Physio - Reproduction - PDF Important
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DONNÉES PHYSIOLOGIQUES
1. Anatomie des organes génitaux ................................................................................................................ 2
1.1. Anatomie de l’appareil génital masculin ...................................................................................... 2
1.1.1. Anatomie générale ........................................................................................................... 2
1.1.2. Anatomie des gonades masculines : les testicules ........................................................... 2
1.1.3. Les voies génitales ........................................................................................................... 3
1.1.4. Les glandes annexes ......................................................................................................... 3
1.1.5. L’organe copulateur ......................................................................................................... 3
1.2. Anatomie de l’appareil génital féminin ........................................................................................ 3
1.2.1. Anatomie générale ........................................................................................................... 3
1.2.2. Anatomie des gonades féminines : les ovaires................................................................. 4
a. Les voies génitales ........................................................................................................ 4
b. L’organe copulateur...................................................................................................... 4
c. L’appareil génital externe ............................................................................................. 4
2. Physiologie de la reproduction.................................................................................................................. 5
2.1. Chez l’homme .............................................................................................................................. 5
2.1.1. Le testicule, une glande amphicrine ................................................................................. 5
a. Dualité structurale ......................................................................................................... 5
b. Dualité fonctionnelle .................................................................................................... 5
2.1.2. Régulation de la fonction de reproduction ....................................................................... 7
a. Régulation de la spermatogenèse.................................................................................. 7
b. Régulation du fonctionnement testiculaire ................................................................... 8
2.2. Chez la femme .............................................................................................................................. 9
2.2.1. Cycles sexuels .................................................................................................................. 9
a. Cycle ovarien ................................................................................................................ 9
b. Cycle utérin ................................................................................................................ 10
c. Cycles cervical et vaginal ........................................................................................... 11
d. Autres cycles .............................................................................................................. 11
2.2.2. Synchronisation des cycles sexuels................................................................................ 12
a. Origines des hormones ovariennes ............................................................................. 12
b. Rôles des hormones ovariennes.................................................................................. 12
2.2.3. Régulation de l’activité sexuelle cyclique ..................................................................... 13
a. Contrôle hypothalamique............................................................................................ 13
b. Contrôle hypophysaire................................................................................................ 13
c. Boucle de régulation ................................................................................................... 13
d. Rétrocontrôles ovariens .............................................................................................. 13
Schéma-bilan des cycles sexuels et hormonaux chez la femme ................................................................. 14
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1. Anatomie des organes génitaux
1.1. Anatomie de l’appareil génital masculin
1.1.1. Anatomie générale
1 : épididyme
2 : testicule
3 : tubes séminifères
4 : lobule testiculaire
5 : canal épididymaire
6 : canal déférent
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1.1.3. Les voies génitales
Elles permettent aux spermatozoïdes de passer des testicules à l’extérieur de l’organisme.
Elles sont constituées des éléments suivants :
• Les épididymes (un par gonade) coiffent les testicules et sont constitués par un long
canal de plusieurs mètres de long pelotonné sur lui-même
• Les canaux déférents mesurent environ 40 cm et relient la cavité du scrotum à la cavité
abdominale.
• L’urètre commun aux voies urinaires et génitales conduit les spermatozoïdes à
l’extérieur de la verge.
1.1.4. Les glandes annexes
La sécrétion des glandes annexes sert à diluer les spermatozoïdes dans un liquide nutritif.
Spermatozoïdes et sécrétions constituent le sperme.
On distingue :
• Les vésicules séminales
• La prostate
• Les glandes de Cowper
1.1.5. L’organe copulateur
Le pénis ou la verge constitue l’organe copulateur masculin. IL comporte deux corps
caverneux et un corps spongieux qui peuvent se gonfler de sang et permettre ainsi l’érection.
L’extrémité du corps spongieux est renflée et forme le gland.
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/11/Female_anatomy-nb.svg
Figure 3 : anatomie de l’appareil génital féminin
Vue de face et vue profil gauche
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1.2.2. Anatomie des gonades féminines : les ovaires
Les ovaires sont situés dans la cavité abdomino-pelvienne et maintenus en place par les
ligaments ovariens. Chaque ovaire mesure environ 2 cm sur 4 cm et recouvert par le pavillon des
trompes utérines.
a. Les voies génitales
Elles sont constituées :
• des trompes utérines ou de Fallope
• de l’utérus
Les trompes utérines relient les ovaires à l’utérus et mesurent de 10 à 15 cm.
