8-Groupe BPCE - Facteurs de Risque

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FACTEURS DE RISQUE

L’environnement bancaire et financier, dans lequel le Groupe BPCE évolue, l’expose à une multitude de risques et le
contraint à la mise en œuvre d’une politique de maîtrise et de gestion de ces risques toujours plus exigeante et rigoureuse.
Certains des risques auxquels est exposé le Groupe BPCE sont décrits ci-dessous. Toutefois, il ne s’agit pas d’une liste
exhaustive de l’ensemble des risques du Groupe BPCE pris dans le cadre de son activité ou en considération de son
environnement. Les risques présentés ci-dessous, sont ceux identifiés à ce jour comme étant importants et spécifiques au
Groupe BPCE, et qui pourraient avoir une incidence défavorable majeure sur son activité, sa situation financière et/ou ses
résultats. Au sein de chacune des sous-catégories de risques mentionnées ci-dessous, le facteur de risque que le Groupe
BPCE considère, à date, comme le plus important est mentionné en premier lieu.
Les risques présentés ci-dessous sont également ceux identifiés à ce jour comme pouvant avoir une incidence défavorable
sur les activités du groupe BPCE SA et de BPCE SA.
Les facteurs de risque décrits ci-après sont présentés à la date du présent document et la situation décrite peut évoluer,
même de manière significative, à tout moment

Risques stratégiques, d’activité et d’écosystème


La pandémie de coronavirus (Covid-19) en cours et ses conséquences économiques pourraient
continuer à affecter négativement les activités, les résultats et la situation financière du groupe
L’apparition fin 2019 du Covid-19 et la propagation rapide de la pandémie à l’ensemble de la planète entrainent une
dégradation de la situation économique de nombreux secteurs d’activité, une dégradation financière des agents
économiques, une forte perturbation des marchés financiers, les pays touchés étant par ailleurs conduits à prendre des
mesures sanitaires pour y répondre (fermetures de frontières, mesures de confinement, restrictions concernant l’exercice
de certaines activités économiques …). En particulier, la récession brutale subie par les pays affectés et la réduction des
échanges commerciaux mondiaux ont eu et continueront d’avoir des effets négatifs sur la conjoncture économique
mondiale, tant que la production mondiale, les investissements, les chaînes d’approvisionnement et les dépenses de
consommation seront affectés, impactant ainsi l’activité du groupe et celle de ses clients et contreparties.
La résurgence du virus à l’automne 2020 a conduit à de nouvelles restrictions (notamment, un reconfinement en France
et dans un certain nombre de pays européens) et, après un rebond pendant l’été, l’environnement économique pourrait
encore se détériorer. Un virus toujours actif, avec des variants plus contagieux ou plus résistants aux vaccins, pourrait
conduire à la prolongation ou à la répétition de mesures restrictives, qui pourraient durer plusieurs mois, et ainsi continuer
à affecter négativement l'activité, la performance financière et les résultats du groupe.
En réaction, des mesures massives de politique budgétaire et de politique monétaire de soutien à l’activité ont été mises
en place, notamment par le gouvernement français (dispositif de prêts garantis par l’Etat à destination des entreprises et
des professionnels ainsi que de nombreuses autres mesures d’ordre fiscal et social ; pour les salariés et leurs employeurs,
mesures de chômage partiel) et par la Banque Centrale Européenne (accès plus abondant et moins cher à des enveloppes
de refinancement très importantes). Dans ce cadre, le Groupe BPCE a participé activement au programme de prêts
garantis par l’Etat français et a pris des dispositions particulières pour accompagner financièrement ses clients et les aider
à surmonter les effets de cette crise sur leurs activités et leurs revenus (par exemple, report automatique d’échéances de
prêt de 6 mois pour certains professionnels et micro-entreprises / PME). Rien ne permet toutefois de garantir que de telles
mesures suffiront à compenser les effets négatifs de la pandémie sur l'économie ou à stabiliser les marchés financiers,
pleinement et durablement. L'environnement économique pourrait se détériorer encore avant de commencer à s'améliorer.
Les mesures de confinement ou de couvre-feu et de fermeture administrative temporaire de certaines activités prises en
France, où le groupe exerce principalement ses activités (76 % des expositions nettes au 31 décembre 2020 sont situées
en France) ont réduit significativement l’activité des acteurs économiques. Les résultats et la situation financière du groupe
ont été impactés par de telles mesures, en raison de la baisse des revenus et de la hausse importante du provisionnement
du risque de crédit (coût du risque) pour faire face à la dégradation avérée et surtout, pour la plus grande partie, future
de la qualité des actifs de manière générale et dans certains secteurs spécifiques, particulièrement affectés. Au sein des
portefeuilles Entreprises et Professionnels, les secteurs les plus susceptibles d’être impactés à ce jour sont notamment
les secteurs Commerce de gros et de détail non alimentaire (exposition brute au 31 décembre 2020 de 16,4 milliards
d’euros), Tourisme-Hôtellerie-Restauration (exposition brute au 31 décembre 2020 de 14,1 milliards d’euros), Automobile
(exposition brute au 31 décembre 2020 de 9,6 milliards d’euros), Biens de consommation hors cosmétiques et soins
personnels (exposition brute au 31 décembre 2020 de 5,8 milliards d’euros) et Professionnels de l’immobilier hors
exposition résidentielle (exposition brute au 31 décembre 2020 de 5,4 milliards d’euros). Le secteur pétrolier et gazier a
été impacté très fortement par une baisse de la demande liée à la pandémie et par les actions initialement non coordonnées
sur l’offre de la part de plusieurs pays producteurs tels certains pays de l’OPEP et la Russie, entraînant une forte chute
des prix du baril ainsi qu’une importante volatilité des cours (EAD nette de 10,0 milliards d’euros au 31 décembre 2020
sur le périmètre de Natixis). Enfin, le secteur de l’aviation a été et continue d’être particulièrement touché par cette crise

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(EAD nette de 3,8 milliards d’euros sur les compagnies aériennes et les entreprises spécialisées dans le leasing
aéronautique au 31 décembre 2020 sur le périmètre de Natixis).
Au titre de l’année 2020, le coût du risque, dont l’impact a cependant été atténué par les mesures de soutien aux
entreprises et aux particuliers mises en place par les Etats, s’est élevé à 2 998 millions d’euros, correspondant à 41 points
de base (contre 19 points de base au titre de 2019) en le rapportant aux encours bruts de crédit à la clientèle de début de
période. L’augmentation importante du coût du risque a été principalement liée à l’impact de la crise de la Covid-19 dans
la prise en compte des informations prospectives (« forward-looking ») pour l’évaluation des pertes attendues (risque
futur), mais aussi dans une moindre mesure à l’augmentation des provisions individuelles (risque avéré) concentrées sur
le secteur Energie et Ressources Naturelles, et plus particulièrement Pétrole et Gaz, dans la Banque de Grande Clientèle
. La méthodologie de dépréciation du risque de crédit appliquée et les hypothèses prises en compte dans les scenarii sont
décrites au § 1.5.2.1 « Dépréciation du risque de crédit » des comptes consolidés du Groupe BPCE figurant dans le
document d’enregistrement universel 2020.
Ce contexte de crise qui se poursuit pourrait entraîner à nouveau en 2021 une augmentation significative du coût du risque
du groupe (provisions pour risque de crédit avéré ou futur).
Les résultats et la situation financière du groupe pourraient continuer à être affectés par les évolutions défavorables des
marchés financiers (volatilités extrêmes, forte baisse des marchés actions et indices, tensions sur les spreads, baisse
brutale et inattendue des dividendes, etc.). Ainsi, la valorisation de certains produits a été affectée au cours de la période
par l’illiquidité des marchés, en particulier les activités de la Banque de Grande Clientèle de Natixis qui ont été exposées
à des effets de remarquage significatifs de certains paramètres de valorisation comme par exemple la composante «
dividende ».
La dégradation de l’environnement économique et ses impacts sur le groupe ont accru le risque de voir les notes attribuées
au groupe, comme aux autres banques, par les agences de notation financières dégradées. Par ailleurs, les notations de
l’Etat français pourraient également faire l’objet d’une dégradation, du fait notamment d’une augmentation des déficits
publics et de son endettement. Ces éléments pourraient avoir un impact négatif sur le coût de refinancement du groupe
sur les marchés financiers.
Plus généralement, la pandémie de la Covid-19 fait porter un risque au Groupe BPCE, dans la mesure où (i) elle
occasionne des changements organisationnels (télétravail par exemple) qui peuvent occasionner un risque opérationnel ;
(ii) elle a induit et pourrait induire à nouveau un ralentissement des échanges, voire des demandes de remboursement
anticipé, sur les marchés monétaires et pourrait avoir un impact sur l’approvisionnement en liquidité ; (iii) elle augmente
les besoins en liquidité des clients et partant les montants prêtés à ces clients afin de leur permettre de supporter la crise;
(iv) elle pourrait occasionner une hausse des défaillances d’entreprises, notamment parmi les entreprises les plus fragiles
ou dans les secteurs les plus exposés ; et (v) elle occasionne des mouvements brutaux de valorisation des actifs de
marché, ce qui pourrait avoir un impact sur les activités de marché ou sur les investissements des établissements.
L’évolution de la situation liée à la Covid-19 (incertitude quant à la durée, l’ampleur et la trajectoire à venir de la pandémie
notamment compte tenu des incertitudes sur le rythme de vaccination de la population pour atteindre le niveau d’immunité
collective et en raison de l’apparition de variants plus contagieux ou plus résistants aux vaccins, la mise en place de
nouvelles mesures de confinement ou de restrictions dans le cas de vagues épidémiques supplémentaires) est une source
importante d’incertitude et rend difficile la prévision de l’impact global sur les principaux marchés du groupe et plus
généralement sur l’économie mondiale ; à la date de dépôt du présent document d’enregistrement universel, l’impact de
cette situation, en prenant en compte les mesures de soutien mentionnées ci-dessus, sur les métiers du Groupe BPCE
(banque de proximité, assurance, gestion d’actifs, banque de grande clientèle), ses résultats (produit net bancaire et coût
du risque notamment) et sa situation financière (liquidité et solvabilité) reste difficile à quantifier.

