Conception Urbaine 220116 184017
Conception Urbaine 220116 184017
Conception Urbaine 220116 184017
Aménagement durable :
- Equilibre social
- Equilibre territorial
- 1970
- Effet marketing
➔ Inégalités territoriales, sociales, pauvreté, rupture technologique ?
Histoire de l’urbanisme :
La chartes d’Athènes est construite après-guerre, rapidement, elle permet de faire un zonage et met
en place une logique de planification.
Lorsqu’on intègre la notion de risque, c’est plus facile de prendre une logique sociale.
Equilibre 3 piliers :
I. INTRODUCTION :
ADAPTATION ENTRE SOLUTIONS LOCALES ET APPROCHES SYSTEMIQUES.
Il y a une approche ascendante et descendante. La chartes d’Athènes et les plans qui est un urbanisme
rapide sont descendante. Par exemple, une Archigénérique (Smart city) est quelque chose que l’on
met n’importe où, sur n’importe quel territoire, dans n’importe quel contexte, il n’y a pas d’ancrage
ou d’enracinement local. Contrairement à ce qui est ascendant, c’est ce qui part d’un contexte, d’une
réflexion.
PLAN :
II. CONTEXTE :
L’empreinte écologique : unique critère en hectare mais il y a une grosse disparité en fonction des
pays car tout le monde n’a pas la même façon de faire, ni le même milieu de vie.
Le bilan carbone : c’est l’émission de CO² par rapport à l’activité, on est plus sur un système, on
regarde le bilan d’une activité sur le territoire (industrie, voiture…). Il y a un outil pour faire ça.
Echelon international :
Urbanisme intégré : répond aux enjeux environnementaux et montre qu’ils intègrent certains critères
dans le master plan.
Cours du 25/09
Pour faire de la conception urbaine, il faut être capable de faire une bonne analyse du territoire. Bien
connaitre son territoire pour faire un bon projet.
2. Proximité et accessibilité
Favoriser l’accessibilité afin de mieux se déplacer dans les villes, construire des grandes
infrastructures et rajouter un max d’infrastructure pour se déplacer. Investir dans les
infrastructures afin de relier au mieux les différents quartiers (métro, tram, etc,…)
Proxi inversement à l’accessibilité : miser sur se déplacer moins que mieux ; Quartiers
multifonctionnels, mixtes, denses, etc... ville plus compacte et dense on se déplace moins
et on produit moins d’Energie, moins de CO2, etc… différentes références a une logique
de densité sans mobilité de demain.
EX : projet au Tolib,
FOCUS PARIS : vélo libre-service (par Bolloré)
Grosse diff, pop urbaine enjeu principal : augmentation de l’accessibilité dans toutes les
villes européennes, on court vers un réseau saturé (Bruxelles, paris...)
GRAND PARIS => Réseau saturé
Contrairement aux villes amé qui ont un grillage orthogonal de rues générales qui
traversent la ville et qui permettent de hiérarchiser la voiture en fonction des grandes
infra...
URBA SECTORIEL :
Peu de nature mais accessibilité au maximum dans la région wallonne. (France, village fort reculé ou
l’accessibilité est difficile).
DIFFÉRENTS MODÈLES :
1. Modèle de l’ilot : ilot ouvert, Christian de Portzamparc
Ex : mobilité difficile
Avantage : (ex : Barcelone) mais qualité d’espace public et attractivité de la ville très bien
perçue. Alignement des ilots donne une bonne qualité d’espace publique. Densification des
ilots. Question de sécurité (grandes avenues qui rejoignent des bâtiments iconiques de la ville),
aspect social (même ilot quelque soit la classe sociale) contrairement à l’ecole de Chicago (ex
flagrant : Afrique du sud => zone antinoirs etc. …) ville qui prime les aspects sociaux,
multifonctionnalité et mixité de population.
Inconvénient : pas trop d’espace vert, moins hygiéniste,
2. Modèle de Haussmann :
Logique militaire par rapport à la ville plus médiévale, organique et surtout la ville en terme de santé
(hygiénisme). Evoquer le nom de Haussmann c’est aussi évoqué E. Belgrand (ingénieur qui a fait les
égouts) crée une nouvelle infra c’est créer des réseaux et Alphand celui qui a pensé les belles
promenades et la création des espace verts dans ce modèle d’ilot en se disant qu’il y a des lieux qui
donnent des perspectives intéressantes et aussi à l’époque ou la promenade (noblesse) question
d’hygiénisme et d’embellissement de la ville par ces grandes promenades et pas les parcs qui se
développent. Trio Archi Haussmann, ingénieur Belgrand et paysage Alphand, est un modèle qui a bien
fonctionne et qui a apporté des éléments qui font partie de l’identité de paris maintenant. Modèle
qu’on n’arrive pas à dépasser sur plan local d’urbanisation de la ville de paris, on a un plafond de
hauteur de 37m que l’on ne peut pas dépasser qui est la morphologie de paris. Une exception, la tour
Montparnasse qui va être rénovée et qui est considérée comme un échec car toutes les tours aux
portes de Paris sont en couronne. Urbanisme dessiné à partir des flux, c’est ces avenues qui créent les
grands équipements, grand champs et perspectives développer à des fins militaires.
1. Modèle de la ville linéaire :
Modèle hyper répandu à l’heure actuelle et qui revient à la mode. Premier ingénieur Soria y Mata, qui
imagine une ville complètement linéaire au Nord de Madrid. Ce qui justifie son modèle est le désir
d’avoir une ville où il y a une infra qui relie l’ensemble de la ville.
Avantage : mobilité trans en commun (colonne vertébrale) => structure de la ville. Mixité au tour des
gares. Poly centralité et optimiser l’espace.
Inconvénients : s’entendre sans début ni fin. (Remédier en faisant des couronnes), focaliser sur une
logique transport => perte d’identité (on choisit de couper certaines parties de la ville qui méritent une
urbanisation).
Ex : Almer, 30km d’Amsterdam ; ville nouvelle : ils font le choix d’avoir un modèle polycentrique hyper
bien relié, modèle linéaire en couronne qui permet de réduire au max l’utilisation de la voiture.
Meilleur modèle européen qui fonctionne.
Principe de la charte d’Athènes, logique d’urbanisme hyper fonctionnel, objet qu’on depose sur un
territoire. Modèle qui s’exporte très bien. Autonomie (les barres peuvent etre déplacer) elles sont le
plus souvent construites en périphérie.
Cité idéal (ville de 3 millions d’hab. en 1922) : mettre en avant la multifonctionnalité, production de
logement tres importante, logique monofonctionnelle. Coupure entre zonage monofonctionnel et ville
historique.
1. Habiter
2. Travailler
3. Se divertir
4. Circuler
Modèle de ville fonctionnaliste qui hiérarchise au max et séparer les moyens de trans. Urbanisme de
dalle (tour et dalle). Urba au pied des immeubles ou la voiture vient se caser mais pas au meme niveau
que le piéton et diff usage. (Urbanigramme avec ratio pour hiérarchiser les diffs infra et réfléchir au
zonage en terme de programme entre la part qui est réservée aux équipements sportifs et scolaires.
Ex : urbanigramme : identifier et définir en fonction des formes urbaines les programmes qui se
mettent en place.
-F.L. Wright : Broadare City ( ville ou chaque hab. a au moins un jardin => syndrome de Detroit) volonté
de mixer la villa urbaine ( individualité) ou éparpiller pour faire a ce que les gens se croisent ?
Faire de l’individualité dense, pop recherche une individualité et on essaie de l’apporter dans la densité
et dans les tissus urbains ou collectifs qui permet cette individualité qui est recherchée.
La place de l’espace vert qui est une logique qui permet de faire des bâtiment très compacte pour
libérer l’espace au max et avoir une bonne qualité d’espace vert.
1. Modèle du chaos :
Ville qui se développe sans pour autant avoir le contrôle. Construire sans Urba et donc ville qui se dev
sans plan d’urbanisme mis en place. Urba discontinu et fragmenté.
Ex : Lille (centre de congres) avoir quelque chose de concret dans un modèle très dev contrairement
au niveau spontané. L’idée est de construire à l’endroit de la ville ou c’est la plus diff (EURALILLE), le
long du périf, sur les voies SNCF. Apporter une attractivité dans les endroits les plus difficiles.
Dans cet urbanisme très fragmenter comment apporter des reponses au niveau du territoire ? =>
Centre de congrès.
1. Structure monocentrique : ex : MONS, ville qui s’est développée à partir de la place centrale et tout
un ensemble de pénétrantes et tout converge vers la place. Murs d’enceintes et porte qui mène vers
la place. La ville a continué à se dev avec cette non-centralité là. Critique des grandes villes qui dit qu’il
faut arrêter de tout concentrer dans le centre car cette centralité a pour conséquence, les flux saturés
et modèle monodirectionnel. Il faut arrêter ça et tenter de faire des modèles multi directionnels ce qui
se rapporte à la mobilité.
Avantage principale en terme de mobilité et on fait le choix d’avoir une structure à l’inverse du
monocentrique, polycentrique et on essaie de donner une identité bien différente à chacun de centre
pour les faire vivre en les rendant plus autonome. Almerstad, centre principale qui le relie à Amsterdam
et donc il y a quand même une centralité qui domine sur les autres.
Ensemble de centralité pas les unes plus importantes que les autres qui vont se disperser au max sur
le territoire.
Modèle de la voiture qui permet de relier certaines centralités mais aussi le chapelet de ville industriel.
Ça peut etre une structure ou il y a tout un ensemble de centre (autour de Charleroi, borinage ou au
Nord de la France) tout un ensemble de ville qui se sont dev avec de nombreuse centralité.
Centralité historique et ensuite des pénétrantes qui permettent un dev urbain autour de ses axes qui
sont historiquement relier au centre-ville. Focalisation sur le véhicule individuel.
Modèle linéaire qui converge vers le centre. Modèle qui est reproduit pour avoir une densité plus
importante au niveau des axes. Focalisation sur le transport en commun.
Avantages Inconvénients
-Optimiser les services de proximité -La place des espaces verts
-Amélioré la densité -Augmentation de pop et pop de + en +
-réduire le mode de trans importante dans les villes
-vrai intérêt sur la question énergétique -Santé
-compacité qui permet des échanges au niveau -Seuil de densité
énergétique -Problematique de ilots de chaleurs => ilots de
-protéger les zones agricoles fraicheur.
Préserver la biodiversité. -augmentation de circulation dans les zones
-réduire Energie et consommation denses
-attractivité qualitative des espaces urbains -perturbation des espaces culturels
Notion de vulnérabilité : on parle de risque qui se défini entre l’aléa et l’enjeu, plus l’aléa et l’enjeu
sont proche plus le risque est important. Relier aléa et enjeux. Ville construit historiquement : le long
des fleuves, le long des cotes ce qui fait que le défi de l’urbanisme est de travailler sur cette adaptation.
L’enjeu est de densifier en s’adaptant à l’enjeu climatique, risque naturel, etc...
Question de la saturation ? études qui démontrent que les villes les plus denses pose la question de l
mobilité car on y circule très mal.
Identité : perturber l’héritage culturel et patrimonial d’un territoire en densifiant sans limite.
Intensité urbaine : ville comme Amsterdam qui est la pointe sur la question des datas par exemple la
journée de la reine est une journée festive qui est une donnée non négligeable pour le dev de la ville
ce qui permet de mesurer l’intensité. La densité est susceptible de varier avec cette question
d’intensité. Le comportement d’un usager peut etre une donnée importante egalement car on se pose
la question de savoir quelles sont ses fréquentations par rapport aux équipements et quel est la
manière, pour aborder la question temporelle.
Grand paris : diff dans l’Urba de la grande échelle est tous les niveaux de pouvoir. Comparaison paris
et Londres tres souvent en terme d’attractivité mais aussi au niveau morphologique. Paris a un tissu
médiéval, Haussmann et apres les remparts et les boulevards des tiers, qui est toute l’emprise foncière
qui a permis le dev dans les années 60. L’une des plus gros prob de paris c’est la relation paris et sa
banlieue sauf quand on a créé l’infra parce qu’il fallait laisser la place a la voiture, ce qui a été une
grosse coupure comparée aux remparts qui permettent de surveiller ce qui rentre et ressort. Tous les
travaux se sont concentrés sur les portes et donc donner de la porosité à Paris grâce aux portes.
Contrairement à Londres, Paris c’est 10km sur 10km pour 2 millions habitants et une densité de 200
hab./Ha. Alors que Londres, on a tendance à parler de 2 grandes régions de 10 millions. Ring de Londres
5 fois plus grand que le ring qui emprisonne le tissu haussmannien de la ville parisienne ce qui est
complétement diff dans son développement. D’où la logique de réfléchir mobilité et choix d’infra.
