Chap 1 Propriètés Physiques Des Sols-1
Chap 1 Propriètés Physiques Des Sols-1
Chap 1 Propriètés Physiques Des Sols-1
La Géologie de l’Ingénieur tend à réunir tous les éléments qui caractérisent la nature,
l’état, la texture et la structure du sol et du sous-sol (appelé ultérieurement
géomatériaux), les propriétés et le comportement des eaux souterraines ainsi que leur
évolution prévisible, que l’ingénieur civil doit connaître pour maîtriser et adapter son
projet de construction, afin d’assurer sa stabilité ; éviter les accidents ou dommages
durant la progression des travaux (grands terrassements, glissement de terrain,
écroulement, tassements, colmatage…) ou par suite à l’exposition à un phénomène
naturel dangereux (séisme, crue…), ou encore après la mise en service des ouvrages.
L’ingénieur civil ne peut en effet négliger ni les caractéristiques des sols, massifs
rocheux et des eaux souterraines, ni le rôle des processus géologiques en action ou
potentiels qu'engendrent l'altération, l'érosion, la sédimentation, la circulation des
eaux, ou la déformation de la surface du sol).
A titre indicatif, la GI étudie les sites de fondation d’un immeuble-tour, d’un barrage,
d’un pont, d’une centrale nucléaire ou d’une piste d’envol, elle traite les problèmes
relatifs aux ouvrages de soutènement, remblais et structures en terre. Elle permet
également d’implanter les routes, voies ferrées, piste d’atterrissage, tunnels, carrières
à ciel ouvert ou souterraines (mines), de prospecter les gisements de matériaux de
construction naturels et d'organiser leur mise en valeur, d'établir pour les ressources
en eaux souterraines, les modalités de prospection, d'extraction, de réalimentation,
tout en éliminant les dangers de pollution.
Elle intervient aussi dans la prévention des risques naturels (analyse des mouvements
de terrain : glissement, tassement…) et études de microzonage sismique.
Son rôle est ainsi fondamental dans l'urbanisation, l'aménagement des territoires et la
protection de l'environnement.
2. Origine et mode de formation des sols : sur le plan génétique, un sol peut être
envisagé de deux manières :
La dimension des particules solides est mesurée selon un diamètre appelé diamètre
équivalent qui égal à l’ouverture carrée minimale du tamis à travers laquelle cette
particule peut passer. Selon ce diamètre équivalent, on distingue les sols grenus
lorsque cette dimension est supérieure à 0.02 mm (20 μm), ils sont généralement sans
cohésion, pulvérulents et perméables comme les sables, les graviers et les cailloux, et
les sols fins (ou cohérents) dans le cas contraire, comme les argiles, les limons (silts)
et les sols organiques (vase, tourbe…).
La forme et la structure des grains solides : Bien qu’il existe une variété infinie de
formes des grains, on en reconnait habituellement deux types :
- la forme volumineuse qui caractérise généralement les sols grenus (gravier, sable et
silt). Le diamètre équivalent des particules volumineuses est généralement supérieur à
0.002 mm (2 μm). La plupart de ces particules sont grossièrement sphériques et
comportent des arrêtes plus ou moins arrondies ou plus ou moins angulaires (Fig.1.1).
L’arrangement des particules peut être caractérisé par leur degré de serrage (et, par
conséquent, par le volume des vides offerts aux deux autres phases), ainsi que par
l’existence éventuelle de directions préférentielles d’orientation des particules.
La structure des sols grenus se met en équilibre par réactions de contact grain à grain
et la force de pesanteur. Cette stabilité s’élève avec l’augmentation du nombre de
points de contact (cas du sol bien gradué). Dans le cas de sols humides non saturés;
l’eau est retenue sous forme de ménisques au voisinage des points de contacts entre
les grains, par des forces de capillarité; elle crée entre ces derniers des forces
d’attraction, le matériau présente alors une cohésion capillaire. Les forces capillaires
sont très minimes face aux forces de la pesanteur.
- La forme en feuillet (ou en plaquette) : qui caractérise les argiles. Les grains solides
des argiles ont une forme de plaquettes formées d’un empilement de cristaux
microscopiques de silicates hydratés d’aluminium, de magnésium ou de fer dont les
atomes sont disposés de façon à former des figures géométriques très régulières
appelées feuillets (On considère qu’une particule a une forme en feuillet lorsque le
rapport de sa longueur sur son épaisseur est supérieur à 10). Leur diamètre équivalent
varie approximativement de 0.1 à 2 μm; il faut utiliser des techniques plus
sophistiquées (comme le MEB) pour observer ces particules.
Les feuillets d’argile sont eux-mêmes constitués d’un empilement articulé d’unités
cristallines que l’on appelle structures fondamentales ou couches qui se juxtaposent
dans un seul plan, et c’est pourquoi les feuillets ont une surface très grande par
rapport à leur épaisseur. Il existe deux structures fondamentales :
F
Fig.1.2 : Schéma d’une couche Fig.1.3 : Schéma d’une couche
tétraédrique octaédrique
- Le groupe de l’illite : feuillets 2/1 de 1 nm d’épaisseur à trois couches unies par des
liaisons fortes (Fig.1.6). L’illite ne présente pas des tendances importantes au
gonflement.
Arrangement des phases : L’arrangement des phases (grains solides -vides) dans le
sol dépend de la nature de leurs constituants, des liaisons physicochimiques ou
mécaniques entre ces constituants et de l’histoire du sol (mode, conditions de
transport et de dépôt, évolution postérieure à la sédimentation…).
4. Les éléments constitutifs d’un sol : De façon générale, un sol en place est
constitué d’un mélange de grains minéraux solides, de matières organiques et de vides
entre ces éléments (Fig. 1.7). Les grains de différents minéraux constituent le
squelette solide (ou squelette granulaire), les vides interstitiels, appelés pores ou
interstices, contiennent du gaz et/ou de l’eau pouvant circuler par gravité. Le sol est
donc constitué d’un mélange de trois phases en proportions variables : phase solide +
phase gazeuse + phase liquide.