Les risques climatiques dans leur composante physique et de transition et leurs conséquences sur
les acteurs économiques pourraient affecter négativement les activités, les résultats et la situation
financière du groupe BPCE.
Les risques associés au changement climatique constituent des facteurs aggravant des risques existants, notamment du
risque de crédit, du risque opérationnel et du risque de marché. BPCE est notamment exposé au risque climatique
physique et au risque climatique de transition.
Le risque physique a pour conséquence une augmentation des coûts économiques et des pertes financières résultants de
la gravité et de la fréquence accrue des phénomènes météorologiques extrêmes liés au changement climatique (comme
les canicules, les glissements de terrain, les inondations, les incendies et les tempêtes) ainsi que des modifications
progressives à long terme du climat (comme les modifications des précipitations, la variabilité météorologique extrême
ainsi que la hausse du niveau des mers et des températures moyennes). Il peut avoir un impact d’une étendue et d’une
ampleur considérables, susceptibles d’affecter une grande variété de zones géographiques et de secteurs économiques
concernant le Groupe BPCE.
Le risque de transition est lié au processus d’ajustement vers une économie à faible émission de carbone. Le processus
de réduction des émissions est susceptible d’avoir un impact significatif sur tous les secteurs de l’économie en affectant
la valeur des actifs financiers et la profitabilité des entreprises. L’augmentation des coûts liés à cette transition énergétique

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pour les acteurs économiques, entreprises comme particuliers, pourraient entrainer un accroissement des défaillances et
ainsi accroitre les pertes du Groupe BPCE de façon significative.

Un environnement économique caractérisé par des taux d’intérêt durablement bas pourrait avoir un
effet défavorable sur la rentabilité et à la situation financière du Groupe BPCE.
Ces dernières années, les marchés mondiaux ont évolué dans un environnement de taux d’intérêt bas et il semblerait que
cette situation soit appelée à perdurer. Durant les phases de taux bas, les spreads de crédit tendent à se resserrer, de
sorte que le Groupe BPCE pourrait ne pas pouvoir abaisser suffisamment les taux d’intérêt des dépôts pour compenser
la baisse des revenus liée à l’octroi de prêts à des taux de marché inférieurs. Les efforts du Groupe BPCE pour réduire
les coûts des dépôts pourraient être restreints par l’importance, notamment sur le marché français, des produits d’épargne
réglementés (notamment Livret A et PEL) rémunérés à des taux supérieurs au niveau actuel du marché. En outre, le
Groupe BPCE pourrait subir une hausse des remboursements anticipés et des renégociations des crédits immobiliers et
autres prêts à taux fixe aux particuliers et aux entreprises dans la mesure où la clientèle pourrait chercher à profiter de la
baisse des coûts d’emprunt. Combinée à l’émission de nouveaux prêts aux faibles taux d’intérêt ayant cours sur le marché,
cette situation pourrait se traduire par la diminution globale du taux d’intérêt moyen du portefeuille de prêts du Groupe
BPCE. La réduction des spreads de crédit et le recul des revenus de la banque de détail résultant de la baisse des taux
d’intérêt du portefeuille pourraient porter préjudice à la rentabilité des activités de banque de détail et à la situation
financière globale du Groupe BPCE. Par ailleurs, si les taux de marché devaient repartir à la hausse et si les stratégies de
couverture du Groupe BPCE s’avéraient inefficaces ou n’assuraient qu’une couverture partielle de cette fluctuation de
valeur, le Groupe BPCE pourrait voir sa rentabilité affectée. Un environnement de taux durablement bas pourrait également
se traduire par un aplatissement de la courbe des taux sur le marché de manière plus générale, ce qui pourrait réduire la
prime générée par les activités de financement du Groupe BPCE et avoir un effet défavorable sur sa rentabilité et sa
situation financière. L’aplatissement de la courbe des taux pourrait également inciter les établissements financiers à se
lancer dans des activités plus risquées afin de dégager le niveau de rendement souhaité, ce qui aurait pour effet d’accroître
le risque et la volatilité du marché.
Les stress tests réalisés par le Groupe BPCE sur les activités de marché démontrent que, au 31 décembre 2020, le stress
test hypothétique le plus sensible est le scénario « hausse des taux » et que le scénario historique le plus impactant est
celui de « crise souverains 2011 ».
À titre d’information, la mesure de la variation de la marge nette d’intérêt prévisionnelle du Groupe BPCE à un an selon
quatre scénarios (« hausse des taux », « baisse des taux », « pentification de la courbe », « aplatissement de la courbe
») par rapport au scénario central, indique, la « baisse des taux » comme le scénario le plus défavorable.

Le Groupe BPCE pourrait être vulnérable aux environnements politiques, macroéconomiques et


financiers ou aux situations particulières des pays où il conduit ses activités.
Certaines entités du Groupe BPCE sont exposées au risque pays, qui est le risque que les conditions économiques,
financières, politiques ou sociales d’un pays étranger, notamment dans lequel il peut exercer une activité, affectent leurs
intérêts financiers. Le Groupe BPCE développe principalement ses activités en France (82 % du produit net bancaire pour
l’exercice clos le 31 décembre 2020) et en Amérique du Nord (10 % du produit net bancaire pour l’exercice clos le 31
décembre 2020), les autres pays européens et le reste du monde représentant respectivement 5 % et 3 % du produit net
bancaire pour l’exercice clos le 31 décembre 2020. La note annexe aux comptes consolidés du Groupe BPCE 12.6 «
Implantations par pays », figurant dans le document d’enregistrement universel 2020, liste les entités présentes dans
chaque pays et indique notamment la ventilation du produit net bancaire et du résultat avant impôt par pays d’implantation.
Un changement significatif dans l’environnement politique ou macroéconomique de ces pays ou régions pourrait entraîner
des charges supplémentaires ou réduire les bénéfices réalisés par le Groupe BPCE.
Notamment, une perturbation économique grave, telle que la crise financière de 2008 ou la crise de la dette souveraine
en Europe en 2011 ou encore le développement d’une nouvelle épidémie comme le Coronavirus (dont on ignore encore
l’ampleur et la durée finale), pourrait avoir un impact significatif négatif sur toutes les activités du Groupe BPCE, en
particulier si la perturbation est caractérisée par une absence de liquidité du marché rendant difficile le financement du
Groupe BPCE. En particulier, certains risques ne relèvent pas du cycle spontané en raison de leur caractère exogène,
qu’il s’agisse à très court terme des conséquences du Brexit, de la dégradation de la qualité de la dette corporate dans le
monde (cas du marché des « leveraged loans ») ou de la menace d’une amplification encore plus forte de l’épidémie, voire
à plus long terme, de l’obstacle climatique. Ainsi, durant les deux dernières crises financières de 2008 et de 2011, les
marchés financiers ont alors été soumis à une forte volatilité en réaction à divers événements, dont, entre autres, la chute
des prix du pétrole et des matières premières, le ralentissement et des turbulences sur les marchés économiques et
financiers, qui ont impacté directement ou indirectement plusieurs activités du Groupe BPCE, notamment les opérations
sur titres ainsi que les prestations de services financiers.
Pour de plus amples informations, se reporter aux chapitres 3.2.1 « Environnement économique et financier » et 3.7 «
Perspectives pour le Groupe BPCE » figurant dans le document d’enregistrement universel 2020.

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Le Groupe BPCE pourrait rencontrer des difficultés pour adapter, mettre en œuvre et intégrer sa
politique dans le cadre d’acquisitions ou de joint-ventures.
Même si les acquisitions ne constituent pas la composante majeure de sa stratégie actuelle, le Groupe BPCE pourrait
néanmoins réfléchir à l’avenir à des opportunités de croissance externe ou de partenariat. Bien que le Groupe BPCE
procède à une analyse approfondie des sociétés qu’il envisage d’acquérir ou des joint-ventures auxquelles il compte
participer, il n’est généralement pas possible de conduire un examen exhaustif à tous égards. Par conséquent, le Groupe
BPCE peut avoir à gérer des passifs non prévus initialement. De même, les résultats de la société acquise ou de la joint-
venture peuvent s’avérer décevants et les synergies attendues peuvent ne pas être réalisées en totalité ou en partie, ou
l’opération peut engendrer des coûts plus élevés que prévu. Le Groupe BPCE peut également rencontrer des difficultés
lors de l’intégration d’une nouvelle entité. L’échec d’une opération de croissance externe annoncée ou l’échec de
l’intégration d’une nouvelle entité ou d’une joint-venture est susceptible d’obérer la rentabilité du Groupe BPCE. Cette
situation peut également provoquer le départ de collaborateurs clés. Dans la mesure où, pour conserver ses
collaborateurs, le Groupe BPCE se verrait contraint de leur proposer des avantages financiers, cette situation peut
également se traduire par une augmentation des coûts et une érosion de la rentabilité. Dans le cas de joint-ventures, le
Groupe BPCE est exposé à des risques supplémentaires et des incertitudes en ce qu’il pourrait dépendre de systèmes,
contrôles et personnes qui ne sont pas sous son contrôle et peut, à ce titre, engager sa responsabilité, subir des pertes
ou des atteintes à sa réputation. De plus, des conflits ou désaccords entre le Groupe BPCE et ses associés au sein de la
joint-venture peuvent avoir un impact négatif sur les avantages recherchés par la joint-venture. Au 31 décembre 2020, le
total des participations dans les entreprises mises en équivalence s’élève à 4,6 milliards d’euros, dont 2,9 milliards pour
le groupe CNP Assurance (pour de plus amples informations se référer à la note 12.4 « Partenariats et entreprises
associées », des comptes consolidés du Groupe BPCE, figurant dans le document d’enregistrement universel 2020.

