CGES-PARIIS-Rapport Final Niger 1201206-Maman
CGES-PARIIS-Rapport Final Niger 1201206-Maman
CGES-PARIIS-Rapport Final Niger 1201206-Maman
(PARIIS)
Rapport Final
Novembre 2016
Sigles & Abréviations
i
PANA : Plan d’Action National d’Adaptation
PAR : Plan d’Action de Réinstallation
PARIIS : Projet d’Appui Régional pour l’Initiative à l’Irrigation au Sahel
PASEC : Projet d’Appui à l’Agriculture Sensible aux Risques Climatiques
PDDAA : Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (
PDES : Plan de Développement Economique et Social
PDO : Objectif de Développement du Projet
PGES : Plan de Gestion Environnementale et Sociale
PGPP : Plan de Gestion des Pestes et Pesticides
PGRC-DU : Projet de Gestion des Risques de Catastrophes et de Développement Urbain
PRAPS : Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel
PNEDD : Plan National de l’Environnement pour un Développement Durable (
PO : Politique Opérationnelle
PPP : Partenariat Publique Privé
PRODEX : Projet de Développement des Exportations et des Marchés Agro-Sylvo-
Pastoraux
RECA : Réseau des Chambres d’agriculture
RGPH : Recensement Générale de la Population et de l’Habitat
S&E : Suivi et Evaluation
SPIN : Stratégie de la Petite Irrigation au Niger
UCP : Unité de Coordination du Projet
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
UICN : Union internationale pour la conservation de la nature
VIH/SIDA : Virus de l’Immunodéficience Humaine/ Syndrome d’Immuno Déficience
Acquise
WWF : Fonds mondiale pour la nature
ii
Liste des Tableaux
Tableau 1 : Composantes et activités du PARIIS .................................................................................... 4
Tableau 5 : Mesures des mesures d’atténuation pour les activités du PARIIS ..................................... 47
Tableau 6 : Matrice des rôles et responsabilités (au regard de l’arrangement institutionnel de mise en
œuvre du CGES) ................................................................................................................................... 54
Carte 4 : Localisation d’une partie de la Vallée de l’ADM et l’occupation des sols .............................. 13
Annexe 3 : Clauses Environnementales à insérer dans les Dossiers de travaux Contractuels ............... xii
Annexe 9 : Termes de référence type pour l’évaluation d’impact stratégique, régionale ou sectorielle
devant accompagner la préparation d’idées de nouveaux projets d’investissements et les analyses /
études techniques y afférentes .............................................................................................................. 42
Annexe 10 : Lignes Directrices et Procédures Pour les Périmètres Irrigués Alimentés par un Barrage
Existant .................................................................................................................................................. 45
iii
Liste de Photo
Photo 1 : Quelques illustrations des séances de Consultations Publiques ........................................... 70
iv
Table des matières
Sigles & Abréviations .............................................................................................................................. i
Résumé exécutif ..................................................................................................................................... vii
Executive summary ............................................................................................................................... xxi
I. INTRODUCTION ....................................................................................................................... 1
1.1. OBJECTIF DU CGES ..................................................................................................................................................1
1.2. MÉTHODOLOGIE POUR LE CGES ...............................................................................................................................2
II. DESCRIPTION DU PROJET ..................................................................................................... 4
2.1. OBJECTIF DE DÉVELOPPEMENT DU PROJET.................................................................................................................4
2.2. COMPOSANTES DU PROJET.........................................................................................................................................4
2.3. STRUCTURES DE COORDINATION ET DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET ...........................................................................5
III. ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT DANS LA ZONE DU PROJET .......................... 7
3.1. ZONES D’INTERVENTION ET BÉNÉFICIAIRES DU PROJET ..............................................................................................7
3.2. SITUATION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE SPÉCIFIQUE AUX ZONES D’INTERVENTION ............................................7
3.2.1-La vallée du fleuve Niger (Régions de Niamey, Dosso et Tillabéri) ..................................... 7
3.2.4-l’Irhazer. ............................................................................................................................... 14
vi
Résumé exécutif
Contexte :
En octobre 2013 au forum de Dakar, les six Etats membres du CILSS (Burkina Faso, Mali,
Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) aux côtés des Commissions de la CEDEAO, de l’UEMOA,
de la FAO et en présence de plusieurs organisations internationales ont lancé un appel à l’action
pour le développement de l’irrigation au Sahel à travers une déclaration dite de Dakar.
Pour assurer la mise en œuvre de cette déclaration, les six pays signataires ont mis en place, avec
leurs partenaires techniques et financiers ainsi que les acteurs de l’agriculture irriguée, une Task
Force pilotée par le CILSS, chargée d’instruire un projet régional visant à appuyer ces États dans
la réalisation des objectifs quantitatifs et qualitatifs fixés à Dakar.
Ce projet régional intitulé «Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel
(PARIIS)» a obtenu du groupe de la Banque Mondiale une allocation de 173 millions de $US en
vue de concevoir, préparer et mettre en œuvre les activités du projet.
Le PARIIS Niger, à travers la mise en œuvre de certaines de ses composantes, risque d’avoir des
impacts considérés modérés sur le plan environnemental et social et qui doivent être traités en
conformité avec la règlementation environnementale du Niger et les Politiques de Sauvegardes
environnementale et sociale de la Banque mondiale. Le projet prévoit également la préparation
d’études pour des aménagements plus importants et de projets d’investissements sans pour ceci
les financer dans le cadre du présent projet.
Les détails spécifiques des différentes interventions n’étant pas entièrement connus au stade actuel
de la préparation du projet, il a été retenu qu’un Cadre Politique de Réinstallation des Populations
(CPRP), un Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) et un Plan de Gestion de
pestes et de pesticides (PGPP) soient préparés. Le CPRP et le PGPP ont été préparés dans des
documents séparés.
L’objectif du CGES est de mettre à la disposition des structures chargées de la mise en œuvre du
PARIIS, un ensemble d’outils ainsi que la description du processus de screening ou sélection
environnementale et sociale qui leur permettra de procéder aux évaluations environnementales et
sociales des activités du Projet dès le stade de planification.
La méthodologie utilisée dans le cadre de cette étude a été orientée principalement sur la
problématique de la prise en compte des aspects environnementaux et sociaux dans le cadre des
vii
projets de développement du secteur Agricole à composante irrigation. Des rencontres
institutionnelles ont été aussi effectuées au niveau central et décentralisé avec les principaux
acteurs de la mise en œuvre du PARIIS. (cf. annexe des Personnes rencontrées).
Description du Projet
Les principales zones d’irrigation du pays comprennent la vallée du fleuve Niger (régions de
Tillabéri, Niamey et Dosso), les Dallols Bosso et Maouri (régions de Dosso et Tillabéri), l’Ader-
Doutchi-Maggia (régions de Tahoua et Dosso), les Goulbis Kaba et Maradi (région de Maradi),
les Koramas (région de Zinder), la Komadougou-Yobé, le système lacustre du lac Tchad et les
cuvettes oasiennes (région de Diffa) et l’Irhazer dans la région d’Agadez.
Durant cette phase, le Projet interviendra dans quatre régions du Niger à savoir Agadez, Tahoua,
Dosso et Tillabéri, totalisant une population estimée 8 576 180 habitants, dont 4 264 127 hommes
(49,7%) et 4 321 053 femmes (50,3%) et couvrira, plus particulièrement, quatre des principales
zones d’irrigation du pays à savoir : 1) la vallée du fleuve Niger ; 2) les Dallols ; 3) l’Ader-
Doutchi-Maggia ; et l’Irhazer.
Les principaux risques et enjeux environnementaux dans ces zones se résument comme suit :
- La vallée du fleuve Niger (Régions de Niamey, Dosso et Tillabéri)
La zone du Fleuve Niger est exposée au risque d'ensablement accéléré par la dégradation
progressive du couvert végétal dans les bassins versants de ses différents affluents. Ce phénomène
est aggravé par la déforestation et la désertification progressives. L'ensablement du fleuve affecte
la vie aquatique et les activités socio-économiques (pêche), et augmente le risque d'inondation des
zones urbaines, des agglomérations rurales situées dans le lit majeur du fleuve et des terres
agricoles riverains entrainant de ce fait des pertes annuelles de production.
Aussi, la zone du fleuve Niger reste le plus exposé aux risques de la pollution urbaine et
industrielle. La majorité des eaux usées urbaines, industrielles et pluviales de la ville de Niamey
sont collectées par des caniveaux et rejetées sans prétraitement dans le fleuve Niger qui constitue
le réceptacle de toutes ces pollutions. A cet effet, l’utilisation de la nappe phréatique constitue un
risque sanitaire pour une majorité des habitants des centres urbains et des agglomérations rurales.
Egalement, il y a la question de prolifération des plantes aquatiques envahissante (notamment par
Typha australis, Mimosa pigra, Eichornia crassipes (jacinthe d’eau)).
viii
Une grande partie des polluants rejetés dans l’environnement (rejets agricoles) arrive dans le
fleuve Niger soit directement soit par ruissellement. Les cultures irriguées sont pratiquées surtout
à partir des eaux du fleuve Niger qui alimentent la nappe en période de hautes eaux. Cette activité
génératrice de revenu emploie des engrais chimiques et des pesticides. Les pesticides obsolètes et
les emballages des pesticides posent un risque non négligeable pour les eaux de surface et la santé
publique.
Dans les dallols, la nappe phréatique est confondue avec les nappes alluviales, ce qui l'expose aux
risques de dégradation occasionnés par les pollutions diffuses. Les nappes inférieures et moyennes
sont essentiellement rechargées à travers la nappe phréatique. Cette dernière est elle-même
alimentée par infiltration directe des eaux de pluie et surtout des ruissellements dans les zones
endoréiques favorables à l’accumulation des eaux dans les mares, où elle subit des fluctuations
saisonnières et interannuelles importantes. Cette situation expose ces nappes aux risques de
dégradation de la qualité en relation avec les activités économiques dans la région. La nappe
phréatique du CT, est donc vulnérable à la variation des précipitations et du ruissellement ainsi
qu’à la pollution d’origine anthropique.
Aussi, cette zone est exposée à d’autres risques environnementaux que sont :
ix
- La construction des ouvrages qui assurent la gestion durable de l’environnement (seuils,
petits barrages, cordons pierreux, etc.) ;
- La promotion de protection biologique et mécanique des berges (plantations, ouvrages
antiérosifs, digues) ;
- La réhabilitation ou construction d'aménagements hydro-agricoles et Réhabilitation ou
construction d'infrastructures sociales dans les zones touchées par les inondations ;
x
Les politiques déclenchées dans le cadre du PARIIS sont les suivantes:
Dans sa globalité, le projet devra constituer une bonne opportunité pour le développement
économique et social du Niger en particulier et des pays membres du CILSS en général par la
création des opportunités en matière de développement de l’irrigation. La mise en œuvre du
PARIIS, permettra entre autres, de stimuler l’investissement privé dans les filières agricoles dans
les zones ciblées.
Au plan environnemental, la mise en œuvre du projet permettra : une meilleure gestion de l'eau et
de la terre et une meilleure gestion du potentiel irrigable au Niger et dans les zones d’intervention;
une bonne maîtrise de l’eau grâce à des aménagements adaptés et appropriés (respectueux des
normes et de la charte du domaine irrigué) et avec des réseaux d’irrigation et de drainage ; une
préservation des aires naturelles et zones humides présentement sans contrôle et objet de fortes
menaces
Au plan social, les impacts positifs des activités du projet, pour l’essentiel, axés sur :
l’amélioration des techniques et des systèmes de production agricoles (horticultures et
rizicultures); la réduction des pertes après récolte ; l’amélioration des revenus et des conditions de
commercialisation ; une meilleure valorisation de la production par la transformation ;
l’élargissement de la gamme des productions ; le renforcement des compétences des différents
acteurs intervenant sur les filières rizicoles et horticoles (producteurs, commerçants, transporteurs,
opérateurs économiques).
Au niveau des populations, les impacts porteront sur : la contribution à la sécurité alimentaire ;
l’apport en protéines, la lutte contre la pauvreté ; la création de nouveaux et la valorisation des
emplois agricoles (réduction du chômage et à l’exode des jeunes par la création d’opportunités
d’emplois locaux); l’amélioration des conditions de vie. Le projet permettra aussi le
désenclavement de ses zones par la création de pistes d’accès qui rendraient plus accessibles les
zones de production. Il y’aurait également, entre autres, l’amélioration de l’accès à l’électricité
xi
des zones qui permettra d’éliminer les multiples groupes motopompes thermiques utilisés
actuellement et les risques de pollution des eaux et des sols associés à leur utilisation, et
contribuera également à l’amélioration du cadre de vie des populations de la zone.
De manière générale, les impacts environnementaux potentiels négatifs associés aux projets
d’irrigation sont ainsi résumés:
Le processus de sélection des sous projets et/ou des activités soumis au financement du PARIIS
intègre une démarche de prise en compte des préoccupations environnementale et sociale. Elle est
conforme à la procédure nationale d’évaluation environnementale et sociale qui reste cohérente
avec les politiques de sauvegarde de la Banque. La démarche retenue vise la durabilité des
activités mises en œuvre par le PARIIS à travers la prise en compte des aspects environnementaux
et sociaux.
Pour être en conformité avec les exigences environnementales et sociales de la Banque mondiale
et de la législation nigérienne, la gestion environnementale et sociale des activités du PARIIS
doivent comprendre les phases suivantes :
Lors des activités du PARIIS, le suivi inclura l’effectivité de la mise en œuvre des mesures de
gestion environnementales et sociales retenues dans le CGES. Les composantes
environnementales et sociales qui devront faire l’objet de suivi sont les suivantes :
xiii
· Nombre et type de réclamations.
Arrangements Institutionnels et Mise en œuvre du CGES
Dans le cadre du Projet, la fonction « environnementale et sociale » devra être assurée aussi bien
pour la mise en œuvre que pour le suivi. Le CGES précise les niveaux de mise en œuvre et de
suivi. Les arrangements institutionnels proposés pour le projet en ce qui concerne les rôles et
responsabilités de mise en œuvre et de suivi sont comme suit :
Le PARIIS étant classé en catégorie B, tout sous-projet de catégorie A ne sera pas éligible au
financement, seuls sont éligibles les sous-projets des catégories B et C. Les sous-projets classés en
« C » ne nécessiteront aucun travail environnemental.
Si aucune politique de sauvegarde n'est déclenchée et que le sous projet est validé (sur les autres
aspects de l'évaluation), alors la procédure suit son cours. Si le sous projet déclenche une politique
de sauvegarde, les DEESE, le BEEEI et les experts de sauvegardes environnementales et sociales
xiv
l’UCP/ PARIIS devront s'assurer que les dispositions seront prises pour être en conformité avec la
politique déclenchée. Après l’analyse des informations contenues dans les résultats de la sélection
et après avoir déterminé la bonne catégorie environnementale et sociale, et donc l’ampleur du
travail environnemental et social requis, les Experts en Sauvegardes Environnementales et
Sociales de l’UCP, en rapport avec les DEESE et le BEEEI, fera une recommandation pour dire si
: (a) un travail environnemental et social ne sera pas nécessaire ; (b) l’application de mesures
d’atténuation simples suffira ; ou (c) une EIES spécifique devra être élaborée.
Cette sous-étape est de la responsabilité du SSES et l’UP avec l’appui du BEEEI et certaines
structures. Elle se décompose en 4 phases que sont :
- Préparation, approbation et publication des TDR, elle de la responsabilité du
SSES/UP avec l’appui du BEEEI mais aussi de la Banque mondiale. Il noter que le
BEEEI et la Banque mondiale font un contrôle d’assurance qualité afin de s’assurer de
l’exhaustivité des informations demandées.
xv
- Publication du document, elle de la responsabilité du SSES/UP avec l’appui du BEEEI
mais aussi les Maires, les Gouverneurs et les Préfets des zones couvertes par le projet.
Intervient également le Spécialiste passation de marché et la Banque mondiale ainsi que
les Medias. S’agissant de la banque mondiale, elle publie le rapport d’EIES sur son site
Info Shop. Les rôles de chaque acteur doit être décliné dans la mise en œuvre ainsi que
tous les engagements souscrits par les uns et les autres. Le promoteur est responsable de la
publicité du rapport d’évaluation environnementale et sociale.
Cette sous-étape est quasi similaire à la précédente. Toutefois, elle est simplifiée et moins
contraintes que la première.
Etape 5: Intégration dans le dossier d’appel d’offres (DAO) du sous-projet, de toutes les mesures
de la phase des travaux contractualisables avec l’entreprise, elle de la responsabilité du
responsable technique en charge de l’activité, avec l’appui du SSES et le SPM.
Etape 7 : Surveillance interne de la mise en œuvre des mesures E&S ; Diffusion du rapport de
surveillance interne et Surveillance externe de la mise en œuvre des mesures E&S. Elles sont
respectivement de la responsabilité du SSES ; Coordonnateur et du BEEEI. Dans le premier cas,
le SSES est appuyé par le Spécialiste en Suivi-Evaluation (S-SE), le RF, le Maire et les
Bénéficiaires avec les services d’un Bureau de Contrôle. Tandis que dans les deux autres cas, le
SSES appui le coordonnateur et le BEEEI.
Etape 8: Suivi environnemental et social, le suivi est assurée par les Experts en Sauvegardes
Environnementales et Sociales de l’UCP/ PARIIS avec l’appui des élus locaux et des bénéficiaires
ainsi que le Spécialiste SE et toute autre structure dont l’expertise est se fait sentir (Laboratoires
/centres spécialisés et ONG, etc.).
Etape 9: Renforcement des capacités des acteurs de mise en œuvre E&S Il est de la
responsabilité du SSES/UP avec l’appui du SPM et les autres SSES impliqués dans la mise en
œuvre du PARIIS. Interviennent également les consultants et les Structures publiques
compétentes, selon le la thématique à traiter:
Etape 10: Audit de mise en œuvre des mesures E&S Il est de la responsabilité du SSES/UP avec
l’appui du SPM et le S-SE, le BEEEI et le Maire. Interviennent également les consultants, selon
le la thématique à traiter
xvi
· Le Comité de Pilotage du Projet, Ce Comité, placé sous la présidence du Ministère de
l’Agriculture, décidera des grandes orientations stratégiques pour la mise en œuvre du
projet et des modalités d’exécution y relatif.
· l’Unité de Gestion du Projet (UGP-PARIIS), Compte tenu des enjeux
environnementaux, sociaux et fonciers du projet, l’UGP-PARIIS, va mettre en place une
Cellule Environnement et Social (CES) et recruter un Expert Environnement et Social
pour garantir l’effectivité de la prise en compte de ces aspects. La CES va assurer le suivi
environnemental et social, conduire la réalisation des éventuelles EIES, assurer la
formation environnementale et sociale des investisseurs agricoles et autres structures
techniques impliqués ; etc.
· les Experts en Sauvegardes Environnementales et Sociales de l’UCP (ESE/GRN et
ESS/G) : Ils vont coordonner la préparation et le suivi de proximité de la mise en œuvre,
en rapport avec les communes et les services techniques concernés. Ces experts doivent
travailler en étroite collaboration avec le BEEEI.
· Le Bureau d’évaluation environnemental et des études d’impacts(BEEEI): Le BEEEI
procédera aussi à l’examen et l’approbation de la classification environnementale des
projets ainsi que l’approbation des études d’impact et des PGES. Il participera au suivi
externe, notamment en ce qui concerne les pollutions et nuisances, et l’amélioration du
cadre de vie. Il va assurer le « suivi externe » de la mise en œuvre des activités du CGES.
Ce suivi sera en fait une vérification contradictoire basée sur les rapports de suivi interne
fait par la CES de l’UC/PARIIS. Le projet PARIIS apportera un appui institutionnel au
BEEEI dans ce suivi (logistique, capacitation). Le BEEEI va transmettre son rapport à
l’UC-PARIIS pour disposition à prendre, avec ampliation au Comité de Pilotage du
Projet.
- les communes bénéficiaires techniques: les communes bénéficiaires des ouvrages
devront initier les projets communaux et vont aussi participer au suivi, à l’information et
la sensibilisation des populations et à la mise en place des mécanismes de prévention et de
gestion des conflits.
- les services techniques chargés de la mise en œuvre : les services techniques chargés de
la mise en œuvre (DGA, DGGR, DGEF, ONAHA, etc.) devront désigner des Points
Focaux qui vont appuyer les Communes et les Producteurs, et participer au suivi de la
mise en œuvre des travaux.
xvii
Tableau : Matrice des rôles et responsabilités (au regard de l’arrangement institutionnel de mise
en œuvre du CGES)
xviii
No Etapes/Activités Responsable Appui/Collaboration Prestataire
Surveillance interne de la SSES Spécialiste en Suivi- Bureau de Contrôle
mise en œuvre des mesures Evaluation (S-SE)
7. E&S RF
Mairie
Bénéficiaires
Diffusion du rapport de Coordonnateur SSES
surveillance interne
Surveillance externe de la BEEEI SSES
mise en œuvre des mesures
E&S
8. Suivi environnemental et SSES/UP Autres SSES Laboratoires /centres
social S-SE spécialisés
Bénéficiaires ONG
Elus locaux
9. Renforcement des capacités SSES/UP Autres SSES Consultants
des acteurs en mise en SPM Structures publiques
œuvre E&S compétentes
Audit de mise en œuvre des SSES/UP Autres SSES Consultants
10. mesures E&S SPM
S-SE
BEEEI
Maire
Les rôles et responsabilités tels que décrits ci-dessus seront intégrés dans le manuel d’exécution
du projet (MEP).
Un Calendrier indicatif de mise en œuvre du CGES étalé sur cinq (5) ans a été proposé. Le coût de
mise en œuvre du CGES est estimé à six cent et cinq millions (605 000 000) de francs CFA. Ces
coûts devront être inclus dans les coûts globaux du PARIIS.
xx
Executive summary
Background:
In October 2013 at the Dakar Forum, the six CILSS member states (Burkina Faso, Mali, Mauritania,
Niger, Senegal and Chad) alongside the Commissions of ECOWAS, UEMOA, FAO and attended by
several organizations international launched a call to action for the development of irrigation in the
Sahel through a so-called declaration of Dakar.
The purpose of this statement is to significantly increase investments in irrigation to spend 400 000 ha
today to one million hectares by 2020.
