Droits en SR Burkina
Droits en SR Burkina
Droits en SR Burkina
S/C IRD – Ouagadougou, 01 BP 182 Ouagadougou 01, 956 Av. Blaise COMPAORE, Tel. (00226) 50 30 67 37 / 39
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION .................................................................................................................................. 3
ETAT DES LIEUX DES DROITS EN SANTE DE LA REPRODUCTION .............................................. 4
DROITS DES CLIENTS EN MATIERE DE SR ..................................................................................... 6
TOUT CLIENT DE SERVICE DE SR A LE DROIT :.......................................................................... 6
LOI N° 049-2005/AN PORTANT SANTE DE LA REPRODUCTION............................................. 7
PROBLEMATIQUE ET DROITS EN MATIERE DE SANTE SEXUELLE ET SANTE DE LA
REPRODUCTION DES JEUNES ....................................................................................................... 12
LES STADES DE DEVELOPPEMENT DE L’ADOLESCENT ............................................................ 15
CLASSIFICATION EN TROIS STADES.......................................................................................... 15
CLASSIFICATION BASEE SUR L’AGE SEULEMENT.................................................................... 16
CHANGEMENTS PHYSIQUES ET SEXUELS PENDANT L’ADOLESCENCE ............................... 17
CHANGEMENTS PSYCHOLOGIQUES ET EMOTIONNELS ......................................................... 17
LES DIFFERENTS TYPES DE VULNERABILITES DE L’ADOLESCENCE........................................ 18
VULNERABILITE PHYSIQUE : ....................................................................................................... 18
VULNERABILITE EMOTIONNELLE .............................................................................................. 18
VULNERABILITE SOCIOECONOMIQUE ....................................................................................... 19
L’ETAT DE SANTE DES ADOLESCENTS AU BURKINA FASO ....................................................... 20
LE VIH/SIDA ET LES AUTRES I ST : ............................................................................................. 20
LES GROSSESSES PRECOCES CHEZ LES ADOLESCENTES :................................................. 20
LES AVORTEMENTS CLANDESTINS : ......................................................................................... 20
LA TOXICOMANIE :........................................................................................................................ 21
LE TABAGISME ET L’ALCOOLISME :............................................................................................ 21
LES TRAUMATISMES : .................................................................................................................. 22
L’EXCISION .................................................................................................................................... 22
LES CARENCES ALIMENTAIRES ET NUTRITIONNELLES .......................................................... 22
LES PROBLEMES DE SANTE MENTALE...................................................................................... 23
LES ENDEMO-EPIDEMIES ............................................................................................................ 23
CONSEQUENCES DES COMPORTEMENTS A RISQUE ................................................................. 25
L’ETAT DESIRABLE DE SANTE REPRODUCTIVE DES ADOLESCENTS ...................................... 26
BESOINS EN MATIERE DE SRS DES ADOLESCENTS SELON LE NIVEAU D’EXPERIENCE
SEXUELLE ......................................................................................................................................... 27
LES BARRIERES A L’UTILISATION DES SERVICES DE SR PAR LES ADOLESCENTS................ 28
LES BARRIERES D’ORDRE SOCIAL............................................................................................. 28
LES BARRIERES D’ORDRE INSTITUTIONNEL ............................................................................ 28
BARRIERES INHERENTES A L’ADOLESCENCE......................................................................... 28
DROITS DES ADOLESCENTS EN MATIERE DE SR........................................................................ 30
Au Burkina Faso, comme dans la plupart des pays africains, une des priorités des
autorités politiques est sans conteste l’élargissement de la prise en charge médicale
des populations.
La loi n° 23/94/ ADP du 19 mai 1994 portant Code de santé publique (CSP)
consacre l’objectif principal de la protection et de la promotion de la santé qui est de
donner à l’individu et à la collectivité un niveau de santé lui permettant une vie digne
(cf. art. 2).
