Linfo Sociale Les Vehicules de Societe
Linfo Sociale Les Vehicules de Societe
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UCM.be
L’Info sociale | Ed. Août 2023 Page 2 / 26
En bref .......................................................................................................................................................................... 4
1. Les véhicules de société en quelques mots .................................................................................................. 4
2. Les charges sociales ..................................................................................................................................... 4
3. Les aspects fiscaux ....................................................................................................................................... 4
4. Les nouveautés épinglées pour vous ............................................................................................................ 4
Les annexes............................................................................................................................................................... 26
1. Les sanctions pour défaut de déclaration et/ou paiement de la cotisation CO2 ......................................... 26
2. Le coefficient de dégressivité ...................................................................................................................... 26
3. La liste des véhicules correspondant aux faux hybrides ............................................................................. 26
L’Info sociale | Ed. Août 2023 Page 4 / 26
En bref
Dès lors que le travailleur ou le dirigeant d’entreprise peut utiliser ce véhicule pour son usage privé, cette mise à
disposition constitue un avantage rémunératoire dans son chef.
Par usage privé, on vise tant les déplacements effectués du domicile au lieu fixe de travail que les déplacements
strictement privés effectués par le travailleur ou le dirigeant d’entreprise pour faire ses courses, se rendre à son
club de sport, aller chercher ses enfants à l’école, partir en vacances…
Les voitures de société des dirigeants d’entreprise ne sont pas visées par la cotisation CO2.
Plus d’infos
Les délais de déclaration et de modification sont très courts. L’ONSS effectue des contrôles
systématiques en croisant les données recueillies auprès de la DIV et applique automatiquement une
sanction élevée en cas d’absence de déclaration ou de déclaration incorrecte ou tardive.
Vérifiez chaque trimestre que vous êtes en ordre.
Plus d’infos
La réglementation sociale et fiscale évolue sans cesse… Même si cette mesure ne rencontre pas un
franc succès, l’employeur et le travailleur ont la possibilité de remplacer la voiture de société contre un
budget mobilité. Resté connecté à UCM.be.
L’Info sociale | Ed. Août 2023 Page 5 / 26
Le contrat vit et le véhicule de société le suit. Quel sort est réservé à ce véhicule en cas de suspension de l’exécution
du contrat de travail ou lorsque celui-ci prend fin ? Qu’en est-il en cas d’accident ou d’infraction ?
Pour éviter les surprises, il est souhaitable de préciser les droits et les obligations de l’employeur et du travailleur dans
une convention de mise à disposition du véhicule.
1. Un élément rémunératoire
La mise à disposition d’un véhicule de société pour l’usage privé du travailleur est considérée comme un élément de
sa rémunération. Le travailleur bénéficie, d’un avantage rémunératoire qui fait partie intégrante de son salaire.
Plus d’infos
La car policy devrait ainsi préciser :
● L’usage qui peut être fait du véhicule : utilisation privée autorisée ou non, limitation du nombre de
kilomètres privés. En cas d’interdiction de l’usage privé du véhicule, la car policy précise les
contrôles qui seront opérés et les sanctions appliquées en cas de contraventions aux usages
prohibés
● Les modalités d’utilisation du véhicule pour des déplacements à l’étranger durant les vacances, …
● L’utilisation en bon père de famille du véhicule, l’obligation de le restituer en bon état et les
sanctions en cas de restitution d’un véhicule endommagé
● Les sanctions en cas d’usage abusif du véhicule
● Le sort du véhicule lorsque l’exécution du contrat de travail est suspendue (cf. Ci-dessous)
pendant une plus ou moins longue période et lorsque le contrat de travail prend fin
● Les règles et les modalités d’organisation d’un transport collectif
● Les règles de responsabilité liées à l’utilisation du véhicule et les limites de l’assurance du
véhicule
● Les règles d’utilisation de la carte carburant
● Les règles de fixation de l’avantage de toute nature sur le plan fiscal
● L’intervention personnelle du travailleur
● …
Le sort du véhicule de société pendant ces périodes de suspension dépend du maintien ou non de la
rémunération. Soit la rémunération est maintenue et le travailleur conserve le véhicule, soit elle est suspendue et
il doit en principe restituer le véhicule.
Plus d’infos
Procédez à une analyse des situations au cas par cas. Cette tâche peut se révéler ardue et aboutir à
des résultats parfois surprenants.
Pour éviter des difficultés, il est souhaitable de conclure une car policy et d’y préciser notamment le
sort réservé au véhicule en cas de suspension de l’exécution du contrat.
A titre exemplatif, voici le sort à réserver au véhicule de société dans certains cas de suspension de l’exécution du
contrat de travail :
L’Info sociale | Ed. Août 2023 Page 6 / 26
L’employeur doit dès lors continuer à mettre le véhicule de société à la disposition du travailleur pendant ces
jours.
L’avantage étant maintenu, il n’y a pas lieu de prendre en compte la valeur de l’avantage dans le calcul de la
rémunération due pour les jours fériés.
L’employeur doit dès lors continuer à mettre le véhicule de société à la disposition du travailleur pendant ses
vacances. Ce dernier pourrait même, en principe, partir en vacances avec ce véhicule, à moins qu’il en ait été
convenu autrement dans la car policy.
L’avantage que constitue l’utilisation d’un véhicule de société à des fins privées ne doit pas être pris en compte
pour le calcul du double pécule de vacances ni pour celui du pécule de sortie car il n’est pas assujetti aux
cotisations ordinaires de sécurité sociale (cf. 1. La cotisation CO2, page 10).
L’employeur doit dès lors continuer à mettre le véhicule de société à la disposition du travailleur pendant cette
période.
L’usage privé du véhicule étant maintenu, il n’y a pas lieu de prendre en compte la valeur de l’avantage pour le calcul
du salaire garanti.
Après les 30 premiers jours, l’employeur ne doit plus payer le salaire garanti. Il peut, en principe, exiger la
restitution du véhicule de société pour la période d’incapacité.
