Chimie Industrielle Readings
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industrielle
Note
V. Justification _________________________________________________ 4
i. Chimie industrielle
Par Dr. Helen Njeri Njenga, University of Nairobi and William Wanasolo
iii. Temps
Ce module exigera 120 heures
Unité 1. Introduction à la chimie industrielle et à l’industrie chimique (15 h)
Unité 2. Unité d’opérations et unités de procédés (20 h)
Unité 3. Chimie inorganique industrielle I (métallurgie extractive) (10 h)
Unité 4. Chimie inorganique industrielle II (chlore et soude, ammoniac, acide
sulfurique, engrais et ciment) (20 h)
Unité 5. Chimie organique industrielle I (pétrole, pétrochimie et polymères)
(25 h)
Unité 6. Chimie organique industrielle II (fermentation, éthanol, produits phar-
maceutiques, surfactants et détergents) (25 h)
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V. Justiication
La chimie industrielle traite de la production commerciale des produits chimiques
et produits connexes provenant de matières premières naturelles et de leurs dérivés.
Ceci permet à l’humanité d’éprouver les avantages de la chimie quand on l’applique
à l’exploitation des matériaux et de l’énergie. L’application de la chimie à la transfor-
mation des matériaux et de l’énergie pour fabriquer des produits utilisables, apporte
la croissance et l’amélioration dans des domaines tels que la production alimentaire,
la santé et l’hygiène, l’habitation et le vestimentaire. La croissance économique des
pays industrialisés repose sur l’industrie manufacturière de produits inis. Le but
d’étudier la chimie industrielle à l’université est d’essayer de combler le fossé entre
la chimie classique et la chimie appliquée à l’industrie. L’industrie chimique est for-
tement globalisée et fabrique des milliers de produits chimiques à partir d’une large
variété de matières premières par le biais de technologies variées pour des utilisations
inales diverses. Il est donc important de baser l’étude de la chimie industrielle sur
la compréhension de l’organisation de l’industrie et sur les unités d’opérations et de
procédés qui constituent les processus chimiques. Sur la base des sources de matières
premières naturelles et de la chimie impliquée, on trouve qu’il est plus facile d’étudier
la chimie industrielle inorganique et organique séparément. À travers l’électrolyse
de la saumure, on obtient à la fois du dichlore et de l’hydroxyde de sodium lesquels
sont d’importants réactifs pour la synthèse organique de produits chimiques tels
que, respectivement, ceux provenant de la pétrochimie ou les détergents. En ixant
l’azote, on obtient de l’ammoniac à partir duquel on peut fabriquer des engrais. À
partir du soufre, on obtient de l’acide sulfurique, lequel est utilisé dans la fabrication
d’engrais phosphatés. Les minerais minéraux, bien qu’étant la matière première pour
les produits chimiques de base, sont la source des métaux purs qui sont aussi utilisés
dans l’industrie du bâtiment et de la construction, dans la fabrication d’équipements,
de machines et de bijoux. Au sujet de l’industrie de la chimie organique, on utilise
le pétrole comme source pour les produits de pétrochimie et les polymères synthé-
tiques. La fermentation nous permet de convertir de la matière organique naturelle
en produits chimiques, dont certains comme les pénicillines sont des ingrédients
pharmaceutiques. À partir des huiles et graisses naturelles, on obtient des surfactants
et des détergents.
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Vi. Contenu
6.1. Résumé
Ce module commence par déinir la chimie industrielle et ensuite donne une vue
de l’industrie chimique, sa position dans l’économie globale et sa classiication
en terme de processus chimiques qui la caractérisent. Pour permettre l’étude des
processus chimiques sélectionnés, les unités d’opérations et les unités de procédés,
spécialement ceux qui sont pertinents dans les activités éducatives qui suivent, sont
ensuite abordés dans l’unité 2. Avec ces informations, il sera facile d’étudier la chimie
inorganique et organique appliquées au niveau industriel. L’étude de la métallurgie
extractive dans l’unité 3 est tirée des connaissances sur la fragmentation et sur les
unités d’opérations de séparation apprises précédemment, ainsi que des conversions
chimiques qui ont lieu pendant des procédés à haute température. La métallurgie ex-
tractive du fer, du cuivre et de l’aluminium est incluse dans cette unité. Dans l’unité
4, on porte notre attention sur des procédés industriels de base de chimie inorganique
qui permettent de synthétiser des produits à partir de matières premières dérivées de
l’environnement naturel. Ces procédés impliquent la fabrication du dichlore et de
l’hydroxyde de sodium à partir de la saumure, de l’ammoniac à partir du méthane
et du diazote, de l’acide sulfurique à partir du soufre, des engrais et des ciments à
partir des minerais minéraux. L’étude de la chimie organique industrielle commence
ensuite avec le rafinage du pétrole suivi de la fabrication de certains produits de la
pétrochimie et de polymères. Ce module se termine avec l’étude de l’éthanol, des
produits pharmaceutiques, des surfactants et des détergents. Ce sont des produits à
forte valeur ajoutée, dont certains sont produits par fermentation.
6.2 Plan
Chimie
industrielle
Introduction à
la chimie
Fermentation,
industrielle et à
éthanol, produits
l’industrie
chimique pharmaceutiques,
surfactants et
Unité
détergents
d’opérations et Pétrole, produits
unité de de pétrochimie et
procédés polymères
Métallurgie
Dichlore et soude,
extractive
ammoniac, acide
sulfurique,
engrais, ciment
iX. Préévaluation
9.1 Justification
L’objectif de ce test est d’évaluer vos connaissances actuelles en chimie qui sont un
préalable pour apprendre avec succès ce module. Pour faire cet examen, vous avez
besoin de:
1. une calculatrice
2. un tableau périodique des éléments avec leur symbole, leur nombre atomique
et leur masse atomique
3. une table de conversion des unités scientiiques
Questions
1. Convertir:
a) 140 oF en oC
b) 2 atm en kPa
c) 50 kcal en kJ
d) 0,3 kmoles de carbonate de sodium en kg de carbonate de sodium
2. Calculer le % d’azote dans chaque engrais azoté suivant:
a) Nitrate d’ammonium
b) Ammoniac
c) Diphosphate d’ammonium
3. Quels sont les agents oxydants dans les réactions redox ci-dessous?
a) 4Fe + 3O2 2Fe2O3
b) Cl2 + 2NaBr 2NaCl + Br2
c) H2 + Cl2 2HCl
4. 0,103 g de NH4NO3 nécessite 12,8 ml de 0,101 M NaOH pour être neutralisé.
Quel est le pourcentage de pureté de cet échantillon?
5. Ecrire l’équation qui montre comment la chaux vive (CaO) et la chaux hydratée
(Ca(OH)2 sont obtenues à partir du carbonate de calcium.
X. Concepts clés
Une alkylation est l’introduction d’un radical alkyle par substitution ou addition
sur un composé organique.
Les antibiotiques sont des substances chimiques qui peuvent empêcher la crois-
sance, voir même détruire, des micro-organismes nocifs.
Le craquage catalytique est la cassure d’hydrocarbures complexes en molécules
plus simples ain d’augmenter la qualité et la quantité de produits plus légers
et plus désirables et de diminuer la quantité de résidus.
Reformage catalytique est un processus utilisé pour convertir le naphta en
composés aromatiques tels que le toluène, le benzène, le xylène et autres
composés aromatiques qui sont utiles dans les carburants et les procédés
pétrochimiques.
Polymérisation par émulsion est une polymérisation radicalaire qui a lieu dans
une émulsion composée d’eau, de monomère, de surfactant et d’autres ad-
ditifs.
La fermentation est une réaction où de la matière brute est convertie en produit
par l’action de micro-organismes ou au moyen d’enzymes.
Les engrais sont des produits chimiques donnés aux plantes pour favoriser leur
croissance.
La chimie industrielle est une branche de la chimie qui applique les procédures
chimiques et physiques à travers la transformation de matières premières
naturelles et leurs dérivés en produits utiles pour l’humanité.
Le bilan de matière est l’application de la loi de conservation de masse sous la
forme d’équations pour satisfaire les bilans des masses totales, des composants
et des espèces atomiques lors d’un processus.
La préparation des minerais est le pré-traitement des minéraux par des procé-
dés principalement physiques pour affecter la concentration de minéraux de
valeur et pour rendre le matériau enrichi dans des conditions physiques les
plus appropriées pour des opérations futures.
Le plastique est un matériau qui contient, comme ingrédient essentiel, une subs-
tance organique de masse molaire élevée. Un plastique est un solide dans son
état ini et, à certaines étapes de sa fabrication ou dans son procédé en produits
inis, peut être moulé par écoulement.
Un surfactant est un composé qui est constitué d’une longue « queue » linéaire
et non polaire (hydrophobe) avec une « tête » polaire (hydrophile) lequel
diminue la tension de surface de l’eau et permet aux corps gras (huile) de
former une émulsion dans l’eau.
Unité d’opérations sont des étapes de traitement physique utilisées dans des
processus chimiques pour transformer les matières premières et les produits
dans leurs formes désirées.
Unités de procédés sont des transformations chimiques ou conversions qui sont
exécutées lors d’un processus.
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Lien utile 1
Lien utile 2
Lien utile 3
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Titre: Electrochemistry
URL: http://electrochem.cwru.ed/encycl
Description: Ce site donne des informations utiles sur les applications industrielles
de l’électrochimie.
Justiication: Un article de ce site internet couvre l’histoire, les procédés Bayer,
Hall-Heroult et alternatifs pour la production de l’aluminium.
Lien utile 5
Titre: Cheresources
URL: http://www.cheresources.com
Description: Cheresources.com fournit des informations et des outils aux ingénieurs
chimistes à travers le monde. Ce site a beaucoup de ressources gratuites sur l’ingé-
nierie chimique ainsi qu’un contenu payant et des logiciels que les visiteurs peuvent
choisir. Certains des articles gratuits sont destinés aux étudiants.
Justiication: Ce lien est utile pour chercher des informations détaillées sur les
technologies des procédés chimiques pour des produits tels que l’ammoniac, l’acide
sulfurique et autres produits couverts dans ce module. Certains des articles provien-
nent de revues scientiiques.
Lien utile 6
Lien utile 7
Lien utile 8
Lien utile 9
Lien utile 10
• Micro-ordinateur avec accès internet pour faciliter l’accès aux liens et aux
sources pertinentes sans droits d’auteurs
• CD-Rom accompagnant ce module pour les lectures obligatoires et les dé-
monstrations
• Sources multimédias comme des vidéos, des VCD, et un lecteur CD
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http://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Process_low_diagrams
http://www.icis.com/intelligence.aspx
Le premier site internet porte principalement sur les schémas de procédés, d’autres
schémas techniques et des photographies d’équipements et d’installations industrielles.
Ce site peut favoriser votre compréhension et votre appréciation pour la description
des procédés sous forme de schémas.
Le second site internet vous permettra de voir comment les produits chimiques sont
classés pour des raisons commerciales et techniques.
L’industrie est un terme général qui se réfère à toutes les activités économiques qui ont
affaire avec les productions de biens et de services. Les biens et les services sont des
mots clés quand on parle de l’industrie. On s’attend à ce que l’industrie comprenne
les secteurs suivants :
• Fabrication
• Agriculture
• Énergie
• Transport
• Communication
• Éducation
• Tourisme
• Bâtiment et construction
• Commerce
• Finance,
• etc.
dustrie de l’acier est une industrie lourde alors que la fabrication des médicaments
est une industrie légère.
Parfois, les gouvernements déinissent l’industrie lourde en lien avec son impact
sur l’environnement. De nombreuses lois sur le contrôle de la pollution visent les
industries lourdes qui, dans la plupart des cas, polluent plus que les industries légères.
Ainsi, l’industrie papetière est une industrie lourde, car sa contribution à la pollution
est énorme.
Les industries de chimie inorganique et organique peuvent être soient des industries
lourdes soient des industries légères. Par exemple, l’industrie pharmaceutique, laquelle
est principalement de la chimie organique est une industrie légère. Le rafinage du
pétrole est aussi de la chimie organique, mais une industrie lourde. L’industrie du fer et
de l’acier est du domaine de la chimie inorganique, mais est une industrie lourde.
Parce que les matières premières et les produits manufacturés actuels sont très variés,
différentes compétences et technologies sont nécessaires dans le domaine de la fa-
brication. Ce domaine est donc divisé en sous-secteurs lesquels traitent typiquement
des catégories des biens tels que les suivants :
L’industrie chimique peut aussi être subdivisée suivant le type de matières premières
principales et/ou le type de produits principaux fabriqués. Il existe donc les industries
de chimie inorganique industrielle et les industries de chimie organique indus-
trielle. Les industries de chimie inorganique industrielle extractent les substances
chimiques inorganiques, fabriquent des composites à partir de ces substances, mais
synthétisent aussi des produits inorganiques.
Les industries lourdes de chimie organique industrielle produisent les carburants à
base de pétrole, les polymères, les produits pétrochimiques et autres matières syn-
thétiques, principalement à partir du pétrole.
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Nous avons porté notre attention sur les produits de l’industrie chimique. Mais puisque
l’industrie chimique n’existerait pas sans les matières premières, ce sujet est abordé
à ce niveau du module.
Tous les produits chimiques sont dérivés de matières premières disponibles dans la
nature. Le prix de ces produits dépend de la disponibilité de leurs matières premières.
Les industries chimiques majeures se sont donc développées autour des matières
premières les plus abondantes.
L’environnement naturel est source de matières premières pour l’industrie chimi-
que.
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Chaque processus industriel est destiné à produire un produit désiré à partir d’une
variété de matières premières de départ utilisant l’énergie à travers une succession
d’étapes de traitement intégrées de manière raisonnée. Les étapes de traitement sont
de nature physique ou chimique.
Simplement exprimé:
Accumulation = Courant entrant – Courant sortant + Production – Consom-
mation
Le système est n’importe quel procédé ou portion du procédé choisi pour analyse. Un
système est dit « ouvert » si la matière coule à travers la ligne du système pendant
l’intervalle de temps qu’il est étudié; « fermé » s’il n’y a aucun écoulement d’entrée
ou de sortie.
L’accumulation est habituellement la vitesse de changement du retard de la matière
à l’intérieure du système. Si la matière est augmentée, l’accumulation est positive;
si la matière est diminuée, l’accumulation est négative. Si le système ne change pas
avec le temps, on dit qu’il est dans un régime permanent, et l’accumulation nette
sera zéro.
La génération et la consommation de matière sont les conséquences des réactions
chimiques. S’il n’y a pas de réactions chimiques, les termes de production et de
consommation sont typiquement de zéro.
La procédure générale pour mener les calculs de bilan de matière est la suivante :
1. Faire un schéma de fabrication (schéma des variables opératoires) du pro-
cédé
2. Attribuer un numéro à chaque courant
3. Lister tous les composés qui participent au procédé
4. Trouver les composés qui sont dans chaque courant et les lister à côté du
courant dans le schéma de fabrication
5. Décider d’une référence appropriée pour les calculs, p. ex. 100kg de matière
première A, 100kg/hr A, 1 tonne de produit, 100 moles du réactant B, etc.
6. Trouver le nombre total de relations indépendantes. Ceci équivaut au nombre
total d’éléments d’écoulement.
7. Repérer les différentes relations entre les éléments d’écoulement et les relations
indépendantes pour calculer les concentrations.
8. Mettre sous forme de tableau les résultats.
1.6.4. Exemple:
Trois matières premières sont mélangées dans une cuve pour fabriquer un produit
inal avec, respectivement, un rapport de 1 :0,4 :1,5. La première matière première
contient A et B avec 50 % de A. La seconde matière première contient C tandis que
la troisième matière première contient A et C avec 75 % de A. En assumant que le
procédé est continu en régime permanent, trouver l’écoulement et la composition
du produit.
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Réponse :
1. Faire un schéma de fabrication (schéma des variables opératoires) du procédé
F2
F1 F3
F4
4. Trouver les composés qui sont dans chaque courant et les lister à côté du courant
dans le schéma de fabrication
W représente la composition en poids.
F2 WC2
7. Repérer les différentes relations entre les éléments d’écoulement et les relations
indépendantes pour calculer les concentrations.
Nous avons besoin d’au moins 8 relations mathématiques indépendantes pour
pouvoir résoudre ce problème. Celles-ci sont :
• Référence : Courant F1 est 100kg
• Le rapport des trois matières premières
• WA1 est 50%
• WC2 est 100%
• WC3 est 25%
• Le bilan de matière pour A
• Le bilan de matière pour B
• Le bilan de matière pour C
Nous avons le nombre requis de relations indépendantes et nous pouvons procéder
aux calculs.
Nous commençons avec l’équation de bilan général :
Accumulation = Courant entrant – Courant sortant + Production – Consom-
mation
Pour une réaction de mélange, la production et la consommation sont de zéro.
Ainsi :
Accumulation = (F1 + F2 + F3) – F4
où les vitesses d’écoulement sont en kg par heure.
Parce que le système est en régime permanent, l’accumulation est de zéro, et :
F4 = F1 + F2 + F3
À partir des courants entrants, F2 = 0,4X(100/1) = 40kg
F3 = 1,5X(100/1) =150kg
Ainsi F4 = 100 + 40 + 150
= 290kg
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La prochaine étape est de trouver les quantités de A, B et C dans F4. Pour cela, nous
devons écrire l’équation du bilan de matière pour chacun des trois composés en
n’assumant aucune accumulation. Pour A :
AccumulationA = Courant entrantA – Courant sortantA + ProductionA – Consomma-
tionA
AccumulationA = 0 = (F1 WA1 + F2 WA2 + F3 WA3) – F4 WA4
0 = 100(0,5) + 40(0) + 150(0,75) – 290WA4
= 162,5 – 290WA4
WA4 = 162,5/290
= 0,56
Des bilans semblables sont faits pour B et C :
AccumulationB = 0 = (F1 WB1 + F2 WB2 + F3 WB3) – F4 WB4
0 = 100(0,5) + 40(0) + 150(0) – 290WB4
= 50 – 290WB4
WB4 = 50/290
= 0,17
AccumulationC = 0 = (F1 WC1 + F2 WC2 + F3 WC3) – F4 WC4
0 = 100(0) + 40(1) + 150(0,25) – 290WC4
= 77,5– 290WC4
WC4 = 77,5/290
= 0,27
Il est toujours bon de vériier si les réponses sont cohérentes. Ceci se fait en addi-
tionnant les fractions massiques :
WA4 + WB4+ WC4 = 0,56 + 0,17 + 0,27 = 1,0
Ceci prouve que la réponse est correcte.
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Évaluation formative
Activité 2
Dans l’activité d’apprentissage 1, nous avons appris que les processus chimiques
peuvent être divisés en unités d’opérations et en unités de procédés. Les unités d’opé-
rations impliquent les transformations physiques tandis que les unités de procédés
représentent les conversions chimiques. Danc cette activité, nous voulons étudier
les raisons et les principes d’exploitation des unités d’opérations et des unités de
procédés standards, spéciiquement ceux que nous allons rencontrer plus tard dans
l’étude des processus chimiques industriels inorganiques et organiques. Cet acti-
vité d’apprentissage comprend : la fragmentation et le grossissement, la séparation
magnétique et électrostatique, la lottation par moussage, la distillation fractionnée,
d’autres unités d’opérations, la polymérisation, l’alkylation, l’hydrolyse et d’autres
unités de procédés.
http://www.mine-engineer.com/
Ce lien a des informations utiles sur les différentes unités d’opérations utilisées dans
l’industrie chimique. Des photographies et autres illustrations sont offertes.
2.1.1. Fragmentation
La fragmentation fait référence à toutes les manières dont les particules sont coupées
ou cassées en petits morceaux. Le but est de produire de petites particules à partir de
grosses particules pour n’importe laquelle des raisons suivantes :
1. Pour réduire les gros morceaux de matière première en des tailles exploitables,
e.g. concassage du minerai minéral.
2. Pour augmenter la réactivité des matériaux en augmentant leur surface
3. Pour libérer les substances de valeur ain de les séparer de la matière non
désirée
4. Pour réduire le volume des matériaux ibreux pour une manipulation plus
facile
5. Pour respecter les standards de qualité pour la taille et la forme
6. Pour augmenter le nombre de particules dans le but de vendre
7. Pour améliorer l’éficacité du mélangeage des formulations, des composites,
e.g. les insecticides, les colorants, les peintures
Un concasseur à mâchoires est composé d’une mâchoire ixe verticale et d’une autre
mâchoire amovible qui bouge dans le plan horizontale. Dans la représentation ci-
dessus, les mâchoires sont en rouge. Les deux mâchoires forment un angle de 20-30o
entre elles. La mâchoire amovible se ferme environ 250 à 400 fois/min. La charge
est insérée entre les mâchoires. Elle est concassée plusieurs fois entre les mâchoires
avant d’être déchargée par l’ouverture à la base de la machine.
Un concasseur à mâchoires donne un produit grossier.
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Figure 2.3 Photographie d’un broyeur à boulets dans une usine de ciment.
Dans le grossissement, les petites particules sont recueillies en de plus grosses par-
ticules, de masses relativement permanentes dans lesquelles les particules d’origine
peuvent toujours être identiiées. Les produits du grossissement sont soit de taille
régulière, e.g. brique, dalle, pastille, boulette ou de tailles irrégulières comme le
minerai aggloméré.
Les agglomérateurs sont utilisés pour augmenter la taille des particules des poudres.
Il existe deux type de base d’agglomérateurs; les agglémateurs de compactage et
de non-compactage. Celui de type compactage utilise une pression mécanique (et
souvent de très hautes pressions) pour « presser » les poudres toutes ensembles. Pour
ceux-ci, il n’est parfois pas nécessaire d’avoir de liants pour former les particules.
Les broyeurs à boulettes sont des agglomérateurs de compactage.
Une photo d’un broyeur à boulettes convertissant des copeaux de bois et de la sciure
en boulettes de combustible est montrée à la Figure 2.5. Ces matières premières sont
compressées sous haute pression en des petits rouleaux cylindriques. Les boulettes
gagnent leur solidité seulement grâce au procédé de pressage sans l’addition de pro-
duits chimiques ou d’agents synthétiques d’adhésion.