To ensure the implementation of this declaration, the six signatory countries have put in place, with
their technical and financial partners and actors of irrigated agriculture, a task force led by the CILSS,
responsible for examining a regional project to support these countries in achieving quantitative and
qualitative targets set in Dakar.
This regional project entitled "Draft Regional Support Initiative for irrigation in the Sahel (PARIIS)"
got the group of the World Bank an allowance of US $ 173 million to design, prepare and implement
project activities.
It is in this context that the Government of the Republic of Niger is busy preparing the Country
Component of the project which will take place in four regions namely Agadez, Tahoua, Dosso and
Tillabery which present a workable irrigation potential.
The PARIIS Niger, through the implementation of some of its components, will bring sensitive to
moderate changes in environmental and social terms that must be treated in accordance with the
environmental regulations of the Niger and the Environmental and Social Safeguard Policies of the
World Bank.
Specific details of the various interventions are not fully known at this stage of project preparation, it
was decided that a framework Populations Resettlement Policy (CPO), an Environmental and Social
Management Framework (ESMF) and a Map of pests and pesticide management (CPMP) are
prepared. The CPO and PGPP were prepared in separate documents.
This document is the Environmental and Social Management Framework (ESMF) of PARIIS.
Objective and Methodology for Framework (ESMF)
The objective of the CGES is to provide the structures for the implementation of PARIIS, a set of tools
and a description of the environmental and social screening or selection process that will allow them to
carry out environmental and social assessments Project activities from the planning stage.
The mission was carried out under the supervision of the Project Preparation Technical Committee
with the support of the Regional Coordination of CILSS. The methodology used in this study was
focused mainly on the issue of inclusion of environmental and social aspects in the projects
development agricultural irrigation component sector. Institutional meetings were also conducted at
central and decentralized level with key players in the implementation of PARIIS. (See Notes to the
People met).
Project description
The development objective (PDO) is to "improve capacity planning, investment and management of
stakeholders and increase the irrigated area for the performance of irrigation systems in 6 countries of
the Sahel."
The PARIIS is structured in 3 components are: Component A: Modernizing the institutional
framework and planning; Component B: Financing of irrigation solutions and Component C: Capacity
building, knowledge management and coordination.
xxi
This is mainly at the component B that are found mainly in investment activities that have negative
environmental and socioeconomic impacts.
The project is being prepared. The composition and organization of the institutional guidance,
implementation and monitoring will be defined taking into account the responsibilities of the different
national actors in charge of irrigation and environmental management as well as the sub-regional
organizational framework ( CILSS) but with a vision of management by objective and results-oriented
for achievement of project development objectives at the national and sub regional levels.
Main environmental and social risks and stakes in the project area
The main country's irrigation areas include the River Niger valley (Tillabery, Niamey and
Dosso areas), the Bosso and Maouri dallols (Dosso and Tillaberi areas), the Ader-Doutchi-
Maggia (Tahoua and Dosso areas), the GoulbisKaba of Maradi (Maradi area), the Koramas of
Zinder (Zinder area) the KomadougouYobe, the lake system of Chad Lake and the oasis
basins (Diffa area) and Irhazer in Agadez area.
During this phase, the Project will operate in four regions of Niger namely Agadez, Tahoua,
Dosso and Tillaberi, for a total population estimated at 8,576,180 inhabitants, of which
4,264,127 of men (49.7%) and 4,321,053 of women (50, 3%) and will cover, most
particularly, four of the major irrigation areas of the country namely: 1) the River Niger
valley; 2) the Dallols; 3) the Ader-Doutchi-Maggia; and the Irhazer.
The main environmental risks and stakes in these areas are summarized as follows:
- The River Niger valley (Niamey, Dosso and Tillaberi areas)
The River Niger area is facing a silting risk accelerated by the progressive groundcover
degradation in the watersheds of its various tributaries. This phenomenon is worsened by
progressive deforestation and desertification. The river silting affects aquatic life and the
socio-economic activities (fishing), and increases the flooding risk in urban areas, rural
agglomerations located in the major river bed and riparian farmlands resulting thereby in
annual production losses.
Also, the River Niger area remains the most exposed to risks of urban and industrial pollution.
The majority of urban, industrial and rain sewage, from Niamey city is collected through
drains and discharged without pretreatment in the River Niger, which constitutes the
receptacle of all this pollution. For this purpose, the use of the groundwater constitutes a
health risk for a majority of people in urban and rural agglomerations. There is also the
proliferation issue of invading water plants (particularly by Typha australis, Mimosa pigra,
Eichornia crassipes (water hyacinth)).
A major part of the pollutants released in the environment (agricultural wastes) arrives in the
River Niger either directly or through runoff. The irrigated cropping is grown mostly from the
River Niger water that feeds the sheet during the water rise period. This income generating
activity uses chemical fertilizers and pesticides. The obsolete pesticides and pesticide
packaging create a significant risk for surface water and public health.
xxii
Relatively to these environmental risks, the major stakes are:
- The development of irrigated cropping without harming the environment;
- The appropriate management of sewage of industrial and domestic origin so that they
do not arrive directly into the river Niger without undergoing treatment;
- The control of the river silting;
- The control of the invading plants.
In the dallols, the groundwater is merged with the alluvial aquifers, which exposes it to
deterioration risk caused by diffuse pollution. The lower and middle layers are primarily
recharged through the groundwater. The latter is itself fed through direct infiltration of the
rainwater and especially the runoff in the endoreic areas favorable to the water accumulation
in the ponds, where it undergoes significant seasonal and interannual fluctuations. This
situation exposes these aquifers to the risks of quality degradation in relation with the
economic activities in the area. The groundwater of the CT, is therefore vulnerable to changes
in rainfall and runoff as well as in pollution from human activities.
- The Ader-Doutchi-Maggia (Dosso and Tahoua areas) and Irhazer (Agadez area)
The environmental risks and stakes in this area include:
The gradual degradation of forest and wildlife resources;
The colonization of the grazing areas by Prosopis juliflora;
xxiii
The occupation of forest formations by market gardens;
The climate change ;
The silting of ponds and oasis and the occupation of the Bilma oasis by invading water
plants;
The durability of the natural resources exploitation;
The fragility of the production systems to hazards (floods, droughts);
The land pressure (especially in Aïr area);
The chemical and nuclear environmental pollution;
The traditional gold mining;
The wild fires;
From the main environmental stakes, the following can be mentioned:
The further development of the Irhazer Valley;
The development of Tamesna plain;
The realization of water mobilization works and for groundwater recharge (dams,
thresholds, Water and Soil Conservation/CES / Soil Defense and Restoration/DRS,
biological protection of valleys etc.);
The durability of the natural resources exploitation.
The safeguards policies triggered by the project are the following:4.01 - Environmental Assessment
Yes
4.04 - Natural Habitats : Yes
4.09 - Pest Management Yes
4.11 - Cultural Heritage Yes
4.12 - Involuntary Resettlement Yes
4.10 - Non Indigenous Peoples No
xxiv
4.36 - Forests No
4.37 - Safety of Dams Yes
7.50 - Projects on International Waterways Yes
7.60 - Projects in Disputed Areas No
17.5 - Dissemination of Information Yes
Procedures for analysis and Project Selection
The process of selecting sub-projects and / or activities subject to financing PARIIS incorporates a
socket approach into account environmental and social concerns. It is consistent with the national
procedure for environmental and social assessment which remains consistent with the Bank's
safeguard policies. The approach is sustainable activities implemented by the PARIIS through the
integration of environmental and social aspects.
Public consultations
Public consultation means any approach to take notice of the population in order to inform a decision.
In general, the public consultation rather refers to formal processes supervised by a defined procedure
and often subject to regulatory or legal obligation. Indeed, the World Bank made of the information
and public consultation requirement through its Operational Policy 4.01 right from the project design
stage. Similarly Nigerian regulations on environmental assessment requires any project promoter to set
up an advertising mechanism to bring to the attention of stakeholders information and take into
account their views, concerns and expectations vis- à-vis project in order to be integrated in the design
thereof. This is in order to comply with these requirements that public consultations and meetings with
stakeholders were conducted from 7 to 13 July 2016 with various categories of stakeholders in the
regions of Tahoua, Dosso, Tillabery and Niamey.
The meetings objectives were to:
- Inform the stakeholders involved in the project;
- Responding to concerns about the project, its components and impacts;
- Assess the general reception that the medium could book the project;
- Collect additional information and take into account the concerns, expectations and suggestions of
stakeholders;
- Assess the need for capacity building of the actors in environmental management
The selection process of sub-projects and / or activities subject to PARIIS funding integrates an
approach to addressing environmental and social concerns. It is consistent with the national
environmental and social assessment procedure, which remains consistent with the Bank's safeguard
policies. The approach adopted focuses on the sustainability of the activities implemented by PARIIS,
taking into account the environmental and social aspects.
xxvi
To comply with environmental and social requirements of the World Bank and the Nigerien
legislation, the screening of PARIIS activities should include the following phases:
- First phase: Identification of the location / site, and the main technical characteristics
of the subproject;
- Second phase: environmental selection (Screening-filling of forms), and determining
of the specific safeguard tool type;
- Third phase: Approval of categorization by the entity in charge of the EIA and the
Bank;
- Fourth phase: Preparing the E & S specific backup tool per sub-project category;
- Fifth phase: Integration of all the measures of the contractible work phases with the
company in the bidding documents (DAO) of the subproject;
- Sixth phase: Execution / Implementation of measures non- contracted by the
construction company;
- Seventh phase: internal and external surveillance of the E & S implementation
measures and dissemination of internal surveillance report;
- Eighth phase: Environmental and Social Monitoring;
- Ninth phase: Capacity building of stakeholders in the E & S implementation;
- Tenth phase: Audit of the E & S implementation measures.
The following indicators are proposed to be followed by the environmental and social cell of the
PARIIS Coordination unit:
xxvii
· Number of projects subject to environmental and social selection;
· Number of project that is the subject of an ESIA with ESMP implemented;
· Types of facilities for environmental protection;
· Number of hectares reforested after development sites of deforestation;
· Number of trees planted or carried landscaped areas;
· Level of implementation of environmental and social mitigation measures;
· Number of organized training sessions;
· Number of organized awareness sessions;
· Number of producers sensitized on hygiene, safety and STI / HIV / AIDS;
· Level of involvement of communities and local stakeholders in monitoring the work;
· Level of consensus (approval) on the choice of development sites;
· Level of consideration of gender in the selection of investors;
· Number of jobs created in the project areas;
· Respects level of hygiene and safety measures;
· Types of waste management measures and waste water;
· Number of people affected by the PARIIS activities;
· Nature and level of compensation;
· Number and type of complaints.
Institutional Arrangements and Implementation Environmental and Social Management
Framework (ESMF)
For the Project, the “environmental and social” function should be ensured as both for the
implementation and the monitoring. The ESMF will determine the implementation and the monitoring
levels. The proposed institutional arrangements concerning the implementation and monitoring roles
and responsibilities are as follows:
- The Project Steering Committee This committee, chaired by the Ministry of
Agriculture, will decide on major strategic directions for the project implementation
and the implementing rules therein;
- The Project Management Unit (PMU-PARIIS): considering the environmental,
social and land stakes of the project, the PMU-PARIIS, will set up an Environmental
and Social Cell (ESC) and recruit an Environmental and Social Expert to guarantee
the effectiveness of the inclusion of these aspects. The ESC will ensure the
environmental and social monitoring, conduct the realization of eventual ESIA,
ensure environmental and social training of agricultural investors and other technical
bodies involved; etc.;
- The Experts in Environmental and Social Safeguards of the PMU (ESE / GRN and
ESS / G): They will coordinate the preparation and monitoring of local
implementation in relation to the municipalities and technical services concerned.
These experts should work closely with the BEEEI;
- The Environmental Evaluation and Impact Assessment Office (BEEEI): The BEEEI will
also proceed for the examination and approval of the environmental classification of projects
as well as the approval of the impact assessments and the ESMP. It will participante in the
external monitoring, particularly regarding pollution and nuisances and the improvement of
the welfare. It will ensure the "external monitoring» of the ESMF activities implementation.
In fact, this monitoring will be an inspection based on internal monitoring reports made by
xxviii
the ESC CPU /PARIIS. The PARIIS project will provide institutional support to BEEEI in
this monitoring (logistics, capacitation). The BEEEI will submit its report to the UC- PARIIS
for provision to be made, with a copy to the Project Steering Committee,
- Technical recipient district areas: the district areas, recipients of the public works will
initiate community projects and also will participate in the monitoring, information and
sensitization of the population and the establishment of mechanisms for prevention and
conflict management.
- The technical services in charge of the implementation: the technical services in charge of
the implementation (DGA DGGR, DGEF, ONAHA, etc.) have to appoint Focal Points which
will support the Municipalities and Producers, and participate in the work monitoring and
implementation.
- Private providers: Works Enterprises and Control Mission (MoC). The Project activities,
including environmental and social measures will be implemented by private providers within
whom they should have a Health, Safety and Environment Manager. The close surveillance
of the works will be done by Control Missions recruited by the PMU for this purpose,
- Producers Organizations and NGOs: They must have and apply procedures and good
environmental and social practices in the construction and management of irrigation works
that they will benefit. The Environnemental NGOs will also participate in informing, training
and sensitizing the agricultural producers and the populations on the environmental and social
aspects related to the sub-projects implementation, but also in the implementation monitoring
and environmental surveillance.
Calendar and Implementation Costs
An indicative calendar for the implementation of the Environmental and Social Management
Framework (ESMF) over five (5) years was proposed.
The cost of the Environmental and Social Management Framework (ESMF) implementation is
estimated at Six hundred and five millions of CFA (605 000 000). These costs will be included in
the overall costs of PARIIS.
Public consultations
xxix
information to the attention of the stakeholders and take their views, concerns and
expectations with respect to the project so that they can be integrated in the design of the
project. It is in that respect that public consultations and meetings with stakeholders were
conducted from 7th to 13th July 2016 with various categories of stakeholders in Tahoua,
Dosso, Tillabery and Niamey areas.
xxx
I. INTRODUCTION
L’agriculture est le poumon de l’économie du Niger, elle représente plus de 42% du produit
intérieur brut national et constitue la principale source de revenus pour plus de 80% de la
population. La performance du secteur agricole est néanmoins très instable du fait de sa forte
exposition aux risques climatiques et à l’épuisement des ressources qui soumettent les ressources
naturelles (sol, eau, végétation) à une dégradation.
C’est dans ce contexte qu’en octobre 2013 au forum de Dakar, les six Etats membres du CILSS
(Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) aux côtés des Commissions de la
CEDEAO, de l’UEMOA, de la FAO et en présence de plusieurs organisations internationales ont
lancé un appel à l’action pour le développement de l’irrigation au Sahel.
Afin d’assurer la mise en œuvre de cette déclaration dite de Dakar les six pays signataires ont mis
en place, avec leurs partenaires techniques et financiers ainsi que les acteurs de l’agriculture
irriguée, une Task Force pilotée par le CILSS, chargée d’instruire un projet régional visant à
appuyer ces États dans la réalisation des objectifs quantitatifs et qualitatifs fixés à Dakar.
Ce projet régional intitulé «Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel
(PARIIS)» a obtenu du groupe de la Banque Mondiale une allocation de 173 millions de $US en
vue de concevoir, préparer et mettre en œuvre les activités du projet.
L’objectif du CGES est de mettre à la disposition des structures chargées de la mise en œuvre du
PARIIS, un ensemble d’outils ainsi que la description du processus de screening ou sélection
1
environnementale et sociale qui leur permettra de procéder aux évaluations environnementales et
sociales des activités du Projet dès le stade de planification.
La méthodologie utilisée dans le cadre de cette étude a été orientée principalement sur la
problématique de la prise en compte des aspects environnementaux et sociaux dans le cadre des
projets de développement du secteur Agricole à composante irrigation. Dans cette optique, il a été
adopté une démarche méthodologique axée sur les étapes suivantes : la revue documentaire, les
visites de terrain et l’organisation de consultations publiques et des entretiens avec de personnes
ressources.
L’analyse des documents en lien avec le projet a permis de recueillir des données et des
informations nécessaires pour une analyse du cadre politique, juridique, règlementaire et
institutionnel des évaluations environnementales au Niger et les politiques de sauvegarde de la
Banque Mondiale, à la description de la situation environnementale et sociale des zones
d’intervention du projet, et à la détermination des incidences potentielles préliminaires du projet,
etc.
Des rencontres institutionnelles ont été aussi effectuées au niveau central et décentralisé avec les
principaux acteurs de la mise en œuvre du PARIIS. (cf. annexe des Personnes rencontrées).
Les visites de terrain, dont les objectifs essentiels étaient de compléter les informations obtenues à
travers la revue documentaire, ont permis surtout de recueillir les préoccupations et les attentes
des potentiels bénéficiaires (Services techniques, organisations paysannes et populations) de la
2
mise en œuvre du projet. Cette démarche a permis de ressortir les différents avis et
recommandations de certaines catégories d’acteurs rencontrées.
Les informations collectées ainsi que la revue documentaire effectuée ont servi de support à
l’élaboration du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale dans ses différentes articulations.
3
II. DESCRIPTION DU PROJET
Dans sa logique d’intervention, le PARIIS vise à l’atteinte des objectifs d’investissement des
programmes nationaux, toutes sources de financements confondues, en développant des solutions
pertinentes et diversifiées aux contraintes du développement de l’irrigation, au Sahel et au Niger
en particulier, sur la base d’un cercle vertueux d’amélioration des performances du secteur, de
meilleure évaluation de ses performances, et de préparation de projets bancables basés sur les
leçons apprises de ces évaluations. Il vise à promouvoir la mise en œuvre des mécanismes et
conditions de durabilité et de viabilité post projet, favorisant la poursuite des investissements dans
les Etats. Il vise à favoriser l’investissement privé à tous les niveaux, en établissant un terrain
favorable et en faisant la promotion et l’appui aux partenariats PPP.
En plus des structures régionales (CILSS, et les centres techniques AGRHYMET et INSAH qui
seront étroitement impliqués dans tous les services d’apprentissage et de gestion des
connaissances afin de renforcer leurs capacités et offrir ces services aux États après la fin du
projet), les Chambres régionales d’Agriculture, le Comité technique régional (CTR), Les
partenaires stratégiques (PS), etc.), au niveau national, l’Unité de gestion de projet (UGP) sera
intégrée dans les ministères ou institutions spécialisées en vue de renforcer leurs capacités.
D'autres ministères et organismes seront impliqués conformément à leur mandat au moyen
d’accords fondés sur des résultats qui fourniront les fonds nécessaires pour mener leurs opérations
tout en veillant à ce que les responsabilités soient déléguées de façon appropriée.
Le Comité national de pilotage sera l’organe de gouvernance devant fournir des orientations et
une supervision à l'UGP tout au long de la réalisation du projet. Il sera responsable, entre autres,
de l’examen et de l’approbation du projet de Programme de travail et de budget annuel (PTBA),
de l’approbation du rapport annuel, de l’évaluation de l'état d'avancement de la mise en œuvre et
de la validation de tout changement demandé dans le PIM national. L'UGP sera responsable au
quotidien de la coordination, de la gestion financière (y compris l’acheminement des fonds du
projet), de la passation des marchés, du S&E, de la communication des rapports, de l'évaluation
des impacts, etc. du projet au niveau national.
L’UGP conclura différents types d’accords avec les entités publiques compétentes, les autorités
publiques en charge de l’irrigation (Société Publique d’Aménagement et de Gestion d’Irrigation –
SAGI), les organismes professionnels (comme les Chambres d’Agriculture et les organisations de
producteurs) et les prestataires de services, à savoir : (i) le protocole d'entente (sans implication
financière) pour établir des partenariats avec l’institution agissant conformément à son propre
mandat et budget; (ii) des Conventions basées sur des résultats pour les structures étatiques aux
niveaux national et local et avec le SAGI ; et (iii) des contrats basés sur la performance pour les
prestataires de services locaux/les ONG agissant comme opérateurs de solutions. L'UGP ne
conservera en aucun cas la responsabilité fiduciaire globale de l'ensemble des activités du projet.
5
Les Opérateurs de solutions. En ce qui concerne le dispositif de mise en œuvre relatif à
l’irrigation dans chaque pays, l’approche sera différenciée par "solution d’irrigation" d'avec les
opérateurs spécialisés pour chaque type de système d’irrigation: les "opérateurs de solutions".
Pour les Types 1 à 3, une approche axée sur la demande sera suivie en confiant à l’entité
demandeuse (collectivité locale ou organisation de producteurs) la propriété du système
d’irrigation (maîtrise d’ouvrage), en lui apportant un appui administratif, technique et
organisationnel fournis par l’opérateur de solutions en charge de la mise en œuvre du sous-projet
(maître d’ouvrage délégué). Pour les Types 4 et 5 le SAGI sera l’entité responsable du sous-projet
pour le compte de l’État (maître d’ouvrage délégué pour le compte de l’État, maître d’ouvrage).
Les activités liées à la vulgarisation et les services consultatifs aux producteurs seront effectuées
par la chambre régionale d’agriculture ou les organisations de producteurs travaillant avec les
opérateurs de solutions. Le maître d’ouvrage délégué sera responsable de la sous-traitance des
études d’ingénierie et des marchés de travaux. Dans le cas des Types 1 à 3, ils mettront
directement en œuvre les tâches "d'ingénierie sociale" pour renforcer les capacités du maître
d’ouvrage. En outre, les prestataires de services spécialisés ou les consultants individuels seront
également recrutés pour entreprendre les tâches de planification locale et de renforcement
institutionnel avec les communautés dans le cadre de la Composante A.
Les fonctions d'appui à la mise en œuvre et de suivi et évaluation seront déléguées aux
administrations nationales et locales au moyen d'accords basés sur des résultats (Protocoles
accord). Les Chambres régionales d’Agriculture pourraient également être impliquées dans ces
activités par le biais du même type d’accords. Les performances de la mise en œuvre seront
examinées au moins chaque année.
6
III. ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT DANS LA ZONE DU PROJET
3.1. Zones d’intervention et Bénéficiaires du Projet
Les principales zones d’irrigation du pays comprennent la vallée du fleuve Niger (régions de
Tillabéri, Niamey et Dosso), les Dallols Bosso et Maouri (régions de Dosso et Tillabéri), l’Ader-
Doutchi-Maggia (régions de Tahoua et Dosso), les Goulbis Kaba et Maradi (région de Maradi),
les Koramas (région de Zinder), la Komadougou-Yobé, le système lacustre du lac Tchad et les
cuvettes oasiennes (région de Diffa) et l’Irhazer dans la région d’Agadez.
