Azote Efficacité
Azote Efficacité
Azote Efficacité
Comptes rendus sur les potentiels de la science pour l’avenir de l’agriculture, de l’alimentation et de l’environnement
Résumé
L’azote est l’un des principaux facteurs limitant la croissance et le développement des
plantes et donc le rendement. Par conséquent, quel que soit le type de fertilisation azotée,
minérale ou organique, une connaissance accrue des mécanismes contrôlant l’absorption et
l’utilisation de l’azote par les plantes cultivées est essentielle pour améliorer son efficacité
et limiter la perte de nitrates dans l’environnement. Cette amélioration devra maintenir à la
fois un rendement assez élevé nécessaire pour l’alimentation d’une population en constante
augmentation et permettre une marge bénéficiaire suffisante aux agriculteurs.
Des études visant à améliorer l’efficacité d’utilisation de l’azote par les plantes cultivées
sont actuellement conduites en utilisant la sélection classique et la génétique moléculaire
tout en tenant compte des possibilités d’amélioration des techniques culturales. L’ensemble
de ces études basées à l’origine sur des approches agronomiques, physiologiques et génétiques
sont complétées à l’heure actuelle par l’emploi de techniques à haut débit, permettant
d’obtenir des profils d’expression de gènes, de protéines et d’accumulation de métabolites au
cours du développement de la plante et ceci dans ses différents organes et en fonction du
niveau de fertilisation azotée.
À l’aide d’approches de génétique quantitative et de biologie des systèmes, il est
maintenant possible d’obtenir une vue d’ensemble des étapes impliquées dans l'absorption,
l'assimilation et le recyclage de l’azote et d’identifier les éléments importants impliqués dans
leur régulation. Les perspectives d’amélioration de l’efficacité d’utilisation de l’azote chez
les plantes de grande culture sont présentées aussi bien par la voie de la sélection classique et
la sélection assistée par marqueurs que par l’utilisation de la transgenèse. Des travaux de
recherche récents suggèrent que produire des céréales fixatrices d’azote atmosphérique n’est
plus une chimère.
Mots clés : azote, fumure azotée, biologie des systèmes, fixation d’azote atmosphérique,
génétique quantitative, transgenèse.
NO3− = nitrate; NO2− = nitrite; NH4+ = ammonium, N2 = azote gazeux atmosphérique. Les principales enzymes
impliquées dans la réduction du nitrate et dans l’assimilation de l’ammonium sont en caractères italique : NR =
nitrate réductase ; NiR = nitrite réductase ; Nase = nitrogénase ; GDH = Glutamate déshydrogénase ; GS =
glutamine synthétase ; GOGAT = glutamate synthase. L’ammonium est incorporé dans les molécules organiques
sous forme de Glutamine et de Glutamate à l’aide des deux réactions catalysées par les enzymes GS et GOGAT. Le
carbone provenant de la photosynthèse est fourni à partir du cycle des acides tricarboxyliques (Cycle de Krebs) sous
forme d’α-cétoglutarate, molécule nécessaire pour la réaction catalysée par l’enzyme GOGAT. Dans certaines
conditions physiologiques l’α-cétoglutarate peut provenir de la réaction catalysée par la GDH. La Glutamine et le
Glutamate servent de donneurs d’azote pour la synthèse des autres acides aminés (utilisés pour la synthèse des
protéines), des nucléotides et de toutes les molécules contenant de l’azote.
Les nitrates du sol sont absorbés à l’aide de transporteurs membranaires. Ils sont ensuite
réduits en nitrites au cours d’une réaction catalysée par l’enzyme nitrate réductase (NR).
L’enzyme nitrite réductase (NIR) réduit ensuite les nitrites en ammonium. L’ammonium
contribue à la synthèse des premiers acides aminés (Glutamine et Glutamate) lorsqu’il est
incorporé dans des molécules organiques par l’action combinée de deux enzymes, la glutamine
synthétase (GS) et la glutamate synthase (GOGAT) (Encadré 1). L’azote contenu dans le
Glutamate et la Glutamine est alors transféré à des acides organiques pour permettre la
synthèse d’autres acides aminés par des réactions catalysées par différentes enzymes de type
aminotransférases (Hirel et Lea, 2001). La régulation de la synthèse et de l’activité des enzymes
impliquées dans l’assimilation du nitrate et de l’ammonium a fait l’objet de nombreux travaux
depuis les années 70. La plupart des mécanismes contrôlant l’expression des gènes codants les
transporteurs de nitrate et des enzymes impliquée dans son assimilation ont également fait
l’objet d’études approfondies (Masclaux-Daubresse et al. 2010).
