Contrôle de Gestion Sociale
Contrôle de Gestion Sociale
Contrôle de Gestion Sociale
9e édition
Public
illustration de couverture : © Adobe Stock / BillionPhotos.com
Étudiants (universités et IAE, écoles de management)
Professionnels
du contrôle de gestion sociale, des ressources humaines, du contrôle de gestion
et de la finance
Auteurs
Normalien, agrégé de sciences de gestion, professeur émérite à l’université de Nice Sophia-Antipolis,
Bernard Martory est intervenant et formateur en contrôle de gestion sociale. Il est l’auteur de
nombreux ouvrages et articles.
ISBN : 978-2-311-40558-3
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ISBN : 978-2-311-40558-3
La loi du 11 mars 1957 n’autorisant aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41, d’une part, que les « copies ou reproductions
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Sommaire
INTRODUCTION. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
BIBLIOGRAPHIE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 367
INDEX. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 369
Introduction
1
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2
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Introduction
3
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4
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Introduction
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Introduction
7
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Exemple : Cet organisme bancaire a entrepris une action à long terme visant l’analyse
systématique des métiers de guichetiers pour faire face à l’évolution de son environ-
nement commercial. La grille de rémunération est entièrement revue pour être mise
en harmonie avec les caractéristiques de métier. Les définitions de poste et l’ajuste-
ment de grille se font en collaboration entre les responsables ressources humaines et
financiers.
8
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Introduction
NIVEAU STRATÉGIQUE
NIVEAU OPÉRATIONNEL
PILOTAGE DU DÉVELOPPEMENT ET DES
PILOTAGE SOCIO-ÉCONOMIQUE
GRANDS ÉQUILIBRES SOCIO-ÉCONOMIQUES
À MOYEN ET À COURT TERME
À LONG TERME
Axes d’action Démarches – Méthodes Axes d’action Démarches – Méthodes
ORGANISATION Évolution de l’organisation PILOTAGE – Gestion individuelle
Mise en œuvre des SOCIAL – Suivi des dysfonctionne-
flexibilités ments
– Conditions de travail
EMPLOI – Projection des effectifs ALLOCATION ET – Gestion des effectifs
COMPÉTENCES et compétences DÉVELOPPEMENT et des temps
Planification des ressources DES RESSOURCES – Formation
humaines – Gestion des compétences
Politique de formation et des carrières
IMPACT Mesure des coûts sociaux PILOTAGE – Paie
FINANCIER Évolution des systèmes ÉCONOMIQUE – Rémunérations
MASSE SALARIALE de rémunérations – Budgets de frais
Pilotage de la masse salariale de personnel
– Suivi de la masse salariale
PERFORMANCES Suivi des performances
socio-économiques
Politique d’intéressement
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1. R. VATIER , délégué général de l’Association pour le développement de l’expertise de l’audit social, in Ensei-
gnement et Gestion, no 16.
10
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Introduction
1. Par exemple, Audit social de P. CANDAU , Vuibert, ou Audit social de J.-M. PERETTI , Les Éditions d’Organisation.
11
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12
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Introduction
1. Dans Contrôle de gestion, PUF, 1986, et dans l’article « Contrôle » de L’Encyclopédie de la gestion, tome I, p. 27,
Economica, 1989.