Le Projet interviendra dans quatre régions du Niger à savoir Agadez, Tahoua, Dosso et Tillabéri,
totalisant une population estimée 8 576 180 habitants, dont 4 264 127 hommes (49,7%) et 4 321
053 femmes (50,3%) et couvrira, plus particulièrement, quatre des principales zones d’irrigation
du pays à savoir
7
Carte 2 : localisation d’une partie du fleuve et l’occupation des sols
Inclut dans la vallée du Niger, le Gorouol est le plus important affluent du Niger en territoire
nigérien avec un basin d’environ 40.000 ha. Il renferme plusieurs mares permanentes et semi-
permanentes. La caractéristique principale de la zone est la culture irriguée ou en décrue du niébé,
qui se fait à moyen de techniques traditionnelles. L’affectation pastorale croit selon un gradient
Sud-Nord traduisant une tendance plus marquée au pastoralisme au Nord et à l’agro-pastoralisme
au Sud. L’ensemble présente des topo séquences comprenant des dunes de sable, des plateaux
latéritiques, des plaines et pénéplaines et des dépressions (vallées, cuvettes, bas-fonds). La
végétation est du type sahélien : formation steppique à dominance d’épineux. Les maigres
formations naturelles sont menacées de disparition suite aux fortes pressions qu’elles subissent
(élevage, agriculture) et des mauvaises pratiques d’exploitation dont elles font l’objet. La culture
du niébé en décrue le long du Gorouol est très florissante. La pêche est pratiquée sur les mares.
8
De manière générale, les écosystèmes sont fragiles et l’utilisation minière des ressources
naturelles cause leur dégradation rapide, avec comme conséquence la perte de la couverture
végétale, l’érosion et la perte de fertilité des sols. L’élevage se fait de façon traditionnelle
extensive en suivant les couloirs de transhumance qui vont des pâturages septentrionaux aux
champs de cultures et au retour encore vers les pâturages naturels.
La zone sahélienne est par excellence la zone de culture sous pluies des céréales pures ou en
association avec les légumineuses. Elle comprend deux grands sous-systèmes : la zone des plaines
de l’Est et le système dunaire de l’Ouest
Les systèmes dunaires de Tillabéri, Dosso et Tahoua sont beaucoup moins densément habités que
la zone des plaines de l’Est et l’agriculture en pluviale y est limitée comme superficies et aussi
comme rendements. Pareillement à la zone de transition saharo-sahélienne, ces formations
dunaires sont des nouvelles terres de colonisation pour l’agriculture, mais la fragilité de ces
systèmes agraires les rend particulièrement sensibles à la variabilité des précipitations ainsi qu’à
la dégradation des sols. Dans les zones plus humides des vallées, des activités importantes de
maraîchage et d’arboriculture sont développées. L’élevage est aussi très répandu, en système
extensif transhumant ou nomade. La végétation est caractérisée par la présence des savanes
arbustives qui ont pris la place des brousses tigrées aujourd’hui fortement dégradées
La Zone sahélo-soudanienne comprend la plus grande partie de la région de Dosso et une partie de
la région de Tillabéri. Les écosystèmes présents sont caractéristiques des zones de transition. La
végétation est constituée par des savanes arbustives ou arborées avec des taux de couverture assez
variés : des brousses tigrées plus ou moins dégradées à Tillabéri et Dosso,
C’est une zone de fortes potentialités agricoles tant en pluvial qu’en irrigué. La céréaliculture y est
pratiquée partout avec des systèmes plus évolués dans les plaines de l’Est, où la densité de
population est particulièrement forte, l’élevage est intensif et la végétation naturelle est limitée
aux terres marginales avec la disparition généralisée de la jachère. La pression anthropique est
tellement forte que l’agriculture, l’élevage et les forêts doivent partager le même espace, induisant
ainsi une profonde mutation. Ceci engendre un système intégré où les ressources naturelles sont
complètement aménagées et leur exploitation devient rationnelle.
Cette zone recèle les meilleures potentialités pour les cultures irriguées (en dehors de la
Komadougou et la zone du Lac Tchad situées en zone saharo-sahélienne). Elle est intéressée par
des macro-zones avec la caractéristique commune d’avoir d’importantes potentialités en
irrigation.
La zone du Fleuve Niger est exposée au risque d'ensablement accéléré par la dégradation
progressive du couvert végétal dans les bassins versants de ses différents affluents. Ce phénomène
est aggravé par la déforestation et la désertification progressives. L'ensablement du fleuve affecte
la vie aquatique et les activités socio-économiques (pêche), et augmente le risque d'inondation des
zones urbaines, des agglomérations rurales situées dans le lit majeur du fleuve et des terres
agricoles riverains entrainant de ce fait des pertes annuelles de production.
Aussi, la zone du fleuve Niger reste le plus exposé aux risques de la pollution urbaine et
industrielle. La majorité des eaux usées urbaines, industrielles et pluviales de la ville de Niamey
sont collectées par des caniveaux et rejetées sans prétraitement dans le fleuve Niger qui constitue
9
le réceptacle de toutes ces pollutions. A cet effet, l’utilisation de la nappe phréatique constitue un
risque sanitaire pour une majorité des habitants des centres urbains et des agglomérations rurales.
Egalement, il y a la question de prolifération des plantes aquatiques envahissante (notamment par
Typha australis, Mimosa pigra, Eichornia crassipes (jacinthe d’eau)).
Une grande partie des polluants rejetés dans l’environnement (rejets agricoles) arrive dans le
fleuve Niger soit directement soit par ruissellement. Les cultures irriguées sont pratiquées surtout
à partir des eaux du fleuve Niger qui alimentent la nappe en période de hautes eaux. Cette activité
génératrice de revenu emploie des engrais chimiques et des pesticides. Les pesticides obsolètes et
les emballages des pesticides posent un risque non négligeable pour les eaux de surface et la santé
publique.
Le dallol Bosso est une vallée fossile, avec des écoulements souterrains affleurant, qui prend son
origine de la vallée de l’Azaouagh et conflue dans le fleuve Niger 350 kilomètres plus au sud. Les
sols
Cartedu fond du Dallol
3 : Localisation sontet des
des Dallols sols hydromorphes
occupations des sols lourds, riches en argile et en matière
10
organique. La proximité des eaux souterraines (la nappe phréatique est peu profonde : 0 – 20 m)
constitue un potentiel pour les cultures irriguées. Les sols des terrasses situés au pied des plateaux
et en bordure des dallols, présentent une riche texture limono-argileuse, mais sont exposés aux
érosions hydrique et éolienne. Les terrasses sont généralement cultivées en céréales. Dans le
dallol, on voit les efforts de diffusion des parcs à Gao. On y trouve aussi dans la partie
méridionale des parcs agro-forestiers à Parinari macrophylla (Gamsa) et à Hyphaene thebaica.
La densité de la population est particulièrement forte (plus de 100 habitants/km2). Une des
problématiques les plus importantes de la zone sont les conflits fonciers.
Le dallol Maouri: En tout similaire au dallol Bosso, le dallol Maouri est une vallée fossile qui
rejoint le fleuve Niger vers Gaya. La végétation est dominée par Parkia biglobosa, Bombax
costatum, Adansonia digitata et Vitelaria paradoxa. Le Dallol Maouri abrite la seule rôneraie du
pays, la Rôneraie de Gaya ; elle s'étend sur environ 85 km de long et 6 km de large pour 30.000
ha. Mise sous aménagement depuis 1980, cette ressource est aujourd'hui entièrement gérée par les
populations riveraines qui en tirent profit (exploitation du bois, des fruits et autres produits pour
l'artisanat) et assurent sa régénération. Le rônier constitue le meilleur bois de construction dans
l'habitat traditionnel au Niger.
Les sols, lourds et hydromorphes garantissent des bonnes potentialités pour l’agriculture irriguée :
30.000 ha seraient potentiellement irrigables en utilisant les eaux souterraines dans les dallol
Maouri et Fogha. Les cultures sur des sites aménagés avec maîtrise partielle de l’eau concernent
surtout les productions horticoles et maraîchères. La canne à sucre est aussi cultivée à Gaya et à
Fadama sur environ 200 ha.
Ces vallées font parties du grand ensemble constitué de da Zone sahélo-soudanienne qui
comprend la plus grande partie de la région de Dosso et une partie de la région de Tillabéri (zone
des plateaux de l’Ouest), plus les parties méridionales des régions de Tahoua, Maradi et Zinder
(Zone méridionale des plaines de l’Est). Les écosystèmes présents sont caractéristiques des zones
de transition. La végétation est constituée par des savanes arbustives ou arborées avec des taux de
couverture assez variés : des brousses tigrées plus ou moins dégradées à Tillabéri et Dosso, des
savanes arborées lâches à Zinder, des parcs agro-forestiers à Maradi. On note également un parc à
Acacia albida dans le triangle Mayahi-Aguié-Tessaoua.), où il se trouve aussi le dernier massif
forestier de la zone, celui de Baban Rafi.
C’est une zone de fortes potentialités agricoles tant en pluvial qu’en irrigué. La céréaliculture y est
pratiquée partout avec des systèmes plus évolués dans les plaines de l’Est, où la densité de
population est particulièrement forte, l’élevage est intensif et la végétation naturelle est limitée
aux terres marginales avec la disparition généralisée de la jachère. La pression anthropique est
tellement forte que l’agriculture, l’élevage et les forêts doivent partager le même espace, induisant
ainsi une profonde mutation. Ceci engendre un système intégré où les ressources naturelles sont
complètement aménagées et leur exploitation devient rationnelle.
Une partie des Dallols est comprise également dans la zone sahélienne qui est par excellence la
zone de culture sous pluies des céréales pures ou en association avec les légumineuses. Cette zone
ne représente que le 1% de la superficie du pays et est contenue dans les régions de Tillabery et
Dosso. Elle présente des écosystèmes caractéristiques des zones humides dans sa partie
méridionale. Par contre sa partie septentrionale est caractérisée par des plateaux couverts par une
forêt plus ou moins dense dominée par Vitellaria paradoxa et Bombax costatum avec des sols
fragiles intéressés par l’agriculture pluviale extensive, la nappe est à plus de 100 m. L’exploitation
du bois est particulièrement intense, due aussi à la proximité de la ville de Niamey, étant une zone
11
encore riche en forêts naturelles. La richesse de la forêt se manifeste aussi avec l’importance
économique de la récolte des produits de cueillette et de pharmacopée. La cueillette concerne
surtout les fruits immatures de Vitelaria paradoxa (Karité) et de Borassus aethiopum (rônier)
dans le Sud, de Parinari macrophylla (gamsa) et de Hyphaene thebaïca dans le Boboye. A Gaya,
ce sont les fleurs mâles de rôniers qui sont systématiquement récoltées pour l'embouche bovine
parce qu’elles constituent semble-t-il l’appoint préféré des animaux.
Cette zone contient la plus grande partie de la biodiversité du pays, concentrée principalement
dans les 220.000 ha du Parc National du W et le long du fleuve. La zone de Kouré accueille le
dernier troupeau de girafes de l’Afrique de l’Ouest.
Les conditions des sols et du climat favorisent l’agriculture tant en pluvial qu’en irrigué,
cependant les potentialités de la zone ne sont pas encore bien exploitées surtout dans l’agriculture
irriguée et la culture en pluviale de spéculations de rente.
Dans les dallols, la nappe phréatique est confondue avec les nappes alluviales, ce qui l'expose aux
risques de dégradation occasionnés par les pollutions diffuses. Les nappes inférieures et moyennes
sont essentiellement rechargées à travers la nappe phréatique. Cette dernière est elle-même
alimentée par infiltration directe des eaux de pluie et surtout des ruissellements dans les zones
endoréiques favorables à l’accumulation des eaux dans les mares, où elle subit des fluctuations
saisonnières et interannuelles importantes. Cette situation expose ces nappes aux risques de
dégradation de la qualité en relation avec les activités économiques dans la région. La nappe
phréatique du CT, est donc vulnérable à la variation des précipitations et du ruissellement ainsi
qu’à la pollution d’origine anthropique.
Aussi, cette zone exposée à d’autres risques environnementaux se résument comme suit :
12
- La réhabilitation ou construction d'aménagements hydro-agricoles et Réhabilitation ou
construction d'infrastructures sociales dans les zones touchées par les inondations ;
La vallée de l’Ader Doutchi Maggia est caractérisée par les cultures irriguées (maïs, sorgho,
tubercules, légumes) et surtout la culture intensive de l’oignon. Cette culture est devenue une
véritable culture de rente. L’intérêt de la population pour cette production a permis d’atteindre un
niveau de production stable et élevé, mais aussi d’organiser des circuits de commercialisation
assez solides entre les zones productrices et les zones de consommation. L'irrigation y est
pratiquée à partir de puisards ou de forages et l'exhaure au moyen de motopompe tend à remplacer
la puisette. Ce système offre l'avantage d'une intensification et d'une diversification des
productions
Carte avec d’une
4 : Localisation une maîtrise
partie dede
la la technologie
Vallée de l’ADMdes moyens d’exhaure
et l’occupation des sols motorisés.
La partie Nord de l’Ader Doutchi Maggia comprise dans le département de Keita a été intéressée
par le Projet Keita qui a observé un rythme annuel de plantations de plus d’un million d’arbres sur
la période 1984-2000. Le système agro-écologique de cette zone a été pratiquement recréé
(reboisements artificiels, actions de fixation des dunes et de mise en défens des terres) par le
projet après les grandes sécheresses des années 70 et 80. Cependant, les écosystèmes naturels sont
particulièrement sensibles à la dégradation car les besoins conduisent les populations à entamer
chaque année davantage leur capital forestier et les plantations ne sont pas épargnées.
C’est un ensemble à cheval entre la zone sahélienne qui est par excellence la zone de culture sous
pluies des céréales pures ou en association avec les légumineuses. Elle comprend deux grands
sous-systèmes : la zone des plaines de l’Est et le système dunaire de l’Ouest et la Zone sahélo-
soudanienne qui est comprend la plus grande partie de la région de Dosso et une partie de la
région de Tillabéri (zone des plateaux de l’Ouest), plus les parties méridionales des régions de
Tahoua, Maradi et Zinder (Zone méridionale des plaines de l’Est).
Les écosystèmes présents sont caractéristiques des zones de transition. La végétation est
constituée par des savanes arbustives ou arborées avec des taux de couverture assez variés : des
13
brousses tigrées plus ou moins dégradées à Tillabéri et Dosso, des savanes arborées lâches à
Zinder, des parcs agro-forestiers à Maradi. On note également un parc à Acacia albida dans le
triangle Mayahi-Aguié-Tessaoua.), où il se trouve aussi le dernier massif forestier de la zone,
celui de Baban Rafi.
C’est une zone de fortes potentialités agricoles tant en pluvial qu’en irrigué. La céréaliculture y est
pratiquée partout avec des systèmes plus évolués dans les plaines de l’Est, où la densité de
population est particulièrement forte, l’élevage est intensif et la végétation naturelle est limitée
aux terres marginales avec la disparition généralisée de la jachère. La pression anthropique est
tellement forte que l’agriculture, l’élevage et les forêts doivent partager le même espace, induisant
ainsi une profonde mutation. Ceci engendre un système intégré où les ressources naturelles sont
complètement aménagées et leur exploitation devient rationnelle.
3.2.4-l’Irhazer.
La vallée de l’Irhazer est une vaste dépression argileuse située à l’ouest de l’Aïr. Elle couvre plus
de 50000 ha de terres aménageables. C’est une zone d’épandage pour les Koris de l’Aïr qui se
regroupent pour former l’Irhazer Won Agadez avant de se perdre dans la vallée de l’Azaouagh. La
fertilité du sol et les potentialités en eau souterraines sont les plus importantes au Niger. C'est un
endroit idéal pour la pratique de l'agriculture à grande échelle et le pastoralisme, selon les services
techniques de l'agriculture. En effet, cette zone a la particularité de posséder une nappe sous
pression en dessous des grès d’Agadez, permettant l’irrigation par puits artésiens. On peut relever
la présence de quelques micros dépressions à peine discernables à vue d’œil. La végétation dans
son ensemble peut être classée en une steppe herbeuse. Cette steppe herbeuse est entrecoupée par
endroit de quelques espèces arbustives surtout le long des Koris (galeries forestières) ou des
dépressions
Elle fait partie des sept macro-zones de la « Zone Saharienne » qui est plutôt homogène du point
de vue végétation, avec un gradient de densité de la végétation du sud-ouest vers le nord-est qui
va des steppes herbeuses et épineuses de Tchintabaraden et Tchirozerine vers les vastes surfaces
dénudées sableuses ou rocheuses du Ténéré, de l’Air et du Djado.
L’élevage est la principale ressource économique des populations. Pratiqué sous forme de
nomadisme, les produits de l’élevage (produits laitiers et viande) représentent la base de
l’alimentation avec les productions des oasis (dattes, blé) intégrés avec d'autres céréales (mil, riz,
etc.). Les petits ruminants, caprins en particulier, sont élevés au niveau de toute la zone pour leur
capacité d'exploiter tout type de pâturage, ce qui rend possible leur survie dans des zones
caractérisées par une présence très réduite de couverture végétale.
Les risques et enjeux à relever dans le domaine de l’environnement dans cette zone sont entre
autres :
14
la dégradation progressive des ressources forestières et fauniques ;
la colonisation des espaces pastoraux par le Prosopis juliflora ;
l’occupation des formations forestières par les jardins maraîchers ;
le changement climatique ;
la pérennisation de l’exploitation des ressources naturelles ;
la fragilité des systèmes de production aux aléas (inondations, sécheresses) ;
la pression foncière (surtout dans l’Aïr) ;
la poursuite de la mise en valeur de la vallée de l’Irhazer ;
la mise en valeur de la plaine du Tamesna ;
la réalisation des ouvrages de mobilisation des eaux et de recharge de la nappe (barrages,
seuil, CES/DRS, la protection biologique des vallées etc.) ;
La zone saharienne compte également d’autres vallées à potentiel agricole que sont, entre
autres :
L’Azaouagh qui est une vallée fossile réunissant tous les drainages du versant ouest de l’Air
(Irhazer) pour confluer dans le Dallol Bosso. Cette zone, a cependant été brutalement frappée par
les sécheresses des années 70 et 80, et vit actuellement en équilibre précaire entre la disponibilité
des ressources naturelles et les effectifs du bétail. Les crises interviennent quand il y a la rupture
de cet équilibre, par exemple une succession des bonnes années incite les éleveurs à augmenter
leur cheptel avec comme résultat une forte pression sur la végétation et sur les sols, qui en année
mauvaise se dégradent rapidement. En certains endroits favorables, se pratiquent les cultures
pluviales de mil et sorgho et de décrue (niébé, courge, manioc, patate douce).
Les Oasis de l’Aïr : Les oasis plus importantes sont celles de Iferouane, Timia et Tabelot. Elles
sont caractérisées par une végétation dense ponctuée de petites parcelles agricoles cultivées de
manière intensive en utilisant l’eau souterraine. Le système d’exhaure le plus couramment utilisé
est celui traditionnel à motricité animale, mais l’utilisation des motopompes est en train de se
développer. Le maraîchage est la principale activité sur le plan agricole et il est pratiqué toute
l’année pendant trois campagnes caractérisées par la diminution des superficies mises en valeur à
partir de la première campagne (octobre-janvier). La phœniciculture y est développée et les dattes
constituent l’aliment de base des nomades et sont aussi utilisées comme moyen d’échange contre
les céréales. Les contraintes majeures à l’agriculture sont la disponibilité et la qualité de l’eau,
l’érosion hydrique et éolienne, l’ensablement, le faible niveau technique des producteurs et la
qualité des sols. L'association agriculture/élevage est réalisée à travers l’élevage de petits
ruminants et l’utilisation d’animaux de traits pour l’exhaure de l’eau.
15
les feux de brousse ;
la faible gestion durable des terres et des eaux ;
le changement climatique ;
la pérennisation de l’exploitation des ressources naturelles ;
la fragilité des systèmes de production aux aléas (inondations, sécheresses) ;
la pression foncière (surtout dans l’Aïr) ;
16
IV. CADRE POLITIQUE, ADMINISTRATIF ET JURIDIQUE EN MATIERE
D’ENVIRONNEMENT
La gestion de l’environnement au Niger regroupe une pluralité d’acteurs autour d’un corpus
juridique et institutionnel assez fourni à l’échelle, internationale, régionale et nationale. Le présent
chapitre décrit le cadre politique, administratif et juridique en matière d’environnement lié au
projet.
De tous les types d'interventions possibles, l'intégration est généralement reconnue comme la plus
efficace. Elle consiste à prendre les préoccupations environnementales en considération dès
l'étape de planification et de définition de l'intervention (programme, projet ou activités). Pour ce
faire, elle s'appuie sur un certain nombre d'outils pratiques parmi lesquels l'évaluation
environnementale (EE) et l'étude d'impact sur l'environnement (EIE) sont maintenant les mieux
connus et les plus répandus. Cette politique est soutenue par la loi 98-56 du 29 décembre 1 998
portant sur la gestion de l'environnement et qui, en ses articles 27 et 31 respectivement, fait du
PNEDD et des études d'impacts sur l'environnement des instruments de gestion de
l'environnement.
17
de prioriser, planifier et orienter la mise en œuvre des investissements actuels et futurs en matière
de GDT à la fois par le secteur public et privé et avec tous les acteurs du niveau local au niveau
national. Ce cadre permet l’identification des actions prioritaires sur lesquelles il faut porter les
investissements sur la Gestion Durable des Terres (GDT). Il constitue un tableau de bord
permettant de coordonner de manière harmonieuse et cohérente l’allocation des ressources pour le
financement et l’amplification des actions de GDT par les différents organismes
gouvernementaux et les partenaires au développement. L’objectif ultime est d’améliorer la
synergie des interventions, en évitant les duplications des actions et d’utiliser de façon judicieuse
les ressources financières. Il définit le concept de la GDT, considérée comme un impératif pour le
développement durable, en raison du rôle clé qu’elle joue pour l’harmonisation des approches et
la recherche d’une meilleure complémentarité entre les sous-secteurs de l’agriculture, de
l’élevage, de l’hydraulique, de la foresterie et de l’environnement.