Pour que la distillation ait lieu dans une colonne de distillation, la vapeur et le liquide
qui s’écoulent respectivement vers le haut et vers le bas doivent être mis en contact.
Ceci est accompli en remplissant la colonne avec des produits solides inertes, ou en
installant des plateaux à intervalles réguliers partout le long de la colonne. Les petites
colonnes de distillation sont normalement remplies tandis que les grandes colonnes
de distillation ont des plateaux.
Dans des colonnes avec plateaux, nous devons prévoir des chemins de vapeur et
des chemins de liquides vers chaque plateau. Les plateaux sont perforés et la vapeur
passe par les perforations. Le liquide coule par des pipes connues comme tuyaux de
descente à côté de la paroie de la colonne.
Dans l’image 2.13, on montre les composants d’une colonne de distillation conti-
nue.
Dans l’Unité 1, nous avons déini les procédés unitaires comme des transformations
chimiques ou des conversions. Les procédés unitaires sont au coeur de la chimie
synthétique industrielle et sont dominants dans les processus organiques. Nous étu-
dierons certains des procédés unitaires que nous allons probablement rencontrer dans
des activités d’étude suivantes.
2.2.1. Polymérisation
Le terme polymère vient de deux mots grecs : « polys » qui signiie « plusieurs »
et « meros » qui signiie « parties ». Un polymère est donc une substance ayant des
centaines ou des milliers de petites parties identiques appelées monomères qui sont
liés ensemble dans un processus chimique connu comme la polymérisation.
2.2.1.1. Réactions de polymérisation
Ain que la polymérisation produise des polymères avec une longue chaîne (de hauts
polymères), les monomères doivent :
• Être polyfonctionnels, c’est-à-dire doivent contenir au moins deux groupes
réactifs.
• Ne doivent pas donner des produits cycliques par la fermeture d’anneaux
intramoléculaires parce que cela arrêtera la polymérisation.
Les réactions de polymérisation constituent deux grandes classes :
1. Addition ou polymérisation de chaîne impliquant les étapes successives
d’amorçage de réaction, de propagation et de terminaison. Les exemples de
polymères d’addition incluent le polyéthylène, le polypropylène, le chlorure
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de polyvinyle et le polystyrène.
2. Condensation ou réaction par étape de polymérisation. Cela implique la réac-
tion de condensation entre deux molécules polyfonctionnelles, parfois avec
l’élimination d’une petite molécule comme l’eau. Le nylon est un polymère de
condensation d’hydrazine hexaméthylène et d’acide adipique (hexanédioïque)
comme indiqué dans l’équation ci-dessous :
Si un des réactifs dans une réaction par étape de polymérisation contient plus de deux
groupes fonctionnels, un polymère à liaisons transversales est obtenu.
2.2.1.2 Polymérisation de radical libre
Une des réactions les plus communes et utiles pour faire des polymères est la po-
lymérisation de radical libre. Elle est utilisée pour faire des polymères à partir de
monomères de vinyle, c’est-à-dire de petites molécules contenant des liaisons dou-
bles carbone-carbone. Les polymères obtenus par la polymérisation de radical libre
incluent le polystyrène, le méthacrylate de polyméthyle, le polyéthylène d‘acétate et
le polyvinyle embranché.
Amorçage : Tout le processus débute avec une molécule appelée « un amorceur ».
Cela ressemble à une molécule de peroxyde de benzoyle ou 2,2 ‘-azo-bis-isobuty-
rylnitrile (AIBN). La caractéristique spéciale de ces molécules est qu’elles ont une
capacité de se fragmenter de façon peu conventionnelle. Quand elle se coupe, la paire
d’électrons d’une liaison qui est brisée produit deux fragments amorceurs, dont chacun
a un électron non apparié. De telles molécules avec des électrons non appariés sont
appelées des radicaux libres.
La liaison double carbone-carbone dans un monomère de vinyle, comme l’éthylène,
a une paire d’électrons, qui est très facilement attaquée par le radical libre. Quand
cela arrive, une nouvelle liaison chimique est formée entre le fragment amorceur et
un des atomes de carbone de la molécule du monomère. Cet électron, n’ayant nulle
part où aller, s’associe lui-même avec l’atome de carbone, qui n’est pas lié au frag-
ment amorceur. Ce processus entier, la fragmentation de la molécule initiatrice pour
former des radicaux, suivie par la réaction du radical avec une molécule monomère
est appelé l’amorçage de la polymérisation.
Propagation : Ce nouveau radical réagit avec une autre molécule d’éthylène exacte-
ment de la même façon que le fragment amorceur. Un radical libre est formé quand
cette réaction a lieu à maintes reprises et la chaîne grandit. L’addition croissante de
molécules monomères à la chaîne en croissance est appelée la propagation.
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Parce que nous continuons à refaire le radical, nous pouvons continuer à ajouter
de plus en plus des molécules d’éthylène et construire une longue chaîne. De telles
réactions qui se perpétuent sont appelées des réactions en chaîne.
Terminaison : la terminaison est la troisième et dernière étape d’une réaction de
polymérisation en chaîne. Les radicaux libres sont instables et inalement, ils trouvent
un moyen de devenir appariés sans produire un nouveau radical. Alors, la réaction
en chaîne inira par un arrêt. Cela arrive de plusieurs façons. La voie la plus simple
est que deux bouts de chaîne en croissance se rencontrent. Les deux électrons non
appariés se joignent alors pour former une paire et une nouvelle liaison chimique,
reliant leurs chaînes respectives. Cela est appelé l’accouplement. L’accouplement est
un des deux types principaux de réaction de terminaison. Une autre façon est que les
électrons non appariés ferment la polymérisation : c’est appelée dismutation. Dans
la dismutation, l’électron non apparié d’une chaîne trouve un électron dans la liaison
carbone-hydrogène de l’atome de carbone suivant, formant une double liaison à la
in de la chaîne de polymère.
Parfois, l’électron non apparié à la in d’une chaîne en croissance s’apparie avec un
électron d’une liaison carbone-hydrogène le long d’une autre chaîne de polymère.
Cela commence une nouvelle chaîne qui croît à partir du milieu de la chaîne princi-
pale. Cela est appelé le transfert de chaîne au polymère et le résultat est un polymère
ramiié. C’est particulièrement un problème avec le polyéthylène; à un tel point que
le polyéthylène non ramiié, linéaire ne peut pas être fabriqué par la polymérisation
de radical libre.
Les produits de polymérisation sont nombreux et ont beaucoup d’utilisations. Ils
incluent des résines phénoliques, des résines alkydes, des polyamides, du polyester,
des mousses élastiques, des polymères de silicium, des isocyanate de polymères, des
résines d’époxyde, des adhésifs, des revêtements, du polyéthylène, des polymères
de vinyle et des polymères acryliques (pour l’industrie de la peinture) pour n’en
mentionner que quelques-uns.
Les alkylats de méthylène actif sont facilement préparés en utilisant une base comme
l’éthoxyle, EtO-.
Le méthyle et les haloïdes primaires sont les plus appropriés pour des réactions
d’alkylation. En principe les deux groupes d’hydrogènes peuvent être remplacés par
des groupes d’alkyles :
Cela peut être utilisé pour former un système cyclique en utilisant un dihalogénide
comme indiqué ci-dessous :
2.2.3. Hydrolyse
Dans l’hydrolyse de composés organiques ou inorganiques, l’eau et un autre com-
posé subissent la décomposition double pour former deux produits. L’hydrogène de
l’eau va à un produit tandis que l’hydroxyle va à l’autre produit comme illustré dans
l’équation suivante :
XY + H2O HY + XOH
• Inversion du sucre
• Destruction de protéines
• Saponiication de graisses et huiles
Ces réactions peuvent être effectuées avec l’eau seule. Cependant, il y a les agents
qui accélèrent ou catalysent l’hydrolyse. Ceux-ci incluent :
• Alcalis
• Acides
• Enzymes
Évaluation formative
10. Rédiger de courtes notes incluant les applications industrielles des procédés
suivants :
(I) Alkylation
(II) Hydrolyse
(III) Sulfonation
(IV) Nitratation
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Activité d’apprentissage 3
Objectifs de l’unité
Résumé de l’unité
Dans cette unité, nous étudierons comment les métaux sont extraits de minerais dans
lesquels ils existent avec d’autres matériaux de valeur moindre. Généralement, le
raitement des minerais passe d’abord par la réduction de taille, le tri et l’aggloméra-
tion pour les transformer en une forme convient aux procédés d’extraction incluant
la calcination, le grillage, la fonte et le rafinage. Les métallurgies extractives du fer,
de l’aluminium et du cuivre sont présentées.
Das R.K. (1988) Chimie industrielle : Métallurgie, Kalyani Éditeurs, New Delhi.
• Ordinateur avec accès à l'Internet pour avoir accès à des liens vers des res-
sources sans droits d’auteur.
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tions.
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http://www.mine-engineer.com
http://electrochem.cwru.ed/encycl
Le premier site donne des informations utiles sur des opérations unitaires diverses
utilisées dans l’industrie chimique. Des photographies et d’autres illustrations s’y
trouvent. Le deuxième site donne de l’information sur la production d’aluminium.
3.1. Minerais
Un minerai est un dépôt minéral qui peut être exploité avec proit. Il peut contenir
trois groupes de minéraux, à savoir :
a) Les minéraux de valeur du métal qui est cherché.
b) Les composés des métaux associés qui peuvent avoir une valeur secondaire.
c) Minéraux de gangue de valeur minimale.
Presque tous les métaux sont tirés de minerais. Il y a aussi les minerais qui contiennent
des métalloïdes comme le soufre. Généralement, le minerai de valeur peut être trouvé
sous forme de métal vierge, d’oxydes, des oxysels, des sulfures ou des arséniures.
Pendant l’extraction, des grandes fosses ouvertes sont creusées en cassant le minerai
par l’utilisation d’explosifs. Les morceaux de minerai extraits peuvent avoir de grandes
masses, ce qui fait que leur taille est un peu réduite la mine. Le minerai est transporté
à l’usine dans des camions. Si le minerai se trouve dans un lit de rivière, l’extraction
est effectuée en draguant. Par exemple, le sable est dragué du lit de la rivière.
3.2. Enrichissement de minerai
Avant que les minerais ne soient soumis aux étapes principales de traitement chimique,
ils sont prétraités par une série de procédés relativement bon marché, principalement
de nature physique plutôt que chimique. Ces procédés constituent ce que l’on appelle
l’enrichissement de minerai. Ceux-ci ont pour but d’augmenter la concentration
du minerai de valeur et de mettre le matériau enrichi dans une condition physique
plus appropriée pour les opérations subséquentes. L’enrichissement de minerai peut
comprendre :
• La réduction de taille, ain d’exposer tous les minéraux de valeur.
• Le triage, pour séparer les particules de minerai de valeur de minerai de
gangue (sans valeur), ou des minerais différents les uns des autres.
• L’Agglomération, qui peut être effectuée parfois avant une opération de
grillage.
Si les minerais sont riches en minerai de valeur, les procédés ci-dessus ne peuvent
pas ajouter de valeur. De tels minerais peuvent être réduits et mélangés avec d’autres
minerais pour fournir une alimentation homogène pour, disons, un haut fourneau ou
un lit de réaction.
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Briquetage
C’est un processus mécanique d’agglomération dans lequel les matériaux, après
avoir été mélangés avec de l’eau et des agents liants nécessaires, sont compressés
sous forme de brique ou de bloc. Ces blocs sont alors séchés et durcis par chauffage.
L’utilisation de ciment hydraulique permet d’effectuer le durcissement à froid. Le
briquetage n’est pas prisé dans l’agglomération de minerai.
Frittage
Le frittage implique la diffusion de matériel entre des particules. Il est appliqué à la
consolidation des poudriers métalliques et céramiques qui, pour cela sont chauffés
à des températures s’approchant de leurs points de fusion ain de permettre à la dif-
fusion d’avoir lieu aux points de contact des particules qui se lient ainsi et forment
une entité solide. Le processus peut être considéré comme une migration nette des
espaces vacants dans le solide aux surfaces d’énergie fortement courbées près des
points de contact et aux secteurs de basse énergie loin des points de contact.
L’agglomération peut être accompagnée par une réaction chimique.
Jusqu’ici nous avons traité des opérations unitaires qui préparent le minerai pour des
réactions chimiques utilisées pour extraire le métal de valeur du minerai. Maintenant,
nous voulons nous concentrer sur l’extraction et le rafinage du métal.
3.3.1. Calcination
C’est le traitement thermique d’un minerai qui provoque sa décomposition et l’élimi-
nation d’un produit volatile, habituellement, le dioxyde de carbone ou l’eau. Voici,
ci-dessous, des réactions de calcinations.
CaCO3 à CaO + CO2 T = 10000C
MgCO3 à MgO + CO2 T = 4170C
MnCO3 à MnO + CO2 T = 3770C
FeCO3 à FeO + CO2 T = 4000C
La calcination peut être effectuée par la rotation de fours utilisant le lux à contre-
courant pour un transfert eficace de chaleur.
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3.3.2. Grillage
Le grillage implique des changements chimiques autres que la décomposition, d’ha-
bitude dans une atmosphère de four. Un grillage peut provoquer des calcinations et
séchages comme indiqué ci-dessous.
2CuS + O2 à Cu2S + SO2 (calcination)
Cu2S + O2 à 2Cu + SO2 (grillage)
3.3.3. Fusion
C’est essentiellement un processus de fonte dans lequel les composants de la charge
à l’état fondu se séparent en deux ou plusieurs couches qui peuvent être la scorie, la
mate, le speiss ou le métal.
• Matte : lourd matériel sulfuré
• Scorie : matériel d’oxyde léger
• Speiss : oxyde de fer, insoluble en matte, en scorie ou en métal; il peut contenir
des éléments.
La fusion de métal implique la réduction, d’habitude par le carbone, le charbon ou le
coke et peut être exécutée dans un haut fourneau ou un four électrique.
Dans le haut fourneau, le coke est brûlé en CO2 qui réagit plus loin avec le carbone
pour former le CO. Les gaz qui montent préchauffent la charge solide qui descend la
cuve et réduisent des oxydes de métal en métal. C‘est alors un processus de séchage
suivi par la calcination et le grillage. Le métal fond et la scorie forme la gangue et
le lux.
Alors que la fusion ou la température de réduction sont de 1,5000C, la fonte électrique
est plus convenable.
3.3.4. Raffinage
L’électrolyse peut être utilisée pour l’extraction et le rafinage de métal. Dans le raf-
inage par le feu, les métaux extraits sont amenés à l’état liquide et leur composition
est ajustée. Dans certains cas, cela peut être la fusion simple qui permet au dihy-
drogène génér au niveau de la cathode de s’échapper par la diffusion. Dans d’autres
cas, les impuretés peuvent réagir pour former des composés qui sont insolubles à
l’état fondu.
Les convertisseurs sont utilisés pour oxyder des impuretés de fer de haut fourneau en
sidérurgie et pour l’oxydation de soufre, de cuivre et du matte de nickel. La distillation
peut aussi être utilisée dans la puriication de métal.
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Le soufre et le phosphore sont aussi trouvés dans des minerais de fer comme des im-
puretés sous forme de sulfures (FeS), de sulfates (CaSO4) et de phosphates (Ca3(PO4)2
or Fe3(PO4)2). Tant le soufre que le phosphore, qui peuvent aussi venir du carburant
utilisé, ne sont pas désirés dans la fabrication de fer et d’acier. Normalement, l’acier
ne devrait pas contenir plus de 0.05 % de soufre et 0.05 % de phosphore. Le soufre
peut être enlevé dans la scorie de haut fourneau. Le phosphore ne peut pas être enlevé
dans la scorie, mais passe par le saumon de fonte, où il est combiné avec l’acier dans
le convertisseur. En conséquence, les minerais sont parfois classiiés comme des
minerais acides ou basiques selon la quantité de phosphore présente. Des minerais
acides contiennent moins de 0.05 % de phosphore, tandis que des minerais basiques
en ont plus de 0.05 %.
Une petite quantité de manganèse est généralement présente dans les minerais de fer.
Le manganèse est avantageux pour la production d’acier parce qu’il réduit l’effet du
soufre en formant le sulfure de manganèse (MnS). Parfois, si le manganèse est absent
des minerais, il est ajouté.
3.4.4. Carburant
Le coke est le carburant utilisé pour fondre le minerai et aussi réduire le minerai de fer
en fer métallique. Le coke est produit au fond du haut fourneau par la carbonisation
de charbon, c’est-à-dire la combustion de charbon en l’absence de dioxygène pour
enlever la matière volatile. Le coke de bonne qualité a environ 80 % de carbone et
20 % de cendre. Il est dificile d‘empêcher la formation de CO et sa haute porosité
fournit une grande supericie pour les réactions chimiques. Il est consommé au taux
d‘une tonne par tonne de saumon de fonte.
3.4.5. Fabrication de saumon de fonte
Le saumon de fonte est un produit direct de la fusion de minerai de fer avec des lux
et du carburant dans un large haut fourneau. Le dioxygène est introduit au sommet
du four, souflé par des becs de bronze ou de cuivre sur les matériaux du four dans
un certain nombre de tubes symétriquement disposés, appelés tuyères. Le jet d’air est
préchauffé à une température de 7000C et à une pression de 2.5kg/cm2 par l’utilisation
des gaz d’échappement chauds quittant le four par le haut. Le préchauffage augmente
énormément l’économie de production d’acier.
Le fer fondu et la scorie se rassemblent au fond du four tandis que les gaz s’échap-
pent du sommet. La couche de scorie lotte sur le fer plus lourd et est périodiquement
rassemblée comme déchet et stockée comme matériel superlu, qui peut être utilisé
pour la fabrication de ciment ou pour faire des tuiles de plancher.
Le saumon de fonte est recueilli et est utilisé pour produire de la fonte, stocké dans
des sacs de sable ou est utilisé pour la production d’acier. Pour faire de la fonte, on
verse le métal fondu dans des moules de taille et de forme désirées. Le métal est
refroidi et se solidiie.
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Image 3.2. Diagramme schématique d’un haut fourneau montrant les tempéra-
tures à hauteurs relatives.
Le contrôle de concentration d’alumine dans les éléments est accompli par une lé-
gère sous-alimentation. Quand l’alumine atteint un niveau critique, des phénomènes
indésirables se produisent, du fait de la limitation du taux de diffusion d’alumine aux
surfaces de l’anode. Une ampoule connectée à l’élément s’allume lorsque la tension
de l’élément est accrue pour servir de signal aux opérateurs pour alimenter l’élément
avec de l’alumine et stopper l’effet d’anode. Les éléments fonctionnent maintenant un
jour ou plus entre les effets d’anode. La proportion de luorure de sodium au luorure
d’aluminium dans le bain de cryolite change avec le temps et des rectiicatifs, basés
sur des analyses de laboratoire, sont effectués.
Lors de l’opération, la cryolite gèle sur les murs latéraux des éléments, formant
« une paroi » qui protège le revêtement de l’attaque sévère par l’aluminium et la
cryolite fondus. La cryolite gèle aussi sur le bain et forme « une croûte » pour sou-
tenir une couche supérieure d’isolation thermique d’alumine. Le bain est alimenté
en alumine par des trous perforés dans la croûte. Le dioxyde de carbone sort par des
trous dans la croûte et est rassemblé sous les capuchons. Le dioxyde de carbone et
l’air qui s’introduit sont maintenant conduits pour sécher les épurateurs qui retirent
les luorures du lux de gaz. L’alumine fraîche entrant en contact avec les gaz enlève
le luorure d’hydrogène et évapore les particules de luorure. Cette alumine, fournie
aux éléments, leur rend le luorure. Le luorure d’hydrogène vient d’hydrocarbures
résiduels dans les anodes et les résidus d’eau dans l’alumine et l’humidité aérienne
réagissant avec le bain de luorure.
Les anodes sont consumées dans le processus par la réaction du carbone et du dioxy-
gène. Des remplacements sont ajoutés aux emplacements individuels à un horaire
régulier. Les morceaux d’anode sont renvoyés à l’usine d’anode pour être broyés et
mélangés avec la nouvelle pâte d’anode qui est à compressée et à cuire.
L’aluminium fondu est périodiquement conduit sous vide du four vers un creuset et
formé en lingots.
Le cuivre est surtout extrait de minerais contenant des sulfures de cuivre, des oxydes
de cuivre ou des carbonates de cuivre. Les minerais de cuivre sont généralement
pauvres et contiennent entre 1.5 et 5 % de cuivre. Donc, l’extraction commerciale de
cuivre implique plusieurs opérations d’enrichissement avant l’étape de la fusion.
L’extraction du cuivre de ses minerais sulfuré est faite en éliminant la gangue, le
fer, le soufre et les impuretés mineures par les étapes indiquées ci-dessous et qui
augmentent le % de cuivre :
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% de cuivre
• Concentration 15-25
• Grillage 30-45
• Fusion -
• Conversion en matte 98
• Rafinage au feu 99.5
• Conversion électrolytique 99.9
3.6.1. Concentration
Le but de l’étape de concentration est de séparer le minéral de cuivre de la gangue.
Le minerai est d’abord écrasé et inement broyé. Il est mis sous forme de boue avec
de l’eau et est ensuite dirigé vers une cellule de lottation par mousse. Les particules
de minerai sont soulevées par des bulles d’air tandis que la gangue reste dans la
cellule. La mousse contenant le minerai est épaissie et iltrée. La pulpe est séchée à
une humidité d’environ 6 %.
3.6.2. Grillage
L’objectif du grillage est d’enlever l’excès de soufre. Ainsi, si le minerai ne contient
pas d’excès de soufre, le grillage peut être omis et le minerai directement fusionné.
Le grillage est effectué dans un four à étages ou dans un lit luidisé.
