RandriantianaIrina AGRO M2 09
RandriantianaIrina AGRO M2 09
RandriantianaIrina AGRO M2 09
Par
RANDRIANTIANA Irina
Devant le Jury :
05 octobre 2009
RANDRIANTIANA Irina
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica
RESUME
Autrefois utilisée dans la pharmacopée traditionnelle pour le traitement de la lèpre, cette plante trouve
aujourd’hui tout son intérêt dans la médecine moderne spécifiquement dans la cosmétologie. Dans un
souci de durabilité de la filière dont les acteurs à la base sont des cueilleurs locaux, SERDEX prône la
Recherche et Développement. La présente étude s’est proposé d’identifier les facteurs déterminants
l’adaptation obtenue par le comptage direct des survivants après la transplantation, le développement
exprimé en quantité de biomasse et la variabilité chimique de Centella asiatica de la Région Alaotra
Mangoro. Pour ce faire, la méthode employée concerne principalement l’expérimentation sur champ
ayant comme dispositif principal : le « bloc complet aléatoire répété sur plusieurs endroits »
accueillant les souches provenant de quatre sites. L’analyse par HPTLC a permis de quantifier les
différents composants des échantillons issus de chaque parcelle. Le traitement statistique par analyse
de variance de ces données a démontré la prépondérance de l’influence du facteur « localité » sur la
biologie et la composition chimique de Centella asiatica.
Mots clés : Centella asiatica, facteur, biologie, variabilité chimique, triterpènes, Alaotra
Mangoro
ABSTRACT
Used once in the traditional pharmacopeia for the treatment of leprosy, this plant specifically finds
nowadays all its interest in the modern medicine in cosmetology. In a worry of sustainability of the
sector with the main actors are local pickers, SERDEX extols Research and Development. The present
survey intended to identify the factors which determine the adaptation by the direct numbering of the
survivors after the transplantation, the development expressed in quantity of biomass and the chemical
variability of Centella asiatica of the Region Alaotra Mangoro. Thus, the used method concerns the
experimentation mainly on field having as main tool: the "uncertain complete bloc repeated on several
places» with stumps coming from four sites. The analysis by HPTLC permitted to quantify the
different components of the samples from every parcel. The statistical treatment by variance analysis
of these data demonstrated the preponderance of the influence of the " locality " factor on the biology
and the chemical composition of Centella asiatica.
Key words : Centella asiatica, factor, biology, chemical variability, triterpene, Alaotra Mangoro
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica
REMERCIEMENTS
Les études présentées dans ce document ont été réalisées dans le cadre du partenariat entre le
Département des Eaux et Forêts de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques – Université
d’Antananarivo, la Division SERDEX de Bayer Santé Familiale et SOTRAMEX.
Madame RAJOELISON Lalanirina Gabrielle, Professeur titulaire, qui malgré ses nombreuses
obligations, a bien voulu m’encadrer. Je tiens à exprimer ma gratitude pour l’attention constante
qu’elle a portée à ce travail. Je la remercie pour sa rigueur scientifique.
Monsieur LOISEAU Alain, Docteur, a su me communiquer par ses récits la passion qu’il porte à la
recherche et surtout au sujet de Centella asiatica. Ses connaissances aussi bien en botanique qu’en
biochimie m’ont été d’une grande aide et constituent la base de ce travail.
Je tiens à remercier Monsieur RAKOTOARISON de Ruffin Braun pour sa sympathie et ses conseils
avisés en statistique.
Ces remerciements seraient incomplets si j’omettais d’associer à la réalisation de cette étude les
paysans collecteurs dont les connaissances et le savoir-faire dans l’exploitation de Centella asiatica
ont été indispensables.
à mes parents
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica INTRODUCTION
INTRODUCTION
Par ailleurs, le revenu de l'économie malgache dépend directement de ces ressources naturelles pour
au moins 50 % (KARPE, 2004). Les priorités sont données à la valorisation entre autres par
l’amélioration des filières existantes et la promotion de nouvelles. A Madagascar, dans une économie
familiale basée quasi-exclusivement sur les revenus issus de l’agriculture, les contextes économique et
social sont fortement marqués par l’incertitude, et ce, à différents niveaux. Les investisseurs dans les
zones rurales apportent leur meilleure contribution par la création de sources de revenu
supplémentaires. Il en est du cas de la filière Centella asiatica qui s’organise en différents niveaux
d’acteurs qui sont pour la plupart des paysans engagés dans la cueillette et la collecte.
Malgré la vocation principale de la Région Alaotra Mangoro à la riziculture et qui la désigne premier
silo de Madagascar, la population locale pratique toujours des activités annexes et des exploitations
des ressources naturelles entre autres la pêche et la collecte d’espèces sauvages (nénuphar, Centella
asiatica, etc.) pour subvenir à ses besoins particulièrement pendant les périodes de soudure.
Paradoxalement, la filière subit le caprice de la nature en observant une variabilité chimique et une
périodicité non expliquée de la production de principes actifs. Ce qui conduit souvent les opérateurs à
interrompre la collecte en pleine campagne. Or, générer des sources de revenu régulières aux
communautés de base tout en gérant durablement la ressource reste la préoccupation majeure des
opérateurs. Face au désir de contribuer au développement local et à la pérennité de la filière qui tend à
s’opposer au caractère saisonnier de la collecte, l’identification des facteurs régissant la variabilité
chimique de Centella asiatica s’avère être déterminante.
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica CONTEXTE
I- CONTEXTE
D’une part, SERDEX est une division de Bayer Santé Familiale, dont l’activité principale est la
production et la vente de médicaments et qui réalise plus de 80% de ses ventes à l’exportation. La
division SERDEX produit des actifs naturels extraits de plantes tropicales pour des applications
pharmaceutiques, cosmétiques et nutraceutiques. Elle poursuit notamment le travail d’inventaire
ethnobotanique par la constitution d’une banque de données sur les plantes tropicales afin de
répertorier leurs usages traditionnels ainsi que leurs intérêts potentiels pour la pharmacie, la
cosmétique, et la diététique. Elle développe, fabrique et commercialise des actifs purifiés et titrés,
pouvant aller jusqu’à la molécule isolée, dont l’innocuité et l’efficacité ont été démontrées (SERDEX,
2009). Pour se ravitailler en plantes desquelles sont extraits les actifs, l’industrie pharmaceutique
réalise des contrats avec des sociétés spécialisées dans la collecte se trouvant généralement dans les
pays tropicaux.
D’autre part, SOTRAMEX est une société spécialisée dans la collecte et la transformation en produits
semi-finis de plantes aromatiques et médicinales. Centella asiatica se trouve parmi ses produits phares
en consacrant la totalité de la production à l’exportation vers l’industrie pharmaceutique. Les produits
semi-finis sont exportés sous forme de broyat séché. Plusieurs régions de Madagascar sont concernées
par la filière dont Alaotra Mangoro, Atsinanana, Analamanga. L’exploitation de Centella asiatica s’est
organisée de manière à faire intervenir principalement des acteurs d’origine paysanne.
La collecte de Centella asiatica constitue un « filet de sécurité » pour plusieurs ménages pendant les
coups durs. Notamment dans la Région Alaotra Mangoro, la campagne de collecte coïncide avec la
période de soudure à laquelle les couches sociales les plus vulnérables essaient de faire face. Ces
dernières cherchent des moyens afin de générer un minimum de revenu pour l’achat de produits de
première nécessité. Elles se convertissent parfois en cueilleurs de Centella. Cette activité est
généralement faite par les femmes et les enfants en dehors des cours.