Fig. 1.7 : Constituants d'un sol grenu humide non saturé et un sol fin
4.2. La phase gazeuse : Le gaz contenu dans les vides entre les particules est
généralement de l’air lorsque le sol est sec ou un mélange d’air et de vapeur d’eau
lorsque le sol est humide ou partiellement saturé (cas le plus fréquent : Fig.1.7).
4.3. La phase liquide : Au sein d’un échantillon de sol, la phase liquide existe sous
différents états suivant l’intensité des forces liant les molécules d’eau aux particules
solides (Fig.1.8) :
- Eau de constitution qui entre dans la composition chimique des minéraux.
- Eau liée ou eau adsorbée à la surface des grains fins, elle constitue un film ou une
couche d’eau autour de chaque grain et est orientée par les forces d’attraction
moléculaire et les forces électrostatiques (couche beaucoup plus épaisse pour les
particules argileuses). Elle a une viscosité élevée et ne transmet pas les pressions. Elle
n’est pas mobile et ne s’évacue qu’à des températures très élevées (> 300°C). L’eau
liée est à l’origine des propriétés de plasticité, de thixotropie (écoulement) et de fluage
(viscosité) des sols très fins ou argileux. Les forces de surface ou de contact sont
prépondérantes dans ces sols par rapport aux forces de pesanteur.
- Eau interstitielle se trouvant dans les pores du sol, elle peut être soit l’eau libre soit
l’eau capillaire. L’eau libre a la faculté de circuler librement dans entre les grains
(écoulement plus ou moins lent) sous l’effet des forces de pesanteur. L’eau capillaire
est une partie de l’eau libre qui remonte par capillarité entre les grains. L’eau
interstitielle s’évapore complètement si l’échantillon de sol est porté à une
température supérieure à 100°C.
Toutes les quantités sont déterminées par mesure de poids ou de volume avant et
après étuvage (séchage) jusqu’à poids constant. Les paramètres ci-après définis sont
tous des rapports entre deux ou plusieurs de ces 6 quantités de base (Vt, Vs, Vv , Wt,
Ws, Wv) :
6.1.1. Les masses volumiques ρ (gr/cm3) ou poids volumiques γ (kN/m3, t/m3) : Les
masses volumiques servent à calculer les contraintes dans les sols exprimées en
kN/m3, les masses volumiques sont pour cela multipliées par l’accélération due à la
pesanteur g pour obtenir des poids volumiques. On utilise souvent dans la pratique,
des définitions des poids volumiques parallèles à celles des masses volumiques.
L’accélération due à la pesanteur g, dont la valeur est souvent arrondie à 9,81 m/s2 , est
habituellement fixée à 10 m/s2 en mécanique des sols, pour simplifier les calculs :
- Poids volumique total (ou humide) d’un sol γ, γt, γh : c’est le poids total du sol par
𝑾𝒕 𝑾𝒔+𝑾𝒘
unité de volume du sol considéré 𝜸 = = . Il correspond à la masse
𝑽𝒕 𝑽𝒔 +𝑽𝒘 +𝑽𝒂
volumique apparente.
- Poids volumique d’un sol sec (noté γd) : c’est le poids de la matière sèche (grains
𝑾𝒔 𝑊𝑠
solides) contenue dans l’unité de volume : 𝜸𝒅 = = . Il correspond à la masse
𝑽𝒕 𝑉𝑠+𝑉𝑣
volumique sèche. Le poids volumique du sol sec est un paramètre fréquemment utilisé
dans le contrôle de compactage des remblais.
𝑾𝒘
- Poids volumique (spécifique) de l’eau contenu dans le sol (noté γw) : 𝜸𝒘 = . En
𝑽𝒘
𝑾𝒔 𝑾𝒔 +𝑾𝒘
- Le poids volumique du sol saturé γsat : γ sat = = C’est le poids volumique
𝑽𝒕 𝑽𝒔 +𝑽𝒘
𝜸𝒅
- La densité sèche est donnée par : 𝒅𝒅 = .
𝜸𝒘
- Degré de saturation (noté Sr) : C’est le volume occupé par l’eau interstitielle ramené
𝑽𝒘
au volume total des vides : 𝑺𝒓 = . 𝟏𝟎𝟎. Il indique dans quel pourcentage les vides
𝑽𝒗
sont remplis par l’eau interstitielle ; si 𝑆𝑟 = 0, le sol est sec; si 𝑆𝑟 = 1, le sol est saturé
(tous les vides sont entièrement occupés par l’eau) : alors e. 𝜸𝒘 = w.𝜸𝒔. Si le sol est
non saturé Sr < 1, alors Sr = w. 𝜸𝒔 / e.𝜸𝒘 .
- Teneur en eau pondérale de saturation (notée wsat) : C’est la teneur en eau maximale
d’un sol lorsque tous les vides sont occupés par l’eau interstitielle (Sr = 1) de telle
𝜸𝒘 𝟏 𝟏
sorte que : 𝒘 = 𝐰𝐬𝐚𝐭 = 𝒆. = 𝜸𝒘 ( − ).
𝜸𝒔 𝜸𝒅 𝜸𝒔
- Porosité n : C’est le volume des vides contenus dans un échantillon donné de sol
𝑽𝒗 𝑽−𝑽𝒔 𝑽𝒔
ramené au volume total de l’échantillon : 𝒏 = . 𝟏𝟎𝟎 (= =𝟏− ).
