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Rebondir face à l’échec – F. COLANTONIO 1


REBONDIR FACE À L’ÉCHEC
Comment faire de l’erreur une chance et
transformer l’échec en votre meilleur allié
pour réussir
Fred COLANTONIO

INTRODUCTION
L’échec frappe à toutes les portes. Il agit comme une vé-
ritable épine dans le pied. À ce titre, il n’est pas question
de le glorifier comme il peut l’être aux États-Unis, car par-
tout son impact psychologique est le même.

Certaines personnes cependant montrent plus de capa-


cités à se relever en cas de déconvenue. D’autres par-
viennent même à se servir de l’échec comme d’un trem-
plin pour réussir encore mieux. C’est un fait : l’échec fait
partie de notre apprentissage et de notre progression.

Fred COLANTONIO aborde cette notion sous trois as-


pects :

- L’échec à la loupe
- La psychologie de l’échec
- Les leviers de rebond

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Rebondir face à l’échec – F. COLANTONIO 2
L’échec a plusieurs composantes. Une seule est objec-
tive : c’est le fait de manquer une cible visée. Les autres,
toutes subjectives, dépendent de la psychologie et du
ressenti de chacun.

I. L’ÉCHEC À LA LOUPE
Différents termes sont utilisés pour exprimer la notion
d’échec, mais tous n’ont pas exactement la même signi-
fication. Ils se distinguent comme suit.

La faute s’allie à un manquement ou à un défaut par rap-


port à une norme. Par exemple, « Je t’appelle sans
faute », « Faute de grives, on mange des merles », « faute
de frappe », « faute de goût » …

L’erreur s’apparente à une maladresse par rapport à


quelque chose qui est inscrit dans le fonctionnement de
la société. Elle peut être temporaire ou prolongée dans
le temps. Elle signifie aussi un mensonge ou une tricherie.
Par exemple « erreur de calcul », « être dans l’erreur »,
« erreur judiciaire » …

L’échec fait référence à une situation ou à un état non


souhaité, en tout cas à un insuccès : l’objectif a été man-
qué. C’est une situation temporaire ou durable. Il est ainsi
possible de subir un échec à un instant T ou d’être « tenu
en échec ».

Bien souvent, quand on parle d’échec, c’est en fait notre


cerveau qui nous trompe. Il nous joue des tours, notam-
ment dans le cas de perceptions erronées ou de biais
cognitifs. Citons quelques exemples de biais cognitifs.

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Rebondir face à l’échec – F. COLANTONIO 3
Premièrement, dans le cas de la pensée de groupe, une
somme d’individus prend collectivement une décision
qu’aucun d’entre eux n’aurait prise individuellement. Par
exemple, en 1986, la navette Challenger décolle et ex-
plose 73 secondes plus tard. Le lancement avait été for-
mellement déconseillé, voire interdit par la plupart des in-
génieurs pris individuellement, et ce pour des raisons
techniques. Pourtant, au moment de prendre la décision
de décollage, alors que celui-ci a déjà été reporté à
deux reprises, les ingénieurs décident conjointement de
lancer la navette.

Deuxièmement, il s’agit du biais d’autocomplaisance. Il


peut s’illustrer ainsi : « Je gagne parce que j’ai été bon ;
je perds : ce n’est pas ma faute ». Tout le monde connaît
ce biais d’autocomplaisance à un moment de sa vie.

Troisièmement, le biais d’autorité peut fausser notre ma-


nière de penser et nous amener à accepter des idées
fausses, simplement parce qu’elles sont transmises par
une personne ayant le « pouvoir ».

Nous ne sommes pas toujours responsables de ce qui


nous arrive. Parfois, le contexte nous place dans une si-
tuation d’adversité et ce n’est pas de chance ! Toutefois,
la plupart du temps, pour les échecs surmontables qui
peuvent être vécus au quotidien, il est question de psy-
chologie. L’important n’est pas la situation en elle-même,
mais notre réaction face à elle.

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Rebondir face à l’échec – F. COLANTONIO 4
II. LA PSYCHOLOGIE DE L’ÉCHEC

1. Tous les échecs ne nous tuent pas


De fait, nous survivons à la plupart des échecs auxquels
nous sommes confrontés. Certains peuvent prêter à sou-
rire. Par exemple, une mésaventure de vacances peut
être difficile à vivre sur le moment et se transformer en
une anecdote inoubliable.

D’autres échecs mènent à la découverte et à l’innova-


tion ; ils sont tout à fait surmontables. C’est le cas par
exemple de l’athlète Dick Fosbury qui imagine de passer
la barre de saut en hauteur sur le dos parce qu’il n’atteint
pas son but avec la technique ventrale standard : le
« fosbury-flop » est né !