Les zones de cueillette sont diverses : des rizières non labourées et leurs diguettes, les interstices de
cultures, des champs de culture abandonnés, etc. Du fait de son abondance et de sa répartition
géographique, plusieurs investisseurs opèrent dans la filière Centella asiatica dans la Région Alaotra
Mangoro. Mais le défi d’une gestion durable des ressources alliée à un développement local a animé
les deux institutions partenaires précédemment citées. En effet, la gestion durable des ressources est
garante de la pérennité de la filière. Et la filière ne peut se réaliser qu’à condition que les acteurs en
tirent bénéfice, à l’échelle locale, par la création d’une source de revenu régulière et du côté des
opérateurs, par l’obtention de produits de qualité autrement dit atteignant un seuil minimum
exploitable en principes actifs.
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHESES
2-1- Problématique
La Convention sur la Diversité Biologique prône l’utilisation durable de ses éléments et le partage
juste et équitable des avantages découlant de l'exploitation des ressources génétiques.
L’exploitation des plantes médicinales et aromatiques, intégrant les communautés locales en tant
qu’acteurs-clés, figurent parmi les filières priorisées par différentes institutions à Madagascar pour
atteindre l’objectif de développement durable. Plusieurs formes organisationnelles se construisent
autour de la filière à Madagascar. Les communautés locales semblent devenir des partenaires
incontournables pour les opérateurs privés, et certains bailleurs de fonds et ONG de développement
ainsi que les pouvoirs publics malgaches (RAHARINIRINA, 2004). Selon le Ministère de
l’Environnement et des Forêts, C. asiatica est la deuxième plante exportée de Madagascar après
Cantharanthus roseus. Dans ce sens, cette filière génère des revenus conséquents pour de nombreux
ménages. La collecte à la base de la filière est constituée de cueilleurs qui sont regroupés en sous-poste
selon la répartition géographique et/ou de poste de collecte. Des traitements intermédiaires tels que le
séchage et le triage sont faits jusqu’au transport et usinage des produits. Cette filière s’est ainsi
organisée et améliorée depuis plusieurs années grâce à la présence de multiples opérateurs privés.
Les investigations conduites par l’équipe de PECHARD ont avancé qu’il n’y a pas de problème
d’épuisement jusqu’à présent quant à l’état de la ressource. Après la collecte, les feuilles repoussent en
plus grande quantité (PECHARD, 2000).
La pérennité de la filière pourrait non seulement se traduire par la gestion durable des ressources mais
aussi par l’entretien des relations avec les communautés locales en planifiant des activités de collecte
plus régulières. En effet, la campagne de collecte de Centella dans la Région Alaotra Mangoro s’étale
sur quelques mois restreints par la fluctuation des principes actifs présents.
La teneur en principes actifs très variable résultant de conditions encore inexpliquées par les
recherches scientifiques, a des conséquences néfastes sur les différents maillons de la filière tant au
niveau des investissements qu’au niveau de l’économie de ménage des communautés locales. Cette
variabilité chimique s’observe non seulement en termes de temps mais également en termes d’espace.
Deux localités géographiquement proches peuvent révéler une différence significative des teneurs en
principes actifs.
Des recherches sur la culture de C. asiatica initiées par plusieurs organismes nationaux et
internationaux, n’ont pas abouti à la détermination des conditions optimales pour son exploitation. Les
essais faits au sein de l’IMRA ont permis de définir la potentialité et les conditions de culture de
Centella. Mais, il s’avère que la culture requiert une quantité importante d’amendement
(RAHARISON RAMIARAMANANA, 1983).
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHESES
Parallèlement, plusieurs tentatives de cultures faites par SERDEX dont trois à Madagascar, une au
Kenya et une en France sous serres ont été réalisées sans succès. De ce fait, cette espèce en est encore
au stade de la cueillette.
Multiples facteurs avec leurs combinaisons possibles peuvent influencer la composition chimique de
C. asiatica parmi lesquels :
Des récentes observations ont permis de constater une certaine homogénéité spatiale dans la
composition de Centella en triterpènes. Car si, depuis une dizaine d’années, la campagne de collecte
s’étale sur plusieurs mois dans la totalité des zones d’exploitation de la Région Alaotra Mangoro, pour
cette année, elle a été brusquement interrompue à mi-parcours pour le District d’Ambatondrazaka qui
présente une teneur en principes actifs inférieure au seuil d’acceptation contrairement aux zones de
collecte de Moramanga. Cette situation inopinée a conduit à se poser plusieurs questions : Les souches
de Moramanga et d’Ambatondrazaka sont-elles responsables de cette variabilité chimique de
Centella ? Cette différence est-t-elle la résultante de « microconditions » du milieu qui régulent
distinctement la biosynthèse de triterpènes ?
2-2- Objectifs
L’objectif général de l’étude est d’identifier les déterminants de la potentialité et de la variabilité
chimique de C. asiatica pour permettre la gestion durable de la filière. Cette dernière doit résulter
d’une gestion économique performante qui vise à assurer simultanément une contribution accrue des
ressources renouvelables et leur gestion viable à long terme et à la lutte contre la pauvreté au niveau
global et au niveau local (Mémento de l’agronome).
La gestion durable de la filière C. asiatica se reflète notamment par le développement local à travers la
création de sources de revenu régulières au bénéfice des communautés locales, la bonne organisation
de la filière sachant que les cueilleurs et les collecteurs peuvent être découragés par l’irrégularité de la
période de collecte et l’exploitation rationnelle des ressources. Spécifiquement pour ce dernier cas, les
opérateurs doivent veiller à ne pas dépasser le niveau soutenable des stocks étant donné que la
surexploitation peut survenir dans certaines localités où C. asiatica atteint fréquemment le seuil
d’acceptation en termes de teneur en principes actifs.
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHESES
Compte tenu des contraintes énumérées de la filière, l’étude est déclinée en deux objectifs
spécifiques :
2-3- Hypothèses
Hypothèse 1: Les souches introduites s’adaptent et se développent bien dans de nouvelles localités.
L’observation des plants introduits dans une localité différente de son milieu d’origine va renseigner
sur l’adaptation et le développement de C. asiatica. Dans ce sens, l’hypothèse nulle est que C. asiatica
s’adapte et se développe en ayant des caractéristiques identiques aux souches indigènes.
Hypothèse 2 : La teneur en principes actifs d’une souche Sn ne dépend pas du site ou de la localité Ln.
Comme pour le cas précédent, l’hypothèse nulle est que la teneur en principes actifs est similaire
indépendamment de la localité d’origine. Cette hypothèse écarte donc l’effet du facteur « milieu et
ses caractéristiques » sur la variabilité chimique de C. asiatica.
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica ETAT DES CONNAISSANCES
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica ETAT DES CONNAISSANCES
L'ensemble
emble de la région représente 41 % de la superficie de l’ancienne Province Autonome de
Toamasina dont il fait partie et les 5,21 % par rapport à toute l'île (Ministère de l’Agriculture, 2001).
2001)
Elle est composée de cinq districts et de soixante dix neuf communes.
co La région se subdivise en deux :
a) Climat
La figure 1 représente la courbe de température et de pluviométrie du chef lieu d’Ambatondrazaka
(station météorologique la plus proche située à 70 km au Nord d’Andaingo).
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica ETAT DES CONNAISSANCES
L'exposition ou l'abri par rapport aux vents de l’Est détermine fondamentalement le climat local. Les
stations tournées vers l'Est présentent des caractères qui ne les distinguent pas des stations littorales
situées à la même latitude. En revanche, les stations placées sous le vent d'un chaînon dans un fossé,
voire sous le simple abri d'une butte, voient leurs totaux baisser et leur saison sèche s'accentuer. Ceci
est particulièrement observé pour la vallée de Mangoro qui prolonge la dépression de l'Alaotra.