Si le projet a été adopter c’est avant tout en terme de mobilité qui fonctionne bien, bien qu’en étant
quand meme saturé. Ça ne marche pas bien en dehors du périf. Avoir une réflexion sur l’ensemble du
territoire en non sur Paris métropole seulement. Projet titanesque avec une logique d’infra ou l’on
développe un Urba autour de cette infra. 200 km en plus, grosses univ en extérieur de la ville. 68
nouvelles gares => dev Economique et attractif avec une volonté d’avoir des gares multifonctionnelles.
10 équipes d’archi qui ont travaillé dessus avec une grande volonté de mobilité et de densité.
Donner une accessibilité aux endroits reculés et apporter une alternative a ces réseaux saturés de
temps à autre. Relier tous les équipements sportifs que l’on va dev au nord en raison de la candidature
de Paris aux JO 2024.
1.Gare de Kengo Kuma au nord de Paris qui permet de focaliser la connexion d’une nouvelle gare avec
son envi. Etc…
Enjeux en terme de densité c’est apporter des centralité autour de la ville historique.
Les agglomérats : local métropolitain, on est dans une grande ville et on essaie de créer un village donc
on favorise la proximité et l’identité du territoire. On part donc su territoire et faire en sorte que la pop
fréquente les équipements autour et non à des kilomètres. Le projet est de dire que Paris c’est 20 villes
de 500 miles habitants. Choisir 20 villes de 500 miles habitant et travailler sur cet agglomérat qui
permet de travailler sur des distances plus courtes entre toutes les compo de ses villes.
Urba intégré, apporter 20 m2 en supplément pour chaque logement, réduire les déplacements,
retravailler le fleuve et l’exploiter au max pour rapporter la fraicheur, densifié au max autour de la
Seine.
3. MDRDV
Rem Koolhas
Très théoriciens, première manière d’aborder le projet est de dire que Paris est la ville la plus
dense au monde mais faut la densifier encore plus et quelle typologie on peut apporter en
faisant plusieurs scénarios.
Urbanisme hyper intégré : faire un modèle avec une typo de densité et mesurer ce que ca
apporte sur le territoire a travers 5 grands paramètres, avec un ensemble de critères qui
permet de mesurer les choses :
- Ville stable
- Ville efficace
- Ville flexible
- Ville ouverte
- Ville cohésive
Ils essaient donc à travers des diff scenarios de montrer comment répondre aux objectifs établis au
préalable et voir si ces diffs objectifs vont marcher dans les diff master plan proposé. Choix de densité
très focaliser dans certaines zones. Le modèle théorique est le city calculator (grosse matrice qui évalue
les diff scenario). Leur marque de fabrique est de séparer les diff fonction et les exploités au max.
Concept 02/10
LUC SCHUITEN
Né en 1944.
Architecte belge également scénariste de bandes dessinées avec son frère, le dessinateur François
Schuiten.
Diplômé de l’Académie Royale des Beaux-Arts tout comme son père, architecte dans les années 50.
Alors que moi, je pense au contraire que c’est une ouverture vers quelque chose de passionnant. Mon
travail n’est pas celui de faire des conférences mais de parler et surtout dessiner car le dessin a cette
faculté formidable de pouvoir projeter un monde qui n’existe pas encore et de proposer de voir s’il
plait ou s’il ne plait pas, si on en a envie qu’il devienne une réalité ou pas. Ce qui est fantastique avec
le dessin, c’est qu’il parle toutes les langues. C’est une porte ouverte vers quelque chose qui n’existe
pas encore mais qui pourrait exister. Un architecte ne fait jamais que des dessins de choses qui
n’existent pas encore mais qui ont vocation d’être réalisées. Alors pourquoi pas dessiner le futur de
50,100,200 ans et voir l’intérêt qu’il peut y avoir à partir des bases qu’on connaît.
PREMIERS TRAVAUX
Nous sommes en 1975, en plein avènement des mouvements hippie, des mouvements de
contestation, etc. Et puis, il y a tous les nouveaux charpentiers américains qui sont arrivés mais il a
aussi ce mouvement qui prône un retour à la nature. Dans cette effervescence-là, j’ai commencé à
imaginer ce qui pourrait être une maison qui réponde complètement à mes attentes. J’avais déjà une
grande sensibilité à la nature et une seule véritable confiance en la nature. Beaucoup de problèmes de
notre société (surconsommation, centrales nucléaires,) sont devenus dépendants des hommes et vice
versa. J’avais envie de voir une maison qui fonctionne à 100% sur son environnement bioclimatique
donc j’ai imaginé cette petite maison, que j’ai conçue moi-même avec des matériaux de fortune ou de
récupération et quelques amis en pleine foret mais coup de bol, les premiers capteurs solaires viennent
de sortir sur le marché et la firme qui les fabrique les avait sur une toiture mais ça ne représentait rien.
Alors je leur ai dit si vous mettez ça chez moi, je vais montrer que l’on peut chauffer une maison durant
tout l’hiver avec ces capteurs. Donc j’ai mis dans mon sous-sol 100 000 litres d’eau étaient chauffés
durant toute l’année et ce très bien isolée afin de pouvoir se chauffer tout l’hiver. Ensuite, une maison,
ce n’est pas qu’une technique. C’est aussi une approche sensible, émotionnelle que doit être un
environnement dans lequel un homme peut s’épanouir. Il y avait tout ce qu’il faut, un verger, un
potager et un récupérateur d’eau de pluie pour former un ensemble où on peut vivre de manière à
peu près autonome. Et pour moi expérimenter ça, c’était très important car je pensais à mettre les
bases de ce que serait mon architecture personnalisée, qui correspond aux gens qui occupent le lieu
et en accord avec les émotions. Et là, je vous parle de quelque chose d’opposé à ce qu’on fait
aujourd’hui. On est à l’antipode de ce qu’on produit aujourd’hui. Aujourd’hui la règle, c’est produire
des boîtes insipides, inodores et incolores partout les mêmes dans le monde, interchangeables et qui
ne communiquent pas. Donc voilà une maison qui est faite avec des matériaux faits pour être touchés,
sentis, abordés avec nos 5 sens donc j’ai personnalisé la poignée de la porte sinon on aurait perdu
toute émotion à l’acte de passer le seuil de porte, être accueilli, etc. On manipule dans de la fourrure,
on déclenche une boîte à secret : celui d’être accueilli dans la maison. Et la c’est le tactile qui joue,
donc on est dans l’émotion dès le départ et l’émotion, c’est ce qui nous rend différent dès le départ
des machines et qui fait que nous sommes des êtres vivants. Cette serrure, je l’ai faite en un weekend,
c’était assez compliqué car il fallait deux mains pour interagir dans un ordre précis pour pouvoir l’ouvrir
mais dès qu’on avait compris ça, on sentait que la démarche était différente, qu’il y allait avoir des
choses différentes qui allaient se passer dans cette maison. Par exemple, l’escalier est fait d’écorces
de hêtre qui ne sont pas redressées bah moi je ne les voulais pas redressées. Elles ont la forme que
l’arbre a donné pour pouvoir se développer et c’est une sorte d’hommage qui est rendu à l’arbre. La
scierie était à moins d’un kilomètre de l’endroit où j’ai construit et une partie du bois venait de cette
forêt. On était en lien direct avec l’environnement et l’ensemble était créé pour parler, raconter un tas
de choses. C’était certes un peu curieux comme démarche altérée. Et le seul truc qui ne marchait
vraiment pas c’était le téléphone en plastoc, j’aimais pas du tout ça donc ici j’ai mis une autre boite
autours mais c’est un vrai téléphone. Quand il sonne, il déclenche la cloche et y a le petit carnet pour
noter des trucs et ça, ça fait partie de l’ensemble de la démarche. Chaque mobilier correspondait à
quelque chose de particulier, à un langage. Donc la maison parlait, elle racontait qui étaient ses
occupants. Elle était une prolongation de ses habitants et elle était chargée de tout un ensemble de
choses qui devenaient personnelles et qui enrichissaient l’environnement et qui nous donnaient
automatiquement la perception par rapport aux gens qui venaient nous voir de quelque chose
totalement intime.
Maison Orejona
L’ARBRE
A la même période, j’ai commencé à réfléchir à ce même type d’habitat si j’arrivais à m’affranchir des
limites de la construction pour lesquelles je ne pouvais pas déjà faire certaines choses. J’imaginais des
choses telles qu’elles pourraient être si les techniques pouvaient avancer, si je pouvais aller plus loin.
C’est une image que j’ai toujours trouvée très intéressante car c’est la direction que je voulais prendre.
Donc c’était une manière de dire c’est vers là que je veux aller : l’arbre.
L’arbre, c’est une merveille absolue. L’arbre est un édifice dont les fondations se creusent toutes seules
grâce à une petite graine qui va puiser le soleil, les nutriments. L’arbre va se doper grâce à ses capteurs
solaires. Il transforme cette énergie pour pousser mais aussi en électricité. Donc, j’ai commencé à
imaginer des constructions à partir d’arbres sans pouvoir les réaliser et ça m’a fortement excité, ça m’a
donné envie de continuer, de faire quelque chose d’intéressant. Bien évidemment, j’ai fait ça pour moi,
pour mes amis, pour montrer à quelques personnes. J’ai gardé ça dans mes tiroirs pendant très
longtemps puis un petit peu plus tard (2-3 ans) j’avais constitué un petit bureau d’architecture avec
des amis et on a construit un petit pavillon à côté de la maison que je viens de vous montrer avec des
matériaux de récupération. Les portes et fenêtres venaient de vitriers qui ne voulaient pas jeter et au
milieu, il y avait cet arbre avec cet escalier qui tourne autour et qui monte vers la mezzanine qui
permettait d’avoir une extension et tout ça fonctionnait avec des choses excessivement simples mais
qui étaient faites aussi de manière très intuitive. La porte d’entrée dont la première maison, ce qui me
gênait un peu c’étaient les gens qui voulaient comprendre comment ça fonctionnait et en chipotant à
l’extérieur, il y en avait qui avaient trouvé comment on pouvait l’ouvrir. Ca m’embêtait comment
même un peu que certaines personnes sachent rentrer chez moi. Alors ici, j’ai fait quelque chose d’un
peu plus subtile. Le mécanisme fonctionne avec une simple corde qui file dans le sol et qui est reliée à
une racine alors quand j’arrive à 10m du pavillon, je mets discrètement mon pied sur la racine et la
porte s’ouvre et on rentre. Personne n’a vu comment ça fonctionne et on rentre ! Le système était
donc un peu plus élaboré que pour la première maison mais ça restait dans la même idée.
Et maintenant, depuis quelques années à Bruxelles, j’ai planché pour réaliser un aménagement de la
place Fontainas à Bruxelles mais là l’arbre est en fer à béton torsadé et il y a des plantes grimpantes
qui poussent et que l’enveloppent pour en faire un lieu qui est là pour accueillir et donner une identité.
Je ne sais pas s’il va se faire parce que je laisse ça aux politiques. Normalement les gens du quartier le
veulent mais ce n’est pas encore décidé mais pour le moment, il n’est pas à l’ordre du jour de le
construire. Ce n’est pourtant pas grand-chose et puis un lieu qui a une identité mais il se fait que les
urbanistes maintenant travaillent de manière relativement sobre mais ils ne donnent pas de place à
cette identité supplémentaire basée sur la créativité, la forme qui va marquer, qui va donner une
identité et qui va pouvoir aider à se repérer dans la ville en disant à bah oui un truc ainsi il n’y en a qu’à
cet endroit et on aime un lieu parce qu’il dégage une idée forte. En même temps, c’est ça qui peut être
un espace d’accueil. Il y a des bancs à l’intérieur, des lumières, les gens peuvent se rencontrer là, c’est
un point de rencontre, etc. Et ça, c’est quelque chose qui m’intéresse, arriver à quelque chose qui
donne l’envie aux gens de se trouver à l’endroit et de communiquer avec cet endroit.
PERGOLA FONTAINAS
LES JARDINS VERTICAUX
Quelques années plus tard la maison que je vous ai montrée, nous sommes en 1995, j’ai commencé à
travailler sur la ville et sur les espaces résiduels. J’avais remarqué à Bruxelles qu’il avait des centaines
d’espaces résiduels qui étaient devenus des espaces dans lesquels on ne trouvait pas de projets
particuliers de réaménagement. Ces espaces laissés pour compte dévaluent la ville et puis,
évidemment, ce qui arrive généralement, c’est qu’on met une palissade et puis on y met une publicité.
Les publicistes foncent sur les espaces abandonnés pour mettre leurs slogans pour vendre tout ce dont
on a pas besoin. Ce dont on a besoin, on a pas besoin d’une publicité pour l’acheter bien évidemment.