Le système national de santé assure la protection et la promotion de la santé en
prenant en charge les soins de santé au profit de toute la population en privilégiant la
mise en œuvre des soins de santé primaires. En définitive, la législation burkinabè
consacre le droit à la santé qui relève, somme toute, d’une réelle volonté politique.
A côté de ces principes qui sont reconnus par la plupart des codes de santé
publique, le Code de Santé Publique (CSP) burkinabè semble avoir pris en compte
une dimension endogène qui constitue son originalité.
La médecine moderne est en effet en interrelation avec plusieurs acteurs qui
ont une légitimité de parole et d’action dans le processus de résolution des maladies
: le personnel paramédical actif dans le secteur officiel de même que sur un plan plus
officieux, les thérapeutes qui investissent le secteur dit traditionnel. Ces producteurs
de soins auxquels fait appel la population burkinabè constituent un champ, c’est-à-
dire un espace dans lequel les positions de chacun et les pratiques qui leur sont
associées sont pour une bonne part déterminées par le jeu des relations qui s’y
construit.
En conséquence, cette originalité va être envisagée à deux niveaux :
¾ d’abord par l’assouplissement des règles d’exercice de la médecine en
conférant plus de pouvoirs au personnel paramédical ;
¾ ensuite, par la reconnaissance de la médecine traditionnelle.
Au Burkina Faso, suite aux états généraux de la santé (1999), une Politique Sanitaire
Nationale (PSN) a été adoptée en 2000 et un Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) en
2001, couvrant la période 2001-2010.
Le but de la PSN est de contribuer au bien-être des populations sur la base des principes de la
santé pour tous. Pour atteindre ce but, huit objectifs ont été définis dans le cadre du PNDS, à savoir1 :
1. accroître la couverture sanitaire nationale ;
2. améliorer la qualité et l’utilisation des services de santé ;
3. renforcer la lutte contre les maladies transmissibles et non transmissibles ;
4. réduire la transmission du VIH ;
5. développer les ressources humaines ;
6. améliorer l’accessibilité financière des populations aux services de santé ;
7. accroître les financements du secteur de la santé ;
8. renforcer les capacités institutionnelles du ministère de la santé.
1
PNDS 2001-2010
Les droits en SR englobent certains droits de l’homme qui sont déjà définis dans
les lois nationales, les documents internationaux sur les droits de l’homme et bien
d’autres documents.
Ces droits reposent sur une reconnaissance du droit fondamental de tout couple
ou individu à décider librement et de manière responsable du nombre, de
l’espacement et du « timing » de leurs enfants; de leur droit à l’information et
aux moyens pour faire face; ainsi que leur droit de prendre des décisions
concernant la reproduction en dehors de toute discrimination, coercition et
violence.
Le Burkina Faso a alors voté une loi en matière de santé de la reproduction dans
une perspective du droit de la personne en matière de santé et permettant ainsi de
contribuer à l’objectif d’améliorer le bien être de sa population dans ce domaine.
Cette loi a été adoptée et est stipulée comme suit.
L’ASSEMBLEE NATIONALE
Vu la Constitution ;
1. la santé de la femme :
- consultation prénuptiale / préconceptionnelle ;
- maternité à moindre risque ;
- prise en charge gynécologique.
2. la santé de l’enfant :
- soins néonataux / surveillance de l’enfant : surveillance de la
croissance, alimentation de l’enfant, vaccination ;
- prise en charge des maladies courantes ;
- prise en charge de la santé des enfants de 6 à 9 ans ;
- prise en charge des anomalies et maladies héréditaires de l’enfant.
4. la santé de l’homme :
- consultation prénuptiale ;
- prise en charge des dysfonctionnements et des pathologies sexuels
chez l’homme ;
- lutte contre les cancers génitaux et l’infertilité chez l’homme,
- prise en charge de l’andropause.
• Article 8 : Tous les individus y compris les adolescents et les enfants sont
égaux en droit et en dignité en matière de santé de la reproduction.