Il n’est pas rare, toutefois, qu’en vertu d’une disposition conventionnelle (clause contractuelle ou disposition
contenue dans le règlement de travail ou une car policy) ou d’un usage (général, constant et fixe), la voiture soit
laissée pendant cette période à la disposition du travailleur avec ou sans compensation financière.
L’employeur doit dès lors continuer à mettre le véhicule de société à la disposition du travailleur pendant cette
absence.
L’usage privé du véhicule étant maintenu, il n’y a pas lieu de prendre en compte la valeur de l’avantage pour le calcul
de la rémunération due pour ces absences.
L’avantage que constitue la mise à disposition du véhicule de société pour un usage privé doit donc être inclus
dans la base de calcul de cette indemnité. Cet avantage doit, en principe, être évalué à sa valeur réelle.
La rupture du contrat de travail moyennant paiement d’une indemnité de rupture produisant des effets immédiats,
le travailleur doit restituer immédiatement le véhicule dont il disposait.
Dans la pratique, il n’est toutefois pas exceptionnel que l’employeur et le travailleur licencié conviennent de
maintenir la mise à disposition du véhicule pour la durée couverte par l’indemnité. Dans ce cas, l’avantage n’est
bien entendu pas inclus dans la base de calcul de l’indemnité de rupture.
● De faute lourde (Exemple : non-respect d’un feu rouge, dépassement dans un virage dangereux, conduite en
état d’ébriété)
● De dol (Exemple : destruction volontaire du véhicule)
● De faute légère habituelle (Exemple : endommager plusieurs fois le véhicule à la suite de manœuvres
inadéquates).
En cas de faute légère occasionnelle, le travailleur étant le préposé de l’employeur (commettant), c’est ce dernier
qui est tenu pour responsable à l’égard des tiers et qui doit indemniser le(s) tiers préjudicié(s).
Par contre, le travailleur est seul responsable des infractions pénales qu’il commet. Il reste responsable sur le
plan pénal même lorsque l’infraction a été commise pendant les heures de travail et/ou dans le cadre de
l’exécution du contrat de travail.
Il est seul responsable du paiement des amendes prévues par la loi pénale. Toutefois, dans certaines matières
(Exemple : lois relatives à la police de la circulation routière), l’employeur reste tenu civilement pour responsable
vis-à-vis de la victime et solidairement responsable du paiement des amendes.
L’Info sociale | Ed. Août 2023 Page 8 / 26
Plus d’infos
Ce remboursement peut s’effectuer soit directement auprès du travailleur, soit via une retenue sur
salaire :
● Le paiement de l’amende par l’employeur pouvant être considéré comme une avance en argent
faite au travailleur, l’employeur peut légalement (en vertu de la loi du 12/04/1965 sur la protection
de la rémunération qui établit la liste limitative des retenues autorisées sur rémunération) effectuer
cette retenue sur salaire à concurrence de maximum 20 % de la rémunération nette.
● Le montant de l’amende peut bien entendu être également retenu, sans limite, sur les montants dus
au travailleur qui ne constituent pas de la rémunération au sens de la loi précitée (Exemple : le
double pécule de vacances).
L’employeur est redevable d’une cotisation de solidarité de 33 % sur le montant de l’amende payé ou
remboursé et sur les sommes versées ou consignées dans le cadre de procédures de transaction et/ou perception
immédiate. L'ONSS assure la perception de la cotisation.
L’employeur ne paie pas les 33 % de cotisation sur les premiers 150 € de l’année (exonération par an et par
travailleur) pour les amendes :
Pour l’aspect fiscal, il y a lieu d’opérer une distinction selon que l’infraction s’inscrit ou non dans l’exercice normal
de la profession concernée, tel qu’il ressort des usages ou des directives transmises par l’employeur :
● Dans l’affirmative (Exemple : les prestataires d’aide doivent, dans l’exercice de leur tâche, se rendre
rapidement en un lieu précis, et se faisant, commettent une infraction de circulation), les sommes payées
ou remboursées constituent des frais propres à l’employeur. Dans ce cas, elles ne sont pas déductibles par
l’employeur au titre de frais professionnels.
● Dans la négative, le paiement ou le remboursement de ces sommes doit être considéré comme un avantage
de toute nature imposable. Pour autant que l’employeur le justifie par la production d’une fiche individuelle
sous la forme et endéans les délais prescrits par la réglementation, la prise en charge de ces amendes est
déductible au titre de frais professionnels.
L’Info sociale | Ed. Août 2023 Page 9 / 26
● Dans les espaces de travail (= tout lieu de travail, qu’il se situe dans l’entreprise ou en dehors de celle-ci, qu’il
s’agisse d’espaces ouverts ou fermés ; Exemple : bureau individuel, salle de réunion, hall d’entrée),
à l’exclusion des espaces à ciel ouvert (Exemple : cour intérieure de l’entreprise)
● Dans les équipements sociaux
● Dans les moyens de transport collectif que l’employeur met à la disposition du personnel pour son transport
du et vers le lieu de travail.
● Ne peut pas fumer dans les moyens de transport collectif que l’employeur met à la disposition pour les
déplacements domicile-lieu de travail
● Ne peut pas fumer dans une voiture de société mise à sa disposition de manière individuelle pendant les
heures de travail
● Peut fumer dans une voiture de société mise à sa disposition de manière individuelle en dehors des heures
de travail.
Plus d’infos
L’employeur peut prévoir dans la car policy l’interdiction absolue de fumer dans la voiture de société
mise à la disposition individuelle du travailleur.
L’Info sociale | Ed. Août 2023 Page 10 / 26
L’avantage que constitue la mise à disposition d’un véhicule de société pour un usage privé n’est en principe pas
assujetti aux cotisations ordinaires de sécurité sociale. Si aucune cotisation n’est due dans le chef du travailleur,
l’employeur est redevable d’une cotisation CO2.
1. La cotisation CO2
La cotisation patronale de solidarité (appelée cotisation CO2) est établie en fonction du taux d’émission CO2 du
véhicule.