La région se trouve dans une zone cyclonique dont la précipitation moyenne annuelle est de 297 mm
dont la période s’étale de janvier à avril. L’inondation est observée de décembre à mars avec une durée
de 3 à 6 jours précédée d’une sécheresse de septembre à novembre pendant laquelle se déroulent
généralement les feux de brousse. C'est ainsi que les hauteurs moyennes des précipitations annuelles
sont de 1 626 mm pour Moramanga, 1 091 mm pour Ambatondrazaka. Les maxima se situent toujours
au mois de janvier (Moramanga, 309 mm et Ambatondrazaka 228 mm), tandis que les minima sont
toujours enregistrés en septembre (respectivement 29 mm et 2,5 mm). Si à Moramanga, les pluies sont
assez bien réparties dans l'année, le fossé de l'Alaotra en revanche appartient climatiquement au
domaine sous le vent de l'alizé.
Les maxima moyens de température sont partout supérieures à 20°C dans leur plus forte valeur,
variant entre 27°4 C pour la station d'Ambatondrazaka et 24°2C pour Périnet. Le maximum moyen le
plus fort se situe le plus souvent en Décembre (Ambatondrazaka 30°C ; Andilamena 29°7C ;
Moramanga 27°8C), tandis que Juillet demeure partout le mois le plus frais (Ambatondrazaka 17°9C ;
Moramanga 15°4C ; Andilamena 15°9).
Le climat de la région est de type chaud et humide. D’après les données météorologiques, la
température extrême varie en fonction de la saison :
Plus au Sud et au Sud Est, dans la zone de Moramanga et d’Anosibe an’Ala, les deux falaises se
rapprochent et le relief présente un aspect "polyédrique" avec des dénivellations importantes (50 à 100
m) entre les crêtes et les talwegs.
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica ETAT DES CONNAISSANCES
La topographie est homogène, caractérisée par des versants à pente forte >50% en général, et des
dépressions marécageuses occupant du Nord au Sud le revers des escarpements. Ces cuvettes très
marécageuses comme celle de Sahamaitso reçoivent de nombreuses rivières s'écoulant
s'écou difficilement
vers l'Est, barrées par des seuils rocheux. La continuité de l'escarpement est interrompue uniquement
au niveau des vallées (ONE, 2005).
Cette dynamique du sol pourrait exercer une influence sur la végétation aussi bien en amont qu’en aval
dont C. asiatica fait partie.
c) Hydrologie
Le potentiel hydrographique est caractérisé par un important circuit d’eau douce (rivières, lacs,
marécages). Le débit des eaux est fortement lié à la pluviométrie et les rivières réagissent vite à celle-
celle
ci. Les crues sont soudaines et violentes pendant la saison de pluies. Du fait des phénomènes d’érosion
très intenses au niveau des bassins de la partie Nord de la
la région (Andilamena, Amparafaravola et
Ambatondrazaka), les cours d’eau y sont caractérisés par d’importants transports solides (ONE, 2005).
Au Nord de l'Alaotra, les principales rivières (Bemarivo, Marijao, Amboasary, Manompy) possèdent
un cours supérieur dans le domaine des hauts plateaux latéritiques, proche de l'équilibre.
Abondamment alimentées pendant la majeure partie de l'année, ces rivières possèdent un débit d'étiage
peu prononcé en octobre-novembre.
ovembre. Ce schéma général de l'hydrographie s'applique
s' aussi au cours
inférieur et moyen des rivières qui au Sud (Onibe, Maningory, Ivondro) drainent la cuvette de
l'Alaotra et ses annexes.
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Les crues de saison des pluies, aggravées occasionnellement par les cyclones, peuvent être très
brutales.
A Ambatondrazaka, le relief renferme dans ses bassins versants un réseau de nombreux cours d'eau
dont les plus importants sont : Sahabe, un des principaux tributaires du Lac Alaotra. Elle se prolonge
dans le Lac par un chenal de 3 km, constituant une voie d'eau pour les pirogues des pêcheurs,
Sahasomanga qui irrigue près de 4 000 ha de rizières, le Maningory qui constitue le seul exutoire du
Lac et qui se jette dans l'Océan Indien.
Les fleuves sont en grande partie non navigables, coupés de chutes et de rapides dangereuses. Les
cours s'étalent d'est en ouest perpendiculairement à la côte dans leur partie amont. Le cours inférieur
devient plus sinueux au sortir des basses collines.
Les principaux écosystèmes terrestres de la région sont largement représentés par les formations
forestières qui constituent les habitats d'innombrables espèces floristiques et faunistiques. La
couverture végétale diffère du nord au sud et de l'ouest à l'est où l'on passe des savanes herbeuses et
végétations lacustres ou marécageuses vers les formations naturelles du corridor de l'Est et celles
artificielles dans les environs de Moramanga (Carte 2). Les zones de forêts naturelles sont constituées
par le corridor forestier de l'est, couvrant la partie Est de la région et s'étendant d'Ankeniheny (partie
nord-est d'Anosibe an'Ala) à Zahamena (partie nord-est d'Ambatondrazaka); par les lambeaux
forestiers de l'ouest dans les parties sud-ouest d'Amparafaravola et ouest de Moramanga et d'Anosibe
An'Ala (ONE, 2005).
L’étude de sur l’évolution de la couverture forestière faite sur l’ensemble de la Région Alaotra
Mangoro fait ressortir une perte évaluée à 9 659 ha entre 2000 et 2005 (MEFT, 2009). La perte en
couverture forestière va avoir incontestablement une influence sur la survie en termes d’abondance et
de distribution ou plus analytiquement, sur la composition en principes actifs de C. asiatica qui est
classé parmi les produits accessoires de la forêt.
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica ETAT DES CONNAISSANCES
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a) Démographie
La Région
égion Alaotra Mangoro compte 978 272 habitants soit une densité de population de 36
habitants/km2 (MEFT, 2009)..
District Nb habitants
habitant Surface district (km2) Densité (hab/km2)
Près de 600 000 personnes vivent dans la zone Alaotra, soit 1/3 de la population totale de l’ex-
l’ex
Province de Toamasina. La population rurale constitue 82% de la population totale. Ce qui caractérise
la vocation agricole de la Région. La proportion populationn rurale/Population urbaine est représentée
dans la Figure 4.
Le taux d'accroissement démographique qui se situe à plus de 3 % par an semble indiquer qu'il y a un
courant migratoire vers la zone. En réalité, près de 20 000 personnes affluent tous les ans pour les
travaux agricoles, mais à titre saisonnier selon le calendrier de la riziculture.
180 000
160 000
140 000
120 000
Effectifs
100 000
80 000 11,2% 20,2%
60 000
14,9% Population urbaine
40 000 25,9%
20 000 Population rurale
40,1%
0 Taux d’urbanisation (%)
Districts
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Tableau 3 : Effectif des exploitations agricoles par type de cultures pratiquées et par
Fivondronana
Nombre d’exploitations
Fivondronana Riz 1ère Riz 2ème Riz Riz tavy Riz Manioc Maïs
saison saison tanety jeby
Moramanga 3096 19106 1719 10892 - 24176 17626
Ambatondrazaka 466 18700 19696 3105 - 17878 23043
Ensemble de la 4362 61211 27003 30409 912 69201 71685
Région
Source : RNA (Recensement National de l’Agriculture), 1999
Le riz est le produit le plus cultivé dans la région avec un taux de 83%, représentant une surface
d’environ 142 000ha. Ambatondrazaka et Amparafaravola représentent les plus grandes étendues de
rizières de la région. Sur les 142 000ha consacrés à la riziculture, 11 000ha, soit 7% de la surface, sont
destinés à la culture de riz sur tavy.