𝑽𝒕 𝑽 𝑽
- Indice des vides e : C’est le volume des vides contenus dans un échantillon donné de
𝑽𝒗 𝑽−𝑽𝒔 𝑽
sol ramené au volume des grains solides de l’échantillon : 𝒆 = = = − 𝟏 . Il
𝑽𝒔 𝑽𝒔 𝑽𝒔
donne une première idée sur la structure du sol car il permet de savoir si le volume
des vides d’un sol est important ou non, c.-à-d. si le sol est dans un état lâche ou serré.
Il peut être supérieur à 1 (à 100 %).
6.1.5. Compacité et densité relative : Le comportement des sols grenus est
étroitement lié à l’état de compacité dans lequel ils se trouvent. L’indice des vides ne
traduit pas à lui seul le degré de serrage des particules des sols grenus ou pulvérulents,
car il dépend largement de la granularité du sol et de la forme des grains. La
compacité indique la relation entre le volume des grains solides par rapport au volume
𝑽𝒔
total du sol : 𝒄 = . 𝟏𝟎𝟎 (= 𝟏 − 𝒏).
𝑽𝒕
L’état de compacité est caractérisé aussi par l’indice de densité ID (ou densité relative)
qui représente l’état dans lequel se trouve un sol sableux ou graveleux par rapport à
ses états le plus dense possible e min (masse volumique maximale) et le plus lâche
possible emax (masse volumique minimale) en relation avec sa résistance mécanique :
𝒆𝒎𝒂𝒙 −𝒆
𝑰𝑫 = où : emin : est l’indice des vides correspondant à l’état le plus compact
𝒆𝒎𝒂𝒙 −𝒆𝒎𝒊𝒏
(dense); emax : est l’indice des vides correspondant à l’état le plus lâche ; e : est
l’indice des vides du sol en place. Les états extrêmes de densité d’un sol (indice des
vides maximal emax et indice des vides minimal emin) sont obtenus par des procédures
normalisées ; par vibration, d’une part, et par déversement à l’entonnoir, d’autre part.
Pratiquement, pour les sables propres, l’indice des vides varie entre 0,43 et 1.
L’indication de l’indice de densité permet d’avoir une idée sur l’état de compacité
(état de tassement) d’un sol grenu à l’état naturel et son aptitude à supporter des
charges : ID ≤ 0.2 : très lâche (e ≈ emax), 0.2 < ID ≤ 0.4 : lâche, 0.4 < ID ≤ 0.6 :
moyennement dense, 0.6 < ID ≤ 0.8 : dense (compact), ID > 0.8 : très dense, plus
compact ou plus serré (e ≈ emin).
6.1.6 Indice de consistance IC : L’état d’un sol fin ou cohérent plastique s’apprécie
également par l’indice de consistance. Ce dernier caractérise le sol fin en place par
rapport à son état liquide. L’indice de consistance situe en valeur relative la teneur en
eau naturelle d’un sol dans la plage de plasticité, il se déduit des limites d’Atterberg :
𝑾𝑳 − 𝑾
IC = . On utilise aussi l’indice de liquidité IL, égal au complément à un (01) de
𝑰𝑷
𝛾𝑑
(23) 𝑛 = 1 − (30) 𝑊 = 𝑊𝑠𝑎𝑡 . 𝑆𝑟
𝛾𝑠
𝑊
𝛾𝑠 − 𝛾𝑠𝑎𝑡 (31) 𝑆𝑟 = (𝛾𝑑 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡)
(24) 𝑛 = 𝑊𝑠𝑎𝑡
𝛾𝑠 − 𝛾𝑤
𝜸𝒔 𝑾 𝑾
(𝟑𝟐) 𝑺𝒓 = . = 𝑮𝒔 .
𝜸𝒘 𝒆 𝒆
Le tableau suivant donne les caractéristiques physiques de quelques sols en place :
Type de sol γs kN/m3 γ kN/m3 w% e n%
minéraux qui constituent les particules de la plupart des sols est en général proche de
26.5 à 27 kN/m3 (ρs = 2.65 à 2.7 gr/cm3). Mais les sols organiques ont des poids
volumiques plus faibles.
6.3.2. La densité des grains solides (ou gravité spécifique) : Elle est donnée par :
𝜸
ds = 𝑮𝒔 = 𝜸 𝒔 .
𝒘
6.3.3. Granularité des sols : Dans la nature, les grains constitutifs des sols ont
généralement des diamètres variables allant de quelques micromètres à quelques
dizaines de centimètres. Suivant le diamètre prépondérant, on peut définir les
catégories de sols suivantes (seuils granulométriques ou classes granulaires
conventionnelles) proposées par Atterberg :
La granularité des sols se définit comme la répartition pondérale des grains de sol
selon leurs dimensions. Elle est déterminée par l’essai d’analyse granulométrique qui
se fait par tamisage pour les sols dont le diamètre des grains est supérieur ou égal à 80
μm (0,08 mm) et par sédimentométrie (densimétrie) pour les grains inférieurs à 80
μm. Cet essai est nécessaire pour la description et la classification des sols, il
contribue à apprécier les qualités drainantes et la sensibilité à l’eau des sols ainsi que
leur aptitude au compactage.
6.3.3.1. Analyse granulométrique par tamisage : L’essai de tamisage est réalisé à
sec, après lavage du sol (brassage sous l’eau), au moyen de tamis à mailles carrées
(Fig.1.11). Il consiste à séparer (fractionner), au moyen d’une série de tamis de
diamètre décroissant, le sol en plusieurs classes granulaires et à peser successivement
le refus cumulé sur chaque tamis. La partie du sol retenue sur un tamis est appelée
refus, celle qui passe à travers les mailles d’un tamis est appelée tamisât ou passant.
Les masses de grains retenues sur les différents tamis sont rapportées à la masse
initiale du sol (M1). Si r est le pourcentage massique des refus cumulés, p serait le
pourcentage massique des tamisâts cumulés : p = 100 – r.
