Cours 5
Cours 5
Cours 5
Pab(t)
si Ω=ω−ωab = 0
si Ω=ω−ωab = 0
~1/ Ω 2
j
t
Figure 8.2.5 Allure de la probabilité de transition Pa→b
(1)
(t), à Ω = ω − ωa,b xé, selon
que Ω 6= 0 ou Ω = 0. Dans ce dernier cas, le résultat est valable tant que Pab (t) 1.
Remarque
◦ Si on traitait le champ par la mécanique quantique [CTDRG87, CTDRG88], dans
le cadre de l'électrodynamique quantique (Q.E.D.), on montrerait dans le cas 1) que
l'atome a absorbé un photon d'énergie ~ω , et dans le cas 2) on montrerait
que l'atome a émit un photon d'énergie ~ω . C'est le phénomène d'émission
stimulée.
◦ Les résultats que nous venons d'obtenir sont très analogues aux phénomène de
résonance en mécanique classique linéaire (résonances et battements). C'est le même
phénomène ici retrouvé dans le cadre des états quantiques.
◦ On a |Wab | = |Wba | montrant que dans cette description, le processus d'absorption
et émission stimulée ont la même probabilité. En réalité ce n'est par vrai, et la
diérence se calcule dans le cadre de la Q.E.D. qui considère le champ comme un
système dynamique.
Néanmoins, il est possible de calculer cette diérence sans rentrer dans la complexité
de la Q.E.D.. C'est l'argument d'Einstein qui utilise des considérations de physique
statistique pour la dynamique du champ et de l'atome. Il montre alors la nécessité
du phénomène d'émission spontanée qui est que l'atome peut transiter de Eb vers
Ea < Eb en émettant un photon , même en l'absence de champ extérieur.
Ce phénomène a un équivalent classique : la radiation de Larmor d'une charge
accélérée.
Cf Bransden p499-501. @@ (à rédiger ici).
e ~
Wba = hψb | ~xˆ.E~k,ω |ψa i
2
326 CHAPITRE 8. MÉTHODES D'APPROXIMATION ; RÉSOLUTION APPROCHÉE
0
D
~
E ε0 c ~ 2
0
I = ux d énergie incident = S = Eω : intensité de l onde incidente
2
Alors :
1 ~ 2 2
|Wba |2 = E~k,ω D~ ba cos2 θ (8.2.9)
4
I ~ 2
= Dba cos2 θ (8.2.10)
2ε0 c
Le résultat (8.2.10) montre que l'inuence du champ E ~ sur l'atome est directive à cause
2
du terme cos θ : l'absorption d'énergie ou l'émission d'énergie se fait de façon privilégiée
si le moment dipolaire électrique ~ ba
D est parallèle à ~.
E Voir gure (8.2.6).
D
E θ
Atome
Figure 8.2.6
Nous discuterons au chapitre suivant le terme |Dab |2 qui est souvent nul pour des raisons
de symétries. (règles de sélections).
8.2.3.1 Question :
Dans le cas d'un faisceau incident incohérent, contenant des fréquences proches de
ωab , quelle est la probabilité de transition de l'état atomique |ψa ivers un autre état
|ψb i du spectre discret :
inc
Pa→b (t) =?
8.2.3.2 Réponse
On a Z ∞
inc
Pa→b (t) = Pab (t) dω
0
2π πI
inc
Pab (t) = 2
|Wba |2 t = 2 cos2 θ |Dab |2 t
~ ~ cε0
inc
dPab 2π
Tab = = 2 |Wba |2 = constante : taux de transition
dt ~
et
Tab 0
σab = (~ωab ) : section efficace d absorption
I
Si la radiation incidente est non polarisée et isotrope, c'est à dire si les trains d'ondes
ont des polarisations et directions indépendantes, on obtient :
I
Tab = |Dab |2
3~2 cε 0
Pinc
a−b (t)
linéaire
t
Figure 8.2.7 Loi linéaire de la transition induite par un faisceau incohérent.
@@
Bransden p509, distribution Lorentzienne, partie imaginaire de E.
On considère toujours le même modèle que précédemment, mais cette fois ci, on s'inté-
resse à la transition de l'état fondamental d'énergie Ea (état lié) vers un état du continuum
d'énergie Eb Ea , qui est un état non lié, où l'électron de l'atome est libéré et part, voir
gure 1.5.2, page 56.
Dans l'état nal, l'atome est donc ionisé.
On notera
dn
ρ(E) = : densité de niveaux du continuum par unité de volume
dE
la densité de niveau qui est le nombre de niveaux par intervalle d'énergie et unité de volume,
que l'on supposera constante autour de Eb .
2
On supposera aussi |Wab | constante autour de Eb .
Voir gure 8.2.8.
8.2. THÉORIE DES PERTURBATIONS DÉPENDANT DU TEMPS 329
E b =E a + h ω Continuum
....
Transition
Ea Fondamental
Figure 8.2.8
inc
Question : En sommant sur les probabilités Pa→b (t) (somme sur les états naux
b), donner Pa→cont (t) qui est la probabilité de ionisation de l'atome ?
Solution
X
inc
Pa→cont = Pa→b (t)
b
Z
inc dn
= Pa→b (t) ρ(E) dE car dn = dE = ρ(E) dE
dE
dE
R inc
Donc, comme
dΩ
= ~, Pa→cont = ~ Pa→b (t) ρ(E)dΩ,
2π
Pa→cont (t) = ρ(Eb ) |Wab |2 t
~
dPa→cont (t) 2π
Ta→cont = = ρ(Eb ) |Wab |2
dt ~
Ce dernier résultat s'appelle la règle d'or de Fermi.
8.2.4.1 Remarques
◦ Noter que cette probabilité est proportionnelle au temps t (tant que Pa→cont 1
bien sûr), et aussi proportionnelle à la densité de niveaux ρ(Eb ).
330 CHAPITRE 8. MÉTHODES D'APPROXIMATION ; RÉSOLUTION APPROCHÉE
Pa−cont (t)
linéaire
t
Figure 8.2.9 Loi linéaire de la transition induite par un faisceau cohérent vers un conti-
nuum d'états.
◦ (TD) Si l'énergie cinétique nale est très supérieure à l'énergie potentielle alors
p2
E ' 2m comme pour une particule libre. La densité de niveaux est (voir TD, ou
chapitre 1 @@) :
dn 2π
ρ(E) = = 3 (2m) V p
dE h
où V est le volume où se trouve la particule libérée (V grand et n'apparaîtra pas à
la n).
on obtient alors @@ (Bransden p519), pour la section ecace diérentielle d'io-
nisation (section ecace par unité d'angle solide) :
5
dσ ~ Z
(ω) = 32α cos2 θ
dΩ mω k aa
Pour un faisceau non polarisé, on obtient :
5
dσ ~ Z
(ω) = 16α sin2 Θ
dΩ mω k aa
√ 5 7/2
16π 2 Z ~
σ(ω) = α
3 a0 mω
◦ courbes expérimentales @@
8.2. THÉORIE DES PERTURBATIONS DÉPENDANT DU TEMPS 331
electron éjecté
E k
θ
Faisceau Θ
incident
Polarisé z non
polarisé
(a) (b)
Figure 8.2.11 Distribution angulaire de probabilité de l'électron éjecté lors de l'ionisa-
tion, dans le cas (a) d'un faisceau polarisé selon z
ou (b) d'un faisceau non polarisé.
332 CHAPITRE 8. MÉTHODES D'APPROXIMATION ; RÉSOLUTION APPROCHÉE
Exercices
◦ TD : Photo-désintégration du deuton, Bransden p520 @@
◦ TD : Théorie élémentaire de la constante diélectrique ε(ω).
8.3.1.1 Propriété
hφ|Ĥ|φi
E0 = min (8.3.1)
φ∈H,φ6=0 hφ|φi
c'est à dire E0 est le minimum de l'énergie moyenne obtenue sur tous les états
quantiques possibles.
P
Démonstration. si le spectre de Ĥ est : Ĥ|ψn i = En |ψn i, on a |φi = n |ψn ihψn |φi, et E0 ≤ En
donc : X X
hφ|Ĥ|φi = En |hφ|ψn i|2 ≥ E0 |hφ|ψn i|2 = E0 hφ|φi
n n
hφ|Ĥ|φi
Donc E0 ≤ hφ|φi . Dans le cas de l'état fondamental φ = ψ0 , on a égalité.
Cette propriété ne dit en fait rien d'autre que : la moyenne d'une série de nombre est
plus grande que le plus petit des nombres de cette série.