Cette cotisation consiste en un montant mensuel forfaitaire par véhicule que l’employeur met à disposition de ses
travailleurs. Elle est payable trimestriellement à l’ONSS et est reprise sur la DMFA.
La valeur catalogue (cf. 3. La valeur catalogue, page 19) et le pourcentage CO2 (cf. 4. Le pourcentage CO2, page
19) ne sont pas pris en considération pour le calcul de cette cotisation.
La cotisation CO2 n’est pas due pour les véhicules de société mis à disposition des dirigeants d’entreprise.
Après la fin du contrat de travail, le travailleur perd cette qualité. Il n’y a donc plus d’avantage attribué par
l’employeur à un travailleur sous la forme d’une mise à disposition d’un véhicule de société pour un usage privé.
La cotisation CO2 n’est ainsi pas due pour le véhicule mis à disposition d’un ex-travailleur (Exemple : pensionné
ou chômeur avec complément d’entreprise, travailleur licencié moyennant le paiement d’une indemnité de rupture).
Toutefois, l’utilisation du véhicule par l’ancien travailleur constitue un avantage évaluable en argent que
l’employeur octroie suite à la fin du contrat de travail. Des cotisations ordinaires de sécurité sociale doivent être
calculées sur la valeur réelle de l’avantage qui est ajouté aux rémunérations ordinaires du dernier trimestre
d’occupation du travailleur. Cette valeur réelle correspond, pour l’ONSS, à l’évaluation fiscale forfaitaire de
l’avantage de toute nature (cf. 4. L’évaluation forfaitaire de l’avantage, page 18).
L’Info sociale | Ed. Août 2023 Page 11 / 26
Sont ainsi visés les voitures particulières (berline, voiture à hayon arrière, break, cabriolet, coupé, monovolume),
minibus, camionnette, ambulances, corbillards, voitures tout-terrain et autres 4x4, …
L’ONSS distingue expressément les véhicules « utilitaires » des autres véhicules. Il s’agit des véhicules entrant
dans la définition fiscale de « camionnette » (cf. 2. Les véhicules concernés, page 17) et concernés par la
cotisation CO2 (Exemple : véhicule avec un espace de chargement à l’arrière, sans fenêtre et dans lequel aucun
passager ne peut être légalement transporté).
Cela concerne notamment les motos, cyclomoteurs, vélomoteurs, trottinettes et camions avec une MMA
supérieure à 3,5 tonnes.
La cotisation CO2 est due même si l’avantage est réparti entre plusieurs travailleurs (Exemple : un véhicule de
société pouvant être utilisé à des fins privées est mis à la disposition d’un travailleur pendant un temps limité, puis
passe à un autre travailleur, puis à un autre et ainsi de suite).
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L’employeur peut renverser cette présomption s’il prouve que le véhicule est mis à disposition d’un travailleur
non concerné (cf. 3.1. Les catégories visées, page 11) ou qu’il est utilisé exclusivement à des fins professionnelles
ou au transport collectif de travailleurs (cf. 4.4. Le transport collectif de travailleurs, page 12).
L’employeur doit pouvoir présenter, en plus d’un ou plusieurs de ces éléments, une car policy avec un système
cohérent qui :
● Tient notamment compte de la fonction du travailleur
● Prévoit des contrôles de l’usage prohibé (Exemple : vérification du nombre de kilomètres parcourus, relevé
journalier constatant le dépôt des véhicules, …)
● Fixe des sanctions suffisantes pour les contraventions établies à l’usage prohibé
● Précise que le véhicule ne peut rester à la disposition si l’exécution du contrat de travail est suspendue pour une
longue période (cf. 2. La convention de mise à disposition, page 5).
Concrètement
En pratique, l’employeur doit effectivement contrôler l’interdiction de l’usage privé du véhicule
(Exemple : vérifier le journal de bord du véhicule reprenant le kilométrage avant et après tout
déplacement ainsi que sa destination) et sanctionner le travailleur qui ne la respecte pas.
L’ONSS peut vouloir reconstituer les distances parcourues et les comparer aux données des factures
d’entretien, ou vérifier si l’usage prohibé a bien été sanctionné.
L’Info sociale | Ed. Août 2023 Page 13 / 26
5. Le montant de la cotisation
La cotisation CO2 est fonction du taux d’émission CO2 du véhicule et est égale, sur base annuelle, à 9 € par g/km
d’émission CO2. Elle est calculée mensuellement et est indexée au 1er janvier de chaque année.
Le coefficient de majoration est uniquement d’application pour les véhicules commandés (achat, location ou leasing)
au plus tôt le 1er juillet 2023. Pour les autres véhicules, ce coefficient ne doit pas être appliqué.
Le montant de la cotisation CO2, calculé sur la base de la formule ci-avant, ne peut en aucun cas être inférieur à
31,34 € (montant pour l’année 2023).
Exemple : pour une AUDI A4 Avant Attraction 30 TDI S tronic, Diesel avec un taux d’émission CO2 de 109 g/km
(NEDC) et commandée le 1er décembre 2022, la cotisation CO2 mensuelle est de 47,77 € (= [[(109 x 9) – 600] / 12]
x 1,5046).
Concrètement
Uniquement pour les véhicules commandés (achat, location ou leasing) au plus tôt le 1er juillet 2023 :
● Sur le certificat de conformité du véhicule ; s’il mentionne différents taux (cycle urbain, extra urbain, mixte)
tenez compte du taux mixte
● Sur le certificat d’immatriculation du véhicule
● Auprès de la Direction pour l'immatriculation des véhicules (DIV) du SPF Mobilité et Transports
● Dans le Guide CO2 du SPF Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement sur
https://www.energywatchers.be.
En cas de discordance des taux d’émission CO2, c'est celui repris sur le certificat d'immatriculation qui est
déterminant pour le calcul de la cotisation CO2.