Les services de santé adaptés aux adolescent(e)s répondent aux besoins des
jeunes de façon appropriée et efficace et s'adressent à tous les adolescent(e)s. De
tels services respectent les droits des jeunes et reposent sur une utilisation efficace
de ressources sanitaires à préserver
• Humeur changeante
VULNERABILITE PHYSIQUE :
• Certaines jeunes filles ont été victimes de mutilation génitale féminine pouvant
entraîner de sérieuses difficultés physiques et émotionnelles, surtout en
matière d’activités sexuelles et reproductrices.
VULNERABILITE EMOTIONNELLE
• Les jeunes sont plus susceptibles que les adultes aux abus sexuels, verbaux
et physiques
• Les jeunes filles, surtout, manquent les compétences pour pouvoir refuser les
rapports sexuels ou d’insister sur l’utilisation d’une protection efficace.
VULNERABILITE SOCIOECONOMIQUE
conséquences sociales sont souvent telles que la situation devient dramatique pour
LA TOXICOMANIE :
La consommation de la drogue est un phénomène qui n’épargne pas le Burkina Faso
et la frange jeune de la population est particulièrement exposée.
L’ampleur du problème est difficile à évaluer mais l’intensité du trafic illicite
des stupéfiants et des psychotropes en dit long sur les risques encourus par le
pays.
En 1996, 2967 kg de cannabis ont été saisis au Burkina Faso. Une étude faite en
milieu étudiant à l’université est venue confirmer certains faits. C’est le cannabis qui
est le plus consommé puis viennent les amphétamines ; l’inhalation de colles, de
solvants ou de diluants est une nouvelle forme de toxicomanie rencontrée chez les
jeunes de 7 à 18 ans des villes et des campagnes.
Les drogues sont souvent associées à l’alcool et au tabac sous forme de
polytoxicomanie. L’usage de drogue a été retrouvé dans 8 ,8 % des causes de
troubles mentaux à l’Université de Ouagadougou (SOME M. H, 1992).
LE TABAGISME ET L’ALCOOLISME :
La consommation de tabac chez les jeunes est une réalité préoccupante au Burkina
Faso et commence de plus en plus tôt. Selon SOURA Y. (1994), dans les
établissements secondaires du Burkina Faso, 13,6% des élèves fument dont 4,2%
régulièrement.
Selon une enquête à l’université de Ouagadougou (SOME F, 1991), 74 % des
étudiants enquêtés déclarent avoir consommé de l’alcool.
L’âge moyen de la première consommation d’alcool se situe à 14 ans. Les jeunes du
milieu urbain sont les plus touchés. L’alcoolisme se manifeste souvent sous forme
aiguë.
Selon l’enquête réalisée par l’Association Burkinabé de Santé Publique (ABSP) sur
« tabac auprès des adolescents du milieu scolaire de Ouaga et Bobo (13-15 ans) »,
LES TRAUMATISMES :
) Les traumatismes involontaires :
Dans les grands centres urbains, la pathologie accidentelle, notamment celle
relative à la circulation, est de plus en plus préoccupante. Une étude sur les
aspects épidémiologiques des accidents de la circulation routière à OUAGA
en 1993 a notifié que sur 934 cas d’accidents de la circulation routière
enregistrés en 25 semaines, 24,5% des accidents étaient constitués d’élèves
et d’étudiants (NARE .N,1993).
La grande concentration des engins à deux roues dans la circulation, l’état
des voies et surtout le goût du risque des jeunes, aggravé parfois par la
consommation d’alcool ou de drogue, l’impulsivité, le mépris des mesures de
sécurité sont des facteurs déterminants.
On peut imputer aux accidents et traumatismes un nombre non négligeable de
décès et surtout de handicaps parfois définitifs chez les jeunes.