Dans un problème où l'on cherche à estimer l'état fondamental |ψ0 i et l'énergie E0 d'un
Hamiltonien Ĥ :
hφµ |Ĥ|φµ i
2. On calcule Eµ = hφµ |φµ i
et on cherche la valeur µ∗ qui rende Eµ minimum. Voir
gure 8.3.1.
3. On espère alors que |φµ∗ i sera une bonne approximation de l'état fondamental
|ψ0 i inconnu, et que Eµ∗ sera une bonne approximation de son énergie E0 .
Eµ
Εµ∗
E0
µ∗ µ
Remarque 8.3.2. Dans de nombreux problèmes importants (ex.. théorie B.C.S. de la su-
praconductivité) cette méthode est irremplaçable et correspond souvent à la théorie du
champ moyen. Cependant la diculté est de choisir la bonne famille d'essai sur des
critères d'arguments physiques (pour bien approcher E0 ), et aussi de calculabilité (il faut
pouvoir calculer la moyenne). Souvent les calculs se font à l'ordinateur.
p̂2 1
Ĥ = + kx̂2 + λx̂4
2m 2
pour λ > 0, il est impossible de calculer analytiquement l'état fondamental.
Pour la fonction d'onde d'essai, il est naturel de choisir une fonction gaussienne nor-
malisée, de largeur variable σ, voir (1.1.6), page 22 :
x2
1
hx|ψσ i = exp − 2
(πσ 2 )1/4 2σ
+∞
~2
Z 2
2 2 4
1 2 4 1 x
Eσ = hψσ |Ĥ|ψσ i = dx − −1/σ + x /σ + kx + λx 2 exp − 2
−∞ 2m 2 (πσ 2 ) σ
334 CHAPITRE 8. MÉTHODES D'APPROXIMATION ; RÉSOLUTION APPROCHÉE
dE
= 0
dw
⇔ w3 − w − 6g = 0
C'est une équation du troisième degré.
Posons
G = 35 g 2
Alors si G > 1, la solution est
1 1
w = √ α+
3 α
√ √
α = G+ G−1
et si 0≤G≤1 la solution est
2 ϕ
w = √ cos
3 3
√
cos ϕ = G
Exercices (suggestions) TD : États électron. de l'hélium par th. perturbation 1er ordre,
et methode variationnelle. Tenir compte du spin, cf Sakurai p369.
Ex : excitons en puits quantiques, cf livre Singh p300.
Approx particules indépend pb dépendant du temps et états coh. donnant la mécanique
classique.
TD : modèle de Friedrichs et applications.
Théorème 8.3.3. Si Ĥ est un opérateur autoadjoint dont le spectre de valeurs propres est
(compté avec multiplicités)
E0 ≤ E1 ≤ E1 . . . ≤ En ≤ . . .
(1) (2)
Exercice 8.3.5. (*) (ref : Arnold [Arn76]chap.5). Si Ĥ1 ≤ Ĥ2 montrer que En ≤ En .
Application : dans Rn , si 2 ellipsoides E 0, E centrés en 0 sont tels que E 0 ⊂ E , montrer que
les 1/2 axes vérient tous
a0j ≤ aj , ∀j = 1 . . . n
Démonstration. @@écrire.
336 CHAPITRE 8. MÉTHODES D'APPROXIMATION ; RÉSOLUTION APPROCHÉE
Troisième partie
Mécanique quantique avancée
337
Chapitre 9
Statistiques quantiques et décohérence
Ce chapitre est une introduction aux notions de physique quantique statistique et aux
processus de décohérence. Ces notions sont essentielles pour décrire les systèmes physiques
complexes et en particulier pour aborder la physique statistique. Ce formalisme est aussi à la
base des théories récentes qui décrivent la décohérence, c'est à dire 'apparance classique du
monde à partir des phénomènes quantique (intéraction et couplage avec l'environnement).
A fortiori pour un système physique composé d'un grand nombre de particules, la des-
cription probabiliste devient indispensable, d'autant plus que des phénomènes d'ensemble
(dit collectifs) apparaissent et ne s'expliquent que dans la description probabiliste. C'est la
théorie de la physique statistique classique, expliquant les phénomènes de transition de
phase, etc.
339
340 CHAPITRE 9. STATISTIQUES QUANTIQUES ET DÉCOHÉRENCE
Armation 9.1.1. le postulat de la mesure : une particule quantique se décrit par
un vecteur ψ∈H dans un espace quantique. Si  est un opérateur (autoadjoint) associé
à une mesure (observable), dont le spectre est (aj )j , alors la mesure de la grandeur A sur
Insistons sur le fait queces probabilités pψ (aj ) pour toutes les observables pos-
sibles  caractérisent le système physique au sens où ce sont les seules valeurs
accessibles à l'expérience que l'on peut confronter à la théorie. Par exemple, on peut dé-
duire la valeur moyenne de l'observable A est
2
X hψ|Âψi
hAiψ := pψ (aj ) .aj =
j
hψ|ψi
1.
Démonstration. Rappelons la preuve de la dernière égalité, utilisant que Pj est un projecteur orthogonal,
† 2
donc que Pj = Pj et Pj = Pj :
kPj ψk
2
hPj ψ|Pj ψi hψ|Pj† Pj ψi hψ|Pj2 ψi hψ|Pj ψi
pψ (aj ) = 2 = = = =
kψk hψ|ψi hψ|ψi hψ|ψi hψ|ψi
Ce que l'on veut rajouter dans ce chapitre est qu'il peut aussi y avoir du hasard qui se
rajoute, dû à la méconnaissance du système physique. Au lieu d'un unique état quantique
ψ ∈ H, on voudrait donc pouvoir considérer un ensemble statistique d'états
P ψi ∈ H,
i = 1, 2, . . . avec des probabilités respectives pi , vériant i pi = 1. D'après le postulat de
la mesure ci-dessus, après une mesure de l'observable  on aura donc le résultat aj avec la
probabilité :
X
p (aj ) = pi .pψ (aj )
i
Rappelons encore (car c'est fondamental) que la connaissance des probabilités p (aj ) pour
toutes les observables  caractérise le système physique. Par exemple on déduit la valeur
moyenne de A par :
X X hψi |Âψi i
hAi = p (aj ) aj = pi
i i
hψi |ψi i
Cette présence de deux sources de probabilité est mal commode et la dénition suivante
va permettre de simplier le formalisme (en gardant l'essentiel).
X |ψi ihψi |
ρ̂ := pi Pψi , Pψi := (9.1.1)
i
hψi |ψi i
(aussi appelé matrice densité ou état quantique), où Pψi est le projecteur orthogonal
de rang 1 sur l'état ψi .
Dans le particulier d'un seul état ψ, on a ρ̂ = Pψ , on dit que c'est un état pur.
La propriété suivante montre que l'on peut exprimer les probabilités p (aj ) à partir de
l'opérateur densité ρ̂.
Inversement la connaissance des probabilités p (aj ) pour toute observable  détermine ρ̂.
342 CHAPITRE 9. STATISTIQUES QUANTIQUES ET DÉCOHÉRENCE
P
Et comme  = j aj Pj ,
X X
Tr ρ̂Â = aj Tr (ρ̂Pj ) = aj p (aj ) = hAi
j j
reconstruire ρ̂.
Exemple 9.1.5. Illustrons le fait que l'opérateur densité ρ̂ caractérise le système quantique
sur l'exemple d'un spin 1/2. L'espace quantique est H = C2 . Les ensembles statistiques
1 1
|+z i, p+ = , |−z i, p+ = ,
2 2
et
1 1
|+x i, p+ = , |−x i, p+ = ,
2 2
donnent tous les deux la même matrice densité ρ̂ = 12 Id et sont donc indentiques. Sachant
que
1
|±x i = √ (|+z i ± |−z i)
2
cela peut paraitre paradoxal. En eet en mécanique classique un mélange de pièces noires
et blanches n'est pas équivalent à un mélange de pièces (demi noire/ demi blanche) et
(demi blanche/ demi noire).
9.1. DESCRIPTION D'UN ENSEMBLE STATISTIQUE D'ÉTATS QUANTIQUES PAR UN OPÉRAT
X
0 ≤ ρj ≤ 1 et ρj = 1.
j
|φj ihφj |
En notant (φj )j une base orthonormée de vecteurs propres de ρ̂, et Pφj = hφj |φj i
, on peut
écrire : X
ρ̂ = ρj Pφj
j
Démonstration. Supposons que ρ̂ est un opérateur densité (9.1.1). Il est clair que ρ̂† = ρ̂
est autoadjoint. Ses valeurs propres réelles ρj vérient
X X |ψi ihψi | X
ρj = Tr (ρ̂) = pi Tr = pi = 1
j i
hψi |ψi i i
Il reste à montrer que ρj ≥ 0. Pour cela si v∈H est un vecteur quelconque alors
(on dit que c'est un opérateur positif) donc en particulier pour v = φj ( associé à la
valeur propre ρj ) on a
0 ≤ hφj |ρ̂φj i = ρj .