Avec l’arrivée de la nouvelle norme WLTP, il se peut que plusieurs taux d’émission CO2 soient repris sur le
certificat de conformité. Dans ce cas, vous pouvez choisir le taux d’émission CO2 (le taux selon la norme NEDC
figurant au n° 49.1 ou selon la norme WLTP figurant au n° 49.4 de ce certificat).
S’il n’existe aucune donnée concernant le taux d’émission CO2 (Exemple : utilitaires avec MMA de moins de 3,5
tonnes, voitures plus anciennes, …), ce taux est fixé forfaitairement à 182 g/km pour les moteurs à essence et à
165 g/km pour les moteurs diesel. Ces taux ne sont valables que pour le calcul de la cotisation CO2.
Pour les véhicules transformés qui, de ce fait, passent de la catégorie M1 à la catégorie N1, la cotisation CO2 est
calculée sur la base du taux comme s’ils appartenaient toujours à la catégorie M1.
L’Info sociale | Ed. Août 2023 Page 14 / 26
Aucun prorata n’est à effectuer pour des parties de mois civils (Exemple : entrée ou sortie de service en cours
de mois, mise à disposition du véhicule en cours de mois, etc.).
Lorsque le travailleur change de véhicule en cours de mois (remplacement), le véhicule pris en compte est le
véhicule le plus fréquemment utilisé.
Lorsque le travailleur utilise concomitamment plusieurs véhicules de société, la cotisation est due pour chaque
véhicule utilisé.
Toutefois, si, dans un garage, une seule plaque Z (plaque marchand) est affectée le même mois à plusieurs
véhicules (utilisés successivement par un ou plusieurs travailleurs pour des besoins privés), une seule cotisation
CO2 est due. Cette cotisation est calculée uniquement sur la base du taux d’émission CO2 du véhicule le plus
utilisé durant le mois concerné. Il ne faut pas additionner au prorata le nombre de jours d’usage privé (ou le
kilométrage privé) des différents véhicules pour le calcul de la cotisation CO2.
Par contre, si le travailleur dispose uniquement d’une carte carburant ou de recharge électrique sans voiture de
société, l’avantage que représente cette carte doit être évalué à sa valeur réelle et être déclaré mensuellement
comme un avantage assujetti aux cotisations ordinaires de sécurité sociale.
Pour l’aspect fiscal de cet avantage, voyez cf. 4.8. La carte carburant, page 22.
L’ONSS accepte des corrections (effectivement enregistrées) sans sanction uniquement jusqu’au 2ème mois qui suit
le trimestre concerné.
Concrètement
Pour que les informations et/ou les corrections d’informations soient traitées par le Secrétariat social
et envoyées à l’ONSS avant échéance du délai fixé par cet Office, communiquez les informations à
votre gestionnaire dans le mois qui suit le trimestre concerné.
● Une indemnité égale au double des cotisations éludées pour chaque véhicule concerné
● Augmentée des majorations (10 %)
● Et intérêts de retard (7 % sur base annuelle).
Lorsque l’employeur se met d’initiative en ordre de cotisation CO2, et que la déclaration ou la modification de
déclaration des véhicules est enregistrée à l’ONSS après la fin du trimestre qui suit le trimestre concerné par la
déclaration, la sanction consiste en une indemnité égale au double des cotisations éludées par véhicule concerné.
Il évite ainsi les majorations et intérêts de retard.
L’Info sociale | Ed. Août 2023 Page 15 / 26
L’ONSS peut accorder la réduction si l’origine de la sanction ne vient pas de l’intervention des services
d’inspection et si toutes les cotisations de sécurité sociale échues sont payées.
Pour demander cette réduction, l’employeur introduit une requête motivée auprès des Services de perception de
l’ONSS.
Concrètement
Si vous êtes concernés par une sanction CO2, nous vous en avertissons par courrier. Vous trouvez
dans ce courrier l’information nécessaire à l’introduction d’une demande de réduction de sanction à
l’ONSS et un modèle de lettre à adresser à cet Office.
7. Les sanctions
Est tardif, l’employeur qui renseigne des montants de cotisation CO2 ou des modifications aux montants de celle-ci
après la fin du 2ème mois qui suit celui auquel la DMFA se rapporte (cf. 6. La déclaration de la cotisation CO2, page
14).
8. La charge de la cotisation
La cotisation CO2 est exclusivement mise à charge de l’employeur.
Si le coût de cette cotisation ne peut pas être facturé directement au travailleur, elle est intégralement déductible
fiscalement en tant que cotisation sociale liée aux salaires des membres du personnel.
● Intégrer la cotisation CO2 dans le budget qu’il accorde à chaque travailleur pour son véhicule de société.
L’accord du travailleur n’est requis que si le budget voiture a été préalablement convenu
● Prévoir une (augmentation de la) contribution personnelle du travailleur moyennant l’accord exprès de ce
dernier
● Remplacer le véhicule de société par un autre dont l’émission CO2 est moindre moyennant l’accord exprès
du travailleur
● Remplacer le véhicule de société par un autre avantage salarial moyennant l’accord exprès du travailleur
● Limiter l’usage privé par le travailleur moyennant l’accord exprès de ce dernier
● Insérer dans la car policy une clause de révision des modalités d’utilisation du véhicule de société
● Concéder l’usage privé du véhicule uniquement pour une durée déterminée ; à l’échéance du terme,
l’employeur peut reprendre le véhicule ou fixer, le cas échéant, de nouvelles modalités de mise à disposition.
L’Info sociale | Ed. Août 2023 Page 16 / 26
Concrètement
Pour rappel, l’usage privé du véhicule de société est une rémunération et donc un élément essentiel
du contrat de travail. La modification unilatérale par l’employeur d’un tel élément n’est pas autorisée.
Si vous modifiez les conditions de mise à disposition du véhicule de société, veillez à obtenir au
préalable l’accord écrit du travailleur.
Vous pouvez également spécifier dans le contrat de travail que le véhicule de société n’est pas un
élément essentiel de ce contrat.
L’Info sociale | Ed. Août 2023 Page 17 / 26
Cet avantage est évalué forfaitairement et est imposable dans le chef du travailleur qui en bénéficie. Une retenue à la
source à titre de précompte professionnel doit donc être calculée par l’employeur.