La surface irriguée diminue d'année en année. Depuis les cinq dernières années, elle ne couvre même
pas 50% de la surface irrigable dans les périmètres aménagés, soit 15 000 ha. Généralement, la
majorité des surfaces sont mises en valeur en système pluvial. Même, les périmètres équipés de
barrages sont tributaires des pluies pour la première mise en eau. Cette pratique décale d'un mois le
calendrier cultural et entraîne une baisse sensible du rendement. Par ailleurs, selon les saisons, 30 à
50% des surfaces sont cultivées en semis direct étant donné cette insuffisance d'eau en début de
campagne (CAPFIDA, 2009).
Etant une région réputée exportatrice de riz, la population est confrontée aux exigences d’une longue
période de soudure, généralement de 5 à 7 mois (CAPFIDA, 2009). Les principales causes de cette
situation sont la mauvaise gestion de la trésorerie des ménages, grevée en particulier par les problèmes
d’usure. Une grande partie des paysans qui n’ont pas gagé leur production, sont obligés de vendre
rapidement aux collecteurs une grande partie de leur paddy dès la récolte, soit pour rembourser les
dettes, soit pour subvenir à des besoins de première nécessité.
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La production rizicole qui n’est pas commercialisée pour payer les dettes est généralement
consommée en totalité par les familles. Rares sont les ménages qui possèdent des surplus. Beaucoup
de familles vendent leurs stocks pour réagir à des obligations sociales contraignantes (décès,
exhumation, etc.) ou des problèmes sociaux (éducation des enfants, maladie, etc.). Dans ces cas, la
production du riz n’assure que quelques mois de consommation.
Les ventes « précipitées » et prématurées ne sont pas à l’avantage des paysans. Lorsqu’elles s’opèrent
avant le démarrage officiel de la campagne de commercialisation, le prix offert est très bas. Cela
contribue à déséquilibrer davantage la trésorerie des ménages. Pour subvenir à leurs besoins, les
ménages pauvres, sont obligés de vendre leur force de travail.
Pour survivre, les familles pauvres se rabattent sur les tanety. Les sols de pente sont fragiles et
instables et favorisent la « lavakisation ». Au moment des pluies, des « bedana »1 sont emportés dans
les rizières, dont ils affectent la qualité agronomique.
Pour conclure, les activités telles que la collecte de C. asiatica apportent leur meilleure contribution en
constituant des sources de revenu au moment de la fermeture de pêche qui coïncide d’autant plus à la
période de soudure. Paradoxalement, les meilleures productions en termes de quantité et de teneur en
principes actifs de cette ressource se réalisent à cette période.
Règne : VEGETAL
Embranchement : SPERMAPHYTES
Sous-embranchement :ANGIOSPERMES
Classe : DICOTYLEDONES
Sous-classe : DIALYPETALES
Ordre : APIALES
Famille : APIACEAE
Genre : Centella
Espèce : asiatica
Auteur : (L.) Urban
Synonymes : Hydrocotyle asiatica L., Centella floridana, Hydrocotyle abbreviate,
Hydrocotyle abyssinica, Hydrocotyle biflora, Hydrocotyle dentata
1 bedana : résidus de sable et de boue entraîné par les crues et descendant sur les rizières.
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Le fait que cette espèce soit très répandue et polymorphe a amené les botanistes à reconnaître trois
variétés :
Variété typica : Feuilles nettement réniformes, bien dentées, d’une contexture variable plus ou moins
molle, suivant l’habitat et l’époque de la récolte, à pilosité plutôt faible ; les bractées de l’involucre
sont glabres, relativement courtes. Cette variété s’étend de l’Asie méridionale à Madagascar, dans les
pays suivants : Japon, Fromose, Philippines, Hongkong, Chine méridionale (Yun-Nan), Indochine,
Siam, Timor, Java, Célèbes, Sumatra, Bornéo, Ceylan, Inde (Jusqu’à l’Himalaya vers 1100m
d’altitude), Iles Socotora, Les Seychelles, Mayotte, La Réunion, Maurice et enfin Madagascar (régions
du centre, de l’est et de l’ouest).
Variété floridana : Feuilles souvent plus longues que larges, à sinus bien marqué, à faible pubescence
et parfois surglabres, à dents nettement marquées, deltoïdes. Cette variété se rencontre en Amérique et
en Océanie tropicales, du sud des Etats-Unis (Floride et Texas) jusqu’au Chili, en Argentine en
Uruguay, aux Antilles (Guadeloupe, Martinique, Haïti, St Domingue, Cuba…), en Nouvelle-Zélande,
Nouvelle Guinée, Australie, Tasmanie, et Nouvelle Guinée.
A Madagascar, les premiers résultats sur l'étude de la diversité menés par RAKOTONDRALAMBO
RAOSETA ont permis de mettre en évidence deux grands groupes morphologiques définis par la
forme des feuilles (Figure 4).
Corrélée avec la répartition géographique, la distribution des deux groupes présente une séparation
franche entre le groupe de l'Est avec des feuilles à limbe réniforme et le groupe de l'Ouest avec des
feuilles à limbe orbiculaire (RAKOTONDRALAMBO RAOSETA, 2006).
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Au sein du groupe de l'Est, deux sous-groupes ont été identifiés, basés sur le rapport entre la longueur
du pétiole et la longueur du limbe. Le premier sous-groupe serait localisé principalement dans la partie
Centre Est et le deuxième sous-groupe englobe les parties Nord-Est et Sud-Est. Cette répartition est
présentée sur la Carte 3.
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica ETAT DES CONNAISSANCES
b) Appareil vegetatif
C. asiatica est une plante vivace, herbacée, émettant de nombreux stolons qui permettent une diffusion
rapide. L’appareil végétatif de C. asiatica est constitué par la tige, les feuilles et les racines. La tige est
rampante, fine et forme cylindrique. Elle est formée d’une succession de nœuds et d’entre-nœuds. Au
niveau des nœuds se développent d’une part, des racines adventives très nombreuses et d’autre part,
des feuilles insérées en rosette. Les feuilles sont constituées d’un pétiole plus ou moins court et un
limbe régulièrement crénelé, réniforme et marginé au sommet ou suborbiculaire ou encore oblongue
elliptique à sinus basal très obtus.
c) Appareil reproducteur
Les fleurs de C. asiatica sont très petites et hermaphrodites. Elles sont organisées en inflorescence,
une ombelle simple. Chaque fleur est composée de:
Le fruit de C. asiatica est un diakène indéhiscent, glabre et de forme orbiculaire. Il renferme deux
graines de forme presque arrondie.
C. asiatica peut avoir une reproduction végétative, à partir des stolons ou une reproduction
germinative, à partir de graines (RAHARISON RAMIARAMANANA, 1983).
C. asiatica était connu fort longtemps des populations locales établies sur les sites où il croît. Il y a
quelques 3000 ans, les anciens Védas, dans leur médecine Ayurveda, l’utilisaient en compresse qu’ils
appliquaient directement sur la peau ou l’absorbaient par voie orale afin de cicatriser les blessures et
les lésions dermiques d’origines diverses et les ulcères de l’estomac. Il y a 2000 ans, les premiers
écrits le concernant sont retrouvés dans les manuscrits sanscrits.
En 1851, le Docteur BOILEAU avait contracté la lèpre en soignant ses patients. Il a alors utilisé C.
asiatica qui a pu améliorer son état en cicatrisant les plaies. Il effectua alors des observations sur
d’autres malades traités dans les mêmes conditions. Il consulte le Dr LEPINE à Pondichéry.
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica ETAT DES CONNAISSANCES
Après des essais cliniques très étendus, il obtient de bons résultats. Le Dr HUNTER, à Madras,
confirme l’amélioration de l’état ses patients. En 1857, Le Dr DEVERGIE affirme que l’Hydrocotyle
asiatique est un cicatrisant, notamment sous forme d’extrait hydroalcoolique.