Beaucoup de gens pensent qu’ils n’ont pas assez dans cette société de consommation et que la solution
serait de consommer encore plus et de jeter encore plus. J’ai donc fait une quinzaine de projets
d’aménagements d’espaces résiduels à Bruxelles comme par exemple la tour de Finances, la tour des
Ascenseurs en béton et je trouvais que si on pouvait y mettre des espaces végétalisés, il y aurait un
impact terrible sur le paysage. On pourrait le voir comme une sorte de symbole qui soit attractif et
vivant car il serait habité par des oiseaux, par des insectes, par un tas de choses et pourquoi pas le
changer en fonction de saisons. C’est pas possible, on va pas grimper là-dessus mais ça reste un endroit
qui aurait pu être emblématique.
Point de vue des matériaux, il y en a pour 500-1000 euros pas plus. Elle en a fait une centaine pour les
gens qui veulent vivre près de la nature dans des environnements naturels et les initier. Elle leur
explique ce qu’est une forêt bonnifiantes, comment on peut vivre en relation complète avec la forêt
et elle vit depuis près de 20 ans là-dedans avec uniquement ce qu’elle trouve dans l’environnement
naturel de chez elle. C’est complètement lisse pour pouvoir récupérer l’eau et l’utiliser pour la boire
après filtration.
Même chose en ville, pourquoi pas proposer l’idée à un particulier qui aurait un terrain.
Bien entendu, là, nous sommes dans la ligne droite vu que c’est la règle dans la ville.
100 ANS ?
Moi, j’aime bien 100 ans, c’est une belle distance. Ça permet de regarder tout ce qui pourrait nous
arriver et regarder quelques hypothèses sur ce temps plus long.
En 1900, on imaginait qu’on allait avoir droit à tout, des voitures pour tout, des robots pour tout, on
ne devrait plus travailler, des robots le feraient pour nous, le monde allait être magnifique. C’était une
certitude ! Dans les journaux, partout, on voyait des images magnifiques du futur, de l’an 2000.
Les perspectives ont diamétralement changées. On nous parle plus que de perspectives
apocalyptiques. La vision de l’avenir que l’on nous donne est que tout va s’effondrer. Ça devient
vraiment grave car ça peut conduire à la désespérance. Les raisons de cela, on les connait bien. Les
changements climatiques vont nous apporter de très grosses difficultés et ça c’est une vision assez
réaliste de la manière dont nous réagissons. La Terre est malade, elle va mal et nous sommes autour à
regarder ce qui se passe sans faire quoi que ce soit pour changer.
Dans le futur, les industries fonctionnent sur les matières premières en grande partie.
Quand une matière a disparu, on se rabat sur les autres. Qu’est-ce qu’on fait avec une civilisation
industrielle quand on a plus de quoi l’alimenter mais qu’on a plus non plus d’Energie pour faire tourner
les moteurs.
Alors moi, je me place du côté de la nature. Ce sont des milliards d’années de développement et tout
ce qui n’était pas rentable n’a jamais été retenu. Alors là, nous avons une mine de renseignements : le
biomimétisme.
Nous commençons seulement à expérimenter parce qu’on pensait que l’industrie allait nous apporter
sans limite de temps ce dont nous avions besoin. Ce n’est évidemment pas le cas.
Ce que vous voyez là c’est une merveille absolue, un bio béton extraordinaire. Jamais nous n’avons
réussi à faire un béton comme celui-là. Il est complètement lisse, plus résistant, il ne s’effrite pas, il est
totalement étanche, il est coloré et varié, il a des capacités extraordinaires et vous savez quoi il a
absorbé du C02 au lieu d’en produire lorsqu’il a été fait sans usine, sans transport, sa pollution au
contraire grâce à ce petit mollusque, sans bruit, sans déranger personne. Comme ce bol ou ce banc.
Ça, c’est formidable ! La recherche avance, on va enfin avoir des comportements en adéquation avec
la planète et notre environnement…
Les habitants de cette immense tour, ce ne sont pas les hommes, ce sont les insectes sociaux qui vivent
dans cette tour qui est gigantesque pour eux. C’est naturellement bio climatisé pas un degré de
différence entre le bas et le haut, en été et en hiver et ce sans chauffage… Il y a un savoir-faire
magnifique et là encore on commence à l’utiliser, il y a des bâtiments qui fonctionnent avec un principe
similaire mais on n’arrive pas encore bien mais on a le levier, on a la méthode, on a l’enseignement
pour arriver à faire les choses correctement.
Par exemple, cette habitation collective construite en Irak en roseaux qui ont poussé juste à côté.
L’architecture, le volume sont magnifiques. Il peut accueillir de très nombreuses personnes et quand
il sera arrivé à la fin de sa vie, il deviendra un lisier pour le bétail avant de revenir à la terre. Il n’y aura
jamais un déchet.
Exemple : le bio verre de la libellule. Alors moi, j’essaie de voir ce que cela donnerait si faisait des
châssis en verre de libellule. Est-ce que ça serait moins intéressant pour les profilés en aluminium, le
dessin me permet d’imaginer à cela ressemblerait.
L’araignée réalise des fils 3 fois plus solide que notre acier sans usine, 100% recyclage car quand elle a
fini sa journée, elle mange sa toile pour la refaire le lendemain. On est dans une économie totalement
ciruclaire.
Prenez les vers à soie qui ont accepté de travailler pour nous. Les araignées sont plus malignes dés
qu’on leur demande de travaller pour nous, elles disent non pas question haha !
Une ville dont tous les organismes vivants interagissent, qui a du sens et qui est de plus en plus riche
d’années en années comme le massif coraliens qui devient de plus en plus riche et varié d’année en
année, de plus en plus résiliant tant que nous n’intervenons pas malheureusement.
Chaque cité, chaque ville est spécifique a un lieu. On n’a pas de système mondialisé. La mondialisation,
c’est une réduction à un système simpliste qui n’a que des désavantages, sans aucune identité. Ici,
l’idée est de fonctionner comme l’humanité l’a toujours fait sauf à la période présente d’être spécifique
à un sol, à un sous-sol, à un microclimat, à une faune, à une flore, une histoire, quand on est spécifique
on est juste. Quand on commence à banaliser, on tue l’émotion, le voyage, la réponse n’est plus juste
par rapport au lieu et aux gens qui y vivent.
Donc ici, j’avais imaginé une cité balnéaire qui serait composée de bâtiments qui auraient cette
ondulation que l’on voit dans la mer et un urbanisme qui serait fonction à la fois du soleil, etc. Ce qui
permettrait de mieux ressentir le climat, capter tout ce que l’on peut Chacune de ces hypothèses s’est
déclinée de dessins, de coupes et de travaux.
Dans cette idée d’entrer dans la 4e dimension, vous voyez ici un paysage qui est à Laken à Bruxelles à
côté du Palais Royal en 1800. Ça ressemblait à ça. En 1900, voilà ce que c’est devenu, voyez à quel
point ça a été investi. L’ensemble du site s’est urbanisé mais avec cette cohérence qu’avait en 1900
avec une qualité de vie qu’on ne retrouve plus 100 ans plus tard en l’an 2000 où l’industrie s’est
installée en ville en même temps que la voiture par tous les côtés avec le bruit, la pollution et le
désordre de choses qui sont mêlées et ne devraient pas l’être et dans cette hypothèse on
continue…Imaginez ce que cela pourrait être si on faisait les bons choix aux bons moments et si on
réintroduisait le vivant.
Dans notre mode de vie, nous avons une autonomie de moins d’une semaine. C’est dire à que quand
on a quelque chose qui se passe comme de l’autre côté de la planète cad des gens qui jouent au
Monopoly avec de l’argent qui n’est pas le leur et qu’il y a une crise planétaire comme ça s’est déjà vu,
l’essence n’arrive plus, les denrées non plus…Alors qu’est-ce qu’on fait ? On a plus à manger. Jamais
dans l’histoire de l’Humanité on a été aussi dépendant d’un système mondialisé fragilisé. On réfléchit
à introduire l’alimentation en ville. C’est-à-dire des toitures qui sont agricoles, maraichères, des
volaillers, des vergers, des serres, etc. On a tout un ensemble de choses qui sont venus se greffer à nos
bâtiments. Il faut connecter. Nous vivons dans un monde où le virtuel est devenu trop attractif et nous
vivons relié à cette illusion. Ici vous voyez une cité végétale qui aurait cherché à créer des liens, à
communiquer et à trouver des éléments forts.
On ne démolit pas, on mute lentement vers autre chose, vers des espaces introduisant ces espaces
biomimétiques.
LOUVAIN-LA-NEUVE
Ici nous sommes à Louvain-la-Neuve. Il y a 500 ans, Tomas More publiait son fameux livre UTOPIA chez
un imprimeur de Louvain. Pour commémorer cet événement emblématique, les autorités
académiques de Louvain-la-Neuve, ville universitaire du Brabant wallon, ont décidé de commémorer
l’événement par diverses manifestations et festivités. Dans ce cadre, un panorama du futur de la ville
dans cinq siècles a été commandé à Luc Schuiten, en référence au premier des utopistes et créateur
du vocable. Une projection, aussi lointaine dans le temps, est très ardue car les constructions de cette
ville nouvelle n’ont pas été conçues pour défier les siècles. Comment reconnaître encore une ville
constituée d’un ensemble de bâtiments disparus et remplacés par des constructions très différentes ?
L’observation des évolutions urbaines passées permet d’observer que si les constructions sont
remplacées sans discontinuité, il n’en va pas de même avec les voies de communication, les reliefs, les
espaces verts et l’eau qui font l’objet de peu de changements. Ainsi les multiples métamorphoses
s’inscrivent dans une sorte de canevas dans lequel la ville nouvelle va croître. Le vol de la raie Manta
en apesanteur dans l’eau a servi d’exemple au développement d’engins volants prenant leurs envoles
à partir de hautes tours à l’usage d’aéroport et de garages pour engins volants.
COMMENT SE DÉPLACER DEMAIN ?
Là aussi on a fait les choses à l’envers. On a gaspillé et maintenant c’est peut-être ça notre grande
chance, c’est qu’on ne peut plus. On doit faire les choses plus justes, plus vrais, plus simplement et
être beaucoup plus en phase avec ce que nous faisons. On pourrait faire la structure en tressage
résistant et naturel, et fermer à l’aide d’une résine en huile de lin qui serait bio. Il y a des tas de
possibilité. Le petit véhicule que vous voyez là ça fait 12 ans que je roule avec. Il pèse 200kg, la moitié
du poids est réservé aux batteries. Il roule à 90km/h et j’ai 150h d’autonomie si je pédale bien soit
100km. Il va partout, il ne fait pas de bruit, il ne pollue pas, c’est à quelque chose à notre portée, il me
Il est amusant, je ne veux pas klaxonner pour dire aux gens que j’arrive du coup j’ai rajouté un
klaxiphone de cheval au galop alors les gens se retournent CATACLIC CATACLOC tout le monde rigole,
c’est merveilleux.
Il faut inventer un monde qui nous correspond. Ici pour 3 personnes en catégories vélo. Il est fait en
bois lamellé-collé avec un coffre pour les courses et les enfants.
Alors un jour, je parle avec mon ami Gauthier Chapelle et je lui dis Pourquoi la voiture n’a-t-elle pas
inventé la roue ? La roue c’est une aberration ! Elle demande des routes, des réseaux etc, elle couterait
trop cher à la nature. Elle morcelle le territoire en chemins, c’est un désastre pour la planète. La patte
va partout. C’est plus malin. Bah si c’est plus malin pourquoi on ne ferait pas des véhicules à pattes. Il
y a un tram à pattes à BX.
C’est un hommage à la 6e espèce qu’est la biodiversité. Ça n’a pas plu à la STIB mais moi je m’en moque
bien.
Alors ici, j’ai inventé des ornitoplanes à ailes battantes qui sont gonflés à l’hélium gaz naturel non
dangereux, avec une enveloppe très fine couverte de capteurs solaires qui alimentent des moteurs
électriques et qui actionnent des ailes sans risque ! On vole, on est léger. Alors, j’ai imaginé avec un
autre modèle : la raie Manta.
Avec mon amis Jean-Pierre David, on a expérimenté le vol battu simplement avec des ailes dans un
hangar.
L’engin marche très bien. C’est formidable, vous n’imaginez pas l’émotion que c’est ! C’est du réel ! On
pourrait fabriquer vos ailes !
MOBILIER
Je me suis mis aussi à imaginer un mobilier pour mon jardin dans mon acacia. J’ai relié un fauteuil à
une poulie et un treuil et j’emploie un petit appareil qui s’appelle le biofeedback et qui analyse les
ondes mentales et la cohérence cardiaque. Quand je rentre en cohérence cardiaque, le biofeedback
envoie un signal au treuil et le fauteuil monte jusque dans la canopée et vice versa.