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Cependant, l’EUA est un caractère agronomique résultant de plusieurs étapes qui
individuellement peuvent être limitantes ; c’est un caractère complexe contrôlé par un grand
nombre de gènes. Pour cette raison, la détection de locus2 à effets quantitatifs (QTL3) a connu
un développement important au cours des ces quinze dernières années. En tirant parti de la
variabilité génétique pour des caractères agronomiques et physiologiques complexes, la
détection de QTL a constitué un moyen puissant pour identifier des gènes impliqués dans leur
contrôle (Xu, 1997). Elle permet en effet de localiser des QTL pour un caractère agronomique
sur une carte génétique. Il devient alors possible de vérifier leur signification génétique en
recherchant des colocalisations entre ces QTL pour ces caractères agronomiques (rendement,
biomasse), des QTL pour des caractères physiologiques (activités enzymatiques, teneurs en
métabolites, efficacité d’absorption et d’utilisation d’un composé comme l’azote) et des gènes
potentiellement impliqués dans le contrôle du caractère, appelés gènes candidats. La validation
fonctionnelle des gènes candidats peut ensuite être entreprise en utilisant la transgenèse, la
mutagenèse ou en étudiant la relation entre le polymorphisme des allèles de ces gènes et le
caractère agronomique d'intérêt (Yu et Buckler, 2006). Le clonage des gènes candidats peut être
également entrepris en resserrant la position du QTL sur la carte génétique pour finalement
arriver à un seul gène coïncidant avec le QTL (Salvi et Tuberosa, 2007) (Encadré 2).
En général il a été constaté que la plupart des régions chromosomiques ou QTL contrôlant le
rendement en grain et certains caractères impliqués dans le contrôle de l’EUA étaient
pratiquement les mêmes quel que soit le niveau de fertilisation en azote (Bertin et Gallais,
2001). Fait intéressant, des colocalisations ont été détectées entre des QTL pour le rendement,
des QTL d’activité glutamine synthétase (GS ; voir encadré 1) et deux gènes codant pour cette
enzyme : Gln1-3 et Gln1-4. Ce résultat a permis d’émettre l’hypothèse que ces deux gènes
candidats pourraient contrôler au moins en partie l’élaboration du rendement en grains (Hirel
et Gallais, 2004). Cette hypothèse a été par la suite validée par l’étude de mutants. En effet,
chez des maïs mutants déficients pour l’expression des deux gènes GS, on a pu observer une
réduction du rendement au niveau de la taille des grains pour la mutation Gln1-4 et du nombre
de grains pour la mutation Gln1-3 (Encadré 2).
Une approche tout à fait similaire conduite chez le riz a permis d’identifier un QTL pour le
poids des épillets colocalisant avec un gène codant la GS cytosolique. Des mutants de riz
déficients pour la GS présentent une forte diminution du rendement en grains, confirmant ainsi
que l’enzyme GS joue un rôle important dans l’élaboration du rendement chez certaines
céréales (Obara et al. 2001). Cependant, chez une autre céréale, le blé, bien que des
colocalisations entre un gène codant la GS et un QTL d’activité enzymatique aient été mises en
évidence, elles ne colocalisent pas avec les QTL de rendement en grains (Fontaine et al. 2009).
En revanche, chez cette même espèce, la colocalisation d’un gène codant la glutamate synthase
et d’un QTL de rendement en grains, suggère que cette autre enzyme, elle aussi impliquée dans
le métabolisme de l’azote, pourrait contribuer de manière importante à l’élaboration du
rendement (Quraishi et al. 2011).
Par ailleurs, chez le pin maritime, espèce ligneuse très éloignée des céréales d’un point de
vue évolutif, un QTL pour la quantité de protéine GS est situé au niveau d’un gène codant la GS
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2 Un locus est l’emplacement d’un gène sur le chromosome.
3 Pour Quantitative Trait Locus (locus impliqué dans la variation d’un caractère quantitatif).
À gauche sur le chromosome 5 du maïs est présentée une co-localisation observée de plusieurs QTL pour
différents caractères du rendement (PG = poids des grains, RD = rendement en grain) et pour l’activité de l’enzyme
glutamine synthétase (GS) au niveau du locus Gln1-3 (GS codant une enzyme cytosolique impliquée dans
l'assimilation de l’azote minéral). N + signifie que les QTLs ont été détectés avec un fort niveau de fertilisation
azotée et N- quand la fertilisation azotée est réduite. Ce résultat montre que le gène Gln1-3 est un bon gène
candidat pour expliquer qu’une variation de l’efficacité d'utilisation de l’azote (EUA) peut contrôler le rendement.