La réciproque est immédiate.
Remarque 9.1.7.
P
◦ La condition j ρj = 1 s'écrit aussi
Trρ̂ = 1.
ρ1 = 1, ρ2 = ρi≥2 . . . = 0
Trρ̂2 = 1
344 CHAPITRE 9. STATISTIQUES QUANTIQUES ET DÉCOHÉRENCE
où Pj est le projecteur spectral sur l'espace propre de la valeur propre aj de Â. C'est à
dire que ρ̂ devient diagonale en blocs par rapport à la décomposition spectrale de Â.
Remarque 9.1.10. L'opérateur (9.1.3) est diagonal par blocs. D'après l'interprétation sta-
tistique de l'opérateur densité, il décrit une superposition statistique d'évènements j, et la
probabilité de l'évènement j est la trace du bloc et donne :
Un système à deux états est un système quantique dont l'espace quantique est H = C2 ,
de dimension 2. C'est le cas par exemple du spin 1/2.
9.1. DESCRIPTION D'UN ENSEMBLE STATISTIQUE D'ÉTATS QUANTIQUES PAR UN OPÉRAT
0 1 0 −i 1 0
σx = , σy = , σz =
1 0 i 0 0 −1
si P~ = ~0 soit ρ̂ = 21 Id.
Démonstration.
Toute matrice hermitienne 2 × 2 de trace 1 peut s'écriresous la forme
1 ˆ
Id + P .~σ avec P ∈ R . Les 2 valeurs propres sont alors ρ± = 2 1 ± P~ . La condition
~ ~ 3 1
2
supplémentaire 0 ≤ ρ± ≤ 1 donne P~ ≤ 1.
Proposition 9.1.12. Si Ĥ (t) est l'opérateur Hamiltonien qui fait évoluer chaque état
dψ
de l'ensemble statistique selon i~ dti = Ĥ (t) ψi (t) alors l'opérateur densité associé évolue
selon
dρ̂ −i h i
= Ĥ, ρ̂
dt ~
appelée équation de Liouville quantique.
∂f
Remarque 9.1.13. Cela ressemble à l'équation de transport de Liouville dt = {H, f } en
mécanique analytique [Fau10c].
Démonstration. On a
X |ψi (t)ihψi (t) |
ρ̂ (t) = pi
i
hψi (t) |ψi (t)i
346 CHAPITRE 9. STATISTIQUES QUANTIQUES ET DÉCOHÉRENCE
donc
Lire
3 history of entropy sur wikipedia.
On commence par dénir l'entropie de Shannon (ou entropie de Kolmogorov-Sinaï)
pour un système dynamique simple que l'on appelle dynamique de Bernouilli.
~i := (i1 , i2 , . . . , iN ) (9.1.4)
où chaque valeur ij ∈ {1, 2 . . . n} apparait avec la probabilité pij . Comme les évènements de
la suite ~
i sont indépendants, la probabilité pour que cette suite ~i apparaisse est le produit :
p ~i = pi1 .pi2 . . . . .piN (9.1.5)
3. (ref : wikipedia history of entropy) L'histoire raconte que en 1949 Claude Shannon qui travaillait
en télécomunication au BELL labs a développé la théorie qui suit, en dénissant une fonction H qu'il
voulait appeler incertitude. Il rencontre le physicien-mathématicien Von Neumann. Ce dernier lui fait
remarquer qu'il devrait appeler sa fonction entropie pour deux raisons : 1) car cela correspond au concept
de l'entropie développée depuis Boltzmann et Gibbs 1872 qui mesure le désordre, et 2) car il deviendrait
célèbre en donnant enn une explication claire de ce qu'est l'entropie.
9.1. DESCRIPTION D'UN ENSEMBLE STATISTIQUE D'ÉTATS QUANTIQUES PAR UN OPÉRAT
n = 3, p1 = p2 = 0.5, p3 = 0 (9.1.6)
1 N
p ~i = = e−N log 2
2
Le nombre total de telles suites est
N = 2N = eN log 2
2 N
(ce qui est très peu par rapport au total car 2N /3N = 3
→0 pour N → ∞). Les suites
contenant le chire 3 comme
(1, 2, 3, 2, 1, . . . 2) (9.1.8)
~i = (1, 1, 1 . . .) (9.1.9)
avec p ~i = pN
1 = e
−N log(1/p1 )
, mais elle est unique (on dit que c'est une suite non
standard). La suite
~i = (2, 2, 2, 2 . . .) (9.1.10)
est au contraire très peu probable mais elle est aussi unique. On dit aussi que c'est une
suite non standard. Au contraire une suite standard est de la forme :
~i = (1, 2, 1, 1, 2, 1, 2, 1, 1, 1, 2, . . .) (9.1.11)
avec un nombre d'apparition de 1 qui est N1 ' p1 N et de 2 qui est N2 ' p2 N . On estime
que sa probabilité d'apparition est donc de l'ordre de
ps = p ~i = pN 1 N2
1 p2 = e
N1 log p1 +N2 log p2
= e−N (−p1 log p1 −p2 log p2 )
= e−N S
348 CHAPITRE 9. STATISTIQUES QUANTIQUES ET DÉCOHÉRENCE
avec
appelée entropie. Par ailleurs, on estime que le nombre de telles suites standard est le
nombre de façon de choisir N1 éléments parmi N, soit :
N!
NN ' CNN1 '
N1 !N2 !
NN ' elog N !−log N1 !−log N2 ! ' eN log N −(p1 N ) log(p1 N )−(p2 N ) log(p2 N )
' eN (−p1 log p1 −p2 log p2 ) = eN S
Il apparait que NN · ps ' 1 et donc, avec probabilité 1, toutes les suites qui apparaissent
sont standard. Remarquons nalement que S < log 2 donc
NN = eN S 2N = eN log 2
Le théorème qui suit de Shannon et MacMullen précise ce résultat un cas plus général.
9.1. DESCRIPTION D'UN ENSEMBLE STATISTIQUE D'ÉTATS QUANTIQUES PAR UN OPÉRAT
X
S=− pi log pi (9.1.12)
i
appelée l'entropie de Shannon, est telle que pour N 1, parmi toutes les nN = eN log n
suites possibles de la forme (9.1.4), seulement le nombre
NN = eN S
d'entre elles peuvent eectivement apparaitre et la majorité d'entre elles ont la probabilité
ps = e−N S
Le maximum d'entropie est pour la loi uniforme où tous les évènements sont équi-
pi = 1/n donnant S = log n. Au contraire, le minimum d'entropie est
probables :
S=0 obtenu pour un évènement totalement prévisible comme p 1 = 1 , p2 = . . . = pn = 0 .
(remarquer que pi log pi → 0).
pi →0
Remarque 9.1.17.
◦ On peut aussi retenir la formule :
1
S= log NN
N
qui montre que (par dénition) l'entropie mesure le taux de croissance exponentiel
du nombre NN des suites standard de longueur N .
1 1
◦ Dans l'exemple (9.1.6), l'entropie est S = − log
2 2
− 21 log 12 = log 2 conformément
à (??).
◦ (*) Un énoncé plus précis (mathématiquement) est que pour N → ∞, on peut diviser
N
l'ensemble des n suites en deux ensembles : A (suites standard) et B (suites non
standard) tels que (rappel o (1) désigne un terme qui tend vers 0 pour N → ∞).
∀~i ∈ A, e−N S(1+o(1)) ≤ p ~i ≤ e−N S(1−o(1)) (9.1.14)
X X
p ~i = 1 − o (1) , p ~i = o (1) (9.1.16)
~i∈A ~i∈B
le facteur o (1)
qui apparait provient de la loi des grands nombres. En utilisant
1
le théorème central limite qui est plus précis, on peut remplacer o (1) par
N 1/2−ε
pour tout ε > 0.
Démonstration. (*) (Zinmeister p.22). L'astuce est de faire apparaitre une somme de Bir-
kho de variables aléatoires indépendantes. D'après (9.1.5) on écrit
P
p ~i = pi1 .pi2 . . . . .piN = e j log pij
P
= e− j Xj
en posant
Xj := − log pij
Les variables aléatories Xj sont indépendantes, de même loi, et de moyenne qui est préci-
sément l'entropie :
n
X
hXj i = pi (− log pi ) = S
i=1
Considérons la somme moins la moyenne :
N
1 X
S := (Xj − S) (9.1.17)
N j=1
Il reste à justier la loi des grands nombres utilisée dans (9.1.18). (réf : cf wikipedia).
