Ouslati Fatima
Ouslati Fatima
Ouslati Fatima
ANNÉE : 2019
MÉMOIRE
Présenté en vue de l’obtention du diplôme de MASTER
Option
Géotechnique
Par
OUSLATI FATIMA
MENDER SOUHEYLA
DEVANT LE JURY
Dieu merci pour nous avoir donnée la santé, la volonté et le courage sans
lesquels ce travail n’aurait pas été réalisé.
Le travail présenté dans ce mémoire a été effectué au L’laboratoire national de
l’habitat et de la construction –Ain Assel-El Tarf.
J’adresse mes vifs remerciements à mon encadreur Dr. BOUKHATEM
GHANIA pour m’avoir suivi le long de ce travail et tous les efforts qu’elle a fait pour
son accomplissement.
Nous remercions profondément les membres des jurys, qui nous ont fait
l’honneur de juger ce travail.
Nous remercions également toute l’équipe du l’aboratoire.
Nous adressons également notre remerciement à tous les enseignants qui ont
contribué à notre formation.
Nous remercions tous ceux qui nous ont aidés de prés ou de loin afin de
réaliser ce travail.
Résumé
Plusieurs techniques en génie civil, associant des déchets à des sols, sont connues dans le
monde. Les déchets de pneus sont des déchets encombrants et polluants et non
biodégradables. L’association de ces derniers à des sols cohérents peut donner des matériaux
performants et solutionner plusieurs problèmes rencontrés par l’ingénieur dans le secteur de la
géotechnique. Dans cette étude, nous allons incorporer des déchets de pneus dans le sol en
différents pourcentages: 2, 4 et 6%. Ces pourcentages sont exprimés par rapport à la masse
sèche du sol. Le programme expérimental entrepris consiste à étudier l'effet que produisent
ces déchets sur les caractéristiques de résistance mécaniques du sol, qu’on a trouvé favorable
pour ces derniers, d’où les résultats trouvés sont motivant. En plus de l'avantage
environnemental de l'approche proposée dans cette étude, la création d'une nouvelle
application qui permette d'absorber une quantité de déchets du pneu.
تعرف العديد من التقنيات في الهندسة المدنية ،والتي تربط النفايات بالتربةالعالم .نفايات اإلطارات هي
نفايات مرهقة وغير قابلة للتحلل .مزيج من هذه التربة المتماسكة يمكن أن توفر مواد فعالة وحل العديد من
المشاكل التي يواجهها المهندس في مجال الجيوتقنية.
في هذه الدراسة ،سوف ندمج نفايات اإلطارات في التربة بنسب مئوية مختلفة 2 :و 4و .٪6يتم التعبير
عن هذه النسب بالنسبة إلى الكتلة الجافة للتربة .يتكون البرنامج التجريبي الذي تم تنفيذه في دراسة التأثير الناتج
عن هذه النفايات على خصائص المقاومة الميكانيكية للتربة ،والتي تم العثور عليها بشكل إيجابي ،والتي حفزت
النتائج التي تم العثور عليها .باإلضافة إلى الفائدة البيئية للنهج المقترح في هذه الدراسة ،إنشاء تطبيق جديد يسمح
بامتصاص كمية النفايات من اإلطارات.
Several techniques in civil engineering, associating waste with soil, are known in the world.
Tire waste is a cumbersome, polluting and non-biodegradable waste. The combination of
these with coherent soils can provide efficient materials and solve several problems
encountered by the engineer in the field of geotechnics. In this study, we will incorporate tire
waste into the soil in different percentages: 2, 4 and 6%. These percentages are expressed in
relation to the dry mass of the soil. The experimental program undertaken consists in studying
the effect produced by these wastes on the mechanical resistance characteristics of the soil,
which has been found favorable for the latter, from which the results found are motivating. In
addition to the environmental benefit of the approach proposed in this study, the creation of a
new application that allows to absorb a quantity of waste from the tire.
SOMMAIRE
Remerciement
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I INTRODUCTION ................................................................................................................ 1
I.5.2.7 Autres techniques de valorisation des pneus usés dans le secteur du génie civil
....................................................................................................................................... 17
II INTRODUCTION .............................................................................................................. 22
ӀӀ.3CONCLUSION ............................................................................................................... 46
III.2.1.Argile : ................................................................................................................... 48
Références bibliographique
Annexe
LISTE DES FIGURES
Tableau I.1. L’accumulation annuelle des pneus découlant par l’UE en tonne (www.etra-eu.org) ...... 14
Tableau I.2. Quantités des PU générés par an en Algérie (Trouzine et al, 2009)………….………….14
Le terme "sol" est utilisé en génie civil pour désigner un matériau constitue d'un
agrégat naturel de particules minérales de dimensions comprises dans des limites prédéfinies.
Parmi les différentes particules minérales qui forment le sol on a L’argile.
L’argile est une matière première utilisée depuis l’antiquité dans divers domaines de la vie
courante comme la poterie et les matériaux de constructions. A l’heure actuelle son champ
d’exploitation s’est encore développé jusqu'au le domaine des travaux publics et du
bâtiment.
Les matériaux argileux constituent souvent des mélanges naturels complexes de minéraux
dont la granulométrie et les propriétés physico-chimiques et mécaniques sont très variables.
Ainsi dans ce mémoire nous allons étudier les possibilités d’amélioration des caractéristiques
physico-mécaniques des sols argileux de médiocres qualités en leurs rajoutant des proportions
de déchet de pneu afin de rendre ces argiles plus performantes à l’exploitation dans le
domaine des infrastructures routières.
Le présent rapport est structuré comme suit:
o Chapitre I : Synthèse bibliographique
Ce chapitre est subdivisé comme suit: Généralité sur les sols, caractéristiques des argiles, une
introduction et recherche simplifiée sur les déchets de pneu.
Et enfin les différents méthodes de traitement des sols.
o Chapitre II : Techniques expérimentales.
Contient les définitions, objectifs, matériels utilisés, modes opératoires et principes des
différents essais d'identifications:
Physiques et mécaniques réalisés au niveau du Laboratoire LNHC EL TAREF.
o Chapitre III : Résultats et discussions
Les résultats des essais sont discutés et interprétés afin de critiquer la faisabilité et
l’adéquation de cette technique de traitement sur les sols.
Enfin, une conclusion générale qui résume les intérêts de l’étude et présente les
recommandations essentielles tirées de cette étude.