18
Politique Nationale de Protection sociale
Cette politique a été adoptée en 2011 et définit les axes stratégiques et les domaines d’intervention
prioritaires de la protection sociale au Niger. Elle a pour objectif général de « contribuer à
l’atténuation de la vulnérabilité des groupes défavorisés et aider les populations à faire face aux
risques les plus significatifs de la vie ». Il s’agit spécifiquement de :
Le 7 décembre 1998 le Niger a édictée la GIRE par la loi n° 98-041 en son article 2. Pour faciliter
son application, le pays est divisé en sept Unités de Gestion des Ressources en Eau, plus ou moins
homogènes : 1) UGE Liptako Gourma,; 2) UGE Dallols - Adar Doutchi ; 3) UGE Goulbi-Tarka ;
4) UGE Koris de l’Aïr-Azaouagh ; 5) UGE Korama – Damagaram Mounio ; 6) UGE Manga ; et
7) UGE Ténéré – Djado.
Cependant, chemin faisant, cette subdivision s’est avérée inappropriée. Ainsi, des études de 2002
et de 2008 ont estimé que les Unités de Gestion de l’Eau sont trop grandes pour être gérables avec
les moyens dont dispose l’état nigérien. Les lois du Niger ont alors transféré la compétence de la
20
gestion des ressources en eau vers les communes. Dans l’approche GIRE c’est la solution idéale.
Ces études ont recommandé donc de privilégier la mise en place de petites UGE avec une
approche GIRE par commune ou intercommunale. Il est évident que les communes ont besoin
d’un appui technique et financier de l’état afin d’arriver à cela. Dans le cas où les communes
partagent la même ressource, la Loi prévoit la création d’organes de concertation et la mise en
place de l’intercommunalité.
- L’accroissement des superficies cultivées de façon durable et desservies par des systèmes
fiables de maitrise de l’eau ;
- L’amélioration de l’infrastructure rurale et des capacités commerciales pour faciliter
l’accès au marché ;
- Augmentation des approvisionnements alimentaires et réduction de la faim ;
- Recherche agricole, diffusion et adoption de nouvelles technologies.
21
Déclaration de Dakar sur l’irrigation
Cette déclaration signée en 2013 par les pays du CILSS ambitionne de porter les superficies
irriguées dans le domaine de l’hydraulique agricole de 400 000 ha aujourd’hui à 1 000 000 ha à
l’horizon 2020.
L’objectif de l’Initiative est d’appuyer les États et les acteurs de l’agriculture irriguée en vue de
porter les superficies avec maîtrise de l'eau agricole à un million d'hectares, tout en assurant la
viabilité, la performance et la durabilité environnementale des systèmes irrigués existants et futurs
et le développement agricole connexe.
Au cœur de cette démarche, trois piliers sont promus afin de faire évoluer la pratique actuelle de
l’irrigation. Il est question de (i) promouvoir non plus un seul type d’irrigation, mais une diversité
de type d’irrigation, (ii) passer de l’aménagement vers le système de production, et (iii) impliquer
davantage les producteurs pour passer de la simple concertation à l’engagement de ces derniers
dans le processus de l’irrigation.
Le volet évaluation environnemental est spécifiquement pris en charge par le Bureau des
Evaluations Environnementales et des Etudes Impacts qui a été créé par l’ordonnance n°97-001
du 10 janvier 1997. Le BEEEI est une direction rattachée au MEDD, et dont l’organisation et le
fonctionnement, ainsi que les attributions du Directeur du BÉEÉI, sont définis par l’Arrêté
N°0001/MESU/DD/SG/BEEEI/DL du 19 août. Le BEEEI est un organe d’aide à la décision en
matière d’évaluation environnementale. Il a compétence au plan national, sur toutes les activités,
22
projets, programmes ou plans de développement pour lesquels une ÉIE est obligatoire ou
nécessaire conformément aux dispositions de la loi n°98-56 du 29 décembre 1998, portant loi
cadre relative à la gestion de l’environnement.
La gestion des questions sociales dans le cadre du présent projet est plus spécifiquement liée aux
ministères suivants :
Il comprend une Direction de l’hygiène Publique et de l’Éducation pour la Santé (DHPES), qui
intervient en collaboration avec les services compétents du Ministère de l’hydraulique et de
l’Assainissement dans le domaine de la prévention des maladies liées à l’eau. Les principales
activités de la DHPES sont menées à travers ses trois (3) divisions : la Division de l’Hygiène
Publique ; la Division de l’Education Pour la Santé et la Division Police Sanitaire. Dans le cadre
de la mise en œuvre du PARIIS, la DHPES sera mise à contribution dans la lutte contre les
vecteurs de maladies particulièrement l’anophèle responsable de la transmission du paludisme et
23
dans la sensibilisation des producteurs sur les risques sanitaires liés à la pollution des eaux par les
pesticides.
Ce ministère joue un rôle clé dans le présent projet et interviendra à travers plusieurs directions
dont :
- Assurer la réalisation des aménagements hydro agricoles pour le compte de l’Etat et des
collectivités territoriales ;
- Assurer le fonctionnement, la gestion de l’entretien des aménagements en assurant
l’encadrement des paysans ;
- Dresser et tenir à jour l’inventaire des aménagements ;
- Assurer des opérations de vulgarisation, de recherche et de développement agricole et
agronomique, en liaison avec l’Institut National de la Recherche Agronomique du Niger
(INRAN).
Les réformes que subit l’ONAHA lui ont conféré de nouvelles attributions qui seront mises à
profit dans le cadre du PARIIS notamment en termes de sécurisation foncière des aménagements
publics et lors de la mise en œuvre des mesures de sauvegardes environnementales et sociales
concernant les périmètres irrigués publics.
Au Niger, les collectivités territoriales sont par la loi n°2001-023 du 10 août 2001. Elles jouissent
de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Elles peuvent être dotées des services
techniques de l’environnement, de l’agriculture, de l’élevage, d’une Commission foncière, qui ont
en charge les questions agropastorales, environnementales et foncières (gestion des déchets,
actions de reboisement, éducation et communication environnementales, gestion et prévention des
conflits ruraux, promotion de l’irrigation et de l’élevage, …).
Aux termes de l’ordonnance n°2010-54 du 17 septembre 2010, portant Code Général des
Collectivités de la République du Niger, les communes :
25
d’intervention et/ou de leur niveau d’organisation. Ainsi, il existe des coopératives qui regroupent
un ensemble de producteurs, des unions regroupant plusieurs coopératives, etc. parmi ces
organisations paysannes quelques-unes sont présentées ci-après :
Le RECA a pour mission : (i) de faire connaître les préoccupation des diverses catégories de
producteurs ruraux et faire valoir leur point de vue dans le cadre des politiques et programmes de
développement ; (ii) d’informer les producteurs ruraux dans tous les domaines qui les concernent ;
(iii) d’aider les producteurs ruraux dans la promotion et la réalisation de leur projet ; (iv) de
représenter et défendre l’intérêt de l’ensemble de la profession agricole ; (v) de représenter les
chambres régionales auprès des pouvoirs publics ou de toutes institutions.
D’autres catégories d’acteurs seront impliquées dans la mise en œuvre du projet. Il s’agit outre
l’Unité de Coordination et ses représentations régionales, des acteurs de la société civile, des
institutions de recherche telles que l’INRAN qui intervient dans le développement et la recherche
26
agronomique, des associations professionnelles telle que l’Association Nigérienne des
professionnels en Etude d’Impact sur l’Environnement (ANPEIE) qui concourt à la formation et
la sensibilisation du personnel des bureaux d’études et des projets, les entreprises et les
populations locales en matière d’évaluation des impacts environnementaux, de la surveillance et
du suivi de la mise en œuvre des plans de limitation des impacts sur l’environnement.
La constitution du 25 novembre 2010 stipule de manière intégrale en son article 35 que « toute
personne a droit à un environnement sain. L’Etat a l’obligation de protéger l’environnement dans
l’intérêt des générations présentes et futures. Chacun est tenu de contribuer à la sauvegarde et à
l’amélioration de l’environnement dans lequel il vit. L’acquisition, le stockage, la manipulation et
l’évacuation des déchets toxiques ou polluants provenant des usines et autres unités industrielles
ou artisanales installées sur le territoire national sont réglementés par la loi. Le transit,
l’importation, le stockage, l’enfouissement, le déversement sur le territoire national de déchets
toxiques ou polluants étrangers, ainsi que tout accord y relatif constituent un crime contre la
nation, puni par la loi. L’Etat veille à l’évaluation et au contrôle des impacts de tout projet et
programme de développement sur l’environnement ».
27
Le Niger dispose pas encore de texte sur les EES, cependant, la figure ci-dessous renseigne sur la
Procédure administrative d’Evaluation et d’Examen des Impacts sur l’Environnement selon les
dispositions du décret n°2000-397/PRN/ME/LCD du 20 octobre 2000.
Les difficultés liées au respect de la procédure nigérienne relative aux études d’impact
environnemental et social concernent 1) le respect des délais prescrits par les dispositions
règlementaires en la matière ; 2) la catégorisation des projets (entre ceux ne nécessitant pas une
étude d’impact et ceux pour lesquels une EIES est exigée) ; 3) l’implication des populations et des
élus locaux lors de la mise en œuvre des plans de surveillance et de suivi. En effet, il arrive assez
souvent d’assister à la validation des rapports d’EIES en dehors des délais réglementaires. Tandis
que c’est quasi systématique que le BEEEI demande une EIES pour tout projet soumis à son
appréciation.
28
Figure 1: Schéma de la procédure administrative d’évaluation et d’examen des études d’impact
sur l’environnement selon le Décret n°2000-397/PRN/ME/LCD du 20/10/20001
Ministères Techniques,
Examen de l’avis de projet par le BEEEI Sté Civile, Elus Locaux,
ou ses démembrements CNEDD
10 jours
Avis du BEEEI au MCE
Rapport de l’EIE
Reprise de l’EIE
Décision finale du MCE Rejet du projet
Ce texte détermine les conditions en termes de gestion de conflits liés à la gestion des ressources
naturelles et détermine les autorités compétentes pour trancher les litiges y afférents. Il définit
ainsi le cadre juridique des activités agricoles, sylvicoles et pastorales dans la perspective de
l’aménagement du territoire, de la protection de l’environnement et de la promotion humaine. Il
assure par ailleurs la sécurité des opérateurs ruraux par la reconnaissance de leurs droits et
favorise le développement par une organisation rationnelle du monde rural (article 1). Cette
ordonnance définit par ailleurs les ressources foncières comme « l'ensemble des terres destinées à
l'agriculture, à l'élevage, à l’afforestation ainsi qu'aux terres aménagées, aux terres classées et aux
terres vacantes », et les ressources hydrauliques comme « l'ensemble des eaux de surface relevant
du domaine de l'Etat et des Collectivités Territoriales, les eaux souterraines et les eaux privées ».
Cette ordonnance traite également de l’hydraulique rurale (titre II) et détermine que l’utilisation
de l'eau, la création, la modification et l’usage d’ouvrages hydrauliques en milieu rural doivent
être conçus dans le cadre du bassin hydrogéologique et hydrologique afin de causer le minimum
de perturbation au cycle hydrologique, à la quantité et à la qualité des eaux. Elle consacre par
ailleurs son chapitre 1 aux aménagements agricoles. Ainsi, l’article 45 stipule que toute opération
de valorisation des terres par apport de la ressource hydraulique, quelle que soit la technique
employée, constitue un aménagement hydro-agricole.
D’autres textes portant sur des aspects spécifiques de la gestion environnementale peuvent être
cités :
Convention de Ramsar
Adoptée en 1971, cette convention a pour objectif principal d’enrayer les empiètements
progressifs sur les zones humides et la disparition de ces zones. Les Parties à la convention sont
de ce fait, tenues de mettre en œuvre des plans d’aménagement « de façon à favoriser […] autant
que possible, l’utilisation rationnelle des zones humides sur leur territoire » (art.3.1). Parmi les
zones d’intervention du projet, il faut citer la zone du fleuve Niger qui comporte une multitude de
zones humides, et les autres zones d’intervention (Maggia, vallée de l’Irhazer, dallols) sont toutes
des zones à haute potentialités de biodiversité fauniques et floristiques. Une attention particulière
devra être portée afin de préserver au mieux ces écosystèmes fragiles, notamment les zones
humides d’importance internationale.
31
Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification
Cette convention a pour objectif de lutter contre la désertification et d’atténuer les effets de la
sécheresse dans les pays et/ou la désertification, en particulier en Afrique (art.2.1). Pour atteindre
ces objectifs, les Etats parties doivent appliquer des stratégies intégrées à long terme axées sur
l’amélioration de la productivité des terres et sur « la remise en état, la conservation et une gestion
durable des ressources en terre et en eau » (art.2.2). Le PARIIS doit promouvoir des pratiques
durables qui auront tendance à améliorer de la productivité des terres en garantissant notamment
le maintien de couverture végétale dans les zones aménagées.
Convention de Rotterdam
La convention de Rotterdam est un Accord Multilatéral sur l’Environnement qui s’applique aux
produits chimiques interdits ou strictement réglementés et aux préparations, pesticides dangereux.
Elle a été adoptée en 1998 et encourage le partage des responsabilités et la coopération entre les
pays signataires dans le domaine du commerce international de certains produits chimiques très
dangereux dont notamment certains pesticides et produits chimiques industriels. Le PARIIS doit
promouvoir l’utilisation des pesticides homologués afin de ne pas nuire à la santé de
l’environnement dans les zones aménagées.
32
Règlement C/REG.3/05/2008 portant harmonisation des règles régissant
l’homologation des pesticides dans l’espace CEDEAO
Il met en place un cadre de réglementation commune des pesticides dans l’espace CEDEAO. Le
projet étant de type agricole, il est probable qu’il induise l’utilisation de produits phytosanitaires,
il importe alors de respecter les dispositions de ce règlement dans le choix et l’utilisation de ces
produits.
Les Politiques de Sauvegarde de la Banque Mondiale font parties des Politiques Opérationnelles.
Elles visent à aider le personnel de la Banque à promouvoir des approches de développement
socialement et écologiquement viables, et à veiller à ce que les opérations ne portent pas préjudice
aux populations ni à l’environnement.
Sur la base de la définition préliminaire des composantes et des activités du Projet d’Appui
Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS), le Projet serait un projet de Catégorie
A comme soulignée plus haut. Par conséquent, l’évaluation de ses impacts potentiels
environnementaux et sociaux et la prise en charge des mesures de mitigation appropriées seraient
de la responsabilité du Maître d’Ouvrage du projet, en conformité avec la règlementation
nationale et les politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque mondiale, qui
elle veille au respect de ces politiques. Au cours du processus d’évaluation, la performance et la
conformité aux politiques sont contrôlées, au même titre que le respect des législations locales,
nationales et internationales.
Dans le cadre du projet PARIIS, les Politiques Opérationnelles (PO) suivantes ont été
déclenchées et les Procédures de la Banque (PB) y afférentes sont susceptibles d’être applicables
selon le type d’activités :
33
Tableau 223 : Politiques de sauvegarde déclenchées par le projet PARIIS
OP 7.50 Voies La présente politique opérationnelle s’applique, entre autres, aux fleuves
d’eaux formant une frontière entre deux États ou plus (article 1).
35
Politiques Exigences de la Politique pour l’emprunteur
internationales Le PARIIS interviendra dans la vallée du Fleuve Niger et pourrait financer des
investissements situés sur le fleuve Niger à travers notamment la réalisation
et/ou réhabilitation des ouvrages hydro-agricoles, qui traverse plusieurs pays
d’Afrique de l’Ouest.
Vu la nature et l’ampleur des activités d’aménagement des systèmes
d’irrigation proposées dans le projet, une requête d’exception à la notification
des pays riverains a été formulée.
Cependant, les études à réaliser dans le cadre du projet pour les grands
aménagements d’irrigation devront prendre en considération l’évaluation des
impacts sur les ressources d’eaux partagées, et le besoin de se conformer aux
dispositions en vigueur par l’ABN qui devra être saisie lors de la réalisation de
ces aménagements futurs.
36
V. RISQUES ET IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX POTENTIELS
Cette section met l’accent sur les impacts potentiels positifs qui peuvent être bonifiés en vue
d’améliorer la performance environnementale et sociale du projet ainsi que les impacts négatifs
qui nécessitent des mesures d’atténuation afin de les minimiser ou de les compenser.
L’analyse des impacts sera basée sur les différents enjeux et les axes du changement orientant les
actions à prendre dans le cadre du PARIIS qui ont été identifiés afin de rester dans la ligne droite
du Cadre Stratégique du Plan d’action global de l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel.
Le processus de formulation du projet étant en cours, toutes les activités n’ont pas encore été
clairement et définitivement identifiées et retenues. Toutefois, les activités potentielles qui
peuvent être considérées comme sources potentielles d'impacts positifs ou négatifs sur les
composantes (physiques, biologiques et humaines) sensibles et valorisées du milieu récepteur sont
les suivantes:
Mise à jour des études existantes sur les schémas d’irrigation et réalisation de nouvelles
études portant sur près de 50 000 ha ;
Modernisation des systèmes d’irrigation existants ;
Financement de projets de petite et moyenne irrigation.
le pompage des eaux superficielles;
le pompage des eaux souterraines;
la mise en culture de nouvelles parcelles;
l'irrigation proprement dite;
le drainage des parcelles;
la construction de pompes manuelles;
l'usage des agrochimiques;
les travaux de stabilisation des dunes;
les travaux de protection rapprochée des périmètres ;
le traitement des ravines.
Milieu physique
Les sols.
Le fleuve et ses affluents.
t Les eaux souterraines alluviales.
Les mares semi-permanentes et permanentes.
Milieu biologique
La faune.
La flore.
La biodiversité
37
Les espèces rares et menacées.
Milieu humain
Les répercussions sur le milieu humain peuvent être nombreuses. Nous rappelons qu'une mission
d'évaluation des impacts sociaux du projet ayant dé inclus dans les termes de référence des études
de préfaisabilité, cette étude ne couvrira - relativement au milieu humain - que l'impact sur la
santé des paysans et des villageois ainsi que celui sur l'agriculture.
Dans le cadre du PARIIS, les impacts positifs les plus importants sont les impacts
socioéconomiques : Amélioration de la productivité, sécurisation alimentaire, occupation des
producteurs, création de revenus, meilleure organisation des producteurs, développement des
capacités (équipements, connaissance), renforcement institutionnel, à amélioration de l’équité du
genre, protection de l’environnement (mesures environnementales).
Au plan social, les impacts positifs des activités du projet, pour l’essentiel, concernent les points
suivants : l’amélioration des techniques et des systèmes de production agricoles (horticultures et
rizicultures); la réduction des pertes après récolte ; l’amélioration des revenus et des conditions de
commercialisation ; une meilleure valorisation de la production par la transformation ;
l’élargissement de la gamme des productions ; le renforcement des compétences des différents
acteurs intervenant sur les filières rizicoles (producteurs, commerçants, transporteurs, opérateurs
38
économiques) . Au niveau des populations, les impacts porteront sur : la contribution à la sécurité
alimentaire et à la nutrition; la lutte contre la famine ; l’apport en protéines ; la création de
nouveaux et valorisation des emplois agricoles (réduction du chômage et à l’exode des jeunes par
la création d’opportunités d’emplois locaux) ; l’amélioration des conditions de vie. Un autre
impact social positif projet réside dans la possibilité offerte aux paysans volontaires de contracter
des contrats de production de riz et de bénéficier d’un encadrement technique. Aussi, le projet
permettra le désenclavement de la zone par la réalisation des pistes de productions menant vers les
rizières.
Dans la zone ciblée, le projet aura des impacts sur le développement de l’agriculture
irriguée de la zone: les productions seront boostées ; du riz de qualité sera produit et
commercialisé ; les producteurs maitriseront mieux leurs calendriers culturaux par la
qualité et la diversité de ses équipements, de leurs incidences sur la maitrise de la filière ;
etc.
Au niveau national, la majorité des ménages ont comme première source de revenus l’agriculture.
Le projet va contribuer à réduire l’insécurité alimentaire et la malnutrition d’abord au niveau
local, ensuite au niveau national. En effet, le projet va accroitre la productivité de l’agriculture, et
par conséquent les stocks céréaliers des ménages. Il va contribuer à réduire la pauvreté, la
diversification de la diète et au renforcement de la capacité de résilience des ménages et des
communautés locales qui seront aussi appuyés par le PARIIS (appui techniques au producteurs ;
formation et/ou l’information du producteur ; etc.).
La sécurité alimentaire s’assure d’abord par la sécurisation de la production dont l’un des piliers
est la sécurisation de l’accès à l’eau et au foncier. Dans cette perspective, le projet va contribuer à
l’amélioration du processus d’accès au foncier et à l’eau sur les périmètres irrigués en appuyant la
mise en place des structures locales de gestion foncière, l’élaboration des cahiers spécifiques des
39
charges des périmètres et le renforcement du cadre juridique en vue d’assurer une distribution
équitable de l’eau dans l’intérêt commun des différents acteurs.
Sur un second plan, la sécurité alimentaire s’assure à travers la sécurisation des stocks de produits
qui passe par des techniques de conservation et l’amélioration des conditions de stockage. Le
projet apportera un appui pour la construction des magasins de stockage et le renforcement des
capacités des différents acteurs dont ceux chargés de la manutention des produits.
Protection de l’environnement
Dans le cadre du projet, il est prévu la conduite d’activités de protection des plans d’eau et sources
de production agricole. Ces actions auront pour effet direct de stabiliser les berges, de protéger les
aires classées situées à proximité et de sécuriser les terres de production et de pérenniser les
activités dans les zones de productions (cultures intégrées, coupe sélective, revégétalisation). La
protection et le traitement des berges permettent de revégétaliser le milieu. Les actions de lutte
contre l’eutrophisation permettent de revégétaliser le milieu, de renforcer la biodiversité et de
restaurer les capacités productives du milieu. Pendant l’exécution du projet, un accent sera mis sur
la sécurisation de la faune ainsi que de son habitat dans la zone d’intervention du projet et
permettra la maîtrise ou le contrôle du braconnage dans la zone.
La création des micro-réservoirs de stockage, contribuera à l’amélioration de la disponibilité de
l’eau et à la recharge des nappes phréatiques situées à l’aval. Cela va générer également un micro-
climat propice au développement de la végétation dans les zones riveraines.