2. La spirale négative
Parfois, les échecs que nous connaissons nous apparais-
sent comme insurmontables. En fait, quand ils se présen-
tent, nous ressentons certains éléments qui, successive-
ment, nous entraînent dans une spirale négative. Il est im-
portant de connaître les sept éléments de la spirale né-
gative pour pouvoir les repérer dans notre propre cas et
réduire le temps que nous passons dans cette situation.

D’abord, l’échec remet en question qui nous sommes


(1) : nous ne considérons pas seulement la situation, mais
nous l’étendons à notre personne. De fait, nous nous sen-
tons nul(le)s. Par conséquent, nous n’avons pas tendance
à nous ouvrir vers les autres (2) : l’échec nous isole. Nous
avons alors tendance à globaliser notre propre situation
négative : le monde va mal, l’avenir est sombre !
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Rebondir face à l’échec – F. COLANTONIO 5
Autrement dit, nous externalisons (3). Quelle en est la
conséquence ? Face à une situation générale si « déses-
pérée », nous baissons les bras (4). De plus en plus, nous
évitons les défis et les challenges, qui risquent de nous
amener à l’échec : l’échec nous fait fuir (5). Or, moins
nous affrontons les situations, plus nous avons peur (6). Ce
n’est donc pas échouer qui nous fait avoir peur, mais
c’est avoir peur qui nous fait échouer. Finalement, nous
sommes paralysés (7). Nous préférons chercher des ex-
cuses pour ne pas oser une action plutôt que tenter
quelque chose.

De façon synthétique et en anglais, la spirale négative et


ses sept éléments se résument par le mot FAILURE
(échec) :

- Fear : l’échec nous conduit à la peur


- Absolute : l’échec est absolu
- Irrelevant : l’échec est hors sujet
- Lame : il nous fait sentir bancale, boiteux
- Universal : l’échec est universel
- Relentless : l’échec est inexorable, implacable
- Excuse : l’échec nous fait trouver des excuses

Il est tout à fait humain de ressentir l’échec de cette fa-


çon. Il n’est donc pas question de culpabiliser. Cette grille
de lecture vous permet cependant de vous situer face à
une situation d’échec donnée. Avez-vous un niveau
élevé ou non de perception des sept éléments de la spi-
rale négative (peur, fuite, abandon, etc.) ?

Il est à noter que les personnes ayant réussi ne ressentent


pas ces éléments durablement. Leur psychologie leur

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Rebondir face à l’échec – F. COLANTONIO 6
permet donc de dépasser une situation d’échec au lieu
de rester coincées face à elle.

3. L’attitude constructive face à l’échec


Il est aussi possible de percevoir l’échec de manière
constructive. Comme la spirale négative, l’attitude cons-
tructive se compose de sept caractéristiques.

D’abord, nous ne sommes pas les échecs qui nous arri-


vent (1). Ils correspondent à une situation à un instant T et
non à notre personne. L’échec est donc relatif. Par ail-
leurs, nous ne sommes pas toujours responsables de ce
qui nous arrive (2). En revanche, nous sommes respon-
sables de notre réaction. Il convient ensuite de considé-
rer que la vie est une somme d’essais erreurs (3). Il est
préférable de réessayer et de retenter les choses en les
ajustant, au lieu de viser la perfection.

Par ailleurs, l’échec est une sorte de répétition (4) et un


outil d’apprentissage. Quelle que soit la discipline (lire,
compter, faire du vélo…), les essais ne fonctionnent pas
toujours du premier coup. Ce n’est probablement pas
une raison pour arrêter si le résultat nous tient à cœur. À
ce titre, l’échec fait partie de l’apprentissage. L’échec
est aussi un ingrédient de progression et d’évolution (5). Il
peut nous permettre d’apprendre de nouveaux savoir-
faire ou compétences, de découvrir de nouvelles rela-
tions et donc d’évoluer en tant qu’individu.

Si nous acceptons de le voir comme tel et d’en retirer une


expérience, l’échec peut devenir une ressource utile (6).
James DYSON, fondateur des aspirateurs sans sac Dyson
n’a-t-il pas eu besoin de 5 126 prototypes avant que le

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Rebondir face à l’échec – F. COLANTONIO 7
5 127ème ne fonctionne ? Loin de considérer cela comme
un échec, il affirme avoir appris quelque chose de cha-
cun des premiers essais, qui l’ont finalement conduit à la
solution.

Enfin, l’échec fait partie de la réussite (7). Derrière une


apparente défaite, il agit en fait comme un carburant : il
nous permet de nous dépasser pour atteindre, voire dé-
passer un objectif si celui-ci a de l’importance pour nous.