La partie supérieure des trompes est légèrement renflée et forme une ampoule où se produit la
fécondation.
L’utérus est un organe creux situé entre la vessie et le rectum.
Il mesure (hors période de grossesse) environ 7 cm sur 4 cm.
La paroi de l’utérus comprend deux tuniques :
• une tunique externe, musculaire : le myomètre
• une tunique interne, muqueuse : l’endomètre.
b. L’organe copulateur
L’organe copulateur féminin est constitué par le vagin, conduit souple d’une dizaine de
centimètres recevant le pénis lors de l’acte sexuel. Il est lubrifié grâce aux sécrétions des glandes de
Bartholin.
c. L’appareil génital externe
La vulve est la partie externe du sexe féminin, comprenant l’entrée du vagin ainsi que :
• les grandes lèvres, grands replis de peau adipeuse placés de part et d’autre ;
• à l’intérieur, les petites lèvres, replis muqueux ;
• au sommet des petites lèvres, le clitoris, organe érectile ;
• en dessous du clitoris, le méat urinaire par lequel l’urine est expulsée lors de la
miction (côté antérieur)
• entre les petites lèvres, l’orifice du vagin (côté postérieur)
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2. Physiologie de la reproduction
2.1. Chez l’homme
2.1.1. Le testicule, une glande amphicrine
a. Dualité structurale
* Cellules impliquées dans l’activité exocrine
L’intérieur du testicule est constitué d’une multitude de canaux très fins : les tubes
séminifères qui se rejoignent pour former le canal de l’épididyme qui se prolonge en canal déférent
(voir Figure 2).
La formation des spermatozoïdes se déroule dans la paroi du tube séminifère de façon
centripète. Les cellules germinales sont entourées de cellules de soutien et de nutrition, les cellules
de Sertoli qui coordonnent et contrôlent la spermatogenèse.
* Cellules endocrines
Entre les tubes séminifères, on observe du tissu conjonctif, des capillaires sanguins et de
grosses cellules interstitielles : les cellules de Leydig, cellules endocrines des testicules.
b. Dualité fonctionnelle
* Fonction exocrine
• Spermatogenèse
Un spermatozoïde est la cellule reproductrice mâle, apte à féconder le gamète femelle, de
forme allongée, pauvre en cytoplasme, comportant un noyau haploïde (n chromosomes) et un
flagelle qui assure sa mobilité.
La spermatogenèse correspond à l’ensemble des étapes qui aboutissent à la formation des
spermatozoïdes, cellules germinatives mâles haploïdes à partir de cellules mères diploïdes, les
spermatogonies. Elle a lieu de façon continue et centripète dans la paroi des tubes séminifères où de
nombreuses cellules à divers stades sont observables.
Lame basale
entourant un
tube séminifère
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La spermatogenèse dure 74 jours et comporte deux étapes :
• la spermacytogenèse (spermatogonies – spermatocytes I – spermatocytes II -
spermatides)
• la spermiogenèse (spermatides à spermatozoïdes fécondants)
Figure 6 : Spermiogenèse
(Schéma tiré du manuel de Biologie humaine 1SMS de S. Debacq et I.
Fanchon, Nathan technique)
Les testicules produisent les cellules germinales mâles qui
sont libérées dans le milieu extérieur. Les testicules ont donc une
fonction exocrine.
Les spermatozoïdes différenciés (anatomiquement terminés)
ne sont pas encore fonctionnels.
• Maturation des spermatozoïdes dans l’épididyme (6 mois)
C’est au cours de la progression le long de l’épididyme que
les spermatozoïdes acquièrent la mobilité et deviennent
fécondants. Ils sont recouverts d’un enduit protéique qui leur
permettra de ne pas être reconnu comme étranger dans les voies
génitales femelles, donc évitera leur élimination. Entre deux éjaculations, les spermatozoïdes sont
stockés dans la queue de l’épididyme.
• Formation du sperme
Le sperme est formé au cours des rapports sexuels.
Les conduits génitaux (épididyme et canal déférent) se contractent et propulsent les
spermatozoïdes dans une petite quantité de liquide jusqu’à l’urètre.
Les vésicules séminales et la prostate sécrètent un liquide abondant et très riche (notamment
en fructose) qui se mélange aux spermatozoïdes pour former le sperme.