2. Article de l’encyclopédie précédemment cité.
3. Article de l’encyclopédie précédemment cité.
13
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Trois niveaux
du contrôle
social
Contrôle stratégique Contrôle de gestion Contrôle opérationnel
Cinq
domaines
du contrôle
Rémunérations
Chapitre 1 – Les systèmes
de rémunération
Chapitre 2 – Le pilotage
des rémunérations
Masse salariale
Chapitre 3 – Pilotage et contrôle
de la masse salariale
Budgets sociaux
Chapitre 4 – Les budgets de frais
de personnel
Compétences
Effectifs Chapitre 6 – Performance et formation
Performances
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CHAPITRE 1
Les systèmes
de rémunération
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S
TEMP
AN S LE
IO ND
LUT
ÉVO ÉQUILIBRE EXTERNE :
salaires/marché du travail
INFO : enquêtes de salaires
18
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Cotation
1. La dernière actualisation du système de rémunération – moins de 5 ans oA
remonte à : – plus de 5 ans oB
– plus de 10 ans oC
– plus de 15 ans oD
2. Dans l’entreprise, un ou plusieurs de ces problèmes OUI NON
vous préoccupe(nt) :
– surqualification ; o o
– qualification insuffisante ; o o
– turnover ; o o
– revendications « rémunérations » ; o o
– écart des rémunérations par rapport au marché local o o
du travail ;
– écarts moyens anormaux entre les rémunérations de o o
différentes catégories de personnel.
3. Dans l’entreprise, vous avez identifié une ou plusieurs de OUI NON
ces préoccupations :
– pyramide des âges déséquilibrée (la forme est diffé- o o
rente de celle d’un ballon de rugby) ;
– filières de métiers bouchées ; o o
– ancienneté moyenne élevée dans le poste actuel ; o o
– évolution significative des technologies ; o o
– marchés de l’entreprise en plein bouleversement o o
(exemple : concurrence accrue). o o
4. L’entreprise mène actuellement un ou plusieurs de ces OUI NON
« projets » :
– polyvalence-pluricompétence ; o o
– émergence de nouvelles tâches dans les différentes o o
fonctions de l’entreprise ;
– actions de progrès : qualité, innovation, productivité, o o
délais, etc. ;
– mise en place de structures participatives ; o o
– intrapreneuriat-essaimage* ; o o
– flexibilité des horaires. o o
* L’intrapreneuriat est une action de développement d’entreprise s’appuyant sur une prise de risque
commune entre l’entreprise et un de ses membres. Celui-ci, tout en restant salarié de son entreprise,
développe un projet viable intéressant l’entreprise.
L’essaimage a en général comme point de départ une réorganisation de l’entreprise entraînant une
réduction des effectifs. Le salarié quitte l’entreprise pour créer une activité économique : le plus
souvent, l’entreprise aide l’essaimage dans sa prise de risque mais ne s’y associe pas.
1. Grille et commentaires extraits de l’étude « Rémunération et management », par Alain ADDES , Senior consul-
tant à Eurequip, publiés au Bulletin social Francis Lefèbvre, nos 8-9, 1987, p. 335.
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qu’une des expressions – sur le plan social – des choix stratégiques d’une
entreprise. Le diagnostic s’opère donc essentiellement autour de la cohérence
entre le projet global de l’unité et sa traduction sur le plan de la politique des
rémunérations.
Exploration de l’autodiagnostic
Cotation Points
Question 1 Réponses A 0
B 1
C 2
D 4
Question 2 2 points pour chaque réponse positive
Questions 3 et 4 1 point pour chaque réponse positive
Interprétation
– Entre 0 et 5 points
Tout va bien ou presque. Continuez !
– Entre 6 et 10 points
Quelques nuages à l’horizon, soyez vigilant.
– Entre 11 et 16 points
Un diagnostic plus approfondi s’impose pour décider d’actualiser tout ou partie
du système de rémunération de l’entreprise.
– Au-dessus de 16 points
Danger ! Il faut très probablement entreprendre le changement du système de
rémunération dans les meilleurs délais.
Commentaires
Pour vous permettre d’affiner votre autodiagnostic, voici les bases de la
grille précédente :
– Un système de rémunération qui n’a pas évolué depuis ces dix dernières
années a de fortes chances d’être inadapté aux besoins actuels et futurs de
l’entreprise.
– L’occurrence d’un ou de plusieurs des problèmes de la question 2 est la
preuve de symptôme(s) de dysfonctionnements réels du système de rému-
nération.
– Pour la question 3, les préoccupations énoncées nous préviennent que des
adaptations du système de rémunération vont être nécessaires pour faciliter
la disparition des préoccupations révélées.