Les résultats de l’essai donnent le pourcentage des refus cumulés (ou des tamisâts
cumulés) en fonction des diamètres des grains, ils sont fournis sous forme numérique
(tableau 1.2) et graphique : courbe granulométrique. Cette dernière est une
représentation graphique à échelle semi-logarithmique donnant le pourcentage
pondéral des différents tamisâts cumulés (ou des refus cumulés) en ordonnée sur une
échelle arithmétique, et le diamètre des particules en abscisse sur une échelle
logarithmique à base 10 (Fig.1.12). La courbe granulométrique doit être tracée de
manière continue et peut ne pas passer par tous les points.
Figure 1.12 : Exemple d’une courbe granulométrique par tamisage d’un sol
grenu
L’étalement de la granulométrie d’un sol est précisé par les coefficients suivants :
𝒅𝟔𝟎
- Le coefficient d’uniformité granulométrique (ou coefficient de Hazen) : Cu =
𝒅𝟏𝟎
(𝒅𝟑𝟎 )𝟐
- Le coefficient (ou facteur) de courbure granulométrique: Cc = D’où : dx est
𝒅𝟏𝟎 × 𝒅𝟔𝟎
- Un état plastique : Le sol est stable naturellement, il ne tend plus à se niveler. Les
grains de sol sont plus rapprochés et restent attachés les uns aux autres mettant en
commun leurs couches d’eau adsorbée, le sol à alors une consistance plus importante.
Mais, dès qu’un effort lui est appliqué, il subit de grandes déformations, en grande
partie irréversibles, sans variation notable de volume et sans apparition de fissures
(sans se rompre), le sol est malléable et conserve la forme qu’on lui donne.
- Un état solide (avec retrait): Les distances intergranulaires sont encore plus petites.
L’application d’un effort n’entraîne que de faibles déformations (petites déformations
élastiques), le sol retrouve sa forme initiale après suppression des ces efforts. Le
passage à l’état solide s’effectue d’abord avec réduction du volume ou retrait.
- Un état solide (sans retrait) : les particules de sol arrivent au contact en quelques
points en chassant l’eau adsorbée, les frottements internes sont alors importants. Le
sol ne change plus de volume quand sa teneur en eau diminue (volume constant, sans
retrait).
La transition d’un état à l’autre est très progressive. On utilise de façon pratique les
limites établies par Atterberg qui sont d’une importance fondamentale en
géotechnique car elles indiquent la sensibilité d’un sol aux modifications de sa teneur
en eau, c-à-d. qu’elles permettent de prévoir le comportement des sols pendant les
opérations de terrassement en particulier sous l’action des variations de teneur en eau.
On distingue trois limites d’Atterberg (Fig.1.18):
Limite de liquidité WL : Teneur en eau à laquelle un sol fin passe de l’état liquide à
l’état plastique (le sol devient humide et déformable);
Limite de plasticité WP : Teneur en eau à laquelle un sol fin passe de l’état plastique
à l’état solide (teneur en eau à laquelle un sol fin devient trop sec pour être dans une
condition plastique, le sol durcit et se fissure);
Limite de retrait WS : Teneur en eau maximale d’un sol fin remanié correspondant
au point de transition entre l’état solide avec retrait et l’état solide sans retrait (teneur
pour laquelle une réduction de W ne cause plus de diminution sensible de volume du sol).
𝑵
WL = W* ( )𝟎.𝟏𝟐𝟏 .
𝟐𝟓
Sauf pour les sols de formation récente où elle est proche de la limite de liquidité,
la teneur en eau des sols en place est en général voisine de la limite de plasticité.
En comparant la teneur en eau d’un sol donné aux limites d’Atterberg déterminées
précédemment sur un échantillon du même sol, on obtient des indications
fondamentales sur son comportement mécanique. Autrement dit, ces limites décrivent
certains comportements critiques (sensibilité à l’eau par exemple), sur la base de ces
limites, on définit les indices suivants :
Indice de plasticité IP : la plasticité est une propriété caractéristique des éléments très
fins argileux du sol, entraînant une variation du comportement mécanique de ce sol en
fonction de sa teneur en eau. L’indice de plasticité I P est le paramètre le plus
couramment utilisé pour caractériser l’argilosité des sols, et le caractère de plus ou
moins sensibilité à l’eau. Il définit l’étendue du domaine de plasticité du sol (où on
peut travailler le sol : l’étendue de la plage de teneur en eau dans laquelle le sol se
trouve à l’état plastique) : IP = WL – WP.
Les normes XP 94-011 et EN P 94-400-2 retiennent les seuils suivants de plasticité
(tableau : 1.3) :
Limite de liquidité WL
Indice de plasticité % Qualificatif
% de masse
Non plastique (limoneux, non ou
IP ≤ 12 ≤ 20
peu argileux)
Peu plastique (limoneux,
12 < IP ≤ 25 20 - 35
moyennement argileux)
Plastique (faiblement limoneux,
25 < IP ≤ 40 35 – 50
argileux, marneux)
Très plastique (très argileux, très
IP > 40 > 50
marneux)
Tableau 1.3 : Classification des sols fins en fonction de WL ou de IP
La plasticité d’un sol (c’est-à-dire sa faculté de devenir très déformable en absorbant
de l’eau) est appréciée par le couple (WL, IP), elle dépend de la nature et de la quantité
des minéraux argileux contenus dans le sol (À titre d’exemple, les valeurs les plus
fortes de l’indice de plasticité sont obtenues avec les montmorillonites et, plus
particulièrement, celles chargées du cation sodium (Na+). C’est ainsi que Casagrande
a définit un diagramme dit "Abaque de plasticité de Casagrande" qui permet de
classer les sols fins selon leur plasticité (Fig.1.23).
Figure 1.23 : Abaque de plasticité de Casagrande.