Proposition 9.1.18. La loi faible des grands nombres. Supposons que (Xj )j∈N
sont des variables aléatoires indépendantes, de même moyenne hXi et même variance
σ 2 = (X − hXi)2 . Pour N ≥ 1, on pose
N
1 X
SN := (Xj − hXi)
N j=1
qui est la moyenne temporelle centrée. Alors pour tout α>0 (arbitrairement petit) et
pour N → ∞,
proba (|SN | > α) = o (1)
1 X 1 X
|S|2 = 2
h(X j − hXi) (X k − hXi)i = 2
(Xj − hXi)2
N j,k N j
1 2
= σ →0
N
i pi = 1.
Le minimum de S ρ̂,  sur toutes les observables  possibles est appelé entropie de
l'état ρ̂ :
S (ρ̂) := min S ρ̂, Â
4. Ce modèle correspond par exemple aux niveaux d'énergie de l'oscillateur harmonique. En eet l'os-
Ei = ~ω i + 12 avec i ∈ N, et d'après la loi de Botltzman,
cillateur harmonique a les niveaux d'énergie la
probabilité pour que la particule soit au niveau i d'énergie Ei s'écrit comme dans cet exercice :
1 − Ei 1 ~ω(i+1/2) 1
0
e kT = 0 e− kT = e−βi
Z Z Z
~ω 1 ~ω
1 − 2kT
avec β= kT et Z = Z0 e .
9.1. DESCRIPTION D'UN ENSEMBLE STATISTIQUE D'ÉTATS QUANTIQUES PAR UN OPÉRAT
où ρi sont les valeurs propres de ρ̂. Il est obtenu pour  = ρ̂, c'est à dire que S (ρ̂, ρ̂) =
S (ρ̂). En particulier ρ̂ est un état pur si et seulement si S (ρ̂) = 0.
Remarque 9.1.22.
 = Û DÛ −1
donc on a :
f  = Û f (D) Û −1
Tr f  = Tr Û f (D) Û −1 = Tr Û −1 Û f (D) = Tr (f (D))
X
= f (aj )
j
au fait que l'entropie S ρ̂, Â est non nulle en général.
Par exemple si un spin 1/2 est dans l'état pur √1 (|+z i + |−z i) (ρ̂ =
|+x i =
2
|+x ih+x |) on a S (ρ̂) = 0 selon (9.1.19). Si on mesure le spin selon z avec l'observable
1
Ŝz alors on a les probabilités p± = 2
, et la dénition ci-dessus donneS ρ̂, Ŝz =
log 2. Si on mesure le spin selon x avec l'observable
Ŝ
x alors on a les probabilités
Il est assez courant en physique qu'un système soit composé de sous systèmes plus
élémentaires. On a vu que si un système est composé de deux sous systèmes A et B, et si
l'espace quantique du système A est HA (respect. HB pour B) alors l'espace quantique du
système total est l'espace produit tensoriel :
Htot = HA ⊗ HB
Remarque : le terme sous système est ici au sens large. Ce peut être des dégrés de liberté
interne comme le spin.
Rappelons que si (|ei i)i forme une base o.n. de HA et |fj i une base o.n. de HB alors
Helectron = L2 R3 ⊗ C2
◦ Pour deux particules de spin 1/2 (on ne décrit que les spins)
H = C2(1) ⊗ C2(2)
L'état quantique du système total peut être :
1
|ψ2 i = √ (|+z i ⊗ |+z i + |−z i ⊗ |−z i)
2
Htot = HA ⊗ Henvironnement
Notons IdA l'opérateur identité dans l'espace HA . Soit |fj i un vecteur de base xé de HB .
Les opérateurs suivant serviront dans la dénition qui va suivre :
TrB T̂ : HA → HA
dénit par X
TrB T̂ := (IdA ⊗ hfj |) ◦ T̂ ◦ (IdA ⊗ |fj i) (9.2.1)
j
Cet opérateur aussi appelé opérateur partiel, ne dépend pas du choix de la base o.n.
(fj )j .
P
Remarque : de même on dénit TrA T̂ := i hei |T̂ |ei i : HB → HB .
Nous allons voir maintenant l'intérêt de ces opérateurs partiels.
356 CHAPITRE 9. STATISTIQUES QUANTIQUES ET DÉCOHÉRENCE
Proposition 9.2.2. Si ρ̂ est l'opérateur densité décrivant un système dans l'espace Htot =
HA ⊗ H B , alors l'opérateur densité partiel du sous système A est dénit par
p (aj ) = Tr (ρ̂ (Pj ⊗ IdB )) = TrA (TrB (ρ̂ (Pj ⊗ IdB )))
On note |fl il HB . On remarque que (utilisant la relation de fermeture)
une base de
X X
TrB (ρ̂ (Pj ⊗ IdB )) = hfl |ρ̂ (Pj ⊗ IdB ) |fl i = hfl |ρ̂|fl0 ihfl0 | (Pj ⊗ IdB ) |fl i
l l,l0
X X
= hfl |ρ̂|fl0 i (Pj ⊗ hfl0 |fl i) = hfl |ρ̂|fl iPj
l,l0 l
ρ̂A = TrB (ρ̂) = (I ⊗ h+|) |+, +ih+, +| (|I ⊗ |+i) + (I ⊗ h−|) |+, +ih+, +| (|I ⊗ |−i)
(9.2.3)
= |+ih+|
9.2. OPÉRATEUR DENSITÉ PARTIELLE POUR UN SYSTÈME COMPOSÉ 357
Cet état partiel est un état pur. Sa matrice densité (dans la base |+i, |−i) est
1 0
ρ̂A ≡
0 0
1 1
|ψ2 i = √ (|+z i ⊗ |+z i + |−z i ⊗ |−z i) = √ (| + +i + | − −i) (9.2.4)
2 2
qui est un état pur dans Htot , on a
1
ρ̂ = |ψ2 ihψ2 | = (| + +i + | − −i) (h+ + | + h− − |)
2
1
= (| + +ih+ + | + | + +ih− − | + | − −ih+ + | + | − −ih− − |)
2
et
1
ρ̂A = TrB (ρ̂) = (|+ih+| + |−ih−|) (9.2.5)
2
C'est état partiel n'est pas un état pur. Sa matrice densité (dans la base |+i, |−i)
est diagonale
1
0
ρ̂A ≡ 2
1
0 2
1 1 1 1
S (ρ̂A ) = − log − log = log 2
2 2 2 2
C'est l'entropie maximale pour un système à deux états.
Proposition 9.2.4. Considérons un état pur d'un système composé ψ ∈ Htot = HA ⊗HB .
◦ Si l'état partiel ρ̂A = TrB ρ̂ est non pur, alors ρ̂B = TrA ρ̂ est aussi non pur, et on
dit que ψ est un état enchevetré ou corrélé.
◦ Au contraire, si ρ̂A = TrB ρ̂ = |ψA ihψA | est un état pur, alors ρ̂B = |ψB ihψB | est
aussi un état pur, et ψ = |ψA i ⊗ |ψB i est un état produit (non enchevétré).
Exemple : l'état partiel (9.2.3) est pur donc ψ1 dans (9.2.2) n'est pas enchevétré. Par
contre (9.2.5) n'est pas pur, donc (9.2.4) est un état enchevétré ou corrélé.
Remarque : en anglais, enchevétré = entangled.
358 CHAPITRE 9. STATISTIQUES QUANTIQUES ET DÉCOHÉRENCE
Pour mettre en valeur la proposition suivante, remarquons que si |ei ii est une base de
HA et |fj ij est une base de HB , donc |ei , fj ii,j est une base de Htot = HA ⊗ HB et un état
ψ ∈ Htot se décompose dans cette base par une double somme :
X X
|ψi = |ei , fj i hei , fj |ψi = ψi,j |ei , fj i
| {z }
i,j i,j
ψi,j
min(I,J)
X
|ψi = ψi |ei , fj i (9.2.6)
i
2
P
avec des composantes positives ψ1 ≥ ψ2 ≥ . . . ≥ 0, i ψi = 1. Par dénition, le
vériant
rang de Schmidt de ψ est le nombre de composantes ψi non nulles.
∗
Démonstration. En utilisant l'identication (métrique) HA ≡ HA le vecteur ψ ∈ HA ⊗
∗
HB s'identie à ψ ∈ HA ⊗ HB et donc à un opérateur linéaire ψ ∈ L (HA → HB ). La
décomposition de Schmidt (9.2.6) est une application directe de la décomposition en valeur
singulières de cet opérateur ψ ∈ L (HA → HB ). Pour les détails, voir [Fau10b].