La concurrence intense, tant en France, son principal marché, qu’à l’international, est susceptible de
peser sur les revenus nets et la rentabilité du Groupe BPCE.
Les principaux métiers du Groupe BPCE sont tous confrontés à une vive concurrence, que ce soit en France ou dans
d’autres parties du monde où il exerce des activités importantes. La consolidation, que ce soit sous la forme de fusions et
d’acquisitions ou d’alliances et de coopération, renforce cette concurrence. La consolidation a créé un certain nombre
d’entreprises, qui, à l’image du Groupe BPCE, ont la capacité d’offrir une large gamme de produits et de services, qui vont
de l’assurance, aux prêts et aux dépôts en passant par le courtage, la banque d’investissement et la gestion d’actifs. Le
Groupe BPCE est en concurrence avec d’autres entités sur la base d’un certain nombre de facteurs, incluant l’exécution
des produits et services offerts, l’innovation, la réputation et le prix. Si le Groupe BPCE ne parvenait pas à maintenir sa
compétitivité en France ou sur ses autres principaux marchés en proposant une gamme de produits et de services à la
fois attractifs et rentables, il pourrait perdre des parts de marché dans certains métiers importants ou subir des pertes dans
tout ou partie de ses activités.
À titre d’exemple, au 31 décembre 2020, le Groupe BPCE est, en France, la première banque des PME, la deuxième
banque de particuliers et des professionnels. Il détient 26,1 % de part de marché en crédit habitat. Pour la Banque de
proximité et Assurance, les encours de crédit s’élèvent à 613 milliards d’euros et les encours d’épargne à 816 milliards
d’euros (pour de plus amples informations sur la contribution de chaque métier, et de chaque réseau, se référer au chapitre
1.5 « Les métiers du groupe » du document d’enregistrement universel 2020). Par ailleurs, tout ralentissement de
l’économie mondiale ou des économies dans lesquelles se situent les principaux marchés du Groupe BPCE est susceptible
d’accroître la pression concurrentielle, notamment à travers une intensification de la pression sur les prix et une contraction
du volume d’activité du Groupe BPCE et de ses concurrents. Pourraient également faire leur entrée sur le marché de
nouveaux concurrents plus compétitifs, soumis à une réglementation distincte ou plus souple, ou à d’autres exigences en
matière de ratios prudentiels. Ces nouveaux entrants seraient ainsi en mesure de proposer une offre de produits et services
plus compétitive. Les avancées technologiques et la croissance du commerce électronique ont permis aux établissements
autres que des institutions dépositaires d’offrir des produits et services qui étaient traditionnellement des produits
bancaires, et aux institutions financières et à d’autres sociétés de fournir des solutions financières électroniques et fondées
sur Internet, incluant le commerce électronique de titres. Ces nouveaux entrants pourraient exercer des pressions à la
baisse sur les prix des produits et services du Groupe BPCE ou affecter la part de marché du Groupe BPCE. Les avancées
technologiques pourraient entraîner des changements rapides et imprévus sur les marchés sur lesquels le Groupe BPCE
est présent. La position concurrentielle, les résultats nets et la rentabilité du Groupe BPCE pourraient en pâtir s’il ne
parvenait pas à adapter ses activités ou sa stratégie de manière adéquate pour répondre à ces évolutions.

La capacité du Groupe BPCE à attirer et retenir des salariés qualifiés est cruciale pour le succès de
son activité et tout échec à ce titre pourrait affecter sa performance.
Les salariés des entités du Groupe BPCE constituent la ressource la plus importante du groupe. La concurrence pour
attirer du personnel qualifié est intense dans de nombreux domaines du secteur des services financiers. Les résultats et

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la performance du Groupe BPCE dépendent de sa capacité à attirer de nouveaux salariés et à retenir et motiver ses
employés actuels. L’évolution de l’environnement économique (notamment les impôts ou d’autres mesures visant à limiter
la rémunération des employés du secteur bancaire) pourrait contraindre le Groupe BPCE à transférer ses salariés d’une
unité à une autre ou à réduire les effectifs de certaines de ses activités, ce qui pourrait entraîner des perturbations
temporaires en raison du temps nécessaire aux employés pour s’adapter à leurs nouvelles fonctions, et réduire la capacité
du Groupe BPCE à exploiter l’amélioration du contexte économique. Cela pourrait empêcher le Groupe BPCE de tirer
profit d’opportunités commerciales ou d’efficiences potentielles, ce qui par conséquent pourrait affecter sa performance.
Au 31 décembre 2020, les effectifs inscrits du Groupe BPCE s’élèvent à 100 344 collaborateurs. 68 478 collaborateurs
CDI ont été recrutés dans l’année (pour de plus amples informations, se référer au chapitre 2.4.6 « Porter une attention
soutenue à ses collaborateurs en développant leur engagement » du document d’enregistrement universel 2020).

Risques de crédit et de contrepartie


Le Groupe BPCE est exposé à des risques de crédit et de contrepartie susceptibles d’avoir un effet
défavorable significatif sur l’activité du Groupe, sa situation financière et ses résultats.
Le Groupe BPCE est exposé de manière importante au risque de crédit et de contrepartie du fait de ses activités de
financement ou de marché. Le groupe pourrait ainsi subir des pertes en cas de défaillance d’une ou plusieurs contreparties,
notamment si le groupe rencontrait des difficultés juridiques ou autres pour exercer ses sûretés ou si la valeur des sûretés
ne permettait pas de couvrir intégralement l’exposition en cas de défaut. Malgré la vigilance mise en œuvre par le groupe,
visant à limiter les effets de concentration de son portefeuille de crédit, il est possible que des défaillances de contreparties
soient amplifiées au sein d’un même secteur économique ou d’une région du monde par des effets d’interdépendance de
ces contreparties.Ainsi, le défaut d’une ou plusieurs contreparties importantes pourrait avoir un effet défavorable significatif
sur le coût du risque, les résultats et la situation financière du groupe.
A titre d’information, au 31 décembre 2020, l’exposition brute du Groupe BPCE au risque de crédit s’élève à 1 353 milliards
d’euros, avec la répartition suivante pour les principaux types de contrepartie : 38 % sur la clientèle de détail, 27 % sur les
entreprises, 17 % sur les banques centrales et autres expositions souveraines, 7 % sur le secteur public et assimilé.Les
risques pondérés au titre du risque de crédit s’élèvent à 376,5 milliards d’euros (y compris risque de contrepartie).
S’agissant des risques de contrepartie résultant des activités de marché, au 31 décembre 2020, l’exposition brute s’élève
à 62,2 milliards d’euros, majoritairement sur les établissements financiers (49 %). Les risques pondérés au titre du risque
de contrepartie s’élèvent à 12,1 milliards d’euros.
Les principaux secteurs économiques auxquels le groupe est exposé sur son portefeuille Entreprises sont les secteurs
Immobilier (17 % des expositions brutes au 31 décembre 2020), Energie (10 %), Finance / Assurance (9 %), Locations
immobilières (7%) et Distribution / Commerce (7 %).
Le Groupe BPCE développe principalement ses activités en France. L’exposition nette du groupe sur la France est de 967
milliards d’euros, représentant 76 % de l’exposition nette totale.Les expositions restantes sont principalement concentrées
sur les institutions européennes 11 %, l’Europe (hors France) avec 6 % des expositions nettes totales et les Etats-Unis 4
%.
Pour de plus amples informations, se reporter aux chapitres 6.5 « Risques de crédit » et 6.6 « Risque de contrepartie »
figurant dans le document d’enregistrement universel 2020.

Une augmentation substantielle des dépréciations ou des provisions pour pertes de crédit attendues
comptabilisées au titre du portefeuille de prêts et de créances du Groupe BPCE pourrait avoir un
effet défavorable significatif sur ses résultats et sa situation financière.
Dans le cadre de ses activités de prêt, le Groupe BPCE passe régulièrement des charges pour dépréciations d’actifs pour
refléter, si nécessaire, les pertes réelles ou potentielles au titre de son portefeuille de prêts et de créances, qui sont
comptabilisées dans son compte de résultat au poste « coût du risque ». Le niveau global des charges pour dépréciations
d’actifs du Groupe BPCE repose sur l’évaluation par le groupe de l’historique de pertes sur prêts, les volumes et les types
de prêts accordés, les normes du secteur, les crédits en arriérés, la conjoncture économique et d’autres facteurs liés au
degré de recouvrement des divers types de prêts. Bien que le Groupe BPCE s’efforce de constituer un niveau suffisant de
charges pour dépréciations d’actifs, ses activités de prêt pourraient le conduire à augmenter ses charges pour pertes sur
prêts en raison d’une augmentation des actifs non performants ou d’autres raisons, comme la détérioration des conditions
de marché ou des facteurs affectant certains pays. Toute augmentation substantielle des charges pour pertes sur prêts,
ou évolution significative de l’estimation par le Groupe BPCE du risque de perte inhérent à son portefeuille de prêts, ou
toute perte sur prêts supérieure aux charges passées à cet égard pourraient avoir un effet défavorable significatif sur les
résultats et la situation financière du Groupe BPCE.
L’augmentation du coût du risque reflète notamment l’impact de la crise Covid-19 dans la prise en compte des informations
prospectives (Forward looking) dans l’évaluation des pertes attendues. La méthodologie de dépréciation du risque de

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crédit appliquée et les hypothèses prises en compte dans les scenarii sont décrites au § 1.5.2.1 « Dépréciation du risque
de crédit » des comptes consolidés du Groupe BPCE figurant dans le document d’enregistrement universel 2020.
À titre d’information, le coût du risque du Groupe BPCE s’élève à 2 998 millions d’euros au titre de l’année 2020, les
risques de crédit représentent 87 % des risques pondérés du Groupe BPCE. Sur la base des expositions brutes, 38 %
concernent la clientèle de détail et 27 % la clientèle d’entreprises (dont 71 % des expositions sont situées en France).
Par conséquent, le risque lié à l’augmentation substantielle des charges pour dépréciations d’actifs comptabilisées au titre
du portefeuille de prêts et de créances du Groupe BPCE est significatif pour le Groupe BPCE en termes d’impact et de
probabilité et fait donc l’objet d’un suivi proactif et attentif.

Une dégradation de la solidité financière et de la performance d’autres institutions financières et


acteurs du marché pourrait avoir un effet défavorable sur le Groupe BPCE.
La capacité du Groupe BPCE à effectuer ses opérations pourrait être affectée par une dégradation de la solidité financière
d’autres institutions financières et acteurs du marché. Les établissements financiers sont étroitement interconnectés, en
raison notamment de leurs activités de trading, de compensation, de contrepartie et de financement. La défaillance d’un
acteur du secteur, voire de simples rumeurs ou interrogations concernant un ou plusieurs établissements financiers ou
l’industrie financière de manière plus générale, peuvent conduire à une contraction généralisée de la liquidité sur le marché
et entraîner par la suite des pertes ou défaillances supplémentaires. Le Groupe BPCE est exposé à diverses contreparties
financières, de manière directe ou indirecte, telles que des prestataires de services d’investissement, des banques
commerciales ou d’investissement, des chambres de compensation et des contreparties centrales, des fonds communs
de placement, des fonds spéculatifs (hedge funds), ainsi que d’autres clients institutionnels, avec lesquelles il conclut de
manière habituelle des transactions, dont la défaillance ou le manquement à l’un quelconque de ses engagements auraient
un effet défavorable sur la situation financière du Groupe BPCE. De plus, le Groupe BPCE pourrait être exposé au risque
lié à l’implication croissante dans son secteur d’activité d’acteurs peu ou non réglementés et à l’apparition de nouveaux
produits peu ou non réglementés (notamment, les plateformes de financement participatif ou de négociation). Ce risque
serait exacerbé si les actifs détenus en garantie par le Groupe BPCE ne pouvaient pas être cédés, ou si leur prix ne
permettait pas de couvrir l’intégralité de l’exposition du Groupe BPCE au titre des prêts ou produits dérivés en défaut, ou
dans le cadre d’une fraude, détournement de fonds ou autre malversation commise par des acteurs du secteur financier
en général auxquels le Groupe BPCE est exposé, ou d’une défaillance d’un acteur de marché significatif telle une
contrepartie centrale.
Les expositions de la classe d’actifs « établissements financiers » représentent 4 % du total des expositions brutes totales
du Groupe BPCE, qui s’élèvent à 1 353 milliards d’euros au 31 décembre 2020. En terme géographique, les expositions
brutes de la catégorie « établissements » sont situées en France à hauteur de 73 %.