C’est comme cette baignoire, elle est en bois, avec de l’eau de rivière, avec un robinet en cailloux. Ce
sont des modèles de la nature. Ils nourrissent des émotions qui aident à mieux vivre. Elle a 30 ans et
elle n’a pas bougé. Elle est vitalisante.
Et pour terminer voici mon site ou vous trouvez peut-être de quoi répondre à vos questions.
https://www.vegetalcity.net/
J’ai l’habitude de terminer par une citation de Francis Blanche qui avait pour habitude de dire « Mieux
vaut penser le changement que changer le pansement » et j’adhère complètement à cette philosophie.
QUESTIONS
LES ORNITHOPLANES, C’EST UNE BELLE INVENTION MAIS EN AVEZ -VOUS FAIT LES CALCULS DE
FAISABILITÉ ?
• Non, non, moi, je ne sais pas calculer ! Je pars de l’intuition. Je ne travaille jamais seul.
J’expérimente avec une équipe. Je n’ai pas encore vu des réalisations qui vont dans ce sens là.
Il devrait être plus lourd que l’air mais pas trop pour que les battements permettent le
déplacement.
• Végétaliser les toitures, les techniques sont au point, on envoie moins d’eau dans les égouts,
on a moins de problèmes de résorbation, une grande partie reste dans la toiture, on a un
isolant en plus, on a un relai pour la biodiversité, le soleil tape moins, etc. Il n’y a que des
avantages. On l’a bien compris en Allemagne et en Hollandes. C’est un peu plus lent en
Belgique et en France.
• J’essaie de sauter d’un tiroir à l’autre. Pour moi, tout est complémentaire. L’architecte défend
ses idées et le conférencier vient après. C’est quand quelque chose est important à dire que le
conférencier prend le pas. L’exposé vient après reflexion. Le dessin est primordial dans ma
communication. Mon dessin part de la BD car la BD est un langage qui parle à tout le monde.
Mon dessin cherche à rentrer dans cette hypoythèse là et que le simages soient ressenties et
captées
EN TANT QU’ARCHITECTE UTOPISTE, A QUEL POINT ÊTES -VOUS INTÉGRÉ ET PRIS AU SÉRIEUX ?
Et là, le drame, il s’est étouffé avec l’eau et nous on a cru que c’était à cause de la question
PTDR
• Je ne crois pas que je sois intégré dans le monde de l’architecture. Je suis un peu un électron
libre.
Je suis trop différent pour être bien accepté. Je n’ai jamais changé ma position, je ne vois que
par la nature, elle seule détient les réponses.
• Des toitures et des potagers urbains, il y en a partout maintenant, à Paris, à New York, à
Bruxelles sur les Abattoirs. La terre gorgée d’eau est très lourde mais on a inventé des substrats
très légers. On essaie d’expérimenter et il y a beaucoup de projets marginaux mais à force, on
gagnera du temps et on sera plus vite au point.
Merci !
Cours du 09/10
CONFÉRENCE DE LA SEMAINE DERNIÈRE :
Est-ce que la ville végétale est une ville résiliente ? Est-ce une des manières de faire de la ville
résiliente ?
Dans cette conférence il trouve que des choses sont très utopiques car si tout le monde doit
commencer à vivre dans des zones naturelles protégées ça va devenir difficile pour les forêts (par
exemple). On est clairement dans un coté utopique et de recherche mais pour Monsieur Bécu le fait
de mettre autant de personne dans un milieu naturel protégé, on ne lui laisse pas beaucoup de temps
pour rester naturel dans n’importe quelle situation. Exemple : quand un troupeau de vache passe
plusieurs fois sur une parcelle d’herbe, à l’endroit du passage, il n’y en aura plus.
La logique de végétalisée plus les villes est une logique, cependant, importante.
Si on fait un focus sur la ville de Paris, on a le plan vert de la ville de Paris, il l’on vraiment débitumer
ce qui veut dire que l’on va rendre, par exemple, toute les cours d’école végétalisée, on retire aussi
l’asphalte pour apporter des espaces végétales. Le principal enjeu est quand même de réduire les
températures (problématique des ilots de chaleurs) mais on regarde aussi à la problématique de la
pollution, la qualité de l’air, …
Pour nous, quelles sont les grandes difficultés dans l’apport de végétal dans un milieu urbain ?
L’eau ;
On sait que toute les lignes de tram en site propre sont végétalisées et qu’en période de canicule si on
n’arrose pas il ne reste plus grand-chose comme végétaux. On ne peut pas avoir une réflexion sur la
ville verte sans réflexions sur la notion de l’eau et donc de la trame bleue.
Exercice :
En introduction, on parlait de Vulnérabilité, nous sommes auteur de projet dans une ville où l’on a un
risque d’inondation très important. Quelles sont les stratégies de résilience à mettre en place ?
- La résistance
C’est un travail d’ingénierie, c’est de la résistance (Plan delta), on a des barrières, ce sont des grandes
infrastructures. Comment peut-on intégré au mieux toutes ses mesures, en amonts du risque ? Par
exemple, au Pays-Bas ils ont créé des digues multifonctionnelles sur laquelle on construit de l’habitat.
On peut en faire d’autre usages.
- L’élévation
On va faire un programme et mettre les zones les plus vulnérables en dessous (Parkings, espaces
accessibles à l’eau) et les zones à conserver on va les mettre en hauteur.
Exemple : Allemagne on a des stratégies de surélévation au maximum les différentes interventions en
cas de. Type de passerelle qui relie les bâtiments, …
- L’absorption
Donner de la place à l’eau par des bassins ou des zones végétales prévues à cette effet (Parc, …). Bassin
de rétention ou élargir la place que l’on donne à l’eau. Même chose dans les infrastructures, on peut
avoir des places avec en dessous des parkings qui sont utilisé en therme de rétentions d’eau lors d’un
orage. (On sait prévenir pour évacuer les voitures et changer sa fonction)
Dans l’extrême on à la stratégie de Lashe ? On va faire du flottant. Urban studio travaille sur ce concept
et ce sera mieux de plus en plus en place. Ça peut être un enjeu assez important de réfléchir aux villes
flottantes.
Historiquement on parlait de résister. Si on canalise les choses ca peut marcher aussi en pompant l’eau
ou des choses comme ça.
Ce n’est pas toujours une superficie, ca peut-être par habitant. Autant de m²/Hab
Le COS ou coefficient d’emprise au sol (en France) et chez nous c’est CsurS ( ?).
Ce coefficient c’est en gros toute l’occupation du sol comme, par exemple, Cos 0.5 et 1 hectares on
construit sur la moitié donc 5000m² mais qu’elle emprise il aura au sol ?
Soit un à deux étages et là il aura une occupation de 2500m² donc ce coefficient c’est le rapport entre
l’occupation du sol et l’emprise au sol.
Si on veut libérer au maximum l’espace des parcelles, on essaie de mettre un COS très important et
une emprise au sol la plus faible possible pour préserver au maximum les espaces verts dans une ville
Ces deux paramètres là permettre déjà de définir une morphologie (ilots, tours, …).
Pour un même COS, nous pouvons donc avoir des typologies complétement différentes car l’emprise
au sol est différente. Dans la réglementation, nous avons le P/S ou le C/S qui est l’emprose au sol et
l’ensemble des planchers donc des M² que l’on apporte.
Densité d’emplois c’est si on à un centre d’affaire ou un pole économique dans une ville.
Pays-Bas : Open-space patio qui est la combinaison entre l’emprise au sol et l’occupation du sol et donc
on peut regarder sur un territoire donner les différentes typologies que l’on retrouve.
Plus l’occupation du sol et l’emprise au sol est importante, plus nous allons devoir monter en hauteur.
La densité que l’on peut vraiment mesurer sur un territoire et on peut aussi parler d’une densité perçue
sur un territoire. On a le mode réel et le monde perceptuel quand on évalue un territoire.
Sur l’espace le coté perceptuel est parfois tout aussi important, d’ailleurs dans des projets d’archi ou
concours ça deviens tout aussi important. On peut faire appel à des expert des 5 sens (cinéaste,
cuisinier, chefs d’orchestre, …) Ils veulent leurs avis pour travailler sur la question de l’urbanité avec
cette conception très perceptuelle.
Sur la question de la perception, c’est intéressant de confronter le donnée réel et les sentiments.
Exemple : qui est le plus dense entre Manhattan et Paris on aurait dit Manhattan alors que c’est Paris.
Un autre impacte dans la perception c’est aussi le non bâtis et la façon dont il va être gérer. Si on prend
des aménagements intéressants, nous n’aurons pas la même perception que si on a un parking autour,
…
Exemple : Modèle verticale et horizontal -> Pour le même nombre de logement, on double l’emprise
au sol pour l’horizontal. En termes de consommation de l’espace c’est radical.
La densité de logement, comprend que on peut aller de l’individuel en collectif. On peut passer du
simple logement à l’hectare a du 300, 500 logements à l’hectare.
Le tout c’est quand même de réussir à faire du logement de qualité. Si on survole les différents modèles
de logement, évidemment, l’individuel 4 façades présent sur nos territoires est à du 5 logements sur
l’hectare. Il est intéressant d’observer la distance qu’il y a entre l’espace public et l’espace privé.
Généralement, on a toujours une marge assez importante, le bâtis est assez loin de l’espace public.
On aura compris que plus nous allons augmenter la densité de logement, plus le rapprochement à
l’espace public sera important. La question de l’accessibilité à son logement et de comment dans le
paysage on gère les limites, ce sera plus différents que dans un ilot de lotissement. On voit apparaitre
des procédures pour contrôler ces limites. On peut commencer à faire de l’individuel dense, ce sera
toujours la recherche de l’individuel mais en augmentant la densité. Du linéaire, donc de grosse
opération de logement.
La question des limites on doit y faire attention et plus on avance en termes de densité, plus on va
commencer à mutualiser. La question de l’espace semi public ou semi privé. On commence aussi tout
doucement à avoir un modèle plus urbain. Comment on gérer le collectif, le non collectif, les entrées,
mutualiser les revenus énergétiques ?
Attention, on peut faire des densités très faible, le but aussi est de créer du logement de qualité pour
intégrer les familles dans la ville.
Ce qui marche aussi très bien dans l’analyse d’un territoire c’est l’analyse du bâti et du non bâtis et de
regarder les proportions que nous avons entre. Quand nous comparons différentes opérations ça nous
donne pas mal d’information. C’est aussi toutes les infrastructures, le parking (dépend des proportions
de végétalisations) mais c’est plus souvent dans l’infrastructure, … et les parties végétales. Rapport
entre les deux.
C’est un enjeu, un quartier parisien c’est souvent un 50/50 entre bâtis et non bâtis et 25/25 entre le
gris et le vert. Si on prend certain quartier, on a très peu de place pour le bâti mais énormément pour
les infrastructures. Ce qui à un impacte énorme et cette question de place des infrastructures, si on à
un modèle linéaire ou polycentrique, ça va permettre de réduire ses espaces là au profit des espaces
verts et du bâtis. Une ville végétale, le but c’est que celui-ci prenne plus de place que le bâtis
évidemment.
Les espaces les plus difficiles à gérer ce sont toute ses coupures comme les autoroutes, … qui servent
à l’international.
Exemple :
Ville de Paris :
Gros débat -> Paris et sa banlieue, comment dépasser les limites du périphérique Parisien et aussi sur
la question sur la transformation de celui-ci, que peut-on en faire pour ne plus avoir ce problème de
grande limite ?
En termes de simulation de trafic, on en a encore besoin. Le contournement est déjà saturé et c’est
une problématique. La deuxième c’est « est ce que l’on peut continuer à densifier ou pas ? »
Le paris connus c’est le pari haussmannien, est ce que l’on peut apporter des tours, … Débat entre la
préservation du patrimoine et l’expansion verticale (échec de la tour Mont parnasse)
Quand on parle de mobilité généralement on parle aussi de densité. On observe dans ce type de
démarche que c’est le choix d’une mobilité et d’une infrastructure qui va influencer des stratégies
d’urbanisation pour la suite.
Il a fallu une gouvernance pour garantir une cohérence des infrastructures sur le territoire. C’était une
des plus grandes difficultés et c’est pour cela qu’ils ont créé le paris métropole (tout quartier
confondu). On créer un système de gouvernance qui permet d’avoir une réflexion globale. Ce qui à été
adopter c’est un mix des deux schémas directeurs que l’on retrouve sur le territoire. Le projet du Grand
Oui, donc 200km d’infrastructure de transport en sous-terrain. C’est donc 68 nouvelles gares et donc
chaque francilien doit être à moins de 15min d’un nœud de transport en commun. Pour donner le
choix de ne plus prendre la voiture. Ça à un impact autour de ces nouvelles gares et donc quelle
programmation on va mettre autour de celle-ci et dans celle-ci. Avec, forcement, un enjeu de mixité.