Les travaux ont repris en 1930 où le genre Hydrocotyle est réorganisé et le nouveau genre Centella est
défini du fait des différences morphologiques les distinguant. Depuis, la pharmacopée européenne
adopte l’appelation Centella asiatica.
En 1947, le premier extrait fut préparé par le Pr. BOITEAU à Madagascar dans les locaux qui
deviendront ceux de l’Institut Malgache de Recherches Appliquées (I.M.R.A) fondé par Albert
RAKOTO RATSIMAMANGA.
Sous leur impulsion, BONTEMS isola à Marseille un corps cristallisé qu’il nomma
« ASIATICOSIDE », tandis que DEVANNE et RAZAFIMEHERY identifiaient la présence
d’aglycone dosable par acidimétrie.
C’est à une jeune chercheuse du CNRS, le Pr. POLONSKY, qu’en 1949, et en six mois, la structure
du triterpène pentacyclique constituant la partie aglyconique de l’asiaticoside fut établie.
Initialement supposé être efficace dans le traitement de la lèpre, Centella asiatica a témoigné
d’excellentes propriétés pharmacologiques mises en évidence par le Professeur A. RAKOTO
RATSIMAMANGA dans les années 50 en tant que « cicatrisant majeur » puis avec BOELY, il a
démontré l’activité du triterpène en tant que tonique veineux, avec des applications des phlébites et des
ulcères variqueux.
C’est ainsi que l’Extrait Titré de Centella asiatica ( ETCA ) fut produit industriellement dès 1959 par
les laboratoires LAROCHE-NAVARRON, sous son nom commercial de « MADECASSOL ». (40%
d’asiaticoside, 60% de génines).
La valorisation de C. asiatica a été valorisée en grande part, par une collaboration étroite entre
partenaires malgaches et français. Cette démarche de collaboration équilibrée est historiquement
intéressante en ce qu’elle préfigure la volonté de valorisation des ressources végétales tropicales par
les nationaux dans une démarche scientifique multilatérale, qui aujourd’hui est généralisée.
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica ETAT DES CONNAISSANCES
3-2-3- Principes actifs : les triterpènes (POLONSKY, 1961 ; PHINAS et al, 1967 ;
THERON, 1983)
Les triterpènes, molécules- marqueurs retrouvées dans C. asiatica de Madagascar sont présentés dans
le tableau 4.
C30H48O6 Acide 2α, 3β, 6β, 23-tétrahydroxy- Cet acide est obtenu par
L’acide ursa-12-ène-28-oïque hydrolyse acide de la
madécassique madécassoside
Selon la combinaison de ces principes actifs (Cf Figure 5) et leur proportion, les industries
pharmaceutiques produisent une gamme de formulations représentées essentiellement par : les
hétérosides, les génines et les Extraits Titrés de C. asiatica ou ETCA (TECA en anglais : Titred
Extract of C. asiatica).
CENTELLA ASIATICA
ACIDES HETEROSIDES
Génines TECA
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica ETAT DES CONNAISSANCES
- 0,5 – 1% Génines qui sont composés des deux acides : acide madécassique et acide asiatique
- 8% Hétérosides avec une variabilité de 10% entre les deux composants : madécassoside et
asiaticoside.
Par voie orale, ces molécules auraient des propriétés psychostimulantes (usage traditionnel au Viet
Nam). Toutefois, ces propriétés n’ont pas été confirmées scientifiquement suite à des études faites par
les Laboratoires ROCHE.
- première possibilité : le produit est vendu à un revendeur ayant des contacts avec les sociétés
autorisées à collecter ou des marchands de plantes aromatiques et médicinales ;
- deuxième possibilité : le produit est vendu directement à un marchand de plantes aromatiques
et médicinales ;
- troisième possibilité : le produit est amené aux points de collecte de sociétés autorisées à
collecter.
Les types d’exploitants sont distingués par la destination des produits qu’ils exploitent, il y a donc de
ce fait (SAGE, 2002):
- Exploitant, titulaire d’un permis ou d’une convention d’exploitation, opère dans la collecte de
produits forestiers en vue de les utiliser comme matières premières ;
- Exploitant-exportateur qui destine ses produits exclusivement à l’exportation ;
- Exploitant usinier qui destine ses produits à la fourniture de matières premières à son usine
pour la transformation ;
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica ETAT DES CONNAISSANCES
- Exploitant-collecteur qui destine exclusivement ses produits à la vente au public et aux petits
revendeurs ;
- Producteur privé exploitant exclusivement sur les cultures des plantes qu’il a fait à titre privé ;
- Petits revendeurs au public qui vend ses produits au public en tant que «mpivarotra tapa-kazo»
qui quand il s’agit de produit naturel brut, il s’approvisionne auprès d’un exploitant collecteur.
Paysans cueilleurs
S
E
C
H
Collecteurs revendeurs A
G
E
Points de collecte
Marchands tananariviens
Sociétés autorisées à
collecter T
R
A
N
S
Groupes pharmaceutiques F
O
R
M
A
Consommateurs nationaux 1 Consommateurs nationaux 2 T
I
(Produits à l’état naturel) (Après transformation O
N
Exportation
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica ETAT DES CONNAISSANCES
Les feuilles de C. asiatica subissent une série de séchages correspondant au nombre de niveaux
d’acteurs. Les transformateurs finaux règlent l’humidité relative des produits en fonction de la
demande des importateurs qui sont des industries pharmaceutiques ou cosmétiques.
- Exploitation strictement dans les zones autorisées, en dehors des propriétés privées, des Réserves
naturelles, des Parcs Nationaux ;
- Tenue d’un registre d’exploitant par centre d’exploitation et par produit ;
- Délivrance de mandat à tous les récolteurs ou d’attestation d’emploi à tous les récolteurs ;
- Envoi régulier à la fin de chaque trimestre de l’extrait du registre de l’exploitation aux CIREEF ;
- Se faire délivré un laissez-passer à tout transport de produits ;
- Paiement des redevances forestières à verser au Fonds Forestier National prévu par le Décret
n°85-072 du 13 mars 1985 ;
- Exécution des redevances en nature ;
- Paiement des ristournes aux collectivités territoriales Décentralisées.
L’exportation à l’état brut sera contingentée ou interdite dès qu’il sera possible de transformer les
produits sur place et abrogé par arrêté interministériel n°2915 du 30 juin 1987.
Des conventions sont faites entre toutes les personnes qui exploitent Centella stipulant que les plantes
sont arrachées afin qu’elles puissent continuer à se reproduire et se développer.
Par exemple, dans le cas des procédures SERDEX – SOTRAMEX, les feuilles récoltées doivent être
prélevées dans le milieu naturel avec une tige dont la longueur est comprise entre 2 à 4 cm pour des
raisons de conservation et de qualité au cours du traitement industriel.
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica METHODOLOGIE
IV- METHODOLOGIE
4-1- Discussions méthodologiques
Cette partie porte sur la description de la méthodologie classique adoptée dans des cas similaires. Elle
comporte généralement cinq étapes :
- Etude bibliographique
- Etude cartographique
- Détermination des facteurs pouvant influencer la variabilité chimique
- Analyse chimique
- Traitement et analyse des données
a) Etude bibliographique
La méthode requise pour cette étude est la documentation à travers la littérature et le site web.
L’étude bibliographique ne conduit pas seulement à une énumération des références, mais bien à une
synthèse et à des conclusions, exprimées par exemple sous la forme d’hypothèses ou de questions
auxquelles répondre (DAGNELIE, 2003).