CHAPITRE I
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I INTRODUCTION
Le traitement avec déchets de pneus cherche a modifié l'état d'un sol en lui faisant acquérir
des propriétés nouvelles et tend à rendre utilisable un sol sur place. Pour ce faire, on mélange
le déchet de pneu avec le sol, et éventuellement de l'eau jusqu'à l'obtention d'un matériau
homogène. Ce traitement a pour but l'exécution des remblais et des couches de forme, pour
être ensuite aptes a supporté une assise de chaussée, de parking ou de plate-forme.
Le traitement du sol avec déchets de pneus a deux raisons d'être, en effet, il doit améliorer des
sols trop humides, qu'il s'agisse du sol en place pour permettre le déroulement du chantier, ou
de sols à réutiliser en remblai; ou réaliser des plates-formes rigides et stables aux intempéries,
pour la gestion de chantier et la mise en œuvre de la fondation.
o Avantages Economiques
L’utilisation du sol en place est économique dans la mesure où tout en étant un facteur de
rapidité du chantier, elle évite les coûts du déblaiement, de la mise en décharge, du transport.
o Avantages Environnementaux
Le traitement du sol en place, en limitant le transport de matériaux réduit la pollution et la
consommation d’énergie liée aux transports. Il évite aussi l’extraction de granulats qui sont
des ressources naturelles non renouvelables.
o Avantages Techniques
Le traitement des sols permet la réalisation en remblais et en couches de forme présentant des
caractéristiques mécaniques comparables à celles d’une grave-ciment ou grave hydraulique.
Cette technique assure une bonne répartition des charges sur le support, grâce à la rigidité de
la nouvelle structure ainsi qu’un bon comportement vis-à-vis des cycles de gel-dégel.
1
CHAPITRE I
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.2 LE SOL
2
CHAPITRE I
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Un sol possède donc une dynamique, dépendante des divers facteurs qui constituent son milieu.
3
CHAPITRE I
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
o Texture
La texture du sol est à la base de toutes les autres propriétés, c’est la propriété du sol qui
traduit de manière globale la composition granulométrique de la terre fine La texture constitue
un caractère fondamental du sol, car elle influe sur :
Perméabilité du sol à l’eau et à l’air : La perméabilité est indépendante du taux de la
matière organique. Le critère retenue pour mesurer la perméabilité est la vitesse de
percolation de l’eau exprimée en Cm3 /h. Le taux élevé de la matière organique
n’implique pas forcément une bonne perméabilité Cependant, son degré de
décomposition a une influence sur cette dernière, plus la matière organique est
décomposé, plus la perméabilité est faible et vice-versa.
Rétention de l’eau : Sous forme de vapeur ou liquide, l’eau occupe environ un quart du
volume d’un sol, quand ce dernier est saturé, l’eau qui percole à travers une tranche du
sol le fait sous l’influence de la gravité. La teneur en air est complémentaire de la
teneur en eau, puisque ces deux fluides se partages l’espace portal.
o Porosité
La porosité d’un sol est une grandeur physique qui exprime le rapport entre le volume occupé
par ses pores et son volume totale. Considérons un échantillon de matériau terreux. Soient va
le volume total de cet échantillon qui est qualifié d’apparent puisque c’est le volume qui est
directement aperçu et vs le volume occupé par les particules du sol.
θt = 1 − vs/ va………………………………………………………………………Eq(I.2)
o Connectivité
Elle exprime l’importance des connexions entre les pores qui est un déterminant de la
continuité de la phase gazeuse, donc de l’écoulement de l’air.
4
CHAPITRE I
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.3.1 Introduction
L'argile est un matériau naturel qui a été utilisé par l'homme depuis très longtemps,
notamment dans l'antiquité. Pour la poterie. Son intérêt est considérable dans divers domaines
en raison, à la fois de son abondance et de ses propriétés en agriculture, étant donné que tous
les sols cultivés en contiennent plus au moins mais parfois en grand quantités.
On sait depuis longtemps que les sols argileux sont fertiles mais souvent difficiles à travailler
en raison de leurs propriétés mécaniques. Ces mêmes propriétés font des roches argileuses des
substrats difficiles pour le génie civil.
I.3.2.1 Définition
Les minéraux argileux sont fondamentalement constitués de silicium, aluminium, oxygène et
ions hydroxyles. Ce sont des phyllo silicates d’alumine hydratés, le préfixe «phyllo»
désignant des minéraux qui prennent des formes de feuillets (Morel, 1989).
I.3.2.2 Origine
Les minéraux argileux résultant de la destruction des roches, peuvent soit restés sur place, soit
être transportés sur de longues distances. Les argiles sont issues d’une érosion naturelle,
effectuée pendant des milliers d’années (Tucker, 2001).
Les reliefs qui forment la surface de la terre sont composés de différentes roches, pour
certaines magmatiques (issues directement du magma) pour d’autres, métamorphiques
(seconde cristallisation de sédiments ou de roches magmatiques) (Figure I.2). En fonction des
roches mères et du climat, les minéraux argileux résultant sont différents (Tucker, 2001).
En climat froid : l'altération est faible, les minéraux argileux sont identiques ou peu différents
des minéraux de la roche (illite et chlorite), ils sont hérités de la roche d’origine.
En climat chaud et humide, l'hydrolyse est poussée, la kaolinite se forme en milieu drainé, les
smectites en milieu confiné (Figure I.2).
5
CHAPITRE I
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Quatre ions principaux forment la structure des feuillets: les ions Si4+; Al3+, O2- et OH-. De
plus, selon le type d’argile, d’autres ions sont également rencontrés tels que: Fe3+, Ca2+,
6
CHAPITRE I
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Mg2+ (Caillère et al, 1982a, b). Dans le feuillet, un ion silicium Si4+ s’insère dans l’espace
compris entre quatre ions O2- disposés autour de lui; géométriquement, Si4+ occupe le centre
d’un tétraèdre dont les quatre sommets seraient les centres des ions O2- ; le silicium est dit en
position tétraédrique.
Electriquement, les quatre charges positives de l’ion silicium sont neutralisées par quatre
charges négatives appartenant aux quatre ions O2- qui entourent l’ion Si4+, il reste quatre
charges négatives libres, compensées par les charges positives de cations voisins: un dispositif
tétraédrique n’est en effet pas isolé, mais fait partie d’un ensemble structural (Caillère et a.,
1982a, b).