40
B. Construction/réhabilitation d’infrastructures communautaires
L’aménagement de certains ouvrages tels que les pistes d’accès pourra contribuer à améliorer la
productivité et assurer la sécurité alimentaire en garantissant une mobilité des producteurs vers
leurs champs et l’évacuation des produits vers les concessions ou les points d’écoulement.
Pour les cultures de saison sèche, l’aménagement de certains points d’eau, garantira la
disponibilité de denrées pour les besoins des hommes, des cultures, des plantes et des animaux.
Les producteurs individuels dans les zones d’intervention du projet pourraient être motivés à créer
des regroupements ou des organisations (individuels, groupement, association, coopérative) pour
mieux défendre leurs acquis en termes de production agricole irriguée.
41
Activités Impacts positifs
hydro-agricoles Exploitation des Meilleure organisation de l’espace
ouvrages et Augmentation des surfaces aménagées et des productions
périmètres Création d’emplois locaux
Développement de l’agriculture irriguée de la zone
agricoles
Amélioration de la productivité
o Disponibilité de produits vivriers et maraîchers en quantité et
en qualité ;
o Disponibilité de semences améliorées et sélectionnées ;
Sécurisation alimentaire
o Meilleure sécurisation de l’accès à l’eau et au foncier ;
o Meilleure sécurisation des stocks de produits ;
Amélioration de la santé et de l’hygiène
o Accès à la nourriture ;
o Accès à l’eau ;
o Lutte contre la faim et la pauvreté ;
o Meilleure nutrition (quantité et qualité) ;
o Meilleures conditions de vie ;
o Hausse du niveau de vie ;
Protection de l’environnement
o Protection des aires classées ou protégées ;
o Cultures intégrées ;
o Plantation de protection ou compensation ;
o Coupe sélective des arbres dans les productions ;
o Protection de l’habitat de faune ;
o Contrôle du braconnage ;
o Protection des berges.
Création d’emplois locaux
Valorisation des productions rizicoles
unités de stockage et de Limitation des pertes de récolté du riz
conditionnement Bonne conservation des récoltes de riz
Possibilité de conquête du marché international
Lutte contre la pauvreté et l’exode avec la création d’emplois locaux
Piste Facilité de transport des productions
Accès facile aux marchés
Désenclavement des zones de production
Forages Contribution à l’alimentation en eau potable des zones ciblées
Organisation et renforcement des Éveil des consciences sur les phénomènes de dégradation des sols ;
capacités des producteurs Arrêt de l’exode rural ;
Mobilisation des femmes et des jeunes ;
Pérennisation des activités toute l’année ;
Contribution à l’arrêt de la délinquance.
Création de Groupements ou Associations de producteurs ;
Création de Coopératives de producteurs ;
Meilleure organisation pour la transformation de produits ;
Développement de Filières de commercialisation ;
Prise en compte du Genre
o Meilleure prise en compte du genre et du processus d’intégration
des notions d’équité dans l’exécution des activités ;
o Participation accrue des femmes et des jeunes aux activités du
projet en termes d’accroissement de revenus, de maîtrise de
technologies et d’encadrement ;
42
5.4. Impacts environnementaux et socioéconomiques potentiels négatifs
Les canaux d’irrigation pourraient occasionner aussi des dégradations forestières sur leur
tracé. Leur mauvais calage dans les plans d’eau pourrait perturber la faune aquatique,
surtout dans les zones de frayères.
43
Risques de développement de maladies liés à l’eau
Les aménagements de plans d’eau agricoles sont souvent à l’origine de certaines maladies
hydriques comme le paludisme lié à la stagnation des eaux et la bilharziose. Pendant la
mise en services des canaux d’irrigation, leur envahissement par les plantes d’eau et la
présence de vecteur de maladies hydriques peut constituer une menace sur la santé des
populations riveraines, surtout des enfants, qui les utilisent pour le linge et l’hygiène
corporelle.
Les sites d’emprunt des matériaux nécessaire à la construction des infrastructures, non
réhabilités, pourraient favoriser la prolifération d’insectes vecteurs (paludisme) et
favoriser le développement de la bilharziose. En effet la présence des plans d’eau attire
toute une population qui s’y baigne, abreuve le bétail, etc.
44
En phase d’exploitation, l’accroissement du trafic à travers les villages peut engendrer des
accidents notamment chez les enfants.
L’agriculture est, parmi les principaux secteurs économiques, le plus vulnérable à la dégradation
de l’environnement parce qu’elle dépend directement des systèmes et des ressources naturelles,
dont le climat. En effet l’augmentation de la température, des précipitations et des émissions de
gaz carbonique n’est en général pas préjudiciable à la production végétale sensu stricto, c’est à
dire à l’amélioration de la croissance végétale. Car, dans une certaine limite, plus il y a de l’eau et
qu’il fait chaud, plus la croissance végétale sera grande, aussi bien pour les plantes de cultures que
pour les mauvaises herbes. Ainsi, les effets du changement climatique ne vont pas affecter
directement la productivité intrinsèque du végétal, mais sa productivité générale en termes de
rendement global.
45
Les effets négatifs les plus attendus sont : la baisse et la forte variabilité de la pluviométrie, la
hausse des températures seront à l’origine de sécheresses, de famines, d’inondations, de maladies
d’origine hydrique pouvant affecter gravement la vie et la santé des couches les plus démunies et
les franges très vulnérables de la population. Mais, l’impact le plus important du changement
climatique pour le secteur agricole est sans nul doute la dégradation des terres.
46
Activités Impacts négatifs potentiels
Stockage, Poussière, bruit, pollution par les déchets de chantier, problème d’hygiène et de
conditionnement sécurité (accidents) liés aux travaux de construction des bâtiments
des produits Défaut d’hygiène dans le conditionnement et la transformation
agricoles
Abattage d’arbres et perte de biodiversité sur l’axe du tracé et sur les sites
d’emprunt de latérite
Empiétement sur terre cultivable (pour les nouveaux tracés)
Pistes de
Obstruction des chemins de ruissellement
production Pollution de l’air et nuisances (poussières, bruit) lors des travaux
Risques d’accidents pour les ouvriers et les populations riveraines
Ouverture et exploitation non contrôlée de carrières
Pollution dues aux déchets issus des travaux
Les mesures ci-dessous d’atténuation des impacts négatifs sont proposées pour la gestion des
impacts négatifs des activités du PARIIS.
Tableau 556 : Mesures des mesures d’atténuation pour les activités du PARIIS
Destruction de la
microfaune et de la
matière organique et
Aménagements émission de gaz à effet
hydro-agricoles de serre en cas de brûlis
et Production
agricole Pollution des eaux et des Application des dispositions du Plan de gestion des
sols dues aux pesticides pestes et pesticides)
et aux engrais Contrôle rigoureux des pesticides distribués
Élimination des pesticides obsolètes
Nuisances sanitaires dues Respect des doses de pesticides prescrites
Maîtrise des périodes d’application des pesticides
aux pesticides
Promotion de l’usage de la fumure organique
Formation des acteurs sur l’utilisation des intrants
Destruction des non
Respect scrupuleux des recommandations pour
cibles par les pesticides l’usage des engrais et des pesticides
Lutte biologique
47
Activités du Impacts négatifs Mesures d’atténuation
projet potentiels
Utilisation rationnelle d’engrais et pesticides
Sensibilisation et formation des producteurs
Nuisances en cas Maîtrise des techniques de compostage
d’utilisation de fumure Améliorer le système d’élevage dans les
organique non maîtrisée exploitations
49
Activités du Impacts négatifs Mesures d’atténuation
projet potentiels
cultures
Sensibilisation et formation des producteurs
Poussière, bruit, Respects des mesures d’hygiène et de sécurité
pollution par les déchets Collecte et évacuation des déchets
de chantier, problème Mesures de sécurité, équipements de protection
d’hygiène et de sécurité individuels
liés aux travaux de
construction des
Infrastructures bâtiments
de stockage,
Défaut d’hygiène Respects des mesures d’hygiène et de sécurité
conditionnement
(transformation)
Pollution et nuisances Collecte et évacuation des déchets
Risques d’accidents Mesures de sécurité, équipements de protection
Risques de déplacements Réalisation de plans de réinstallation et de
Acquisition potentielle compensation et application des recommandations
de terres
Abattage d’arbres et Choix judicieux des sites
perte de biodiversité Reboisement compensatoire
sur l’axe du tracé et Privilégier les carrières existantes
sur les sites Remise en état et reboisement compensatoire après
d’emprunt de latérite les travaux
Empiétement sur Sensibilisation et protection du personnel
terre cultivable (pour Gestion écologiques des déchets de chantier
les nouveaux tracés)
Obstruction des
chemins de
ruissellement
Pistes de Pollution de l’air et
production nuisances
(poussières, bruit)
lors des travaux
Risques d’accidents
pour les ouvriers et
les populations
riveraines
Ouverture et
exploitation non
contrôlée de carrières
Pollution dues aux
déchets issus des
travaux
50
VI. PLAN CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE
Le processus de sélection des sous projets et/ou des activités soumis au financement du PARIIS
intègre une démarche de prise en compte des préoccupations environnementale et sociale. Elle est
conforme à la procédure nationale d’évaluation environnementale et sociale qui reste cohérente
avec les politiques de sauvegarde de la Banque. Elle s’inspire de la démarche d’intégration des
préoccupations environnementales et sociales des projets en cours au Niger et financés par la
Banque Mondiale, notamment le Programme d’Actions Communautaires (PAC3) et le
Programme d’Actions Communautaires de Résilience Climatique (PACRC). Cette démarche vise
la durabilité des activités mises en œuvre par le PARIIS à travers la prise en compte des aspects
environnementaux et sociaux.
51
- Catégorie FI. Sous-projets dont le financement est effectué au travers d’institution
financière intermédiaire ;
Le PARIIS étant classé en catégorie B, tout sous-projet de catégorie A ne sera pas éligible au
financement, seuls sont éligibles les sous-projets des catégories B et C. Les sous-projets classés en
« C » ne nécessiteront aucun travail environnemental.
Si aucune politique de sauvegarde n'est déclenchée et que le sous projet est validé (sur les autres
aspects de l'évaluation), alors la procédure suit son cours. Si le sous projet déclenche une politique
de sauvegarde, les DEESE, le BEEEI et les experts de sauvegardes environnementales et sociales
l’UCP/ PARIIS devront s'assurer que les dispositions seront prises pour être en conformité avec la
politique déclenchée. Après l’analyse des informations contenues dans les résultats de la sélection
et après avoir déterminé la bonne catégorie environnementale et sociale, et donc l’ampleur du
travail environnemental et social requis, les Experts en Sauvegardes Environnementales et
Sociales de l’UCP, en rapport avec les DEESE et le BEEEI, fera une recommandation pour dire si
: (a) un travail environnemental et social ne sera pas nécessaire ; (b) l’application de mesures
d’atténuation simples suffira ; ou (c) une EIES spécifique devra être élaborée.
Cette sous-étape est de la responsabilité du SSES et l’UP avec l’appui du BEEEI et certaines
structures. Elle se décompose en 4 phases que sont :
- Préparation, approbation et publication des TDR, elle de la responsabilité du
SSES/UP avec l’appui du BEEEI mais aussi de la Banque mondiale. Il noter que le
BEEEI et la Banque mondiale font un contrôle d’assurance qualité afin de s’assurer de
l’exhaustivité des informations demandées.
52
services du consultant qui est recruté pour la circonstance. Il est souhaité le contrôle de la
Banque mondiale.
Cette sous-étape est quasi similaire à la précédente. Toutefois, elle est simplifiée et moins
contraintes que la première.
Etape 5: Intégration dans le dossier d’appel d’offres (DAO) du sous-projet, de toutes les mesures
de la phase des travaux contractualisables avec l’entreprise, elle de la responsabilité du
responsable technique en charge de l’activité, avec l’appui du SSES et le SPM.
Etape 7 : Surveillance interne de la mise en œuvre des mesures E&S ; Diffusion du rapport de
surveillance interne et Surveillance externe de la mise en œuvre des mesures E&S. Elles sont
respectivement de la responsabilité du SSES ; Coordonnateur et du BEEEI. Dans le premier cas,
le SSES est appuyé par le Spécialiste en Suivi-Evaluation (S-SE), le RF, le Maire et les
Bénéficiaires avec les services d’un Bureau de Contrôle. Tandis que dans les deux autres cas, le
SSES appui le coordonnateur et le BEEEI.
Etape 8: Suivi environnemental et social, le suivi est assurée par les Experts en Sauvegardes
Environnementales et Sociales de l’UCP/ PARIIS avec l’appui des élus locaux et des bénéficiaires
ainsi que le Spécialiste SE et toute autre structure dont l’expertise est se fait sentir (Laboratoires
/centres spécialisés et ONG, etc.).
53
Etape 9: Renforcement des capacités des acteurs de mise en œuvre E&S Il est de la
responsabilité du SSES/UP avec l’appui du SPM et les autres SSES impliqués dans la mise en
œuvre du PARIIS. Interviennent également les consultants et les Structures publiques
compétentes, selon le la thématique à traiter:
Etape 10: Audit de mise en œuvre des mesures E&S Il est de la responsabilité du SSES/UP avec
l’appui du SPM et le S-SE, le BEEEI et le Maire. Interviennent également les consultants, selon
le la thématique à traiter
Tableau 6 : Matrice des rôles et responsabilités (au regard de l’arrangement institutionnel de mise
en œuvre du CGES)
54
No Etapes/Activités Responsable Appui/Collaboration Prestataire
Validation du document et SPM, Maire DNACPN,
obtention du certificat Banque mondiale
environnemental
Publication du document Coordonnateur Media ;
Banque mondiale
Intégration dans le dossier
5. d’appel d’offres (DAO) du Responsable technique SSES
sous-projet, de toutes les (RT) de l’activité SPM
mesures de la phase des
travaux contractualisables
avec l’entreprise
Exécution/Mise en œuvre SSES SPM Consultant
6. des mesures non Responsable ONG
contractualisées avec financier (RF) Autres
l’entreprise de construction Maire
Bénéficiaires
Surveillance interne de la SSES Spécialiste en Suivi- Bureau de Contrôle
mise en œuvre des mesures Evaluation (S-SE)
7. E&S RF
Mairie
Bénéficiaires
Diffusion du rapport de Coordonnateur SSES
surveillance interne
Surveillance externe de la BEEEI SSES
mise en œuvre des mesures
E&S
8. Suivi environnemental et SSES/UP Autres SSES Laboratoires /centres
social S-SE spécialisés
Bénéficiaires ONG
Elus locaux
9. Renforcement des capacités SSES/UP Autres SSES Consultants
des acteurs en mise en SPM Structures publiques
œuvre E&S compétentes
Audit de mise en œuvre des SSES/UP Autres SSES Consultants
10. mesures E&S SPM
S-SE
BEEEI
Maire
- les services techniques chargés de la mise en œuvre : les services techniques chargés de
la mise en œuvre (DGA, DGGR, DGEF, ONAHA, etc.) devront désigner des Points
Focaux qui vont appuyer les Communes et les Producteurs, et participer au suivi de la
mise en œuvre des travaux.
56
- Les prestataires privés : Entreprises de travaux et Mission de Contrôle (MdC) Les
activités du projet, y compris les mesures environnementales et sociales, seront mises en
œuvre par des prestataires privés qui devront disposer en leur d’un Responsable Hygiène
Sécurité et Environnement. La surveillance de proximité des travaux sera assurée par des
Missions de Contrôle recrutés par l’UCP à cet effet. Ces bureaux devront disposer en son
sein d’un expert environnement et social qui devra principalement assurer le contrôle
permanent de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales.
- les Organisations de Producteurs et les ONG: Elles doivent disposer et appliquer les
procédures et les bonnes pratiques environnementales et sociales dans la réalisation et la
gestion des ouvrages hydro-agricoles dont ils seront bénéficiaires. Les ONG
environnementales pourront aussi participer à informer, éduquer et conscientiser les
producteurs agricoles et les populations sur les aspects environnementaux et sociaux liés à
la mise en œuvre des sous-projets, mais aussi au suivi de la mise en œuvre et à la
surveillance de l’environnement.
Depuis l’avènement des évaluations environnementales à la fin des années 90, plusieurs projets et
programmes en particulier ceux financés par les bailleurs multilatéraux comme la Banque
Mondiale, ont eu à réaliser des activités de renforcement des capacités. Toutefois, les différentes
structures en charge de l’environnement et de ressources naturelles et les structures qui les appuis
y compris les acteurs en charge de l’irrigation, les acteurs potentiels ciblés pour l’exécution du
PARIIS, les collectivités locales de la zone du projet, les coopératives et autres organisations
paysannes, les acteurs impliqués dans la gestion des nuisibles, produits chimiques et plus
généralement tous les acteurs qui seront impliqués dans la mise en œuvre du projet auront besoin
de renforcement de capacités.
Il existe une certaine disparité entre les différents acteurs en matière de gestion environnementale
et sociale. En effet, certains acteurs dont le BEEEI, qui a comme mission première de veiller à la
prise en compte des préoccupations environnementales et sociales dans l’exécution des actions de
développement, ont un réel potentiel dans ce domaine. Ils peuvent donc servir d’appui en matière
de renforcement des capacités des autres acteurs.
Ces différents acteurs, malgré leur grande expertise dans la gestion des différents domaines
sectoriels, ne sont pas toujours conscients des enjeux, opportunités et défis environnementaux et
sociaux liés aux sous-projets et ne disposent pas toujours des capacités requises pour être
conformes, dans le cadre de leurs activités, aux exigences environnementales et sociales. Ce
déficit se fait sentir à l’occasion des ateliers de validation des rapports d’évaluation
environnementale et sociale notamment les études d’impact sur l’environnement.
57
En effet, en dehors des agents du BEEEI dont la plupart des cadres sont spécialisés en gestion de
l’environnement, la contribution des uns et des autres se limite à l’analyse de la situation de
référence qui donne une description de l’état des ressources naturelles et du contexte socio-
économique. Beaucoup de participants n’apportent pas de contribution aux chapitres relatifs à
l’identification et à l’évaluation des impacts, au plan de gestion environnementale et sociale et au
programme de suivi et de surveillance environnemental.
Le besoin en formation est réel sur les questions relatives aux évaluations environnementales et
sociales et aux questions de suivi et de surveillance environnementales dont la mise en œuvre
requiert une certaine technicité.
Ainsi, la formation et le renforcement des capacités de ces acteurs dans ces domaines est une
nécessité et aiderai d’avantage le BEEEI à avoir des collaborateurs avertis et facilitera encore
l’encadrement des activités du PARIIS tout au long du processus de sa mise en œuvre.
Le Comité de pilotage du PARIIS mis en place pour piloter et surveiller la mise en œuvre du
projet devra s’assurer de la présence en son sein des services du Ministère l’environnement et du
Développement Durable, ce qui permettra de mieux prendre en compte les orientations
stratégiques d’ordre environnemental et de garantir le respect des normes environnementales et
sociales..
L’UGP, qui sera placée sous l’autorité du Ministère de l’Agriculture, sera chargée de la mise en
œuvre technique et financière des activités du projet. Cette Unité n’est pas encore mise en place.
Toutefois, il est recommandé qu’il y ait en son sein une cellule Environnement et Social pour
garantir l’intégration de l’environnement dans la mise en œuvre des activités du projet. Cette
cellule sera animée par deux Expert recruté (1 Expert Environnement et 1 expert Social) qui sera
recruté à temps plein par le projet, pendant toute la durée du projet. Cet expert ca assister
l’UGP/PARIIS respectivement dans l’intégration des aspects environnementaux et sociaux et
dans le suivi de proximité des activités.
Les mesures de renforcement technique concernent les études à mener, l’établissement d’une
situation de référence et la mise en place d’une base de données pour la DGGR en vue
d’améliorer les connaissances scientifiques sur les questions environnementales et sociales des
projets d’irrigation.
Le PARIIS devra aider à la réalisation d’un état des lieux, une situation de référence au plan
environnemental et social ; mais aussi la mise en place d’une base des données environnementales
et sociales dans le secteur agricole, pour mieux appréhender les enjeux et contraintes
environnementaux lors de la réalisation de ses activités agricoles. Cette base de données devra
permettre d’établir de référentiel pour mieux apprécier les impacts et les efforts fournis dans la
58
gestion du développement rural. Il s’agira de recruter un consultant pour l’établissement d’une
situation de référence, la collecte des données, la conception et la mise en place d’une base de
données dans le secteur agricole.
Il s’agira d’organiser, au niveau national et dans les régions couvertes par le projet, des ateliers de
formation qui permettront aux structures nationales, régionales, départementales et locales
impliquées dans le suivi des travaux de s’imprégner des dispositions du CGES, de la procédure de
sélection environnementale et des responsabilités dans la mise en œuvre. Les sujets seront centrés
autour : (i) des enjeux environnementaux et sociaux des activités agricoles et les procédures
d’évaluation environnementales ; (ii) de l’hygiène et la sécurité liés aux activités; et (iii) des
réglementations environnementales appropriées. La formation devra permettre aussi de
familiariser les acteurs sur la réglementation nationale en matière d'évaluation environnementale ;
les directives de la Banque Mondiale ; les méthodes d'évaluation environnementale ; le contrôle et
le suivi environnemental. Des Consultants-formateurs qualifiés en évaluation environnementale et
sociale seront recrutés par l’UGP/PARIIS, avec l’assistance du BEEEI, pour conduire ces
formations.
Le programme de renforcement de capacité devra être conduit jusqu’à la fin du projet pour assurer
que la pérennité des mesures prises soient réellement appropriées par les bénéficiaires.
Dans ce processus, les associations locales, les Organisations des producteurs et les ONG
environnementales devront être impliqués au premier plan. Les Collectivités locales devront aussi
être étroitement associées à l’élaboration et la conduite de ces stratégies de sensibilisation et de
mobilisation des communautés.
60
L’information, l’éducation et la communication pour le changement de comportement (CCC)
doivent être axées principalement sur les problèmes environnementaux liés aux sous-projets du
PARIIS ainsi que sur les stratégies à adopter pour y faire face. Ces interventions doivent viser à
modifier qualitativement et de façon durable le comportement des différents acteurs. Leur mise en
œuvre réussie suppose une implication dynamique des services techniques départementaux et
communaux et de toutes les composantes de la communauté, notamment pastorale et
agropastorale.