Indice de consistance IC : Il caractérise le sol fin en place par rapport à son état
liquide. Il situe en valeur relative la teneur en eau naturelle, par rapport aux limites
𝑾𝑳 − 𝑾
d’Atterberg (dans la plage de plasticité) : IC = où w est la teneur en eau du sol
𝑰𝑷
6.3.5. Activité des argiles : Les propriétés de plasticité des sols sont dues presque
exclusivement à l’interaction des particules de dimensions argileuses (< 2 μm) avec
l’eau. Si la nature de l’argile est constante (même minéral argileux), l’indice de
plasticité du sol est proportionnel à la quantité de cette argile présente dans le sol.
L’activité argileuse AC est le rapport de l’indice de plasticité à la teneur en particules
𝐈𝐏
argileuses, exprimée en % : AC = . La teneur de la fraction argileuse est le rapport
𝐓𝐚𝐫𝐠
du poids des grains secs de dimension inférieure à 2 μm au poids total du sol passant
poids < 2 μm
au tamis 0.4 mm : T arg = .
Poids total sec (< 0,4 𝑚𝑚)
Ac est donc une caractéristique du sol, qui dépend principalement de sa nature
minéralogique. Le tableau 2.4 suivant donne les activités de quelques minéraux
argileux et des particules solides les plus courantes.
Type du minéral Activité de la
fraction argileuse Ac
Quartz 0
calcite 0.18
kaolinite 0.46
illite 0.90
Montmorillonite calcique 1.50
Montmorillonite sodique 7.50
Tableau 1.4 : Activité de quelques minéraux
En fonction de la valeur de l’activité Ac, les sols peuvent être groupés en classes
(tableau 1.5). Le coefficient d’activité des argiles est utile dans certains systèmes de
classification, de plus, il y a une relation plus ou moins bonne entre ce coefficient et le
type de minéraux argileux.
Activité de la fraction Dénomination
argileuse Ac
0 < AC < 0.5 inactive
0.5 < AC < 0.75 peu active
0.75 < AC < 1.25 normal
1.25 < AC < 2 active
2 < AC Très active
Tableau 1.5 : Classes d’activité argileuse
6.3.6. Valeur de Bleu de Méthylène des sols VBS (essai à la tache : NF P 94-068) :
Il s’agit aussi d’un paramètre permettant de caractériser l’argilosité d’un sol. La
valeur de bleu de méthylène d’un sol (VBS) mesure la capacité d’adsorption d’un sol,
elle représente la quantité de bleu de méthylène pouvant s’adsorber sur les surfaces
externes et internes de la fraction argileuse contenue dans un sol; c’est donc une
grandeur directement liée à la surface spécifique totale des particules constituants le
sol. L’essai consiste à introduire progressivement du bleu de méthylène (dose de 5 ml)
dans une suspension de sol maintenue en agitation. Pour chaque dose, on prélève
périodiquement (chaque 1 minute) à l’aide d’une baguette de verre une goutte de la
suspension que l’on dépose sur un papier filtre ce qui provoque la création d’une
tache et on contrôle l’adsorption après chaque ajout. Le centre de la tache est bleu vif
(argile ayant absorbé le bleu) et l’auréole à la périphérie de la tache reste incolore
(Fig.1.24). On arrête l’essai quand l’auréole se colore du bleu clair à partir d’une
certaine dose pendant 5 minutes successives ; c’est le signe que toute l’argile a épuisé
sa capacité d’absorption (adsorption maximale atteinte). En effet, c’est l’excès de bleu
de méthylène qui apparaît dans l’auréole.
Figure 1.24 : Essai au bleu de méthylène - Vue du papier filtre et des taches
auréolées
Teneur en matière
Désignation géotechnique Exemple
organique %
<3 Sol non organique (inorganique) -
3 à 10 Sol faiblement organique Vase
10 à 30 Sol moyennement organique Sol tourbeux
> 30 Sol fortement organique (très organique) Tourbe
Tableau 1.7 : Classification des sols organiques.
Figure 1.27 : Schéma général de classification des sols LPC modifiée (1974/1980).
2.6.1.3. La classification GTR (norme NF P 11 300) : La classification GTR (Guide
des Terrassements Routiers) propose un classement particulier des matériaux (sols et
roches) utilisables dans la construction des remblais et des couches de forme
d’infrastructures routières. Elle est décrite dans la norme NF P 11-300 (1992) puis
améliorée dans un guide technique du LCPC et du SETRA (2000). Ce guide est
aujourd’hui appliqué par l’ensemble de la profession des travaux publics. Cette
classification définit des classes de sols corrélées avec l’aptitude au compactage des
matériaux en fonction des conditions de chantiers et leur comportement mécanique
ultérieur. Elle tient compte des mêmes caractéristiques de base que la classification
LPC/USCS, mais elle est beaucoup plus précise pour les particules argileuses (Ip et
VBS) qui ont une grande influence sur la conduite des terrassements, et tient compte
aussi de l’altérabilité des matériaux au cours du temps. Les principes généraux de
cette classification sont présentés sur les figures 1.28 et 1.29. La classification
détaillée des sols est représentée dans la figure 1.30.
- Expliquer comment est envisagé le sol sur le plan génétique ? Quel est le type de sol
résultant d’altération qui pose à l’ingénieur les problèmes les plus délicats ?
Liaison
particule-eau
Force de
liaison
- Expliquer pourquoi les propriétés des sols ne dépendent pas seulement de la phase
solide ?
- Quels sont les paramètres d’état nécessaires pour la caractérisation des sols ?
Pourquoi sont-ils utiles ?
- A quoi sert l’analyse granulométrique d’un sol, quel est l’essai qui complète la
procédure par tamisage, et sur quelle relation se base-t-il ?