7
CHAPITRE I
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
8
CHAPITRE I
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
o Illite : L’illite est une autre composante importante des sols argileux, elle a une structure
analogue à la montmorillonite mais il Ya des ions de potassium intercalés entre les
feuillets tétraédriques. Grâce à ces ions la liaison est relativement forte et les molécules
d’eau ne peuvent pratiquement plus s’intercaler. Aux extrémités de la particule d’argile, il
y a également des déséquilibres électriques et adsorption de cations .Ces cations dits
échangeables jouent un rôle important dans le comportement des argiles (Figure.8)
9
CHAPITRE I
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
A1=Ip/C2………………………………………………………………………… Eq(I.3)
Sachant que :
n = 5 cas des sols naturels.
n =10 cas des sols reconstitués
10
CHAPITRE I
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.5.1 Introduction
Les déchets de pneumatiques, bien que classés comme des déchets non dangereux,
représentent un danger pour l'environnement et la santé publique en cas d'incendies
(émissions de gaz toxiques) ou de dépôts sauvages (refuges pour les moustiques
potentiellement porteurs de virus...).
Il est interdit de mettre des pneumatiques en décharge, de les abandonner dans le milieu
naturel ou de les brûler.
La gestion des déchets de pneumatiques est encadrée depuis 2003 sur la base du principe de
responsabilité élargie des producteurs (REP). La réglementation a été renforcée en 2015 afin
de préparer l'échéance de l'année 2020 qui verra l'agrément des organismes collectifs et
l'approbation des systèmes individuels en matière de gestion des déchets.
Le fonctionnement de la filière est aujourd'hui performant puisque quasiment tous les déchets
de pneumatiques issus de pneus neufs mis sur le marché sont collectés, puis traités
principalement sous la forme de valorisation énergétique (en cimenterie), matière (granulats
pour des usages divers) et par la réutilisation (pneus d'occasion).
On estime à 504 000 tonnes environ de pneumatiques (soit 52 millions de pneumatiques
toutes catégories confondus) qui sont mis sur le marché par an en France.
Par ailleurs, les pouvoirs publics, associés aux acteurs de la filière de gestion des déchets de
pneumatiques, ont organisé la résorption des stocks de déchets de pneumatiques dits
"historiques" (constitués avant 2003) à travers l'association Recyvalor. Cette association, issue
d'un accord interprofessionnel de 2008, a achevé dix ans après sa création sa mission : plus
d'une cinquantaine de sites représentant 55 000 tonnes de déchets de pneumatiques (soit plus
de 7 millions de pneus) ont ainsi pu être traités.
11
CHAPITRE I
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Figure I.10 Gisement des pneus usagés en Algérie Les statistiques montrent que des millions des
tonnes des déchets
12
CHAPITRE I
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.5.2.1 Définition
Déchets du pneu est : sont des produits issus du processus de granulation, un second broyage
fin des pneus en fin de vie, où le caoutchouc est séparé des fibres textiles et des fils
métalliques que l'on trouve également dans les pneus. La seule différence entre la poudre et
les granulats est la granulométrie.
o Taille de la particule.
o Distribution de taille des particules.
o Morphologie des particules.
o Composition chimique des particules.
o Energie de surface des particules
13
CHAPITRE I
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Tableau I.1 L’accumulation annuelle des pneus découlant par l’UE en tonne
Tableau I.2 Quantités des PU générés par an en Algérie (Trouzine et al, 2009)
14
CHAPITRE I
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Les poudrettes sont utilisées comme charges dans des mélanges servant à produire des
pièces, ne subissant pas de contraintes mécaniques ou dynamiques élevées. Comme
exemple d’utilisation, on a la fabrication de bandages et de roues pleines (caddie,
poubelles, tondeuses, brouettes…), la modification des revêtements routiers (diminution
du bruit et de l’aquaplaning du fait d’un drainage en Surface)...etc.
15
CHAPITRE I
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
exemple d’utilisation, on a les aires de jeux, les pavés anti-dérapants, les revêtements
pour terrains de sport (surfaces souples, diminution des nuisances sonores...).
D’autres types de valorisation de matière, par transformation chimique, sont possibles,
telle que la régénération (par combinaison d’actions chimiques mécaniques et
thermiques), ou la Pyrolyse – Thermolyse. Les produits issus de cette décomposition, sont
des huiles combustibles lourdes et légères, du carbone…etc.
Le développement industriel de ces types de valorisation, est cependant freiné par le coût de
mise en œuvre.
16
CHAPITRE I
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.5.2.7 Autres techniques de valorisation des pneus usés dans le secteur du génie civil
Le TDA "Tires Derived Aggregate" ou Agrégats dérivés des pneus, sont des pneus usés
déchiquetés avec différentes formes, dont les tailles varient de 50 et 300mm.
Les copeaux de pneus sont mélangés à du sable avec des proportions volumiques souvent
égales.
La technique Tires balles, utilise des pneus usés, généralement de véhicules légers
(approximativement une centaine de pneus). Les balles de pneus ayant des formes
Pratiquement parallélépipédiques sont confectionnées à l’aide d’une presse et attachées par
des câbles galvanisés ou en acier inoxydable.
Pour la technique Tirecel, les deux flancs des pneus, souvent de véhicules légers, sont
enlevés. La bande de roulement ainsi obtenue, est attachée afin de former des cellules en
forme du chiffre arabe 8. Les cellules de pneus sont associées au sable.
Ce matériau peut être utilisé pour les mêmes applications que le Geocell commercialisé.
a. Pneu entiers
o Pneu sol : qui consiste à superposer des couches de pneus reliés entre eux et remplis
de matériaux de remblai. Cette technique permet la réalisation d’ouvrages de
soutènement, de remblais légers, d’ouvrages absorbeurs d’énergie comme protection
contre les chutes de blocs, et les répartiteurs de contraintes au dessus des conduites
enterrées.
o Arma pneu sol : associe pneus, remblai et armatures en nappes de treillis soudés.
o Pneu tex : associe pneus et membranes en géotextile.
o Pneu résil : consiste à empiler des pneus de poids lourds en colonnes et à empêcher le
sol courant de remplir les vides créés à l’intérieur et entre les pneus; cette structure, a
une masse volumique très faible et peut être utilisée comme soubassement de routes
ou comme remblai derrière les culées de pont ou les murs de soutènement.
o Drainage : l’utilisation de pneus ligaturés entre eux et mis en place sous forme de
tube, permet le drainage de fossés et de parcelles.
o Protection de quai : des pneus entiers sont couramment utilisés comme absorbeurs de
chocs le long de quais et de jetées.