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Risques financiers
Le Groupe BPCE est dépendant de son accès au financement et à d’autres sources de liquidité,
lesquels peuvent être limités pour des raisons indépendantes de sa volonté, ce qui pourrait avoir un
effet défavorable significatif sur ses résultats.
La capacité à accéder à des financements à court et à long terme est essentielle pour les activités du Groupe BPCE. Le
financement non collatéralisé du Groupe BPCE inclut la collecte de dépôts, l’émission de dette à long terme et de titres
de créances négociables à court et moyen terme ainsi que l’obtention de prêts bancaires et de lignes de crédit. Le Groupe
BPCE recourt également à des financements garantis, notamment par la conclusion d’accords de mise en pension. Si le
Groupe BPCE ne pouvait accéder au marché de la dette garantie et/ou non garantie à des conditions jugées acceptables,
ou s’il subissait une sortie imprévue de trésorerie ou de collatéral, y compris une baisse significative des dépôts clients,
sa liquidité pourrait être négativement affectée. En outre, si le Groupe BPCE ne parvenait pas à maintenir un niveau
satisfaisant de collecte de dépôts auprès de ses clients (notamment, par exemple, en raison de taux de rémunération des
dépôts plus élevés pratiqués par les concurrents du Groupe BPCE), le Groupe BPCE pourrait être contraint de recourir à
des financements plus coûteux, ce qui réduirait sa marge nette d’intérêts et ses résultats.
La liquidité du Groupe BPCE, et par conséquent ses résultats, pourraient, en outre, être affectés par des événements que
le Groupe BPCE ne peut ni contrôler ni prévoir, tels que des perturbations générales du marché, des difficultés
opérationnelles affectant des tiers, des opinions négatives sur les services financiers en général ou les perspectives
financières à court ou long terme du Groupe BPCE, des modifications de la notation de crédit du Groupe BPCE ou même
la perception parmi les acteurs du marché de la situation du groupe ou d’autres institutions financières.
Par ailleurs, la capacité du Groupe BPCE à accéder aux marchés de capitaux, ainsi que le coût auquel il obtient un
financement à long terme non garanti, sont directement liés à l’évolution, que le Groupe BPCE ne peut ni contrôler ni
prévoir, de ses spreads de crédit tant sur le marché obligataire que sur celui des dérivés de crédit. Les contraintes de
liquidité peuvent avoir un effet défavorable significatif sur l’activité du Groupe BPCE, sa situation financière, ses résultats
et sa capacité à honorer ses obligations vis-à-vis de ses contreparties.
Les réserves de liquidité du Groupe BPCE sont constituées des dépôts auprès des banques centrales et de titres et
créances disponibles éligibles au refinancement des banques centrales. La réserve de liquidité du Groupe BPCE s’élève
à 307 milliards d’euros au 31 décembre 2020 et permet de couvrir 246 % d’encours de refinancement court terme et des
tombées court terme du MLT. La moyenne sur 12 mois du ratio de liquidité à un mois LCR (Liquidity Coverage ratio)
s’élevait à 156 % au 31 décembre 2020, contre 141 % au 31 décembre 2019. Toute limitation à l’accès au financement et
à d’autres sources de liquidité, pourrait avoir un effet défavorable significatif sur les résultats du Groupe BPCE. Ainsi, au
regard de l’importance de ces risques pour le Groupe BPCE en termes d’impact et de probabilité, ces risques font l’objet
d’un suivi proactif et attentif.

D’importantes variations de taux d’intérêt pourraient avoir un effet défavorable significatif sur le
produit net bancaire et nuire à la rentabilité du Groupe BPCE.
Le montant des produits d’intérêts nets encaissés par le Groupe BPCE au cours d’une période donnée influe de manière
significative sur le produit net bancaire et la rentabilité de cette période. En outre, des changements significatifs dans les
spreads de crédit peuvent influer sur les résultats du Groupe BPCE. Les taux d’intérêt sont très sensibles à de nombreux
facteurs pouvant échapper au contrôle du Groupe BPCE. Durant la dernière décennie, les taux d’intérêt ont été
généralement bas, mais ceux-ci pourraient remonter et le Groupe BPCE pourrait ne pas être capable de répercuter
immédiatement cette évolution. Les variations des taux d’intérêt du marché peuvent affecter les taux d’intérêt pratiqués
sur les actifs productifs d’intérêts différemment des taux d’intérêt payés sur les passifs portant intérêt. Toute évolution
défavorable de la courbe des taux pourrait entraîner une baisse des produits d’intérêts nets provenant des activités de
prêt et de refinancements associés, et ainsi avoir un effet défavorable significatif sur le produit net bancaire et nuire à la
rentabilité du Groupe BPCE.
La sensibilité de la valeur actuelle nette du bilan du Groupe BPCE à la baisse et à la hausse des taux de 200 points de
base demeure très inférieure à la limite réglementaire de 20 %. Le Groupe BPCE est sensible à la hausse des taux avec
un indicateur de – 5,3 % au 31 décembre 2020 (contre - 5,7 % au 31 décembre 2019). La mesure de la variation de la
marge nette d’intérêt prévisionnelle du Groupe BPCE à un an selon quatre scénarios (« hausse des taux », « baisse des
taux », « pentification de la courbe », « aplatissement de la courbe ») par rapport au scénario central, indique, la « baisse
des taux » comme le scénario le plus défavorable avec un impact négatif, au 30 septembre 2020, de 41 millions d’euros
sur la marge nette d’intérêt projetée sur une année glissante.

GROUPE BPCE ■ Pilier III 2020 ■ 7


Les fluctuations et la volatilité du marché exposent le Groupe BPCE, en particulier Natixis, à des
pertes sur ses activités de trading et d’investissement, ce qui pourrait avoir un effet défavorable sur
les résultats des opérations et la situation financière du Groupe BPCE.
Dans le cadre de ses activités de trading pour le compte de ses clients ou d’investissement, le Groupe BPCE peut porter
des positions sur les marchés obligataires, de devises, de matières premières et d’actions, ainsi que sur des titres non
cotés, des actifs immobiliers et d’autres classes d’actifs. Ces positions peuvent être affectées par la volatilité des marchés,
notamment financiers, c’est-à-dire le degré de fluctuations des prix sur une période spécifique sur un marché donné, quels
que soient les niveaux du marché concerné. Certaines configurations et évolutions des marchés peuvent aussi entraîner
des pertes sur un vaste éventail d’autres produits de trading et de couverture utilisés par, y compris les swaps, les futures,
les options et les produits structurés ce qui pourrait avoir un effet défavorable sur les résultats des opérations et la situation
financière du Groupe BPCE. De même, les baisses prolongées des marchés et/ou les crises violentes peuvent réduire la
liquidité de certaines catégories d’actifs et rendre difficile la vente de certains actifs et, ainsi, entraîner des pertes
importantes.
Les risques pondérés relatifs au risque de marché s’élèvent à 14,4 milliards d’euros, soit environ 3 % du total des risques
pondérés du Groupe BPCE au 31 décembre 2020. À titre d’information, le poids des activités de la Banque de Grande
Clientèle dans le produit net bancaire du groupe est de 12 % pour l’année 2020. Pour de plus amples informations et à
titre d’illustration, se reporter à la note 9.1.2 « Analyse des actifs et passifs financiers classés en niveau 3 de la hiérarchie
de juste valeur », des comptes consolidés du Groupe BPCE figurant dans le document d’enregistrement universel 2020.

Les variations de la juste valeur des portefeuilles de titres et de produits dérivés du Groupe BPCE et
de sa dette propre sont susceptibles d’avoir une incidence négative sur la valeur nette comptable de
ces actifs et passifs et par conséquent sur le résultat net et sur les capitaux propres du Groupe
BPCE.
La valeur nette comptable des portefeuilles de titres, de produits dérivés et d’autres types d’actifs du Groupe BPCE en
juste valeur, ainsi que de sa dette propre, est ajustée – au niveau de son bilan – à la date de chaque nouvel état financier.
Les ajustements sont apportés essentiellement sur la base des variations de la juste valeur des actifs et des passifs
pendant une période comptable, variations qui sont comptabilisées dans le compte de résultat ou directement dans les
capitaux propres. Les variations comptabilisées dans le compte de résultat, si elles ne sont pas compensées par des
variations opposées de la juste valeur d’autres actifs, ont un impact sur le produit net bancaire et, par conséquent, sur le
résultat net. Tous les ajustements de juste valeur ont une incidence sur les capitaux propres et, par conséquent, sur les
ratios prudentiels du Groupe BPCE. Ces ajustements sont susceptibles d’avoir aussi une incidence négative sur la valeur
nette comptable des actifs et passifs du Groupe BPCE et par conséquent sur le résultat net et sur les capitaux propres du
Groupe BPCE. Le fait que les ajustements de juste valeur soient enregistrés sur une période comptable ne signifie pas
que des ajustements supplémentaires ne seront pas nécessaires lors des périodes suivantes.
Au 31 décembre 2020, le total des actifs financiers à la juste valeur est de 246 milliards d’euros (avec environ 183 milliards
d’euros d’actifs financiers à la juste valeur détenus à des fins de transaction) et le total des passifs financiers à la juste
valeur est de 191 milliards d’euros (avec 164 milliards d’euros de passifs financiers à la juste valeur détenus à des fins de
transaction). Pour plus d’information se reporter également aux notes 4.3 « Gains ou pertes nets sur instruments financiers
à la juste valeur par résultat », 4.4 « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres
», 5.2 « Actifs et passifs à la juste valeur par résultat » et 5.4 « Actifs à la juste valeur par capitaux propres », des comptes
consolidés du Groupe BPCE, figurant dans le document d’enregistrement universel 2020.
Les revenus tirés par le Groupe BPCE du courtage et autres activités liées à des commissions
pourraient diminuer en cas de repli des marchés.
Un repli des marchés est susceptible de se traduire par une baisse du volume de transactions, notamment des prestations
de services financiers et d’opérations sur titres, que les entités du Groupe BPCE exécutent pour leurs clients et en tant
qu’opérateur de marché, et par conséquent, par une diminution du produit net bancaire de ces activités. Notamment, en
cas de dégradation de la situation des marchés, le Groupe BPCE pourrait subir un déclin du volume des transactions
réalisées pour le compte de ses clients et des commissions correspondantes, conduisant à une diminution des revenus
générés par cette activité. Par ailleurs, les commissions de gestion que les entités du Groupe BPCE facturent à leurs
clients étant généralement calculées sur la valeur ou la performance des portefeuilles, toute baisse des marchés qui aurait
pour conséquence de diminuer la valeur de ces portefeuilles ou d’augmenter le montant des retraits réduirait les revenus
que ces entités reçoivent via la distribution de fonds communs de placement ou d’autres produits d’épargne financière
(pour les Caisses d’Epargne et Banques Populaires) ou l’activité de gestion d’actifs (pour Natixis).
Même en l’absence de baisse des marchés, si des fonds gérés pour compte de tiers au sein du Groupe BPCE et les autres
produits du Groupe BPCE enregistrent des performances inférieures à celles de la concurrence, les retraits pourraient
augmenter et/ou la collecte diminuer, ce qui affecterait les revenus de l’activité de gestion d’actifs.
Au titre de l’année 2020, le montant total net des commissions perçues est de 9 187 millions d’euros, représentant 41 %
du produit net bancaire du Groupe BPCE. Les revenus tirés des commissions pour prestation de services financiers