Corollaire 9.2.6. Les opérateur densité partiels sont diagonaux dans la base de Schmidt :
X
ρ̂A = TrB (ρ̂) = ψi2 |ei ihei |
i
X
ρ̂B = TrA (ρ̂) = ψi2 |fi ihfi |
i
et donc pi = ψi2 sont des distributions de probabilité, et l'entropie de ces états partiels est
X X
S (ρ̂A ) = S (ρ̂B ) = − pi log pi = − ψi2 log ψi2 .
i i
En particulier, ρA (et ρB ) sont des états purs et ψ = |e1 i ⊗ |f1 i est un état produit si et
seulement si S (ρ̂A ) = S (ρ̂B ) = 0. Sinon ψ est un état enchevétré.
9.2. OPÉRATEUR DENSITÉ PARTIELLE POUR UN SYSTÈME COMPOSÉ 359
Formule 1 Z +∞ √
exp −X 2 dX = π
(A.1.1)
−∞
R +∞ 2
Démonstration. Soit I= e−x dx. Alors
−∞
Z +∞ Z +∞ Z +∞ Z +∞
−x2 −y 2 −(x2 +y 2 )
I2 = e dx e dy = e dxdy
−∞ −∞ −∞ −∞
Z ∞ Z 2π Z ∞ ∞
−r2 −r2 1 −r2
= drr dθe = 2π re dr = 2π − e =π
0 0 0 2 0
√
donc I= π.
Formule 2 Soit
Q(x) = Ax2 + Bx + C
A, B, C ∈ C et < (A) > 0 pour la convergence.
Alors
+∞
r
B2
Z
π
exp (−Q(x)) dx = exp −C + (A.1.2)
−∞ A 4A
361
362 ANNEXE A. FORMULES
Preuve : @@
Formule 3. Pour n ≥ 0,
Z +∞ √ (2n − 1)!!
2
x2n e−x dx = π
−∞ 2n
où
(2n)!
(2n − 1)!! := (2n − 1) (2n − 3) . . . 5.3.1 ==
2n (n!)
R +∞ 2
appelée double factorielle. (par symétrie, pour une puissance impaire
−∞ x2n+1 e−αx dx =
0).
R +∞ 2
Démonstration. Il faut dériver la formule −∞ e−αx dx par rapport à α et faire α=1 à la n :
soit
+∞
Z r
−αx2 π
Iα := e dx =
−∞ α
On a
+∞
dn Iα √
−1 −3 2n − 1
Z
2 n −αx2
= −x e dx = π ... −
dαn −∞ 2 2 2
donc Z +∞ √ (2n − 1)!!
2
x2n e−αx dx = π
−∞ 2n
1 eik|x−y|
hx| |yi = (A.1.3)
−∆ + k 2 4π |x − y|
Démonstration. On pose k = iκ ∈ iR. Utilisant la relation de fermeture en base d'impulsion
(et ~ = 1),
Z
1 1
hx| |yi = d3 p~hx|pihp|yi 2
−∆ + k 2 (p + κ2 )
Z
1 1
= 3 d3 p~ei~p.(x−y) 2
(2π) (p + κ2 )
Pour calculer cette intégrale, on passe en coordonnées sphériques et utilise la formule des
résidus pour obtenir
1 e−κ|x−y| eik|x−y|
hx| |yi = =
−∆ + k 2 4π |x − y| 4π |x − y|
A.2. ALGÈBRE 363
A.2 Algèbre
A.2.1 Séries
a b
A=
c d
Soit
∆ = (a − d)2 + 4bc.
Si ∆ 6= 0 alors la matrice A se diagonalise
1 :
√ √ √
a+d+ ∆
!
a−d+ ∆ a−d− ∆ 0√
A = P DP −1 , P = , D= 2
a+d− ∆
,
2c 2c 0 2
Remarque : la matrice P contient les vecteurs propres en colonne, et ils sont dénis à
la multiplication près par un nombre.
Cas particulier : Si
0 b |b| − |b| |b| 0
A= , P = , D=
b 0 b b 0 − |b|
On a :
[q̂, p̂] = i~
dF (p̂)
[q̂, F (p̂)] = i~
dp̂
dF (p̂)
[F (q̂), p̂] = i~
dq̂
preuve : Voir [CBF]p 172.
1. Avec le logiciel gratuit xcas de calcul formel (pour l'obtenir, taper xcas dans google). Et dans
xcas, écrire : A:=[[a,b],[c,d]]; D:=egvl(A); P:=egv(A); On vérira que simplify(P*D*inv(P));
redonne bien la matrice A .
364 ANNEXE A. FORMULES
qui vérient aussi la même algèbre. On procède comme dans la section 2.2.6.4, on vérie sur les
matrices 3×3 que ea eb = ec/2 ea+b .
On a
~ ~σ .B
~σ .A ~ = A.
~B ~ + i~σ . A~∧B
~ (A.2.2)
valable même si ~ B
A, ~ sont des opérateurs.
Si ~u vecteur unitaire :
eA = eTr(A)
det
Pour 3 opérateurs A, B, C on a
Démonstration. On écrit :
Wx = ∂Ez
∂y
− ∂E
∂z
y
∂Ex
Wy = ∂z
− ∂E
∂x
z
∂Ey ∂Ex
Wz = ∂x
− ∂y
~ −
→ ~ ∧E
~ ~ =
on
s'en rappelle
en écrivant : rotE = ∇ avec l'opérateur vectoriel ∇
∂
, ∂, ∂
∂x ∂y ∂z
.
◦ Et
~ = ∂Ex ∂Ey ∂Ez
divE + +
∂x ∂y ∂z
~
qui se retient en écrivant divE ~ E
= ∇. ~.
◦ Le Laplacien ∆V est le champ scalaire :
∂ 2V ∂ 2V ∂ 2V
∆V = + +
∂x2 ∂y 2 ∂z 2
366 ANNEXE A. FORMULES
Propriétés importantes :
−→ −−→ ~
rot gradV =0
−→~
div rotE =0
−−→
div(gradV ) = ∆V
−→− → −−→
a) = grad (div(~a)) − ∆~a
rotrot (~
Formules de Stokes
◦ Si γ est un chemin dont a, b sont les extrémités, alors
−−→
Z
grad (f ) .d~
l = f (b) − f (a)
γ
~
div(V ) d3 v = V~ .~n d2 s
V Σ=∂V
n Σ
b
S ds2
a γ
~ f
grad = 0 ⇒ f = cste
~ f
~ ~u = 0 ⇒ ∃f, tq ~u = grad
rot
~ ~u
v = 0 ⇒ ∃~u, tq ~v = rot
div ~
ne sont pas toujours vraies. Elles sont vraies sur un domaine D de l'espace qui est une
boule (contractible en un point), ne contenant donc pas de trous.
−−→ 1 1
grad(f ) = (∂r f ) ~
er + ∂θ f ~eθ + ∂ϕ f ~eϕ (A.3.1)
r r sin θ
A.3. CALCUL DIFFÉRENTIEL DANS R3 367
A.3.3 Relations
~a ∧ b ∧ ~c = (~a.~c)b − ~a.~b ~c
~ ~
−→ → − → −
a ∧ ~b = ~a div ~b − ~b (div ~a) + ~b. ∇ ~a − ~a. ∇ ~b
rot ~
−→ − → −→
a ∧ ~b = rot(~a).~b − ~a.rot(~b)
div ~ (A.3.2)
−→ ~ −−→ −→
rot f.V = grad(f ) ∧ V~ + f rot(V~ ) (A.3.3)
2
div(~
er ) =
r
→ − 1 ~a⊥
~a. ∇ ~er = (~a − (~a.~er ) ~er ) ≡
r r
368 ANNEXE A. FORMULES
Annexe B
Solutions des exercices
B.1 Chapitre 1
Exercice 1.1.2 page 24
Z Z
1 2 2 1
dX exp −X 2 = 1
< x0 , p0 , σ|x0 , p0 , σ >= dx exp − (x − x0 ) /σ =
(πσ 2 )1/2 (π)1/2
x−x0
C'est une intégrale Gaussienne, voir eq.(A.1.1), avec le changement de variable X= σ
.
W0 = V0
1 1
Wk = √ (Vk + V−k ) , W−k = √ (Vk − V−k ) , si k>0
2 i 2
q q
2 k2πx 2 k2πx
On remarque que Wk (x) = L
cos L
, W−k (x) = L
sin L
pour k > 0.