– Enfin, à la question 4, il s’agit de rechercher des synergies entre le système
de rémunération de l’entreprise et le (ou les) « projet(s) » qu’elle s’est
donné(s).
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1. La Semaine sociale Lamy, no 92, étude du cabinet Towers, Perrin, Forster et Crosby.
21
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22
Tableau 1.2 : Les différents modes de gestion du personnel
23
Les systèmes de rémunération
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Elle touche aussi la négociation annuelle obligatoire (N.A.O.) dans les entre-
prises où sont constituées une ou plusieurs sections syndicales. En matière
salariale, la négociation porte sur :
– les salaires effectifs, c’est-à-dire les salaires bruts par catégories, y compris
les primes et avantages en nature résultant de l’application d’une conven-
tion ou d’un accord ;
– la durée et l’organisation du temps de travail, notamment la mise en place
du temps partiel à la demande des salariés ;
– l’épargne salariale (intéressement, participation, plan d’épargne salariale...)
qui ne doit toutefois pas se substituer aux augmentations salariales ;
– les objectifs en matière d’égalité professionnelle, notamment entre hommes
et femmes, ainsi que sur les mesures permettant de les atteindre.
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1. CERC, « Salaires et compléments de rémunération », Analyse des pratiques d’entreprise, no 87. (Sur la base d’une
enquête auprès d’une centaine d’entreprises de plus de 100 salariés.)
2. G. FRANK , « Gestion du personnel en France : le discours et la réalité », RFG, no 22.
25
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salaire moyen des cadres et celui des ouvriers dépend surtout de ce dernier : là où les
ouvriers sont les mieux rémunérés, l’écart hiérarchique est le plus faible.
[...] Le personnel d’encadrement est géré [...] approximativement de la même
manière dans toutes les entreprises. Cette affirmation peut surprendre quand on
sait par exemple que les salaires individuels sont beaucoup plus dispersés à l’in-
térieur de la catégorie des cadres qu’au sein de celle des ouvriers ou des employés.
Mais ce qui est vrai au niveau individuel ne l’est pas à l’échelle de l’entreprise,
encore moins du secteur : d’une entreprise à l’autre, d’un secteur à l’autre, le salaire
moyen des cadres est beaucoup moins variable que le salaire moyen des ouvriers. Et
ce qui est vrai du salaire en espèces l’est encore plus de la protection sociale : on
observe tant au niveau individuel que collectif (des entreprises ou des secteurs) que
les cadres bénéficient en général d’une protection sociale facultative non négligeable,
financée environ aux deux tiers par l’employeur, et qui représente pour un cadre
supérieur à peu près 8 % de son salaire. » 1
En conclusion, tout se passe, en fait, comme si le marché du travail des
cadres se situait d’emblée au niveau national ou international, indépendam-
ment des frontières de secteurs ou d’entreprises. Les politiques salariales des
entreprises sont donc largement conditionnées par le souci de s’attacher les
cadres qu’elles emploient.
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2 La structure de la rémunération
La structure caractérise l’architecture d’un système de rémunération ; elle
traduit donc les choix fondamentaux de la gestion sociale d’une organisation.
Elle est entendue ici sur la base du concept de « rémunération globale », c’est-
à-dire prenant en compte tous les avantages périphériques et les éléments de la
« rémunération différée » ou « salaire à long terme » qui constituent une part
croissante au sein des systèmes de rémunération.
Elle est analysée du point de vue de la structure individuelle d’abord, de la
structure collective ensuite.
2.1 La structure salariale individuelle
La rémunération d’un salarié peut être définie comme une pyramide rassem-
blant des éléments que l’on rencontre dans toutes les entreprises, mais dans des
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30
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31
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Efficacité
Éléments Compé- Stimula-
Équité Rétention Sécurité écono-
de rémunération titivité tion
mique
Rémunération *** *** ** ** ** *
fixe de base
Rémunération ** ** *** ** * *
variable
Rémunération * * ** *** * ***
internationale
Actionnariat ** ** ** *** *** ***
Retraite ** ** * *** *** ***
Prévoyance ** * * ** *** **
Avantages * ** * ** * **
en nature
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1. D’après l’article : « DRH être dans le bon timing », Fleur MAITRIAS , Bernard MARTORY , Personnel, no 570.