La validation fonctionnelle du gène candidat Gln1.3 peut ensuite être réalisée en utilisant :
(1) un mutant (m) présentant une réduction du rendement en grain par rapport à la plante sauvage (S) ;
(2) une transgenèse permettant la surexpression (Se) du gène Gln1.3 chez des maïs transgéniques permettant
d’augmenter le rendement en grains par rapport à la plante non transformée (S) (Martin et al. 2006) ;
(3) en utilisant la génétique d'association liant polymorphisme nucléotidique du gène Gln1.3 à l'augmentation du
rendement (HR = haut rendement ; FR = faible rendement) pour identifier les allèles de Gln1.3 plus performants
dans une population couvrant la diversité génétique du maïs.
La sélection assistée par marqueurs (MAS) peut alors être entreprise par les sélectionneurs avec des plantes
choisies non pas sur la base du caractère sélectionné (rendement), mais sur la présence de marqueurs liés aux
allèles favorables des QTL détectés (ici, les marqueurs a et b). À l’aide de ces marqueurs, les allèles favorables
peuvent être réunis dans un même génotype.
plante.
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L’ensemble de ces travaux suggère que suivant l’espèce étudiée l’impact d’une même
transgenèse peut être très différent, probablement parce que les mécanismes biochimiques
impliqués dans l’assimilation de l’azote sont spécifiques à chaque espèce. De plus, chaque
espèce possède un mode de croissance et développement ainsi qu’une réponse à une carence
azotée très différents. Il sera donc nécessaire pour de futures applications en amélioration des
plantes, de réaliser ce type de transgenèse au cas par cas en tenant compte à la fois des
spécificités physiologiques et du mode de développement de chaque espèce.
Chez le colza, la surexpression d'un gène codant une enzyme, l'alanine aminotransférase ou
AlaAT, impliquée dans la biosynthèse de l’alanine à partir du Glutamate (voir encadré 1), acide
aminé majeur du métabolisme de l’azote chez les plantes, a permis d’augmenter de manière
spectaculaire la production de biomasse et le rendement en grain (Good et al. 2007). Cette
amélioration de la productivité des colzas n'a été observée que dans des conditions de
fertilisation azotée réduite. La surexpression du même gène chez le riz a également permis
d’augmenter la production de biomasse, avec un développement plus important des racines,
mais aussi la teneur en azote des tiges.
Il existe dans la littérature quelques autres exemples de transgenèse visant à modifier l’EUA
qui ont conduit, par la surexpression de certains gènes, à une amélioration des performances
des plantes. Lorsque la glutamate déshydrogénase (GDH ; voir encadré 1) une autre enzyme
impliquée dans la régulation de la production d’un autre acide aminé, le glutamate, est
surexprimée chez le tabac, la production de biomasse des plantes transgéniques est augmentée
d'environ 10 à 15%. Leurs feuilles contiennent des quantités plus importantes d’acides aminés,
ce qui suggère qu’une bonne partie du métabolisme azoté de la plante a été stimulé, cependant
il n’a pas été observé de modifications majeures au niveau de la croissance des plantes
manipulées génétiquement (Ameziane et al. 2000).
Chez le riz, la surexpression d'un gène de fonction inconnue, isolé à la suite d’une étude
visant à identifier des gènes dont l’expression est modifiée en fonction du niveau de nutrition
azotée de la plante, a permis d’augmenter le rendement en grain de 13 à 23% respectivement
en conditions de nutrition azotée limitantes et non limitantes (Bi et al. 2009). Cette expérience
démontre que d’autres gènes peuvent être utilisés en transgenèse pour améliorer l’EUA, même
si leur fonction n’est pas connue. L’étude de la physiologie des plantes chez lesquelles ces
gènes ont été surexprimés, peut par la suite nous renseigner sur leur rôle au sein du
métabolisme azoté pour identifier de nouvelles cibles d’amélioration de l’EUA.