La pulpe sèche est introduite dans le four de grillage de 600 à 700 oC. La combustion
des minerais sulfurés fournit la chaleur pour maintenir la température à laquelle le
grillage a lieu. Les réactions dans le four de grillage sont les suivantes :
Cu2S et une partie du FeS forment la matte. Les silicates et les oxydes de fer sont
scoriiés. La gangue est absorbée par la scorie et est enlevée.
Évaluation formative
Activité d’apprentissage 4 :
Objectifs de l’unité
Dans cette unité, nous étudierons la fabrication industrielle de certains des produits
chimiques communs de base. Vous apprendrez les processus et la chimie impliqués
dans la fabrication de l’hydroxyde de sodium et du dichlore, de l’ammoniac, de l’acide
sulfurique, de l’engrais et du ciment de portland.
1. Chang R. and Tikkanen W. (1988). The Top fFfty Industrial Chemicals.
2. George T. A. (1977). Shreve’s Chemical Process Industries. 5th edn. McGRAW-
HILL INTERNATIONAL EDITIONS. Chemical Engineering Series. Singa-
pore.
3. Shukla S. D and Pandey G. N, (1978). A Textbook of Chemical Technology.
Vol.1 (Inorganic/Organic). Vikas publishing House PVT Ltd. New Delhi
4. Stephenson R.M. (1966). Introduction to the Chemical Process Industries,
Reinhold Publishing Corporation, New York.
5. Gerhartz, W. (Editor), (1987). Ullmann’s Encyclopaedia of Industrial Che-
mistry, 5th Edition, VCH Verlagsgesellschaft mbH, Weinheim.
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http://cheresources.com
http:/uk.encarta.msn.com/media_761566936/Sulphuric _Acid.html
Http/www.icis.com/chemical/intelligence
Ces sites fournissent de l’information et d’autres liens sur les technologies industrielles
de produits chimiques divers.
4.1.1. Introduction
Avant que la méthode électrolytique de production d’hydroxyde de sodium et de
dichlore (le procédé au chloralcali) ne devienne largement utilisée, l’hydroxyde de
sodium était produit à partir de soude commerciale par le procédé chaux-soude. Le
sodium-calcium aqueux comme le Na2CO3 est mis en réaction avec la chaux éteinte
(Ca(OH)2) selon l‘équation suivante :
Na2CO3(aq) + Ca(OH)2(s) = 2NaOH(aq) + CaCO3(s)
Le procédé au chloralcali a graduellement remplacé le procédé chaux-soude.
Réactions d’électrolyseurs
À l’anode
−
2Cl ( aq ) → Cl 2 ( g ) + 2 e −
À la cathode
2 Na + ( aq) + 2e− ⎯⎯→
Hg
2 Na / Hg
Avantages et inconvénients
I. Les électrodes peuvent être placées à proximité les unes des autres. Cela permet
la compacité des électrolyseurs à diaphragme de basse résistance électrique.
II. Ils deviennent facilement encombrés avec l’utilisation (baisse de haute tension)
et doivent donc être remplacés régulièrement.
III. Les diaphragmes permettent le lux de saumure de l’anode à la cathode. Cela
réduit énormément les réactions secondaires comme la formation d’hypochlo-
rite de sodium.
IV. Les électrolyseurs à diaphragme avec des cathodes de métal, comme le titane re-
couvert de rares oxydes, développent rarement des diaphragmes encombrés et
n’exigent pas de remplacement régulier. Cela réduit les frais d’exploitation.
V. Le rejet d’amiante dans l’environnement est un problème majeur des élec-
trolyseurs à diaphragme. Les diaphragmes faits de plastiques résistants à la
corrosion sont une solution proposée à la pollution par l’amiante.
VI. Un avantage principal est que les électrolyseurs à diaphragme peuvent
fonctionner avec un diluat de saumure raisonnablement impure à 20%. De
telles saumures produisent un diluat d’hydroxyde de sodium (environ 15 %)
contaminé de chlorure de sodium. Les concentrations à environ 50 % sont
obtenues par l’utilisation d’évaporateurs à effets multiples. Les études ont
montré que presque 2,600kg d’eau doivent être évaporés pour obtenir 1 tonne
d’hydroxyde de sodium à 50 %.
4.2.1. Introduction
L’ammoniac est un des produits chimiques inorganiques le plus fortement produits
dans le monde à cause de son application répandue. L’ammoniac synthétique est pro-
duit par la réaction entre le diazote et le dihydrogène. Avant que l’on n’ait découvert
la ixation d’azote synthétique, les engrais, le sulfate d’ammonium (un sous-produit
de la cokéfaction du charbon), le salpêtre chilien et plus tard, l’ammoniac, récupéré
de la production de coke, étaient certaines des sources importantes d’azote ixé.
Pendant la première décennie du vingtième siècle, la demande mondiale en engrais
à base d’azote excédait de beaucoup les provisions disponibles.
L‘ammoniac a été aussi produit par la décomposition de sels d‘ammonium par des hy-
droxydes alcalins comme la chaux vive comme indiqué dans l‘équation suivante.
2NH4Cl + 2CaCl2 = CaCl2 + Ca(OH)2 + 2NH3
Haber a inventé une synthèse catalytique à grande échelle d’ammoniac par le dihy-
drogène élémentaire et le diazote, des réactifs qui sont abondants et peu coûteux. En
utilisant une haute température (autour de 500 oC), une haute pression (environ 150-
200 atm) et un catalyseur au fer, Haber pouvait forcer le diazote gazeux relativement
non réactif et le dihydrogène à se combiner en ammoniac.
Les efforts de Haber et Carl Bosch faits en collaboration ont rendu possible la synthèse
à haute pression d’ammoniac commerciale en 1913. Ce processus énergivore a subi
de considérables modiications ces dernières années.
4.2.5. Réaction chimique et équilibre
La synthèse d’ammoniac à partir du diazote et du dihydrogène est une réaction exo-
thermique réversible et peut être décrite par la réaction complète suivante.
1/2N2 + 3/2H2 500 o
C, Fe NH3 Δ H = 45.7kJ/mol
Cette réaction de conversion à la vapeur d’eau est favorable pour produire le dioxyde
de carbone, qui est utilisé comme matière première dans la production d’urée. En
même temps, plus de dihydrogène est produit.
4.2.8.5. Puriication.
Le dioxyde de carbone est enlevé par un nettoyage à fond avec de l’eau, une solution
aqueuse d’aminoéthanol ou une solution chaude de carbonate de potasse.
Le CO est un poison irréversible pour le catalyseur utilisé dans la réaction de synthèse,
de là le besoin de le retirer. Le gaz de synthèse est envoyé sur une autre couche cata-
lytique dans le réacteur de méthanisation, où les traces de monoxyde de carbone et le
dioxyde qui restent sont reconverties en méthane par l’utilisation de dihydrogène.
CO+3H2 = CH4+H2O
CO2+4H2 = CH4+2H2O
O2 + 2H2 2H2O
Notez que la première équation est l‘opposée de la réaction du reformeur.
4.2.8.6. Convertisseur d’ammoniac.
Après avoir quitté le compresseur, le mélange gazeux passe par des couches catalyti-
ques dans le convertisseur de synthèse où l’ammoniac est produit avec une proportion
stoechiométrique de trois pour un d’hydrogène à azote. Cependant, le dihydrogène et
le diazote ne sont pas totalement convertis en ammoniac. Le dihydrogène non converti
et le diazote sont séparés de l’ammoniac dans le séparateur et renvoyés vers le com-
presseur de gaz de synthèse et vers le convertisseur avec la nouvelle alimentation.
Parce que l’air contient de l’argon, qui ne participe pas aux réactions principales, le
purger réduit au minimum son accumulation dans le cycle de recyclage.
4.2.8.7. Séparation d’ammoniac
Le retrait de l’ammoniac est fabriqué par la réfrigération mécanique ou l’absorption/
distillation. Le choix est fait en examinant les coûts d’opération ixés. Habituellement,
la réfrigération est plus économique aux pressions de synthèse de 100 atm ou plus. À
des pressions inférieures, l’absorption/distillation est d’habitude préférée.
4.2.8.8. Stockage d’ammoniac
L’ammoniac est stocké dans des réservoirs comme liquide réfrigéré. Un peu d’am-
moniac est utilisé directement comme engrais. La plupart de l’ammoniac est converti
en urée (46% d’azote) ou en nitrate d’ammonium (34% d’azote) dans des procédés
en aval pour être utilisé comme engrais.
4.2.9. Quelques impacts environnementaux de production d’ammoniac
L’ammoniac est toxique, irritant et corrosif pour les alliages de métal (par exemple,
des alliages de cuivre). En réfrigération, son remplacement par le chloruroluoru-
rocarbone (CFC), non toxique, a contribué au réchauffement climatique. Dans de
vastes procédés industriels comme la fabrication de glace en gros et l’industrie et la
conservation alimentaire, l’ammoniac est toujours utilisé comme réfrigérant.
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La toxicité de la solution d’ammoniac n’est pas nuisible d’habitude pour les gens
parce qu’il est facilement excrété dans l’urine. Cependant, l’ammoniac même en
faibles concentrations est toxique pour les animaux aquatiques parce qu’ils n’ont pas
les mécanismes pour l’éliminer de leurs corps par excrétion.
Le SO3 réagira avec l‘eau pour former l‘acide sulfurique. Cependant, convertir le
trioxyde de soufre en acide sulfurique ne peut pas être fait en ajoutant simplement de
l’eau au trioxyde de soufre. Le mélange direct de trioxyde de soufre avec de l’eau par
la réaction suivante est incontrôlable. La nature exothermique de la réaction signiie
qu’il produit un brouillard ou une brume d’acide sulfurique, avec laquelle il est plus
dificile de travailler qu’avec un liquide.
SO3(g)+H2O(l) = H2SO4(l), ΔH = -130.4kJ at 250C
Au lieu de cela, le trioxyde de soufre est d’abord dissous dans l’acide sulfurique
concentré (à 98%) pour former un produit appelé acide sulfurique fumant ou
oléum.
SO3+H2SO4(l)+ = H2S2O7(l)
L‘oleum peut alors être sans risque mis en réaction avec de l’eau pour produire de
l’acide sulfurique concentré.
H2S2O7(l)+H2O(l) = 2H2SO4(l)
4.4.1. Introduction
L’engrais est une substance supplémentaire ajoutée au sol pour améliorer la croissance
et le rendement des végétaux. Les engrais synthétiques modernes sont composés prin-
cipalement d’azote, de phosphore et de composés de potassium avec des substances
nutritives secondaires supplémentaires.
Le procédé d’ajout de substances au sol pour améliorer son potentiel de croissance
a été développé dès les premiers jours de l’agriculture. Les fermiers d’alors savaient
que les premiers rendements sur un lopin de terre étaient bien meilleurs que ceux
des années subséquentes. Cela a été la cause de leur déplacement vers de nouveaux
secteurs non cultivés, qui ont de nouveau montré la même réduction de rendement
après quelque temps. Finalement, on a découvert que la croissance de végétaux sur
un lopin de terre pouvait être améliorée en étendant de l’engrais animal partout dans
le sol. Après quelque temps, la technologie de l’engrais est devenue plus rafinée. On
a découvert de nouvelles substances qui ont amélioré la croissance des végétaux.
4.4.2. Les utilisations d’engrais
L’utilisation d’engrais synthétiques a signiicativement amélioré la qualité et la quan-
tité de l’alimentation disponible aujourd’hui, bien que leur utilisation à long terme
soit un sujet de débat environnemental.
Comme il a été mentionné, les engrais sont habituellement composés d’azote, de
phosphore et de potassium comme microsubstances nutritives. L’azote aide les
végétaux à verdir et joue un rôle principal dans l’augmentation du rendement des
récoltes. Il joue un rôle critique dans la formation de protéines et est un composant
clef de la chlorophylle. Les végétaux avec du diazote adéquat montrent une croissance
vigoureuse et saine, un fort développement des racines, un feuillage vert foncé, et
une formation accrue de graines et de fruits.
Les végétaux ont aussi besoin de phosphore, un composant des acides nucléiques, des
phospholipides et de nombreuses protéines. Le phosphore est aussi nécessaire pour
fournir l’énergie pour créer des réactions chimiques métaboliques. Sans une quantité
sufisante de phosphore, la croissance des végétaux est réduite.
Le potassium aide les végétaux à développer des tiges fortes de la même manière
que le calcium renforce les os des gens. Il est utilisé dans la synthèse de protéine et
d’autres processus clefs des végétaux. Des taches jaunes de tissus morts, des tiges et
des racines faibles sont des indications que les végétaux manquent de potassium.
En plus des trois susdites macrosubstances nutritives, les engrais contiennent aussi
des éléments, en trace qui améliorent la croissance des végétaux. Le calcium, le
magnésium et le soufre sont aussi des matériaux importants dans la croissance des
plantes. Cependant, puisque la plupart des sols contiennent naturellement assez de ces
composants, ils sont introduits dans les engrais seulement en petite quantité. D’autres
microsubstances nutritives comprennent le fer, le chlore, le cuivre, le manganèse,
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L‘acide sulfurique est aussi utilisé pour fabriquer de l‘acide phosphorique, un produit
intermédiaire dans la production de superphosphate triple (TSP).
L’acidulation de la roche phosphatée par l’acide phosphorique produit le superphos-
phate triple par la réaction suivante :
4.5.1. Introduction
Historiquement, on trouve du ciment dès le Premier Empire romain. Il a contribué
à la construction des grandes structures de l’Empire romain. Le ciment de Portland
est une poudre ine, généralement de couleur grise. Il est composé principalement
de silicates de calcium, d’aluminates de calcium et des ferrites de calcium. Lorsqu’il
est mélangé avec de l’eau (hydraté), le ciment se solidiie en une roche artiicielle,
semblable à la portlandstone. La portlandstone est une castine jaune de l’Île de Port-
land, en Grande-Bretagne. De là le nom ciment de Portland. En variant les quantités
et les ingrédients de base, du ciment avec des propriétés diverses peut être obtenu.
Le Béton est un mélange de gravier, de sable et de ciment.
4.5.3.1. Meulage
L’alimentation au processus du meulage est dosée pour avoir la composition chimique
désirée. Habituellement, il consiste en 80 % de castine, en 9 % de silice, en 9 % de
cendre volante et en 2 % de minerai de fer. Ces matériaux sont broyés à 75 microns
dans un moulin sphérique. Le meulage peut être humide ou sec. La « farine crue »
du meulage à sec est stockée dans un silo d’homogénéisation dans lequel la variation
chimique est réduite. Dans le procédé humide, chaque matière première est introduite
avec de l’eau dans le moulin sphérique. Cette bouillie est pompée dans des réservoirs
de mélange et homogénéisée pour corriger la composition chimique. La bouillie est
stockée dans des réservoirs jusqu’à utilisation.
T oC Réaction Remarques
100 Évaporation d’eau Réactions de phase solides, endother-
miques
>500 Évolution d’eau combinée de l’argile Réactions de phase solides, endother-
miques
900 Cristallisation de produits de déshydrata- Réactions de phase solides, endother-
tion amorphes. miques
Évolution de dioxyde de carbone du CaCO3
900 -1,200 Réactions principales entre la chaux et Réactions de fusion, exothermiques
l’argile pour former le mâchefer
1,250 – 1,280 Début de formation de liquide Réactions de fusion, endothermiques
1,280 -1,550 Formation de liquide et formation inale Réactions de fusion, endothermiques
de ciment
Les réactions principales qui donnent la force réelle du ciment sont comme suit :
Évaluation formative
Objectifs de l’unité
C’est la première de deux unités qui traitent des industries chimiques organiques.
Nous commençons par le rafinage de pétrole parce que le pétrole et ses dérivées
primaires sont le point d’appui des industries chimiques organiques modernes. Nous
étudierons ensuite la fabrication de produits pétrochimiques choisis, à savoir, l’an-
hydride phtalique et l’acide adipique. Ensuite, nous regarderons les divers types de
polymères, leurs utilisations et comment certains d’entre eux sont fabriqués.
• Ordinateur avec accès à l'Internet pour avoir accès à des liens vers des res-
sources sans droits d’auteur.
• CD-Rom accompagnant ce module pour lecture obligatoire et démonstra-
tions.
• Ressources multimédias comme vidéo, VCD et lecteurs de CD.
http://www.setlaboratories.com
http:/www.lloyadministerheavyoil.co
http://chem.ucalgary.ca/course/351/carey/Ch08/ch-4.html
http://chemguide.co.uk
http://pslc.ws/
http://www.wisegeek.com
http://faculty.washington.edu/inlayso/Polyeth/Group_B/themer.html
Dans ces sites, vous trouverez des informations abondantes sur la technologie du
rafinage du pétrole avec des organigrammes de processus associés. On y donne de
l’information sur la chimie et les mécanismes de réaction de la plupart des procédés.
Vous trouverez aussi une grande variété de produits chimiques et leurs méthodes de
production.
5.1.1. Introduction
Le terme pétrole vient du latin Petra, « pierre » et oléum, « huile ». Il est utilisé
pour décrire une large gamme d’hydrocarbures qui se trouvent sous forme de gaz,
de liquides, ou de solides sous - sol. Les deux formes les plus communes sont le gaz
naturel et le brut.
Gaz naturel : le gaz naturel, qui est un mélange d’alcanes légers, s’accumule dans
des roches poreuses. Un échantillon représentatif de gaz naturel, lorsqu’il est extrait
de sa source, contient environ 80 % de méthane (CH4), 7 % d’éthane (C2H6), 6 %
de propane (C3H8), 4 % de butane et d’isobutane (C4H10) et 3 % de pentane (C5H12).
Les hydrocarbures C3, C4, et C5 sont enlevés avant que le gaz ne soit vendu. Le gaz
naturel commercial livré au client est donc principalement un mélange de méthane
et d’éthane. Le propane et le butane enlevé du gaz naturel sont d’habitude liquéiés
sous pression et vendus sous forme de gaz de pétrole liquéiés (GPL).
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Le pétrole est parfois sous haute pression et peut couler à la surface tout seul sans
pompage. Cependant, l’extraction du pétrole de la plupart des puits nécessite l’action
de la pression en utilisant de l’eau, du dioxyde de carbone, du gaz naturel ou de la
vapeur.
Le rafinage de pétrole s’est développé continuellement en réponse à la demande
changeante des consommateurs pour de meilleurs et différents produits. L’exigence
originale était de produire du kérosène comme meilleure source de lumière et meilleur
marché que l’huile de baleine. Le développement du moteur à combustion interne a
mené à la production d’essence et de gazole. L’évolution de l’avion a créé un besoin
initial d’essence à haut indice d’octane et ensuite pour du carburant d’avion, une forme
sophistiquée du produit original, le kérosène. Des rafineries modernes produisent une
variété de produits qui comprennent de nombreux produits exigés comme feedstock
(charge d’alimentation) pour l’industrie pétrochimique. Les produits conventionnels
du pétrole comprennent l’essence, le gaz de rafinerie liquéié, le gaz de distillation,
le kérosène, le carburant d’avion, le mazout de chauffage, le mazout lourd résiduel,
des huiles de graissage, l’asphalte, le coke et les feedstocks (charges d’alimentation)
pétrochimiques.
L’histoire du rafinage du pétrole est résumée dans le tableau 5.1.
Hydrocarbures composés
Non-hydrocarbures
Composés de Soufre : le soufre peut être présent dans le brut comme sulfure d’hy-
drogène (H2S), mercaptans, sulides, disulides, thiophènes, etc. ou comme soufre
élémentaire. Chaque brut a des quantités et des types différents de composés de sou-
fre, mais en règle générale, la proportion, la stabilité et la complexité des composés
sont plus grands dans des fractions de brut plus lourdes. Le soufre est un composant
indésirable à cause de sa forte odeur offensive, sa corrosivité, sa propriété de pol-
luant atmosphérique par certains de ses composés et son effet de réduction de plomb
tétraéthyle (agent antidétonant). Le sulfure d’hydrogène est un participant principal
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à la corrosion dans les rafineries. D’autres substances corrosives sont le soufre élé-
mentaire et les mercaptans (thiols). Les composés de soufre corrosifs ont aussi une
odeur très désagréable. La combustion de produits de pétrole contenant des composés
de soufre produit des indésirables comme l’acide sulfurique et le dioxyde de soufre.
Des procédés d’hydrotraitement catalytiques comme l’hydrodésulfuration enlèvent les
composés de soufre des lots de produits de rafinerie. Le processus d’adoucissement
enlève les composés de soufre désagréables ou les convertit en disulides inodores,
comme dans le cas des mercaptans.
Composés oxygènés : les composés oxygènés comme les phénols, les cétones et les
acides carboxyliques apparaissent dans des bruts en diverses quantités.
Composés azotés : l’Azote se trouve dans les fractions plus légères de brut comme
des composés de base, et plus souvent dans les fractions plus lourdes de brut comme
des composés non basiques. Les oxydes d’azote peuvent se former dans des fours
de procédé. La décomposition de composés azotés dans le craquage catalytique et
l’ammoniac forme de l’ammoniac du cyanure qui peut causer la corrosion.
Métaux en Trace : les métaux, y compris le nickel, le fer et le vanadium, sont sou-
vent trouvés dans des bruts en petites quantités et sont enlevés pendant le processus
de rafinage. La combustion de iouls dans des fours de rafinerie et des chaudières
peut laisser des dépôts d’oxyde de vanadium et d’oxyde de nickel dans les boîtes de
four, les conduits et les tubes. Il est aussi nécessaire d’enlever les traces d’arsenic,
de vanadium et de nickel avant de traiter puisqu’ils peuvent empoisonner certains
catalyseurs.