GROUPE BPCE ■ Pilier III 2020 ■ 8


représentent 407 millions d’euros et les revenus tirés des commissions sur les opérations sur titres représentent 270
millions d’euros. Pour de plus amples informations sur les montants des commissions perçues par le Groupe BPCE, se
reporter à la note 4.2 « Produits et charges de commissions », des comptes consolidés du Groupe BPCE, figurant dans
le document d’enregistrement universel 2020.

L’évolution à la baisse des notations de crédit pourrait avoir un impact négatif sur le coût de
refinancement, la rentabilité et la poursuite des activités de BPCE.
Les notations long terme du Groupe BPCE au 31 décembre 2020 sont A+ pour Fitch ratings, A1 pour Moody’s, A+ pour
R&I et A+ pour Standard & Poor’s. L’évolution à la baisse de ces notations de crédit pourrait avoir un impact négatif sur le
refinancement de BPCE et de ses sociétés affiliées qui interviennent sur les marchés financiers (y compris Natixis). Un
abaissement des notations pourrait affecter la liquidité et la position concurrentielle du Groupe BPCE, augmenter leurs
coûts d’emprunt, limiter l’accès aux marchés financiers et déclencher des obligations dans certains contrats bilatéraux sur
des opérations de trading, de dérivés et de contrats de financement collatéralisés, et par conséquent avoir un impact
négatif sur sa rentabilité et la poursuite de ses activités.
En outre, le coût de refinancement non sécurisé à long terme de BPCE et de Natixis est directement lié à leurs spreads
de crédit respectifs (l’écart de taux au-delà du taux des titres d’État de même maturité qui est payé aux investisseurs
obligataires), qui dépendent eux-mêmes en grande partie de leurs notations. L’augmentation des spreads de crédit peut
renchérir significativement le coût de refinancement de BPCE et de Natixis. Les évolutions de spreads de crédit dépendent
du marché et subissent parfois des fluctuations imprévisibles et très volatiles. Les spreads de crédit sont également
influencés par la perception de la solvabilité de l’émetteur par les marchés et sont liés à l’évolution du coût d’achat de
Credit Default Swaps adossés à certains titres de créance de BPCE ou de Natixis. Ainsi, un changement de la perception
de la solvabilité de l’émetteur dû à l’abaissement de sa notation de crédit, pourrait avoir un impact négatif sur sa rentabilité
et la poursuite de ses activités.
Les variations des taux de change pourraient impacter défavorablement le produit net bancaire ou le
résultat net du Groupe BPCE.
Les entités du Groupe BPCE exercent une partie significative de leurs activités dans des devises autres que l’euro,
notamment en dollar américain, et pourraient voir leur produit net bancaire et leurs résultats affectés défavorablement par
des variations des taux de change. Le fait que le Groupe BPCE enregistre des charges dans des devises autres que l’euro
ne compense que partiellement l’impact des variations de taux de change sur le produit net bancaire. Natixis est
particulièrement exposée aux variations des cours de change entre l’euro et le dollar américain, dans la mesure où une
partie significative de son produit net bancaire et de son résultat d’exploitation est réalisée aux États-Unis.
À titre d’information, à l’arrêté du 31 décembre 2020, le Groupe BPCE, soumis aux exigences réglementaires de fonds
propres au titre du risque de change, a une position de change (i.e. différentiel entre les positions longues et courtes dans
une même devise) stable s’élevant à 3 413 millions d’euros contre 3 217 millions d’euros à fin 2019 avec un montant
exigible au titre du risque de change qui représente 273 millions d’euros.

Risques assurance
Le Groupe BPCE tire 11,3 % de son produit net bancaire de ses activités d’assurance. Le produit net bancaire des activités
d’assurance vie et non vie est de 2 550 millions d’euros au titre de l’année 2020 contre 3 306 millions d’euros au titre de
2019.
Une détérioration de la situation de marché, et notamment une fluctuation trop importante, à la hausse comme à la baisse,
des taux d’intérêt, pourraient avoir un impact défavorable significatif sur l’activité d’Assurances de personnes de Natixis et
son résultat.
Le principal risque auquel les filiales d’assurances du Groupe BPCE, principalement de Natixis, sont exposées dans le
cadre de leur activité d’Assurances de personnes est le risque de marché. L’exposition au risque de marché est
principalement liée à la garantie en capital sur le périmètre des fonds en euros sur les produits d’épargne.
Au sein des risques de marché, le risque de taux est structurellement important pour Natixis Assurances du fait de la
composition fortement obligataire des fonds généraux. Les fluctuations du niveau des taux peuvent avoir les conséquences
suivantes :
• en cas de hausse des taux : dégrader la compétitivité de l’offre en euros (en rendant plus attractifs de nouveaux
investissements) et provoquer des vagues de rachats dans un contexte défavorable de moins-values latentes du stock
obligataire ;
• en cas de baisse des taux : rendre insuffisant à terme le rendement des fonds généraux pour leur permettre de faire
face aux garanties en capital.

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Du fait de l’allocation des fonds généraux, l’écartement des spreads et la baisse des marchés actions pourraient également
avoir un impact défavorable significatif sur les résultats de l’activité d’Assurances de personnes de Natixis.

Une inadéquation entre la sinistralité anticipée par l’assureur et les sommes réellement versées par le Groupe BPCE aux
assurés pourrait avoir un impact significatif défavorable sur son activité d’Assurance dommages et sur la partie prévoyance
de son activité d’Assurances de personnes, ses résultats et sa situation financière.
Le principal risque auquel les filiales d’assurances du Groupe BPCE, principalement de Natixis, sont exposées dans le
cadre de ces dernières activités est le risque de souscription. Ce risque résulte de l’inadéquation entre, d’une part, les
sinistres effectivement survenus et les sommes effectivement versées dans le cadre de l’indemnisation de ces sinistres
et, d’autre part, les hypothèses que les filiales utilisent pour fixer les prix de leurs produits d’assurance et établir les
provisions techniques en vue d’une éventuelle indemnisation.
Le groupe utilise à la fois sa propre expérience et des données sectorielles pour établir des estimations de taux de
sinistralité et actuarielles, y compris pour déterminer le prix des produits d’assurance et établir les provisions techniques
liées. Cependant, rien ne garantit que la réalité corresponde à ces estimations et des risques imprévus tels que des
pandémies ou des catastrophes naturelles pourraient entraîner le versement aux assurés de sommes supérieures à celles
anticipées.
Dans le cas où les sommes réellement versées par le groupe aux assurés seraient supérieures aux hypothèses sous-
jacentes utilisées initialement lors de la constitution des provisions, ou si des événements ou tendances conduisaient le
groupe à modifier les hypothèses sous-jacentes, le groupe pourrait être exposé à des passifs plus importants que prévu,
ce qui pourrait avoir une incidence défavorable sur les activités d’Assurance dommages et d’Assurances de personnes
pour la partie prévoyance, ainsi que sur les résultats et la situation financière du Groupe BPCE.
Dans le contexte de pandémie COVID-19, le métier Assurances a été significativement impacté par la crise et s’est adapté
en prenant les mesures adéquates afin notamment de maintenir son activité et continuer à être opérationnel pour ses
clients.
La pandémie a eu pour effet un ralentissement de l’activité commerciale. La fermeture des agences bancaires liée au
premier confinement a pesé sur le niveau de l’activité du premier semestre notamment celui de l’activité d’épargne. Le
résultat de l’année 2020 est également marqué par les conséquences économiques de la crise sanitaire, notamment la
baisse des marchés actions. Cette dernière a été largement atténuée par les couvertures mises en place sur le périmètre
de l’activité épargne euros en assurance de personnes, le plus impacté par la baisse des marchés.
En particuliers, Natixis Assurances suit, pendant cette crise, l’évolution des différents risques auxquels elle est exposée et
plus particulièrement les risques de marché et de crédit. À ce titre, Natixis Assurances a mis en place un suivi renforcé de
ses investissements qui ont bénéficié d’une stratégie de couverture de ses actions.
En termes de risque de souscription, les impacts restent contenus :
• en assurance dommages : la sinistralité est en baisse pour l’automobile, conséquence de la réduction du risque
pendant la période de confinement. À l’inverse, en assurance de pertes d’exploitation, un impact négatif est attendu. Cette
activité fait toutefois l’objet de couverture de réassurance ;
• en assurance de personnes : s’agissant des risques de prévoyance, la sinistralité pour les risques décès (principal
risque couvert) connaît une légère dégradation, une hausse est également observable sur les garanties arrêt de travail
des professionnels.
Ainsi, hors éléments exceptionnels, le résultat brut d’exploitation des activités d’Assurances reste très résilient et affiche
une croissance positive.
Par ailleurs, la dégradation de l’environnement économique et financier, notamment la baisse des marchés actions et le
niveau des taux très bas impactent également la solvabilité de Natixis Assurances, en influant négativement sur les marges
futures. Pour autant, la couverture du SCR (Solvency Capital Requirement – exigence en capital) demeure assurée au 31
décembre 2020. Les diverses actions mises en oeuvre ces dernières années, en particulier en termes de couvertures
financières, de réassurance, de diversification des activités ou encore de gestion des investissements, contribuent à la
résilience de la solvabilité de Natixis Assurances.
Néanmoins, afin d’accompagner sa croissance et profitant de conditions de marché avantageuses, Natixis Assurances a
réalisé en octobre 2020 une émission de 350 millions d’euros de dettes subordonnées souscrites par Natixis (éligibles en
fonds propres de type Tier 2).