Vv 𝑉𝑡−𝑉𝑠 Ws Ws
- Indice des vides : 𝐞 = = . On sait que Vs = (parce que γs = ). Vs =
Vs 𝑉𝑠 γs Vs
𝑉𝑤 𝑉𝑤 Ww
- degré de saturation : Sr = . 100 = . 100 . On sait que Vw =
𝑉𝑣 𝑉−𝑉𝑠 γw
𝑤𝑤
Ww 𝛾𝑤 0.0118.10−3
(parce que γw = ) donc Sr = . 100 = . 100 = 𝟒𝟗. 𝟓𝟖 %.
Vw 𝑉𝑡−𝑉𝑠 0.0238.10−3
Wt 2.528.10−3
- Le poids volumique total γt ou humide γh = = = 𝟐𝟐. 𝟒𝟏 𝐤𝐍/𝐦𝟑 .
Vt 0,1128.10−3
Exercice 2 : propriétés physiques des sols : Un échantillon d’argile saturée a une
masse de 1526 g, après passage à l’étuve, sa masse n’est plus que 1053 g. Le
constituant solide des grains a une densité de 2,7. On demande de calculer :
1. La teneur en eau W;
2. L’indice des vides e et la porosité n;
3. Le poids volumique humide γh et la densité humide d h. On donne g = 9.81 m/s2 et
γw = 9.81 kN/m3.
𝒑𝒐𝒊𝒅𝒔 𝒅𝒆 𝒍′𝒆𝒂𝒖 𝑾𝒘
Solution exo 2 : - La teneur en eau 𝑾 = . 𝟏𝟎𝟎 =
𝒑𝒐𝒊𝒅𝒔 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒎𝒂𝒕𝒊è𝒓𝒆 𝒔è𝒄𝒉𝒆 𝑾𝒔
𝑊𝑡 −𝑊𝑠
. 100. Le poids de l’échantillon d’argile saturée est Wt = 1526 * 10-3 * 9,81 =
𝑊𝑠
𝟒𝟒. 𝟗𝟐 % ~ 45 %.
On demande de déterminer :
Solution exo 3 : On utilise le modèle de sol à 3 phases (à priori le sol n’est pas saturé)
et on remplit chaque case du modèle en utilisant les relations entre masses et volumes
et les définitions des paramètres d’état. Tous les résultats sont alors disponibles.
Wt 0,48.10−3
a. Détermination du poids volumique 𝛾 et la teneur en eau w : 𝛄𝟏 = = =
Vt 3.10−5
Wt 0,68.10−3
𝟏𝟔 𝐤𝐍/𝐦𝟑 , 𝛄𝟐 = = = 𝟏𝟓, 𝟖𝟏 𝐤𝐍/𝐦𝟑.
Vt 4,3.10−5
Ww 0,48−0,30 Ww
- La teneur en eau W = . 100 = . 100 = 𝟔𝟎 % , 𝐖𝟐 = . 100 =
Ws 0,30 Ws
0,68−0,40
. 100 = 𝟕𝟎 %.
0,40
0.3.10 −3
𝑉𝑣 Vt −𝑉𝑠 3.10−5− ws
b. L’indice des vides e1 = = = 0.3.10 −3
27
(puisque vs = )=
𝑉𝑠 𝑉𝑠 γs
27
0.4.10 −3
3.10−5−1.11.10−5 𝑉𝑣 Vt −𝑉𝑠 4,3.10−5 − 4,3.10−5−1.48.10−5
27
. e1 = 1.7, 𝒆𝟐 = = = 0.4.10 −3
= = 1.9.
1.11.10−5 𝑉𝑠 𝑉𝑠 1.48.10−5
27
𝑉𝑤 𝑉𝑤 W𝑤
- Le degré de saturation Sr = . 100 = . 100 .et 𝑉𝑤 = (puisque γw =
𝑉𝑣 Vt −𝑉𝑠 γw
ww
W𝑤 γw 1,8.10−5 1,8
) donc Sr1 = . 100 = . 100 = . 100 = 𝟗𝟓. 𝟐𝟒 %.
Vw Vt −Vs 3.10−5−1,11.10−5 1,89
ww
Vw γw 2,8. 10−5 2,8
𝐒𝐫𝟐 = . 100 = . 100 = −5 −5
. 100 = . 100 = 𝟗𝟗. 𝟐𝟗 %
Vt − Vs Vt − Vs 4,3. 10 − 1,48. 10 2,82
- Le volume d’eau nécessaire pour saturer ce remblai (un remblai est dit saturé quand
tous les vides sont remplis d’eau).
- L’indice des vides et la teneur en eau de ce remblai saturé.
- Le poids volumique total (saturé γsat) du remblai.
Solution exo 4 : γs = 27 kN/m3 et γw = 10 kN/m3, Vt = 1.4 m3 , Ws = 22.3 kN.
1. Le volume d’eau Vw nécessaire pour saturer le remblai : pour que le remblai soit
saturé (Sr =1), il faut que Vv = Vw : Vt = Vv (= Vw) + Vs ↔ Vw = Vt – Vs. Sachant
Ws Ws 22.3
que : γs = Donc 𝐕𝐬 = = = 𝟎, 𝟖𝟐 𝐦𝟑 , ↔ Vw = Vt – Vs = 1-0.82 = 0.58 m3 .
Vs γs 27
Vv Vw
2. Indice des vides et teneur en eau de saturation : Indice des vides e = = =
Vs Vs
Ww ww
0.71. 𝑊𝑠𝑎𝑡 (teneur en eau) = .100. Sachant que : γw = ↔ w w = γw . v w .
Ws vw
𝛄𝐰 .𝐯𝐰 10.0.58 𝜸 𝜸
𝑾𝒔𝒂𝒕 = . 𝟏𝟎𝟎 = 100 = 26 %. Autre méthode : 𝑾𝒔𝒂𝒕 = 𝜸𝒘 − 𝜸𝒘 (Sol saturé)
𝐰𝐬 22.3 𝒅 𝒔
10 10
= − = 0.6277-0.37037 = 0.257 ~0.26 (26%).