Sels : les bruts contiennent souvent des sels inorganiques comme le chlorure de so-
dium, le chlorure de magnésium et le chlorure de calcium en suspension ou dissous
dans l’eau entraînée (saumure) sous forme d’émulsion. Ces sels doivent être enlevés
ou neutralisés avant le traitement pour empêcher l’empoisonnement du catalyseur,
la corrosion de l’équipement et l’encrassement. La corrosion par le sel est causée
par l’hydrolyse de quelques chlorures de métal en chlorure d’hydrogène (HCl) et la
formation subséquente d’acide hydrochlorique quand le brut est chauffé. Le chlo-
rure d’hydrogène peut aussi se combiner avec l’ammoniac pour former le chlorure
d’ammonium (NH4Cl), qui cause l‘encrassement et la corrosion. Le sel est enlevé
principalement par le dessalement mécanique ou électrique.
Dioxyde de carbone : le dioxyde de carbone peut résulter de la décomposition de
bicarbonates présents dans le brut ou ajoutés au brut, ou de la vapeur utilisée dans
le processus de distillation.
Acides naphténiques : quelques bruts contiennent des acides naphténiques (organi-
ques) qui peuvent devenir corrosifs aux températures au-dessus de 230°C quand la
valeur en acide du brut est au-dessus d’un certain niveau.
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Butane 91
Cyclohexane 97
2,2,4-Trimethylpentane (isooctane) 100
Benzène 101
Toluène 112
Avant 1922, on avait découvert un certain nombre de composés qui pouvaient aug-
menter l’indice d’octane de l’essence. Ajouter aussi peu que 6 ml de plomb tétraé-
thyle à un gallon d’essence, par exemple, peut augmenter l’indice d’octane de 15 à
20 unités. Cette découverte a amené la première essence « d’éthyle » et a permis à
l’industrie du pétrole de produire des essences pour avions légers avec des indices
d’octane plus grand que 100.
Une autre façon d’augmenter l’indice d’octane est le reformage thermique. À
de hautes températures (500-600oC) et hautes pressions (25-50 atm), les alcanes à
chaîne linéaire s’isomérisent pour former des alcanes et des cycloalcènes ramiiés,
augmentant ainsi l’indice d’octane de l’essence. Produire cette réaction en présence
de dihydrogène et d’un catalyseur comme un mélange de silice (SiO2) et d‘alumine
(Al2O3) aboutit au reformage catalytique, qui peut produire une essence avec des
indices d’octane encore plus élevés.
Le rendement de l’essence est augmenté en « craquant » les hydrocarbures à lon-
gue chaîne en fragments plus petits à de hautes températures (500oC) et de hautes
pressions (25 atm). Un hydrocarbure C12 saturé de kérosène, par exemple, pourrait
se séparer en deux fragments de C6. Parce que le nombre total d‘atomes de carbone
et d’hydrogène reste constant, un des produits de cette réaction doit contenir une
liaison double C=C.
5.1.9. Polymérisation
C’est la jonction de fractions à faible poids moléculaire pour former des composants
à poids moléculaire important. Ce processus convertit des gaz d’hydrocarbure de
sous-produit en hydrocarbures liquides qui sont appropriés pour être utilisés comme
carburants à haut indice d’octane et pour l’industrie pétrochimique. Les molécules
qui se combinent sont d’habitude non saturées. Le propylène et l’isobutylène (iso-
butène ou 2-méthylpropène) sont des oléines conventionnelles polymérisées dans
la phase de vapeur dans des réactions telles que montrées ici :
5.1.10 Alkylation
L’alkylation a été discutée dans l’unité 2 sous les procédés unitaires. Dans le contexte
du traitement du pétrole, c’est l’union d’une oléine avec un hydrocarbure aromatique.
Ce procédé a une importance relativement mineure comparée au craquage cataly-
tique et aux procédés de reformage catalytique. Il est utilisé principalement pour
convertir des hydrocarbures gazeux en essence en présence d’un catalyseur acide
comme le luorure d’hydrogène ou l’acide sulfurique. Les processus sont d’habitude
exothermiques et semblables à la polymérisation. Un exemple est la formation de
2,2-Diméthylbutane de l’éthylène et de l’isobutane :
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5.1.11 Traitement/adoucissement
Le traitement est le moyen par lequel des polluants comme des composés organiques
contenant du soufre, de l’azote et de l’oxygène; des métaux dissous et des sels inorga-
niques ; et des sels solubles dissous dans l’eau émulsionnée sont enlevés de fractions
de pétrole ou des lots. L’adoucissement, un traitement de rafinerie principal de l’es-
sence, traite des composés de soufre (sulfure d’hydrogène, thiophène et mercaptan)
pour améliorer la couleur, l’odeur et la stabilité d’oxydation. L’adoucissement réduit
aussi les concentrations de dioxyde de carbone.
Le traitement peut être accompli à une étape intermédiaire dans le processus de raf-
inage, ou juste avant l’envoi de produit ini au stockage. Les choix d’une méthode
de traitement dépendent de la nature des fractions de pétrole, la quantité et le type
d’impuretés dans les fractions à traiter, la mesure dans laquelle le processus enlève
les impuretés et les spéciications du produit ini. Le traitement de matériaux utilise
des acides, des solvants, des alcalis, l’oxydation et des agents d’absorption.
L’acide sulfurique est le procédé de traitement à l’acide généralement le plus utilisé.
Le résultat du traitement à l’acide sulfurique est le retrait partiel ou complet d’hy-
drocarbures non saturés, de soufre, d’azote, de composés oxygènés, de composés
résineux et d’asphalte. Il est utilisé pour améliorer l’odeur, la couleur, la stabilité, le
résidu de carbone et d’autres propriétés de du pétrole. Le traitement à l’argile/chaux
de l’huile acide de rafinage enlève les traces de matériaux d’asphalte et d’autres
composés pour améliorer la couleur, l’odeur et la stabilité du produit. Le traitement
caustique à l’hydroxyde de sodium (ou de potassium) est utilisé pour améliorer l’odeur
et la couleur en enlevant les acides organiques (acides naphténiques, phénols) et les
composés de soufre (mercaptans, H2S) par une caustiication. En combinant la solu-
tion d’hydroxyde de sodium avec des promoteurs de solubilité divers (par exemple,
l‘alcool de méthyle et crésols), près de 99 % de tous les mercaptans aussi bien que
l’oxygène et des composés d’azote peuvent être dissous de fractions de pétrole.
Le séchage est accompli par l’utilisation d’agents absorbants ou d’absorption d’eau
pour enlever l’eau des produits. Quelques procédés sèchent simultanément et adou-
cissent par l’absorption sur des tamis moléculaires.
Récupération de soufre
La récupération de soufre convertit le sulfure d’hydrogène en gaz sulfureux et les lots
d’hydrocarbure en soufre élémentaire. Un procédé conventionnel produit le soufre
élémentaire en brûlant le sulfure d’hydrogène dans des conditions contrôlées. Les gaz
sont alors exposés à un catalyseur pour récupérer le soufre additionnel. La vapeur de
soufre de la combustion et de la conversion est condensée et récupérée.
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Les produits pétrochimiques sont des produits chimiques, autres que des carburants,
tirés du pétrole. Ces produits chimiques incluent un grand nombre des composés
organiques aliphatiques et aromatiques de groupes fonctionnels divers. Par exemple,
il y a le benzène et ses dérivés, le méthane, l’éthylène, le propylène, le butène, le
toluène et le xylène et leurs dérivés.
Nous étudierons la fabrication de deux produits pétrochimiques importants, à savoir
l’anhydride phtalique et l’acide adipique (hexanedioïque).
La réaction d’alcoolyse est la base de la fabrication des esters de phtalate qui sont
des plastiiants largement utilisés. Ceux-ci sont les additifs qui donnent plus de lexi-
bilité aux polymères. La réaction de l’anhydride phtalique avec des alcools donne
des diesters comme suit :
C6H4(CO)2O + ROH C6H4(CO2H)CO2R
La seconde estériication est plus dificile et exige le retrait d’eau :
C6H4(CO2H)CO2R + ROH C6H4(CO2R)2 + H2O
Deux des plus importants diesters de phtalate bis(2-éthylhexyde) (DEH) et phtalate
de dioctyle (DOP) sont utilisés comme plastiiants dans la fabrication de chlorure
de polyvinyle.
D’autres utilisations principales de l’anhydride phtalique sont dans les résines de
polyester et (de moins en moins) dans les résines alkydes. Les résines alkydes qui
contiennent des PA sont utilisées dans des revêtements protecteurs dérivés de solvants.
Comme la technologie de la peinture utilise de plus en plus de technologies dérivées
de l’eau, beaucoup d’alkydes basés sur les PA ont été dépassés par les matières pre-
mières alternatives. L’anhydride phtalique est largement utilisé dans l’industrie pour la
production de certaines teintures comme la teinture d’anthroquinone bien connue.
La technologie du procédé a peu changé bien que les rendements se soient améliorés,
et les catalyseurs utilisés actuellement ont une durée de vie plus longue de trois ans.
Une autre amélioration a été la baisse de l’air à la proportion du poids de l’orthoxy-
lène à 9.5:1 depuis 20:1, permettant ainsi une réduction des coûts et des économies
d’énergie.
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Dans le procédé basé sur l’orthoxylène montré dans l’image 5.4, le feedstock est
vaporisé et mélangé avec l’air. Le mélange air-orthoxylène est introduit dans un réac-
teur avec des tubes verticaux remplis de catalyseur. La réaction a lieu à 375-425oC
et au-dessous d’une pression de 1 bar.
Salt cooler
Switch Condensers/
Reactor Steam Desublimation/ Melting
generator
Vapourizer
Vacuum
Distillation
Le contrôle de température est important parce que la réaction principale et les réac-
tions secondaires sont exothermiques. Le réacteur est refroidi en refaisant circuler
un sel fondu sur l’extérieur des tubes.
Environ 70 % de xylène sont convertis en PA, 15 % sont non convertis, 15 % sont
oxydés en anhydride maléique tandis que le 1 % de résidu forme une lourde impureté.
L’anhydride maléique est formé par la réaction suivante :
Les gaz du réacteur sont refroidis avant l’entrée dans une série de trois condensateurs
qui séparent l’anhydride phtalique des sous-produits. À cause de la basse pression
partielle d’anhydride phtalique dans le lot, il se produit une désublimation plutôt
qu’une condensation. L’anhydride phtalique se rassemble sur les murs des condensa-
teurs comme un solide. Quand la charge sur la surface de transfert de chaleur atteint
un certain niveau, le lux du gaz est arrêté et une huile de plus haute température est
envoyée dans les tubes pour faire fondre le solide. Quand un condensateur est dans le
mode de désublimation, le deuxième est dans le mode de fonte tandis que le troisième
est en mis en attente. La puriication du produit est faite par distillation sous vide. Un
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produit épuré avec une pureté de plus de 99.5 % d’anhydride phtalique est obtenu.
Le produit est stocké dans un état fondu ou mis en sac comme locons.
5.2.2.1. Introduction
L’acide Adipique, COOH-(CH2)3-COOH, est un des acides dicarboxyliques alipha-
tiques les plus importants disponibles dans le commerce. Les deux groupes -COOH
peuvent générer deux sortes de sels. Habituellement, il est un solide cristallin blanc,
légèrement soluble dans l’eau et soluble dans l’alcool et l’acétone.
Les États-Unis sont les champions de sa consommation et de sa production. Des 2.3
millions de tonnes métriques d’acide adipique produit dans le monde entier, environ
42 % sont produits aux Etats-Unis, qui consomment aussi 62 % de la production
totale. L’Europe occidentale produit environ 40 %, l’Asie-Paciique 13 %, tandis que
les autres régions représentent les 5 % restants.
5.2.2.2. Utilisations
La consommation d’acide adipique est liée au nylon à presque 90 %. Le nylon est
utilisé pour des applications quotidiennes comme les connecteurs électriques, les
câbles de pneus, les lignes de pêche, les tissus, la pose des tapis et beaucoup d’autres
produits utiles. L’acide adipique de catégorie technique est utilisé pour produire des
plastiiants, des polyesters non saturés pour la production de résines rigides et lexibles
et des mousses, des couches de il, des élastomères, des adhésifs et des lubriiants.
L’acide adipique de catégorie alimentaire est utilisé comme une aide de géliication,
acidulant, agent de levage et tampon.
améliorer la qualité avant d’être envoyé à l’étape d’oxydation par acide nitrique. Ce
processus rapporte de 75 à 80 pour cent molaires de CA, avec une proportion de cé-
tone-alcool de 1:2. La deuxième étape est l’oxydation par l’acide nitrique du mélange
cyclohexanol/cyclohexanone (CA) le. La réaction continue comme suit :
C6H11OH + C6H11O + zHNO3 HOOC(CH2)4COOH + xN2O +yNO
High Low
pressure pressure
Scrubber Scrubber
KA
Oxidation Distillation Refining Oxidation
Absorber
Lors de la réaction, l’acide nitrique est réduit en oxydes d’azote : NO2, NO, N2O, et
N2. Les oxydes dissous sont épurés du produit de réaction par utilisation d’air dans
une colonne de blanchiment et récupérés par la suite comme l‘acide nitrique dans une
tour d’absorption. Le N2 et le N2O sont libérés dans l‘atmosphère. Les oxydes d‘azote,
qui entrent par la partie inférieure de l‘absorbeur, coulent à contrecourant d’un lot
d‘eau qui entre près du sommet de l‘absorbeur. Le NO Non-absorbé est déchargé du
sommet tandis que l‘acide nitrique dilué est retiré du fond de l‘absorbeur et réutilisé
dans le procédé de l’acide adipique.
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5.3.1. Introduction
L’utilisation industrielle de polymères a commencé quand Goodyear a découvert la
vulcanisation de caoutchouc en 1839. La recherche de polymère s’est rapidement
répandue dans le monde entier après 1930 et cela a mené au développement de beau-
coup de polymères synthétiques incluant le nylon, le polyéthylène et le chlorure de
polyvinyle.
Les polymères sont des composés de hauts poids moléculaires créés par la répétition
de petites unités chimiques appelées monomères. Ils sont naturels ou synthétiques.
Les polymères naturels comprennent le caoutchouc, la cellulose, la laine, l’amidon
et des protéines.
Le terme polymère vient de deux mots grecs : « polys » qui signiie « plusieurs » et
« meros » qui signiie « parties ». Un polymère est donc un composé de haut poids
moléculaire composé de centaines ou des milliers de petites unités identiques de
base (monomères) de carbone, d’hydrogène, d’oxygène ou d’atomes de silicium.
Les monomères sont liés ensemble par covalence dans un processus chimique appelé
polymérisation. Voir l’illustration de l’image 5.4.
2. Les polymères ramiiés dans lesquels certaines des molécules sont attachées
comme des chaînes secondaires aux chaînes linéaires. Les molécules indivi-
duelles sont sous forme discrète.
3. Les polymères réticulés tridimensionnels dans lesquels des chaînes ramiiées
sont reliées ensemble par réticulation dans un processus appelé « cuisson ».
La vulcanisation de caoutchouc est un processus de cuisson.
tissus, des chaussures, des ilets et des tapis pour n’en mentionner que quelques-uns.
Les deux catégories spéciales de Nylon sont le Nylon 6-6 et le Nylon 6. D’autres
matériaux de thermoplastique et leurs utilisations sont donnés dans le tableau 5.2.
Plastiques thermodurcissables
Un matériel thermodurcissable est celui qui implique une considérable réticulation,
pour que le plastique ini ne puisse pas être coulé ou fondu. Les plastiques thermodur-
cissables (thermodurcis) sont des matériaux de polymère qui durcissent ou sont rendus
résistants par l’addition d’éléments (par exemple le soufre) ou l’addition d’énergie sous
forme de chaleur (normalement au-dessus de 200oC) grâce à une réaction chimique.
Avant le processus de durcissement (ils sont d‘habitude sous forme liquide), la pou-
dre ou les formes malléables peuvent être modelées en une forme inale ou utilisées
comme adhésifs. Le processus de durcissement transforme ces matériaux en plastique
ou en caoutchouc par un processus de liaison transversale. Les liaisons transversales
produisent une structure rigide tridimensionnelle du matériau avec un grand poids
moléculaire et un haut point de fusion. Le réseau tridimensionnel de liaisons dans
les thermodurcis les rend généralement beaucoup plus résistants que les thermoplas-
tiques. Cela les rend appropriés pour des applications à haute température jusqu’à
la température de décomposition du matériel. Un matériel thermodurci ne peut pas
être fondu et réorganisé après la formation et le durcissement et ne peut donc pas être
réutilisé à la différence des thermoplastiques. Voicies des exemples de thermodurcis
: résine de polyester, caoutchouc vulcanisé, bakélite et résine d’époxyde. Le tableau
5.3 donne les utilisations de divers plastiques thermodurcissables.
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Dans la fabrication d’objets en plastique, des additifs tels des colorants, des remplis-
seuses, des plastiiants, les lubriiants et des stabilisateurs sont généralement ajoutés
pour modiier les propriétés physiques et mécaniques du matériel.
Élastomères
Elastomère (ou un caoutchouc) est un mot qui titre son origine de deux mots : « élas-
tique », qui signiie la capacité de retourner à la forme originale quand une force ou
un stress est enlevé et « mero », qui signiie « parties », impliquant de nombreuses
parties ou de nombreux monomères. Donc, une condition essentielle d’un élastomère
est qu’il doit être élastique, c’est-à-dire qu’il doit s’étirer rapidement sous la tension à
plusieurs fois sa longueur originale avec peu de perte d’énergie comme la chaleur. Les
élastomères industriels ont une grande force de tension et un haut module d’élasticité.
Ils sont des polymères amorphes avec de considérables liaisons transversales. Les
liaisons transversales covalentes permettent à l’élastomère de retourner à sa structure
originale ou forme quand le stress est enlevé. Sans liaisons transversales ou avec des
chaînes courtes, la force appliquée aboutirait à une déformation permanente.
Ils sont d’habitude des thermodurcis qui exigent la vulcanisation, mais il y en a cer-
tains qui sont des thermoplastiques. Parmi les élastomères, on trouve :
• caoutchouc nitrile
• Butylcaoutchouc
• Caoutchouc de silicone
• Caoutchouc de polyuréthane
• Caoutchouc de polysulfure
• Polybutadiène
• Styrène-butadiène
• Polyisoprène
• Tetraluoroéthylène
• Tetraluoropropylène
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Adhésifs
Le pot de colle chauffé qui a traditionnellement contenu des colles basées sur des
produits animaux comme le sabot, la corne et des résidus de poisson a été remplacé
par des adhésifs basés sur des polymères synthétiques. Il existe maintenant un grand
choix d’adhésifs et des mastics convenant à une variété de tâches, de l’acétate de
polyvinyle (PVA) aux résines d’époxyde à deux parties en passant par le bois, et les
colles à papier et à carton pour l’adhésion sans rivets de panneaux de métal.
Fibres
Les ibres animales, comme la laine ou la soie, et des ibres végétales, comme le
coton, continuent à être utilisées bien qu’il y ait une grande variété de ibres syn-
thétiques comme l’acétate de cellulose et le nylon, l’acrylique et le polyester. Les
ibres de carbone pour créer des composés avancés sont produites par chauffage de
polyacrylonitrile et d’autres ibres synthétiques.
Films
Les membranes animales étaient le seul matériel pour ilm non métallique utilisé
avant la disponibilité du caoutchouc, et celles-ci ont trouvé peu d’applications. Le
développement couronné de succès d’un fût pour fondre des ilms de viscose a mené
dans les années 1920 à la production de la Cellophane, un matériel encore largement
utilisé. Dans les années 1930, des ilms de PVC non soutenu ont été fabriqués, mais ce
n’est que quand le polyéthylène fut disponible dans les années 1940 que la production
de ilms pour mettre en sac des matériaux est devenue banale.
Finis de surface
L’industrie de la peinture était traditionnellement basée sur la production naturelle
des huiles siccatives comme celle des graines de lin, mais depuis les années 1930,
celles-ci ont graduellement été remplacées par des polymères synthétiques. À cause
des problèmes de toxicité à utiliser des peintures basées sur des solvants, beaucoup
plus de inis sont maintenant des émulsions de polymère à base d’eau.
5.3.5. Polyéthylène
5.3.5.1. Introduction
Il y a trois classes principales de polyéthylène. Celles-ci sont le polyéthylène de
basse densité (LDPE), le polyéthylène de haute densité (PEHD) et le polyéthylène
de basse densité linéaire (PEBD). Les boulettes de ces plastiques sont expulsées et
souflées pour produire le ilm. Ce ilm est utilisé pour l’emballage et pour faire des
sacs en plastique.
L’éthylène est tiré soit par la modiication d’un gaz naturel (un méthane, éthane,
mélange de propane), soit par le craquage catalytique de brut. Sous forme fortement
épurée, il est envoyé par des tuyaux directement de la rafinerie à une usine de poly-
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La réaction de polymérisation qui se produit est aléatoire, crée une large distribution
de tailles de molécules. En contrôlant les conditions de réaction, il est possible de
choisir la taille moyenne des molécules (ou le poids des molécules) et la distribution
des tailles autour de cette moyenne (distribution de poids moléculaire). Les chaînes
sont fortement ramiiées (aux intervalles de 20 - 50 carbones).
Les gens de l’ICI ont nommé leur nouveau plastique « polythène » et trouvé qu’ils
étaient capables de le produire dans une gamme de densités d’environ 0.915 à 0.930g
cm3. On le connaît aujourd’hui sous l’abréviation LDPE et son plus grand usage est
dans le ilm souflé.
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Secondary
Compressor
Extruder /
Pelletizer
Primary
Compressor
Basse pression
La découverte initiale du LDPE était un accident. Ainsi que l’avait été la découverte
du PEHD en 1952. Les chercheurs en Allemagne et en Italie avaient réussi à fabriquer
un nouveau catalyseur basé sur l’aluminium qui a permis la polymérisation d’éthylène
à des pressions de beaucoup inférieures à celles du procédé de l’ICI :
Éthylène 10 - 80 bar Polyéthylène
70 - 300 oC, catalyseur Al-
Le produit de ce processus s’est révélé être beaucoup plus rigide que les produits pré-
cédents et sa densité variait entre 0.940 et 0.970g cm3. La rigidité accrue et la densité
se sont révélées être la conséquence d’un niveau bien plus faible de ramiiations de
chaînes. Le nouveau PEHD s’est révélé être composé de chaînes linéaires d’éthylène
avec une distribution beaucoup plus étroite de poids moléculaires (ou des longueurs
de chaîne) et une longueur de chaîne moyenne potentiellement très élevées.