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Risques non financiers
En cas de non-conformité avec les lois et règlements applicables, le Groupe BPCE pourrait être
exposé à des amendes significatives et d’autres sanctions administratives et pénales susceptibles
d’avoir un impact significatif défavorable sur sa situation financière, ses activités et sa réputation
Le risque de non-conformité est défini comme le risque de sanction – judiciaire, administrative ou disciplinaire – mais aussi
de perte financière, ou d’atteinte à la réputation, résultant du non-respect des dispositions législatives et réglementaires,
des normes et usages professionnels et déontologiques, propres aux activités de banque et d’assurance, qu’elles soient
de nature nationales ou internationales.
Les secteurs bancaire et assurantiel font l’objet d’une surveillance réglementaire accrue, tant en France qu’à l’international.
Les dernières années ont vu une augmentation particulièrement substantielle du volume de nouvelles réglementations
ayant introduit des changements significatifs affectant aussi bien les marchés financiers que les relations entre prestataires
de services d’investissement et clients ou investisseurs (par exemple MIFID II, PRIIPS, directive sur la Distribution
d’Assurances, règlement Abus de Marché, 4e directive Anti-Blanchiment et Financement du Terrorisme, règlement sur la
Protection des Données Personnelles, règlement sur les Indices de Référence etc.). Ces nouvelles réglementations ont
des incidences majeures sur les processus opérationnels de la société.
La réalisation du risque de non-conformité pourrait se traduire, par exemple, par l’utilisation de moyens inadaptés pour
promouvoir et commercialiser les produits et services de la banque, une gestion inadéquate des conflits d’intérêts
potentiels, la divulgation d’informations confidentielles ou privilégiées, le non-respect des diligences d’entrée en relation
avec les fournisseurs et la clientèle notamment en matière de sécurité financière (notamment lutte contre le blanchiment
d’argent et le financement du terrorisme, respect des embargos, lutte contre la fraude ou la corruption).
Au sein de BPCE, la filière Conformité est chargée de la supervision du dispositif de prévention et de maîtrise des risques
de non-conformité. Malgré ce dispositif, le Groupe BPCE reste exposé à des risques d’amendes ou autres sanctions
significatives de la part des autorités de régulation et de supervision, ainsi qu’à des procédures judiciaires civiles ou
pénales qui seraient susceptibles d’avoir un impact significatif défavorable sur sa situation financière, ses activités et sa
réputation.

Toute interruption ou défaillance des systèmes informatiques du Groupe BPCE ou de tiers pourrait
entraîner des pertes, notamment commerciales et pourrait avoir un effet défavorable significatif sur
les résultats du Groupe BPCE.
Comme la plupart de ses concurrents, le Groupe BPCE dépend fortement de ses systèmes de communication et
d’information, ses activités exigeant de traiter un grand nombre d’opérations de plus en plus complexes. Toute panne,
interruption ou défaillance dans ces systèmes pourrait entraîner des erreurs ou des interruptions au niveau des systèmes
de gestion de la clientèle, de comptabilité générale, de dépôts, de transactions et/ou de traitement des prêts. Si, par
exemple, le Groupe BPCE connaissait une défaillance de ses systèmes d’information, même sur une courte période, les
entités affectées seraient incapables de répondre aux besoins de leurs clients dans les délais et pourraient ainsi perdre
des opportunités de transactions. De même, une panne temporaire des systèmes d’information du Groupe BPCE, en dépit
des systèmes de secours et des plans d’urgence, pourrait avoir comme conséquence des coûts considérables en termes
de récupération et de vérification d’informations, voire une baisse de ses activités pour compte propre si, par exemple,
une telle panne intervenait lors de la mise en place d’opérations de couverture. L’incapacité des systèmes du Groupe
BPCE à s’adapter à un volume croissant d’opérations pourrait aussi limiter sa capacité à développer ses activités et
entraîner des pertes, notamment commerciales, et pourrait par conséquent, avoir un effet défavorable significatif sur les
résultats du Groupe BPCE.
Le Groupe BPCE est aussi exposé au risque d’une défaillance ou d’une interruption opérationnelle de l’un de ses agents
de compensation, marchés des changes, chambres de compensation, dépositaires ou autres intermédiaires financiers ou
prestataires extérieurs qu’il utilise pour réaliser ou faciliter ses transactions sur des titres financiers. Dans la mesure où
l’interconnectivité avec ses clients augmente, le Groupe BPCE peut aussi être de plus en plus exposé au risque d’une
défaillance opérationnelle des systèmes d’information de ses clients. Les systèmes de communication et d’information du
Groupe BPCE et ceux de ses clients, prestataires de services et contreparties peuvent également faire l’objet de
dysfonctionnements ou d’interruptions résultant d’actes cybercriminels ou cyberterroristes. À titre d’illustration, avec la
transformation digitale, l’ouverture des systèmes d’information du Groupe BPCE sur l’extérieur se développe continûment
(cloud, big data, etc.). Plusieurs de ces processus sont progressivement dématérialisés. L’évolution des usages des
collaborateurs et des clients engendre également une utilisation plus importante d’Internet et d’outils technologiques
interconnectés (tablettes, smartphones, applications fonctionnant sur tablettes et mobiles, etc.), multipliant les canaux par
lesquels les attaques ou dysfonctionnements peuvent survenir ainsi qu’en augmentant le nombre d’appareils et d’outils
pouvant subir ces attaques ou dysfonctionnements. De ce fait, le patrimoine immatériel ainsi que les outils de travail des
différents collaborateurs et agents extérieurs du Groupe BPCE est sans cesse plus exposé aux cybermenaces. Le Groupe
BPCE ne peut garantir que de tels dysfonctionnements ou interruptions dans ses systèmes ou dans ceux d’autres parties
ne se produiront pas ou, s’ils se produisent, qu’ils seront résolus de manière adéquate. Toute interruption ou défaillance
des systèmes informatiques du Groupe BPCE ou de tiers pourrait entraîner des pertes, notamment commerciales, du fait

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de la discontinuité des activités et du possible repli des clients affectés vers d’autres établissements financiers durant toute
la période d’interruption ou de défaillance, mais aussi au-delà.
Le risque lié à toute interruption ou défaillance des systèmes informatiques du Groupe BPCE ou de tiers est significatif
pour le Groupe BPCE en termes d’impact et de probabilité et fait donc l’objet d’un suivi proactif et attentif.

Les risques de réputation et juridique pourraient avoir un effet défavorable sur la rentabilité et les
perspectives d’activité du Groupe BPCE.
La réputation du Groupe BPCE est capitale pour séduire et fidéliser ses clients. L’utilisation de moyens inadaptés pour
promouvoir et commercialiser ses produits et services, une gestion inadéquate des conflits d’intérêts potentiels, des
exigences légales et réglementaires, des problèmes éthiques, des lois en matière de blanchiment d’argent, des exigences
de sanctions économiques, des politiques en matière de sécurité de l’information et des pratiques liées aux ventes et aux
transactions, pourraient entacher la réputation du Groupe BPCE. Pourraient également nuire à sa réputation tout
comportement inapproprié d’un salarié du Groupe BPCE, tout acte cybercriminel ou cyberterroriste dont pourraient faire
l’objet les systèmes de communication et d’information du Groupe BPCE ou toute fraude, détournement de fonds ou autre
malversation commise par des acteurs du secteur financier en général auxquels le Groupe BPCE est exposé ou toute
décision de justice ou action réglementaire à l’issue potentiellement défavorable. Tout préjudice porté à la réputation du
Groupe BPCE pourrait avoir un effet défavorable sur sa rentabilité et ses perspectives d’activité.
Une gestion inadéquate de ces aspects pourrait également accroître le risque juridique du Groupe BPCE, le nombre
d’actions judiciaires et le montant des dommages réclamés au Groupe BPCE, ou encore l’exposer à des sanctions des
autorités réglementaires. A titre d’exemple, dans le cadre des procédures judiciaires et d’arbitrage du Groupe BPCE, une
amende de 4,07 millions d’euros a été requise contre les Caisses d’Epargne au titre des commissions d’échange d’images
chèques. Le 29 janvier 2020, la Cour de cassation a rendu sa décision et a cassé l’arrêt d’appel pour absence de base
légale sur la démonstration d’un objet anticoncurrentiel. Il s’agit d’un arrêt avec renvoi devant la Cour d’appel, les banques
étant replacées dans l’état où elles se trouvaient à l’issue de la décision de l’ADLC (Autorité de la Concurrence). Il faudra
donc attendre une issue favorable devant la Cour de renvoi pour obtenir le remboursement des sanctions. Pour de plus
amples informations, se reporter au chapitre 6.10 « Risques juridiques » figurant dans le document d’enregistrement
universel 2020. Les conséquences financières de ces litiges pourraient avoir un impact sur la situation financière du
groupe, et dès lors, avoir un effet défavorable sur la rentabilité et les perspectives d’activités du Groupe BPCE.
Au 31 décembre 2020, le montant total des provisions pour risques légaux et fiscaux s’élève à 1 208 millions d’euros.