De la même façon que la spirale négative, l’attitude


constructive se résume par le mot FAILURE (échec) :

- Fuel : l’échec est un carburant


- Adjustable : l’échec est ajustable
- Intimate : la réaction est personnelle
- Learning tool : l’échec est un outil d’apprentissage
- Useful : l’échec est une ressource utile
- Relative : l’échec est relatif
- Evolution : il fait partie de notre progression

Tel une pièce de monnaie, l’échec a donc deux facettes.


D’un côté, sept éléments nous tirent vers le bas dans une
spirale négative. De l’autre, sept ingrédients de l’attitude
constructive ont une utilité et nous amènent vers une ma-
tière première différente.

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Rebondir face à l’échec – F. COLANTONIO 8
III. TROIS RESSORTS POUR REBONDIR
Parfois, le simple fait d’avoir conscience des choses peut
transformer notre perception de la réalité, parce que
nous cherchons à confirmer ce que croit notre cerveau.

Ainsi, à l’aide des sept balises de la spirale négative et


des sept ingrédients de l’attitude constructive, vous pou-
vez autodiagnostiquer votre propre manière de fonction-
ner. Vous pouvez aussi l’ajuster ou la faire évoluer.

En complément, vous disposez de trois leviers pour une


meilleure perception de l’erreur.

1. 1er levier : Reconnaître notre capacité de


résilience
D’un point de vue physique, la résilience est la capacité
d’un corps à reprendre sa forme initiale après avoir subi
un choc. Les êtres humains ont la capacité d’absorber un
choc ou un échec et de s’en remettre pour continuer à
vivre. Or, tant que nous sommes vivants, nous avons une
capacité d’action.

Par conséquent, s’il est possible de se remettre d’une dé-


convenue ou d’une défaite, cela signifie que l’échec
n’est pas absolu, il est relatif. Il n’est pas permanent, mais
temporaire. Il n’est pas opposé au succès, il en fait partie.

2. 2ème levier : Optimiser nos ressources


Quoique nous ayons à accomplir, nous ne misons pas sur
nos faiblesses, mais sur nos forces. Nous sommes chacun
constitués de piliers : persévérance, créativité, hargne,

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Rebondir face à l’échec – F. COLANTONIO 9
optimisme… Or, en situation d’adversité, nous avons ten-
dance à oublier ces éléments, alors que nous devons mi-
ser sur ces ressources pour surmonter une épreuve.

Pour pouvoir encaisser un choc et digérer l’impact d’un


résultat négatif par rapport à nos attentes, il est néces-
saire de miser d'abord sur notre capacité de résilience,
puis sur nos forces et sur celles des personnes qui nous en-
tourent pour pouvoir repartir.

3. 3ème levier : Clarifier nos exigences


Il est impératif de nous en rendre compte, à la fois quand
nous échouons et quand nous réussissons une entreprise
que nous avons initiée. Il convient donc d’avoir des exi-
gences parfaitement claires sur ce que nous voulons ab-
solument obtenir. Ainsi, nous pouvons estimer notre prise
de risques à la hauteur de nos exigences et l’assumer.

4. 4ème levier : Rester entouré face à l’adver-


sité
Ce levier est inhérent à notre nature humaine : nous ado-
rons partager et célébrer nos succès et nos réussites. Il est
aussi très important de partager nos difficultés et nos
échecs.

L’entourage est donc très important, et ce selon deux as-


pects. D’une part, il peut représenter une aide pour nous
relever en cas de chute. Il peut arriver que certaines per-
sonnes croient plus en nous que nous-mêmes. D’autre
part, l’entourage peut aussi nous éviter de chuter. Il est
donc tout à fait bénéfique de s’ouvrir aux autres au lieu
de se replier sur soi-même.
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Rebondir face à l’échec – F. COLANTONIO 10
Il est rarement reproché à quelqu'un d’avoir porté un ge-
nou à terre. En revanche, on admire souvent les per-
sonnes qui ont réussi à se relever. On observe que, sou-
vent, des personnes de l’entourage ont contribué à cette
remise en selle.

CONCLUSION
Certes, l’échec n’est pas agréable et chacun s’en pas-
serait volontiers. Toutefois, s’en passer revient à manquer
une partie de son apprentissage, de son évolution et de
sa croissance personnelle et professionnelle. Il convient
donc de l’aborder sous un angle positif, de le considérer
comme une chance et de s’en servir comme d’un véri-
table tremplin !

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Ce livret ne peut être vendu séparément du coffret
Rebondir face à l’échecCopyright
– F. COLANTONIO
 Weelearn 2018 11

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