Chez l’homme, ce sont les contractions du périnée qui permettent l’éjaculation de 2 à 6 mL de
sperme contenant 70 à 650 millions de spermatozoïdes par éjaculat.
Il est normal qu’une certaine proportion de spermatozoïdes émis soit anormaux soit
immobiles.
• Caractéristiques d’un spermatozoïde
Le spermatozoïde est une cellule spécialisée, allongée et fusiforme. La partie antérieure, la
tête, contient le noyau cellulaire haploïde et l’acrosome, vésicule remplie d’enzymes capables de
digérer les couches cellulaires entourant l’ovocyte, au cours de la fécondation. La partie postérieure
est constituée d’un flagelle qui assure la mobilité par ondulations. Dans la pièce intermédiaire, se
trouvent le centre organisateur des microtubules du flagelle ainsi que de nombreuses mitochondries
qui fournissent l’énergie nécessaire au mouvement, produite grâce au catabolisme du fructose
contenu dans le liquide séminal.
Les spermatozoïdes survivent 2 à 5 jours dans les voies génitales femelles.
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Figure 7 : structure d’un spermatozoïde
https://pmafertilite.com/spermatozoide/structure-du-spermatozoide/
* Fonction endocrine
La castration chez le Rat provoque une diminution de la masse des vésicules séminales donc
les testicules permettent le maintien de cette masse c’est-à-dire le maintien des caractères sexuels.
L’injection de testostérone compense la diminution de la masse des vésicules séminales donc
l’action des testicules se fait par l’intermédiaire d’une molécule = la testostérone. Comme une
injection à distance est compensatrice, c’est que l’action de la testostérone se fait par voie
endocrine.
De plus, l’injection de la testostérone compense complètement l’effet de la castration sur les
caractères sexuels donc la testostérone est la seule hormone testiculaire impliquée dans ces
phénomènes.
2.1.2. Régulation de la fonction de reproduction
a. Régulation de la spermatogenèse
* Production de la testostérone par les cellules de Leydig
La testostérone (C19H28NO2) est une hormone stéroïde c’est-à-
dire dérivée du cholestérol : elle est donc liposoluble.
Cette hormone est produite par les cellules de Leydig qui sont les
cellules interstitielles du testicule.
Au niveau des cellules cibles, elle traverse la membrane
plasmique et agit par l’intermédiaire d’un récepteur intracellulaire pour
modifier l’expression des gènes.
La production de testostérone :
• est élevée chez le fœtus mâle
• est pratiquement nulle chez l’enfant
• augmente à partir de la puberté pour atteindre le taux observé chez l’adulte.
* Rôles de la testostérone
L’hormone masculine exerce de nombreuses actions qui se manifestent à des moments
différents de la vie.
Chez l’embryon, la testostérone est indispensable à la différenciation des voies génitales dans
le sens masculin.
Chez le fœtus de 7 mois, elle provoque la descente des testicules dans les bourses. L’absence
de migration des testicules dans les bourses s’appelle la cryptorchidie.
Entre la naissance et la puberté, le testicule est au repos. Il n’y a pas de sécrétion de
testostérone : c’est la période de quiescence.
À la puberté (11 - 16 ans chez le garçon), la sécrétion de testostérone est continue et son taux
plasmatique est constant. Elle est responsable de la croissance et du développement des caractères
sexuels primaires :
• Augmentation du volume des testicules
• Augmentation de la taille du pénis
• Développement des vésicules séminales et de la prostate
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Dans le même temps, elle provoque l’apparition des caractères sexuels secondaires :
• Pilosité (visage, aisselles, poitrine, région génitale)
• Développement de la musculature
• Modification du larynx responsable de la mue (voix grave adulte)
• Augmentation de la sécrétion de sébum (séborrhée)
La testostérone est responsable de la libido.
Chez l’adulte, elle assure le maintien des caractères sexuels secondaires et stimule la
spermatogenèse et le fonctionnement de l’appareil génital.
La testostérone agit sur de nombreuses cellules cibles sur lesquelles elle exerce son action
anabolisante. Ses effets anabolisants sont parfois utilisés dans le domaine sportif par l’utilisation de
la testostérone en tant que produit dopant : augmentation du catabolisme des graisses, stimulation
de l’hématopoïèse, accroissement de la masse musculaire, élargissement des épaules (penser à la
silhouette androgyne de certaines athlètes ou nageuses !).
b. Régulation du fonctionnement testiculaire
Le fonctionnement testiculaire est contrôlé par les sécrétions hormonales du complexe
hypothalamo-hypophysaire.