Ainsi, cette étude permet l’actualisation de la problématique par la revue de l’évolution et des apports
des recherches sur le thème, l’édification d’une série de questions auxquelles les investigations
antérieures n’ont pas encore apportée des réponses, la mise à jour des données à travers les recherches
récentes, les diverses approches méthodologiques adoptées pour la résolution des problèmes
spécifiques, etc. De ce fait, la documentation ne se limite pas à l’étape de conception mais elle est faite
tout au long de l’étude.
b) Etude cartographique
La cartographie est nécessaire pour la délimitation de la zone d’étude. Elle permet d’avoir une vue
d’ensemble de l’occupation du sol ainsi que des types de végétation et d’en édifier une stratification
préliminaire nécessaire pour le choix des sites d’expérimentation.
Rappelons que cette étude est destinée à fournir des informations en répondant à la question
principale : « La variabilité chimique de C. asiatica est-elle la résultante des facteurs du milieu ou des
caractéristiques propres à l’espèce selon lesquelles il existerait des variétés différentes et qui
spécifieraient les souches provenant de diverses localités ? »
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica METHODOLOGIE
Pour ce faire, un éventail de méthodes s’offre à l’opérateur pour aboutir aux objectifs définis, parmi
lesquelles nous citons :
Ces méthodes sont développées dans les paragraphes ultérieurs (Cf 7.1.2.)
d) Analyse chimique
Il peut s’agir d’une analyse qualitative, la présence et/ou la nature de composants spécifiques ou
quantitative, l’importance de la teneur en principes actifs. Une des méthodes couramment utilisée
pour répondre à cet objectif est la Chromatographie.
La chromatographie est une méthode physique de séparation de mélanges en leurs constituants; elle est
basée sur les différences d’affinité des substances à l’égard de deux phases, l’une stationnaire ou fixe,
l’autre mobile.
Cette étape est pour la plupart des cas consacrée aux traitements statistiques des données. Le choix des
méthodes appropriées dépend largement du type d’hypothèses à vérifier.
L’analyse des données sert au recoupement et à la mise en évidence des facteurs identifiés de manière
à mettre en évidence l’effet des facteurs composition chimique.
- l’Analyse en Composante Principale ou ACP. C’est une méthode reposant sur la description
synthétique sous forme de tableaux de variables quantitatives multiples décrivant les
individus. La projection des points individus sur une représentation graphique plane met en
exergue des regroupements spécifiques aux individus similaires d’une part, entre les individus
et d’autre part, entre les individus et les variables constitués des principaux paramètres
(RAKOTOARISOA, 2000).
- La Classification Ascendante Hiérarchique ou CAH. Cette méthode permet de regrouper à
l’aide d’un dendogramme les individus ayant un comportement similaire sur un ensemble de
variables. Le principe est de créer une partition obtenue en agrégeant deux à deux les
éléments (individus ou groupes d’individus) les plus proches. Toute classe d’un niveau est
obtenue à partir de deux classes de niveau inférieur (LESPAGNE, 2003).
- Comparaison des moyennes. La méthode généralement utilisée est l’analyse de variance qui
permet de faire le test d’hypothèse. L'analyse consiste à tester si les différences de variation
dans chaque groupe (ou échantillon) défini par les modalités des variables explicatives
s'écartent de manière significative de la valeur 0 (RAMOUSSE R. et al, 1996).
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica METHODOLOGIE
Les prospections effectuées dans de nombreuses régions de Madagascar ont montré que C. asiatica
présente une morphologie foliaire diversifiée. RAKOTONDRALAMBO RAOSETA en 2006 a
démontré, par l’intermédiaire des études morphologique et génétique, l’existence de deux variétés de
Centella dans dix régions de Madagascar excluant notre zone d’étude. Les méthodes développées ci-
dessous reprennent les grandes lignes de cette étude.
Etude morphométrique
Elle consiste en la mesure des principaux paramètres des feuilles de Centella provenant de localités
différentes et en leur comparaison. Les quatorze paramètres classiques relevés sont (KADE et al,
2003): Longueur du pétiole, Longueur du limbe, Grande longueur du limbe, Largeur du limbe,
L’angle de l’échancrure du limbe, Nombre de dents foliaires, Surface du limbe déterminée par
l’appareil de mesure de surface foliaire, Surface calculée du limbe, Poids de la matière sèche de la
feuille, Rapport entre longueur et largeur du limbe, Rapport entre grande longueur et longueur du
limbe, Rapport entre longueur et largeur du limbe représentant également l’échancrure du limbe,
Rapport entre poids de la matière sèche et surface du limbe et Rapport entre longueur du pétiole et
longueur du limbe.Etant donné leur multiplicité, une sélection des paramètres les plus discriminants
pourra être faite.
Etude génétique
La technique PCR – RFLP consiste en l’amplification in vitro d’une région connue et spécifique d’un
ADN suivie d’une digestion spécifique par une ou des enzymes (SZALANSKI et al, 2003).
L’action de ces enzymes de restriction sur une molécule d’ADN génère des fragments de restriction.
Ces fragments peuvent être séparés en fonction de leur taille (TAGU et DAMIA, 1999).
L’électrophorèse est une technique de séparation selon laquelle les fragments différenciés, par leur
taille et donc leur mobilité, et constitués de molécules protéiques ionisées migrent sous l’effet d’un
champ électrique. Le support de migration est composé d’un milieu gélifié.
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica METHODOLOGIE
Ainsi, les paramètres climatiques peuvent faire l’objet d’une étude de corrélation avec la composition
chimique. La performance de l’étude dépend essentiellement de la durée et de l’échelle choisies pour
la mesure des paramètres.
Un des phénomènes observés est que C. asiatica pousse uniquement en aval des bassins versants.
Cette remarque offre une piste sur ses conditions de développement. Aussi, une étude plus poussée
dans le domaine physique peut aboutir à conclure sur les déterminants extrinsèques de la variabilité
chimique de C. asiatica.
Des méthodes telles que le carottage pour l’observation du profil du sol, la prise d’échantillons de sol
en vue d’une analyse chimique, étude de la dynamique de l’eau, etc. peuvent être appliquées.
De cette étude peut être mise en évidence la relation entre l’association végétale, la distribution et la
fréquence de C. asiatica et sa variabilité chimique. La phytosociologie décrit les unités élémentaires
du tapis végétal par les relevés de végétation.
Les activités anthropiques peuvent être à l’origine de la variabilité chimique de C. asiatica. Cet aspect
fait intervenir plusieurs facteurs:
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica METHODOLOGIE
La période à laquelle correspond un tel état et le type de prélèvement des parties végétatives
(feuilles, stolons, avec ou sans graines…) pourraient contribuer à la variabilité chimique de la
plante.
- Les systèmes de production dans les milieux de développement. C. asiatica se développe aussi
bien sur les zones inondables donc non propices à l’agriculture ; que sur les bords des rizières
et dans les rizières à l’absence de culture ; sur les interstices de cultures ou sous forêt. De telle
manière que, par exemple, l’apport d’engrais chimique favoriserait le développement des
organes végétatifs et l’augmentation de la teneur en principes actifs (RAHARISON
RAMIARAMANANA, 1983) ou le tapis végétal en termes de qualité (composition
floristique) ou de quantité serait tributaire du pâturage…
La méthode généralement adoptée pour recueillir ce type d’informations est l’enquête. Pour ce faire,
différentes techniques peuvent être appliquées, notamment:
- Observation directe ou non participante. Cette méthode consiste à observer ce qui se passe
réellement sans aucune interférence de l'observateur sur le comportement de la personne ou du
phénomène (TERRE TANY et FOFIFA, 1997). QUIVY et CAMPENHOUDT en 1998
justifient l’utilisation de cette technique en précisant que "les méthodes d'observation
directe constituent les seules méthodes de recherche sociale qui captent les
comportements au moment où ils se produisent sans l'intermédiaire d'un document ou
d'un témoignage".