15.93 27
Wt Ws +𝑊𝑤 22.3+5.8
3. Le poids volumique saturé : γsat = = = = 20.07 kN/m3. Autres
Vt Vt 1.4
𝑊 22.3
méthodes : 𝜸𝒔𝒂𝒕 = 𝜸𝒅 . (𝟏 + 𝒘𝒔𝒂𝒕 ) = ( 𝑠) . (1 + 𝒘𝒔𝒂𝒕 ) = ( ) . (1 + 0.26) = 20.07
Vt 1.4
𝑒 𝑒 𝑊𝑠 𝑒
kN/m3. 𝜸𝒔𝒂𝒕 = 𝜸𝒅 + 𝒏. 𝜸𝒘 (𝑠𝑜𝑙 𝑠𝑎𝑡𝑢𝑟é). 𝑛 = . 𝛾𝑠𝑎𝑡 = 𝛾𝑑 + . 𝛾𝑤 = + . 𝛾𝑤 .
𝑒+1 𝑒+1 Vt 𝑒+1
22.3 0,71
𝛾𝑠𝑎𝑡 = + . 10 = 20,4. γsat = 20.07 kN/m3.
1.41 1,71
Exercice 5 : propriétés physiques des sols : Un sable quartzeux pèse à l’état sec
15,4 kN/m3. Quel serait son poids volumique et sa densité humide d h quand il est
saturé. Quel serait son poids volumique humide γh si Sr = 0.5 (on donne γs = 27
kN/m3 et γw = 10 kN/m3).
Ws Ww
γd = 15.4 = Vt
↔ Ws = 15.4 kN. γw = 10 =
Vw
↔ Ww = 10* Vw et comme le sable est
Ws 15.4
saturé Vw = Vv. Vv = Vt - Vs = 1 - Vs et Vs = γs
= 27
= 0.57 m3 donc Vv = Vw = 1 –
Ws +𝑊𝑤 15.4+4.3
0.57 = 0.43 m3. Donc Ww = 10* Vw = 4.3 kN. Il en ressort que γsat = Vt
= 1
𝜸 15.4
γsat = 19.7 kN/m3. Autre méthode : γsat = γd + [𝟏 − 𝜸𝒅 ] . 𝜸𝒘 = 15.4 + [1 − 27
] . 10 =
𝒔
γsat 19.7
19.7 kN/m3. 𝒅𝒉 = = = 𝟏, 𝟗𝟕.
γw 10
Sr = 0.5 ↔ Vw = 0.5*Vv. Ww = 10* Vw et Vv = Vt - Vs donc Ws + Ww = 15.4 + 0.5 *
W
Vv* γw = 15.4 + 0.5 * (1-Vs)* γw = 0.5 * (1- γ s)* γw ↔ γh = 17.55 kN/m3.
s
Exercice 6 : propriétés physiques des sols : Le poids volumique apparent d’un sol
est γh = 17,6 t/m3 , sa teneur en eau W = 10 %. Calculer γd, e, n et Sr sachant que γ s =
27 kN/m3 et γw = 10 kN/m3.
Solution exo 6 : Le poids volumique apparent du sol γh = 17.6 t/m3, cela veut dire que
Wt = 17.6 kN et Vt = 1 m3. W = 10 % = 0.1 ↔ Ww = 0.1 Ws et Ww + Ws = 17.6 kN
↔ 0.1.Ws + Ws = 17.6 kN ↔ 1.1 Ws = 17.6 kN ↔ Ws = 16 kN ↔ Ww = 0.1 Ws = 1.6
𝐖𝐬 𝛾
kN↔ γd = 𝐕𝐭
= 16 kN/m3. Autre méthode : 𝛾 = 𝛾𝑑 . (1 + 𝑊) ↔ 𝛾𝑑 = 1+𝑊 = 16 kN/m3. e
𝑊𝑤
𝑉𝑣 Vt −𝑉𝑠 1 1 𝑒 Vw 𝛾𝑤
= = = − 1 = ws − 1 = 0.69. 𝒏 = 1+𝑒 = 41 %. 𝑆𝑟 = .100 = w . 100. Sr
𝑉𝑠 𝑉𝑠 𝑉𝑠 𝛾s
Vv 1− 𝛾 s
s
𝜸𝒔 𝑾
= 39 %. Autre méthode : 𝑺𝒓 = . = 0,39 = 39 %.
𝜸𝒘 𝒆
Solution exo 7 : Le volume des vides de ce sol ne se change pas, donc e reste
constant et c’est la teneur en eau et le degré de saturation qui vont se changer : 𝛾ℎ =
𝛾𝑠+𝑒.𝑆𝑟 .𝛾𝑤 𝛾ℎ .(1+𝑒)−𝛾𝑠 𝛾 −𝛾𝑠𝑎𝑡 𝛾𝑠 +𝑒.𝛾𝑤
↔ 𝑺𝒓 = et nous avons 𝑒 = 𝛾 𝑠 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 𝛾𝑠𝑎𝑡 =
1+𝑒
(𝑆𝑟 =
1+𝑒 𝑒.𝛾𝑤 𝑠𝑎𝑡 −𝛾𝑤
𝛾ℎ .(1+𝑒)−𝛾𝑠 18.(1+0,7)−27
1), 𝑒 = 27−20
20−10
= 0,7 donc 𝑺𝒓 =
𝑒.𝛾𝑤
=
0,7.10
= 𝟓𝟏, 𝟒𝟑 %.
Exercice 8 : propriétés physiques et plasticité des sols : une carotte de vase (argile
organique) saturée ayant un diamètre de 75 mm, une hauteur de 180 mm et pesant
1200 gr. Sa teneur en eau est de 85 %. Déterminer son γ’, γd, n et e. Les essais de
plasticité ont donné une limite de liquidité de 95 % et une limite de plasticité de 51 %.