* Le contrôle hypothalamique
L’hypothalamus sécrète une neurohormone stimulant l’hypophyse : la gonadolibérine ou
GnRH (Gonadotrophin Releasing Hormone).
C’est un décapeptide (peptide de 10 acides aminés) produit par certains neurones
hypothalamiques. Elle est libérée à l’extrémité des axones au contact des vaisseaux sanguins du
système porte hypothalamo-hypophysaire : c’est donc une neurohormone.
La GnRH est identique chez les mâles et les femelles de tous les Mammifères et possède les
mêmes effets.
La sécrétion de GnRH est pulsatile et s’effectue au rythme d’un pulse toutes les 90 minutes
environ. La durée de vie de la GnRH est de quelques minutes.
* Le contrôle hypophysaire
L’hypothalamus stimule l’adénohypophyse par l’intermédiaire de la GnRH.
Sous l’effet de cette neurohormone, deux populations de cellules endocrines de
l’adénohypophyse sécrètent deux hormones gonadotropes ou gonadostimulines :
• la FSH (Follicle Stimulating Hormone)
• la LH (Luteinizing Hormone).
Ces deux gonadostimulines ont d’abord été découvertes dans l’organisme féminin et donc
nommées en fonction du rôle qu’elles y jouaient.
* Rôles de la FSH
La FSH est une glycoprotéine de 210 acides aminés.
Elle stimule indirectement le fonctionnement des tubes séminifères et donc la spermatogenèse
par action sur les cellules de Sertoli.
Elle provoque aussi la synthèse d’une hormone, l’inhibine, et de différents facteurs de
croissance nécessaires au bon déroulement de la spermatogenèse.
* Rôles de la LH
La LH est une glycoprotéine de 204 acides aminés.
Elle stimule directement le développement des cellules de Leydig qui produisent et sécrètent
la testostérone. Chaque pulse de LH déclenche un pulse de testostérone.
* La boucle de régulation
Les variations du taux plasmatique de testostérone sont en permanence détectées par des
capteurs du complexe hypothalamo-hypophysaire. En réponse, il adapte les sécrétions de FSH et de
LH de façon à ramener le taux de testostérone à sa valeur de référence.
La production de LH est inhibée par rétroaction négative de la testostérone (si la
concentration plasmatique est supérieure à une valeur seuil).
La production de FSH n’est pas régulée par la testostérone mais par l’inhibine, hormone
sécrétée par les cellules de Sertoli.
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HYPOTHALAMUS
GnRH
ADÉNOHYPOPHYSE
FSH LH
TESTICULE
Cellules de Sertoli Cellules de Leydig
Inhibine Testostérone
Figure 8 : régulation de la fonction de reproduction chez l’homme
2.2. Chez la femme
Le cycle menstruel est l’ensemble des manifestations physiologiques et hormonales survenant chez
la femme de manière périodique, en dehors des périodes de grossesse, de la puberté à la ménopause, du
début d’une menstruation au début de la suivante durant en moyenne 28 jours.
En cas de cycles longs (supérieurs à 35 jours), on parle d’oligoménorrhée ou de spanioménorrhée.
En cas de cycles courts (inférieurs à 24 jours), on parle de pollakiménorrhée ou de tachyménorrhée.
2.2.1. Cycles sexuels
a. Cycle ovarien
Les ovaires ou gonades féminines sont des glandes amphicrines.
* Activité exocrine des ovaires
A la naissance, les ovaires contiennent le stock d’ovocytes I bloqués en prophase I qui,
périodiquement, entament leur maturation au sein d’un ensemble de cellules folliculaires.
• Phase folliculaire
Au début du cycle menstruel, quelques follicules primaires évoluent rapidement et se
transforment en follicules secondaires : l’un d’eux devient dominant et poursuit seul son
développement pendant que les autres dégénèrent par le phénomène d’atrésie.
Le follicule cavitaire mûr ou de De Graaf mesure de 15 à 30 mm de diamètre avec une grande
cavité folliculaire, situé à proximité de la surface de l’ovaire.
Au moment de l’ovulation, le follicule se rompt et libère, hors de l’ovaire, l’ovocyte II bloqué
en métaphase II et le globule polaire I entouré par la zone pellucide et par quelques cellules de la
couronne radiaire.