33
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> 15 ans
< 3 ans
0 20 40 60 80 100
Suite à un récent turn over sur des populations comprises entre 3 et 15 ans,
du fait d’une part importante des salariés de plus de 15 ans dont la génération
est plus fidèle et stable, la moitié de la population n’est pas concernée : d’un
côté, les collaborateurs nouvellement embauchés n’ont pas de prime d’ancien-
neté – et la génération plus récente est moins attachée à ces éléments – de
l’autre, la prime étant déjà plafonnée pour les collaborateurs les plus anciens ils
peuvent espérer une augmentation collective prévue dans l’accord. Les per-
sonnes ayant le plus d’ancienneté ont aussi un poids dans la culture de l’en-
treprise et une influence qui va au-delà du nombre statistique. Ce dernier
élément crée un environnement favorable à la concrétisation du projet.
1+1=11 ou le bilan d’une opération réussie
Le résultat obtenu est conforme aux objectifs des acteurs : dans le cadre d’une
négociation annuelle obligatoire, un accord d’entreprise a été signé dans la
société par le syndicat majoritaire; il prévoit le gel de la prime d’ancienneté en
contrepartie d’une augmentation de salaire de 1,8 %.
34
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poste, l’équilibre entre la part liée au poste et celle liée à la façon de l’occuper.
On notera, en outre, l’aspect dynamique attaché aux possibilités d’évolution de
carrière : on n’oubliera pas, en effet, que le système est évolutif et que les
possibilités de progression ne doivent pas être annihilées par le niveau de
salaire pour une classe donnée.
Quelques remarques
– Plus le poids du poste est élevé, plus la fourchette d’évolution individuelle
du salaire s’élargit, montrant ainsi qu’une partie de plus en plus importante
du salaire est fonction du mérite de l’individu et devient aléatoire.
– L’écart entre salaire minimum et salaire moyen détermine la zone de
progrès de l’individu en son poste. L’écart entre salaire moyen, contrepartie
des exigences « normales » pour occuper la fonction, et salaire maximum
délimite la zone de mérite.
– Les fourchettes de salaire s’emboı̂tent tout au long de la hiérarchie, per-
mettant des possibilités de promotion sans à-coup dans la progression
salariale des individus promus.
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HIÉRARCHIE
Décile supérieur Moyenne des rémunérations des 10 % les plus élevéesðÞ
=
Décile inf érieur Moyenne des rémunérations des 10 % les moins élevées
(*) Salariés à temps plein ayant travaillé toute l’année.
Ou bien
Moyenne des rémunérations des ingénieurs et des cadres
Moyenne des rémunérations des ouvriers ðou équivalentÞ
STRUCTURE
Pourcentage des ouvriers dont le salaire dépend, en tout ou partie, du rendement.
(Distinction à faire entre primes individuelles et collectives.)
Rémunérations
ou éventuellement
Chiffre d’affaires
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Masse salariale
– le ratio et son évolution ;
Ensemble des charges
– la composition de la masse salariale budgétaire entre rémunérations,
primes diverses et charges sociales patronales et son évolution.
3.1.3 Les niveaux de salaires et de coûts
Les variables traditionnellement utilisées sont les suivantes :
– le salaire moyen :
P
des rémunérations annuelles des salariés permanents
Nombre de salariés
– le salaire médian : niveau de salaire Sm, tel qu’il y ait un nombre égal de
salariés qui perçoivent un salaire supérieur et un salaire inférieur.
Salaire moyen et salaire médian sont généralement déterminés :
– par catégorie professionnelle (pour les comparaisons externes) ou type
d’emploi dans l’entreprise ;
– par site ou par sous-unité budgétaire ;
– par sexe.
Le coût moyen salarial
39
Bernard Martory
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