17
CHAPITRE I
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
o Ensilage : certaines techniques agricoles utilisent des pneus pour le maintien des
bâches d’ensilage.
b. Pneu découpés
La bande roulement peut être utilisée comme tapis support de voie ferrée pour réduire les
bruits et les vibrations.
c. Pneu déchiquetés
Les propriétés drainantes, la compressibilité, la masse volumique faible du produit permettent
aux déchiquetât de pneus d’être utilisé comme remblai léger dans la construction de routes ou
comme sous couches drainantes de centres d’enfouissement technique.
18
CHAPITRE I
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Le choix d'une technique de traitement de sol dépend des objectifs de modification de comportement
et/ou d'état du sol visé en fonction du type d'ouvrage réalisé.
En dehors de considérations économiques (qui restent le facteur prépondérant mais in fine),
tout choix de solution devra tenir compte des facteurs suivants :
Les traitements de sols peuvent concerner une épaisseur de sol plus ou moins importante.
On considérera qu'il s'agit d'un traitement :
en profondeur : si l'épaisseur de sol est supérieure à un mètre.
en surface : si l'épaisseur est inférieure à un mètre.
19
CHAPITRE I
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
o La profondeur du traitement.
La réalisation des travaux de traitement d'un sol en place suit en générale les opérations
élémentaires suivantes :
la préparation du sol à traiter (élimination des éléments blocailleux, homogénéisation,
humidification éventuelle).
l'épandage des matériaux de traitement.
le malaxage des matériaux avec le sol.
l'ajustement de l'état hydrique (soit humidifier le sol par arrosage, soit l'assécher par
aération).
Le réglage du mélange.
Le compactage.
L'application de la protection superficielle du sol traité (cas d'une couche de forme).
I.7 CONCLUSION
L'utilisation des déchets du pneu dans le domaine du génie civil a connu un développement
rapide durant les dernières années. Ils ont entièrement remplacé les matériaux de construction
traditionnels.
Dans de nombreux cas, l'utilisation d'un déchet de pneu peut augmenter le facteur de sécurité,
et réduire les coûts en comparaison avec les matériaux classiques de construction.
20
CHAPITRE I
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
21
CHAPITRE II
TECHNIQUES EXPERIMENTALES
II INTRODUCTION
La reconnaissance des caractéristiques géotechniques d’un sol passe par un certain nombre
d’essais au laboratoire. Ces essais ont pour but d’identifier un sol, et déterminé ses trois
paramètres essentiels : nature, comportement mécanique et état hydrique.
Le sol utilisé, sujet de la présente recherche, est un sol provenant du site de graa machtat
laayoun. Figure II.1.
Le chapitre présente les résultats des essais d’identification du sol (Analyse granulométrique,
limites d’Atterberg, Teneur en eau) ainsi que ceux des essais de portance (Proctor normale,
cisaillement rectiligne à la boite, essai oedométrique).
Origine :
Le matériau utilisé est essentiellement l’argile de glissement de machtat laayoun.
L’argile provient du glissement de machta laayoun, situé dans la Daïra d’el kala à 20 km au
nord – est d’el tarf.
25
CHAPITRE II
TECHNIQUES EXPERIMENTALES
13.73
Angle de frottement
(ᵒ)
Caractérisation physique
o La teneur en eau.
o Analyse granulométrique.
o Limites d'Atterberg.
Caractérisation mécanique
o Proctor.
o Essai Oedométrique.
26
CHAPITRE II
TECHNIQUES EXPERIMENTALES
Définition :
La teneur en eau est un paramètre d’état qui permet d’approcher certaines caractéristiques
mécaniques et d’apprécier la consistance d’un sol fin.
But de l’essai :
Le but de cet essai est la détermination au laboratoire les différentes densités afin de
caractériser un sol pour prévoir son comportement.
Principe de l’essai :
La perte d’eau d’un échantillon de matériaux et provoquée par étuvage les masse de
l’échantillon et de l’eau évaporée sont mesurées par pesage.
Appareillage :
o Une balance électronique de précision.
o Une étuve électrique.
o Des tares.
Mode opératoire :
- On prend trois tares et on les pèse vide.
- On pèse les échantillons avec les tares.
- On note le poids humide.
- On met l’échantillon à l’étuve. Après étuvage, on note le poids sec de l’échantillon.
27
CHAPITRE II
TECHNIQUES EXPERIMENTALES
𝒎𝒘
𝒘= . 100
𝒎𝒔
(𝒎𝟏 +𝒎)− (𝒎𝟐 +𝐦)
𝒘= . 100
𝒎𝟐
Paramètres
Sols W (%) γd (t/m3) Sr(%) Ws(%)
Argile 12.42 1.72 52.68 21.17
Principe de l’essai :
L'essai consiste à fractionner au moyen d'une série de tamis un matériau en plusieurs classes
granulaires de tailles décroissantes. Les masses des différents refus et tamisats sont rapportées
à la masse initiale du matériau. Les pourcentages ainsi obtenus sont exploités sous forme
graphique.
28
CHAPITRE II
TECHNIQUES EXPERIMENTALES
Appareillage :
o Série de tamis.
o Pinceau.
o Récipient.
o Balance.
o Des cylindres de sédimentation
29
CHAPITRE II
TECHNIQUES EXPERIMENTALES
A la fin de l’essai on trace une courbe qui s’appelle « La Courbe Granulométrie » la figure
II.4 nous montre cette courbe :
La courbe granulométrique de l’argile de machta laayoun montre que :
Le pourcentage des fines inférieures à 80µm est de 63% contenant une fraction
d’argile de 42%.
La courbe granulométrie est étalée et continue.
30
CHAPITRE II
TECHNIQUES EXPERIMENTALES
31
CHAPITRE II
TECHNIQUES EXPERIMENTALES
Appareillage :
Le matériel nécessaire à la préparation du sol est distingué du matériel utilisé
Matériel pour la préparation du sol :
o Un récipient.
o Un bac de dimension minimales en centimètres 30x20x8.
o Un tamis à maile de 400 𝜇m d’ouverture.
Matériel pour la détermination de la limite de liquidité :
Un appareil de casagrande, se compose
o D’un socle.
o D’un support métallique.
o D’une coupelle : la surface interne de la coupelle est (soit lisse, soit rugueuse).
o D’un outil à rainurer.
o D’une cale de 10 mm d’épaisseur.
o Une étuve dessiccation.
o Une balance.
o Des capsules ou boites de pétri, spatules, truelles.
32
CHAPITRE II
TECHNIQUES EXPERIMENTALES
Préparation du sol :
1-Après échantillonnage du sol et homogénéisation par brassage, une masse de matériau (m)
est mise à imbiber dans un récipient d’eau à la température ambiante, pendant 24 h.
2-Cette mase m, exprimée en grammes, doit être supérieur à 200 fois la dimension des plus
gros éléments de sol.