La phase folliculaire qui correspond à la croissance et à la maturation du follicule s’étend en
moyenne de J1 à J14.
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• Phase lutéinique
Les cellules folliculaires qui restent dans l’ovaire se différencient pour former le corps jaune.
Celui-ci disparaît le 26ème jour du cycle s’il n’y a pas eu de fécondation.
La phase lutéinique ou lutéale (« luteus » = jaune en latin) qui correspond à la période
d’activité du corps jaune s’étend en moyenne de J14 à J28.
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c. Cycles cervical et vaginal
L’aspect du col de l’utérus varie au cours du cycle menstruel.
En période fertile, afin de favoriser la fécondation, le col de l’utérus est placé haut dans le
vagin, il est droit, ouvert et mou au toucher.
En période non fertile, il est placé plus bas dans le vagin, il est fermé et dur au toucher.
Les glandes du col de l’utérus sécrètent un mucus visqueux ou glaire cervicale qui change
d’aspect au cours du cycle menstruel.
Au moment de l’ovulation, la glaire cervicale est abondante, filante, de maillage moins serré
et de pH légèrement alcalin : tous ces facteurs favorisent le passage et la mobilité des
spermatozoïdes dans les voies génitales féminines.
Au moment de l’ovulation, les cellules vaginales sont moins kératinisées et les sécrétions
vaginales moins acides, ce qui favorise la survie des spermatozoïdes.
d. Autres cycles
* Température
La progestérone a un effet hyperthermique. On observe une légère augmentation de la
température corporelle pendant la phase lutéinique.
La température doit être prise le matin avant de se lever.
Pendant la phase folliculaire, elle est généralement en dessous de 37 °C.
Juste après l’ovulation, elle fait un saut de quelques dixièmes de degrés (0,4 à 0,6 °C) et passe
ou non au-dessus de 37°C.
Si le deuxième plateau thermique ne redescend pas et se maintient plus de 14 jours, cela
signifie qu’il y a un début de grossesse.
37,4
37,2 Premier plateau
37,0 Phase folliculaire
36,8 Deuxième plateau R
36,6
Phase lutéinique È
G
36,4
L
36,2
E
36,0 S
OVULATION
35,8
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31
Figure 11 : Courbe des variations de température au cours du cycle menstruel
* Seins
Durant la phase folliculaire, la vascularisation mammaire se développe et entraîne une tension
et un volume plus importants des seins. En absence de fécondation, le volume et la tension
mammaire diminuent en phase lutéinique.
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2.2.2. Synchronisation des cycles sexuels
a. Origines des hormones ovariennes
Les ovaires produisent deux principaux types d’hormones : les œstrogènes qui provoquent
l’œstrus c’est-à-dire la période fertile ou ovulatoire et la progestérone qui prépare à la gestation.
Comme la testostérone, les œstrogènes et la progestérone sont des hormones stéroïdes c’est-à-
dire dérivée du cholestérol : elles sont donc liposolubles.
Au niveau des cellules cibles, elles traversent la membrane plasmique et agissent par
l’intermédiaire d’un récepteur intracellulaire pour modifier l’expression des gènes.
* Les œstrogènes Œstradiol CH3
OH
phase lutéinique.
En fin de phase lutéinique, le taux de progestérone
diminue car le corps jaune régresse en absence de fécondation
et de nidation. O
L’utérus est donc un organe cible des hormones ovariennes, qui évolue de manière
cyclique et synchronisée avec l’activité ovarienne.
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2.2.3. Régulation de l’activité sexuelle cyclique
a. Contrôle hypothalamique
L’hypothalamus sécrète une neurohormone stimulant l’adénohypophyse : la gonadolibérine
ou GnRH (Gonadotrophin Releasing Hormone). Elle est libérée à l’extrémité des axones au contact
des vaisseaux sanguins du système porte hypothalamo-hypophysaire.
La sécrétion de GnRH est pulsatile et s’effectue au rythme d’un pulse toutes les 90 minutes
environ. La durée de vie de la GnRH est de quelques minutes.
b. Contrôle hypophysaire
L’hypothalamus stimule l’adénohypophyse par l’intermédiaire de la GnRH.
Sous l’effet de cette neurohormone, deux populations de cellules endocrines de
l’adénohypophyse sécrètent deux hormones gonadotropes ou gonadostimulines :
• la FSH (Follicle Stimulating Hormone)
• la LH (Luteinizing Hormone).