Retour Paris ;
Différentes équipes d’architectes qui sont sélectionner pour réfléchir à la ville de Paris et avec un enjeu
post carbone. On réduit on max le CO2 et impacte sur l’urbanisme. Enjeux de réduction de transport
et donc attractivité. Ça pose la question de quelle densité sur le territoire à très grande échelle.
Il monopolise au max pour que des activités locales voient le jour. Avec cet enjeu, ils veulent introduire
des ilots de fraicheur et réduire la température. Ils veulent aussi améliorer leurs densités et faire un
travail sur la seine et les grandes entrées de ville. On transforme les nationales en boulevard.
➔ MVRDV
Il propose une démarche intégrée. Différent modèle pour mesurer et montré que l’on est en capacité.
➔ Christian de Portzamparc
C’est le grand défenseur des ilots ouverts. Si on résume, on retrace l’histoire de l’urbanisme :
- L’Age 2 : C’est le retour de l’ilot mais aussi le modèle de Haussmann donc l’ilot fermé.
On retravaille le modèle pour un retour aux rues qui fonctionne. Urbanisme ou l’on sépare les fonctions
et on a perdue la rue avec une façade active. Un espace de doit pas être que fonctionnel, il doit être
aussi de qualités et doit participer au bâti. Il veut permettre de recréer un espace public de qualité. On
propose donc un ilot ouvert. Dans toute ses propositions, il propose cet ilot et les architectures vont
s’y raccrocher. Il faut un ilot le plus multifonctionnel possible et permettre les m² d’espaces public en
les rendant traversant. On y ajoute un apport solaire en plus en variant les hauteurs. On varie aussi les
architectures. Exemple : la bibliothèque de France.
On retrouve dans un ilot des zones structurantes différentes. On ne doit pas avoir la même architecture
ni les mêmes gabarits pour avoir un programme de cohabitation de qualité.
On doit aussi permettre des vues sur la seine, donc les formes proposer doivent prendre ça en compte.
Lui il parle plus de réseau et non d’agglomérat : émergence qui va se développer au travers de cette
centralité et l’enjeux c’est de ne plus faire de Paris une ville monocentrique mais de faire en sorte que
les lieux de gare soit une nouvelle centralité.
Il faut des gares traversantes aussi, on créer des rhizomes en fonction de ça et donc désengorger le
centre de paris. Chaque centralité à son identité propre.
➔ Richard Rogers
La proximité : urbanisme intégré. Il aura un impacte sur la question de la gouvernance. Toutes les
communes fusionnent.
Son urbanisme intégré : il créer des objectifs et on les chiffre. Il travaille avec pleins de gens pour faire
ça. On montre que l’on est dans du tableau de bord. On regarde comment on peut y répondre. Il y a
aussi l’idées de transformer les grandes artères en boulevard. Mais aussi le stockage des eaux, des
Energie, de l’apport solaire, … On créer donc des Boulevard le plus innovant possible.
➔ Paola Vigano
La ville poreuse c’est-à-dire où il y a des ports. Ils parlent d’une éponge. Il faut éviter d’avoir des grands
équipements et grandes infrastructures. Il faut retourne à la ville médiévale avec plein de centralité.
Dans sa présentation, l’hypothèse c’est que la ville est pleine de ressource et l’on travail par la
connexion de toute ses centralités. On bosse sur la notion de l’autonomie de ce fait. Plus le réseau sera
maillé plus elle sera poreuse mieux ce sera. On est un peu dans des territoires denses, donc il y a-t-il
de la place pour le végétal ? Chaud patate.
➔ Grand Castro
La ville générique : Eviter la ville privatisée pour des raisons de sécurité. Des logements dans une
poches fermée. Ville ceinturée complétement. Remanier les grand modèle et la ville éco-carriériste.
On travail avec l’usager et l’acteur. On travaille donc avec les cartes et la symbolique. On bosse sur
tous les modes.
Le projet le plus médiatique. Son projet c’est linéaire, on urbanise autour de la seine. On développe
un port aussi. Niveau mobilité, logique de transport qui va sur l’ensemble des quartiers. On travaille
sur ce linéaire et on apporte des espaces verts, comme des promenades le long du fleuve et
l’aménagement des friches aussi.
➔ Leen ?
Il propose des pôles intenses pour libérer des espaces verts. On est dans une densité forte dans des
points ponctuel fort.
Donc, généralement on parle beaucoup de densité puis quand on regarde les travaux de l’APUR qui
analyse la ville. On voit tous les aspects selon les thèmes bien définit Pour la densité et la
température, on voit que les températures sont différentes de 8.4° entre deux endroits. L’impacte
est quand même important dans l’aménagement. On doit regarder aux matériaux.
Cours du 16/10
ORGANISATION SPATIALE DU LIEU URBAIN :
Comme on a parlé de densité, les critères qu’on a abordés c’est de pouvoir analyser le territoire et
aussi donner des éléments pour qu’on puisse faire des choix par rapport à nos projets… C’est peut-
être utile parce que si on pose la question de la hauteur, de la morphologie c’est ce qu’on fait ou qu’on
va faire par après dans les différents espaces dans lesquels on va travailler.
DIAGNOSTIC :
- Connaitre la population : c’est toutes les données démographiques (la santé, l’indice de
développement urbain (indice super important), les emplois, différentes catégories sociales).
La population c’est 3 grands paramètres :
o Activités (tout un ensemble d’usages). On a plusieurs grands types :
▪ Logements (fonction habiter dans la charte d’Athènes)
▪ Industrielles
▪ Commerciales
▪ Tertiaires
Ça demande aussi d’aller sur le territoire pour voir les usages dans l’espace, pour avoir des
usages géoréférencés. On voit où est la bâti, le non-bâti, comment il est composé, c’est
vraiment l’environnement physique qu’on a sur le territoire. Il y a donc tout un ensemble
d’outils pour mesurer la densité.
▪ Offre de services (tous les équipements offerts à la population : sportifs,
culturels, scolaires, privés (banques, assurances), avec le numérique il y en a
de plus en plus immatériels)
o Lieux (le travail de l’urbanisme c’est l’organisation spatiale de ces lieux en fonctions
des activités et des usages). Il est intéressant de croiser tous ces critères spatiaux avec
le contenu du territoire. Si on doit recenser des lieux sur un territoire, évidemment les
activités de logements seront dans des logements, on recense des typologies
d’habitats (sociaux, publiques, privés, familiales, monoparentales, studios, grands
appartements, individuels, collectifs…), tous les lieux qui permettent des activités
industrielles (usine Seveso…), des activités commerciales, des administrations
publiques, tous les équipements et le rayonnement que cela peut avoir (sportifs…).
- L’emploi
- La santé
Le gris et le vert sont le non-bâti, généralement le gris c’est une fonction de mobilité (infrastructures
et parkings dont on a besoin dans les villes) et le vert ce sont tous les espaces verts. Il peut y avoir aussi
des zones avec des pourcentages de gris et de vert (parking végétalisé ou toiture végétalisée…). Parfois
les choses peuvent se confondre surtout qu’avec l’architecture récente, on travaille beaucoup sur
l’utilisation de la toiture (parc, grand espace d’esplanade…). On peut commencer à ne plus avoir ces
limites aussi claires entre le bâti et le non-bâti, et entre le vert et le minéral.
Quand on fait un diagnostic, on peut utiliser le contenu du territoire. Notre job est de travailler sur le
contenant. C’est important la relation contenu / contenant. Par rapport, au contenu et au programme,
c’est aussi important de faire des programmations sur les territoires, savoir quelle est la vocation du
territoire, il est important aussi de savoir où se situe le diagnostic dans la question du projet. Ce qui
nous intéresse quand on parle de conception urbaine, c’est évidemment cette notion de projet. Ça
serait de se dire qu’on prend n’importe quel projet en Europe, si on le décortique, ce serait LE
processus de notre projet (c’est très théorique, ce n’est jamais aussi simple que ça). Généralement il y
a un constat, il y a des grands objectifs, les grands sommets mondiaux, sur le climat, les grands
sommets sur le développement durable, les objectifs globaux très importants pour remédier à des
problématiques d’attractivité dans les villes… Il y a aussi les constats beaucoup plus spécifiques qui
font ressortir certaines choses ou des problématiques que des urbanistes font ressortir aussi.
Le diagnostic est souvent en amont, un bon projet c’est avant tout une bonne question, donc ce qui
doit ressortir d’un diagnostic ce sont les bonnes questions qu’on se pose sur le territoire et en même
temps, ce n’est pas une recette de cuisine qu’on applique partout, les enjeux sont spécifiques à notre
territoire.
On va principalement travailler sur la Situation / Stratégie (développer des scénarios, faire des
simulations) dans le cadre du cours. Après, on pourrait s’intéresser à la mise en forme, c’est
effectivement ce qui marche le plus difficilement car entre les objectifs globaux, nationaux, régionaux,
à tous les échelons… Par exemple, l’objectif de diminuer l’étalement urbain en jouant avec la densité,
c’est écrit dans les textes mais est-ce qu’on arrive à le mettre en œuvre ? Est-ce qu’au final quand on
regarde depuis que ces objectifs existent réellement, on arrive à faire en sorte que la ville ne
consomme plus d’espace ?
Donc ça peut aussi mettre en avant cette relation-là qui est plus du sort du politique ou des acteurs
qui sont des gestionnaires de projet, de faire en sorte que ça ne marche pas, c’est aussi tout le côté
contradictoire qui peut y avoir entre certains objectifs. Certains veulent apporter plus d’emplois sur le
territoire, si on prend des objectifs plus généraux, au détriment de l’environnement. Est-ce qu’il faut
vraiment construire telle activité industrielle qui va consommer, qui va faire pleins d’infrastructures… ?
Est-ce qu’il faut vraiment faire une zone commerciale à cet endroit-là ? Généralement, l’architecte ou
l’urbaniste croit que son travail est de trouver des solutions et de faire des propositions de scénarios
et de projets, mais ceci est tout aussi important parce que justifier son choix c’est toujours en fonction
de ses connaissances des territoires.
L’importance de la communication, surtout dans nos métiers, c’est d’avoir la capacité de représenter
ou pas le projet mais de pouvoir communiquer… Pour les gros projets, il y a des équipes de
communication qui sont là et qui peuvent intervenir à chaque étape. Ça pose aussi la question des
acteurs qu’il y a derrière un processus de projet. Il est intéressant aussi de se poser la question sur la
gouvernance, on prend l’exemple du Grand Paris où cette question est sur la table pour trouver un
système de gouvernance qui permet de développer Paris.
On n’a pas forcément un processus aussi simple, ne fusse que si on décortique les objectifs : On a
forcément des objectifs généraux. Un exemple sur la mixité, dans chaque document d’urbanisme
réglementaire, il faut faire de la mixité, c’est-à-dire mélanger le maximum d’activités sur un territoire.
Après on fait un diagnostic et en fonction des spécificités, on peut regarder quelle mixité on peut
mettre en place, qu’est-ce qui va cohabiter avec ce qui est déjà sur le terrain. On va définir des objectifs
plus spécifiques, à partir de là, on va définir les besoins et enjeux ce qui est le plus important dans un
diagnostic et seulement à partir de là, on va commencer à faire des scénarios et projets… Parfois, il y
a des équipes, des auteurs de projet à la phase conception qui n’interviennent que là, dans certaines
missions on peut avoir des missions très large mais aussi très spécifique. Il faut faire des choix, c’est
avant tout un accompagnement politique, le métier aussi important est l’assistant du maitre d’ouvrage
et dans les gros marchés notamment avec les critères environnementaux, par exemple, au niveau de
la performance énergétique, il y a aussi une assistance pour choisir les projets les plus performants au
niveau énergétique ou sur la question de l’eau ou par rapport à beaucoup de critères
environnementaux… Il y a évidemment tout un accompagnement pour faire les bons choix sur le
territoire. Les objectifs opérationnels, il faut pouvoir réellement mettre sur le terrain les intentions
qu’on a au départ.
Quand on arrive à évoquer cette question de processus, il y a dans la question des acteurs 2 choses
importantes qui sont toujours soulevées. D’une part, on arrive à faire un projet que s’il est porté
politiquement. S’il n’y a pas les acteurs politiques qui sont derrières et prêt à l’accompagnement du
projet, il n’y a aucune chance que le projet aboutisse.
EXEMPLE DE DIAGNOSTIC :
Il y a un niveau vraiment informatique pour nous donner des informations et il y a déjà un niveau plus
stratégique. Le plus important, c’est de faire sortir des questions. Si on décortique un diagnostic : il y
a les objectifs généraux (finalités du développement durable…), il faut faire ressortir les spécificités du
territoire et donc dans le diagnostic, les critères et les indicateurs sont développés. Quand on pose une
question et qu’on fait ressortir des enjeux, c’est déjà assez stratégique ce qui va nous permettre
d’accompagner la phase beaucoup plus stratégique, c’est là où se trouve la charnière entre la situation
et la stratégie qui sera développée.