3-Elle doit être telle au le tamisât de 400 mm donne au moins 200 g de particules solides.
4-Une fois imbibé, matériau est tamisé par voie humide au tamis de 400 μm.
5-Après une durée de décantation d’au moins 12 h, l’eau claire du bac est siphonnée sans
entrainer de particules solides.
6-L’eau excédentaire est évaporée à une température ne dépassant pas 500 C.
7-La totalité du tamisât est malaxée afin d’obtenir une pâte homogène et presque fluide.
Mode opératoire :
33
CHAPITRE II
TECHNIQUES EXPERIMENTALES
IP Degré de plasticité
15<IP<40 Plastique
Tableau II.6 Détermination du potentiel de gonflement des sols vis-à-vis de l’indice de plasticité IP
% IP Potentiel de gonflement
0-15 % Faible
10-25 % Moyen
25-55 ù Elevé
34
CHAPITRE II
TECHNIQUES EXPERIMENTALES
Tableau II.7 Détermination de l’indice de consistance des sols vis-à-vis de l’indice de plasticité IP
IC L’indice de consistance
0% Liquide
0.5% Molle
0.85% Mi-consistante
1% Consistante
Résultats :
Les limites d’Atterberg ont été effectuées à partir d’un échantillon du sol et les résultats sont
les suivantes :
35
CHAPITRE II
TECHNIQUES EXPERIMENTALES
39.5
39
Teneur en eau %
38.5
38
37.5
37
0 5 10 15 20 25 30 35
Nombre de coups
36
CHAPITRE II
TECHNIQUES EXPERIMENTALES
Conclusion :
Les tests d’Atterberg, faciles à effectuer, permettent de calculer des limites de plasticité et de
liquidité assez précises, et très importantes pour la détermination du type de sol. Pour la
courbe granulométrique, la granulométrie et la sédimentométrie nous fournissent la répartition
des fractions de sol selon le diamètre des grains. D’où la classification du sol de machta
laayoun a été faite selon la classification NF P94-051, NF P94-056.
Le pourcentage des éléments passant à travers le tamis (80µm) est de 63% supérieur à 50%
indique que le sol est fin.
La limite de liquidité et l’indice de plasticité du sol machta laayoun portés sur le diagramme
de Casagrande se rencontrent en un point situé au dessus de la ligne A. Ce qui signifie que le
sol est classé comme une argile très plastique.
Principe de l’essai :
L’essai Proctor consiste à mesurer le poids volumique d’un sol (argile) disposer en trois
couches dans un moule Proctor de volume connu, dans chaque couches étant compacter avec
la dame Proctor l’essai répété plusieurs fois et on varie à chaque fois la teneur en eau(12- 14-
16 et 18%-24%) et on fixe l’énergie de compactage (3*25).
Appareillage :
o Dame Proctor normal.
o Moule Proctor avec embase et hausse.
37
CHAPITRE II
TECHNIQUES EXPERIMENTALES
o Règle à araser.
o Disque d'espacement.
o Bacs d'homogénéisation pour préparation du matériau.
o Tamis 5 et 20 mm (contrôle et écrêtage le cas échéant de l'échantillon).
o Truelle, spatule, pinceau, etc...
o Eprouvette graduée et burette d’eau pour humidifier le sol.
o Petits récipients (mesures des teneurs en eau).
o Four.
o Balance de portée supérieure à 6 kg.
o Balance de précision 200 g, précision ± 0,1 g.
Mode opératoire :
- Préparer le matériau d'abord.
- Assembler moule + embase + disque de papier au fond du moule (facilite le
démoulage) ; puis peser l'ensemble.
- Introduire la 1er couche et la compacter placer le moule sur un scole en béton d'au
moins 100kg, ou sur un plancher en béton de 25 cm d'épaisseur, pour que l'ensemble
de l'énergie appliquée le soit à l'échantillon.
- Recommencer l'opération pour chaque couche (3pour de compactage normal.
- Après compactage de la dernière couche, enlever la rehausse. Le sol compacté doit
dépasser du moule de 1 cm environ .si non recommencer l'essai.
38
CHAPITRE II
TECHNIQUES EXPERIMENTALES
39
CHAPITRE II
TECHNIQUES EXPERIMENTALES
2.06
2.05 2.05
Masse séche γd ( t/m3 )
2.04
2.03
2.02
2.01 2.01
1.97
15 15.5 16 16.5 17 17.5 18
Teneur en eau w ( % )
Conclusion :
La courbe γd = f(W) permet d’apprécier le comportement au compactage du matériau en
fonction de la teneur en eau.
40
CHAPITRE II
TECHNIQUES EXPERIMENTALES
On peut également caractériser l’état hydrique d’un matériau par l’écart relatif entre sa teneur
en eau avec celle de son optimum Proctor normal OPN (W/WOPN).
L’utilisation des références de compactage du matériau (γdOPN et WOPN) n’est pas possible
que lorsque la proportion d’élément supérieur à 20mm et inferieur à 30%.
Principe de l’essai :
L’essai s’effectue sur une éprouvette de sol placée dans une boite de cisaillement constituée
de deux demi- boites indépendantes. Le plan de séparation des deux demi - boites constitue
un plan de glissement correspondant au plan de cisaillement de l’éprouvette.
Il consiste à :
- Appliquer sur la face supérieure de l’éprouvette un effort vertical (N) maintenu
constant pendant toute la durée de l’essai.
- Produire un cisaillement dans l’éprouvette selon le plan horizontal de glissement des
deux demi- boites, l’une par rapport à l’autre en leur imposant un déplacement relatif
Δl à la vitesse constante.
- Mesurer l’effort horizontal de cisaillement (T) correspondant.
Appareillage :
L’appareillage spécifique à l’essai comprend :
- Le bâti.
- La boite de cisaillement.
- Le dispositif d’application de l’effort normal sur l’éprouvette.
- Le dispositif produisant un déplacement relatif horizontal entre les deux demi- boites.
- Un système de mesurage des efforts, des déplacements et du temps.
- Balances de portées maximale et minimale compatibles avec les masses à peser et
telles que les pesées sont effectuées avec une incertitude de 1/1000 de la valeur
mesurée.
- Une étuve.
- Les outils nécessaires au découpage et à la préparation des éprouvettes.
- Un chronomètre donnant la seconde.
41
CHAPITRE II
TECHNIQUES EXPERIMENTALES
Mode opératoire :
Mise en place de l’échantillon :
- Assembler les deux demi- boites avec 2 goupilles.