* Rôles de la FSH
La FSH agit en stimulant la différenciation et la maturation des follicules et la sécrétion par
ceux-ci des hormones ovariennes (œstrogènes principalement).
* Rôles de la LH
La LH stimule également la capacité de synthèse des hormones ovariennes. Elle déclenche
l’ovulation grâce à une sécrétion massive et brève (24 heures) au milieu du cycle : c’est la décharge
ovulante. Elle joue ensuite un rôle majeur dans la mise en place du corps jaune et la production de
progestérone par celui-ci.
c. Boucle de régulation
Les variations cycliques des concentrations plasmatiques des hormones ovariennes reposent
sur une boucle de régulation qui met en jeu trois niveaux : l’hypothalamus, l’hypophyse et les
ovaires.
La concentration plasmatique des hormones ovariennes est le paramètre réglé. Le complexe
hypothalamo-hypophysaire et les cellules folliculaires constituent le système réglant. Ce système
comporte des capteurs au niveau du centre intégrateur, le complexe hypothalamo-hypophysaire.
La boucle de régulation permet la synchronisation d’évènements au niveau de différents
organes, favorisant la réussite de la fécondation et de la nidation.
d. Rétrocontrôles ovariens
Le caractère cyclique de la sécrétion des hormones hypophysaires est lié aux rétroactions
entre les ovaires et le complexe hypothalamo-hypophysaire.
* Rétroactions en général négatives
L’augmentation des taux d’œstrogènes et de progestérone freine la sécrétion de FSH et de
LH, dont les concentrations diminuent. À l’inverse, la diminution des hormones ovariennes stimule
la sécrétion des hormones hypophysaires dont les concentrations plasmatiques augmentent.
On parle de rétroaction négative qui explique certaines variations plasmatiques de FSH et
de LH :
• En phase lutéinique : la sécrétion importante de progestérone par le corps jaune
entraîne une baisse du taux des gonadostimulines
• En fin de cycle, la régression du corps jaune conduit à l’augmentation de ces taux.
* Rétroactions positives en phase pré-ovulatoire
En phase pré-ovulatoire, lorsque le follicule est mature, le grand nombre de cellules de la
granulosa et de la thèque interne induit un taux sanguin d’œstrogènes important dépassant une
valeur seuil. Ils exercent alors sur l’hypophyse une rétroaction positive qui stimule l’activité
endocrine du complexe hypothalamo-hypophysaire. Le pic d’œstradiol déclenche environ 12 heures
après le pic de LH (décharge ovulante de LH), lui-même responsable de l’ovulation 24 heures plus
tard. Le pic de LH est une cause déclenchante de l’ovulation.
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SCHÉMA-BILAN DES CYCLES SEXUELS ET HORMONAUX CHEZ LA FEMME
Histologie
ovarienne
Température corporelle
Règles
endométriale
Histologie
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3. Physiologie de la fécondation
La fécondation est la fusion d’un gamète mâle et d’un gamète femelle : elle conduit à la formation
d’une cellule œuf ou zygote.
Dans l’espèce humaine, la fécondation est interne : elle se réalise à l’intérieur de l’organisme
féminin, au niveau des voies génitales.
Pour sa réalisation, il y a donc nécessité d’un « rapprochement » entre l’homme et la femme, appelé
acte sexuel.
3.1. Cheminement des gamètes
3.1.1. Cheminement des spermatozoïdes
Les spermatozoïdes émis lors de l’éjaculation doivent cheminer dans les voies génitales
féminines pour rencontrer le gamète féminin qui se déplace à sa rencontre.
Lors des rapports sexuels, les spermatozoïdes sont déposés au niveau du col de l’utérus. Ils
vont se diriger vers l’ovocyte (situé dans les trompes de Fallope) en se déplaçant grâce aux
ondulations de leur flagelle.
Les spermatozoïdes doivent franchir le col de l’utérus (la glaire cervicale leur facilite ou non
le passage selon les périodes du cycle), traverser l’utérus (dont les contractions vont disperser les
spermatozoïdes dans toute la cavité utérine), puis parcourir les trompes (l’une seulement contient un
gamète femelle).
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3.2. Fusion des gamètes
La fécondation se déroule le plus souvent dans l’ampoule des trompes utérines mais elle peut
également avoir lieu dans l’utérus.
http://www.biologieenflash.net/sommaire.html (Biologie/Biologie cellulaire/La fécondation humaine)
3.2.1. La réaction acrosomiale
Dans la trompe de Fallope, l’ovocyte II est entouré d’une zone pellucide et des cellules
folliculaires. Le spermatozoïde doit traverser ces structures pour que la fécondation ait lieu.