À la in des années 1950, DuPont Canada a d’abord appliqué le procédé à basse
pression à la production de PEBD. Le PEBD est fait par copolymérisation d’éthylène
avec une petite quantité d’un autre monomère, habituellement le butène, l’hexane
ou l’octane.
La méthode la plus conventionnelle utilisée dans l’industrie est de polymériser
l’éthylène au moyen d’un lit luidisé de réacteur. Un lit luidisé de réacteur consiste
en particules de catalyseur métalliques qui sont « luidisées » par le lux de gaz
d’éthylène. Cela signiie que les particules de catalyseur sont suspendues dans le
liquide d’éthylène comme le gaz d’éthylène est pompé du fond du lit de réacteur
vers le sommet.
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Avant la in des années 1970, un catalyseur de peroxyde organique a été employé pour
amorcer la polymérisation. Cependant, parce que le catalyseur de peroxyde organique
n’est pas aussi actif que le catalyseur métallique, des pressions de plus de 100 fois la
pression exigée avec des catalyseurs métalliques était nécessaire.
Avant que l’éthylène ne soit envoyé au lit luidisé, il doit d’abord être comprimé et
chauffé. Les pressions variant de 100 à 300 livres par pouce carré (psi) et une tempéra-
ture de 100oC sont nécessaires pour que la réaction se produise à un taux raisonnable.
Le catalyseur est aussi pompé avec le lot d’éthylène dans le réacteur. C’est parce que
les molécules de polyéthylène restent collées à la particule de catalyseur dont elles
ont été produites, incorporant ainsi le catalyseur dans le produit de polyéthylène. De
là le besoin de remplir de nouveau le catalyseur « consommé ».
La conversion d’éthylène est faible pour un passage simple par le réacteur et il est
nécessaire de réutiliser l’éthylène non polymérisé. Le gaz d’éthylène non polymérisé
est retiré du sommet du réacteur. Après la puriication, le gaz d’éthylène est alors
recomprimé et réutilisé dans le réacteur. Le polyéthylène granulaire est graduellement
enlevé du fond du réacteur aussitôt que des conversions raisonnables ont été réalisées.
Habituellement, un temps de rétention de 3 à 5 heures aboutit à une conversion de
97 % d’éthylène.
Le polyéthylène sort du réacteur sous forme de poudre granulaire, qui est alors fondue
et coule par une extrudeuse de ilm.
Compressor Compressor
Fluid bed
reactor Separator Extruder
5.3.6.1. Introduction
L’émulsion polymérisée caoutchouc de styrène-butadiène (E-SBR) est un des po-
lymères le plus largement utilisés dans le monde aujourd’hui. L’émulsion SBR est
employée dans beaucoup d’applications exigeantes, qui augmentent la qualité de vie
et contribuent signiicativement à notre économie et notre niveau de vie.
Dans les années 1930, la première émulsion polymérisée SBR connue sous le nom
de Buna S a été préparée par I. G. Farbenindustrie, en Allemagne. Le gouvernement
américain, en 1940, a établi la Rubber Reserve Company pour commencer une réserve
de caoutchouc naturel et un programme de caoutchouc synthétique. Ces programmes
ont été étendus quand les États-Unis se sont impliqués dans la Deuxième Guerre
mondiale. Les efforts pour le caoutchouc synthétique ont été initialement concentrés
sur le E-SBR polymérisé à chaud (41 ° C).
La production d’un copolymère 23.5 % de styrène et 76.5 % de butadiène a commencé
en 1942. Le E-SBR polymérisé à froid (5°C), qui a des propriétés physiques signii-
cativement meilleures que le SBR polymérisé à chaud, a été développé en 1947.
5.3.6.2. Utilisations
Le SBR est largement utilisé pour les courroies, les tuyaux, les revêtements de sol,
les marchandises moulées, les semelles, les tissus enduits, etc. Il est compatible avec
le caoutchouc naturel et a la même performance pour les pneus automobiles. Mais il
est inférieur au caoutchouc naturel pour des pneus de poids lourds.
Une fois que le latex est correctement interrompu, les monomères non réagis sont
enlevés du latex. Le butadiène est épuré par le dégazage du latex au moyen de la
distillation à évaporation instantanée et de la réduction de pression de système. Le
styrène est enlevé par épuration à la vapeur du latex dans une colonne. Le latex est
alors stabilisé avec l’antioxydant approprié et transféré pour réservoirs de mélange.
Dans le cas de polymères étendus à l’huile ou de mélange maître de noir de carbone,
ces matériaux sont ajoutés comme dispersions au latex épuré. Le latex est alors
transféré aux lignes de parachèvement pour être coagulé avec de l’acide sulfurique,
de l’acide sulfurique /chlorure de sodium, de l’acide sulfurique/colle, du sulfate
d’aluminium ou une aide de coagulation d’amine. Le type de système de coagulation
est choisi selon l’utilisation inale du produit. L’acide sulfurique/chlorure de sodium
est utilisé pour usage général. L’acide sulfurique/colle est utilisé pour la catégorie
électrique et le SBR de basse sensibilité à l’eau. L’acide sulfurique est utilisé pour
des coagulations où du polymère à faible valeur en cendre est exigé. Les aides de
coagulation d’amine sont utilisées pour améliorer l’eficacité de la coagulation et
réduire la pollution d’usine. Les granules coaguléess sont alors lavées, déshydratées,
séchées, mises en balles et empaquetées.
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Évaluation formative
Activité d’apprentissage 6 :
Dans cette unité, vous apprendrez comment les micro-organismes, dans certaines
conditions optimales, sont exploités commercialement pour produire des produits
chimiques. Vous étudierez la production d’éthanol et de la pénicilline par la fer-
mentation, suivie par la puriication des produits par la distillation et l’extraction
par solvant respectivement. Vous apprendrez aussi comment l’aspirine est produite
synthétiquement. L’étude des savons et des détergents est couverte dans la dernière
section de cette unité.
• Ordinateur avec accès à l'Internet pour avoir accès à des liens vers des res-
sources sans droits d’auteur.
• CD-Rom accompagnant ce module pour lecture obligatoire et démonstra-
tions.
• Ressources multimédias comme vidéo, VCD et lecteurs de CD.
http://accessexcellence.org/LC/SS/ferm_biography.html
http://www.madehow.com/Volume-4/antibiotic.html
http://biotopics.co.uk/microbes/penici.html
http://www.cleaning101.com/cleaning/chemistry/soapchem2.com
Ces sites donnent de l’information sur la fermentation, les antibiotiques, la pro-
duction de pénicilline et la fabrication de savon et de détergents d’une manière
intéressante.
6.1. Fermentation
6.1.1. Introduction
La fermentation est une réaction où une matière première est convertie en un produit
par l’action de micro-organismes ou au moyen d’enzymes. Quand les micro-organis-
mes sont utilisés, ils produisent des enzymes in situ qui catalysent alors des réactions
de fermentation.
Les fermentations industrielles sont donc classiiées en deux :
Fermentations microbiennes promues par micro-organismes. Les micro-organismes
comprennent des bactéries, des virus, des moisissures et des protozoaires. Pendant
la fermentation microbienne, une alimentation organique brute est convertie en un
produit par l’action de micro-organismes. D’abord, le taux de conversion des matières
premières aux produits est bas parce que les micro-organismes sont peu nombreux,
c’est-à-dire l’agent catalytique est en petite quantité. Comme plus de micro-organismes
sont formés, le taux commence à monter. Le taux atteint alors un maximum lorsqu’il
y a une proportion optimale de matériel non converti et de micro-organismes. Le taux
baisse alors, au fur et à mesure que la matière première s’épuise. Finalement, le taux
s’arrête quand il n’y a plus de matière première.
Il est important de noter que les micro-organismes sont capables de catalyser beaucoup
de types de réactions. Donc, la fermentation microbienne aboutit à plus d’un produit
et cela rend la puriication essentielle.
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Fermentations enzymatiques catalysées par enzymes. Les enzymes sont les protéines
qui apparaissent dans la nature dans les micro-organismes, les organes des animaux
et les extraits végétaux. Ils sont des biocatalyseurs (catalyseurs biochimiques) qui
provoquent des réactions biochimiques spéciiques sans que leur structure ou leur
quantité soit changée. Leur activité dépend de la température, du pH, du temps de
stockage et des conditions de stockage. À cause de leur spéciicité, un seul produit
est obtenue d’une enzyme donnée et donc, la puriication est moins chère que pour
la fermentation microbienne. Cependant, les enzymes sont plus chers que les micro-
organismes.
Nous nous concentrerons sur la fermentation microbienne.
comme de l’acide acétique, des alcools, ou des hydrocarbures et des sources d’azote
comme des sels d’ammonium. Les facteurs de croissance comme les vitamines,
les acides aminés et des substances nutritives mineures achèvent la composition
du contenu des bacs d’amorce. Les bacs d’amorce sont équipés de mélangeurs, qui
gardent en mouvement le support de croissance et une pompe pour fournir de l’air
iltré stérilisé. Après environ 24 à 28 heures, le matériel dans les bacs d’amorce est
transféré aux réservoirs de fermentation primaires.
Fermentation
Le réservoir de fermentation est essentiellement une plus grande version du bac
d’amorce en acier. Il est rempli des mêmes supports de croissance que ce dernier
et fournit aussi un environnement qui contribue à la croissance. Ici, on permet aux
micro-organismes de croître et de se multiplier. Pendant ce processus, ils excrètent
de grandes quantités du produit désiré. Les réservoirs sont refroidis pour maintenir
une juste température. Le réservoir de fermentation est constamment agité et un lot
continu d’air stérilisé y est pompé. Des agents anitmoussants sont périodiquement
ajoutés pour empêcher la formation de mousse. Des acides ou des bases sont ajoutés
pour contrôler le pH et le garder à un niveau optimal pour la croissance du micro-
organisme.
Le fermenteur est le coeur de n’importe quel processus de fermentation. La concep-
tion de l’équipement de fermentation et l’opération du processus de fermentation
doivent être sûres ain que le processus ne soit pas contaminé; et dans le cas d’agents
pathogènes, ceux-ci doivent être surveillés avec un haut niveau de sécurité. La plupart
des fermenteurs de production sont faits d’acier inoxydable avec des agitateurs pour
fournir de bonnes cactéristiques de mélange du liquide ain d’assurer l’homogénéité
dans la cuve. L’Air est pompé dans la cuve au-dessous de l’agitateur du fond. Les
fermenteurs produisent la chaleur par la dispersion d’énergie cinétique et métabolique.
Donc, la cuve doit avoir un circuit de refroidissement.
L’opération aseptique aux périodes prolongées exige que les pipelines qui transportent
l’air stérile, le germe et d’autres matériaux exigés pour la fermentation soient stérilisés
par exposition à la vapeur, d’habitude à 120oC pendant 20 à 30 minutes. Ci-dessous,
un diagramme schématique d’un fermenteur représentatif.
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6.2.1 Introduction
La production d’éthanol par la fermentation pour produire des boissons remonte à
des temps immémoriaux. Juste avant la Deuxième Guerre mondiale, la fermentation
de mélasse a représenté environ 72 % de la production d’éthanol. Au début des an-
nées 1970, seulement moins de 10 % étaient produits par la fermentation, le reste
étant produit par l’estériication-hydrolyse et l’hydratation directe d’éthylène. Après
la crise de l’énergie de la in des années 1970, l’éthanol de fermentation est devenu
la source prédominante d’énergie renouvelable alternative à l’essence. Beaucoup
de pays ont développé des programmes de production d’alcools, le plus ambitieux
étant celui du Brésil.
Rectify
ing
column
Beer
column
6.3.1. Introduction
L’industrie pharmaceutique fabrique des médicaments. Le terme médicament se
réfère à un article destiné à être utilisé pour le diagnostic, le remède, l’allégement, le
traitement ou la prévention de maladies chez les humains et les animaux.
Dans le passé, une grande partie de produits médicinaux utilisés étaient des produits
naturels surtout tirés de végétaux. Dans les siècles suivants, il a été consenti que
de tels produits doivent être purs pour une utilisation eficace en tant que produits
pharmaceutiques.
Les produits pharmaceutiques sont produits synthétiquement ou biosynthétiquement.
La fermentation a longtemps été utilisée pour fabriquer la plupart des classes de
médicament importantes comme les antibiotiques, les vitamines et les hormones.
Les micro-organismes qui croissent dans des conditions de fermentation contrôlées
réalisent des transformations chimiques complexes pour produire des produits de
façon plus économique que par des conversions purement chimiques. Par exemple,
les changements structurels pour produire un dérivé d’hormones stéroïdes naturelles
sont compliqués et seraient plus coûteux si des conversions purement chimiques
devaient être employées. La recherche moderne dans les produits pharmaceutiques
a abouti aux produits chimiques synthétiques purs qui surpassent beaucoup d’an-
ciens médicaments extraits de produits naturels. Tant la biosynthèse que la synthèse
chimique sont compétitives dans la production de produits comme la ribolavine
et le chloramphénicol. Cependant, certains médicaments comme la morphine et la
codéine extraites de végétaux restent toujours importantes puisqu’aucun remplaçant
synthétique n’a été entièrement accepté.
L’origine de l’industrie pharmaceutique moderne remonte au 19e siècle avec la pro-
duction en gros de médicaments comme la morphine et la quinine et l’établissement
de laboratoires de recherche par des compagnies de teinture et de produits chimiques
qui ont découvert des applications médicales pour leurs produits. Cela a été suivi
par l’apparition de la chimie pharmaceutique et la pharmacologie comme domaines
scientiiques à la in du 19e siècle.
La complexité de la structure chimique de beaucoup de médicaments a peut-être un
rapport direct avec la complexité encore plus grande des maladies chez les humains
et les animaux. De longs processus de recherche et des essais cliniques sur la sécurité
et l’eficacité sont effectués avant que l’on n’accepte des médicaments sur le marché.
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d’espèces sont examinées pour n’importe quel signe d’action antibactérienne. Quand
elle est identiiée, l’espèce est évaluée contre une variété de bactéries infectieuses
connues. Si les résultats sont prometteurs, l’organisme est cultivé sur une grande
échelle. Donc, le composé responsable de l’effet antibiotique peut être isolé. L’anti-
biotique doit alors être approuvé comme nouveau médicament. Ce processus entier
peut prendre de nombreuses années.
Les produits antibiotiques peuvent prendre beaucoup de formes différentes. Ils peuvent
être vendus sous forme de solutions intraveineuses, de pilule, de capsule de gel, ou ils
peuvent être vendus sous forme de poudres, qui sont incorporées dans des onguents
topiques. L’emballage stérile est essentiel.
La production d’antibiotique est fortement régulée par les autorités nationales en ce
qui concerne l’eficacité et la pureté. Par exemple, la FDA exige que pour certains
antibiotiques, chaque lot doit être vériié par son personnel, et seulement après que
ceux-ci aient certiié le lot, il peut être vendu pour consommation générale.
6.4. Pénicilline
6.4.1. Introduction
Le bactériologiste Alexander Fleming a découvert la pénicilline en 1928. Il a observé
qu’une culture sur plaque de Staphylococcus avait été contaminée par une moisissure
bleu vert et que les colonies de bactéries adjacentes à la moisissure étaient dissoutes.
On connaît cette moisissure (le micro-organisme) sous le nom de Penicillium chryso-
genum. Curieux, Alexander Fleming a cultivé la moisissure dans une culture pure et
a constaté qu’elle produisait une substance qu’il a nommée la pénicilline, qui tuait
un certain nombre de bactéries causant des maladies. C’est devenu le médicament
le plus remarquable jamais découvert pour le traitement d’infections. Les bactéries
conventionnelles qui sont sensibles à la pénicilline sont : celles qui causent des
infections de gorge, c’est-à-dire les maladies streptococciques et d’autres maladies
dangereuses comme : la pneumonie, la méningite spinale, la gangrène gazeuse, la
diphtérie, la syphilis et la blennorragie.
En plus de son fort degré d’activité, la pénicilline est non toxique. Son principal effet
indésirable n’est qu’environ 5 % de ceux qui reçoivent le médicament souffrent d’un
certain degré de réponse allergique.
Tous les antibiotiques de type pénicilline fonctionnent en empêchant la production
de parois cellulaires par des bactéries, ce qui empêche donc la croissance. On sait
maintenant que la pénicilline a une action bactéricide plutôt que bactériostatique,
c’est-à-dire qu’elle tue les bactéries plutôt que simplement empêcher leur croissance,
comme quelques antibiotiques le font. Les bactéries peuvent mourir en raison des
dégâts osmotiques parce qu’ils ne sont pas protégés par leur paroi extérieure.
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Divers autres antibiotiques ont aussi été développés avec différents modes d’action,
interférant, par exemple, avec la synthèse de protéine bactérienne.
La pénicilline est un nom générique se référant à une classe de composés avec la
formule montrée ci-dessous.
6.6.1. Introduction
L’acide acétylsalicylique, un médicament populaire qui soulage la douleur (analgési-
que) a été développé à la in du 19e siècle comme remède de ménage aux maux et aux
douleurs. Un chimiste français, Charles Frederic Gerhardt, fut le premier à préparer
l’acide acétylsalicylique en 1853. Avant 1899, Bayer avait nommé ce médicament
l’Aspirine et le vendait dans le monde entier. Le nom Aspirine est tiré de A = Acetyl
et « Spirsäure », un vieux nom (allemand) pour l’acide salicylique.
L’aspirine est le médicament le plus largement utilisé dans le monde. C’est un des
médicaments le plus fréquemment utilisés dans le traitement de la douleur de douce
à modérée, y compris celle des migraines. Il est souvent combiné avec d’autres
médicaments anti-inlammatoires non stéroidals (NSAIDs) dans le traitement de la
douleur de modérée à intense. En fortes doses, l’aspirine et d’autres salicylates sont
utilisés dans le traitement de ièvre rhumatismale, l’arthrite rhumatismale et d’autres
situations inlammatoires. L’aspirine fonctionne en interférant avec deux enzymes
sources de prostaglandine semblables, PGHS-1 et PGHS-2. L’inhibition de PGHS-
2 produit le soulagement de douleur, tandis que l’inhibition de PGHS-1 cause les
effets secondaires.
L’aspirine peut causer des saignements d’estomac, des dommages aux reins et des
défauts de l’ouïe. Elle n’est plus considérée comme appropriée pour les enfants de
moins de 12 ans à cause d’un lien soupçonné avec une maladie rare connue comme
le syndrome de Reye. À la place, le paracétamol ou d’autres NSAIDs, comme l’ibu-
profène, sont maintenant utilisés.
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6.6.2. Propriétés
L’aspirine est un dérivé d’acétyle de l’acide salicylique. C’est une substance faiblement
acide blanche, cristalline avec un point de fusion de 135°C. L’acide acétylsalicyli-
que se décompose rapidement en solutions d’acétate d’ammonium ou d’acétates, de
carbonates, de citrates ou d’hydroxydes des métaux d’alcali. L’acide acétylsalicy-
lique est stable en air sec, mais graduellement s’hydrolyse au contact de l’humidité
en acides acétiques et salicyliques. Dans une solution avec des alcalis, l’hydrolyse
se fait rapidement et les solutions claires formées peuvent consister entièrement en
acétate et salicylate. Les formules contenant de fortes concentrations d’aspirine ont
souvent une odeur de vinaigre. C’est parce que l’aspirine peut se décomposer dans
des conditions humides, produisant de l’acide salicylique et acétique. La constante
d’acidité (pKa) pour l’acide acétylsalicylique est 3.5 à 25 °C.
6.6.3. Fabrication
La synthèse d’aspirine est considérée comme une réaction d’estériication, où le groupe
d’alcool de l’acide salicylique réagit avec un dérivé d’acide (l’anhydride acétique),
produisant l’ester acétyle méthylique et l’acide acétique comme sous-produit. De
petites quantités d’acide sulfurique sont souvent utilisées comme catalyseur.
La fabrication suit la réaction de carboxylation par la modiication Schmitt de la
réaction de Kolbe tel qu’indiqué. L’acide salicylique est transfomé avec l’anhydride
acétique en toluène à environ 900C pendant 20 heures. Le mélange réactionnel est alors
rafraîchi et l‘acide acétylsalicylique ressort sous forme de grands cristaux. Les cristaux
sont séparés par iltration ou par centrifugation, lavés ensuite à fond et séchés.
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6. 7. Savons et détergents
6.7.1. Introduction
Le savon est partout présent dans notre société d’aujourd’hui. Cependant, son uti-
lisation actuelle, répandue est seulement une occurrence très récente, malgré le fait
qu’il a été produit pendant plus de 2,500 ans.
Les savons et les détergents contiennent un agent de surface1 comme ingrédient
actif. C’est un composé qui consiste en une longue «queue» linéaire, non-polaire
(hydrophobe) avec une «tête» polaire (hydrophile). La queue est insoluble dans
l’eau et la tête est hydrosoluble. Cette différence dans la solubilité a deux implica-
tions importantes. Premièrement, cela rend la molécule surfactive agent mouillant.
Les queues migrent pour s’aligner sur l’interface solide-eau, baissant ainsi la tension
supericielle à ce point pour que l’agent de surface pénètre mieux. Deuxièmement,
il permet aux particules de saleté huileuses de former une émulsion avec l’eau. Les
queues de beaucoup de molécules surfactives entourent une particule de saleté hui-
leuse, formant une micelle avec l’huile au centre et les têtes ioniques des molécules
surfactives pointant vers l’extérieur, tenant ainsi la micelle dans la solution polaire.
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Les sources principales de graisses sont le suif de boeuf et de mouton, tandis que les
huiles de palmier et de coco sont les huiles principales utilisées dans la fabrication
de savon.