- Positionner les stries perpendiculaires au sens de déformation.
- Mettre l’échantillon bien tassé (jusqu’à 3 mm de l’arase supérieure).
- Placer le piston de chargement (positionner les stries perpendiculaires au sens de
déformation).
Mise en place dans la boite :
- La demi- boîte inferieure doit être bloquée dans le chariot par des vis de blocage.
- La demi- boîte supérieure est solidaire de l’anneau dynamométrique (un écrou à
visser).
- Mettre en place le dispositif de chargement de la boîte.
- Appliquer sur le dispositif prévu la charge désirée (bras de levier avec un rapport de
10).
- Vérifier le bon positionnement des comparateurs (boite et anneau).
- Enlever les vis de fixation des demi- boîtes.
a) Mise en marche :
- Chronomètre à zéro.
- Comparateur à zéro.
- Réglage de la vitesse d’essai sur le pupitre de contrôle.
- Relever seulement les déplacements du comparateur de l’anneau toutes les 15
secondes.
42
CHAPITRE II
TECHNIQUES EXPERIMENTALES
b) Fin de l’essai :
- Lorsque la contrainte de cisaillement est devenue constante.
- Arrêter l’essai en appuyant sur la touche « off » du pupitre de contrôle.
- Relever la valeur du déplacement de la boîte sur le pupitre de contrôle ainsi que sur le
comparateur correspondant.
Remettre les vis de fixation de ses deux semi- boîtes, enlever et nettoyer la boîte.
43
CHAPITRE II
TECHNIQUES EXPERIMENTALES
0.7
Contrainte cisaillement (bars)
0.6 0.58
0.5
0.46
0.4
0.34
0.3
0.2
Argile +6% argile
cisaillement déchetnaturelle
de pneu
0.1
0
0.5 1 1.5
Contrainte normale (bars)
44
CHAPITRE II
TECHNIQUES EXPERIMENTALES
But De L’essai :
C’est un essai de compression par paliers et de gonflement à l'œdomètre. L'éprouvette
cylindrique est confinée latéralement et en général, soumise à des incréments discrets de
chargement ou déchargement axial vertical, le drainage pouvant s'effectuer dans la direction
axiale. À partir de cet essai on détermine les caractéristiques suivantes :
Cc l’indice de compressibilité.
Cg l’indice de gonflement.
PC l’indice de consolidation.
σp la contrainte de pré consolidation du sol.
Cet essai constitue une application directe de la théorie de Terzaghi proposée pour l’étude de
la consolidation verticale des sols fins saturés. A partir des résultats de cet essai on procède à
l’évaluation de l’amplitude du tassement de consolidation primaire d’une couche de sol
compressible ainsi que le temps de consolidation qu’elle nécessite.
Principe de l’essai :
L’essai s’effectue sur une éprouvette de matériaux placée dans une enceinte cylindrique
rigide (oedomètre). Un dispositif applique sur cette éprouvette un effort axial
vertical ,l’éprouvette étant drainée en haut et en bas et maintenue saturée pendant
l’essai.
Appareillage :
L’appareil spécifique à l’essai odomètre :
- le bâti permettant d’appliquer les contraintes de chargement sur l’éprouvette.
- La cellule oedométrique.
- Le dispositif d’application de charge.
- Le système de mesurage.
45
CHAPITRE II
TECHNIQUES EXPERIMENTALES
Mode Opératoire :
- Déformation de la cellule oedométrique sur son bâti de chargement.
- Une mesure de déformation de la cellule est effectuée avec éprouvette témoin
métallique placée entre les deux disques drainants, éventuellement recouverts de
papier-filtre, en passant par les mêmes paliers de chargement que pour l’essai.
46
CHAPITRE II
TECHNIQUES EXPERIMENTALES
Afin de déterminer l’amplitude des corrections à prendre en compte. Suivant les cas,
cette mesure est effectuée avant ou après l’essai lui-même. Elle reste utilisable pendant un
maximale de six mois sans modification de matériel.
Cette mesure de déformation de l’appareillage est nécessaire en présence de sols gonflants et
lors d’essais sous des contraintes supérieures à 1.6 MPa.
Déroulement de l’essai :
L’essai consiste à soumettre éprouvette de section transversale A à une série de palier de
chargement d’intensité constante et à mesurer ; pour chacun d’eux, la variation de hauteur ∆H
de cette éprouvette au cours du temps.
Le palier de chargement de rang n correspond à une contrainte verticale moyenne σ v(n) sous la
charge N(n) appliquée à l’éprouvette telle que :
𝐍(𝐧)
σv(n) =
𝐀
𝛔𝐯(𝐧+𝟏)− 𝛔𝐯(𝐧)
i=
𝛔𝐯(𝐧)
47
CHAPITRE II
TECHNIQUES EXPERIMENTALES
48
CHAPITRE II
TECHNIQUES EXPERIMENTALES
ӀӀ.3 CONCLUSION
49
CHAPITRE III
RESULTATS ET DISCUSSIONS
47
CHAPITRE III
RESULTATS ET DISCUSSIONS
IIIINTRODUCTION
Le traitement des sols est une technique très ancienne dont l’application tant au niveau des
travaux de terrassement qu’au niveau de la réfection des routes ainsi que les pistes d’accès
connaît actuellement un essor très important au niveau international. Le recours massif à cette
technique qui valorise les matériaux en place ce qui entraine une diminution notable des coûts
est dû principalement à la raréfaction des gisements naturels de matériaux de bonne qualité, le
souci écologique croissant imposant de préserver d’une part les ressources naturelles
existantes en optimisant leur utilisation et de limiter d’autre part la mise en dépôt des
matériaux impropres à la réutilisation en remblais ou en couches de forme et enfin le
renchérissement des matériaux de substitution et des transports.
Ce chapitre examine l’effet du déchet de pneu sur certaines propriétés mécaniques des sols
argileux telles que le compactage et la résistance au cisaillement, Et l’œdomètre.
N.B : Les essais précédents ont été réalisés au niveau du laboratoire LNHC EL TARF
48
CHAPITRE III
RESULTATS ET DISCUSSIONS
III.2.2Déchet de pneu :le déchet de pneu utilisé est manufacturé situé à AIN MLILA wilaya
de BATNA. La composition de ce produit est montrée sur les tableauxen dessous.