369
370 ANNEXE B. SOLUTIONS DES EXERCICES
Exercice 5 page 53 on a
Z
ψ̃x0 ,p0 ,σ (p) =< p|x0 , p0 , σ >=
dx < p|x >< x|x0 , p0 , σ >
!
(x − x0 )2
(p0 − p) x
Z
1 1
=√ dx exp i exp −
2π~ (πσ 2 )1/4 ~ 2σ 2
!
2
−
r
σ xp x p (p p )
= √ exp i 0 0 exp −i 0 exp − 0
(B.1.1)
~ π ~ ~ 2(~/σ)2
B.2 Chapitre 2
Exercice 2.1.5 page 94 par dénition, < x|T̂λ |ψ >=< x − λ|ψ >, ∀ |ψ >. Donc <
x|T̂λ =< x − λ|. Donc T̂λ+ |x >= |x − λ >. Ensuite, T̂λ est un opérateur unitaire, et
T̂λ+ = T̂λ−1 = T̂−λ . donnant T̂−λ |x >= |x − λ >.
2. On a
∂hx|ψx0 i ∂ ∂ ∂ ∂
= ψ (x − x0 ) = − ψ (x − x0 ) = − ψx0 (x) = − hx|ψx0 i
∂x0 ∂x ∂x ∂x ∂x
0
−i ∂ −i
= −i~ hx|ψx0 i = hx|p̂ψx0 i
~ ∂x ~
B.2. CHAPITRE 2 371
∂ ∂|ψx0 i
−i
car p̂ ≡ −i~ ∂x . Donc
∂x0~
p̂|ψx0 i. Notant |ψx0 i =
= T̂x0 |ψi, comme dans la
∂ T̂ (x0 )
= −i −i
question (1), on déduit que
∂x0 ~
p̂T̂ (x0 ) et donc T̂ (x0 ) = exp ~
p̂x0 .
3. Soit ψ̃ (p) = hp|ψi. En suivant le même calcul que ci-dessus, le générateur des
∂ ∂
boosts est b̂ = −i~ . Or on sait que x̂ = i~ (cela se vérie sur l'équation
∂p ∂p
hp|x̂|xi = xhp|xi = x Cste e−ipx/~ = i~ ∂p ∂
hx|pi). Donc b̂ = −x̂. On déduit que
−i
B̂ (p0 ) = exp ~ (−x̂) p0 .
4. On déduit que e e
 B̂
= eB̂ e e[Â,B̂ ] et donc que e− e−B̂ e eB̂ = e[Â,B̂ ] . Dans le cas
= T̂ (x0 ) = exp −i p̂x0 , soit  = −i
Â
qui nous interesse, e
~ ~
p̂x0 , et eB̂ =
−i
(−x̂) p0 , soit B̂ = −i ˆ , on ob-
B̂ (p0 )h = exp
i ~ ~
(−x̂) p0 . D'après [x̂, p̂] = i~Id
−i
x0 −i
tient Â, B̂ = − p0 [p̂, x̂] = −ix0 p0 /~ = −iS/~, donnant la relation
~ ~
recherchée.
S/ (2π~) est le nombre de cellules de Planck (2π~) contenues dans la surface S. Ce
nombre intervient dans la formule de Weyl, voir cours.
1 1
Pn = exp (−En /(kB T )) = e−α(n+1/2)
Z Z
avec
~ω Θ
α= =
kT T
P∞
Calcul de la constante Z : il faut P = 1 (normalisation des probabilités). On
P n=0 −αn
n
a la série géométrique Sα := n≥0 e = 1−e1−α donc
∞
X 1 −α/2
1= Pn = e Sα
n=0
Z
donc
e−α/2
Z=
1 − e−α
Alors
∞
X ~ω X −α(n+1/2) 1
hEx i = Pn En = e n+
n=0
Z n 2
!
~ω −α/2 X −αn 1 X −αn
= e ne + e
Z n
2 n
Il nous faut calculer
X d e−α
ne−αn = − (Sα ) =
n≥0
dα (1 − e−α )2
372 ANNEXE B. SOLUTIONS DES EXERCICES
Donc
1 + e−α
α
~ω ~ω kΘ Θ
hEx i = = coth = coth
2 1 − e−α 2 2 2 2T
2
d hU i 3RΘ (−1) −Θ Θ 1
C= = = 3R
2 sinh2 2T
Θ 2 Θ
dT 2T 2 2T sinh 2T
1 −Θ/T
Pour T Θ, on a C∼ T2
e → 0. On remarque que
r
~ω ~ K
Θ= =
k k m
où K est la constante de raideur de la liaison entre atomes. Donc Corps dur
(diamant)⇔K élevé ⇔Θ élevé.
Pour T Θ on a C → 3R. Cette valeur s'obtient aussi par le théorème d'équiparti-
tion de l'énergie (valable en mécanique classique pour des Hamiltoniens quadratiques
seulement).
B.2. CHAPITRE 2 373
X 1
E (l) = 2 ~ωa,b,d
a,b,d>0
2
La divergence de E (l) est due aux hautes fréquences ω ; appelée divergence ultra-
violette.
2. On a
X
E (l) = ~ ωe−ω/ωc
a,b,d>0
1/2
πc l 2
et ωa,b,d = l L
(a2 + b2 ) + d2 . Comme (l/L) 1, on peut traiter a, b comme
des variables continues dans la somme (approximation de Riemann d'une intégrale),
et donc
XZ
E (l) ' ~ da db ωe−ω/ωc
d>0
Ensuite, on utilise des coordonnées polaires (a, b) → (u, θ), c'est à dire (a2 + b2 ) = u2
et dadb = ududθ, et θ = 0 → π/2. Alors
π X Z ∞
E (l) ' ~ du u ωe−ω/ωc
2 d>0 0
1/2
πc l 2
Finalement, le changement de variable u→ω= l L
u2 + d2 , donne ωdω =
πc 2
udu L
et
π L 2 X Z ∞
E (l) ' ~ dω ω 2 e−ω/ωc
2πc d>0 ω0
Z ∞
~L2 X d2
= dω e−αω
2πc2 d>0 dα2 ω0
~L2 X d2
1 −αω0
= e
2πc2 d>0 dα2 α
πc
−e−α l
πc d
πc −αω0
e−α
P P
avec ω0 = d, et α = 1/ωc . Ensuite d>0 e = d>0
l = πc =
l 1−e−α l
374 ANNEXE B. SOLUTIONS DES EXERCICES
1
πc (suite géométrique). Donc
eα l −1
~L2 d2
1 1
E (l) = πc
2πc2 dα2 α eα l − 1
~cπ 2 L2 d2
1
=
2l3 dx2 x (ex − 1)
4 3 !
~cπ 2 L2
ωc l ωc l 1
E (l) = 6 − − + O(1/ωc )
2l3 πc πc 15 × 24
~cπ 2 L2
ωc 4 ω 3
c 1 1
= 6 l− − + O(1/ωc )
2 πc πc 15 × 24 l3
4. On a
~cπ 2 L2
ωc 4 1 1 1
U (l) = E (l) + E (L − l) = 6 L− + + ...
2 πc 15 × 24 l3 (L − l)3
~cπ 2 L2
ωc 4 1 1
' 6 L− + ... ,
2 πc 15 × 24 l3
2 2
FCasimir (l) = − dU = − ~cπ2 L 3 1
pour L l. Donc
dl 15×24 l4
+ ... et pour ωc → ∞ , les
termes suivants s'annullent, donc
~cπ 2 L2 1
FCasimir (l) = −
240 l4
1. Utiliser la relation (A.2.1), qui s'applique car [q̂, p̂] = i~ Id, [a, a+ ] = Id.
2. Utiliser les expressions (2.2.29), et pour montrer la dernière ligne, le fait que a|0 >=
n
0, donc exp(−za)|0 >= n (−za)
P
n!
|0 >= |0 >.
αa
3. Calculer d(e |qp >)/dα en α = 0.
B.2. CHAPITRE 2 375
= 0 e−iθ C 0
0 0 1
1 2 i 0
A0 = −z 0 e−iθ , B 0 = −iγ 0 + |z 0 | − = z 2 , C 0 = z 0
2 2
que l'on identie avec (2.2.37), pour obtenir (2.2.34).
correspond à
2π
dk = dν
c
et à un volume dans l'espace ~k de
Vk = 4πk 2 dk
1. Pour ces produits de matrices, ainsi que ces exponentielles de matrices, on aura intérêt à utiliser un
logiciel de calcul formel (comme Maple, Mathematica ou Xcas qui est un logiciel gratuit et libre).