Lorsqu’un employeur continue à mettre un véhicule à la disposition d’un ex-travailleur (Exemple : travailleur
licencié ou en RCC), ce dernier bénéficie d’un avantage qui constitue une rémunération imposable. L’avantage est
évalué forfaitairement (cf. 4 . L’évaluation forfaitaire de l’avantage, page 18) et soumis au précompte professionnel.
Cet avantage est cependant évalué différemment selon le type de véhicule mis à disposition :
● Pour les voitures, voitures-mixtes et minibus (véhicules de catégorie M1, (cf. 3.1. Les catégories visées, page
11), l’évaluation est forfaitaire (cf. 4. L’évaluation forfaitaire de l’avantage, page 18) ; certains monovolumes et
voitures tout-terrain de luxe sont inscrits à la DIV comme « camionnette », mais, n’entrant pas dans la
définition fiscale de « camionnette », doivent être considéré comme relevant de cette catégorie de véhicules
● Pour les autres véhicules (Exemple : utilitaires légers, camionnettes, motos, vélos à moteur, trottinettes),
l’avantage est évalué sur la base de sa valeur réelle (cf. 5. L’évaluation réelle de l’avantage, page 22).
Concrètement
En cas de doute sur le type de véhicule, référez-vous à sa classification pour la taxe de circulation.
Si elle est calculée sur les CV fiscaux, le véhicule relève du 1er type ; si c’est sur la base de la MMA, il
relève du 2ème.
La question de savoir si un lieu de travail est fixe, s’apprécie en fonction de l’ensemble des circonstances de fait
ou de droit qui sont propres à chaque cas (Exemple : clauses du contrat de travail, fonction et activités du
travailleur, fréquence et régularité des déplacements vers un même lieu de travail, la durée de l’occupation et son
lieu, …).
Le SPF Finances a arrêté la règle des 40 jours pour déterminer si un lieu de travail est fixe ou non : le critère
objectif retenu est la présence du travailleur pendant un total de 40 jours au moins durant la période imposable.
En d’autres termes, le lieu d’occupation qui n’est pas le lieu d’occupation principal, mais où le travailleur est
présent durant 40 jours ou plus, de manière consécutive ou non, devient un lieu de travail fixe.
L’Info sociale | Ed. Août 2023 Page 18 / 26
Seules les occupations significatives sont prises en considération. Une présence de courte durée durant la journée
est exclue.
La mise à disposition d’un vélo de société (frais d’entretien et de garage compris), utilisé effectivement pour les
déplacements entre le domicile et le lieu de travail, constitue un avantage fiscalement exonéré. Cette exonération est
cumulable avec le paiement d’indemnité vélo exonérée.
Concrètement
Invitez le travailleur à tenir une feuille de route et opérez un suivi précis du nombre de jours de travail
en chaque lieu d’occupation pour chaque travailleur. Dès qu’un quota de 40 jours sur un même lieu
de travail est atteint, un avantage de toute nature doit être calculé.
Pour les travailleurs passagers, l’avantage résultant de l’utilisation d’un transport collectif pour effectuer les
déplacements entre le domicile et le lieu de travail constitue un avantage social non imposable.
Pour le conducteur, l’avantage résultant de l’utilisation du véhicule de société constitue également un avantage
social non imposable si les conditions suivantes sont cumulativement remplies :
● L’employeur fixe les règles et modalités d’utilisation du transport collectif et en surveille l’utilisation par les
travailleurs
● Les règles d’utilisation du transport collectif et les conditions d’indemnisation sont reprises dans une convention
collective ou individuelle écrite pour chaque travailleur
● Le véhicule ne peut pas être utilisé pour des déplacements purement privés
● La part de covoiturage (à savoir le trajet effectué par plusieurs personnes ensemble dans une seule et même
voiture) dans le trajet total doit être d’au moins 80 % pour le conducteur.
Si une de ces conditions n’est pas remplie, il y a lieu de calculer un avantage de toute nature dans le chef du
conducteur.
a) Options
Lorsqu’un package d’options est offert gratuitement ou à prix réduit, la base de calcul de l’avantage de toute
nature est égale à la valeur catalogue majoré du prix plein des options.
Toutefois, si, à l’occasion d’une action promotionnelle d’application générale lors d’une vente à un particulier
(Exemple : Salon de l’auto), des packages d’options sont offerts à un prix inférieur à la somme des prix de chaque
option ou lorsqu’un véhicule équipé d’un package d’options est proposé au même prix catalogue que sans
auparavant, la valeur catalogue est bien réduite à condition que le package d’options spécifiques et/ou le nouveau
prix catalogue soit repris par le constructeur/importateur dans ses listes de prix. Une simple action spéciale
réalisée par un concessionnaire ne peut être prise en compte.
b) TVA
Pour déterminer la valeur catalogue, il faut tenir compte de la TVA réellement payée.
Si le véhicule de société est une voiture d’occasion, c’est la TVA payée au moment de la vente d’occasion qui
est prise en considération. Toutefois, lorsque le véhicule est acheté auprès d’un assujetti- revendeur en application
du régime particulier d’imposition de la marge bénéficiaire, le montant de la TVA n’est pas mentionné sur la
facture, mais le vendeur doit mentionner sur la facture : « Livraison soumise au régime particulier d’imposition de
la marge bénéficiaire : TVA non déductible ». Dans ce cas, aucune TVA n’entre en compte dans la base de calcul
de l’avantage de toute nature.
c) Réductions
Le tarif « fleet » s’apparente à une réduction. La valeur catalogue ne peut donc pas être réduite à la hauteur de
ce tarif préférentiel.
Concrètement
Sur la base des données que vous communiquez à votre gestionnaire, le montant de l’évaluation
forfaitaire de l’avantage est calculé pour vous.