Des formateurs qualifiés pourraient être recrutés par l’équipe du PARIIS qui pourrait aussi
recourir à l’assistance du BEEEI pour conduire ces formations, si besoin avec l’appui de
consultants nationaux ou internationaux en évaluation environnementale.
Acteurs
Thème de la formation Résultats attendus
concernés
- Formation en screening et classification des
projets; - CGES connu ;
- Conduite, identification des Impacts ; - outils et procédures EES
- Elaboration des mesures d’atténuation ; maîtrisée;
- Elaboration et suivi des indicateurs, etc. - capacités acquises pour assurer la
- Sélection de mesures d’atténuation mise en œuvre et le suivi des
Comité de suivi - Législation et procédures mesures environnementales ;
environnementales - acteurs sensibilisés sur les aspects
nationales environnementaux du projet ;
- Suivi des mesures environnementales - dimension environnementale
- Suivi normes hygiène et sécurité intégrée dans la conduite des
- Mise en place d’une base des données activités du projet
environnementales et sociales
Campagnes d’information, de
sensibilisation et de formation : - les bénéficiaires comprennent les
- aspects environnementaux et sociaux des enjeux environnementaux des
activités agricoles ; techniques d’optimisation des
productions
- normes d’hygiène et de sécurité ;
Populations - les normes environnementales
bénéficiaires - IEC et sensibilisation sur les enjeux, les ainsi que les mesures d’hygiènes
attitudes et comportement lors de et de sécurité sont connues
l’exécution du projet ;
- les Opérateurs connaissent les
- utilisation des pesticides et des OGM; bonnes pratiques dans la mise en
- Sensibilisation sur les bonnes pratiques œuvre des activités.
culturales (lutte intégrée etc.)
61
6.6.1- Surveillance Environnementale et Sociale
Le programme de suivi décrit (i) les éléments devant faire l’objet de suivi, (ii) les
méthodes/dispositifs de suivi, les responsabilités de suivi, (iii) la période de suivi. Chacun des
éléments du dispositif de mise en œuvre devra inclure un mécanisme de suivi dont l’objectif sera
de :
62
Le suivi concerne l’analyse de l’évolution de certains récepteurs d’impacts (milieux naturel et
humain) affectés par le PARIIS, à savoir: (i) l’évolution de la qualité des ressources en eaux; (ii)
l’évolution des phénomènes d’érosion des sols; (iii) le suivi de la végétation (niveau de
dégradation de parcours et niveau régénération du couvert végétal et de reconstitution des espaces
dans les zones reboisées); (iv) la statistique des accidents et intoxications liés aux pesticides ; (v)
le niveau d’évolution des maladies liées aux activités du PARIIS dans la zone du projet,
notamment les maladies d’origine animale et même hydrique.
La première étape du programme de suivi consiste à établir l’état zéro par rapport aux mesures
concrètes d’atténuation qui sont proposées. Les variations de cet état zéro seront suivies pendant
et après l’exécution des travaux. Aussi, le suivi inclura l’effectivité de la mise en œuvre des
mesures d’atténuation retenues dans le PGES.
Cet audit a pour principal objectif, de faire la situation des mesures environnementales et sociales
prises dans le cadre, non seulement, du respect des politiques et exigences de la réglementation
nationale ainsi que les clauses internationale auxquelles le Niger s’est souscrit, mais aussi de la
conformité par rapport aux cahiers de charges environnementale et sociale. Il couvrira à cet effet,
les différents domaines pour lesquels la mise en œuvre du PARIIS mérite une attention toute
particulière par rapport notamment à la question de santé-sécurité au travail, la gestion des risques
environnementaux, la gestion des déchets, les actions sociales et les différentes composantes des
milieux naturel (biologique, physique) et socioéconomiques.
Ces audits permettront de prendre en charge les véritables enjeux environnementaux et sociaux,
consignés dans les cahiers de charge et les clauses environnementales et sociales. Ce sont :
l’évaluation de la conformité des activités par rapport au cadre politique, juridique et
institutionnel ;
l’évaluation des plans de gestion environnementale et sociale de l’EIES ;
l’évaluation des systèmes de gestion, de suivi et de surveillance environnementale en
place pour le projet ;
l’identification des actions correctives; et enfin
la proposition d’amélioration de la procédure de surveillance environnementale et de
suivi.
63
6.6.4-Canevas du Suivi Environnemental du PARIIS
- Suivi en phase de conception et de travaux
Lors des travaux d’aménagements pastoraux notamment, les règlements en vigueur et en
particulier ceux concernant l’environnement devront être respectés. La construction des
différentes infrastructures et autres ouvrages dans le cadre du PARIIS devra se faire dans le cadre
d’un plan de gestion de la qualité comprenant le respect des contraintes environnementales
correspondantes aux mesures présentées dans le Plan de Gestion Environnementale. Les
contractants en charge de la réalisation des ouvrages devront fournir et appliquer le règlement qui
fixera : les modalités de transport et d’accès aux sites d’aménagement ; les aménagements pour la
protection de l’environnement pendant la durée des travaux ; les règles de sécurité concernant les
ouvriers et les agropasteurs; les modalités de gestion des déchets et des eaux usées issus des
travaux.
Le troisième niveau est celui de la supervision (inspection) qui est réalisé au moins tous les six (6)
mois par l’EES de l’UEP pour le compte de la coordination du projet.
De façon résumée, le suivi environnemental et social devra être effectué comme suit :
6.6.7- Supervision
65
6.6.9- Indicateurs de Suivi
Les indicateurs sont des signaux pré-identifiés qui expriment les changements dans certaines
conditions ou résultats liés à des interventions spécifiques. Ce sont des paramètres dont
l’utilisation fournit des informations quantitatives ou qualitatives sur les impacts et les bénéfices
environnementaux et sociaux du PARIIS. Les indicateurs servent, d’une part, à la description,
avec une exactitude vérifiable, de l’impact généré directement ou indirectement par les activités
du PARIIS et, d’autre part, à la mise en exergue de l’importance de l’impact.
Ils fournissent une description sommaire des états et des contraintes et permettent d’observer le
progrès réalisé ou la dégradation subie dans le temps ou par rapport à des cibles. Ils révèlent des
tendances passées et servent, dans une certaine mesure, d’instruments de prévision. En tant que
tel, ils constituent une composante essentielle dans l’Évaluation Environnementale et Sociale du
PARIIS. Pour ce qui concerne le choix des indicateurs environnementaux et sociaux, les critères
d’analyse doivent porter sur la pertinence, la fiabilité, l’utilité et la mesurabilité.
Les indicateurs stratégiques à suivre par le Comité de Pilotage du PARIIS sont les suivants:
Les indicateurs ci-dessous sont proposés à suivre par la CES de l’ UGP du PARIIS:
Les coûts des mesures environnementales, d’un montant global de 1 350 000 000 FCFA sont
détaillés dans le tableau 10 ci-dessous:
Coût
Activité Unité Quantité Cout Total
Unitaire
NOTA: Tous ces coûts devront être inclus dans les coûts du projet PARIIS
68
VII- RÉSUMÉ DES CONSULTATIONS PUBLIQUES
La consultation du public désigne toute démarche visant à prendre avis de la population afin
d’éclairer une décision. De manière générale, la consultation publique réfère plutôt à des
processus formels encadrés par une procédure définie et souvent assujettie à une obligation
réglementaire ou légale. En effet, la Banque mondiale fait de l’information et de la consultation
publique une exigence à travers sa politique opérationnelle 4.01 et ce dès l’étape de conception du
projet. De même la réglementation nigérienne en matière d’évaluation environnementale fait
obligation à tout promoteur de projet de mettre en place un mécanisme de publicité afin de porter
à la connaissance des parties prenantes l’information et prendre en compte leurs avis,
préoccupations et attentes vis-à-vis du projet afin qu’ils soient intégrés lors de la conception de
celui-ci. C’est dans un souci de se conformer à ces différentes exigences que des consultations
publiques et rencontres avec les acteurs ont été conduites du 7 au 13 juillet 2016 avec diverses
catégories d’acteurs dans les régions de Tahoua, Dosso, Tillabéry et Niamey.
7.1- Objectifs
Ces rencontres ont concernés les catégories d’acteurs suivantes : services techniques régionaux et
départementaux de l’environnement, de l’agriculture, de l’élevage, du génie rural, de l’ONAHA,
le Secrétariat Permanent du Code Rural, organisations de producteurs agricoles, les représentants
des communes.
D’un point de vue méthodologique, les régions de Tahoua, Tillabéry, Dosso et Niamey ont été
ciblées. Les rencontres avec les acteurs se sont déroulées sous forme d’entretien individuel pour
les services techniques et sous forme de focus group pour certains groupes d’acteurs tels que les
coopératives et autres OP.
7.3-Points Discutés
Les acteurs et bénéficiaires du PARIIS ont de manière globale favorablement accueilli le projet
qui permettra selon eux d’améliorer la pratique culturale irriguée et fournir des leviers en vue
d’aplanir les contraintes quotidiennement vécues par les acteurs de l’agriculture irriguée.
Cependant, les acteurs étaient à majorité réticents par rapport au type d’irrigation 5 intitulé
« irrigation commerciale en PPP » qui pourrait engendrer selon eux, un accaparement des terres
des petits producteurs et accroitre la vulnérabilité de ces derniers.
Un ensemble de préoccupations et de craintes communes ont été exprimées par les acteurs
rencontrés :
- L’agriculture est l’un des domaines qui contribue fortement au changement climatique ;
- La lutte contre les nuisibles n’est pas toujours adaptée ;
- Accroissement de l’utilisation abusive et non contrôlée des agrochimiques ;
- Irrigation induit des impacts importants sur le sol, la végétation, les humains et présente
des risques de bioaccumulation ;
- Vétusté des méthodes et pratiques culturales ;
- Interrelation entre irrigation et zones humides, notamment les zones humides
d’importance internationale ;
70
- Utilisation efficiente de l’eau ;
- Utilisation d’agrochimiques plus importante en cas d’intensification de la production
agricole ;
- Grande irrigation nécessite de grandes superficies, ce qui peut être source de conflits
fonciers et d’impacts sur les ressources forestières;
- L’information est souvent non accessible à la cible concernant les requêtes de
financement ;
- L’élaboration du dossier est souvent une contrainte pour le paysan, et les services
techniques ne disposent souvent pas des compétences nécessaires pour élaborer et
soumettre des requêtes ;
- La capacité de mobilisation de l’apport personnel des paysans est faible, ce qui leur limite
l’accès à des sources de financement ;
- L’irrigation traditionnelle comporte beaucoup de contraintes ;
- Surenchère foncière ;
- Urbanisation du milieu rural ;
- Difficultés de mise en œuvre de l’irrigation communautaire et de la grande irrigation ;
- Irrigation communautaire ne bénéficie pas aux bénéficiaires ;
- Rôle des acteurs au niveau communal pas très bien défini par rapport à l’aspect foncier ;
- Techniques culturales contribuent à la dégradation des terres et l’ensablement des mares ;
- Problèmes liés à la contamination de l’eau ;
- Irrigation commerciale peut générer d’importants impacts environnementaux et sociaux ;
- Réinstallation des personnes affectées par le projet ;
- Périmètres irrigués contribuent au développement de maladies du domaine animal ;
- Traitement des animaux en général non pris en compte, alors que certaines maladies sont
communes à l’homme et à l’animal qui demeure un réservoir de parasites.
71
VIII- Conclusion
Dans le cadre du PARIIS, des acquis importants peuvent être capitalisés concernant la prise en
compte des préoccupations environnementales et sociales en matière de projet d’irrigation. Le
présent CGES vise une meilleure prise en compte desdites préoccupations en vue de créer les
conditions idoines du succès du Projet avec la mise à contribution de l’ensemble des acteurs
(Autorités administratives et communales, Services techniques, Instituts de recherche,
Organisation des producteurs, populations, etc.). Il reste que certaines catégories de ces acteurs ne
sont pas toujours familières aux évaluations environnementales de projets d’une part tandis que
d’autres ne prête pas assez d’attention aux questions de préservation de l’environnement d’autre
part.
Au regard de ce qui précède, ce document de CGES reste un outil précieux de prises en compte de
façon durable des questions environnementales et sociales dans le cadre de la mise en œuvre de
toutes les activités que le PARIIS va appuyer auprès de Organisation de Producteurs dans sa zone
d’intervention.
72
ANNEXES
i
Annexe 1 : Termes de références de l’étude
I. Contexte
Le forum de Haut Niveau sur l’irrigation tenu à Dakar le 31 octobre 2013 a réuni les
Chefs d’Etat et de gouvernement de six pays sahéliens (Burkina Faso, Mali, Mauritanie,
Niger, Sénégal et Tchad) avec à leurs côtés, les principales organisations d’intégration
régionale (le CILSS, la CEDEAO, l’UEMOA), la Banque Mondiale, la FAO et de
plusieurs organisations et institutions internationales, interafricaines, bi et multilatérales.
Le forum a abouti à une déclaration dite de Dakar adoptée par les six pays. L’objectif de
cette Déclaration est d’augmenter sensiblement les investissements en matière
d’hydraulique agricole pour passer de 400.000 hectares aujourd’hui à 1.000.000
d’hectares et performants à l’horizon 2020.
Suite à la Conférence de Dakar, les six pays ont mis en place avec leurs partenaires
techniques et financiers et les acteurs de l’agriculture irriguée une Task Force pilotée par
le CILSS, chargée d’instruire un programme régional visant à appuyer les six États dans
la réalisation des objectifs quantitatifs et qualitatifs fixés à Dakar. La Banque Mondiale a
soutenu les activités de la Task Force en mobilisant des fonds du Water Partnership
Program (WPP). Cette Task Force a entrepris de produire un document de cadre
stratégique fixant les orientations à suivre, un programme d’action global (PAG)
comprenant toutes les actions nécessaires à l’atteinte des objectifs de Dakar, et un
document de projet régional visant à appuyer les États dans la mise en œuvre du PAG.
i
Le PARIIS devra être en conformité avec les règlementations environnementales des six
pays bénéficiaires et aussi avec les politiques de sauvegarde environnementales et
sociales de la Banque mondiale. A cet effet, il devra :
Ces documents nationaux seront soumis à des ateliers de validation conformément aux
procédures nationales en matière d’évaluation environnementale des Pays.
Le Consultant devra pour ceci se familiariser avec les termes de référence détaillés pour
la préparation du CGES Régional et qui font partie intégrale des présents termes de
référence (cf. annexe 2). L’équipe nationale de préparation du PARIIS mettra à la
disposition du Consultant les documents et les informations nécessaires concernant la
nature des investissements et les zones d’intervention proposées pour le Niger,
Le consultant consultera les autres membres de l’équipe de préparation dans le pays tout
au long de son travail. Tout en conservant la responsabilité d’ensemble du CGES, il
collaborera notamment avec le consultant en charge de la contribution au Cadre de
Politique de Réinstallation des Populations (CPRP) et s’assurera d’une bonne cohérence
entre les éléments du CGES et du CPRP relatifs au Niger,
Les membres techniques de l’équipe de préparation dans le pays fourniront les éléments
relatifs à la description des investissements financés par le projet et des approches de mise
en œuvre. Le consultant se réfèrera également aux travaux de la Task Force Régionale sur
l’Initiative Irrigation au Sahel susmentionnée.
ii
c. La procédure du Niger en Evaluation Environnementale
d. Les modalités d’un point de vue institutionnel de prise en considération des
aspects environnementaux dans la mise en œuvre des sous-projets/activités à
l’échelle communautaire.
e. Une évaluation des capacités institutionnelles des structures environnementales
concernées et les recommandations pour le renforcement de ces capacités.
f. Une actualisation et adaptation au PARIIS du plan de gestion des pestes et des
pesticides (PGPP) du Projet d’appui à l’Agriculture Sensible aux risques
climatiques (PASEC), pour minimiser les impacts potentiels négatifs sur la santé
humaine, sur les ressources en eau et sur l’environnement pouvant découler de
l’utilisation des pesticides pour l’agriculture tout en encourageant, le cas échéant,
l’utilisation de méthodes biologiques ou environnementales et limitant le recours
aux pesticides chimiques de synthèse et la lutte phytosanitaire intégrée. Ce plan
évaluera également les capacités du cadre institutionnel et réglementaire du Niger à
promouvoir et appuyer la gestion efficace et rationnelle des pesticides.
B) Le consultant assistera le CILSS et l’équipe nationale de formulation du PARIIS
dans l’organisation d’une consultation du public dans la ou les zones d’intervention
du Projet, où sera présenté le PARIIS et le CGES régional, les impacts potentiels et
les mesures d’atténuation proposées. Les présentations devront se faire dans une
langue et une forme compréhensibles par les groupes de populations ciblées. Le
matériel de base pour cette consultation sera préparé par l’équipe préparant le
CGES au niveau régional.
Le Consultant recueillera les commentaires émis lors de la consultation, et
présentera ces résultats avec des propositions à l’équipe de préparation du CGES
sur la manière de les prendre en compte.
1. Résumé exécutif
2. Résumé exécutif en anglais « Executive summary»
3. Brève description du Projet, des types d’investissements et des sites potentiels
4. Contexte National de chaque Pays (voir détails ci-dessous) :
a. Situation environnementale et sociale dans la zone d’intervention du
Projet dans le Pays
b. Cadre politique, administratif et juridique en matière d’environnement
c. Mécanisme d’approbation des études d’impact environnemental du pays
d. Evaluation des capacités institutionnelles
5. Analyse des alternatives
6. Identification et évaluation des impacts environnementaux et sociaux
potentiels et de leurs mesures d’atténuation
iii
7. Grille pour le contrôle environnemental et social comprenant une grille
pour les impacts environnementaux et sociaux et les mesures
d’atténuation appropriées ;
8. Méthodologie pour la préparation, l’approbation et l’exécution des sous-
projets ou activités (y inclus l’analyse des impacts cumulatifs, le cas
échéant)
9. Proposition d’un Cadre de Résultat des Mesures d’Atténuation et de Suivi
Environnemental et Social
10. Matrice comprenant les composantes du CGES
11. Arrangements institutionnels pour la mise en œuvre et le suivi du CGES,
évaluation des capacités institutionnelles
12. Renforcement des capacités institutionnelles : formation, information et
sensibilisation
13. Plan de suivi
14. Consultation du public
15. Budget de mise en œuvre du CGES
16. Annexes
Formulaire complet de revue (filtrage) environnemental et social ;
Plans de gestion des pesticides et des produits chimiques du PASEC
à adapter pour le PARRIS-Niger;
TdR type pour l’évaluation d’impact stratégique, régionale ou
sectorielle devant accompagner la préparation d’idées de nouveaux
projets d’investissements et les analyses / études techniques y
afférentes
Liste des consultations sur le CGES incluant les lieux et les dates et
un résumé des consultations publiques menées dans chaque pays,
avec une liste de participants, les questions posées et les réponses
TdR du présent CGES
Liste des personnes rencontrées
Bibliographie.
Le CGES tiendra compte de l’organisation des investissements en cinq grands types de
systèmes irrigués qui sont :
iv
financement public, avec participation éventuelle des bénéficiaires, exploités par
un paysannat traditionnel, structuré en organisations de producteurs).
Type 5 : irrigation à vocation commerciale (marchés nationaux ou d’exportation)
fondée sur des PPP. Superficies de quelques centaines à quelques milliers
d’hectares. Aménagements réalisés et financés par des entrepreneurs privés (agro-
industriels), éventuellement sur la base d’infrastructures structurantes réalisées sur
financement public.
Les approches en matière de gestion des impacts seront adaptées aux enjeux propres et au
degré de complexité relatif à chaque type de système irrigué.
Le CGES régional et l’annexe du rapport du Niger devra être validé par la structure focale
nationale du pays à travers des ateliers de validation et soumis au CILSS et à la Banque
Mondiale. Le consultant en charge de la préparation du CGES régional devra incorporer
les commentaires et suggestions pertinentes dans le document final.
L’articulation dans le temps entre les différentes tâches prévues dans le cadre des termes
de référence des consultants régionaux et des consultants nationaux, est synthétisée sur le
tableau ci-dessous.
v
Activité Responsabilité Durée Date butoir
Début officiel du contrat Equipe pays NA
Mobilisation et lancement de la mission sur le
terrain (1 équipe/pays avec l’appui des
Consultants 2 semaines
spécialistes irrigation et en parallèle avec le
recrutement du consultant régional)
Préparation des six rapports pays provisoires
(en parallèle avec la préparation du rapport Consultants 1 semaine
régional provisoire)
Consolidation du rapport régional et des
Consultant régional 1 semaine
rapports pays
Examen du rapport provisoire final par le
CILSS
CILSS et les spécialistes sauvegardes de 1 semaine
BM
l’équipe du projet de la Banque mondiale
Finalisation du rapport provisoire en réponse Consultant regional
1 semaine
aux commentaires du CILSS et de la BM Consultants pays
Consultations dans les 6 pays sur le CGES
Équipes pays
régional y inclus les annexes pays (et le 2 semaines
+ consultants
CPRP)
Intégration des commentaires et finalisation
des documents de sauvegarde (CGES et Consultant régional 1 semaine
CPRP)
Approbation des documents par les autorités Équipes projet
1 semaine
concernés dans les pays
Examen final des documents par le CILSS et CILSS
1 semaine
l’équipe du projet de la BM BM
Documents de sauvegarde finaux soumis
officiellement à la BM pour non-objection CILSS 1 jour
CILSS
Revue et non-objection officielle de la BM Conseiller régional
1 semaine
sauvegardes – BM
Diffusion générale des rapports de
Équipes pays 1 semaine
sauvegardes dans les pays
Autorisation à la Banque mondiale pour la
CILSS (sur la base
diffusion des documents sur InfoShop (et
des autorisations des 1 semaine
confirmation que la diffusion a eu lieu dans
pays)
les 6 pays)
Diffusion sur InfoShop de la Banque Équipe projet de la
1 jour
mondiale BM
VI. Modalités financières
Les modalités de décaissement des fonds seront précisées dans le contrat de service à
signer entre le (la) Consultant(e) et le pays.
vi
Annexe 2 : Fiche d’évaluation environnementale et sociale des sous-projets
Le présent formulaire de sélection a été conçu pour aider dans la sélection initiale des
microprojets du devant être exécutés sur le terrain.