376 ANNEXE B. SOLUTIONS DES EXERCICES
dn = 2 (V Vk ) / (2π)3
modes. Le facteur 2 tient compte des deux états de polarisation possibles d'un mode
(droite/gauche). Donc
2V 4πk 2 (2π)
c
dν 8πV ν 2
dn = = dν
(2π)3 c3
P∞ 1
2. On a
PhNmode i = N =0 PN N , avec la probabilité PN = Z exp (−EN /kT ). Comme
1 = N PN , on déduit que la constante Z est donnée par
X X
Z= exp (−EN /kT ) = exp (−α (N + 1/2))
N N
X
= e−α/2 e−αN
N ≥0
| {z }
S
e−αN = 1
P
avec α = (~ω) /kT et la série géométrique S= N ≥0 1−e−α
. Alors
∞
X
hNmode i = PN N
N =0
1X
= N exp (−α (N + 1/2))
Z N
1 −α/2 dS 1 dS 1
= −α/2 e − = − = α
e S dα S dα e −1
1
= hν/(kT )
e −1
appelée distribution de Bose-Einstein. Ensuite
dN dN dn dn
= =< Nmode >
dν dn dν dν
1 3
3. u(ν) = V
(hν) dN
dν
= 8πhν
hν
c3 e kT −1
2 (4π) V ν 2 dν
dnS =
vs3
de même pour les ondes P :
(4π) V ν 2 dν
dnP =
vP3
2. D'après l'hypothèse d'équidistribution entre les modes, le rapport d'énergie est égal
au rapport du nombre de modes :
3
EP dnP 1 vS 1 1
= = = 3 '
ES dnS 2 vP 2 (1, 73) 10
. Par ailleurs,
D̂1,3 = exp i(P3 − P1 ) Q̂ − Q1 − i(Q3 − Q1 ) P̂ − P1
= exp i(P3 − P1 )Q̂ − i(Q3 − Q1 )P̂ exp (i (−P3 Q1 + Q3 P1 ))
N −1
Û (t)|q0 , p0 >' exp (−iEt/~) Πi=0 D̂i,i+1 |q0 , p0 >= exp (−iEt/~) exp (iS/~) D̂0,M (t) |q0 , p0 >
6. D'après ci-dessus, la condition s'écrit : exp (iS/~) D̂0,M (T ) |q0 , p0 >= |q0 , p0 >, où S
est la surface de la trajectoire (action). Or M (T ) = M (0), donc il faut exp (iS/~) =
1, soit
S = hn, n ∈ N
appelée règle de quantication de Bohr-Sommerfeld : la surface doit contenir
un nombre entier de cellules de Planck.
Pour l'oscillateur Harmonique, cela donne (voir section précédente) En ' ~ωn. (Il
manque l'indice 1/2).
R +∞ R +∞ 1
Exercice 2.3.3 page 140 J = −∞ −∞ 2π~
(Voir [CBF] p571). On adx dp |x, p, σihx, p, σ| =
R +∞ R +∞ 1 2
−∞ −∞ 2π~
dx dp D(z)|0ih0|D+ (z). Or D(z)|0i = exp − |z|2 exp (za+ ) exp (−za) |0i =
2
exp − |z|2 eza |0i. Or eza |0i = n≥0 z n!
+ + n a+n n
|0i = n≥0 √z n! |ni.
P P
B.2. CHAPITRE 2 379
0
z n z n −|z|2
dxdp √ 0 2
|nihn0 |. Mais d'une part dx∧dp = dQ∧dP et dQdP z n z n e−|z|
P R R
Donc J= n,n0 h n!n0 !
e h
=
2 0 0
dρdθ e−ρ ρn+n eiθ(n−n ) = n! δn,n0 en coordonnées polaires (ρ, θ) et intégration sur ρ par
R
P ˆ
parties. Donc J= n≥0 |nihn| = I . De façon plus élégante, cette relation de fermeture est
une simple conséquence du lemme de Schur (théorie des groupes) voir [Per86] p.15.
p~2 e2
H(~x, p~) = −
2m 4πε0 r
Soit une valeur E<0 xée. On cherche le volume de l'espace de phase des points :
Z
V (E) = V ol (ΣE ) = d~xd~p
ΣE
Z
2
= (4π) 2
r2 p2 drdp
p e2
E≥ 2m − 4πε
0r
∞
e4
Z
2 1
= (4π) p2 dp
3 (4πε0 )2
3
0 p2
2m
−E
e4 m3/2 π e4 m3/2 π
2
= (4π) √ = √
3 (4πε0 )2 4 2(−E)3/2 12 2 (−E)3/2 ε20
V (E) e4 m3/2 π
N (E) = = √
h3 12 2 (−E)3/2 ε20 h3
4 3/2 dN
2. On déduit la densité de niveaux semi-classique √ e m 5/2π 2 , qui
ρsc (E) = =
8 2(−E) ε0 h3 dE
est une expression valable lorsque les niveaux deviennent denses, c'est à dire pour
E → 0− .
4
3. A partir de l'expression Enexact = − nε12 avec ε1 = me
2~2
= 13, 6 eV , on a (sans oublier
2 2 2
la dégénérescence du niveau En qui est n ) dN = n dn donc dN/dE = n dn/dE =
1 m3/2 e6
.
2 23/2 ~3 (−E)5/2
@@
380 ANNEXE B. SOLUTIONS DES EXERCICES
B.3 Chapitre 3
Exercice 3.1.2 page 149 on a ~x = R−1~x0 et la valeur de la fonction d'onde n'est pas
0 0
changée lors de la rotation : ψ (~x ) = ψ(~x), donc :
1 ~
2
H(x, px , y, py ) = p~ − eA + V (x, y)
2m
2 2 !
1 eB eB
= px + y + py − x + V (x, y)
2m 2 2
φ0
2π~ef f = .
φ
3. On obtient
~ω p p
2 2
H (Q, P, q, p) = P + Q + V −X p + hef f P , −X q + hef f Q
2
2. Ce spectre a été étudié dans D. Hofstadter, Energy levels and wave functions of Bloch electrons in
rational and irrational magnetic elds Phys.Rev.B 14 ,2239, (1976). Il est (partiellement) observé expé-
rimentalement dans : Albrecht et al. Evidence of the Hofstadter Fractal energy spectrum in the Quantized
Hall Conductance Phys.Rev.Lett. 86 ,147 (2001). Chercher hofstadter buttery dans Google.
B.3. CHAPITRE 3 381
4. Si V = 0, alors H (Q, P, q, p) = ~ω
2
(P 2 + Q2 ) est un oscillateur harmonique. Ses
niveaux d'énergie (niveaux de Landau) sont donc :
1
En = ~ω n + , n = 0, 1, 2, . . .
2
mais les variables (q, p) n'interviennent pas. Cela montre que chaque niveau est
inniment dégénéré (comme la dimension de l'espace de Hilbert des opérateurs
q̂, p̂).
(La suite est facultative)
5. La périodicité est 1 selon q et selon p. Les générateurs des translations sont respec-
tivement (p̂, −q̂), et [q̂, p̂] = i ~ef f . Par conséquent
−i2π
6. La relation de Glauber donne
h i T̂q T̂p = e[−ip̂/~ef f ,iq̂/~ef f ] T̂p T̂q = e 2π~ef f T̂p T̂q . Donc
1
=N ∈N : entier
2π~ef f
φ 1
Cela donne
φ0
= 2π~ef f
=N . Autrement dit, il doit y avoir un nombre entier de
2
quanta de ux à travers la surface élémentaire X .
2
−7
A.N. : N =
X eB
h
, avec X = 2.10 m, B = 0, 21 T., h = 6, 6.10−34 J.s., e =
−14 −19
1, 6.10−19 C , N = 10 6,6.10
4 1,6.10
−34
0,21
' 2.
7. Avec cette condition, on peut (comme dans la théorie de Bloch), chercher les états
stationnaires parmi les vecteurs propres communs de T̂q et T̂p qui vérient, T̂q |ψi =
eiθ1 |ψi et T̂p |ψi = eiθ2 |ψi. Les états stationnaires ainsi trouvés |ψn (θ1 , θ2 )i vont
dépendre des paramètres continus (θ1 , θ2 ) et d'un indice discret n. Cela donnera un
spectre en bandes. Chaque bande est indicée par n.