Il ne peut pas davantage être tenu compte des réductions à l’occasion d’actions spéciales. Toutefois, si le prix
catalogue est (temporairement) réduit à la suite d’une action promotionnelle d’application générale lors d’une vente
à un particulier (Exemple : Salon de l’auto), ce prix catalogue réduit sert de base de calcul pour l’avantage de toute
nature à condition que ce prix soit repris par le constructeur/importateur comme nouveau prix catalogue dans ses
listes de prix.
Ce coefficient permet de tenir compte de l’âge du véhicule en réduisant la valeur catalogue de 6 % par année
d’ancienneté depuis sa 1ère immatriculation. Un mois commencé compte pour un mois entier.
Exemple : pour une AUDI A4 Avant Attraction 30 TDI S tronic, Diesel avec taux d’émission CO2 de 109 g/km (NEDC),
le pourcentage CO2 s’élève en 2023 à 9,7 % (= [5,5 % + [(109 – 67) x 0,1] %).
Pour les véhicules hybrides, le taux d’émission CO2 à prendre en compte pour déterminer le pourcentage CO2 est le
suivant :
● Si le véhicule est propulsé en partie au LPG, il faut tenir compte du taux d’émission CO2 lorsqu’il utilise le LPG
● Si le véhicule est propulsé en partie par électricité, il faut vérifier la date d’achat, le taux d’émission CO2
renseigné, la capacité énergétique de la batterie et le poids du véhicule. Pour les véhicules achetés au plus tôt le
1er janvier 2018, propulsés au moyen d’une batterie d’une capacité max. de 0,5 kWh/100 kg du véhicule ou avec
un taux d’émission CO2 supérieur à 50 g/km (« faux hybrides »), il faut tenir compte du taux d’émission CO2 du
véhicule correspondant non-hybride (communiqué par le fabricant ou l’importateur) ; en l’absence d’un tel
véhicule, le taux d’émission CO2 du véhicule hybride est multiplié par 2,5. Dans les autres cas, il faut tenir
compte du taux d’émission CO2 du véhicule hybride non multiplié. Pour les modèles existants, le SPF Finances a
publié les informations transmises par les fabricants et importateurs (cf 3. La liste des véhicules correspondant
aux faux hybrides, page 26).
Bien que cette information soit indiquée sur le certificat de conformité du véhicule, c'est en principe uniquement le
taux d'émission CO2 repris sur le certificat d'immatriculation qui est déterminant pour le calcul de l'avantage de toute
nature. Toutefois, si le certificat de conformité reprend les taux d’émission CO2 aux normes NEDC et aux normes
WLTP alors que le certificat d’immatriculation n’en reprend qu’un seul sans préciser sur base de quelles normes il est
établi, vous pouvez choisir le taux d’émission CO2 (le taux selon la norme NEDC figurant au n° 49.1 ou selon la
norme WLTP figurant au n° 49.4 de ce certificat).
S’il n’existe aucune donnée déterminante concernant le taux d’émission CO2, ce taux est fixé forfaitairement à
205 g/km pour les moteurs à essence et à 195 g/km pour les moteurs au diesel.
La formule de l’évaluation forfaitaire donne un montant annuel. Pour le calcul du précompte professionnel
mensuel, cette évaluation est proratisée sur la base du nombre de jours calendrier au cours desquels le véhicule
est mis à disposition du travailleur.
Exemple : pour une AUDI A4 Avant Attraction 30 TDI S tronic, Diesel neuve avec taux d’émission CO2 de 109
g/km (NEDC), d’une valeur catalogue de 44.540 €, l’avantage est évalué, pour le mois de janvier 2023, à 314,52 €
(= (44.540 x 100 % x 6/7 x 9,7 %) x (31/365)).
Il est tenu compte du 1er jour de mise à disposition du véhicule et pas du dernier jour au cours duquel il est restitué.
Exemple : un travailleur entre en service le 15/09/2023 et dispose d’une voiture de société à partir de cette même
date. Pour le mois de septembre, l’avantage est proratisé à concurrence de 16/365 (= nombre de jours calendrier
du 15 au 30/09/2023 inclus).
L’Info sociale | Ed. Août 2023 Page 21 / 26
La limitation de l’utilisation (Exemple : interdiction des déplacements strictement privés (vacances, weekend,
…), indisponibilité pour entretien ou réparation du véhicule, maladie, …) n’entraîne aucune proratisation de
l’avantage. L’évaluation forfaitaire de celui-ci est indépendante de l’intensité ou de la fréquence de l’utilisation
effective du véhicule.
Il en va cependant tout autrement lorsqu’en raison d’une suspension de l’exécution du contrat (Exemple : maladie
grave entraînant une incapacité de longue durée, crédit-temps…), le véhicule de société est temporairement
restitué à l’employeur. Dans ce cas, l’avantage peut être proratisé.
Lorsque le travailleur change de véhicule en cours de mois (remplacement, véhicule de transition), l’évaluation de
l’avantage est égale à la somme des avantages de chaque véhicule, proratisés en fonction de la durée de leur
mise à disposition (Exemple : un travailleur change de véhicule en date du 10/07/2023. Pour le mois de juillet,
l’avantage est égal à (évaluation forfaitaire véhicule A x 9/365) + (évaluation forfaitaire véhicule B x 22/365)).
Toutefois, lorsque le travailleur dispose d’un véhicule de remplacement de son véhicule habituel en raison d’un
entretien ou d’une réparation, l’avantage ne tient pas compte du véhicule de remplacement et n’équivaut pas à la
somme des avantages de chaque véhicule. Il est uniquement tenu compte du véhicule habituel.
Si le travailleur utilise différentes « car pool » ou voitures du parc automobile de l’entreprise, qui ont une valeur
catalogue et/ou un taux d’émission CO2 différent(s), il faut tenir compte, pour la fixation de l’avantage mensuel
imposable, de la voiture la plus utilisée durant ce mois par le travailleur concerné.
Lorsqu’un travailleur utilise concomitamment plusieurs véhicules de société, un avantage de toute nature doit être
calculé pour chacun de ces véhicules en tenant compte de la valeur catalogue et du pourcentage CO2 de chacun de
ceux-ci.