Si dans un projet, on doit décortiquer les acteurs, il y a toujours les décideurs, le maitre d’ouvrage, il y
a tous les acteurs qui sont professionnels, donc on peut avoir des grandes catégories d’acteurs et la
population (c’est un grand enjeu de faire participer la population dans les prises de décisions).
L’importance de la population dans des choix de projets de conception urbaine… ?
Il y a le phénomène Nimby (Not in my back Yard), le citoyen veut bien accepter beaucoup de choses
du moment que ce n’est pas à côté de chez lui. Evidemment quand c’est une activité qui apporte des
nuisances dans un territoire, c’est important que ce soit accompagné car c’est assez complexe… Au
Pays-Bas, ils parlent de Wimby (Welcome in my back yard) donc ils donnent l’information de quels
avantages et intérêts ça a, d’apporter les projets. Il n’y a pas vraiment de réponse à cette question
mais il faut évidemment prendre l’avis des gens en compte même si ce n’est pas simple.
L’exemple le plus connu est :
De plus en plus, on parle de conception collaborative dans le recueil d’avis à travers le numérique, par
exemple, aux Pays-Bas et en Allemagne, on imagine pour le futur, des scénarios en utilisant des outils
qui permettent de recueillir l’avis de la population.
Il y a aussi l’exemple de l’outil : Woonlaboratorium à Etekt, c’est un peu connaitre toutes les activités
de la population. C’est aussi : Est-ce qu’on préfère vivre dans un habitat individuel, dans un
appartement, en ville ou non… Est-ce qu’on va souvent au cinéma, théâtre… En connaissant tous les
usages, ça permet de déterminer quel sera le besoin de demain pour la société en terme de
programation.
Quand on fait un diagnostic du territoire, il y a plusieurs modes d’évaluations, on reprend les différents
critères. On va pouvoir mesurer les choses, on va utiliser des données quantitatives, c’est essayer de
connaitre la réalité du territoire même s’il y a beaucoup d’incertitudes dans les données. Le mode
perceptuel, c’est tout ce qui touche aux 5 sens, la densité on peut la mesurer de manière réelle sur le
territoire, mais on peut aussi la percevoir. Le mode significatif, c’est la relation avec le contexte. Pour
qu’un projet soit bien ancrée, il faut partir de cette connaissance de contexte pour développer le projet
et ça on peut le faire pour chacun des critères (économie circulaire, matériaux locaux, spécificité de la
population…).
CRITÈRES D’ÉVALUATION
DENSITÉ
C’est bien de connaitre la densité végétale, par exemple, on a autant de m² d’espaces verts dans notre
ville… Ce qui est intéressant aussi dans l’observation et on en a aussi beaucoup parlé dans le cadre du
Grand-Paris, des logiques de proximité, c’est à quelle distance je me trouve d’un espace vert. C’est
intéressant de recenser toutes les activités et lieux qu’il y a à proximité de notre parcelle.
PROXIMITÉ
C’est la grande dualité entre accessibilité et proximité, entre une logique transport et plus urbaine.
Les urbanistes vont tout faire pour permettre la proximité qui permet la densité, la mixité, ce qui
permet de moins se déplacer. C’est la différence avec l’accessibilité qui est de se déplacer mieux et
la proximité qui est de se déplacer moins. C’est théorique, ce n’est pas parce qu’on va avoir un
bâtiment avec des logements et des bureaux que forcément, celui qui habite dans l’appartement va
aller travailler à cet endroit.
Il n’y avait rien du tout, que de l’eau sur le territoire, il reste un plan d’eau au centre.
Quel est l’avantage, dès le début de se dire : « on va faire une structure polycentrique » ? En terme de
mobilité, c’est le principal atout d’une ville polycentrique mais ce n’est pas pour autant qu’on se
déplace moins mais surtout, on utilise moins la voiture mais les transports en commun (le transport
en commun doit être plus efficace que la voiture). L’intérêt est d’avoir un système multidirectionnel,
on va externaliser les choses car les villes sont trop monocentriques (surtout les villes historiques).
L’objectif est aussi de se dire qu’on ne veut plus de cités dortoirs, il faut avoir une ville
multifonctionnelle pour ne pas simplement avoir cette dépendance avec la cité dortoir et les grandes
villes. C’est une question de programmation.
Question examen : Quel est l’avantage de ce type de structure ? C’est de réduire au maximum la part
du mode voiture.
D’une manière générale, dans une structure polycentrique, ce qui nous intéresse c’est d’avoir un
modèle multidirectionnel et chaque centre hyper bien relié. Par exemple, la ville linéaire qui est
évoquée dans les structures, c’est aussi dans un intérêt d’avoir un transport en commun efficace qui
distribue toutes les centralités.
MOBILITÉ
- Permettre dans l’espace public, dans chacune des infrastructures d’avoir de l’espace
suffisamment disponible pour se déplacer à vélo (il y a toujours des conflits, entre la voix pour
le bus, les voiture et pour la verdure…).
- Savoir où mettre les stations (20 et 40m sur 2,5m) et comment elles vont s’intégrer dans le
tissu et répondre aux besoins de transports de la population (savoir quelle densité de stations
à mettre).
- Le côté finance.
- La participation citoyenne, il faut que la population adhère au projet mais pour une grande
ville comme Paris, il y a des données théoriques qui sont utilisées.
Ce qui est interressant à connaitre après, c’est quels sont les déplacements à Paris ? Il y a donc tout un
ensemble de diagnostics qui recencent les déplacements reconnus dans la ville (gros équipements
culturels, commerciaux…).
A Paris, ils ont des données très précises, chaque commerce donne l’information du nombre de
visiteurs qu’ils ont, ça permet dde connaitre les zones où il y a une fréquentation très importante au
niveau de l’offre commerciale dans une ville. Pour les équipements, c’est plus facile, il suffit de compter
les tickets d’entrées qu’ils ont. On voit déjà sur ce maillage de la ville quelles sont les zones où on doit
mettre beaucoup de stations et là où on doit en mettre moins…Le maillage 200/200 c’est très fin, ça
donne déjà une information très précise sur le territoire car c’est plus intéressant d’avoir cette
information là que d’avoir un chiffre théorique par arrondissement…
Si on pose la question à n’importe quelle population lambda : Comment percevez-vous votre ville ?
Qu’est-ce qui va et qui ne va pas ? En général, les réponses tournent toujours autour de la mobilité, ce
sont les problèmes de circulation, de pollution, de stationnements… C’est un enjeu hyper important
dans les territoires.
C’est un exemple sur la mobilité mais qui permet de rejoindre les 3 critères qu’on a cité juste avant.
On ne peut pas travailler sur tous les critères spatiaux de manière isolée. C’est une vieille politique
dont on ne parle plus. Au Pays-Bas, ils ont dû construire très vite, alors ils ont mis en place un plan où
pour réussir à construire très vite, on développe des stratégies pour placer les bonnes activités au
bon endroit. C’est une logique pour réussir une mixité, une densité en fonction des mobilités de
demain. Ils sont dans une logique « connected cities » avec des villes hyper bien connectées entre-
elles.
Ils ont appelé cette politique ABC car c’est assez simple, ils font une cartographie avec des zones A, B
et C. L’enjeu c’est de croiser les plans de mobilités qui sont en train de se développer et des stratégies
plutôt urbaines. C’est un objectif de décloisonner entre les experts de la mobilité, les experts qui font
de l’urbain, on les met ensemble pour mettre la bonne activité au bon endroit.
Pour faire ce type de cartographies, on doit déterminer des critères qui permettent d’identifier des
zonages en terme de proximité des équipements. Le gros problème de cette méthode, c’est qu’il y
avait beaucoup de zones qui n’étaient ni A, ni B et ni C d’où la question du choix des critères, des
données… Si on est vraiment dans une phase de diagnostic, ce qui est assez intéressant, c’est
d’observer par exemple combien d’activités industrielles sont dans les différentes zones, pour quelles
raisons et est-ce qu’il faut s’alarmer. La politique va un peu plus loin que ça dans la méthode, c’est de
croiser l’information du profil d’accessibilité (zones ABC) avec le profil de mobilité d’une activité
(nombre de visiteurs, camions, travailleurs…). Le but est le fait de pouvoir alarmer si une activité est
proche d’un nœud de transport en commun mais qu’il ne l’utilise pas.
L’évolution de ce type de projet, quand ils l’ont fait sur Paris, ils ont varié les seuils. En fonction de la
densité de la zone, ils acceptaient d’avoir des seuils différents c’est-à-dire que si la densité d’un
quartier est moins importante, alors c’est moins grave de devoir marcher un peu plus pour accéder
aux transports en commun. Ça peut varier aussi en fonction du pôle de transports, ce n’est pas la même
chose d’avoir une gare internationale ou un arrêt de bus donc il faut recenser ça sur le territoire mais
aussi la fréquence des transports… Un autre élément important est de calculer la distance réelle
quelque soit les barrières artificielles ou naturelles. Sur Paris, ils ont travaillé sur 5 zones qui ont permis
de donner quelques cartographies…
Comparé à maintenant, notre vision du futur a changé : on intègre les notions de développement
durable qui se traduisent par des rendus d’architecture avec beaucoup de verdures (arbres sur les
toitures) -> La ville est verte, écologique.
-
Tout ceci nous ramène en 1972, aux rapports des clubs de Rome et les limites à la croissance. Après
analyses des données (ressources, démographie, etc.) -> On va vers un effondrement en 2030. Ce n’est
pas une prédiction mais ça montre que nos systèmes ne sont pas linéaires ; si on prend toute une série
de facteurs en compte, on peut s’attendre à des changements structurelles et pas vers un avenir
différent avec du verts sur les toitures.
➔ Notion d’EFFONDREMENT :
Ça n’a rien avoir avec une fin du
monde, ni avec une crise car une
crise on en sort.
Effondrement = Transition,
changement radical dans un
système qui passe par sa
simplification. C’est la transition
d’un système à un autre qui peut
être +/- brutale. C’est un processus
qui est hétérogène dans le temps
de l’espace. On associe à ça le nom
de RESILIENCE : La résilience d’un
système est sa capacité à encaisser
un choc et à s’adapter en fonction
de ses transformations et ainsi
maintenir ses fonctions vitales.
Comment améliore-t-on la résilience d’un système ?
- Ex : Un système agricole alimentaire -> on a une diversité des fonctions, on n’aura pas
que des monocultures, on va diversifier les céréales qu’on plante. Modularité des
fonctions : on ne plante pas des monocultures les unes a cotes des autres
(transmission de maladie) et prise en compte des rétroactions du systèmes (on
cherche des solutions aux problèmes)
➔ La résilience travaille beaucoup sur l’adaptation aux chocs, il y a une notion de local, prévenir
les chocs et travailler l’autonomie d’un système.
Paysage résilient : BD qui essaie d’imaginer notre futur si dans les années qui viennent notre système
s’effondre, comment serait nos paysages ? (Prendre en compte tous les éléments de manière
systémique et pas isolée)
EX : pic du pétrole : on pourrait mettre des agros carburant dans tous les pays pour faire voler nos
voitures. Oui, MAIS dans ce cas, comment on répond aux problèmes climatiques ?!
Comment serait notre avenir avec des conditions différentes ? Avec un schéma déréglé ? Est-ce qu’on
aura encore des voitures ?
Avec sa BD avant – après -> jeu de différence et chaque changement a une thématique particulière. -
> sa BD est une balade guidée pour comprendre ce qu’est la résilience.
Après : Plus de voiture, mixité des transports (vélo, traction animal), marché en extérieurs, population
extérieure, + de relations sociales, on met en place des systèmes circulaires pour récolter les déchets
organiques. Densification végétale et comestible en ville. Récupération de matériaux dans des
démolitions ou effondrement d’autres habitations. En intérieur d’ilot : marché, parc collectif a la place
d’un supermarché, mais on garde la dalle du parking pour récolter l’eau pour les potagers mais aussi
pour des évènements extérieurs.
Le paysage urbain est modifié : place de la publicité en ville ? Surement disparu en même temps que
les compagnies d’assurance. Comment réaffecter les panneaux publicitaires en ville ? Par de l’art
populaire, ou des annonces qui remplaceraient internet. La débrouille locale se développe. Retour des
secteurs primaires et secondaires.
Pour les quartiers plus éloignés des ressources stratégiques qui sont désurbanisés. Ils sont désinvestis
et sont transformé en friche urbaine ou dépotoir.
Un exode urbain se met en place. Route abandonnée, la végétation reprend le parti. Laisse de la place
aux transports en draisine, petit train, commerce par voie d’eau. Ces transports sont aujourd’hui un
peu délissés car trop lent.
