, excès de tabac, boulimie.)
Inhibition sexuelle
Prise en charge infirmière
Ne pas banaliser une expression anxieuse ou angoissée, se monter calme
Rechercher d’autres manifestations et comportement se rapportant à l'angoisse
Ecoute attentive, être présent, être en empathie, reprendre les questions calmement
Noter les mécanismes de défense mis en place, positiver le changement
Noter les troubles du sommeil et les caractéristiques et proposer des solutions (tisane,
bain chaud, rester près de lui)
Lui permettre d'exprimer ses émotions et le rassurer
Echanger avec le patient sur ses comportements
Utiliser les techniques de relaxation, se montrer disponible
Essayer de donner un sens à ses conduites
L'obsession est la base de cette névrose où toutes les craintes sont cristallisées sur des
idées obsédantes que le patient tente de combattre par des rites obsessionnels.
Forme névrotique la plus grave, la plus élaborée et la plus dure à réduire.
1. Signes :
Dans sa forme la plus typique, le conflit psychique s'exprime par des symptômes dits
compulsionnels : idée obsédante, compulsion à accomplir des actes indésirables, lutte contre
ses pensées et tendances, rites conjuratoires.
Mode de pensée caractérisé par la rumination mentale, le doute, les scrupules et aboutit à des
inhibitions de la pensée et de l'action.
C'est une névrose difficile à soigner, fatigue psychique énorme, le sujet est épuisé par sa
névrose.
Conscience de la maladie :
Le sujet se sait malade et va essayer de la cacher. Cette conscience de la maladie fait émerger
une conception péjorative de son existence, le sujet reste réticent à reconnaître sa maladie qui
est vécue
Évolution :
Au fur et à mesure des années, le thème se fixe avec de plus en plus de monotonie.
Signe le plus alarmant : stéréotypie des rituels.
Traitement :
Long et difficile au niveau des psychanalyses ou psychothérapies car le sujet utilise
beaucoup la rationalisation (MDD) qui lui permet de se protéger contre l'angoisse.
Médicaments : neuroleptiques, anti-dépresseurs.
La névrose hystérique
Généralités :
L’hystérie est une névrose très fréquente aussi bien chez l'homme que chez la femme,
caractérisée par une demande affective très importante, une vie imaginaire riche, des sentiments
exprimés de manière exagérée, et des signes somatiques fréquents (conversion somatique).
Personnalité de l'hystérique
L'hystérique déplace la valeur du réel qu'il dramatise, majore ou ignore. Il falsifie son
existence en investissant des fantasmes et rêveries plutôt que la réalité.
Traitement
Le traitement est difficile. Il repose tout d'abord sur une attitude compréhensive mais neutre.
L'isolement (hospitalisation) est souvent utile. Les anxiolytiques et les antidépresseurs sont
utilisés lors des épisodes anxiodépressifs. La psychothérapie est utile.