Toutefois, si, dans un garage, une seule plaque Z (plaque marchand) est affectée le même mois à plusieurs
véhicules successivement utilisés par un travailleur à des fins privées, le calcul est effectué sur la base du véhicule le
plus utilisé au cours du mois.
Certains contrats de leasing prévoient la mise à disposition simultanée de plusieurs véhicules (Exemple : contrat
« 6 roues » contenant une voiture et un scooter ou un vélo). Dans ce cas, un avantage de toute nature doit être
calculé pour les différents véhicules :
● Pour la mise à disposition de la voiture de société, l’avantage est évalué forfaitairement (cf. 4. L’évaluation
forfaitaire de l’avantage, page 18)
● Pour la mise à disposition du scooter de société, l’avantage est compté pour sa valeur réelle (cf. 5.
L’évaluation réelle de l’avantage, page 22)
● Pour la mise à disposition du vélo de société, il ne faut pas calculer davantage dès lors que ce vélo est
effectivement utilisé pour les déplacements du domicile au lieu de travail (cf. 8. La charge de la cotisation, page
15) ; à défaut, l’avantage est compté pour sa valeur réelle (cf. 5. L’évaluation réelle de l’avantage, page 22).
Si le travailleur intervient financièrement, cette contribution est déduite du montant de l’avantage de toute nature. Si
la contribution du travailleur est facturée et payée en une seule fois durant l’année d’acquisition du véhicule, elle
doit être déduite de l’avantage, pendant l’année du paiement.
● Estimer le montant mensuel imposable de l’avantage selon les règles énoncées ci-avant
● Déduire de ce montant la contribution du travailleur à concurrence maximum de ce montant
L’Info sociale | Ed. Août 2023 Page 22 / 26
Exemple : pour une AUDI A4 Avant Attraction 30 TDI S tronic, Diesel neuve avec taux d’émission CO2 de 109
g/km (NEDC), d’une valeur catalogue de 44.540 € et avec une indemnité kilométrique de 0,10 € à charge du
travailleur, l’avantage est évalué, pour 01/2023 (1.000 km), à 214,52 € (= 314,52 € – (1.000 km x 0,10 €)).
Lorsque la déduction de la contribution du travailleur est au moins égale au montant de l’avantage de toute
nature, il n’y a en réalité aucun avantage dans le chef du travailleur. En effet, celui-ci rembourse l’employeur de
l’avantage qui lui est accordé. Aucun avantage fiscal ne doit donc être déclaré.
La contribution du travailleur peut venir en déduction de l’avantage uniquement si cette contribution porte sur un
élément ou un service qui est mis à la disposition du travailleur par l’employeur. La question de savoir s’il y a
bien mise à disposition doit être tranchée à la lumière des circonstances de droit et de fait.
● Le remboursement par le travailleur des frais de carburant lorsque l’employeur met à disposition une voiture
de société avec carte carburant
● La prise en charge par le travailleur, via une retenue de sa rémunération nette, du coût d’options
supplémentaires ajoutées au véhicule pris en leasing par l’employeur.
Ne peuvent par contre pas être pris en compte pour réduire le montant de l’avantage de toute nature :
● Le paiement directement par le travailleur de la totalité des frais de carburant pour ses déplacements
domicile- lieu de travail ou pour d’autres déplacements privés sans qu’une carte carburant ne sois mise à sa
disposition
● Les frais d’essence et de péage pour l’utilisation des autoroutes à l’étranger durant les vacances
● Le montage aux frais du travailleur d’un nouveau jeu de pneus hiver alors que le contrat de leasing ne prévoit
pas la mise à disposition de pneus hiver
● Les primes d’assurances couvrant les dégâts matériels du véhicule
● La contribution supportée par le travailleur à l’occasion de dégâts ou d’un accident (Exemple : montant de la
franchise de l’assurance qui couvre les dégâts du véhicule)
● Les frais de nettoyage du véhicule directement payés par le travailleur.
Par contre, si le travailleur dispose uniquement d’une carte carburant sans voiture de société, l’avantage que
représente cette carte doit être évalué à sa valeur réelle et être déclaré mensuellement comme un avantage
imposable.
Pour l’assujettissement de cet avantage à la sécurité sociale, voyez cf. 5.4.La carte carburant, page 14.
Concrètement
En pratique, l’employeur procède à l’évaluation réelle de l’avantage en utilisant un des critères
suivants :
• Le coût du véhicule tel qu’il ressort de la comptabilité
• Les tarifs de location.
La contribution du travailleur à son avantage peut être déduite de la valeur de l’avantage de toute nature.
L’Info sociale | Ed. Août 2023 Page 23 / 26
Lorsqu’il utilise un moyen de transport autre que les transports publics en commun, le transport collectif organisé
par l’employeur ou le vélo (Exemple : sa voiture personnelle, le véhicule de société mis à sa disposition),
l’exonération est limitée à concurrence de 470 €/an (montant 2023 pour l’exercice d’imposition 2024).
Cette exonération est cumulable avec l’exonération de l’intervention de l’employeur dans les frais de transport en
commun utilisé par le travailleur pour ses déplacements domicile – lieu de travail.
Cette exonération se traduit, pour le précompte professionnel, par une immunisation maximale de 39,20 €/mois
pour autant que le travailleur confirme par écrit à son employeur qu’il ne réclamera pas, lors de sa déclaration
fiscale pour l’année concernée, la déduction de ses frais professionnels réels.
Concrètement
Vérifiez que vous disposez d’une déclaration sur l’honneur dûment complétée pour chaque
travailleur bénéficiant d’un véhicule de société. Un modèle de déclaration est disponible sur UCM.be
(> Documents utiles > Gestion du personnel).
Vérifiez les informations que vous nous transmettez. Si nécessaire, communiquez à votre
gestionnaire les adaptations. Pour le calcul de la réduction du précompte professionnel, à défaut
d’une information de votre part sur le type de frais à déduire par le travailleur, nous considérons
qu’il opte pour la déduction des frais professionnels forfaitaires et que vous disposez de la déclaration
adéquate de votre travailleur.