La ville se désurbanise. Elle va développer une agriculture péri urbaine et urbaine. La ville ne peut pas
être autonome toute seule. Autour de la ville on plante aussi des céréales qui sont acheminées vers le
centre-ville ensuite.
Des noyaux villageois fonctionnent avec un système d’économie locale, avec des systèmes d’échange
locaux. -> vie sociale de proximité
Ex : Victory Garden
➔ Résilience alimentaire
Aujourd’hui, pour pouvoir nourrir l’Europe, on aurait besoin de 200 millions de personnes qui cultivent
comme ci-dessus.
Ex : Cuba
Actuellement, il est urgent d’avoir des changements structurels : il faut développer l’axe de la
résilience et de la résistance.
Ville intelligente : ville qui veut toujours plus, plus de croissance et ne se remet pas en question ? Ville
poussée par des lobbies économiques. -> autoroute pour continuer la croissance.
Ville frugale : modèle alternatif, qui se manifeste un peu partout en urbanisme. Essaye de se
développer actuellement mais ce n’est pas facile car le système actuel se défend. Les alternatives de
la ville frugale remettent en question le système actuel.
Ex : 100 multinationales mondiales sont responsables de 70 % des émissions globales des gaz a effet
de serre depuis 1988. Mais on nous demande de prendre des douches courtes et de trier nos déchets
pour sauver la planète… -> Incompréhension -> remise en question du système actuel.
Le système actuel essaie de se défendre. Il faut créer un rapport de force pour se faire entendre.
Assurer une transition écologique dans le monde, aujourd’hui, équivaut à assurer une justice sociale
pour tout le monde (pays du sud). Il suffit de diminuer le rapport de domination que l’on a sur ces
pays-là. -> Les + riches consomme + de gaz a effet de serre que les familles les plus pauvres.
Notre planète pourra un jour, ressembler à Venus (460° C, pluies d’acide sulfurique etc.)
L’Antarctique est une plaque tectonique. Quand on enlève un poids sur une plaque tectonique, que se
passe-t-il ? Une augmentation de volcanique mais pire que prévu car la plaque de l’antarctique est
reliée à toutes les plaques tectoniques de la terre.
Les disparitions d’espèces qu’il y a eu précédemment sont liées à des activités volcaniques.
La biodiversité est en train de s’effondrer, on parle de la 6e extinction de l’espèce. Sans les
écosystèmes, il n’y aurait pas d’autre business (plus de pétrole etc.)
Si on enlève un élément à un écosystème, celui-ci tend à s’effondrer. (Quand il est trop affaibli)
En Europe on a perdu entre 50 et 80% de tous les insectes -> C’est gravissime.
Northern pathway : Permet de diminuer le transport maritime d’une semaine.
En Australie, les projections de température disent que la vie ne serait plus possible là-bas d’ici 2050.
L’homme ne fait partie que de 30 a 100 millions d’espèces à découvrir ; On est les derniers à être
apparut sur terre.
Consciente dans le
sens qu’il faut
réfléchir.
Nécessité de se reconnecter :
Ethique : Il est important d’avoir conscience de nos actes et de savoir que chacun de nos actes ont des
conséquences.
3 Niveaux d’inspirations :
- FORMES (expérience Velcro : Le Velcro a été inventé par l’ingénieur suisse Georges de
Mestral. L'idée lui est venue en 1941, de retour d'une promenade à la campagne. Il remarqua
qu'il était difficile d'enlever les fleurs de bardane accrochées à son pantalon et à la fourrure de
son chien. Il observa ces fleurs au microscope et remarqua qu'elles présentaient de petits
crochets élastiques qui s'accrochaient aux mailles des tissus. Lorsqu'on les décrochait, ils
reprenaient leur forme de départ.
Cette observation lui inspira l’idée d’une nouvelle sorte d'attache susceptible de rivaliser avec
la fermeture éclair)
- PROCESSUS : Comment la nature fait pour résoudre ses problèmes ? La nature est
capable de créer des panneaux photovoltaïques avec ses racines qui vont collecter de
l’Energie solaire.
- SYSEME : La nature fonctionne en écosystème, comme une forêt. Nous devrions
réfléchir nos villes pour qu’elles fonctionnent comme des forêts.
Le vivant fonctionne avec un certain nombre de principes, nous identifions ici les 6 principaux
principes :
• Energie solaire
• L’eau
• La gravitation
• Dynamique de non-équilibre (niveau cellulaire)
• Limites et frontières
• Processus cyclique
EX : Au Japon, ils se sont inspirés du bec du martin pêcheur pour l’avant d’un train pour résoudre
certain problème.
Pyramide de Maslow
AIR : Il faudrait massivement planter des arbres, clouer les avions qui font moins de 3000km -> cela
permettrait de développer les autres moyens de locomotions alternatifs : le train, le magleft
(Nouveau type de train qui est développé pour le moment et qui utilise beaucoup
moins d’énergie pour se déplacer)
EAU : En termes de gestion de l’eau en terme domestique et industriel : utiliser les toilettes sèches,
collecter l’eau de pluie, la filtrer, le stoker, l’épurer et infiltrer pour régénérer nos nappes phréatiques -
> nous sommes en stress hydrique (comme l’Espagne).
TERRE : production alimentaire bio locale : développer l’aquaponie. -> avec des champignons, on peut
faire des médicaments, du cuire, des matériaux pour isoler les maisons.
Economie circulaire : supprimer la notion de déchet, on doit réutiliser, réparer, recycler. Et on pense
aux choses que l’on construit pour que ce soit possible.
ENERGIE :
En s’inspirant d’un mollusque. L’air intérieur du bâtiment est géré sans utiliser de l’énergie.
➔ Projet multidisciplinaire
Cours du 30/10 avec Thomas Waroux
LA MOBILITE DURABLE
Il y a 20 ans : l’industrie consommait le plus
Aujourd’hui : C’est la mobilité en première, ensuite le secteur de la construction.
La mobilité c’est aussi de l’ingénierie, mais ici on va surtout essayer de trouver des
alternatives. La voiture c’est un statut social aussi (montrer qu’on a de l’argent en montrant
qu’on a une grosse voiture). C’est également un certain budget dans un ménage.
Nouvelle
énergie
Vitesse
(vapeur)
AUGMENTATION DE
LA VITESSE Densité
Nouvelle
mobilité
(voiture)
On peut maintenant habiter plus loin de la
ville et de son lieu de travail grâce à la voiture
Exemples
→ PARIS : Système Haussmanien qui permet une augmentation de la vitesse.
→ BARCELONE : Vitesse réduite entre les blocs d’habitations. Grands axes rapidess.
→ NEW YORK : Ville orientée voiture. Quadrillage.
→ VENISE : Pas de circulation en voiture. A pied ou en vaporeto (transport en commun sur
l’eau).
Ville « transports
Ville « piétonne » Ville « voiture »
en communs »
Transports en communs : On doit respecter un horaire mais on peut faire des activités
pendant le trajet.
Au fil des années, privatisation de l’espace public par les aménagements liées aux voitures
(routes, places de parking).
Zone de parking le
long du Rhône se
transforme en espace
public et de détente.
→ On double les voies en passant de 2 à 4. Cela permet de créer 2 voies express avec peu
d’arrêts.
Cours du 27/11
Fin de cours précédant : projet combinant la question de l’énergie, de l’eau et
des déchets.
Il est à noter que la biomasse ne peut être considérée comme une source
d'énergie renouvelable que si sa régénération est supérieure à sa
consommation.
L’eau : 2 grandes questions : la question des eaux pluviales, celle des eaux
usées et celle de l’eau potable.
Cours du 11/12 :
LA MIXITÉ :
On différencie 3 grands types de mixité :
- Mixité sociale : mélanger les populations, dans certains pays, on retrouve des législations qui
impose une mixité sociale (comme la France qui impose 20% de logement sociaux pour
favoriser la mixité). La mixité sociale est assez difficile à être atteinte, car malgré un logement
de qualité, les populations font peu d’échange, ce pourquoi elle n’est pas un enjeu très
important dans les villes.
- Mixité de logement : c’est un des moyens pour travailler sur la mixité sociale (-> en lien) en
mélangeant plusieurs typologies de logement (jeunes><vieux, riches><pauvres,
chômeur><salarié, etc.)
- Mixité de fonctions : notre urbanisme actuel à un héritage monofonctionnel, faire du zonage
est une façon de créer des limites fonctionnelles, depuis toujours on a cette volonté de vouloir
bien séparer les choses (très ressenti à l’époque moderne, où chaque fonction était séparée)
Il faut bien différencier les grands objectifs des plans d’aménagements et les projets. Il y a souvent une
rupture entre ce qu’on souhaite, ce qu’on planifie et ce qu’on réalise.
La ville a connu une urbanisation très importante et est une ville économique très importante avec le
plus grand port européen. Ville détruite durant la seconde guerre mondiale et reconstruite selon une
logique très fonctionnel (par l’urbaniste Vantra) avec un quadrillage orthogonal mis en place, avec une
programmation principalement de bureau (ville économique).
Depuis, l’urbanisme a été revu avec une nouvelle planification :
Ce projet ne fut jamais réalisé, mais a été exposé pendant des années à l’hôtel de ville de Rotterdam,
pour montrer à la population que des projets étaient en cours au niveau des friches industrielle,
montrer qu’il allait y avoir du changement, ce qui nous montre l’importance de l’image en architecture.
On est de plus en plus dans une logique d’opportunité, c’est partir de plusieurs projets en gestation,
où certains vont sortir et d’autre rester dans les cartons. À partir de ces projets, on va trouver une
logique de planification.
Dans le projet ‘’ tour en barre ‘’ on a presque tout : contact avec le fleuve, question de la verticalité
(importante à Rotterdam pour montrer la puissance économique)
La question de la verticalité, de la tour est un modèle qui n’est pas fort évoquer dans les villes
européennes. La tour aujourd’hui n’est plus la même que dans les années 60, aujourd’hui on a des tour
hyperperformante, polyfonctionnelle, en connexion avec l’espace extérieur.
La multifonctionnalité est très difficile à être atteinte au niveau du bâtiment en lui-même, dans les
grands projets. On a soit de grand ensemble multifonctionnel mais coupé du reste, soit on essaie de la
mettre en place mais les acteurs vont avoir difficile a jouer le jeu, déjà rien qu’au niveau de la
règlementation (par exemple pour un même bâtiment on a pas la même réglementation niveau accès
au pompier pour du logement que pour des bureaux) et les promoteurs ne s’y risque pas.
Dans une tour, en générale plus on monte, plus on privatise ! On a donc de grands équipements publics
au pied de la tour pour arriver a des parties plus privée (bureau, logement, hôtel, …) dans les hauteurs
(on peut retrouver souvent sur les derniers niveau un point de vue sur la ville)
Bâtiment entrepôt :
Timmerhuis
Projet neuf / extension, on a un besoin d’agrandir les bureaux de l’hôtel de ville, donc on crée du public
en y ajoutant du privé et un équipement culturel. On profite de chaque opération pour mettre en place
cette mixité, logique de mixité très fine.
logements
bureaux
bureaux
commerces
logements
commerces
Quand on travaille en mixité, on travaille avec des ratios, autant de m² de logements, bureaux,
équipements
Faire de la mixité au sein d’un quartier permet d’apporter de l’attractivité au sein de l’espace ( ex : un
quartier de bureau ne vivra pas le soir, sauf si on apporte d’autre fonction comme le logement, des
bars, etc)
Bon exemple de mixité fonctionnelle (mixité fine), volonté de traverser le bâtiment (connecte différent
espace), prolongation de l’espace public. Espace
public au pied, bureau et appartement dans les étages. Attention à ne
pas oublier les voitures qui sont toujours fortement présentent en Europe dans la mixité !
Tableau des inversions de points de vue entre la charte d’Athènes et la charte d’Aalborg :
Quand on demande d’analyser un territoire en diagnostic, on évoque de grand critères spatiaux (la
mixité en fait partie) et on peut les croiser avec le contenu (ce qu’on a sur le territoire, ce que fait la
population dessus, les activités qui s’y déroule, …)
Patrick Geddes, biologiste écossais, a fait des comparaisons entre la médecine et l’urbanisme et a créé
la machine à fabriquer la vie / à penser la ville, en combinant population, activité et lieux.
Ce tableau résume le contenu d’un territoire et comment on peut le croiser avec des critères spatiaux
(ex : densité de population, densité d’activité, densité de lieu)
Plus grand exemple de mixité, étude de quelle fonction on peut apporter dans un monolithe ou
comment apporter une diversité de logement dans un même bâtiment. Ici on a la volonté de travailler
avec divers matériaux pour donner une visibilité différente dans un bloc le plus simple.