8. Avec les notation ci-dessus, appelons H (θ1 , θ2 ) l'espace des fonctions de Bloch véri-
iθ iθ iθ
ant T̂q |ψi = e 1 |ψi et T̂p |ψi = e 2 |ψi. Comme T̂q |ψi = e 1 |ψi, la fonction d'onde
ψ(q),est périodique (à une phase près), de période 1. Par conséquent, sa transfor-
1 iθ
mée de Fourier ψ̃(p) est discrète, avec un pas ∆p = hef f = . Or T̂p |ψi = e 2 |ψi,
N
ce qui signie que ψ̃(p) est elle même périodique, de période 1. Dans l'intervalle
p ∈ [0, 1[ il y a 1/∆p = N composantes, et l'état|ψi n'a donc que N composantes
indépendantes. L'espace des fonctions de Bloch H (θ1 , θ2 ) est donc de dimension N .
Avec la perturbation V , le premier niveau de Landau perd sa dégénérescence et il
apparait donc N bandes de Bloch. (Cela est aussi vrai pour les autres niveaux de
Landau).
382 ANNEXE B. SOLUTIONS DES EXERCICES
Bz
y
9. La condition 2π~ef f =
N
1
est exceptionelle. Par contre, si 2π~ef f =
h
eBX 2
= φφ0 =
a
b
∈ Q, on considère une cellule de base de côtés X et Y = aX , donc de surface
XY = aX 2 . Pour cette cellule de base, la constante eective 2π~0ef f = eB(XY
2π~
)
= 1b .
0
−1
Donc 2π~ef f = b ∈ N est entier, les résultats précédents s'appliquent et on
déduit que le spectre est formé de b bandes. Ainsi lorsque φ/φ0 varie continuement,
le dénominateur b (et donc le nombre de bandes) varie discontinuement, ce qui
explique l'aspect fractal du spectre obtenu. Voir gure.
B.4 Chapitre 4
Exercice 11 page 188 le résultat (4.5.1) montre que cette relation est vraie pour les
~ˆ.
h i
trois vecteurs de base ei de R3 , ce qui peut s'écrire Ŝei , Ŝej = i~Ŝei ∧ej = i~ei ∧ ej .S
~ˆ =
h i P h i P h i P
Alors ŜU~ , ŜV~ = i,j Ui Ŝ ei
, Uj Ŝ ej
= i,j Ui U j Ŝe i
, Ŝej
= i~ i,j Ui Uj ei ∧ ej .S
~ˆ.
~ ~
i~ U ∧ V .S
avec a, b ∈ C. Si b 6= 0, alors on écrit |ψ >= b|ϕi avec |ϕi = z|+z > +|−z >
et z = a/b. De façon très générale, les probabilités associées au résultat d'une
mesure sur un état quantique, ne change pas si l'état est multiplié par une constante
complexe. Plus précisement, si |ψ >= b|ϕi, et  est une observable (opérateur) :
2. On calcule
hψ|Sbx |ψi 1 ~ 0 1 a ~ 2< (z)
sx = = 2 2 a, b =
hψ|ψi |a| + |b| 2 1 0 b 2 1 + |z|2
de même :
~ 2
s2 = hSx i2 + hSy i2 + hSz i2
Donc s2 = s2x + s2y + s2z = 2
. (Ne pas confondre avec
hS i = ~2 12 12 + 1 ).
2
~ ~ ~
3. En coordonnées sphériques (s, θ, ϕ), sx = 2
sin θ cos ϕ, sy = 2
sin θ sin ϕ, sz = 2
cos θ,
on obtient
1 + 2 s~z 1 + cos θ θ
zz = sz = = cotg2
1−2~ 1 − cos θ 2
et !
2
s
xsy 1 cos2 2θ
z = 1 + |z| −i = 1+ (cos ϕ − i sin ϕ) sin θ
~ ~ 2 sin2 2θ
1. On a vu en cours, que les générateurs Ŝx , Ŝy , Ŝz s'expriment respectivement dans la
base o.n. (|+z i, |−z i) par les matrices de Pauli ~
2
σx , ~
2
σ y , ~
2
σz ; ce sont des matrices
que
ϕ :Rspin →
su(2)
est un isomorphisme d'algèbres de Lie. Pour R̂ ∈ Rspin , on
−iŜu
~ α −iŜu
~ α
= exp − 2i σU~ qui montre que
a ϕ R̂ = ϕ exp = exp ϕ
~ ~
ϕ : Rspin → SU (2) est un isomorphisme de groupes.
Exercice 13 page 191 Voir eq(B.4.1). Cette fois ci l'opérateur de rotation agit à la fois
0
sur l'espace ordinaire et sur le spin : ψ± (~x0 ) =< ~x0 , ±|R̂|ψ, ~s >=< R+~x0 , R+ ± |ψ, ~s >=<
R−1~x0 , R−1 ± |ψ, ~s >, c'est à dire :
−1
0
(~x0 ) ~x0 )
ψ+ −1 ψ+ (Respace
0 = R̂spin (B.4.1)
ψ− (~x0 ) −1
ψ− (Respace ~x0 )
B.5 Chapitre 7
Exercice 6.5.1 Diusion nucléon-pion page 277. D1/2 ⊗D
On a vu que
h 1/2 =i D0 ⊕D1
qui est la décomposition de Clebsh-Gordan. ~ = 0 (in-
Si Ĥ est un opérateur vériant Ĥ, S
variance par rotation) alors d'après le Lemme de Shur, Ĥ exprimé dans la décomposition
D0 ⊕ D1 est de la forme bloc:
λIˆ
0
Ĥ = |{z}
0 µIˆ , λ, µ ∈ R
|{z}
D0 D1
A.Iˆ + B.S
~1 .S
~2 = A + B ~2 J(J + 1) − 3
Or on a vu que l'opérateur s'exprime dans cette
2 2
même décomposition par
E0 = A − 34 B~2
0
0 E1 = A + 14 B~2
3 3
|pπ + i = | ; i
2 2
0
p 3 1 p 1 1
|pπ i = 2/3| ; i − 1/3| ; i
2 2 2 2
−
p 3 1 p 1 1
|pπ i = 1/3| ; − i − 2/3| ; − i
2 2 2 2
+
p 3 1 p 1 1
|nπ i = 1/3| ; i + 2/3| ; i
2 2 2 2
0
p 3 1 p 1 1
|nπ i = 2/3| ; i + 1/3| ; − i
2 2 2 2
− 3 3
|nπ i = | ; − i
2 2
A3/2 Iˆ4
0
Û ≡H3/2 ⊕H1/2
0 A1/2 Iˆ2
avec A3/2 , A1/2 ∈ C.
4. On obtient :
2 2
σ pπ + → pπ + hp, π + |Û |p, π + i
= = A3/2
√ √ 2
− 0
0 −
2 2 2
σ pπ → nπ = hn, π |Û |p, π i = A3/2 − A1/2
3 3
2
2 1 2
σ pπ − → pπ − hp, π − |Û |p, π − i
= = A3/2 + A1/2
3 3
386 ANNEXE B. SOLUTIONS DES EXERCICES
2 2
(a) si A3/2 A1/2 , alors σ (pπ + → pπ + ) = A3/2 , σ (pπ − → nπ 0 ) ' 2
9
A3/2 ,
2
σ (pπ − → pπ − ) ' 19 A3/2 .
2
(b) si A3/2 A1/2 , alors σ (pπ + → pπ + ) ' 0, σ (pπ − → nπ 0 ) ' 2
9
A1/2 , σ (pπ − → pπ − ) '
4 2
9
A1/2 .
2
(c) siA3/2 = A1/2 , alors σ (pπ + → pπ + ) = A3/2 , σ (pπ − → nπ 0 ) ' 0, σ (pπ − → pπ − ) '
2
A3/2 .
5. L'expérience donne :
σ (pπ + → pπ + )
= 4.33 ' 4.5
σ (pπ − → nπ 0 )
σ (pπ + → pπ + )
= 8.47 ' 9
σ (pπ − → pπ − )
387
388 INDEX
formule des traces semi-classique, 139 loi (faible) des grands nombre, 350
relativité restreinte, 12
valeur moyenne, 67, 81
renormalisation, 117
valeur propre, 45
représentation dans l'espace de phase, 139
valeur propre simple, 47
représentation de Heisenberg, 96
variance, 67
représentation de Husimi, 32, 139
vecteur colonne, 42
représentation de Schrödinger, 96
vecteur dual, 25
représentation en impulsion, 52
vecteur dual métrique, 74
représentation en position, 50
vecteur propre, 45
règle de Leibnitz, 163
règle de quantication, 138
xcas, 105
réduction de l'état quantique, 340
réduction du paquet d'onde, 63, 80, 84 Équations de Hamilton, 13
réduction symplectique, 238
élément du groupe, 90
section de l'espace bré, 159 éléments de matrice, 44
simplement connexe, 156 énergie cinétique, 13
[AM76] Neil W. Ashcroft and D. N. Mermin. Solid State Physics. Brooks Cole,
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393
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