Situation du microprojet :………………………………………………………………
Responsables du microprojet :…………………………………………………………
Référence du
projet
Nom du projet
Type de projet Réhabilitation ou création d’un point d’eau – Volume :
……...............................……
Réhabilitation ou création d’un puits manuel ou solaire – Profondeur
: ………
Réhabilitation et création d’un forage manuel ou solaire –
Profondeur : …….…
Réhabilitation et création d’un AHA – Superficie :
…….….…………
Travaux de Conservation des Eaux et des Sols (CES/DRS) –
Superficie : ……...
Production de semence – Quantité : ……………
Mise en culture de périmètre irrigués – Superficie : ………
Appui en intrants (semences, engrais, Produits phytosanitaires –
Quantité et nombre de bénéficiaires : ……………..….
Autre activité génératrice de revenu : ………
vii
CATEGORIE N° QUESTIONS D’EVALUATION DES IMPACTS Oui Non
menacées?
9 Le projet est-il mis en œuvre à l'intérieur ou à côté
d’une zone protégée désignée (parc national ou une
réserve, site du patrimoine mondial…)?
10 Le projet pourrait modifier un site du patrimoine
historique, archéologique ou culturel ou religieux
(cimetières) ?
11 Le projet présente-t-il des risques de nuisance ou de
sécurité lors de la phase de travaux ?
12 Le projet nécessite-t-il d'importants volumes de
matériaux de construction (gravier, pierres, eau, bois)
Pollutions ?
locales 13 Le projet présente-t-il des risques pour la santé ou la
sécurité pendant la phase d’exploitation ?
14 Le projet va-t-il créer des déchets solides ou liquides
susceptibles de nuire aux sols, a la végétation, aux
cours d’eau ou aux eaux souterraines?
15 Le projet va-t-il augmenter le risque de dégradation
des sols ou d'érosion dans la zone ?
16 Le projet implique-t-il une transformation
Usage significative des espaces naturels pour l'agriculture ?
agricole 17 Le projet implique-t-il l'utilisation de pesticides ou
autres produits chimiques agricoles ou va-t-il
accroître leur l'utilisation ?
18 Le projet nécessite-t-il l’obtention de l'accord officiel
des autorités coutumières et/ou administratives pour
l’utilisation de la parcelle de terrain sur laquelle il
Aspects sera mis en œuvre ?
fonciers 19 Est-ce qu’un ou plusieurs individus (ou représentants
de famille) a la réunion de consultation préalable à
l’identification du sous-projet a émis un avis
défavorable sur le projet?
20 Le projet nécessite-t-il l’expropriation ou l'acquisition
involontaire de terres (public ou privé,
temporairement ou définitivement) ?
21 Suite à la mise en œuvre du projet quelqu'un peut-il
être empêché d'utiliser ou d’avoir accès à des
ressources (par exemple les pâturages, les lieux de
pêche, la forêt, etc.) auxquelles il avait un accès
régulier et dont sa source de revenu dépend, sans
avoir été consulté au préalable et sans avoir donné son
accord? Ceci de manière temporaire ou permanente.
22 Le projet entrainera-t-il à la réinstallation involontaire
de personnes ou de familles (déplacements de
population) ?
23 Le projet va-t-il entrainer un changement dans la
répartition géographique des personnes ou des
animaux d'élevage ?
Enjeux 24 Le projet pourrait-il nuire impacter négativement les
sociaux moyens de subsistance ou les droits des femmes et
des groupes vulnérables (personnes âgées, jeunes,
viii
CATEGORIE N° QUESTIONS D’EVALUATION DES IMPACTS Oui Non
pauvres) ?
25 Le projet risque-t-il de créer des conflits ou tensions
entre communautés ou groupes d’usagers ?
Quels sont Quelles sont Qui est Qui est Comment Ces
les impacts les mesures qui responsable responsable vont être mesures
négatifs vont être de du contrôle fait les ont-elles
potentiels prises pour l’exécution de contrôles et un coût ?
identifiés ? éviter ou de ces l’exécution à quelle Qui paye
réduire ces mesures ? de ces fréquence ? ?
impacts ? mesures ?
ix
D – Avis synthétique du Comité d’analyse sur les impacts du projet
Cochez la ou les cases permettant de formuler un avis d’évaluation
Lieu et date
Représentant de la
communauté (nom &
signature
Représentant de l’autorité
locale (nom & signature)
x
E – Conclusion de la revue nationale du projet par l’UGP
Lieu et date
Responsable de la sauvegarde
environnementale et sociale du projet à
l’UGP (nom & signature)
Les impacts négatifs potentiels de ce projet ont été examinés. Les mesures d’atténuation
éventuellement nécessaires ont été prises en compte dans la conception du projet. Au
meilleur de nos connaissances, la mise en œuvre de ce projet dans les conditions décrites
dans la demande de financement et les plans additionnels de gestion des impacts (le cas
échéant), sont suffisants pour éviter ou minimiser les impacts négatifs environnementaux
et sociaux du projet.
Commentaires additionnels:
Lieu et date
Coordinateur de l’UGP (nom & signature)
xi
Annexe 3 : Clauses Environnementales à insérer dans les Dossiers de travaux
Contractuels
Les présentes clauses sont destinées à aider les personnes en charge de la rédaction de
dossiers des microprojets afin qu’elles puissent intégrer dans ces documents des
prescriptions permettant d’optimiser la protection de l’environnement et du milieu socio-
économique.
xii
Réunion de démarrage des travaux
Avant le démarrage des travaux, le Contractant et le Maître d’œuvre doivent organiser des
réunions avec les autorités, les représentants des populations situées dans la zone du
projet et les services techniques compétents, pour les informer de la consistance des
travaux à réaliser et leur durée, les emplacements susceptibles d'être affectés. Cette
réunion permettra aussi au Maître d’ouvrage de recueillir les observations des
populations, de les sensibiliser sur les enjeux environnementaux et sociaux et sur leurs
relations avec les ouvriers.
Emploi de la main d’œuvre locale : Le Contractant est tenu d’engager (en dehors de son
personnel cadre technique) le plus de main-d’œuvre possible dans la zone où les travaux
sont réalisés.
Respect des horaires de travail : Le Contractant doit s’assurer que les horaires de travail
respectent les lois et règlements nationaux en vigueur. Le Contractant doit éviter
d’exécuter les travaux pendant les heures de repos.
xiii
Protection du personnel de chantier : Le Contractant doit mettre à disposition du
personnel de chantier des tenues de travail correctes réglementaires et en bon état, ainsi
que tous les accessoires de protection et de sécurité propres à leurs activités (casques,
bottes, masques, gants, lunettes, etc.). Le Contractant doit veiller au port scrupuleux des
équipements de protection sur le chantier. Un contrôle permanent doit être effectué à cet
effet et, en cas de manquement, des mesures coercitives (avertissement, mise à pied,
renvoi) doivent être appliquées au personnel concerné.
Sanction
En application des dispositions contractuelles, le non-respect des clauses
environnementales et sociales, dûment constaté par le Maître d’œuvre, peut être un motif
de résiliation du contrat.
xiv
de carrières ou de bases-vie, circuit utilisé par les engins, etc.) qui répond aux lois et
règlements en vigueur.
Protection des des ressources culturelles physiques (sites sacrés, sites archéologiques,
etc)
Le Contractant doit prendre toutes les dispositions nécessaires pour respecter les sites
cultuels et culturels (cimetières, sites sacrés, etc.) dans le voisinage des travaux et ne pas
leur porter atteintes. Pour cela, il devra s’assurer au préalable de leur typologie et de leur
implantation avant le démarrage des travaux. Si, au cours des travaux, des vestiges
d’intérêt cultuel, historique ou archéologique sont découverts, le Contractant doit suivre la
procédure suivante : (i) arrêter les travaux dans la zone concernée ; (ii) aviser
immédiatement le Maître d’œuvre qui doit prendre des dispositions afin de protéger le site
pour éviter toute destruction ; un périmètre de protection doit être identifié et matérialisé
sur le site et aucune activité ne devra s’y dérouler; (iii) s’interdire d’enlever et de déplacer
les objets et les vestiges. Les travaux doivent être suspendus à l’intérieur du périmètre de
protection jusqu’à ce que l’organisme national responsable des sites historiques et
archéologiques ait donné l’autorisation de les poursuivre.
xv
Protection contre la pollution sonore
Le Contractant est tenu de limiter les bruits de chantier susceptibles d’importuner
gravement les riverains, soit par une durée exagérément longue, soit par leur prolongation
en dehors des heures normales de travail.
Journal de chantier
Le Contractant doit tenir à jour un journal de chantier, dans lequel seront consignés les
réclamations, les manquements ou incidents ayant un impact significatif sur
l’environnement ou à un incident avec la population. Le journal de chantier est unique
pour le chantier et les notes doivent être écrites à l’encre. Le Contractant doit informer le
public en général, et les populations riveraines en particulier, de l’existence de ce journal,
avec indication du lieu où il peut être consulté.
xvi
Annexe 4 : Synthèse des entretiens avec les acteurs
Région de Tahoua/ département de Konni
xvii
Acteurs rencontrés Attentes Préoccupations/craintes Recommandations
obligés de s’endetter en
début de campagne pour
avoir les intrants);
- Problèmes de parasitisme
surtout en cas de retard dans
le calendrier
- Impliquer tous les
acteurs susceptibles de
contribuer au projet ;
- Approche adoptée avec
- Pérennisation des actions
les cibles est très
après projet ;
- Mettre l’accent pour importante ;
- Manque de préparation des
autonomiser les - Sensibiliser les
- Secrétaire Général acteurs pour l’après-projet ;
producteurs pour la bénéficiaires sur la
de la Commune de - Apprentissage de l’usage
phase post-projet ; pérennisation des acquis
Birni Konni par les acteurs pas toujours
- Cibler les réels et le suivi post-projet ;
effectif ;
bénéficiaires. - L’appui doit viser à
- Manque d’encadrement des
équiper les producteurs ;
acteurs
- Tenir compte du PDC de
la commune dans
l’identification des sous-
projets.
- Mettre en place des
- Chef service - Les sous-projets mécanismes souples
infrastructures doivent tenir compte pour alléger la procédure
- Ciblage des bénéficiaires.
commune urbaine de la capacité des de montage des sous
de Birni Konni acteurs projets (canevas
simples)
- Prévoir des actions de
traitement du bassin
versant de Mozagué et
des koris ;
- Rehausser la digue de ce
barrage de 50 cm pour
- Volumes d’eau retenus par avoir un débit additif de
les barrages ne permettent + de 9 millions de m3 ;
pas de disposer d’assez - Réaliser 2 forages
d’eau ; profonds (solaire) au
- Canaux vétustes au niveau niveau de la réserve
- Contribuer à résoudre
des périmètres avec tampon de Tchirassa ;
- ONAHA Konni le problème d’eau
beaucoup de pertes lors du - Sensibiliser la commune
d’irrigation à Konni
transport ; sur les limites des
- Proximité du périmètre de périmètres pour éviter
konni par rapport à la ville, l’empiètement ;
impacts plus ressentis lors - Renforcer les capacités
des travaux ; de la direction
(équipements, matériels,
etc.)
- Renforcer les capacités
des encadrants et
directeurs de
périmètres ;
- Directeur - Promouvoir la culture - Prendre en compte le
xviii
Acteurs rencontrés Attentes Préoccupations/craintes Recommandations
départemental de fourragère ; pastoralisme dans la
l’élevage - Accroitre la zone de Konni et
disponibilité en eau permettre d’effectuer la
culture fourragère pour
complémenter
l’alimentation du bétail
en période de soudure et
réduire le coût de
l’alimentation du bétail;
- Aménager des couloirs
de passage des animaux
pour l’abreuvement.
- Les actions doivent - Réaliser un forage
- Difficultés de
bénéficier directement profond pour alimenter
commercialisation ;
aux bénéficiaires ; la réserve tampon afin
- Méthodes agricoles encore
- Accroître la de pouvoir disposer
vétustes ;
disponibilité en eau ; d’eau même en cas de
- Coopératives Konni - Insuffisance d’eau entraine
- Souhaiteraient faire la mauvaise pluviométrie ;
I et II des difficultés pour
culture du coton, mais - Appui en matériel de
conduire les cultures de
c’est une culture qui culture ;
contre saison;
exige beaucoup d’eau, - Entretien des barrages et
- Canaux des périmètres
actuellement il n’y a réhabilitation des
vétustes
pas assez d’eau canaux.
xix
Acteurs rencontrés Attentes Préoccupations/craintes Recommandations
xx
Acteurs rencontrés Attentes Préoccupations/craintes Recommandations
en valeur
SG Chambre - Corréler les - Information en majorité non - Proposer un manuel de
Régional productions au accessible à la cible procédures souple et
d’Agriculture Dosso marché ; notamment par rapport aux adapté ;
- Trouver des débouchés requêtes de financement ; - Appropriation par les
aux producteurs ; - L’élaboration du dossier est paysans est gage de
- Organiser les filières. une contrainte lourde pour durabilité des actions
le paysan (en termes de (maitrise d’ouvrage
compétences et de coûts) ; paysanne) ;
- Mobilisation de l’apport - Fournir un
personnel pas toujours accompagnement de
évidente ; proximité aux
- Les GMP ont des coûts de producteurs ;
fonctionnement qui ne - Utiliser une approche
garantisse pas la par compétences lors des
rentabilité ; actions de renforcement
- Proximité avec le Nigéria des capacités pour cibler
entraine l’entrée de les réelles insuffisances
beaucoup de produits non des producteurs ;
homologués et moins - Renforcement des
chers ; capacités des maires et
- Problèmes de débouchés ; élus locaux sur le rôle
- Absence de dispositif de des acteurs ;
transformation et de - Créer un cadre de
conservation ; concertation qui
- réunissent tous les
acteurs de la filière ;
- Sensibiliser et former les
producteurs sur la lutte
biologique et le
compostage
Directeur - Permettre l’adoption - Ciblage des bénéficiaires ; - Accompagner les
départemental de de nouvelles - Irrigation traditionnelle services pour faire le
l’agriculture et techniques culturales ; comporte beaucoup de suivi ;
directeur - Mettre l’accent sur la contraintes ; - Renforcer les capacités
grande irrigation et - Irrigation communautaire des services techniques
départemental du l’irrigation privée. en termes de conception,
est à prendre avec des
génie rural de pincettes et ne doit être dimensionnement et
Boboye financée qu’à la demande développement ;
des communautés. - Sensibiliser les acteurs
sur leurs rôles ;
- Suivi de proximité au
niveau local ;
- Les coûts de la mise en
œuvre des mesures
environnementales
doivent être pris en
compte dans le coût du
montage du projet ;
- Les sites
communautaires doivent
être dédiés à une seule
xxi
Acteurs rencontrés Attentes Préoccupations/craintes Recommandations
xxii
Acteurs rencontrés Attentes Préoccupations/craintes Recommandations
xxiii
Acteurs rencontrés Attentes Préoccupations/craintes Recommandations
xxiv
Acteurs rencontrés Attentes Préoccupations/craintes Recommandations
xxv
Acteurs rencontrés Attentes Préoccupations/craintes Recommandations
xxvi
Acteurs rencontrés Attentes Préoccupations/craintes Recommandations
xxvii
Annexe 5 : Bonnes pratique agricoles – Mesures d’hygiène et de sécurité
Systèmes agricoles respectueux de l’environnement (agriculture)
xxviii
Annexe 6 : Liste des personnes rencontrées
xxix
xxx
xxxi
xxxii
Annexe 7: Convergences et divergences entre la législation nigérienne et les
Politiques de la Banque Mondiale
L’objectif visé par la PO.4.11 est la protection du patrimoine culturel. Sur ce point de vue
on peut considérer qu’il convergence entre la réglementation nationale et celle de la
Banque mondiale
Lutte Antiparasitaire
Afin de lutter contre les organismes nuisibles, la Banque Mondiale soutient l’utilisation
de méthodes biologiques ou respectueuses de l’environnement telles que la lutte
phytosanitaire intégrée afin de réduire la dépendance aux pesticides chimiques (article 1).
L’utilisation de pesticides, lorsque nécessaire, est sujet à un certain nombre de critères.
xxxiii
de contrôle biologique ou environnementale et la réduction des pesticides chimiques dans
les projets d’agricultures et de santé publique financés par la banque.
xxxiv
Comparaison entre le Cadre Juridique National et les Exigences de la PO/PB 4.01: Evaluation Environnementale
Thèmes Législation nigérienne PO/PB 4.01 Observations Recommandations
Loi n°98-56 portant loi cadre relative à
la gestion de l’environnement Article
31 : « Les activités, projets et
programmes de développement qui, par
La Banque procède à des
l’importance de leurs dimensions ou
analyses
leurs incidences sur les milieux naturel Puisque selon la BM,
environnementales sur
et humain, peuvent porter atteinte à ces l’emprunteur est responsable
chaque proposition de
derniers sont soumis à une autorisation de toute étude
projet afin de déterminer
préalable du ministre chargé de environnementale exigée par
le type d’EE à
l’environnement […] ». les Politiques de sauvegarde
entreprendre et pour
Ordonnance n°97-001 portant avec l’aide générale du
savoir si le projet est
institutionnalisation des études Les dispositions nationales ne fait personnel de la Banque,
susceptible de
d’impacts Article 4 : « Les activités, pas de catégorisation des projets appliquer les dispositions de
Déclencheur de la déclencher d’autres
projets ou programmes de en fonction de l’envergure des la BM pour déterminer des
nécessité de politiques de
développement qui, par l'importance de impacts anticipés. Il n’y a donc catégories des projets dans le
réaliser une sauvegarde. La Banque
leurs dimensions ou leurs incidences pas de différenciation entre les cadre du PARIIS, mais
évaluation classe la proposition de
sur les milieux naturel et humain, études détaillées et les études lorsqu’on qu’une étude
environnementale projet dans une des
peuvent porter atteinte à ces derniers, simplifiées (notice d’impact détaillée ou même simplifiée
quatre catégories (A, B,
sont soumises à une autorisation environnemental et social). donnant lui à la rédaction
C et FI) selon le type, le
préalable du Ministre chargé de d’un rapport est conduite,
lieu, le degré de
l'Environnement. Cette autorisation est adopter la table de matière
vulnérabilité et l’échelle
accordée sur la base d'une appréciation indiqué dans le texte national
du projet envisagé ainsi
des conséquences des activités, du et soumettre le rapport à la
que la nature et
projet ou du programme mis à jour par validation conformément aux
l’ampleur des impacts
une EIE élaborée par le Promoteur ». dispositions en vigueur
potentiels sur
Décret n°2000-398/PRN/ME/LCD
l’environnement.
Liste des Activités, Travaux et
Documents de planification assujettis
aux EIE. Ce projet faisant partie de
ceux assujettis à une EIE fait donc
xxxv
Thèmes Législation nigérienne PO/PB 4.01 Observations Recommandations
l’objet de la présente étude
xxxvi
Thèmes Législation nigérienne PO/PB 4.01 Observations Recommandations
sur le contenu du REIE par tous
les moyens appropriés.
Applique le format et le
Le plan de surveillance et suivi niveau de détails de PGES tel
Le cadre de Plan de Surveillance
environnemental est prévu au niveau que retenu par la BM. Cela
et de suivi de l'Environnement
due l’article 7 du décret portant sur la permettrait de créer le cadre
(PSE) (Sic!) prévu au niveau des
procédure. Il porte sur la prise en La procédure de la BM idoine d’intégration des
textes nationaux qui s’apparente
compte des insuffisances en matière de prévoit la rédaction d’un préoccupations
au PGES tel que prévu par la BM,
PGES connaissances et les incertitudes PGES qui peut être environnementales dans le
ne prévoit pas de programme de
rencontrées pour la mise en œuvre du séparé du rapport cadre du PARIIS en
renforcement des capacités ni
projet. Il prévoit par ailleurs la principal identifiant les mécanismes de
même un plan détaillé
rédaction d’un plan détaillé qui gestion des impacts et aussi
d’atténuation et/ou de
présentera l'évaluation du coût de toutes les dispositions pertinentes en
bonification des impacts.
les mesures préconisées matière de renforcement des
capacités.