Certains architecte qui se positionne sur les questions énergétiques, le programme doit être au cœur
de la transcription donc l’énergie doit être également au cœur du processus de la conception, idem
pour la gestion de l’eau, des déchets, …
Au niveau énergétique : apporter des systèmes qui permettent d’avoir des énergies renouvelable
(photovoltaïque, vent, biomasse, …) on développe le plus souvent les énergies solaires. On est sur une
question plus liée à l’ingénierie, comment apporter une production énergétique dans nos projets ? le
réflexe de l’architecte est de diminuer le besoin, travailler avec des matériaux qui vont diminuer les
besoins en énergies.
Ces 3 volet (énergie, eau, déchet) peuvent permettre de parler de métabolisme urbain : qu’est ce qui
rentre (au niveau de l’eau, l’énergie, les déchets) et qu’est ce qui sort du bâtiment, quartier, ville
(toujours au niveau de l’eau, l’énergie, les déchets). Est-ce qu’on traite tout sur place ? Est ce qu’on
est dans une logique locale ? globale ?
On parle du besoin et de la production mais entre les deux on retrouve aussi la question de stockage.
Ce projet a démarré à partir de la question du stockage d’énergie. L’idée du projet en résumé : zone
de logement ouvrier de 5 ha à Aulnoy-lez-Valenciennes, l’idée était d’apporter une serre et des
logements autour avec du stockage inter-saisonnier c’est-à-dire que le surplus de calorie de la serre en
été est stocké et récupéré en hiver. Il y a aussi une volonté de maintenir une agriculture locale.
Projet // : récupérer les calories d’une usine d’incinération à Ivry, Paris, de les stocker en aquifère (dans
la couche du dogger, à plus de 2000m de profondeur) dans des doublet géothermique (bulle chaude
et froide dans le sol). Ivry est un territoire qui bouge beaucoup, avec de nouveau projet et on demande
aux urbanistes d’évaluer le besoin énergétique de leur projet (avantage sur la région de Paris, un
réseau de chaleur qui distribue des calories ainsi qu’un réseau de froid -> coté collectif)
Janvier Décembre
besoin en énergie d'un quartier apport en énergie de l'usine apport en énergie de la serre
En été on a toujours un minimum de besoin en énergie, pour chauffer l’eau sanitaire ! On peut réaliser
ce genre de courbe des besoins pour tout type de bâtiment (logement, bureau, commerce, …) L’idée
des urbanistes est de diminuer la courbe bleue avec des bâtiments plus performant.
Dans le cadre du projet de recherche on a cherché quel pouvait être l’écocité du projet avec le travail
en aquifère qui permet le stockage saisonnier, la relation entre la serre et le logement (contrainte ou
opportunité par rapport aux espaces tampon entre les 2), volonté d’avoir de la méthanisation (avec
les déchets organiques de la serre ou de l’ensemble du territoire).
Ce n’est pas parce qu’on va avoir une technologie et un appuis économique important qu’on peut se
permettre de faire des bâtiments plus énergivores ! il faut être performant !
La production énergétique mise en place n’est pas que pour le quartier nouveau en lui-même, mais
pour un quartier beaucoup plus énergivore autour de celui-ci → solidarité entre le neuf et l’existant.
- Equipe surface : architecte et urbaniste, quel sont les besoins du quartier ? quel est le budget ?
- Equipe système
- Equipe sous-sol : travail sur le comportement du sol
Dans le cas de la gestion de l’eau, on constate 2 types de système : boucle ouverte et boucle fermée,
la boucle fermée, c’est un fluide caloporteur qui se balade dans les conduits, toujours dans le même
circuit.
On revient à l’introduction : avec la Vulnérabilité, Adaptation et Résilience
V A R
Pour faire ce travail d’analyse, on va un peu se baser sur la cadre de vie des gens. Et donc s’intéresser
plus à la question sociale, on peut alors se demander :
Mais en tout cas dans ce travail d’analyse, il faut traverser les 10 critères qui répondent aux grands
enjeux écologiques- sociaux -environnementaux -économiques pour dénoncer quelque chose. Pour
cela, il faut utiliser les bonnes données, les bons indicateurs et bien les représenter pour qu’on puisse
les interpréter. On pourra alors se dire qu’on tient quelque chose pour remédier à une grosse
problématique.
Résilience : Le mot résilience est utilisé dans beaucoup de domaines : résilience en psychologie,
résilience des matériaux par les ingénieurs, la résilience d’un système économique en économie,
résilience d’un écosystèmes en écologie.
→Il faut donc une bonne définition : on banalise un système, on essaie de répondre à une certaine
vulnérabilité qui permettra d’apporter des réponses pour que le système puisse résister à un choc
(notion de risque à tenir compte), puisse retrouver un certain équilibre , puisse absorber un choc. Cela
signifie qu’on va devoir intégrer toutes les perturbations qui peuvent survenir dans une ville afin de
pallier à tous ces chocs, ces perturbations qu’elle peut rencontrer.
Ces chocs ne sont pas forcément des catastrophes naturelles ça peut être :
On ne va pas aborder tous les risques mais on va se concentrer sur le risque d’inondation.
• Risque inondation :
Dans le cas du risque inondation : la stratégie est de voir les capacités du système pour résister,
d’absorber et de récupérer l’eau. Ensuite, pour pallier à ce risque, on va mettre en place toute une
série d’actions comme :
Durant cette recherche, on s’intéresse donc au risque que l’on va analyser via des probabilités . En
effet, le risque étant imprévisible, on essaie malgré tout de connaître la prévisibilité, la probabilité que
ce risque arrive afin de prévoir les stratégies les plus appropriées.
Ce principe est souvent remis en cause car il y a plein d’incertitudes qui n’existaient pas avant et qui
sont liées au réchauffement climatique. Notamment par rapport :
→ à l’augmentation de population
• La soudaineté du risque :
Dans tous les travaux probabilistes concernant les crues, on est souvent sur des crues lentes. C’est- à-
dire qu’ il faut pratiquement une semaine avant que la crue soit vraiment à son apogée donc on a le
temps de réagir.
Ce qui est vraiment dangereux c’est quand le risque arrive soudainement sans prévenir . A ce moment,
la notion de sécurité est mise à mal. Ces travaux probabilistes se basent sur les faits les plus courants
et donc ne prennent pas vraiment en compte les risques qu’on a pas vus venir parce que ca arrive
rarement.
Exemple : la tempête Sandy à New York : pendant 1 semaine, il n’y a pas eu d’électricité.
• Remarque :
Toutes les grandes infrastructures sont par la force des choses des infrastructures risquées.
« est-ce que c’est bien de construire des grandes infrastructures étant donné qu’on aura moins
d’espace pour absorber l’eau ? »
- types de risques que ces infrastructures vont devoir surmonter (exple : infiltration, stabilité
du bâtiment due à la pression de l’eau,…)
- enjeux c’est-à-dire qu’est ce qui va se passer si ce risque arrive, qui sera touché, comment etc
(exple : si on a une petite population urbaine, le risque que des personnes soient touchées est
quand même moindre.)
→ Donc, la vulnérabilité tient compte du type de risques et des enjeux urbains : c’est ce qu’on appelle
l’aléa centré.
L’aléa centré : ce sont toutes les mesures prises, toutes les stratégies mises en place concernant 1 aléa,
1 perturbation bien connue sur le territoire. Donc, toutes les études probabilistes qui travaillent sur
des infrastructures critiques vont se focaliser, centrer sur 1 aléa.
>< Cela diffère avec le concept de résilience car lui, il essaie d’avoir une démarche beaucoup plus
globale. En effet, la résilience réfléchit à comment la ville peut pallier aux différents risques. Cette
démarche permet d’intégrer des résiliences plus sociales et des résiliences plus technico-
fonctionnelles (= la ville doit continuer de fonctionner).
Exemple de Rotterdam :
Les stratégies développées à Rotterdam se font par rapport au port et avant tout sur des enjeux
économiques. En effet, Rotterdam est la ville économique des Pays-Bas. De plus, si le port ne
fonctionne pas, c’est toute L’Europe qui ne fonctionne pas car beaucoup de produits rentrent et
sortent par le port.
Le risque inondation se lie au risque économique .Dans ce cas, on travaille sur le multi risque. De plus,
Rotterdam est une ville avec une population assez diversifiée avec beaucoup d’inégalités entre les
populations. Donc, la résilience de la ville se fait avant tout sur la résilience sociale.
→risque inondation
→ risque économique
→ risque sociale
Remarque : certains modèles urbains vont faire le choix d’inonder telle ou telle zone pour protéger le
moteur économique du territoire et donc il y a certaine zone malgré une densité de population très
importante qu’on va moins protéger
Pour faire cette sorte de réglementation ,ils se sont inspiré de la « Charte du développement durable
de Paris ».
Cette charte sur Paris impose à chaque projet de Paris de respecter toute une série de critères :
LE CONCEPT DE RÉSILIENCE:
• La menace devient une opportunité :
Dans un exemple d’étude qui analyse 5 territoires (comme Paris New York et Rotterdam ) et leur
résilience, on constate que le risque est plus important quand l’aléa est très proche de l’enjeux.
Explication avec l’inondation : on a construit historiquement les villes près des fleuves pour des raisons
économiques. Donc, la majorité de la population qui en plus augmente et produit de l’étalement urbain
se trouve à proximité de l’aléa : l’eau.
On remarque que dans toutes les stratégies présentées dans cette étude on utilise la menace, la
contrainte pour en faire une opportunité. En effet, tous les grands développements urbains qu’on
connaît viennent du développement de l’industrie. Cette industrie ayant disparu, on se retrouve avec
des terrains ‘’déserts‘’ qui représentent une contrainte. Aujourd’hui, cette contrainte se transforme
en opportunité puisque ces friches peuvent être transformées pour faire du développement urbain.
• Résilience et flexibilité :
On peut se demander jusqu’où on va dans la création d’infrastructure pour répondre à un aléa ? Car
dans certaines villes pour répondre à un aléa inondation : ils ont surélevé les trottoirs, relié les
bâtiments par des passerelles. Ils ont créé au finale beaucoup d’infrastructures qui ne servent qu’un
seul aléa : l’inondation→ il réponde donc à un aléa centré.
Il semble que plus on peut effacer ces infrastructures qui servent un aléa, plus on arrive à travailler sur
la mutualisation de cette infrastructure pour qu’elle serve à quelque chose d’autre, mieux c’est. Ca
demande de la flexibilité qui est une notion importante pour ce concept de résilience.
• L’adaptation de la ville par rapport à ses menaces :
La ville peut s’adapter de 3 manières différentes à ses menaces
• Jusqu’où se protéger ?
On peut se demander jusqu’où doit-on se protéger car certaines constructions bien que nécessaires
sont imposantes et couteuses. Maintenant pour aider à ces décisions au niveau de l’inondation, on va
avoir de plus en plus de logiciels qui font des simulations de crue.
Rotterdam : comme on l’a vu, il y a un enjeu économique et un grand
risque d’inondation.
En même temps, ils créent une immense piste cyclable, un espace vert pour la ville, un brise lame pour
la biodiversité.
On utilise la menace de l’eau pour apporter un aménagement et répondre à d’autres enjeux sociaux
environnementaux. Au final, on ne voit même pas que ces aménagements ont été faits pour répondre
à une contrainte d’inondation.
→ flexibilité
Enjeu mobilité : aéroport fermé, métro fermé pendant plusieurs jours, réseaux routiers saturés…
Enjeu économique : nombreuses personnes à évacuer, Wall Street fermé pendant 2 jours, hôpitaux
ne fonctionnent plus, 1 semaine sans électricité, les compagnies
d’assurance en ont marre de payer les réparations, des milliards de
dollars de réparation…
Une centrale électrique inondée, il n’y a plus d’électricité dans les villes qui sont approvisionnées à
plus de 40km.
Grande production automobile américaine qui est fermée ayant des répercussions en Europe.
→ Il faut donc pouvoir bien jauger jusqu’où on doit aller pour se protéger de ces aléas et de toutes
leurs conséquences pour notre territoire et pour les autres. Il y a des fois des contradictions dans les
choix à faire mais c’est le travail des urbanistes de pouvoir trancher et de prendre une décision
>Écologie : retrouver un équilibre . On peut faire un parallèle entre la ville et la faune et flore qui
doivent s’adapter dans un écosystème la ville elle, doit s’adapter aux grands
changements.
→ On n’est pas dans un processus linéaire. On ne répond pas à un besoin. On essaie plus, d’avoir une
vision et de regarder quelles sont les capacités d’adaptation.
- Intégrer
- Réfléchir :apprentissage
- L’ingéniosité
- Robustesse du système
- Redondance
- Flexibilité
Sur cette roue, ils ont recensé tous les types de risques qu’on peut avoir dans un territoire. Cela
regroupe le type de système qu’on veut mettre en place sur un territoire et l’ensemble des stratégies
qu’on va utiliser en fonction du type de risque.