Il y a nettement moins d'études dans lesquelles l'importance des gènes de régulation, qui
contrôlent l’expression de gènes structuraux codant les enzymes impliquées dans l’assimilation
de l’azote, a été clairement démontrée. Par exemple quand un gène de maïs codant un facteur
de transcription appelé Dof1 est surexprimé chez la plante modèle Arabidopsis (Arabidopsis
thaliana L.), on observe une augmentation de la teneur en acides aminés et de l'absorption de
l’azote, en particulier lorsque les plantes sont carencées en azote. De plus, ces plantes
transgéniques produisent plus de biomasse et ne présentent pas de symptômes de carence en
azote par rapport aux plantes témoins non transformées. Lorsque le Dof 1 gène est surexprimé
chez la pomme de terre, les plantes transgéniques accumulent plus d'acides aminés comme la
glutamine et le glutamate (Yanagisawa et al. 2004). Ces deux séries d'expériences suggèrent
qu’un gène régulateur provenant d’une espèce donnée pourrait être utilisé pour améliorer
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6 Le transcriptome représente l’ensemble des ARN (acides ribonucléiques) produits par la plante
marqueurs liés aux QTL, à réunir les allèles favorables des QTL dans un même génotype.
angiospermes dites actinorhiziennes. Ces plantes ont la capacité de s'associer avec des bactéries
actinomycètes filamenteuses du sol du genre Frankia pour produire des actinorhizes. Ce sont
essentiellement des arbres ou arbustes telles que les aulnes, le myrte des marais, l’argousier, l’olivier
de Bohème.
Potentiels de la science pour l’avenir de l’agriculture, de l’alimentation et de l’environnement 11
aisée (Dixon et al. 1997). De plus, la bonne connaissance de la structure des gènes codant ce
complexe qui contient seulement trois protéines et des étapes intervenant au cours de sa
synthèse, rendent tout à fait possible une telle transgenèse. Il restera à trouver dans les
chloroplastes les conditions permettant d’abaisser les teneurs en oxygène nécessaires à son bon
fonctionnement. Bien que les chloroplastes libèrent des quantités importantes d’oxygène au
cours de la photosynthèse, il existe dans le génome des chloroplastes des protéines insensibles
à l’oxygène qui ressemblent à la nitrogénase (Muraki et al. 2010). De plus chez certaines
cyanobactéries9, les cellules peuvent assurer la photosynthèse et la fixation d’azote à des
périodes différentes.
L’ensemble de ces approches bien que nécessitant encore un investissement en recherche
important serait en mesure même si les quantités d’azote fixées sont faibles, d’apporter des
solutions pour améliorer l’EUA chez un grand nombre de plantes cultivées.
6. Conclusions
En ce qui concerne l'amélioration des plantes de grande culture pour la tolérance aux stress
abiotiques, l’amélioration de l’efficacité d’utilisation de l’azote. est devenue la deuxième
priorité après la sécheresse aussi bien dans le secteur privé que dans la recherche publique. Des
progrès ont déjà été réalisés par sélection conventionnelle. Que ce soit chez le blé où chez le
maïs, les variétés modernes utilisent mieux l’azote. De plus, il existe une variabilité génétique
assez importante pour ce caractère. Des progrès supplémentaires et surtout plus rapides sont
attendus par l’utilisation du génie génétique ou de la sélection assistée par marqueurs (SAM). Ils
seront plus lents sans la mise en œuvre de la transgénèse : le blocage des plantes transgéniques
dans notre pays risque donc de priver notre agriculture de variétés absorbant et valorisant bien
l’azote, d’un grand intérêt pour une agriculture durable.
Un grand nombre d'études ont été menées au cours des deux dernières décennies pour
identifier à l’aide d’approches agronomiques, physiologiques et génétiques, les étapes
limitantes de l’efficacité d’utilisation de l’azote, à la fois chez les plantes modèles et chez les
espèces cultivées. Pour mieux identifier les bases génétiques et physiologiques de l’efficacité
d’utilisation de l’azote, on dispose maintenant de nombreux outils comme des mutants, des
lignées recombinantes pour la détection de QTL, des protocoles de transformation relativement
rapides et des bases de données physiologiques, biochimiques et génomiques (marqueurs
moléculaires, QTL, expression de gènes, séquences de génomes) pour développer des approches
de biologie des systèmes (Hirel et al. 2007).
Cependant, les connaissances acquises en génétique et en physiologique pour identifier les
étapes clés impliquées dans le contrôle de l’efficacité d’utilisation de l’azote sont encore
incomplètes. Il s’agit en effet d’un caractère complexe, contrôlé par de nombreux gènes, et les
mécanismes de régulation impliqués dans l’absorption de l'azote et l'utilisation sont spécifiques
à chaque espèce voire à chaque génotype (Hirel et al. 2007). En outre, leur importance dépend
beaucoup du milieu, ce qui nécessite de prendre en compte les multiples interactions existant
entre les différents génotypes et leur environnement (Pilbeam, 2011).
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9 Les cyanobactéries sont une sous-classe de bactéries autrefois appelées algues bleu-vert.
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