Calculer les indices de plasticité et de consistance de cette vase, comment la classez-
vous selon ces indices.
Wt
Solution exo 8 : Le poids volumique de la vase saturée γsat = Vt
, Wt = 1200 gr =
𝛾𝑤 𝛾𝑤 𝛾𝑤 𝜸𝒅 𝒏
𝑊𝑠𝑎𝑡 = − (Sol saturé) = .𝑛 ↔ 𝒏 = . 𝑾𝒔𝒂𝒕 = 69.87 % ↔ 𝒆 = = 2.32.
𝛾𝑑 𝛾𝑠 𝛾𝑑 𝜸𝒘 𝟏−𝒏
Nbre de coups
17 21 26 30 34
pour fermeture
N° d’essai 1a 1b 2a 2b 3a 3b 4a 4b 5a 5b
Masse totale
2.24 1.91 9.64 8.11 6.01 5.2 6.21 6.98 7.43 5.54
humide (gr)
Masse totale
1.68 1.43 7.3 6.14 4.57 3.95 4.74 5.32 5.71 4.26
sèche (gr)
- Pour la limite de plasticité :
- Comparer les résultats obtenus pour W L avec ceux donnés par la formule approchée
𝑵
WL = W* ( )𝟎.𝟏𝟐𝟏 .
𝟐𝟓
Solution exo 10 :
Nbre de coups
17 21 26 30 34
pour fermeture
N° d’essai 1a 1b 2a 2b 3a 3b 4a 4b 5a 5b
Teneur en eau
33.33 33.56 32.05 32.08 31.51 31.65 31.01 31.20 30.12 30.05
W (%)
Teneur en eau
moyenne W 33.445 32.065 31.58 31.105 30.085
(%)
- Pour la limite de plasticité : WP est la moyenne arithmétique des teneurs en eau
obtenue obtenues à partir de 2 essais, WP = 20,25%.
Masse du sol 1 er essai 2 ème essai
Masse totale
2.26 2.46 2.47 2.31
humide (gr)
Masse totale
1.88 2.05 2.05 1.92
sèche (gr)
Teneur en eau
20.21 20 20.49 20.31
W (%)
Teneur en eau
20,25
moyenne W (%)
- Comparaison des résultats obtenus pour W L avec ceux donnés par la formule
𝑵 𝟏𝟕
approchée WL = W* ( )𝟎.𝟏𝟐𝟏 : Pour N = 17 ↔ WL = 33.445*( )𝟎.𝟏𝟐𝟏 = 31.92 %
𝟐𝟓 𝟐𝟓
𝟐𝟏
Pour N = 21 ↔ WL = 32.065*( )𝟎.𝟏𝟐𝟏 =31.4 %
𝟐𝟓
𝟐𝟔
Pour N = 26 ↔ WL = 31.58*( )𝟎.𝟏𝟐𝟏 = 31.73 %
𝟐𝟓
𝟑𝟎
Pour N = 30 ↔ WL = 31.105*( )𝟎.𝟏𝟐𝟏 = 31.8 %
𝟐𝟓
𝟑𝟒
Pour N = 34 ↔ WL = 30.085*( )𝟎.𝟏𝟐𝟏 = 31.22 %
𝟐𝟓
Exercice 11 : propriétés physiques des sols : Un sol argileux a une teneur en eau à
l’état naturel de 15,8 % et un degré de saturation de 70,8 %. On permet au sol
d’absorber de l’eau, son degré de saturation augmente alors à 90,8 %. Trouver la
teneur en eau du sol dans ce dernier cas.
Ouvertures Tamisât
Refus partiel Refus cumulé Refus cumulé
des tamis cumulé
(gr) (gr) (%)
(mm) (%)
12.5 0 0 0 100
5 217 217 6.2 93.8
2 868 1085 31 69
1 1095 2180 62.29 37.71
0.5 809 2989 85.4 14.6
0.2 444 3433 98.09 1.91
0.1 39 3472 99.2 0.8
Fond 28 3500 - -
- Calcul des diamètres efficaces de ce sable : On lit directement sur la courbe
granulométrique le diamètre équivalent à 10, 30 et 60 % de tamisât cumulé : d10 =
0.38 mm, d30 = 0.8 mm, d60 = 1.6 mm. Le coefficient d’uniformité ou coefficient de
𝑑60 1,60
Hazen est égal à : 𝐶𝑢 = = = 4,21 < 6 ↔ : sable à granulométrie uniforme ou
𝑑10 0,38
2
𝑑30 0,82
serrée. Le coefficient de courbure est égal à : 𝐶𝑐 = = = 1,05 (1 < 𝐶𝑐<
𝑑10. 𝑑60 0,38.1,60
Tamis
63 50 31.5 20 10 5 2 1 0.40 0.20 0.10 0.08
Sol (mm)
1 Passant
100 95 89 81 68 56 52 47 41 32 14 11
(%)
Sol 2
Tamis
63 50 20 10 5 2 1 0.50 0.20 0.08
Sol (mm)
2 Passant
100 92 63 40 30 21 18 15 8 5
(%)
Solution exo 30 : Pour construire la courbe granulométrique du sol, on trace la courbe
granulométrique donnant le tamisât cumulé (en pourcentage pondéral) en fonction des
ouvertures des mailles des tamis sur une échelle semi-logarithmique :
Sol WL % IP %
Sol « A » 60 30
Sol « B » 55 20
Sol « C » 45 10
Sol « D » 35 20
Sol « E » 40 06
Sol « F » 70 19
Solution exo 17 :
Solution exo 18 :
L’utilisation des sols 1 et 2 est possible, mais le sol 1 est le plus préférable.