7. La déduction fiscale
Depuis 2020, la mesure dans laquelle les frais de voiture sont fiscalement déductibles par l’employeur, personne
physique ou société, se calcule sur la base du taux d’émission CO2, du type de carburant utilisé et des CV fiscaux.
De 2023 à 2031, ce système de déductibilité fiscale est profondément réformé en vue de verdir sensiblement le parc
des voitures de société en Belgique :
• Limitation à 50 % des frais de carburant pour les véhicules « faux hybrides » (cf. 4.4. Le pourcentage CO2, page
19) acquis, loués ou pris en leasing à partir de 2023
• Dès juillet 2023, application de la formule de déductibilité d’application aux véhicules avec taux inférieur à 200
g/km de CO2 également aux véhicules émettant au moins 200 g/km de CO2, avec un taux de déductibilité
maximal de 75 %
• Suppression, dès 2026, de la déductibilité fiscale des voitures émettant du CO2. Un régime transitoire est
toutefois prévu pour les véhicules acquis, loués ou pris en leasing avant 2026
• Limitation progressive, de 2027 à 2301, de la déductibilité fiscale des voitures de société zéro carbone jusqu’à
maximum 67,5 %.
Concrètement
La date de la commande ou de la signature du contrat de leasing est déterminante pour connaître la
déductibilité fiscale que vous pouvez appliquer.
Contactez votre comptable ou votre conseiller fiscal pour évaluer votre situation personnelle.
L’Info sociale | Ed. Août 2023 Page 24 / 26
Un exemple pratique
1. Les données
● AUDI A4 Avant Attraction 30 TDI S tronic
● Carburant : diesel
● Taux d’émission CO2 : 109 g/km
● Valeur catalogue : 44.540,00 €
● Date commande : 01/07/2023
● Date 1ère immatriculation : 01/10/2023
● Utilisation : déplacements domicile-lieu fixe de travail + déplacements strictement privés
2. La cotisation CO2
La cotisation CO2 en 2023 =
● [[(taux CO2 x 9 €) – 600] / 12] x 2,25 x 1,5046
● [[(109 g/km x 9 €) – 600] / 12] x 2,25 x 1,5046
● 107,48 €/mois à partir du mois de juillet 2023.
Cette cotisation est payable trimestriellement à l’ONSS et est reprise, avec le numéro de la plaque d’immatriculation,
sur la déclaration DMFA.
3. L’avantage fiscal
Le pourcentage CO2 =
● 5,5 % + [(taux CO2 – 67) x 0,1] %
● 5,5 % + [(109 g/km – 67) x 0,1] %
● 5,5 % + 4,2 %
● 9,7 %
Pour le calcul du précompte professionnel, le montant annuel de l’avantage est proratisé sur la base du nombre de
jours calendrier (Exemple : pour janvier 2023, l’avantage est de 314,52 € (= 3.703,18 € x (31/365)).
Le montant mensuel de l’avantage est ajouté à la rémunération imposable du travailleur pour calculer le précompte
professionnel dû et déduit ensuite du net.
En cas de contribution financière du travailleur à son avantage, cette contribution vient en déduction du montant
imposable mensuel, et ce, à concurrence de maximum ce même montant (Exemple : le travailleur contribue
forfaitairement 300 €/mois ; pour janvier 2023, l’avantage est de 14,52 € (= 314,52 – 300,00)).
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1. Un accompagnement
Vous trouvez sur ucm.be (> Employeur > Modèles de documents) les modèles utiles suivants :
Besoin d’un accompagnement pour mettre en place cet avantage et/ou rédiger une car policy adaptée à vos besoins ?
Contactez [email protected].
Communiquez-lui, pour chaque travailleur ou dirigeant concerné, sur la fiche d’identification du travailleur (FIT),
les données suivantes relative à vos véhicules de société :
Communiquez, sur les relevés de prestations des mois concernés, toute modification des renseignements fournis
(Exemple : changement de véhicule ou de plaque d’immatriculation, modification de la contribution du travailleur,
suspension temporaire de la mise à disposition de la voiture de société…).
3. La cotisation CO2
Nous calculons et déclarons pour vous la cotisation CO2 sur la base des informations communiquées.
Le montant de la cotisation CO2 est indexé pour vous au 1er janvier de chaque année. Vous ne devez rien nous
communiquer à cet effet.
Si l’avantage est évalué sur la base de sa valeur réelle, le calcul du précompte professionnel et les déclarations
fiscales sont effectués sur la base du montant déterminé par vos soins (cf. 5. L’évaluation réelle de l’avantage,
page 22).
Concrètement
Consultez appipay et vérifiez l’exactitude des données utilisées pour le calcul de la cotisation CO2
et de l’avantage de toute nature ainsi que leur gestion.
Corrigez-le le cas échéant au plus tard 1 mois après le trimestre concerné afin de tenir compte de
nos délais de traitement de l’information.
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Les annexes
1. Les sanctions pour défaut de déclaration et/ou paiement de la cotisation CO2
2. Le coefficient de dégressivité
Editeur responsable : UCM Secrétariat social asbl, Jean-Benoît Le Boulengé, Chaussée de Marche 637, 5100 Wierde.
La reproduction, même partielle, des textes n’est autorisée qu’après accord écrit de l’UCM et moyennant citation de la source.
Le Secrétariat social UCM veille à informer aussi complètement que possible ses affiliés. La réglementation sociale et fiscale étant complexe et en constante évolution, la présente
publication ne prétend pas à l’exhaustivité des obligations qui incombent à l’employeur. Les informations communiquées par le Secrétariat social UCM dans cette publication ne
pourraient en aucun cas engager sa responsabilité.
Secrétariat social UCM asbl agréé par A.M. du 04/07/1946 sous le N°200 | N° BCE 0407 571 234 | RPM Liège division Namur | N° TVA BE 0407 571 234
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