Les agents de surface sont classés en fonction de leurs propriétés ioniques (charge
électrique) dans l’eau : anionique (charge négative), non-ionique (aucune charge),
cationique (charge positive) et amphotère (charge positive ou négative). Les savons
sont des détergents anioniques parce que la partie active (RCO2-) est négativement
chargée. Les savons de sodium et de potassium sont solubles dans l’eau, mais les
savons de Ca2+ et Mg2+ (des métaux terreux alcalins) sont insolubles dans l‘eau. Quand
ces cations sont présents dans l’eau, par exemple dans l’eau de mer ou l’eau dure, ils
déplacent Na (ou K) du savon et forment leurs propres sels qui sont insolubles dans
l’eau, de là les dépôts. Par exemple, il y a l’écume et les cernes dans les baignoires,
la décoloration et le durcissement des tissus. Ce dépôt réduit l’action émulsionnante
de savon et plus de savon est consommé.
Le savon est demeuré prédominant comme ingrédient actif d’agent de surface dans
le savon de toilette. Les principales raisons sont :
1) Le coût plus bas du savon en comparaison des détergents synthétiques.
2) Les dificultés de produire des bâtons de détergents synthétiques.
3) Le plus grand pouvoir de dégraissage et d’humidiication des détergents syn-
thétiques qui peuvent être nuisibles pour la peau.
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Les copeaux de savon sont grattés des murs et mis sous forme de nouilles de savon
dans un équipement appelé boudineuse (plodder) (appareil qui comprime les copeaus
de savon et en fait des barres compactes et solides). Le savon est maintenant appelé
savon de base ou savon propre et peut être converti en une variété de savons différents
dans les étapes inales.
Dans l’étape de traitement inale, les boulettes de savon sèches passent par une ligne
de inition de savon en pain. La première unité à la ligne est un mélangeur, appelé
un amalgamateur, dans lequel les boulettes de savon sont mélangées avec du par-
fum, des colorants et tous les autres ingrédients. Le mélange est alors homogénéisé
et rafiné par des laminoirs et des boudineuses pour réaliser un mélange minutieux
et une texture uniforme. Finalement, le mélange est continuellement expulsé de la
boudineuse, coupé en unités de la taille d’une barre et tamponné dans sa forme inale
dans une presse à savon.
2. Le savon ne peut pas être utilisé dans des solutions acides comme lors de
traitement de textile. Des acides forts réagiront avec le savon pour précipiter
les acides gras qui adhèrent au tissu et empêchent même l’application de
colorants.
6.8. Détergents
Agents de surface
Un agent de surface (surfactif) est un composé avec une partie insoluble dans l’huile
et hydrosoluble (hydrophile) sur un côté et une partie soluble dans l’huile et insoluble
dans l’eau (hydrophobe) sur le côté opposé. Généralement, la partie hydrophobe est
une longue chaîne d’alkyle tandis que la partie hydrophile est une partie qui aug-
mente la solubilité. L’agent de surface développe une activité de surface en baissant
la tension supericielle des liquides.
Un agent de surface convenable pour la fabrication de détergent devrait avoir les
caractéristiques suivantes :
1. Absorption spéciique
2. Retrait de souillures
3. Faible sensibilité à la dureté de l’eau
4. Propriétés de dispersion
5. Capacité d’antiredéposition de souillures
6. Haute solubilité
7. Pouvoir mouillant
8. Caractéristiques de mousse désirées
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9. Odeur neutre
10. Faible couleur intrinsèque
11. Stabilité de stockage
12. Caractéristiques de traitement favorables
13. Toxicité minimale pour les humains
14. Aucun impact environnemental défavorable
15. Bonne provision de matière première
16. Économie
Un agent de surface peut être placé dans une de quatre classes suivantes :
• Anionique
• Cationique
• Nonionique
• Amphotère
L’agglomération, qui donne des poudres de densité plus élevées, consiste à mélanger
des matières premières sèches avec des ingrédients liquides. Aidé par la présence d’un
liant liquide, le mélange par roulement ou par cisaillement provoque la collision et
l’adhésion des ingrédients, ce qui forme de plus grosses particules.
Le mélange sec est utilisé pour mélanger des matières premières sèches. De petites
quantités de liquides peuvent aussi être ajoutées.
Ingrédients Fonction
Le tripolyphosphate de sodium (STPP) Adoucisseur d’eau, amortisseur de pH (pour réduire
l’alcalinité)
Sulfate de sodium Agent gonlant et d’écoulement luide
Nouilles de savon Cause l’efondrement rapide de la mousse pendant le
rinçage
Zéolite Adoucisseur d’eau (absorbe le Ca2+ et le Mg2+) dans les
pays où le STPP n’est pas utilisé; agent de granulation pour
détergents concentrés
Carboxyméthylcellulose sodique Augmente la charge négative des ibres cellulosiques
comme le coton et la rayonne, les amenant à repousser des
particules de saleté (qui sont positivement chargées)
Les détergents à lessive peuvent aussi être fabriqués sous forme liquide. Voici un
procédé conventionnel :
Pas 1 - Fabrication de savon. Le savon est fait en neutralisant des acides gras avec
de l’hydroxyde de potassium ou de l’hydroxyde de sodium.
Pas 2 - Mélange d’ingrédients
Tous les autres ingrédients sauf des enzymes sont ajoutés et mélangés. La Température
est augmentée à hauteur de ce qui exigé pour dissoudre les ingrédients
Pas 3 - Ajout d’enzyme
Le mélange est refroidi et moulu et les enzymes ajoutés sous forme de poudre.
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6.8.6. Emballage
Les détergents, y compris les produits de nettoyage domestique, sont empaquetés
dans des cartons, des bouteilles, des poches, des sacs ou des boîtes. Les matériaux
d’emballage et les conteneurs sont choisis sur la base de la compatibilité et de la sta-
bilité du produit, du coût, la sécurité de l’emballage, de l’impact des déchets solides,
de l’attrait en magasin et de la facilité d’utilisation.
deux ou trois ans de durée de vie d’un produit, ensuite, elles sont vériiées pour la
perte ou l’altération de parfum, l’odeur de base, la stabilité de la couleur et n’importe
quelle rancidité générale. Les formulations sont aussi constamment vériiées pour
la rentabilité et les savons sont fréquemment reformulés pour des considérations de
fournisseur et de coût. Quand une nouvelle formule a été approuvée, le laboratoire
ixera les spéciications que le savon ini et ses étapes intermédiaires doivent ren-
contrer. Ceux-ci pourraient être la couleur, l’odeur, l’humidité ou des concentrations
d’électrolyte, ou les concentrations d’impuretés ou d’additifs. Ces spéciications sont
aussi constamment révisées au fur et à mesure que l’équipement de production est
amélioré, ou que les demandes de consommation changent.
Le laboratoire ixe toutes les spéciications pour les matières premières à acheter. Ces
spéciications deviennent la base pour le fournisseur. Les matériaux sont constamment
évalués en fonction de ces spéciications, que ce soit sur la base d’une expédition ou
la taille du lot d’un fournisseur. Dans certains cas, l’usine est inspectée et approuvée;
et si le fournisseur peut valider son procédé, le besoin en tests de routine ou en essais
coûteux peut être réduit ou éliminé.
Dans la plupart des cas, les contrôles de qualité sont exécutés pendant le processus,
par les opérateurs du processus. Le laboratoire garde des échantillons de chaque
lot de marchandises inies pendant quelques mois, ain que s’il y a des plaintes des
consommateurs, un échantillon original peut être évalué par rapport à l’échantillon
défectueux pour déterminer la cause de la plainte.
Les essais effectués sur quelques produits particuliers sont inscrits ci-dessous.
Traitement de savon par lots
Le suif et l’huile de coco qui arrivent sont évalués pour leur couleur (après blanchis-
sement) et leur contenu en acides gras libres. Le savon liquide propre est évalué pour
l’alcali libre, le contenu en sel et le contenu en glycérine, tandis que les copeaux de
savon sont évalués pour l’humidité et le contenu en acides gras.
Détergent en poudre
Le laboratoire teste la concentration de détergent actif, de tripolyphosphate de sodium,
d’humidité, de carbonate de sodium, d’enzymes et d’agent de blanchiment et contrôle
les propriétés physiques comme le débit dynamique, la compressibilité, la taille des
particules, la couleur et le parfum.
Détergent liquide
Le produit est habituellement évalué pour la viscosité, le pH, le détergent cationique
(le produit assouplissant) le contenu, le contenu d’enzyme, la conductibilité (une
mesure de stabilité de détergent), la couleur et le parfum.
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Questions environnementales
Évaluation formative
Pratique
C’est le seul module de chimie industrielle dans le cours de chimie entier. Il y a six
unités dans le module. La première unité couvre les déinitions, les classiications,
les entrées et les productions de l’industrie manufacturière et de l’industrie chimi-
que en particulier. L’utilisation d’organigrammes pour compléter la description de
procédés chimiques et comme outils pour des calculs de l’équilibre des matériaux
est présentée.
La deuxième unité traite d’opérations unitaires et de procédés unitaires qui sont les
composantes de base des procédés chimiques. Dans cette unité sont traitées la ré-
duction de taille, les opérations unitaires traitant avec la séparation de matériaux et
les réactions chimiques importantes. Ces connaissances vous préparent pour l’étude
de procédés industriels.
Dans l’unité 3, nous appliquons ces connaissances à des opérations unitaires et
des procédés unitaires dans l’étude de la métallurgie extractive, en particulier dans
la fabrication de fer, de cuivre et d’aluminium. La quatrième unité est aussi sur la
chimie inorganique industrielle et traite de la fabrication de six produits chimiques
de base, à savoir, l’hydroxyde de sodium et le chlore, l’ammoniac, l’acide sulfurique,
l’engrais et le ciment.
La cinquième unité est une de deux unités qui traitent des procédés organiques indus-
triels. Le traitement du pétrole, la fabrication et les utilisations de certains produits
pétrochimiques et des polymères sont présentés. Ceux-ci sont l’anhydride phtalique
et l’acide adipique ; le polyéthylène et le caoutchouc de styrène butadiène.
La sixième et dernière unité du module se concentre sur quelques produits organiques
dont certains sont des produits de fermentation. Ceux-ci sont l’éthanol et la pénicil-
line. L’aspirine est aussi couverte sous les produits pharmaceutiques. Nous fermons
le module avec l’étude de la production de détergent et de savon.
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9. Décrire les réactions qui ont lieu dans un four de ciment aux diverses tempéra-
tures.
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10. Dessiner des diagrammes pour illustrer le mercure, le diaphragme et des cellules
à membrane tels qu’utilisés dans la fabrication de l’hydroxyde de sodium et
du chlore. Quels sont les avantages de la cellule à diaphragme sur la cellule à
mercure?
12. La conversion du trioxyde de soufre en l’acide sulfurique ne peut pas être faite
en ajoutant simplement de l’eau au trioxyde de soufre. Pourquoi?
14. Discuter le terme «indice d’octane» et expliquer pourquoi l’ISO-alkanes est pré-
férée aux n-alcanes pour l’utilisation comme carburants de moteur à combustion
internes?
16. Expliquer le rôle des ingrédients divers utilisés dans la polymérisation par émul-
sion de styrène et de butadiène pour produire du polymère SBR.
17. Comment sont récupérés les produits suivants de leur mash de fermentation
respective :
(I) Éthanol
(II) Pénicilline
18. Décrire grâce à des équations, le procédé de fabrication d’aspirine.
XVii. références
1. George T. A. (1977). Shreve’s Chemical Process Industries. 5th edn. McGraw-
Hill International Edition. Chemical Engineering Series. Singapore.
2. Chang R. and Tikkanen W. (1988). The Top Fifty Industrial Chemicals. Ran-
dom House, New York.
3. Price R.F. and Regester M.M. (2000), WEFA Industrial Monitor, 2000-2001,
John Wiley & Sons Inc., New York.
4. Chang R. (1991). Chemistry, 4th Edition, McGraw-Hill Inc. New York.
5. Shukla S. D and Pandey G. N, (1978). A Textbook of Chemical Technology.
Vol.1 (Inorganic/Organic). Vikas publishing House PVT Ltd. New Delhi.
6. Stephenson R.M. (1966). Introduction to the Chemical Process Industries,
Reinhold Publishing Corporation, New York.
7. Groggins P.H. (1958). Unit Processes in Organic Synthesis, 5th Edition, Mc-
Graw-Hill Book Company, New Delhi.
8. Das R.K. (1988) Industrial Chemistry: Metallurgy, Kalyani Publishers, New
Delhi.
9. Gerhartz, W. (Editor), (1987). Ullmann’s Encyclopaedia of Industrial Chem-
istry Vol A8, 5th Edition, VCH Verlagsgesellschaft mbH, Weinheim.
10. Clearing House for Inventories and Emissions, U.S.A. Environmental Protec-
tion Agency, Organic Process Industry AP. 42, Vol. 1, 5th Edition.
11. Underkoffer L.A, Hickey R.J. (1954) Industrial Fermentation Vol. I, Chemical
Publishing Co. Inc. New York.
12. Price R.F. and Regester M.M. (Editors), (2000). WEFA Industrial Monitor
2000-2001, John Wiley & Sons, Inc.New York.
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Nom de Résultat dans Résultat dans Résultat dans Résultat dans Résultat dans Résultat dans Résultat dans
l’étudiant l’activité l’activité l’activité l’activité l’activité l’activité l’évaluation
d’apprentissage 1 d’apprentissage 2 d’apprentissage 3 d’apprentissage 4 d’apprentissage 5 d’apprentissage 6 sommative
Formation universitaire
Lectures Obligatoires
Source: Wikipedia.org
1
Table des matières
Réaction chimique ............................................................................................................................5
Vision microscopique (au niveau atomique) .................................................................................5
Réaction chimique et énergie ........................................................................................................6
Vitesse de réaction ........................................................................................................................7
Exemples de réactions chimiques .................................................................................................7
Types de réaction .........................................................................................................................8
Distillation ........................................................................................................................................9
Histoire ...................................................................................................................................... 10
Détails techniques ....................................................................................................................... 12
Procédé industriel ................................................................................................................... 12
Azéotrope........................................................................................................................................ 13
Pétrochimie..................................................................................................................................... 14
Vapocraquage ............................................................................................................................ 16
Procédé ................................................................................................................................... 16
Vapocraquage ................................................................................................................................. 16
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. .......................................................................... 16
Vapocraquage ............................................................................................................................ 17
Dérivés des oléfines ................................................................................................................. 19
Procédés d'extraction ................................................................................................................. 22
Dérivés des aromatiques ......................................................................................................... 22
Fermentation .................................................................................................................................. 25
Histoire ...................................................................................................................................... 26
Réactions chimiques ................................................................................................................... 26
Fermentation éthylique ........................................................................................................... 26
Fermentation lactique ............................................................................................................. 26
Fermentation malolactique ..................................................................................................... 27
Rôles physiologiques .................................................................................................................. 27
Fermentation éthylique ........................................................................................................... 27
Fermentation lactique ............................................................................................................. 28
Procédés industriels de fermentation .......................................................................................... 29
Évaporation ..................................................................................................................................... 29
2
Explication .................................................................................................................................. 29
Caractéristiques .......................................................................................................................... 30
Différences entre évaporation et ébullition .............................................................................. 30
Facteurs favorisant l'évaporation ............................................................................................. 30
Importance de l'évaporation ........................................................................................................ 31
Condensation .................................................................................................................................. 31
Formulation ................................................................................................................................ 32
Technique ................................................................................................................................... 32
Chimie ........................................................................................................................................ 33
Dans le bâtiment ......................................................................................................................... 33
Précipité .......................................................................................................................................... 33
Approche en chimie ..................................................................................................................... 34
Produit de solubilité ................................................................................................................ 34
Les mécanismes de précipitation .............................................................................................. 35
Les diverses utilisations de la précipitation en chimie ............................................................... 35
Approche en métallurgie ............................................................................................................. 35
Solidification ........................................................................................................................... 35
Précipitation en phase solide ................................................................................................... 36
Filtration.......................................................................................................................................... 37
Définition .................................................................................................................................... 37
Classification des filtrations ......................................................................................................... 37
Mode de passage du fluide ...................................................................................................... 37
Dimension des particules ......................................................................................................... 38
Mécanismes de filtration ............................................................................................................. 38
Le criblage (ou tamisage) ......................................................................................................... 38
L'adsorption ............................................................................................................................ 38
Caractéristiques physiques des filtres ........................................................................................... 39
Capacité de rétention .............................................................................................................. 39
Débit de filtration .................................................................................................................... 40
Caractéristiques des performances des filtres ............................................................................... 40
Pouvoir de séparation .............................................................................................................. 40
Efficacité nominale .................................................................................................................. 40
3
Efficacité absolue ..................................................................................................................... 40
Les matériaux de filtration ........................................................................................................... 41
Les fibres de cellulose ou de bois .............................................................................................. 41
4
Réaction chimique
Une réaction chimique est une transformation de la matière au cours de laquelle les espèces
chimiques (atomiques, ioniques ou moléculaires) qui constituent la matière sont modifiées : les
espèces qui sont consommées sont appelées réactifs. Les espèces formées au cours de la réaction
sont appelées produits (de réaction). Depuis les travaux de Lavoisier (1777), les scientifiques
savent que la réaction chimique se fait sans variation mesurable de la masse : « Rien ne se perd,
rien ne se crée, tout se transforme » qui traduit la conservation de la masse.
5
Réaction chimique : échange d'atomes entre les composés, exemple de la combustion du
méthane dans le dioxygène.
La matière est composée d'atomes regroupés dans des composés chimiques, au cours d'une
réaction chimique, les composés s'échangent leurs atomes ; ce faisant, la nature des composés
change. Les réactions chimiques ne concernent que les changements de liaisons entre les atomes
(liaisons covalentes, liaisons ioniques, liaisons métalliques).
Pour représenter les phénomènes qui ont lieu au cours d'une réaction chimique, on écrit une
équation chimique.
Les transformations ayant lieu lors de la réaction chimique entraînent en général, une diminution
de l'énergie totale. En effet, dans une molécule ou un cristal, l'«accrochage» des atomes entre eux
nécessite de l'énergie, appelée énergie de liaison. Lorsque l'on rompt une liaison, on « casse » la
molécule ou le cristal en « éparpillant » ses atomes. Il faut alors fournir de l'énergie. Lorsque les
atomes se recombinent, ils libèrent de l'énergie en formant de nouvelles liaisons. À la fin de la
réaction, l'énergie stockée dans les liaisons des produits de réaction est plus faible que celle qui
était stockée dans les liaisons des réactants.
Au cours de la réaction, il y a un stade où les anciennes liaisons sont rompues et les nouvelles ne
sont pas encore créées. C'est un état où l'énergie du système est élevée, un état transitoire qui
constitue une véritable barrière à la réaction. L'amorçage de la réaction consiste tout simplement
à faire franchir cette barrière énergétique, appelée énergie d'activation.
Si l'on considère une réaction s'effectuant à la température T et à pression constante; ce qui est le
lot des réactions effectuées à l'air libre sous la pression atmosphérique, on mesure l'énergie du
6
système réactionnel par la fonction enthalpie: H. La différence d'enthalpie associée à l'équation
de réaction, appelée enthalpie de réaction: ΔrH, permet de déterminer la variation de l'énergie
du système après réaction. Elle s'exprime le plus souvent par un transfert thermique avec le
milieu extérieur.
Vitesse de réaction []
Article détaillé : Cinétique chimique.
L'étude de l'énergie du système (thermochimie) permet de savoir si une réaction peut se produire
ou non, quelle énergie initiale il faut fournir pour franchir la barrière. Mais il y a un autre
paramètre important : la vitesse de réaction.
La vitesse de réaction est la mesure de la modification avec le temps des concentrations ou/et
pressions des substances engagées dans cette réaction. L'analyse des vitesses de réaction est
importante pour beaucoup d'applications comme l'ingénierie chimique ou l'étude des équilibres
chimiques.
7
la respiration, la fermentation lactique et la fermentation alcoolique qui permettent aux
organismes de produire de l'énergie
la sécrétion de produits par les organes (larmes, sueurs, salive, sucs gastriques,
hormones...), l'action de ces sécrétions
la combustion (entre autres dans les moteurs à explosion et les chaudières), le feu
la cuisson des aliments, les brûlures
la corrosion de la matière (par exemple la rouille)
la photosynthèse chlorophylienne qui permet aux plantes de régénérer le dioxygène de
l'air en récupérant le dioxyde de carbone
la dissolution des métaux par l'acide
la révélation des photographies
la fabrication d'électricité par les piles, le stockage et la libération d'électricité par les
batteries et accumulateurs
l'élaboration des métaux à partir des minerais (métallurgie)
la fabrication de l'essence, des huiles et des plastiques à partir du pétrole
la fabrication des produits d'entretien : savon (réaction de saponification), eau de Javel,
acide chlorhydrique, soude caustique, ammoniaque
la fabrication d'engrais, pesticides, produits phytosanitaires...
la fabrication des médicaments
la vinification, la transformation alcool → acide éthanoïque (vinaigre)
le « virage au vert » de l'alcootest
la pollution à l'ozone à partir des polluants atmosphériques
la destruction de l'ozone par les composés chlorofluorocarbonés (CFC, fréons)
Types de réaction []
La grande diversité des réactions chimiques et les manières d'en interpréter les résultats qui
souvent se chevaucher fait qu'il y a diverses manières de les classifier.
Voici des exemples de termes très utilisés pour décrire les types communs de réactions:
Isomérisation, dans laquelle un composé chimique subit une remise en ordre structurale
sans aucun changement de sa composition atomique nette .
Combinaison directe ou synthèse, dans laquelle deux ou plus éléments chimiques ou des
composés s'unissent pour former un produit plus complexe : N2 + 3 H2 → 2 NH3
Décomposition chimique dans laquelle un composé est scindé en plus petits composés ou
éléments : 2 H2O → 2 H2 + O2
Simple déplacement ou substitution où un élément est déplacé d'un composé par un
élément plus réactif : 2 Na(s) + 2 HCl(aq) → 2 NaCl(aq) + H2 (g)
Métathèse ou double substitution, dans laquelle deux composés échangent des ions ou
des liaisons pour former différents composés : NaCl(aq) + AgNO3(aq) → NaNO3(aq) +
AgCl(s)
Réactions acide-base largement caractérisées comme réactions entre un acide et une base.