xxxvii
Annexe 8 : Synthèse des Suggestions et Recommandations
Les acteurs rencontrés ont émis un ensemble de suggestions/recommandations qui ont été
regroupées par domaine pour une meilleure lisibilité dans le tableau ci-dessous :
xxxviii
Rubrique Suggestions/ recommandations
- Former et informer les acteurs sur les enjeux environnementaux qui sous-
tendent le développement de projets d’irrigation préalablement à la mise en
œuvre ;
- Coordonner les études environnementales aux études techniques ;
- Sécuriser les terres productives en amont par des actions de restauration des sols
et de réhabilitation des bassins versants et de traitement des koris;
- Proposer des aménagements durables ;
- Intégrer la composante changement climatique dans le dimensionnement des
aménagements ;
- Former les agriculteurs sur la méthode de micro doses par poquets et les
sensibiliser sur ses avantages ;
- Former les producteurs sur les techniques agricoles durables ;
- Appuyer à la production de certaines espèces de poissons en voie de
disparition ;
- Mettre l’accent sur l’appropriation des techniques de restauration des terres par
les paysans ;
- Intégrer la notion de gestion durable des terres dans la pratique agricole ;
- Sensibiliser les producteurs sur la gestion des déchets, la préservation du fleuve,
et sur l’hygiène et l’assainissement ;
- Sensibiliser les producteurs pour les amener à un changement de comportement
sur la nécessité de protéger les ressources naturelles ;
- Renforcer les capacités des producteurs sur les types d’engrais, leur utilisation et
les conséquences qu’ils peuvent avoir sur le milieu, les animaux, la santé
humaine à court, moyen et long terme ;
- Former les producteurs sur le compostage et l’utilisation de la fumure
organique ;
- Créer une synergie entre les projets similaires en termes de suivi des mesures
environnementales en vue d’une meilleure capitalisation ;
- Les études d’impacts doivent être spécifiques à la zone d’intervention et
permettre de produire des données fiables et proposer des mesures
conséquentes ;
- L’ensemble des acteurs doivent être formés sur le contenu du CGES et des
documents de sauvegarde du projet ;
- Délocaliser les outils de gestion environnementale du projet ;
- Favoriser l’écoulement des produits agricoles par la création de pistes de
désenclavement des zones de productions ;
- Assurer un bon maillage des différentes infrastructures en termes de
commercialisation des produits agricoles et des intrants ;
- Contrôler l’utilisation des intrants agricoles ;
- Privilégier l’approche par filière et accompagner les acteurs dans le
développement et la mise en œuvre de ce processus ;
Pratique - Accompagner les producteurs vers la recherche de débouchés par le
agricole développement de chaines de valeur ;
- Moderniser les systèmes de production en mécanisant davantage l’agriculture
irriguée ;
- Accompagner les acteurs dans l’adoption de nouvelles techniques agricoles
(télé-irrigation, exhaure par le solaire…) ;
- Renforcer les capacités des acteurs en termes de conception, développement et
dimensionnement de ces nouvelles technologies ;
- Irrigation communautaire ne doit être financée qu’à la demande des
xxxix
Rubrique Suggestions/ recommandations
communautés ;
- Dans le cas du financement d’une irrigation communautaire, prendre des
dispositions afin que le site soit dédié à la même activité tout le long de l’année,
seul garant de mettre en œuvre des mesures environnementales et d’en assurer le
suivi ;
- Appui des producteurs à la diversification des acteurs ;
- Appuyer les producteurs et les former sur les dispositifs de conservation et de
transformation ;
- Appuyer les producteurs dans la diversification agricole ;
- Renforcer les capacités des producteurs sur la lutte biologique et les méthodes
alternatives ;
- Créer un cadre de concertation de tous les acteurs selon les filières agricoles ;
- Prévoir des actions de renforcement des capacités des techniciens et des acteurs
de développement rural en lien avec les nouvelles technologies et leur
adaptation ;
- Maitriser les insuffisances des producteurs par l’approche par compétences ;
- Les actions de renforcement des capacités doivent œuvrer à mettre le paysan
dans sa réalité (voyages d’étude, partages d’expériences, formation axée sur la
pratique et non théorique) ;
- Renforcer les capacités des maires, élus locaux sur le rôle des acteurs dans la
mise en œuvre du projet ;
- Les encadrants doivent connaître la réalité des zones auxquelles ils sont
affectés ;
- Renforcer les capacités des acteurs sur l’utilisation des produits non
homologués ;
- Mettre en place une brigade d’entretien et de sécurisation des investissements
hydrauliques ;
- Assurer un bon suivi lors des prélèvements en eau au niveau de la nappe ;
- Analyser et assurer un suivi de la qualité de l’eau (pour irrigation et pour la
consommation) ;
- Effectuer des mesures et quantifier les volumes des nappes en vue de déterminer
des seuils d’exploitation pour éviter le tarissement de la nappe ;
- Tendre progressivement vers l’utilisation du solaire en remplacement des
Ressources en motopompes afin de réduire la pollution des ressources en eau particulièrement
eau souterraines ;
- Former les producteurs sur la maitrise du dosage des pesticides et engrais pour
réduire le risque de contamination de la nappe et des eaux de surface ;
- La grande irrigation induira une plus forte consommation d’eau, des actions de
sensibilisation et de formation en gestion rationnelle de l’eau en direction des
producteurs doivent être conduites ;
- Formaliser et rendre systématique le suivi piézométrique des nappes en vue de
permettre leur suivi, et réduire le taux d’échec lors du dimensionnement des
ouvrages hydrauliques ;
- Prendre en compte le genre et les groupes vulnérables pour leur permettre
Prise en d’accéder aux aménagements et conduire des actions de sensibilisation en ce
compte du sens ;
genre et des - Appuyer les femmes et les former afin qu’elles soient outillées et à même de
groupes développer des activités d’irrigation ;
vulnérables - Appuyer les femmes pratiquant le petit maraîchage afin qu’elles puissent
pérenniser les actions ;
xl
Rubrique Suggestions/ recommandations
- Appuyer les femmes afin qu’elles puissent accéder au marché sans
intermédiation ;
- Conduire des actions de sensibilisation pour faciliter l’accès de la terre aux
femmes, afin qu’elles jouissent pleinement des investissements et impliquer les
hommes dans ce processus.
- Mettre en place un mécanisme qui permette à toutes les cibles de disposer de
l’information à temps ;
- Renforcer les capacités des acteurs en termes de montage de dossiers ;
- Proposer un manuel de procédures souple et adapté pour une meilleure
Gestion du
appropriation ;
projet
- Accompagner les bénéficiaires pour une maitrise d’ouvrage paysanne, gage de
durabilité des actions ;
- Partage de l’information par rapport aux activités du projet et à la mise en œuvre
avec les services techniques concernés ;
xli
Annexe 9 : Termes de référence type pour l’évaluation d’impact stratégique, régionale ou sectorielle
devant accompagner la préparation d’idées de nouveaux projets d’investissements et les analyses /
études techniques y afférentes
Cette partie doit présenter les éléments du contexte général de l’étude. Il s’agit notamment :
- de la situation au plan national et régional du secteur concerné par le projet ;
- des grands projets en cours de réalisation dans la zone d’étude;
- de l’apport du secteur concerné à l’économie nationale et régionale ;
- la problématique et la justification du projet.
Il s’agit de décrire l’objectif général et les objectifs spécifiques de l’étude ainsi que les résultats
attendus de la mission.
Il est important de souligner que l’Evaluation d’impact Stratégique, permet de décrire et d’évaluer
les incidences sur l’environnement naturel et humain, potentielles, significatives et probables,
pouvant résulter de la mise en œuvre d’une politique ou d’un programme et qui doivent être prises
en compte dans sa préparation. Elle se situe donc obligatoirement en amont des projets, et elle
permet de proposer des mesures de prévention et d’atténuation afin de réduire ou d’éliminer les
effets négatifs liés à la mise en œuvre de cette politique/programme et d’apporter aux décideurs, aux
agences de coopération, aux partenaires, des éléments pertinents sur les enjeux et considérations
environnementales et sociales.
De par ses échelles de travail, l’EES permet de prendre en compte les impacts cumulatifs des
différents projets qui pourraient être développés sous cette politique/programme (par exemple
plusieurs projets exécutés sur un même cours d’eau, individuellement acceptables du point de vue de
l’environnement naturel et humain, mais dont les effets cumulatifs peuvent s’avérer inacceptables à
l’aval de tous). Elle permet également d’intégrer d’éventuelles incidences environnementales et
sociales cumulatives avec d’autres politiques/programmes. Enfin, l’EES permet d’évaluer les
impacts collatéraux que cette politique/programme peut engendrer sur d’autres secteurs du
développement. De cette manière, l’EES permet d’évaluer les coûts et avantages environnementaux
et sociaux de solutions de rechange, d’évaluer leur efficacité, et de formuler des recommandations,
en esquissant les arbitrages à envisager.
Il s’agit des champs à couvrir (thématiques à traiter) par le consultant ainsi que des exigences
légales et réglementaires au plan national et régional en matière d’environnement, y compris les
conventions internationales et traités en matière environnementale et sociale ratifiées par le pays et
les politiques de sauvegarde et les directives de la Banque Mondiale.
Présenter :
42
- le Cadre géographique et situation de référence de l’étude, en fonction des thématiques
abordées (ressources en eau, biodiversité, occupation des sols, populations, etc.), ce cadre
géographique pourra présenter des extensions et des échelles d’études diversifiées;
- Cette situation de référence comprendra une description générale des conditions physiques,
biologiques, sociales, socio-économiques, et économiques du milieu ainsi qu’une
description-hiérarchisation de la vulnérabilité des différents éléments constitutifs du milieu
naturel et humain (sensibilité et vulnérabilité des récepteurs d’impacts). Elle comprendra
également une description des politiques et programmes existants ou prévus aux échelles
locale, régionale ou nationale (voire internationale), qui seraient susceptibles d’interagir avec
la mise en œuvre des projets (contraintes, influence sur la politique à mettre en œuvre,
identification des impacts cumulatifs).
- les enjeux internationaux politiques, environnementaux et socioéconomiques.
- Les Alternatives et variantes
- Etc.
Cette partie précise l’organe qui assurera de la supervision et le suivi régulier de l’étude mais aussi
les structures qui assisteront et/ou s’associeront à cet organe dans l’accomplissement de sa mission.
Cette partie précise aussi les conditions d’accès à l’information pour l’équipe du consultant et
l’ensemble des structures et services dans la zone d’étude. Ainsi que les conditions de facilitation
des contacts, des visites dans la zone de l’étude qui sont nécessaires pour réaliser avec satisfaction la
mission.
Sur base de l’analyse du cadre politique, institutionnel et législatif, des vulnérabilités du milieu
(situation de référence), d’un aperçu des situations sociales et économiques dans la zone d’étude et
des enjeux à court et moyen terme au niveau régional et national, l’étude devra identifier les
principales thématiques à étudier, c’est à dire les interactions clés entre les projets et
l’environnement naturel, humain et socio-économique qui demanderont une attention spéciale. La
dimension transfrontalière de l’étude devra être abordée dans ses multiples aspects en particulier en
matière de gestion des eaux internationales qu’elles soient de surface ou de profondeurs (nappes
aquifères partagées).
6- Durée de la mission
43
L'équipe du Consultant en charge de la prestation doit être composée de professionnels qualifiés et
expérimentés. Le personnel clé doit être en mesure d'assurer le leadership, la supervision et la
coordination afin de garantir la qualité des analyses et des résultats.
44
Annexe 10 : Lignes Directrices et Procédures Pour les Périmètres Irrigués Alimentés par un
Barrage Existant
I. Introduction
1. Pendant la préparation du SIISP, des activités liées au développement de nouveaux schémas
d’irrigation ont été identifiées et dont leur eaux proviendront des barrages existants. Dans ce cas la
politique opérationnelle sur la sécurité des barrages de la Banque mondiale (PO 4.37) est appelée à
être déclenchée. Conformément à cette politique, la Banque mondiale exige que les pays membres
du projet recoure aux services d’un ou plusieurs spécialistes indépendants pour :
a) inspecter et évaluer le niveau de sécurité du barrage existant ses structures
connexes et sa performance dans le passé
b) examiner et évaluer les procédures de fonctionnement et de maintenance du
barrage;
c) fournir un rapport écrit sur leurs conclusions et recommandations sur toute action
correctrice ou mesure de sécurité nécessaire pour mettre le barrage existant à un
niveau de sécurité acceptable par la Banque mondiale.
3. Dans le cas échéant, des mesures additionnelles de sécurité du barrage ou des actions
correctrices nécessaires peuvent être financées dans le cadre du SIISP, la Banque mondiale exige
que a) des professionnels compétents les conçoivent et les supervisent. Pour les cas à haut risque
impliquant des actions correctrices complexes et de grande envergure, la Banque impose également
qu’l soit recouru à un comité d’experts indépendants recrutés sur la même base que celle utilisée
pour un nouveau barrage.
II. Les Impacts Positifs et Négatifs d’un Barrage sur les Périmètres Irrigués
4. La construction d’un barrage permet, d’une part, de maîtriser les crues et, d’autre part, de
disposer de quantités d’eau plus abondantes et de meilleure qualité pour l’alimentation en eau des
populations et pour répondre aux besoins des secteurs agricole et industriel. De plus,
l’intensification des cultures que rend possible l’irrigation, permet de protéger les secteurs boisés,
les habitats de la faune et les régions qui ne se prêtent pas à l’agriculture ce qui permet également
de diversifier l’agriculture et d’allonger la période de production. L’altération des niveaux de la
nappe phréatique en amont et en aval du bassin de retenue ainsi que les problèmes de salinisation
qui ont des effets directs sur le milieu naturel et les usagers se trouvant en aval, font partie des effets
des changements apportés à l’hydrologie et à l’hydrogéologie de tout le bassin versant.
5. L’aire d’influence d’un barrage s’étend du point le plus en amont du bassin hydrographique
jusqu’à l’estuaire, au littoral et au-delà. Elle inclut le bassin versant et la vallée en aval du barrage.
L’utilisation des terres, de l’eau et des autres ressources du bassin hydrographique (agriculture,
établissements humains et défrichement, par exemple) en amont du bassin de retenue risquent
d’entraîner une accélération de l’envasement, une altération de la qualité de l’eau dans les bassins de
45
retenue et les rivières en aval, ce qui à son tour, met en danger le fonctionnement et la durée de vie
utile du barrage.
6. Les effets négatifs du barrage sur l’irrigation sont résumés dans le tableau suivant
8. Responsabilité. Le CILSS (Permanent Inter-State Committee for Drought of the Sahel) est
chargée de veiller à ce que toutes les directives et les procédures politiques définies dans le présent
document sont appliquées d'une manière opportune et appropriée à chaque pays membre de ce
Projet. L’Unité de Gestion du Projet (UGP) dans chaque pays membre coordonnera avec les
autorités nationales de veiller à ce que leur sous-projet financé dans le cadre du SIISP se conforme
46
pleinement à: (i) toutes les exigences énoncées dans les présentes directrices; (ii) le cadre juridique
national applicable; et (iii) la souscription de toute la documentation technique , environnementale
et sociale requise pour le bon déroulement des aspects de la sécurité des barrages situés à l’ amont
des petites et moyennes périmètres irriguées dans ce projet. .
C. Procédures
:
(1) Phase d’identification des sous projets à l’aval d’un barrage
9. Pendant la phase de triage des sous projets (screening), l’UGP de chaque pays membre
vérifie si les périmètres irrigués sont alimentés par des rivières, ou de rivières pérennes ou des
cours d’eaux provenant d’un barrage à l’amont . Dans ce cas, l’UGP exige des responsables du
barrage les informations suivantes :
(a) Documentation
10. L UGP à travers les responsables du barrage, devra fournir la documentation suivante :
• La procédure opérationnelle actuelle du barrage
• Les procédures pertinentes de la législation applicable pour identifier, évaluer, atténuer et
surveiller les risques potentiels et les impacts du barrage sur les sous projets à l’aval de ce
barrage
• Une vérification que la phase de planification du sous projet comprend une composante dur
la gestion de la sécurité des barrages, et que cette composante est satisfaisante ou
insatisfaisante ou contenant des lacunes aux exigences de la sécurité des barrages
12. Dans le cas où le barrage est complexe et sujet à des risques importants, l’UGP exige la
nomination d’un comité (panel) d’experts de barrage acceptable par le CILSS et prépare des TdR
et engage leur service. Une fois en place, le responsable de l’UGP assiste généralement aux
réunions de celui-ci en qualité d’observateur.
(2) Phase de préparation et de pré-évaluation.
(a) Révision and Approbation des Documents
1. L’UGP supervise et approuve la préparation des documents suivants en se basant sur leur
conformité avec la politique et les procédures opérationnelles de la Banque mondiale 4.37. L’UGP
s’assure également que la conception, la mise en œuvre, le suivi et l'amélioration de ces plans
doivent être revues, vérifiées et contrôlées par des experts expérimentés et compétents
Le Plan d’assurance qualité
47
Le Plan d’instrumentation
Le plan d'exploitation et de maintenance
Le Plan d'urgence;
Le Rapport de sécurité du barrage
.
(b) Consultation Publique et Publication
2. L’ UGP aussi veille à ce que le rapport sur la sécurité du barrage soit soumis `à une
consultation publique avec les principaux intervenants, les groupes affectés par le projet et les
ONGs locaux L’UGP vérifie également que le processus de consultation inclus des mesures
appropriées pour permettre et promouvoir la participation des parties prenantes clés, des personnes
affectés par le projet et les ONGs locaux, dans la formulation du rapport de la sécurité du barrage
(s) et (le cas échéant) dans le suivi des éléments pertinents indiqués dans le rapport. L’UGP vérifie
aussi la mise en place et la validation d'un mécanisme approprié, compréhensible et accessible d’un
grief acceptable par la CILSS
5. Dans le cas où le barrage est de grande taille dépassant les 10 mètres de hauteur, l’UGP sera
responsable de :
• Revoir les plans et provisions de la sécurité du barrage et s’assurer que les conclusions et
recommandations du rapport de la sécurité, sont reflétées dans la conception du sous
projet
• Revoir les plans détaillés de supervision et d’assurance qualité, plan d’instrumentation,
le plan d’exploitation et de maintenance et le plan d’urgence et s’assurer que tous ces
plans ont été révisés et approuvés par le comité d’expert du barrage
• S’assurer que l'évaluation environnementale et sociale du sous-projet (ESA) a conclu
qu'il n'y aurait pas de risque ou un risque négligeable d'impacts négatifs importants en
raison de la défaillance potentielle de la structure sur les communautés et les périmètres
irrigués, et que les mesures d'atténuation correspondantes seront intégrées dans le plan
de gestion environnementale et sociale du sous projet
48
• S assurer que les plan de sécurité et d’urgence soient mentionnés dans l’accord
juridique de la mise en œuvre du sous projet
7. Au cours des dernières phases de l’exécution du sous projet, l’UGP examine avec les
responsables du sous projet et du barrage les procédures opérationnelles d’après-projet, mettant
‘accent sur l’importance d’assurer que des instructions écrites sur la gestion des crues et la
préparation aux situations d’urgence sont conservées à tout moment sur le lieu du barrage
.
49
Annexe 10.1. : Termes de Référence type pour une évaluation de la sécurité d’un
barrage
l
c) Volume de la retenue (m3) ;
d) Type de barrage ;
e) Estimation de la population en aval qui serait menacée en cas de rupture du
barrage ; et
f) Estimation du coût de remplacement.
Le SB aura à charge :
li
D’examiner avec les autorités compétentes (l’organisme de réglementation, le
ministère d’exécution, les services publics) le cadre réglementaire actuel en
matière de sécurité du barrage ou de la digue ;
De comparer – en utilisant une matrice, assortie, le cas échéant, de
commentaires – ce cadre réglementaire avec les « éléments essentiels »
identifiés dans la publication de la Banque mondiale « Regulatory
Frameworks for Dam Safety - A Comparative Study2 » (Cadres réglementaires
en matière de sécurité des barrages – Étude comparative) ;
D’identifier les possibilités de s’aligner sur ces « éléments essentiels » et les
obstacles à surmonter ;
D’élaborer, dans la mesure du possible, les termes de référence d’un plan
d’action visant à adopter les « éléments essentiels » dans le contexte national
(priorités, réformes institutionnelles, incitations, modalités d’application, etc.)
2
D. Bradlow, et al. (2002) « Regulatory Frameworks for Dam Safety – A Comparative Study » Banque
mondiale, Law, Justice, and Development Series. ISBN 0-8213-5191-5.
lii
a) Un Ingénieur civil avec une expérience de plus de 15 ans sur les évaluations
structurelles et hydrotechniques des barrages
b) Un Géologue spécialisé dans la géologie des barrages avec une expérience
de plus de 15 ans dans l’évaluation de la sécurité des barrages
c) Un Géotechnicien avec une expérience d’au moins 15 ans dans l’évaluation de
la sécurité des barrages
liii
Annexe 11 : Références Bibliographiques
1. Direction Générale du Génie Rural, Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour
l’Irrigation au Sahel (PARIIS) (2016) : Note de présentation, 5 p.
2. Direction Générale du Génie Rural (2014) : Évaluation du potentiel en terre
irrigable au Niger, 26 p.
3. FAO (2014) : Techniques d’Irrigation pour les Agriculteurs à Petite Échelle, 52 p.
4. RÉPUBLIQUE DU NIGER, Ministère du Développement Agricole, Agence
Nigérienne de la Promotion de l'Irrigation Privée (ANPIP), Projet de Promotion de
l'Irrigation Privée (PIP2) (2001) : Evaluation environnementale de la seconde phase
(Projet de Catégorie Environnemental B), Rapport de Mission, Version finale
5. REPUBLIQUE DU SENEGAL, Ministère de l’Agriculture et de l’Équipement
Rural, Projet de Développement Inclusif et Durable de l’Agrobusiness au Sénégal
(PDIDAS) (2012) : Cadre de Gestion Environnemental et Social (CGES) ; Rapport
Provisoire ;
6. Comité permanent Inter- États de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel
(2009), la transformation silencieuse de l’environnement et des systèmes de
production au Sahel: Impacts des investissements publics et privés dans la gestion des
ressources naturelles ;
7. CILSS (2016) : Cadre Stratégique pour l’Eau Agricole au Sahel, 63 p.
8. Fondation pour l’Agriculture et la Ruralité dans le Monde (2009): Etude
d’évaluation environnementale et du développement de systèmes de production
durables dans le cadre des projets de soutien à la production vivrière (Mali et Burkina
Faso) ; Patrick Dugué Cirad UMR Innovation
9. République du Niger, Ministère de l’Elevage ; Projet Régional d’Appui au
Pastoralisme au Sahel (PRAPS) : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale
(CGES) (2015), Rapport définitif
10. République du Mali, Ministère de l’Agriculture, Office du Niger, Programme
d’Appui aux Services Agricoles et aux Organisations Paysannes (PASAOP) (2009)
Etude de Faisabilité du Projet d’Aménagement Hydroagricole du Périmètre de
Sabalibougou ; Rapport d’étude d’impact Environnemental et Social du Périmètre de
Sabalibougou
11. République du Niger, Ministère de l’Agriculture, Stratégie de la Petite Irrigation
au Niger (SPIN), Mars 2015
12. République du Niger, Ministère de l’Agriculture (2014) ; Plan Stratégique de
Renforcement des Compétences des Acteurs de la Petite Irrigation ; Version
définitive,
13. République du Niger, Ministère de l’Agriculture (2015), Stratégie de la Petite
Irrigation au Niger ; Plan d’Action,
14. République du Niger Ministère de l’Agriculture, Direction Générale du Génie Rural
(2014), Evaluation du Potentiel en Terre Irrigable du Niger, Rapport provisoire,
15. République du Niger, Ministère du Plan, Secrétariat Exécutif du Conseil
National de l'Environnement pour un Développement Durable (SE/CNEDD)
(1998), Programme Des Nations Unies, pour le Développement (PNUD) : Plan
National de l’Environnement pour un Développement Durable (PNEDD)
16. République du Niger, Présidence de la république, Haut Commissariat à
l’Initiative 3 N, Projet d’Appui à l’Agriculture Sensible aux Risques Climatiques
liv
(PASEC) (2016), CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL
(CGES), Rapport Définitif
17. RÉPUBLIQUE DU NIGER, Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, Comité
permanent Inter- États de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel Projet d’Appui
Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS) (2016) : Terme de
référence pour l’élaboration du Cadre de gestion environnementale et sociale
(CGES) ;
18. RÉPUBLIQUE DU NIGER, Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, Comité
permanent Inter- États de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel Projet d’Appui
Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS) (2016) : Cadre de Politique
de Réinstallation des Populations (CPRP) du Projet d’Appui Régional à l’Initiative
pour l’Irrigation au Sahel (PAR2IS)
lv