Acier 0.06%
Tissu 1.4%
Soufre 47 mg/kg
Cadmium 11mg/kg
Chrome 92mg/kg
Nickel 82mg/kg
Plomb 48mg/kg
49
CHAPITRE III
RESULTATS ET DISCUSSIONS
Elasticité (%) 42
Perméabilité à l’eau 0
50
CHAPITRE III
RESULTATS ET DISCUSSIONS
51
CHAPITRE III
RESULTATS ET DISCUSSIONS
III.3PREPARATION DU MELANGE
La méthode utilisée pour la préparation des mélanges (Argile + déchet du pneu) est simple ;
elle nécessite un matériel de laboratoire approprié (Bacs, petites pelles, étuve, balance
électrique, tamis….).
On prend à chaque fois une quantité d'argile tamisée à différentes granulométries selon la
spécificité de chaque essai puis on rajoute des quantités croissantes de déchet du pneu selon le
pourcentage désigné (2,4 et 6%).
III.4CARACTERISATION MECANIQUE
III.4.1Essai Proctor
Influence du pourcentage de déchet du pneu sur le compactage :
La présente expérience consiste à réaliser l'essai Proctor Normal (NF P 94- 093) sur un
échantillon d'argile reconstitué puis après la substitution d'une quantité croissante de déchet
du pneu en particules fines et de mesurer les éventuelles variations de la consistance du
matériau composé.
Afin de voir l'influence des différents pourcentages d'ajout sur les paramètres de compactage
de l'argile traitée au déchet du pneu, une série de 4 essais au compactage Proctor Normal a été
effectuée au niveau du laboratoire LNHC d EL TARF
52
CHAPITRE III
RESULTATS ET DISCUSSIONS
53
CHAPITRE III
RESULTATS ET DISCUSSIONS
Les variations de la densité sèche en fonction de la teneur en eau sont représentées dans les
figures suivantes :
2,06
2,05 2,05
Masse séche γd ( t/m3 )
2,04
2,03
2,02
2,01 2,01
2
1,99
1,98
Argile + 0 % déchet de pneu 1,98
1,97
15 15,5 16 16,5 17 17,5 18
Teneur en eau W ( % )
2
1,99
1,98
masse séche γd ( t/m3 )
1,96
1,94
1,92 1,92
1,9
Argile + 2 % déchet de pneu
1,88 1,88
1,86
15,5 16 16,5 17 17,5 18 18,5 19 19,5
Teneur en eau W ( % )
54
CHAPITRE III
RESULTATS ET DISCUSSIONS
1,87
1,86 1,86
masse séche γd ( t/m3 )
1,85
1,84
1,83
1,82
1,81
1,8 1,8
1,79 Argile + 4 % déchet de pneu
1,78 1,78
1,77
0 5 10 15 20 25 30
Teneur en eau W ( %
1,765
1,76 1,76
masse séche γd ( t/m3 )
1,755
1,75
1,745
1,74 1,74
1,735 Argile +6% déchet de pneu
1,73 1,73
1,725
0 5 10 15 20 25 30
Teneur en eau W ( %
55
CHAPITRE III
RESULTATS ET DISCUSSIONS
3
masse séche γd ( t/m3 )
2,5
2
sol naturel2
1,5
0,5
0
0 5 10 15 20 25 30
Teneur en eau W ( % )
Figure III.3 Comparaison entre les courbes de compactage Proctor Normal avec différents
pourcentages de déchets du pneu
A travers ces figures, nous avons constaté que les valeurs des teneurs en eau optimales
augmentent et les densités sèches maximales diminuent avec l’augmentation du dosage en
déchet de pneu,un comportement similaire a été observé par différents chercheurs qui ont
réalisés le même essai avec d’autres ajouts Kolias.S 2005, Al Rawas.A.A 2006, Ansary.M.A
2006.
56
CHAPITRE III
RESULTATS ET DISCUSSIONS
16,46 17,18
15
10
0
0% 2% 4% 6%
Pourcentages de déchet de pneu %
Interprétation:
On remarque que la densité sèche optimale diminue et la teneur en eau optimale augmente
graduellement en fonction de l'augmentation de la teneur en matériau rajouté (déchet de
pneu), un comportement similaire a été observé par Kavak.A 2007, Khattab.S.A.A 2008, qui
ont réalisés le même essai avec d’autres ajouts.
57
CHAPITRE III
RESULTATS ET DISCUSSIONS
Cela est interprété par l’agglomération des particules d’argile qui provoque la visualisation
des vides, donc teneur en eau optimum augmente pour les remplir, et par cela il est permis
d’accroitre la portance du sol en diminuant les pores.
58
CHAPITRE III
RESULTATS ET DISCUSSIONS
0,7
Contrainte cisaillement (bars)
0,6 0,58
0,5
0,46
0,4
0,34
0,3
0,2
cisaillement
Argile +6% argile
déchetnaturelle
de pneu
0,1
0
0,5 1 1,5
Contrainte normale (bars)
59
CHAPITRE III
RESULTATS ET DISCUSSIONS
0,35
Contrainte cisaillement (bars) 0,32
0,3
0,28
0,25 0,25
0,2
0,15
0,1
Argile +2%
+6% déchet de pneu
0,05
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6
0,9
0,8
0,7
0,67
0,6
0,5
0,4
0,3 0,31
0,2 Argile +4% déchet de pneu
0,1
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6
60
CHAPITRE III
RESULTATS ET DISCUSSIONS
1,2
1,06
1
0,8
0,6
0,5
0,4 Argile +6% déchet de pneu
0,2
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6
0,21
0,2
0,19
0,15 0,15
0,1
0,05
0,04
0
1 2 3 4
61
CHAPITRE III
RESULTATS ET DISCUSSIONS
Variation cohésion
Variationdedelal'angle en fonctionendu
de frottement
fonction du%pourcentage
de déchet dedepneu.
déchet de pneu.
30
28,57
25
20
19,02
15 15,24
13,73
10
0
1 2 3 4
Interprétation:
Les résultats de l’essai de cisaillement montre que lacohésion diminue et l’angle de frottement
augment eau fur et à mesure de l’augmentation de l’ajout, ce qui permis le passaged’un état
cohérent vers un état granulaire, et par la suite une augmentation de la résistance.
62
CHAPITRE III
RESULTATS ET DISCUSSIONS
63
CHAPITRE III
RESULTATS ET DISCUSSIONS
64
CHAPITRE III
RESULTATS ET DISCUSSIONS
5,6
5,5
5,4
5,2
5,16
4,8
4,6
2 4 6
Valeur des Y
Variation de lindice de gonflement en
fonction du pourcentage de déchet de
3,5 pneu.