Pour traverser la zone pellucide, le gamète mâle libère les enzymes contenues dans
l’acrosome. Ce phénomène s’appelle la réaction acrosomale et se déroule de la façon suivante : la
membrane plasmique du spermatozoïde fusionne avec la membrane de l’acrosome ce qui libère son
contenu vers l’extérieur : les enzymes libérées permettent la progression du spermatozoïde à travers
la zone pellucide.
3.2.2. L’entrée du noyau mâle dans le gamète femelle
Quand un spermatozoïde a traversé la zone pellucide, il arrive en contact avec la membrane
plasmique de l’ovocyte. Il se fixe à cette membrane par reconnaissance spécifique. Les membranes
plasmiques des deux gamètes fusionnent : le contenu du spermatozoïde est introduit dans l’ovocyte,
les quelques éléments cytoplasmiques et surtout le noyau.
3.2.3. Conséquences de la fusion des gamètes
a. Réaction corticale et blocage de la polyspermie
La pénétration du spermatozoïde entraîne une activation de l’ovocyte et l’expulsion des
granules corticaux (réaction corticale), empêchant ainsi toute nouvelle pénétration ou
polyspermie. La fécondation par un seul spermatozoïde ou monospermie est assurée grâce à la
membrane de fécondation qui est imperméable aux spermatozoïdes.
b. Reprise de la méiose
La deuxième conséquence du contact spermatozoïde-ovocyte est la reprise d’activité de
l’ovocyte qui était physiologiquement inactif jusqu’à ce stade. Cette reprise d’activité se
traduit principalement par l’achèvement de la méiose (qui était bloquée en métaphase II) et
l’émission d’un deuxième globule polaire. L’ovocyte est alors un véritable ovule.
c. Caryogamie
Dans le cytoplasme de l’ovule, les noyaux des deux gamètes gonflent et se transforment
en pronucléi femelle et mâle. Ils se rapprochent l’un de l’autre. Les membranes des pronucléi
se rompent et les chromosomes d’origine paternelle et maternelle sont libérés et se combinent
pour former une cellule diploïde appelée zygote.
Très rapidement après cette reconstitution du génome diploïde, la première division du
futur embryon se produit.
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3.3. La vie libre de l’embryon
Au cours de son déplacement vers l’utérus, le zygote se divise : il se produit environ une mitose par
jour. A partir du quatrième jour après la fécondation, le rythme des divisions s’accélère et l’œuf prend
l’aspect d’une petite mûre = la morula. C’est une morula qui arrive dans la cavité utérine.
On observe alors la première différenciation de l’embryon : il devient une sphère creuse appelé
blastocyste. Ce blastocyste reste libre 3 à 4 jours dans la cavité utérine avant de se fixer à la muqueuse
utérine, de s’y implanter.
La fixation de l’embryon dans la muqueuse utérine s’appelle la nidation. Elle a lieu 7 à 10 jours
après l’ovulation c’est-à-dire à un stade où l’utérus est très réceptif avec une muqueuse très développée et
très vascularisée, le corps jaune ovarien au maximum de son développement et le muscle utérin au repos
sous l’effet de la progestérone.
Lors de la nidation, des cellules de l’embryon et de la muqueuse utérine interagissent pour former le
placenta. Dès la nidation, il va sécréter une hormone, l’hCG (hormone chorionique gonadotrophique) qui
agit sur l’ovaire et bloque la régression du corps jaune. Le maintien du corps jaune empêche
l’achèvement normal du cycle sexuel de la femme. La présence de cette hormone dans les urines et le
plasma de la femme permet le diagnostic de la grossesse.
S’auto-évaluer :
Appareil reproducteur féminin :
https://www.quizz.biz/quizz-269598.html
http://musibiol.net/biologie/exercice/reprod/app_genit_fem.htm
Appareil reproducteur masculin :
https://www.quizz.biz/quizz-269639.html
http://musibiol.net/biologie/exercice/reprod/app_genit_hom.htm
Les appareils reproducteurs :
http://musibiol.net/biologie/exercice/reprod/app_genit.htm
Les tubes séminifères : http://musibiol.net/biologie/exercice/reprod/tube_sem.htm
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