L’expérimentation sur champ est une application des connaissances théoriques issues des
observations. Elle se différencie par le fait qu’elle confronte directement le sujet aux conditions réelles
du milieu engendrant ainsi le phénomène. Par ailleurs, elle permet de réunir sur un site
d’expérimentation les facteurs susceptibles d’intervenir sur la variabilité chimique de C. asiatica.
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica METHODOLOGIE
Dans d’autres disciplines où, au contraire, les phénomènes étudiés peuvent être provoqués assez
facilement, telles la biologie, la chimie et la physique, le contrôle des hypothèses se fait habituellement
par l’expérience ou l’expérimentation (DAGNELIE, 2003). Et il en est du cas de la présente étude où
le phénomène observé est la variabilité chimique de C. asiatica. L’expérimentation s’avère être le
choix judicieux dans la mesure où les facteurs pouvant régir cette tendance sont multiples. Car
l’expérience permet d’observer C. asiatica dans son contexte d’origine et de d’introduction et d’en
observer les variantes.
Dans le cadre de cette étude, l’expérience a pour finalité de réunir en une seule investigation
l’observation de l’influence de l’ensemble des caractéristiques extrinsèques et intrinsèques sur la
variabilité chimique de C. asiatica. Ce qui va servir de base à l’étude unitaire et combinée de facteurs.
Des recherches bibliographiques ont été conduites concernant les études qui ont été réalisées
antérieurement autour du sujet C. asiatica. Les premières investigations ont abouti à la constitution de
la problématique basée sur l’absence de données à propos des facteurs déterminant la variabilité
chimique de C. asiatica.
Quelques travaux cités dans la littérature ont avancé des conclusions selon lesquelles la fertilisation
influe sur la production de C. asiatica en termes de rendement en matières fraîches et de teneur en
principes actifs (RAHARISON RAMIARAMANANA, 1983); deux variétés de C. asiatica cohabitent
à Madagascar et il existe deux sous-groupes dans le groupe de l’Est (RAKOTONDRALAMBO
RAOSETA, 2006).
Cette dernière étude s’est limitée à l’identification des diversités morphologique et génétique de C.
asiatica mais n’a pas établi une influence sur la composition chimique.
Les recherches se sont, par la suite, étendues à l’étude de cas similaires aux fins de recenser les
méthodes possibles d’investigation en réponse à cette problématique et d’en déduire les limites pour
faciliter la prise décision dans le choix de l’approche à adopter.
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica METHODOLOGIE
Pour recouper et compléter les informations sur la démarche adéquate à entreprendre, des recours aux
renseignements ponctuels et précis auprès des spécialistes ont été effectués. Ces personnes ressources
sont constituées de professionnels de recherche, professionnels engagés dans les opérations de
collecte, d’analyses aux laboratoires, d’exportation, etc.
Dans le cadre de cette étude, la cartographie va fournir un élément précurseur au choix des sites
puisqu’elle a permis de procéder à une stratification sommaire du milieu d’études. La carte
d’occupation du sol de la région Alaotra Mangoro va permettre de localiser les points de collecte et de
les regrouper selon les types de végétation ou de culture associée à C. asiatica.
Les sites d’expérimentation sont choisis en fonction du critère : uniformité des conditions écologiques
apparentes selon lequel C. asiatica est une plante adventice des cultures, se développe sous forêt, sur
la bordure des marécages et sur les diguettes et dans les rizières en l’absence de culture. A chaque site
identifié est affecté un code Ln (L comme localité). Le code Sn indique la souche appartenant à Ln.
Toujours dans l’optique de discerner la pertinence de la problématique et d’appuyer le choix des sites,
des analyses préliminaires à partir de l’observation des résultats d’analyses des trois dernières
campagnes ont été conduites.
Les entretiens avec les personnes ressources constituées par des opérateurs ont complété les
informations et ont conduit au choix des sites.
La confirmation et la délimitation des zones d’étude sont faites à partir du recoupement sur terrain.
Parallèlement, cette dernière a eu comme objectifs d’évaluer la faisabilité des méthodes prédéfinies,
d’y apporter les rectifications nécessaires et d’organiser un premier contact avec les communautés et
acteurs dans l’ «opération Centella » locaux par l’intermédiaire d’un entretien. Par la même occasion,
les observations préliminaires ont conduit au recueil d’informations notamment sur la durée des
campagnes, les lieux de cueillette, les points de collecte, etc. A ce stade, l’enrichissement des
connaissances de départ permet de mieux organiser le programme d’expériences (DAGNELIE, 2003).
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica METHODOLOGIE
d) Expérimentation
La méthode développée dans ce paragraphe a été inspirée et adaptée des principes d’expérimentation
de DAGNELIE dans le domaine agronomique (DAGNELIE, 2003). La planification de l’expérience a
conduit à la mise au point d’un protocole expérimental dont les éléments de base sont :
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30
Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica METHODOLOGIE
régissent la période de collecte (rupture à la saison sèche et froide et pendant les périodes de
forte pluviosité).
- Définition des témoins ou objets de référence. Dans cette étude, les témoins sont constitués de
souches locales.
- Définition de l’unité expérimentale et du dispositif expérimental. L’unité de base choisie est
une parcelle. A chaque parcelle est affecté un objet caractérisé par une souche Sn provenant
d’une localité Ln définie (Avec n=4, car quatre sites ont été retenus pour l’expérimentation).
Les parcelles reçoivent chacune quarante plants. La dimension des unités expérimentales
adoptée est de l’ordre d’un mètre et demi de côté. Les parcelles sont réunies en un bloc où
toutes les souches sont représentées, répétées deux fois et réparties au hasard. Ainsi, il a été
constitué un bloc aléatoire complet.
- Définition des observations et des modalités de collecte de ces observations. Les observations
portent en premier lieu, sur l’adaptation de C. asiatica à une nouvelle localité
d’introduction exprimée en nombre d’individus ayant survécu à la transplantation ; en
deuxième lieu, sur l’évolution du tapis végétal en termes de quantité de biomasse et
substantiellement en dernier lieu, sur la variabilité chimique de C. asiatica selon l’origine et
la localité d’introduction représentée sous forme de composition et teneur en principes actifs.
× Comptage direct sur champ. Les données sont relevées et présentées sous forme de
tableau synthétique (Annexe 2). Le nombre d’individus (plants) survivants sur un
total de 40 par parcelle est reporté sur ce tableau.
× Pesage des feuilles séchées. Toutes les feuilles disponibles sur le bloc sont
prélevées, séchées et sont ensuite pesées.
× observation indirecte par prise d’échantillons suivie d’analyses chimiques aux
laboratoires. Les données recueillies sont d’ordre qualitatif c’est-à-dire qu’elles
renseignent sur les différents composants que renferment les feuilles et d’ordre
quantitatif, sur la teneur de chacun de ces composants.
Une formation préalable a été conduite au niveau des sites d’expérimentation où les acteurs concernés
sont des chefs de poste de collecte. La formation consiste à informer sur les objectifs de l’expérience,
discuter des diverses questions techniques (faisabilité, pratiques, activités, calendrier). La fiche
d’instruction est donnée en Annexe 4.
RANDRIANTIANA Irina
31
Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica METHODOLOGIE
f) Analyses chimiques
Dans le cadre de cette étude, toutes les mesures ont été effectuées sur une même période. Ainsi, les
résultats de la présente étude sont obtenus dans les conditions temporelles présentées dans le
chronogramme d’activités ci-après.