3 2,99
lindice de gonflement
2,5
2
1,88
1,5
1 1,04
0,5
0,26
0
0 1 2 3 4 5 6 7
pourcentage de déchet de pneu (%)
65
CHAPITRE III
RESULTATS ET DISCUSSIONS
Valeur des Y
Variation de lindice de consolidation en
fonction du pourcentage de déchet de
3,5 pneu.
3 2,99
lindice de consolidation
2,5
2
1,88
1,5
1 1,04
0,5
0,26
0
0 1 2 3 4 5 6 7
pourcentage de déchet de pneu
Valeur des Y
Variation de l'indice de compressibilité
en fonction du pourcentage de déchet de
40 pneu.
35 36
lindice de compressibilité
30
27 26
25
20 19
15
10
5
0
0 2 4 6
pourcentage de déchet de pneu
66
CHAPITRE III
RESULTATS ET DISCUSSIONS
Interprétation :
CONCLUSION GENERALE
67
CHAPITRE III
RESULTATS ET DISCUSSIONS
A travers ces figures, nous avons constaté que les valeurs des teneurs en eau optimales
augmentent et les densités sèches maximales diminuent avec l’augmentation du
dosage en déchet de pneu,On remarque que la densité sèche optimale diminue et la
teneur en eau optimale augmente graduellement en fonction de l'augmentation de la
teneur en matériau rajouté (déchet de pneu).
Cela est interprété par l’agglomération des particules d’argile qui provoque la
visualisation des vides, donc teneur en eau optimum augmente pour les remplir, et par
cela il est permis d’accroitre la portance du sol en diminuant les pores.
Les résultats de l’essai de cisaillement montre que la cohésion diminue et l’angle de
frottement augmenteau fur et à mesure de l’augmentation de l’ajout, ce qui permis le
passage d’un état cohérent vers un état granulaire, et par la suiteune augmentation de
la résistance.
L’essai de compressibilité à l’œdomètre a donné une diminution graduelle de l’indice
degonflement et de l’indice de compressibilité en fonction de l’augmentation de la
teneur en déchet de pneus adle passage vers un état incompressibled’où l’intérêt relatif
de ces matériaux dans l’amélioration des caractéristiques œdométriques d’un sol
argileuxet une bonne stabilisation.
Les déchets de pneus provoquent une irrégularité des grains d’où une augmentation de
la stabilité du sol.
La diminution de l’indice de compressibilité minimise le risque de tassement ou
variation de volume ce qui est favorable en période de sécheresse ou pluvieuse.
Aussi la diminution de l’indice de compressibilité ainsi que l’indice de gonflement
minimise le désordre dans les constructions ou dans les réseaux et voiries
Donc finalement on peut juger que cette technique de mélanger l’argile avec déchets
de pneu améliore le sol et aide à éviter le déblaiement, le transport et la mise en
décharge, et une bonne gestion du chantier.
68
CONCLUSION GENERALE
Nous avons constaté que les valeurs des teneurs en eau optimales augmentent et les
densités sèches maximales diminuent avec l’augmentation du dosage en déchet de
pneu, graduellement en fonction de l'augmentation de la teneur en matériau rajouté
(déchet de pneu).Cela est interprété par l’agglomération des particules d’argile qui
provoque la visualisation des vides , donc teneur en eau optimum augmente pour les
remplir, et par cela il est permis d’accroitre la portance du sol en diminuant les
pores.
Les résultats de l’essai de cisaillement montre que la cohésion diminue et l’angle de
frottement augmente au fur et à mesure de l’augmentation de l’ajout, ce qui permis le
passage d’un état cohérent vers un état granulaire, et par la suite une augmentation de
la résistance.
L’essai de compressibilité à l’odomètre a donné une diminution graduelle de
l’indice de gonflement et de l’indice de compressibilité en fonction de
l’augmentation de la teneur en déchet de pneus cad le passage vers un état
incompressible d’où l’intérêt relatif de ces matériaux dans l’amélioration des
caractéristiques œdométriques d’un sol argileux et une bonne stabilisation.
Les déchets de pneus provoquent une irrégularité des grains d’où une augmentation
de la stabilité du sol.
La diminution de l’indice de compressibilité minimise le risque de tassement ou
variation de volume ce qui est favorable en période de sècheresse ou pluvieuse.
Aussi la diminution de l’indice de compressibilité ainsi que l’indice de gonflement
minimise le désordre dans les constructions ou dans les réseaux et voiries.
Donc finalement on peut juger que cette technique de mélange argile - déchets de
pneu, améliore le sol et aide à éviter le déblaiement, le transport et la mise en
décharge, et une bonne gestion du chantier. Cette technique tient compte du souci
écologique croissant imposant de préserver d’une part les ressources naturelles
existantes en optimisant leur utilisation et de limiter d’autre part la mise en dépôt des
matériaux impropres à la réutilisation en remblais ou en couches de forme et enfin le
renchérissement des matériaux de substitution et des transports.
69
En plus de l'avantage environnemental de l'approche proposée dans
cette étude, la création d'une nouvelle application qui permette d'absorber une
quantité de déchets de pneu.
70
REFERENCES
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ANNEX
TENEUR EN EAU
Echantion I II III
N° Tare P05 015 04
P.H + Tare (G) 59.69 64.57 62.57
P.S + Tare (G) 55.00 59.90 57.85
P. Tare (G) 19.24 21.12 18.88
P. Eau (G) 4.69 4.67 4.72
P. Sol Sec (G) 35.76 38.78 38.97
Teneur En Eau (%) 13.12 12.04 12.11
Ph+ Paraffine (G) 426.36 514.47 545.16
PoidsHumide (G) 420.60 508.85 540.08
Poids Paraffine (G) 5.76 5.62 5.08
P. Matériaux Dans 202.05 244.05 266.88
L’eau (G)
Volume Brut (Cm3) 224.31 270.42 284.28
Volume Paraffine 6.55 6.39 5.77
(Cm3)
Volume Net (Cm3) 217.76 264.03 288.51
Densité Humide 1.93 1.93 1.94
(T/M3)
Teneur En Eau (%) 13.12 12.04 12.11
Densité Sèche
(T/M3)
ANALYSE GRANULOMETRIQUE
D60
Cu =
D10
(D30)2
CC =
D10∗D 60
Echantion I II III
N° Tare 06 45 02
Poid total humide 16.743 17.384 16.425
(G)
Poid total sec (G) 15.933 16.565 15.497
Poids de la tare 12.941 13.580 11.937
(G)
P. Eau (G) 0.810 0.819 0.923
P. Sol Sec (G) 2.992 2.985 3.560
Teneur En Eau (%) 27.07 27.44 26.07