Elles peuvent avoir différentes définitions selon le concept d'acide-base utilisé. Les plus
communes sont :
8
o Définition d'Arrhenius : Les acides se dissocient dans l'eau libérant des ions
H3O+ ; les bases se dissocient dans l'eau libérant des ions OH-.
+
o Définition de Brønsted-Lowry : Les acides sont des donneurs de proton (H ) ; les
bases sont des receveurs de proton.(inclus dans la définition d'Arrhenius)
o Définition de Lewis : Les acides sont des receveurs de paires d'électrons ; les
bases sont des donneurs de paires d'électrons. (inclus dans la définition de
Brønsted-Lowry)
Réactions d'oxydo-réduction, au cours desquelles on observe le transfert d'un ou plusieurs
électrons. On peut aussi les caractériser par des changements du nombre d'oxydation des
atomes impliquées.
La combustion est un genre de réactions redox dans laquelle n'importe quelle substance
combustible combine avec un élément oxydant, habituellement l'oxygène, pour produire
de la chaleur et pour former les produits oxydés. Le terme combustion est habituellement
employé seulement pour l'oxydation à grande échelle des molécules entières. Une
oxydation contrôlée d'un seul groupe fonctionnel n'est pas une combustion.
Les réactions peuvent également être classifiées en fonction de leur mécanisme, quelques
exemples typiques :
Distillation
9
Une colonne à distiller au musée Stella Matutina de Saint-Leu, à la Réunion.
Histoire []
Les alchimistes chaldéens et les autres peuples de la Mésopotamie connaissaient déjà au
IIe millénaire av. J.-C. une forme primitive de distillation, qu'ils utilisaient pour préparer les
parfums[1]. Puis au Ier siècle de notre ère, les alchimistes grecs l'utilisent couramment[2],[3],[4]
mais c'est surtout la demande croissante en liqueurs au Bas-Empire qui entraîne le
développement des distilleries[2]. On attribue à Hypatie l'invention d'une méthode de
distillation[5], tandis que la première description précise d'une distillerie est due à Zosime de
Panopolis au IVe siècle[4],[6].
10
l'alcool[7]. Le premier d'entre eux est assurément le perse Geber qui, vers l'an 800, mit au point de
nombreux instruments et des méthodes chimiques toujours en usage aujourd'hui. En particulier,
son alambic, précurseur des raffineries modernes, est le premier appareil utilisant une cornue
pour purifier les substances, et son principe inspirera les micro-distilleries modernes comme la
colonne Hickman[8]. C'est également un autre alchimiste perse, Rhazès, qui au IXe siècle, distilla
le premier le pétrole ou « bitume de Judée », d'où il tira du kérosène[9], tandis que l'entraînement
à la vapeur est une invention due à Avicenne au XIe siècle, pour l'extraction d'huile
essentielle[10].
En 1651, le médecin John French (1616-1657) publie The Art of Distillation, le premier traité
anglais sur la pratique de la distillation, bien qu'on ait pu remarquer[11] qu'il empruntait beaucoup
à l'ouvrage de Braunschweig. Les diagrammes illustrant le livre insistent davantage sur le travail
des ouvriers que sur le fonctionnement de l'installation.
À mesure que l'alchimie se constituait en science avec la chimie, les récipients appelés cornues
équipèrent de plus en plus les appareils à distiller. Alambics et cornues sont des récipients munis
d'un bec latéral allongé pointant vers le bas faisant condenseur à air : ils servent à condenser le
distillat que l'on récupère goutte à goutte à la sortie du tube.
Plus tard, les alambics en cuivre firent leur apparition ; leurs joints rivetés étaient maintenus
étanches par différents expédients, comme de la mie de pain obtenue à partir de farine de
seigle[12]. Ces alambics comportaient souvent un serpentin traversé d'eau froide ajusté à
l'extrémité du bec de la cornue qui, accélérant la condensation, augmentait le rendement de la
distillation : c'est cet appareil que les Anglais appellent pot stills.
De nos jours, les cornues et les alambics ont été largement supplantés dans l'industrie par des
méthodes de distillation beaucoup plus efficaces. Toutefois, l'alambic est toujours apprécié pour
l'élaboration de fines et de liqueurs comme le cognac, le Scotch whisky et certaines vodkas. Les
alambics, faits de différentes matières (bois, poterie, acier inox) sont également utilisés de par le
monde par les petits producteurs. On vend encore de petits alambics pour la production
familiale[13] d'eau de fleur d'oranger ou d'huile essentielle.
Au début du XIXe siècle, les chimistes français jetèrent les bases de l'analyse chimique moderne,
notamment en montrant l'importance du pré-chauffage et la rétroaction[14], puis en 1830 un
brevet anglais fut délivré à Aeneas Coffey pour une colonne de distillation de whiskey[15], qui
tournait en continu et que l'on peut considérer comme l'archétype des raffineries de pétrole
modernes. En 1877, Ernest Solvay obtint un brevet américain (U.S. Patent) pour une tour de
distillation d'ammoniaque[16], dont il appliqua le principe les années suivantes aux huiles et aux
spiritueux.
La promotion du génie chimique en tant que discipline académique à la fin du XIXe siècle amena
une étude proprement scientifique des procédés de distillation : ainsi, la distillation la plus
11
simple, à l'application la plus connue (alambic), a été étudiée par le physicien John Rayleigh.
Puis au début du XXe siècle, l'industrie pétrolière donna l'élan nécessaire pour développer des
procédés détaillés comme la méthode McCabe-Thiele et l'équation de Fenske.
Détails techniques []
Distillation simple sans la colonne à fractionner, souvent utilisée par les chimistes.
1. source de chaleur (ici, un brûleur Bunsen)
2. ballon à distiller
3. tête de distillation
4. thermomètre
5. réfrigérant à eau
6. entrée d'eau de refroidissement
7. sortie d'eau de refroidissement
8. ballon de réception des gouttes de distillat
9. vers une pompe à vide éventuelle
10. adaptateur pour la pompe à vide
Le procédé utilise la différence de volatilité (capacité à s'évaporer selon la température) entre les
constituants afin de les séparer : le plus volatil a une température d'ébullition plus basse que le
moins volatil, etc. Ainsi, en chauffant le liquide, chaque constituant va être séparé
successivement (on parle de coupe de distillation). La vapeur ainsi produite peut être condensée
(distillat), et la substance restante est appelée résidu. Attention cependant, le distillat n'est pas
toujours un produit pur. Il peut être un mélange défini de deux constituants (même non
miscibles) : on parle d'azéotrope, ou de mélange azéotropique. Ce dernier, à l'exemple d'un corps
pur, est défini par sa température d'ébullition, différente de celles de ses deux constituants.
Procédé industriel []
12
Colonnes de distillation industrielles
En procédé industriel et dans le cas d'une distillation discontinue, les premières vapeurs qui
passent en tête de colonne sont appelées « têtes de distillation », ensuite vient le cœur (souvent le
cœur est la substance qui est recherchée dans le mélange introduit dans le distillateur), puis en fin
de distillation apparaissent « les queues de distillation ».
Il existe aussi des techniques de distillation sous vide qui visent à abaisser les températures
d'ébullition des différents constituants du mélange à distiller, et donc permettent ainsi d'éviter (ou
de réduire) les risques de dégradation thermique. De même des distillations peuvent être
effectuées sous pression afin de permettre la séparation de composés très volatils (comme les
gaz).
Lorsque les températures d'ébullition sont très voisines, on peut avoir intérêt à utiliser un
processus de distillation fractionnée, qui consiste en plusieurs étapes de raffinements successifs.
Il est également possible d'introduire une partie du distillat en tête de colonne (dans le cas d'une
distillation continue) afin d'améliorer la pureté de la phase vapeur.
Azéotrope
13
Diagramme de phase d'un azéotropisme positif
Pétrochimie
14
Complexe pétrochimique à Gela en Italie.
La pétrochimie est la science qui s'intéresse à l'utilisation des composés chimiques de base issus
du pétrole pour fabriquer d'autres composés synthétiques qui peuvent exister ou non dans la
nature ; dans le dernier cas, ces composés sont dits artificiels. Ces fabrications sont, en général,
basées sur des réactions chimiques appropriées en présence ou non d'un catalyseur.
Par exemple, lors du raffinage du pétrole, la coupe naphta issue de la distillation atmosphérique,
peut servir de charge à une unité de vapocraquage (ou craquage à la vapeur). Ce naphta peut être
craqué dans un vapocraqueur, et donne des produits insaturés, fragiles et susceptibles d'être
transformés en matières plastiques et d'autres produits cosmétiques et pharmaceutiques.C'est
ainsi qu'à partir du pétrole on peut fabriquer des matières plastiques de toutes sortes employées
ensuite comme matières premières dans les secteurs de la construction et dans l'industrie
électrique, électronique, le textile, l'aéronautique et autres.
En effet, en faisant passer les produits intermédiaires obtenus soit par distillation, soit par des
unités secondaires, dans des unités spécifiques de pétrochimie on obtient des matières premières
susceptibles d'être transformés en des produits qui n'existent pas dans la nature.
Le gaz naturel peut également fournir des matières premières, du méthane, de l'éthane pour la
pétrochimie. Nous allons voir les différents schémas de transformations de ces produits en
d'autres composés organiques dont les termes ultimes de transformations sont :
La pétrochimie est basée principalement sur deux types de procédés : craquage à la vapeur et
procédés d'extraction. Par réformage à la vapeur du gaz naturel ou des naphthas, elle débouche
sur la production d'hydrogène qui sert, au-delà de son utilisation comme vecteur énergétique et
15
vecteur pétrochimique dans les hydrotraitements, à la fabrication de l'ammoniac puis des engrais,
du méthanol et des alcools oxo, entre autres.
Avec le premier type de procédés, on obtient des oléfines tandis qu'avec le deuxième type, on
extrait des aromatiques. Les oléfines et les aromatiques sont des matières premières qu'on
appelle des grands intermédiaires servant dans l'industrie des plastiques, pharmaceutique,
cosmétique, électronique, aéronautique et du textile.
Vapocraquage []
Article principal : Vapocraquage.
Le vapocraquage est un procédé pétrochimique par lequel des hydrocarbures saturés sont cassés
en molécules plus petites, et souvent insaturées. C'est donc la source principale de production
d'alcènes (éthylène, propylène, etc.), monomères à l'origine de nombreuses matières plastiques.
Procédé []
Les produits de départ sont généralement du naphta, mais peuvent également être de l'éthane ou
du GPL. Mélangés avec de la vapeur d'eau, ils sont amenés à environ 800 °C par passage dans
des tuyaux chauffés par des fours, pendant un temps très bref, inférieur à la seconde. Les
produits de la réaction sont refroidis brutalement afin d'interrompre celle-ci, et d'obtenir le
mélange d'alcènes recherché.
La composition exacte de celui-ci dépend des produits de départ, de la température des fours et
du temps de passage dans ceux-ci[1]. Des produits de départ légers (éthane, GPL) fourniront une
plus grande quantité d'alcènes légers, alors que du naphta fournira également des composés
aromatiques. Une température de craquage plus élevée ("sévérité") favorise la formation
d'éthylène et de benzène, alors qu'une température plus basse fournit plus de propylène,
d'hydrocarbures en C4, et de produits liquides.
Vapocraquage
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Le vapocraquage est un procédé pétrochimique qui consiste à obtenir, à partir d'une coupe
pétrolière telle que le naphta, ou d'alcanes légers, des alcènes (éthylène, propylène) mieux
16
valorisés. Ces alcènes sont principalement à la base de l'industrie des matières plastiques
(polyéthylène, polypropylène, etc.)
Très réactifs, ils servent également à la production de bien d'autres produits dans les domaines
cosmétique, pharmaceutique, la construction, l'industrie électrique, électronique, le textile,
l'aéronautique etc.
La pétrochimie est basée principalement sur deux types de procédés : craquage à la vapeur et
procédés d'extraction. Par réformage à la vapeur du gaz naturel ou des naphthas, elle débouche
sur la production d'hydrogène qui sert, au-delà de son utilisation comme vecteur énergétique et
vecteur pétrochimique dans les hydrotraitements, à la fabrication de l'ammoniac puis des engrais,
du méthanol et des alcools oxo, entre autres.
Avec le premier type de procédés, on obtient des oléfines tandis qu'avec le deuxième type, on
extrait des aromatiques. Les oléfines et les aromatiques sont des matières premières qu'on
appelle des grands intermédiaires servant dans l'industrie des plastiques, pharmaceutique,
cosmétique, électronique, aéronautique et du textile.
Vapocraquage []
Ce procédé est un procédé utilisé en pétrochimie, mais le raffineur en profite pour récupérer les
sous produits tels que les C3, C4, C5 et le raffinat pour être utilisés dans la composition des
carburants.
La charge utilisée est soit du naphta venant de la raffinerie ou acheté à l'extérieur, soit de
l'ethane et/ou du propane , surtout au Moyen-Orient.
17
Dans l'industrie du pétrole on cherche toujours à maximiser la production des matières à haute
valeur marchande et le fait de briser les chaînes longues pour obtenir des chaînes plus courtes est
un objectif utile et profitable.
Il faut signaler que l'éthylène et le propylène n'existent que rarement en grandes quantités dans la
nature car la nature n'aime pas les états instables. En effet, en termes de chimie on dit que ces
produits sont insaturés c’est-à-dire que certaines des liaisons servant à relier les atomes de
carbone entre eux sont doubles. Ces composés insaturés sont moins stables que les les composés
saturés qui ne possèdent que des liaisons simples. Ils ont donc tendance à se saturer en captant
soit d'autres atomes d'hydrogène ou encore des atomes d'oxygène.
L'opération pétrochimique consiste à prendre une coupe naphta plus ou moins lourd , ou une
coupe gaz ethane/propane,contenant des hydrocarbures saturés ayant de longues chaînes
hydrocarbonées d'une dizaine d'atomes de carbone.
L'unité fonctionne à très haute température et à basse pression. On introduit cetteces coupes
naphta ou gaz dans le vapocraqueur qui possède une série de réacteurs fours. À l'intérieur de
cette unité règne une température très élevée, de l'ordre de 500 °C à 600 °C 700 deg.C, et en
présence de la vapeur d'eau (de l'ordre de 50/50 30 à 100 % en poids), dite de dilution, laquelle
réduit le «temps de résidence» et évite la formation de coke. Dans ces conditions, les molécules
d'hydrocarbures du naphta ou du gaz se scindent en plusieurs morceaux donnant naissance à des
gaz liquéfiés,(hydrogéne, methane,ethane...) de l'éthylène, du propylène, du butadiène, de
l'isobutène et d'autres produits insaturés ainsi qu'une coupe appelée raffinat utilisée comme
constituant des carburants.
Selon la qualité du naphta ou du gaz, on obtient des rendements d'éthylène et de propylène plus
ou moins élevés. En effet, pour avoir de bons rendements en éthylène et en propylène, il est
recommandé d'avoir des charges bien «paraffiniques» (voir l'article Pétrole) car la structure de
ces deux produits sont des chaînes paraffiniques. Un pétrole peut être paraffinique (contient
beaucoup de paraffines, chaînes linéaires sans cycle), naphténique (cycles à liaisons simples) , ou
aromatique (cycles avec double liaison conjuguées).
Pour avoir une idée, à la sortie de l'unité,avec une charge de naphtha, on a un rendement de
l'ordre de 25% à 30% d'éthylène, de 15% de propylène, le reste est constitué par du méthane,des
composés en C4, de l'essence riche en aromatiques et des molécules à 4 carbones envoyées vers
l'unité d'extraction des aromatiques.
Le naphta n'est pas la seule charge alimentant un vapocraqueur. Toute molécule relativement
longue et susceptible d'être scindée en plusieurs fragments peut être «craquée». C'est ainsi qu'on
peut utiliser également des gasoils et des distillats ainsi que certains Hydrocarbure aromatique
comme charges.
L'éthylène issu du vapocraquage est utilisé dans la fabrication de chlorure de vinyle (VC), de
l'éthylbenzène, de l'oxyde d'éthylène et de l'éthanol. À partir du chlorure de vinyl on fabrique,
par polymérisation, du polyvinyl chlorure (PVC), matière plastique aux multiples usages :
tuyauterie plastique, le bâtiment, l'ameublement, les bouteilles plastiques, l'habillement etc.
18
Par vapocraquage, on obtient essentiellement des produits oléfiniques dont nous allons voir ci-
après l'utilisation.
A la sortie du vapocraqueur, on obtient surtout des oléfines tels que l'éthylène, le propylène, le
butadiène, l'iso-butène, le normal-butène et l'isoprène et enfin la Statoniachypétrochridémie. Ce
sont des produits intermédiaires qui, par des traitements appropriés, chloration, oxydation,
polymérisation, donnent naissance à toute une gamme de produits nouveaux. Les schémas ci-
après montrent toutes les possibilités de fabrications à partir de ces grands intermédiaires :
19
Le schéma ci-après montre les transformations du butadiène :
20
Enfin, les transformations de l'isobutène, du normal butène et de l'isoprène sont indiquées dans le
schéma ci-après : :
21
Procédés d'extraction []
-Les aromatiques, produits au cours des réactions de vapocraquage sont, après hydrotraitement,
extraits de l'essence qui les contient. En général, on fait appel pour l'extraction, à un solvant, le
diméthylsulfoxyde (DMSO) additionné d'un certain pourcentage d'eau. La réextraction des
aromatiques de leur association avec ce solvant est ensuite obtenue par le butane, qui est non
aromatique comme les autres constituants de la charge du vapocraqueur, mais qui, contrairement
à ces derniers, se sépare aisément des aromatiques par distillation.
Extraction et réextraction des aromatiques sont conduites dans des colonnes pleines de liquide,
appelées extracteurs, munies d'un arbre rotatif portant des turbines d'agitation. C'est ainsi qu'on
isole le benzène, le toluène et les xylènes (ortho et para).
Tous les aromatiques, une fois extraits et purifiés, servent de matières premières pour d'autres
réactions d'hydrogénation ou d'oxydation afin de conduire à des plastifiants, des solvants, des
fibres, des insecticides et bien d'autres produits. On peut voir ci-après les différents schémas de
transformations du benzène, du cumène, du toluène et des xylènes ortho et para.
22
Les transformations du benzène peuvent conduire à des produits selon le schéma ci-dessous :
23
Pour terminer, le toluène, l'ortho-xylène et le para-xylène peuvent générer les produits ci-après :
24
Fermentation
fermentation industrielle
25
final d'électron est souvent le produit final. Elle se caractérise par une oxydation partielle du
produit fermentescible, et donne lieu à une faible production d'énergie car la différence de
potentiel redox entre le donneur et l'accepteur d'électron est assez faible.
La définition de Louis Pasteur "La fermentation c'est la vie sans l'air" a été nuancée ces dernières
décennies. On définit aujourd'hui la fermentation comme un système de transfert d'électrons (à
visée énergétique) ne mettant pas en jeu des complexes membranaires mais uniquement des
partenaires solubles (en général des acides organiques ou leurs dérivés).
Histoire []
La fermentation précède la maîtrise par l'homme des procédés de celle-ci, en effet les fruits
fermentent sans aucune intervention humaine.
Réactions chimiques []
On distingue plusieurs types de réactions de fermentation par la nature des produits de la
réaction :
Fermentation éthylique []
Fermentation lactique []
26
trop lent par rapport à la demande en énergie. Ce type de fermentation concerne aussi la
transformation du lait en yaourt
La fermentation acide mixte est un autre type de fermentation qui concerne essentiellement les
entérobactéries, c'est-à-dire les bactéries du tube digestif.
Fermentation malolactique []
Elle est réalisée par des bactéries. Elle permet de stabiliser les vins de garde.
Rôles physiologiques []
Fermentation éthylique []
La fermentation alcoolique est réalisée par de nombreux organismes vivants (bactéries, levures)
de manière permanente ou occasionnelle dans des milieux dépourvus d'oxygène. La propriété de
certaines levures à transformer le sucre en éthanol est utilisée par l'homme dans la production de
boissons alcooliques (et non boissons alcoolisées, comme on peut le lire improprement dans la
presse ou l'entendre, car l'alcoolisation se fait de manière spontanée et non par adjonction
d'éthanol/alcool), et pour la fabrication du pain. La température idéale de fermentation est de
35 °C à 40 °C.
27
Les boissons alcooliques sont obtenues par fermentation naturelles des solutions sucrées (moûts).
Il s’agit d’une réaction chimique naturelle (biochimique) obtenue grâce aux micro-organismes
(bactéries, moisissures, champignons) et aux levures qui grâce à leur enzyme, la zymase,
décomposent les jus de fruits naturels en éthanol et en bulles de dioxyde de carbone.
Les levures sont présentes naturellement à la surface des fruits ou ajoutées aux moûts (jus de
fruit) que l’on fait fermenter. Concrètement, pour provoquer le processus de fermentation, il
suffit de laisser le fruit au contact de l'air en prenant soin de broyer les membranes de protection
biologiques (peau…), ce qui se fait en écrasant ou en broyant le fruit. Les levures en suspension
dans l'air sont amplement suffisantes pour produire la fermentation de la bouillie en quelques
jours.
On peut aussi ajouter des levures afin d'accélérer ce processus naturel, comme la levure de bière
(ou celle du pain) aussi, en maintenant la température aux alentours de 37 °C, la fermentation se
produit en une heure environ.
Ce phénomène est scientifiquement connu depuis les travaux des chimistes Jean-Antoine Chaptal
(suite aux travaux de François Rozier et d'Antoine Lavoisier), de Gay-Lussac (1817), de Pasteur
(1866) et de Buchner (1897) qui mettra en évidence le caractère enzymatique de la
transformation du sucre en éthanol. Sa connaissance relève de la chimie, de l'enzymologie et de
la microbiologie.