Des événements imprévus pourraient provoquer une interruption des activités du Groupe BPCE et
entraîner des pertes ainsi que des coûts supplémentaires.
Des événements imprévus tels qu’une catastrophe naturelle grave, des évènements liés au risque climatique (risque
physique lié directement au changement climatique), une pandémie, des attentats ou toute autre situation d’urgence,
pourraient provoquer une brusque interruption des activités des entités du Groupe BPCE et notamment affecter les
principales lignes métiers critiques du Groupe BPCE (en particulier la liquidité, les moyens de paiement, les titres, les
crédits aux particuliers et aux entreprises, ainsi que le fiduciaire) et entraîner des pertes substantielles dans la mesure où
elles ne seraient pas, ou insuffisamment, couvertes par une police d’assurance. Ces pertes résultant d’une telle interruption
pourraient concerner des biens matériels, des actifs financiers, des positions de marché ou des collaborateurs clés, et
avoir un impact direct et qui pourrait être significatif sur le résultat net du Groupe BPCE. En outre, de tels événements
pourraient perturber l’infrastructure du Groupe BPCE ou celle de tiers avec lesquels il conduit ses activités, et également
engendrer des coûts supplémentaires (liés notamment aux coûts de réinstallation du personnel concerné) et alourdir ses
charges (telles que les primes d’assurance). De tels événements pourraient exclure la couverture d’assurance de certains
risques et donc augmenter le niveau de risque global du Groupe BPCE.
Au 31 décembre 2020, les risques opérationnels représentent 9 % des risques pondérés du Groupe BPCE, comme au 31
décembre 2019. Au 31 décembre 2020, les pertes du Groupe BPCE au titre du risque opérationnel portent majoritairement
sur la ligne de métier « Eléments d’entreprise » à hauteur de 59 %. Elles se concentrent sur la catégorie bâloise « Clients,
produits et pratiques commerciales » pour 34 %.

L’échec ou l’inadéquation des politiques, procédures et stratégies de gestion et de couverture des


risques du Groupe BPCE est susceptible d’exposer ce dernier à des risques non identifiés ou non
anticipés et d’entraîner des pertes imprévues.
Les politiques, procédures et stratégies de gestion et de couverture des risques du Groupe BPCE pourraient ne pas réussir
à limiter efficacement son exposition à tout type d’environnement de marché ou à tout type de risques, voire être
inopérantes pour certains risques que le Groupe BPCE n’aurait pas su identifier ou anticiper. Les techniques et les
stratégies de gestion des risques utilisées par le Groupe BPCE peuvent ne pas non plus limiter efficacement son exposition
au risque et ne garantissent pas un abaissement effectif du niveau de risque global. Ces techniques et ces stratégies

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peuvent se révéler inefficaces contre certains risques, en particulier ceux que le Groupe BPCE n’a pas précédemment
identifiés ou anticipés, étant donné que les outils utilisés par le Groupe BPCE pour développer les procédures de gestion
du risque sont basés sur des évaluations, analyses et hypothèses qui peuvent se révéler inexactes. Certains des
indicateurs et des outils qualitatifs que le Groupe BPCE utilise pour gérer le risque s’appuient sur des observations du
comportement passé du marché. Pour quantifier les expositions au risque, les responsables de la gestion des risques
procèdent à une analyse, notamment statistique, de ces observations.
Rien ne garantit que ces outils et ces indicateurs seront en mesure de prévoir les futures expositions au risque. Par
exemple, ces expositions au risque pourraient découler de facteurs que le Groupe BPCE n’aurait pas anticipés ou
correctement évalués dans ses modèles statistiques ou en raison de mouvements de marché inattendus et sans
précédent. Ceci limiterait la capacité du Groupe BPCE à gérer ses risques. En conséquence, les pertes subies par le
Groupe BPCE pourraient s’avérer supérieures à celles anticipées au vu des mesures historiques. Par ailleurs, ses modèles
quantitatifs ne peuvent intégrer l’ensemble des risques. Ainsi, quand bien même aucun fait important n’a à ce jour été
identifié à cet égard, les systèmes de gestion du risque sont soumis au risque de défaut opérationnel, y compris la fraude.
Certains risques font l’objet d’une analyse, qualitative et cette approche pourrait s’avérer inadéquate et exposer ainsi le
Groupe BPCE à des pertes imprévues.

Les valeurs finalement constatées pourraient être différentes des estimations comptables retenues
pour établir les états financiers du Groupe BPCE, ce qui pourrait l’exposer à des pertes non
anticipées.
Conformément aux normes et interprétations IFRS en vigueur à ce jour, le Groupe BPCE doit utiliser certaines estimations
lors de l’établissement de ses états financiers, notamment des estimations comptables relatives à la détermination des
provisions sur les prêts et créances non performants, des provisions relatives à des litiges potentiels, et de la juste valeur
de certains actifs et passifs, etc. Si les valeurs retenues pour ces estimations par le Groupe BPCE s’avéraient
significativement inexactes, notamment en cas de tendances de marché, importantes et/ou imprévues, ou si les méthodes
relatives à leur détermination venaient à être modifiées dans le cadre de normes ou interprétations IFRS à venir, le Groupe
BPCE pourrait s’exposer, le cas échéant, à des pertes non anticipées.
Des informations relatives au recours à des estimations et jugements figurent à la note 2.3 « Recours à des estimations
», des comptes consolidés du Groupe BPCE, figurant dans le document d’enregistrement universel 2020.

Risques liés à la réglementation


Le Groupe BPCE est soumis à une importante réglementation en France et dans plusieurs autres
pays où il opère ; les mesures réglementaires et leur évolution sont susceptibles d’avoir un effet
défavorable significatif sur l’activité et sur les résultats du Groupe BPCE.
L’activité et les résultats des entités du Groupe BPCE pourraient être sensiblement touchés par les politiques et les
mesures prises par les autorités de réglementation françaises, d’autres États de l’Union européenne, des États-Unis, de
gouvernements étrangers et des organisations internationales. Ces contraintes pourraient limiter la capacité des entités
du Groupe BPCE à développer leurs activités ou à exercer certaines d’entre elles. La nature et l’impact de l’évolution future
de ces politiques et de ces mesures réglementaires sont imprévisibles et hors du contrôle du Groupe BPCE. Par ailleurs,
l’environnement politique général a évolué de manière défavorable pour les banques et le secteur financier, ce qui s’est
traduit par des pressions supplémentaires contraignant les organes législatifs et réglementaires à adopter des mesures
réglementaires renforcées, bien que celles-ci puissent pénaliser le crédit et d’autres activités financières, ainsi que
l’économie. Étant donné l’incertitude persistante liée aux nouvelles mesures législatives et réglementaires, il est impossible
de prédire leur impact sur le Groupe BPCE, mais celui-ci pourrait être significativement défavorable.
À titre d’exemple, des textes législatifs et réglementaires ont été promulgués ou proposés récemment en vue d’introduire
plusieurs changements, certains permanents, dans le cadre financier mondial. Même si ces nouvelles mesures ont
vocation à éviter une nouvelle crise financière mondiale, elles sont susceptibles de modifier, et de continuer à modifier
radicalement l’environnement dans lequel le Groupe BPCE et d’autres institutions financières évoluent.
En conséquence de certaines de ces mesures, le Groupe BPCE a réduit la taille de certaines de ses activités pour être en
conformité avec les nouvelles exigences, une décision qu’il pourrait être amené à reconduire. Ces mesures sont également
susceptibles d’accroître les coûts de mise en conformité des activités avec la nouvelle réglementation. Cela pourrait se
traduire par une baisse des revenus et des bénéfices consolidés dans les activités concernées, la réduction ou la vente
de certaines activités et de certains portefeuilles d’actifs et des charges pour dépréciations d’actifs.
L’adoption en 2019 des textes finaux du « paquet bancaire » a pour objectif de mettre en conformité les exigences
prudentielles bancaires avec les standards de la réglementation Bâle III. La mise en œuvre de ces réformes pourrait se
traduire par un renforcement des exigences de capital et de liquidité, et serait susceptible d’impacter les coûts de
financement du Groupe BPCE.

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Le 11 novembre 2020, le conseil de stabilité financière (« FSB »), en consultation avec le comité de Bâle sur le contrôle
bancaire et les autorités nationales, a publié la liste 2020 des banques d’importance systémique mondiale (« BISm »). Le
Groupe BPCE est classifié en tant que BISm selon le cadre d’évaluation du FSB. Le Groupe BPCE figure également sur
la liste des établissements d’importance systémique mondiale (« EISm »).
Ces mesures réglementaires, qui pourraient s’appliquer aux différentes entités du Groupe BPCE, et leur évolution sont
susceptibles d’avoir un effet défavorable significatif sur l’activité du Groupe BPCE et ses résultats.
Des textes législatifs et réglementaires ont été promulgués ou proposés récemment en réponse à la crise financière en
vue d’introduire plusieurs changements, certains permanents, dans le cadre financier mondial. Ces nouvelles mesures,
qui ont pour objet d’éviter la survenance d’une nouvelle crise financière mondiale, ont modifié de manière significative, et
sont susceptibles de modifier à l’avenir, l’environnement dans lequel le Groupe BPCE et les autres institutions financières
opèrent. Le Groupe BPCE est exposé au risque lié à ces changements législatifs et réglementaires.
Dans cet environnement législatif et réglementaire évolutif, il est impossible de prévoir l’impact de ces nouvelles mesures
sur le Groupe BPCE. La mise à jour ou le développement de programmes de mise en conformité avec ces nouvelles
mesures législatives et réglementaires et de ses systèmes d’information en réponse ou par anticipation aux nouvelles
mesures engendre, et pourrait à l’avenir engendrer, des coûts significatifs pour le groupe. Malgré ses efforts, le Groupe
BPCE pourrait également ne pas être en mesure d’être en conformité totale avec toutes les législations et réglementations
applicables et faire l’objet, de ce fait de sanctions pécuniaires ou administratives. En outre, les nouvelles mesures
législatives et réglementaires pourraient contraindre le groupe à adapter ses activités et/ou affecter de ce fait ses résultats
et sa situation financière. Les nouvelles réglementations pourraient enfin contraindre le Groupe BPCE à renforcer ses
fonds propres ou augmenter ses coûts de financement totaux.
Le risque lié aux mesures réglementaires et leur évolution est significatif pour le Groupe BPCE en termes d’impact et de
probabilité et fait donc l’objet d’un suivi proactif et attentif.