L’EXCISION
En raison de ses conséquences néfastes sur la santé de la reproduction, l’excision
figure en bonne place parmi les problèmes de santé des jeunes ; Malgré les efforts
déployés depuis près de vingt ans, la pratique de l’excision est encore loin d’être
abandonnée au Burkina Faso en raison de son enracinement dans les habitudes
sociales et culturelles, surtout en milieu rural. Selon l’EDS 2003, 75% des femmes
enquêtées ont déclaré avoir été excisée.
De plus parmi les femmes enquêtées, 25% avaient déjà fait exciser leur fille aînée et
22% ont déclaré par contre qu’elles n’avaient pas l’intention de le faire.
Selon la religion, la proportion la plus élevée de femmes excisées est observée chez
les musulmanes (81%) et la plus faible (62%) chez les protestantes (EDS 2003).
LES ENDEMO-EPIDEMIES
Le paludisme est la première cause de morbidité et de mortalité au Burkina Faso du
fait des conditions climatiques, de l’insalubrité, de la virulence du germe le plus
répandu au Burkina Faso (plasmodium Falciparum dans 90% des cas), de
l’insuffisance de la prise en charge et enfin des connaissances attitudes et pratiques
des populations (peu favorables à la lutte contre le paludisme). Selon le plan
stratégique 2002-2005 du PNLP/1999, 43% des motifs de consultations sont dus au
paludisme.
Certaines endémies majeures (onchocercoses, trypanosomiase, dracunculose,
schistosomiase), sont sous contrôle mais avec des risques de recrudescence. Par
contre la tuberculose connaît une expansion à la faveur de l’épidémie du SIDA.
Les maladies à potentiel épidémique continuent de poser de sérieux problèmes de
santé, malgré les mesures préventives mises en œuvre. Les épidémies de méningite
et de rougeole sont particulièrement meurtrières chez les enfants et les jeunes. Les
Test de grossesse
Groupe 3 : Recherche d’aide et Communication sur la sexualité. Information sur la sexualité, la
d’information. santé reproductive, l’hygiène
Adolescents Pour éviter des rapports corporelle, les
sexuellement Prise de décision. sexuels contre gré. relations/rapports avec les
autres
actifs ayant
Planification a l’avance. Utilisation correcte de
rencontre des méthodes contraceptives, Conseil (individuel et en
problèmes de Négociation. surtout les condoms. groupe) en fonction des
SRS (IST ou besoins du moment
Grossesse Développer des attitudes de
indésirées, parente responsable. Test de dépistage des MST
VHI) Traitement des MST
Consultations Pré et
Postnatales
Gamme variée de méthodes
contraceptives
Test de grossesse
Accouchements Assistes
In Improving the fit : Adolescents’ needs and Future Programs for Sexual and Reproductive Health in Developing Countries by
Jane Hughes and Ann P. McCauley. June 1998.
3. LES PARENTS qui pensent que l’éducation sexuelle à l’école encourage leurs
enfants à s’engager dans les rapports sexuels. De surcroît ils pensent que le rôle
d’éducation sexuelle de leurs enfants leur incombe.
Parfois ne facilitent pas l’accès des jeunes aux services par des attitudes
inamicales
Traitement discriminatoire des filles qui se voient refuser les services alors que
les garçons sont servis.
Quand un(e) adolescent(e) est face-à-face avec un prestataire de service (ou tout
prestataire adulte) il peut être :
4. Mal à l’aise de décrire son problème du fait qu’il a des connaissances limitées en
matière de Santé Reproductive.
7. Sur la Défensive du fait d’être l’objet de discussion des prestataires ou bien du fait
d’être réfère(e) à ce service contre son gré.
2. Le droit à l’égalité et à l’équité pour les femmes et pour les hommes, afin de
permettre à chaque personne de faire des choix libres et informés dans tous
les domaines, à l’abri d’une discrimination fondée sur le sexe.
21. Le droit de donner son avis sur les services qui lui sont offerts
23. Le droit de recevoir des services de santé reproductive aussi longtemps que
souhaité/voulu