Fermentation lactique []
La fermentation lactique est très utilisée en fromagerie. Les yaourts sont obtenus à partir de lait
bouilli puis refroidi et ensemencé avec une souche définie de bactérie, par exemple L. Bulgaricus
(Lactobacillus delbrueckii ssp. bulgaricus), et incubé selon le procédé de fermentation et le
produit a fermenter. La fabrication de la choucroute est réalisée par fermentation lactique en
présence de 2 à 3% de chlorure de sodium. Le processus est arrêté lorsque la teneur en acide
lactique atteint environ 1,5%. La fermentation lactique est favorisée lors de l’ensilage des
produits agricoles, car l’acidité produite empêche le développement d’autres micro-organismes
pouvant provoquer la putréfaction des produits ensilés. La présence de ferments lactiques dans la
flore intestinale est très favorable à un bon fonctionnement de l’intestin. Enfin, au cours des
processus anaérobies présidant à la contraction musculaire, le glycogène qui est un polymère
glycosylé libère du glucose grâce à une enzyme, la glycogène phosphorylase, le glucose rejoint
ensuite la glycolyse et forme 2 équivalents de pyruvate. Ceux-ci sont alors transformés en acide
lactique par une lactase déshydrogénase, lequel est ultérieurement oxydé au cours des processus
aérobiques. La fermentation lactique est une réaction chimique pouvant se dérouler en cas de
privation d'oxygène dans les cellules musculaires. Les muscles ayant besoin d'une grande
quantité d'énergie en cas d'activité physique, consomment une grande quantité de sucre et
surtout, d'oxygène. Le glucose et l'oxygène nécessaires à la réaction de respiration cellulaire sont
stockés dans la cellule et renouvelés par la circulation sanguine. La quantité d'oxygène apportée
peut ne pas être suffisante, soit en cas d'effort bref et intense (compte tenu du délai entre le débit
de repos et le débit en plein effort), ou bien encore alors que le débit maximum d'oxygène est
déjà atteint (pendant le sprint final), alors que du sucre reste disponible ; les cellules musculaires
réalisent alors la fermentation lactique pour produire de l'énergie.
28
L'augmentation de la concentration en ions lactates dans les cellules musculaires est une des
raisons de la fatigue après une activité intense. En effet, ces ions lactates changent le pH
intracellulaire et modifient de fait les conditions de fonctionnement enzymatiques de la cellule
qui ne peut plus travailler correctement.
La conduite de la fermentation alcoolique d'un moût de raisin nécessite de maîtriser les facteurs
influant directement sur la vie et la survie d'une population de levures. Ils peuvent être
rassemblés autour de 13 points-clés dont la maîtrise constitue les bonnes pratiques de
fermentation.
Pour le vin, ce sont les levures qui se trouvent sur la pruine qui, après pressurage (vin blancs et
rosés) ou pendant la cuvaison (vins rouges) vont transformer le sucre présent dans les baies de
raisin en alcool.
Évaporation
L'évaporation est un passage progressif de l'état liquide à l'état gazeux.
Explication []
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Lorsqu'il existe un volume libre au-dessus d'un liquide, une fraction des molécules composant le
liquide est sous forme gazeuse. À l'équilibre, la quantité de matière sous forme gazeuse définit la
pression de vapeur saturante dans le cas d'un liquide (solvant) pur, et qui dépend de la
température. Cette pression peut être partielle ou totale.
Lorsque la pression partielle de la vapeur dans le gaz est inférieure à la pression de vapeur
saturante et que celle-ci est elle-même inférieure à la pression totale ambiante, une partie des
molécules passent de la phase liquide à la phase gazeuse : c'est l'évaporation, qui demande de
fournir la chaleur latente correspondante, ce qui refroidit le liquide.
On parle de déplacement vers l'équilibre, l'équilibre étant caractérisé par l'égalité simultanée de
la pression partielle et de la pression de vapeur saturante du liquide d'une part, et des
températures d'autre part (à l'équilibre, les flux de chaleur et de matière sont nuls, les masses et
les températures sont constantes).
Lorsque le solvant n'est pas pur, les liaisons entre solvant et soluté diminuent la pression de
vapeur en équilibre avec la phase condensée ou adsorbée, l'équilibre étant toujours défini par un
flux nul (chaleur et matière) : dit autrement, à une température donnée, la pression de vapeur en
équilibre n'est plus forcément saturante dans ce cas. On parle alors d'une diminution d'activité du
solvant.
Caractéristiques []
Différences entre évaporation et ébullition []
L'évaporation est différente de l'ébullition qui est une transition rapide. C'est un changement
d'état appelé vaporisation.
L'évaporation ne peut avoir lieu que lorsque l'on est en présence d'un mélange de gaz.
Lorsque la vapeur du liquide est le seul gaz, on n'a pas d'évaporation mais une ébullition (on peut
également avoir une ébullition en présence d'un mélange de gaz).
Contrairement à l'ébullition qui est un phénomène volumique (les bulles naissent dans le
liquide), l'évaporation est un phénomène surfacique (les molécules à la surface passent d'un état à
l'autre).
30
Importance de l'évaporation []
L'évaporation est un phénomène important indispensable dans le cycle de la vie. Le cycle bien
connu de l'eau (eau liquide devient nuage, puis retombe en pluie ou neige) nécessite cette étape.
L'évaporation demande une quantité d'énergie en général non négligeable (la chaleur latente de
vaporisation), ce qui permet par exemple la régulation de température chez les homéothermes par
transpiration et évaporation de la sueur, ou encore le rafraîchissement d'une cruche en terre, ou
de l'air par nébulisation (aérosol d'eau). L’évaporation d'un litre de sueur retire 600 kcalories [1].
Condensation
« Condensation liquide » (de brume sur un rameau). Cette eau est dite « météoritique »
31
La condensation est le nom donné au phénomène physique de changement d'état de la matière
qui passe d'un état dilué (gaz) à un état condensé (solide ou liquide). On peut expérimenter ce
changement d'état lors d'une douche où, au contact du miroir froid, l'humidité de l'air se
transforme en gouttelettes.
Dans la nature la condensation de la vapeur d'eau est naturellement présente dans l'air est une
étape importante du cycle de l'eau, à l'origine notamment de la rosée et des nuages et de la pluie,
de la neige, du givre ou de certaines formes de verglas (brouillard givrant, qui est une forme de
condensation solide).
Formulation []
Il est d'usage lorsque l'état final (liquide ou solide) n'est pas indiqué, de ne l'employer que pour le
passage de l'état gazeux à l'état liquide [1]. Mais pour plus de précision, il vaut mieux employer
les expressions :
Le terme sublimation inverse est encore parfois utilisé pour désigner le changement d'état du gaz
vers le solide, la sublimation désignant le changement d'état du solide au gaz, sans passer par
l'état liquide.
Technique []
Un dispositif de condensation est présent dans les systèmes de pompe à chaleur, utilisés
notamment dans les dispositifs de climatisation et de froid industriel.
On peut retrouver pareil système de condenseur dans les chaudières à condensation. Le principe
est simplement de descendre la température des gaz de combustion en dessous du point de rosée
afin de récupérer la chaleur perdue via la vapeur d'eau. Celle-ci est fonction du combustible ainsi
que de l'excès d'air donné à cette combustion (excès d'air indispensable afin d'assurer une bonne
homogénéité combustible-air). On peut compter qu'à partir de 50 °C environ (fuel et gaz), la
vapeur d'eau contenue dans les gaz de combustion a la possibilité de transmettre une énergie non
négligeable. Cette énergie est alors récupérée dans un condenseur (échangeur avec grande
surface dont un côté est alimenté par les gaz de combustion et l'autre par l'eau du circuit
chauffage). Les gaz en sortie d'échangeur de chaleur principal (chaudière (T°=180 °C) chutent en
température (T°=60 °C)et rétribue leur énergie à l'eau traversant le condenseur (souvent des
tubes). Cela permet évidemment d'accroître le rendement global (plus(+) de chaleur récupérée).
Il est cependant nécessaire de contrôler si le conduit d'évacuation des gaz est prévu pour cette
basse température et cette possibilité de produire de l'eau. Les conduits en pierre, en brique et
matériaux d'il y a 10 ans sont à proscrire. Le tubage en PVDF (<120 °C) ou inox est impératif
pour éviter les problèmes d'humidité internes à la cheminée (taches dans les chambres...)pour la
quantité d'eau produite ; si rien n'est prévu, il faut compter environ 0,7 litre d'eau par litre de fuel
et 1,1 litre d'eau par m³ de gaz naturel brûlé. Pour une chaudière de 20 kW, cela représente
32
environ 1,4 l/h d'eau et en gaz environ 2 l/h, ce qui est évidemment non négligeable pour les
maçonneries anciennes (phénomène de buvard sur briques, pierre...). La seule solution restant :
une chaudière de plus de 10 ans demande un tubage bien spécifique pour une cheminée
maçonnée. Les rendements de tous les fabricants de chaudière ayant montés, cela implique une
diminution en température de sortie des gaz brulés et donc une diminution de température en
sortie des corps de cheminées. (<50 °C : condensation de la vapeur d'eau). Tuber est la meilleure
solution lors du placement d'une chaudière haut rendement (>93 %) ou à condensation
(obligatoire au vu des températures). L'investissement n'est pas négligeable et les devis de mise
en œuvre sont indispensables.
Chimie []
On parle de réaction de condensation chimique, lorsque deux molécules se lient pour n'en former
qu'une avec généralement élimination d'une petite molécule (eau, ammoniac). On parle de
polycondensation chimique, lorsque deux molécules se lient pour n'en former qu'une. Elle
permet de constituer de très grandes molécules ou polymères, constitués par l'assemblage d'une
succession de molécules plus petites, les monomères.
C'est le cas, par exemple, des protéines qui résultent de l'assemblage d'acides aminés par la
formation du lien peptidique qui consiste en l'élimination d'une molécule d'eau entre deux acides
aminés dans un milieu aqueux (condensation). La chaîne ainsi formée adopte des conformations
rigides (hélices α et feuillets β), elles-mêmes asymétriques, qui jouent un rôle essentiel dans les
fonctions de catalyse.
Dans le bâtiment []
Souvent des signes d'humidité apparaissent sur certains murs causés par des condensations.
Le phénomène s'est amplifié avec l'élévation du coût du chauffage qui conduit d'une part à
l'installation de vitrages isolants, de ventilations inappropriées, bouchées ou inexistantes et
parfois de chauffage d'appoint sans évacuation (poêles à gaz ou à pétrole sans odeur, notamment)
qui sont de gros producteurs de vapeur d'eau.
A chaque baisse de température dans le logement, l'excès d'eau dans l'air se dépose toujours aux
endroits les plus froids, créant ainsi une zone favorable aux développement des moisissures.
Précipité
En chimie et en métallurgie, un précipité est la formation d'une phase dispersée hétérogène dans
une phase majoritaire. La formation d'un précipité est la précipitation.
33
En chimie, cela désigne en général la formation d'un cristal solide d'un sel dans un liquide. En
métallurgie, cela peut en outre désigner la formation d'un cristal de composition donnée au sein
d'un alliage. En météorologie, cela désigne la formation de gouttes d'eau ou de cristaux de glace
dans l'atmosphère, voir Précipitation.
Approche en chimie []
Produit de solubilité []
La présence d'un précipité stable résulte d'un équilibre thermodynamique entre la phase liquide
(solution) et la phase solide (sel).
Considérons une solution, par exemple une solution aqueuse de chlorure de sodium NaCl (sel de
cuisine). Si l'on met une faible quantité de sel dans l'eau, ce sel se dissout. À partir d'une quantité
Cs donnée, qui dépend de la température, le sel ne se dissout plus : la solution est dite « saturée ».
Dans le cas où Cs croît avec la température, on peut avoir une dissolution d'un précipité par
chauffage qui se reformera au refroidissement de la solution. Si C est la concentration de sel,
alors :
où « Na+ » et « Cl- » désignent les espèces dissociées (le sel dissous) et « (NaCl)cr » désigne le
sel cristallisé. En général, on note l'espèce dissoute sans indice, et on place une flèche sous
l'espèce cristallisée :
Comme pour toute réaction d'équilibre, on peut définir une constante d'équilibre Ks, appelée
produit de solubilité :
Ks(T) = [Na+]·[Cl-]
(lorsqu'il y a précipitation)
34
L'utilisation du Ks est plus générale, car les ions Na+ et Cl- peuvent provenir de plusieurs sels
différents. Si les concentrations sont exprimées en fraction molaire, alors dans ce cas précis on a
jusqu'à la précipitation
C = [Na+] = [Cl-]
soit
Ks = Cs2
Dans le cas général, on a deux ions Am+ et Bn- qui peuvent former un sel AnBm ; le produit de
solubilité s'écrit :
Ks = [A m + ] n·[B n - ] m
La formation d'un précipité peut caractériser la présence d'une espèce en solution en chimie
analytique. C'est aussi le moyen de séparer une espèce présente dans un mélange, un ion
métallique pour préparer le métal ou une espèce synthétisée à partir du mélange réactionnnel.
Approche en métallurgie []
En métallurgie, et en science des matériaux en général, on s'intéresse à deux phénomènes :
Dans les deux cas, la formation de cette phase hétérogène se fait en deux étapes :
En phase solide, après la croissance des précipités, ces derniers peuvent continuer d'évoluer par
coalescence. Enfin, il existe également un mode de précipitation particulier, la décomposition
spinodale.
Solidification []
35
Germination []
Prenons le cas d'un corps pur. Pour une pression P donnée, en dessous d'une température Tf
donnée (le point de fusion, dépendant de la pression), seule la phase solide est stable, donc en
théorie, la température reste stable à Tf(P) le temps que tout le liquide se solidifie (la
solidification libère de la chaleur, la chaleur latente de fusion, qui compense la diminution de
température).
Dans les faits, on assiste à de la surfusion : les cristaux créés à Tf sont dissous par l'agitation
thermique. Il faut que la température baisse suffisamment pour que ces micro-cristaux soient
stables ; on peut amorcer la germination en mettant un inoculant (ce sont des grains ou atomes
interstitiels amenés volontairement pour accélérer le processus de germination et rendre l'alliage
plus résistant et plus dur; on parle aussi d'impuretés (des grains d'une composition différente qui
ne fondent pas et qui vont former l'amorce des cristaux)). Ces impuretés améliorent les
caractéristiques de l'alliage formé car elles provoquent une formation plus élevée, et en plusieurs
endroits, de germes qui eux donneront naissance aux grains.
Thermodynamiquement, la création d'un cristal libère de l'énergie mais en nécessite aussi du fait
de la création d'une interface solide-liquide (tension superficielle) ; pour que la germination se
fasse, il faut que celle-ci soit favorable thermodynamiquement, c'est-à-dire que l'énergie libérée
par la mise en ordre des atomes compense la tension superficielle.
Croissance []
La précipitation en phase solide a lieu au sein d'un alliage. En général, on a un métal majoritaire
M contenant une quantité minoritaire d'alliage A. Lorsque la concentration en élément d'alliage
A est faible, on a une phase homogène constituée d'une solution solide de A dans M (voir
l'article Défaut ponctuel).
Lorsque la concentration de A dépasse une valeur limite Cs(T), il y a formation de cristaux d'un
alliage stœchiométrique, en général ordonné, de M et de A : MmAa (m et a étant les proportions
stœchiométriques). Ce faisant, l'alliage s'appauvri en A, le processus s'arrête donc lorsque la
concentration globale de A dans le M restant est devenue inférieurs à Cs(T). Si A est aussi un
métal, MmAa est appelé « intermétallique ».
Par exemple, un acier ou une fonte est un alliage de fer contenant une faible proportion de
carbone. Dans certaines conditions de température, il peut se former des précipités de carbure
Fe3C (cémentite)au sein de l'acier ou de la fonte.
36
Le phénomène est en fait plus complexe car il y a en général plusieurs éléments d'alliage qui
influencent la stabilité des phases.
Germination []
La précipitation en phase solide se fait également lors d'un refroidissement lent (une trempe peut
empêcher la précipitation).
Dans le cas des alliages d'aluminium, localement, la sursaturation en élément d'alliage provoque
une mise en ordre des atomes qui viennent former une zone dite de « Guinier-Preston » ou
« zone G-P ». Cette zone de Guinier - Preston forme l'amorce de germe : ce n'est pas encore un
cristal ordonné. Le mouvement des atomes de l'élément d'alliage a appauvri le mélange
localement, et cet appauvrissement est compensé par une migration des atomes, la diffusion. La
zone de Guinier-Preston est donc alimentée en atomes d'élément d'alliage, et peut donc se
transformer en germe.
Comme dans le cas de la solidification, la tension superficielle fait que la germination a lieu en
dessous de la température de dissolution du précipité.
Filtration
La filtration est un procédé de séparation permettant de séparer les constituants d'un mélange
qui possède une phase liquide et une phase solide au travers d'un milieu poreux. La filtration est
une technique très utilisée que ce soit dans le domaine de l'agro-alimentaire ou de la pharmacie
ou par de nombreuses espèces animales, principalement aquatique.
L'utilisation d'un filtre permet de retenir les particules du mélange hétérogène qui sont plus
grosses que les trous du filtre (porosité). Le liquide ayant subi la filtration se nomme filtrat, et ce
que le filtre retient se nomme un résidu (aussi communément appelé "gâteau" ou rétentat).
Définition []
La filtration : La filtration est une opération dans laquelle les particules solides restent sur le
filtre et on récupère un mélange homogène.
37
filtres à café. Les particules étant retenues par le filtre, cette technique est limitée par
l'accumulation des particules à sa surface, qui finissent peu à peu par le boucher (colmatage).
La filtration tangentielle, au contraire, consiste à faire passer le fluide tangentiellement à la
surface du filtre. C'est la pression du fluide qui permet à celui-ci de traverser le filtre. Les
particules, dans ce cas, restent dans le flux de circulation tangentiel, et le bouchage s'effectue
ainsi beaucoup moins vite. Cependant, cette technique est réservée à la filtration des très
petites particules, d'une taille allant du nanomètre jusqu'au micromètre.
On peut aussi nommer différemment l'opération de filtration suivant la taille des pores du filtre :
filtration clarifiante : lorsque le diamètre des pores se situe entre 10 et 450 micromètres
microfiltration : lorsque le diamètre des pores se situe entre 10 nm et 10 micromètres
ultrafiltration : lorsque le diamètre des pores se situe entre 1 et 10 nm
osmose inverse : lorsque le diamètre des pores se situe entre 0,1 et 1 nm
filtration stérilisante : lorsque le diamètre des pores est inférieur à 0,22 micromètres (permet la
rétention de Micro-organisme)
Mécanismes de filtration []
Le criblage (ou tamisage) []
C'est un phénomène mécanique, autrement appelé filtration en surface. Le filtre est une
membrane perforée par des pores calibrés et de diamètres voisins. Le filtre retient toutes les
particules dont le diamètre est supérieur au diamètre des pores. On parle de filtre écran ou de
filtre membrane.
L'avantage de cette technique est qu'elle ne retient pas les liquides. Les inconvénients sont :
L'adsorption []
38
L'avantage principal est la grande capacité de rétention.
Elle correspond au diamètre de la plus grande particule solide qui passe à travers le filtre. Selon
le mécanisme, on parlera de diamètre moyen des pores (pour le criblage) ou de seuil de rétention
(pour l'adsorption).
La porosité est le diamètre maximum des particules retenues par le filtre. La porosité est
déterminée par la mesure d'une pression, selon la formule suivante :
Il y a une arrivée d'air comprimé dans un tube hermétiquement clos qui contient le filtre à
étudier. De l'eau est apportée pour humecter la partie supérieure du filtre. Puis, on augmente
progressivement la pression de l'air et on note la pression nécessaire pour faire apparaître la
première bulle d'air, c'est le point de bulle, permettant de déterminer la taille des particules les
plus grosses pouvant passer à travers le filtre et donc, sa spécificité. Après avoir encore
augmenté la pression, des bulles apparaissent sur l'ensemble de la surface, et on obtient le
diamètre moyen des pores.
Seuil de rétention []
C'est le diamètre de la plus grande particule sphérique solide qui passe au travers du filtre dans
des conditions données. Il correspond à 1% des particules d'un diamètre donné retenues par le
filtre.
39
Débit de filtration []
Le débit augmente avec la surface, la pression et le diamètre des pores. Il diminue avec la
viscosité du fluide et la longueur du filtre.
Ce débit n'est pas constant, car il se produit un phénomène de colmatage. Le colmatage ralentit la
filtration par augmentation de l'épaisseur du filtre, mais aussi par réduction du diamètre des
pores.
Il doit être homogène et stable dans le temps. Il dépend de la structure du filtre avec répartition
homogène du pore, et il ne doit pas y avoir d'évolution du diamètre avec le temps.
Efficacité nominale []
C'est la valeur arbitraire relative basée sur le pourcentage de rétention (en million de particules)
par rapport à la valeur de référence donnée par le fabricant. Malheureusement différents
fabricants de filtres définissent l'efficacité nominale de manière différente. Certains définissent
l'efficacité sur la base du pourcentage de rétention des particules de taille égale au seuil de
filtration, alors que d'autres la définissent sur la base du pourcentage de rétention des particules
de taille égale ou supérieure au seuil de filtration, ce qui donne évidemment une valeur plus
élevée. Cette variété de définitions rend la comparaison entre filtres très ardue pour les
utilisateurs.
Efficacité absolue []
Elle correspond au diamètre de la plus grande particule sphérique et indéformable qui traverse le
filtre dans les conditions de test spécifiées.
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Les matériaux de filtration []
Les fibres de cellulose ou de bois []
Il est possible de traiter pratiquement toutes les filtrations liquide solide dans les secteurs
suivants : Industrie chimique et pharmaceutique, Agro industrie, Boissons, jus de fruits,
spiritueux, Métallurgie, travail des métaux - Environnement : traitement des eaux usées,
conditionnement des boues.
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