BPCE est susceptible de devoir aider les entités qui font partie du mécanisme de solidarité financière
si elles rencontrent des difficultés financières, y compris celles dans lesquelles BPCE ne détient
aucun intérêt économique.
En tant qu’organe central du Groupe BPCE, BPCE garantit la liquidité et la solvabilité de chaque banque régionale (les
Banques Populaires et les Caisses d’Epargne), ainsi que des autres membres du groupe de sociétés affiliées étant des
établissements de crédit soumis à la réglementation française. Le groupe de sociétés affiliées inclut les filiales de BPCE
telles que Natixis, Crédit Foncier de France et Banque Palatine. Alors que les banques régionales (les « entités
contributrices ») sont tenues d’apporter un soutien similaire à BPCE, rien ne garantit que les bénéfices du mécanisme de
solidarité financière seront supérieurs aux coûts.
Les trois fonds de garantie créés pour couvrir les risques de liquidité et d’insolvabilité du Groupe BPCE sont décrits dans
la note 1.2 « Mécanisme de garantie » des comptes consolidés du Groupe BPCE figurant dans le document
d’enregistrement universel 2020. Au 31 décembre 2020, les fonds réseau Banque Populaire et réseau Caisse d’Epargne
sont constitués chacun de 450 millions d’euros. Le fonds de garantie mutuel est constitué de dépôts de 176 millions d’euros
par réseau. Les banques régionales sont dans l’obligation d’effectuer des contributions supplémentaires aux fonds de
garantie sur leurs bénéfices futurs. Alors que les fonds de garantie représentent une source importance de ressources
pour financer le mécanisme de solidarité, rien ne garantit qu’ils seront suffisants. Si les fonds de garantie se révèlent
insuffisants, BPCE, en raison de ces missions d’organe central, aura l’obligation de combler le déficit en mobilisant ses
propres ressources et le cas échéant celles des entités contributrices.
En raison de cette obligation, si un membre du groupe (y compris une des sociétés affiliées non-contributrices) venait à
rencontrer des difficultés financières majeures, l’évènement sous-jacent à ces difficultés financières pourrait alors impacter
la situation financière de BPCE et celle des autres entités contributrices ainsi appelées en soutien au titre du mécanisme
de solidarité financière. Dans le cas extrême où cette situation entraînerait l’ouverture d’une procédure de résolution du
groupe BPCE ou la liquidation judiciaire de BPCE, la mobilisation des ressources de BPCE et le cas échéant des entités
contributrices au soutien de l’entité qui aurait initialement subi la difficulté financière pourrait impacter les porteurs des
titres de BPCE et des entités contributrices, dont en premier lieu les titres de fonds propres de base de catégorie 1 (CET1)
et de fonds propres additionnels de catégorie 1 (AT1). Si la perte s’avérait supérieure au montant des fonds propres CET1
et des fonds propres AT1, les actifs de BPCE et le cas échéant des entités contributrices pourraient s’avérer insuffisants
pour rembourser en totalité ou en partie les titres de fonds propres de catégorie 2 (Tier 2), les titres senior non-préférés et
éventuellement les dettes seniors préférées. Dans un tel cas, les porteurs des titres impactés pourraient perdre tout ou
partie de leur investissement.

Les détenteurs de titres BPCE pourraient subir des pertes si BPCE devait faire l’objet de procédures
de résolution.
Le règlement de l'UE sur le mécanisme de résolution unique n°806/214 et la directive de l’UE pour le redressement et la
résolution des établissements de crédit n°2014/59 modifiée par la directive de l’UE n°2019/879 (la « BRRD »), telles que

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transposées dans le droit français au Livre VI du Code Monétaire et Financier, confèrent aux autorités de résolution le
pouvoir de déprécier les titres de BPCE ou, dans le cas des titres de créance, de les convertir en fonds propres.
Les autorités de résolution peuvent déprécier ou convertir des instruments de fonds propres, tels que les créances
subordonnées de catégorie 2 de BPCE, si l’établissement émetteur ou le groupe auquel il appartient fait défaut ou est
susceptible de faire défaut (et qu’il n’existe aucune perspective raisonnable qu’une autre mesure puisse empêcher cette
défaillance dans un délai raisonnable), devient non viable, ou requiert un soutien public exceptionnel (sous réserve de
certaines exceptions). Elles doivent déprécier ou convertir des instruments de fonds propres avant d’ouvrir une procédure
de résolution ou si y recourir est nécessaire pour préserver la viabilité d’un établissement. La dépréciation ou la conversion
d’instruments de fonds propres doit s’effectuer par ordre de priorité, de sorte que les instruments de fonds propres de base
de catégorie 1 sont dépréciés en premier, puis les instruments additionnels de catégorie 1 sont dépréciés ou convertis en
instruments de fonds propres, suivis par les instruments de catégorie 2. Si la dépréciation ou la conversion d’instruments
de fonds propres ne suffit pas à restaurer la santé financière de l’établissement, le pouvoir de renflouement interne dont
disposent les autorités de résolution peut s’appliquer à la dépréciation ou à la conversion d’engagements éligibles, tels
que les titres non privilégiés et privilégiés de premier rang de BPCE.
Au 31 décembre 2020, le total des fonds propres de catégorie 1 s’élève à 69,0 milliards d’euros et les fonds propres
prudentiels de catégorie 2 à 9,3 milliards d’euros. Les instruments de dette senior non préférée s’élèvent à 22 milliards
d’euros à cette même date.
Dans le cas du Groupe BPCE, l’ensemble des établissements affiliés à l’organe central du Groupe BPCE bénéficie d’un
système de garantie et de solidarité qui a pour objet, conformément aux articles L. 511-31 et L. 512-107-6 du Code
monétaire et financier, de garantir la liquidité et la solvabilité de l’ensemble des établissements affiliés et d’organiser la
solidarité financière au sein du groupe.
Cette solidarité financière repose sur des dispositions législatives instituant un système légal de solidarité obligeant
l’organe central à restaurer la liquidité ou la solvabilité d’affiliés en difficulté, et/ou de l’ensemble des affiliés du groupe, en
mobilisant si besoin, jusqu’à l’ensemble des disponibilités et des fonds propres de tous les affiliés contributeurs. En raison
de cette solidarité légale, pleine et entière, un ou plusieurs affiliés ne sauraient se retrouver en liquidation judiciaire, ou
être concerné par des mesures de résolution au sens de la « BRRD », sans que l’ensemble des affiliés le soit également.
Conformément à l'article L. 613-29 du Code monétaire et financier, la procédure de liquidation judiciaire est dès lors mise
en œuvre de façon coordonnée à l’égard de l’organe central et de l’ensemble de ses affiliés.
Le même article dispose qu'en cas de liquidation judiciaire portant ainsi nécessairement sur l’ensemble des affiliés, les
créanciers externes, de même rang ou jouissant de droits identiques, de tous les affiliés seraient traités dans l’ordre de la
hiérarchie des créanciers de manière égale, et ce, indifféremment de leur rattachement à une entité affiliée particulière.
Cela a pour conséquence notamment que les détenteurs d’AT1, et autres titres pari passu, seraient plus affectés que les
détenteurs de Tier 2, et autres titres pari passu, eux-mêmes plus affectés que les détenteurs de dettes externes seniors
non préférées, eux-mêmes plus affectés que les détenteurs de dettes externes seniors préférées. En cas de résolution,
des taux de dépréciation et/ou de conversion identiques seraient appliqués aux dettes et créances d’un même rang et ce
indifféremment de leur rattachement à une entité affiliée particulière dans l’ordre de la hiérarchie rappelée ci-dessus.
Une procédure de résolution peut être initiée à l’encontre du Groupe BPCE si (i) la défaillance du groupe est avérée ou
prévisible, (ii) il n’existe aucune perspective raisonnable qu’une autre mesure puisse empêcher cette défaillance dans un
délai raisonnable et (iii) une mesure de résolution est requise pour atteindre les objectifs de la résolution : (a) garantir la
continuité des fonctions critiques, (b) éviter les effets négatifs importants sur la stabilité financière, (c) protéger les
ressources de l’État par une réduction maximale du recours aux soutiens financiers publics exceptionnels et (d) protéger
les fonds et actifs des clients, notamment ceux des déposants. Un établissement est considéré défaillant lorsqu’il ne
respecte pas les conditions de son agrément, qu’il est dans l’incapacité de payer ses dettes ou autres engagements à leur
échéance, qu’il sollicite un soutien financier public exceptionnel (sous réserve d’exceptions limitées) ou que la valeur de
son passif est supérieure à celle de son actif.
Outre le pouvoir de renflouement interne, les autorités de résolution sont dotées de pouvoirs élargis afin de mettre en
œuvre d’autres mesures de résolution eu égard aux établissements défaillants ou, dans certaines circonstances, à leurs
groupes, pouvant inclure, entre autres : la vente intégrale ou partielle de l’activité de l’établissement à une tierce partie ou
à un établissement-relais, la séparation des actifs, le remplacement ou la substitution de l’établissement en tant que
débiteur des instruments de dette, les modifications des modalités des instruments de dette (y compris la modification de
l’échéance et/ou du montant des intérêts payables et/ou la suspension provisoire des paiements), la suspension de
l’admission à la négociation ou à la cote officielle des instruments financiers, le renvoi des dirigeants ou la nomination d’un
administrateur provisoire (administrateur spécial) et l’émission de capital ou de fonds propres.
L’exercice des pouvoirs décrits ci-dessus par les autorités de résolution pourrait entraîner la dépréciation ou la conversion
intégrale ou partielle des instruments de fonds propres et des créances émises par BPCE ou est susceptible d’affecter
significativement les ressources dont dispose BPCE pour effectuer le paiement de tels instruments et par conséquent, les
détenteurs de titres BPCE pourraient subir des pertes.

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La législation fiscale et son application en France et dans les pays où le Groupe BPCE poursuit ses
activités sont susceptibles d’avoir un impact défavorable sur les résultats du Groupe BPCE.
En tant que groupe bancaire multinational menant des opérations internationales complexes et importantes, le Groupe
BPCE (et particulièrement Natixis) est soumis aux législations fiscales d’un grand nombre de pays à travers le monde, et
structure son activité en se conformant aux règles fiscales applicables. La modification des régimes fiscaux par les
autorités compétentes dans ces pays pourrait avoir un impact défavorable sur les résultats du Groupe BPCE. Le Groupe
BPCE gère ses activités dans l’optique de créer de la valeur à partir des synergies et des capacités commerciales de ses
différentes entités. Il s’efforce également de structurer les produits financiers vendus à ses clients de manière fiscalement
efficiente. Les structures des opérations intra-groupe et des produits financiers vendus par les entités du Groupe BPCE
sont fondées sur ses propres interprétations des lois et réglementations fiscales applicables, généralement sur la base
d’avis rendus par des conseillers fiscaux indépendants, et, en tant que de besoin, de décisions ou d’interprétations
spécifiques des autorités fiscales compétentes. Il ne peut être exclu que les autorités fiscales, à l’avenir, remettent en
cause certaines de ces interprétations, à la suite de quoi les positions fiscales des entités du Groupe BPCE pourraient
être contestées par les autorités fiscales, ce qui pourrait donner lieu à des redressements fiscaux, et en conséquence,
pourrait avoir un impact défavorable sur les résultats du Groupe BPCE.

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