Instruction
Transplantation
Suivi
Prélèvement des
échantillons
Quantification de la
biomasse
Analyses chimiques
Les échantillons sont prélevés durant une même semaine pour les différentes souches et les différentes
localités. En effet, les travaux de RAJAOFENO ont démontré que le taux de principes actifs dans C.
asiatica évolue de semaine en semaine (RAJAOFENO, 2002). Ce qui pourrait biaiser l’analyse des
données ultérieure. Dans le cadre de cette étude, les échantillons ont été prélevés au cours de la 28ème
semaine de l’année et 19 semaines après la transplantation. Le choix de la période de collecte des
échantillons a été défini par la disponibilité de quantité suffisante de feuilles pour les analyses. Les
feuilles sont immédiatement étalées sur une aire de séchage. Cette étape est cruciale car elle va définir
la qualité des échantillons. Les feuilles non traitées selon ce procédé subissent le brunissement
enzymatique et ne peuvent pas être analysées.
Les analyses chimiques ont pour objectif de déterminer les différents composants et leur proportion.
La méthode d’analyse utilisée est la HPTLC ou « High Performance Thin Layer Chromatography ».
Cette méthode permet de réaliser simultanément des analyses qualitatives et quantitatives. Elle
consiste en la séparation des substances ou composés organiques contenus dans un mélange. La phase
stationnaire solide est fixée sur une plaque, et la phase mobile liquide, nommée éluant, est un solvant
ou un mélange de solvants. Une petite quantité du mélange à séparer est déposée sur la phase et cette
phase est mise au contact de la phase mobile. La phase mobile migre de bas en haut, par capillarité, le
RANDRIANTIANA Irina
32
Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica METHODOLOGIE
long de la phase fixe en entraînant les constituants du mélange. C’est le phénomène d’élution, qui
permet la séparation des constituants du mélange à analyser.
Chaque constituant migre d’une certaine hauteur, caractéristique de la substance, que l’on appelle
rapport frontal ou rétention frontale (Rf) exprimée par le rapport de la hauteur de la tâche et la hauteur
du front du solvant. Chaque tache correspond à un constituant identifié par comparaison du Rf avec un
témoin. Une même substance migre à la même hauteur dans des conditions opératoires identiques;
même Rf. Les composants se distinguent sous forme de tâches. Chaque tâche est dimensionnée et qui
est convertie en hauteur et en surface.
Les pics ainsi obtenus indiquent la quantité exacte du composant correspondant (RAMANOELINA,
2005). La teneur en principes actifs est la moyenne de la valeur donnée par la surface et celle par la
hauteur et exprimée en pourcentage de matières sèches. Les détails du protocole opératoire sont
donnés en Annexe 5.
Il s’agit de traitements statistiques des données issues (i) du comptage de plants survivants suite à
l’introduction aux nouvelles localités, (ii) de la quantification de la biomasse à travers le pesage des
feuilles disponibles et (iii) d’analyses chimiques. L’objectif principal de cette étape est la mise en
exergue de la dépendance ou non des teneurs en principes actifs au facteur souche et facteur localité.
- Seuls des échantillons suivant une loi normale peuvent faire l’objet d’une analyse de variance
paramétrique. Pour vérifier que la distribution d’un échantillon suit une loi normale, il est
possible d’utiliser le test descriptif d’aplatissement et d’asymétrie de Kurtosis. On considère
que l’échantillon suit une loi normale à 95 % lorsque la valeur de son aplatissement est
comprise entre -2 et +2.
- Il doit y avoir homogénéité de variance entre les groupes. le rapport F pour tester la différence
ne peut pas être utilisé entre un groupe lequel la moyenne est de 35 et un écart type de 10 et un
second groupe dont la moyenne est de 39 et ayant un écart type de 2.
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33
Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica METHODOLOGIE
L’analyse de variance (ANOVA) ou analyse factorielle est une technique qui permet de savoir si une
ou plusieurs variables dépendantes ou variables à expliquer (valeurs numériques et continues) sont en
relation avec une ou plusieurs variables dites indépendantes, variables exogènes ou variables
explicatives (RAMOUSSE R. et al, 1996).
Elle est utilisée pour tester s’il existe des différences entre les moyennes des populations basées sur
des échantillons pris dans chaque population (TOWNEND J., 2001).
L’analyse de variance multiple est réalisée lorsqu’il y a plusieurs variables à expliquer à prendre en
compte simultanément. On teste si les différences de variation dans chaque groupe défini par les
modalités des variables explicatives s'écartent de manière significative de la valeur 0, et cela de
manière simultanée dans l'ensemble des variables explicatives.L'analyse de variance à un facteur (one-
way ANOVA) consiste à chercher le rapport entre la variance entre les groupes (inter-groupe) et la
variance à l'intérieur des groupes (intra-groupe).
De cette manière, cette technique permet de faire le test d’hypothèse. Deux hypothèses sont alors
développées :
L’acceptation ou le rejet de ces hypothèses repose donc sur la valeur de P qui définit le seuil de
confiance. Autrement dit, l’hypothèse nulle est conservée pour une valeur de P supérieure à 0,05.
Pour apporter plus de précisions sur les différences des populations, la procédure de Newman-Keuls
est utilisée. C'est une procédure de comparaisons multiples qui permet de comparer toutes les paires de
moyennes en contrôlant le risque alpha global, à un niveau défini. C'est une procédure par étape,
reposant sur une Studentized range distribution.
Bien qu'il ne fournisse pas d'estimation de l'intervalle de différence entre chaque paire de moyennes, il
indique quelles moyennes sont significativement différentes des autres.
RANDRIANTIANA Irina
34
Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica METHODOLOGIE
distinction sont d’éviter les erreurs lors des observations au stade de l’expérience principale qui
constitue le nœud du travail de recherche avec une bonne planification logistique et chronologique,
d’aboutir des résultats plus précis et de pouvoir démontrer la reproductibilité de l’expérience.
D’autre part, face aux contingences pratiques, le nombre de blocs sur chaque site est réduit à un et le
nombre d’unités expérimentales à huit soit chaque souche est répétée deux fois.
De nature sauvage, C. asiatica ne nécessite pas l’intervention de l’Homme pour se développer. Ce qui
n’a pas été le cas pour l’expérience où l’apport d’eau aux jeunes plants dans la localité d’introduction
pendant les premiers jours a été déterminant pour la réussite de la transplantation.
La prise d’échantillons pour les analyses chimiques dépend substantiellement de la quantité de feuilles
disponible. Ce fait a rendu difficile la délimitation de l’échéance à laquelle les feuilles pourront être
collectées. Or, au terme de la maturation des plantes et de la disponibilité en quantité suffisante des
feuilles, la campagne de collecte a été clôturée. L’une des conséquences majeures de cette rupture est
l’absence de référence en ce qui concerne les souches naturelles et qui ont atteint le seuil d’acceptation
(teneur minimale exploitable en principes actifs fixée par les opérateurs). Il aurait été intéressant de
faire la comparaison entre les souches naturelles et les souches introduites.
RANDRIANTIANA Irina
35
Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica RESULTATS ET INTERPRETATIONS
V- RESULTATS ET INTERPRETATIONS
5-1- Cartographie
La stratification sommaire du milieu d’étude à partir de l’exploitation des cartes d’occupation du sol et
de végétation a permis d’identifier trois sites définis par l’uniformité apparente des caractéristiques
écologiques et les activités notamment agricoles associées:
- le premier site est représenté par une zone à fortes activités agricoles et appartient au Distrcit
d’Ambatondrazaka. Par ailleurs, ce site est caractérisé par des zones marécageuses et des
rizières.
- le troisième est caractérisé par le développement de C. asiatica sous forêt. Il se distingue par
son appartenance à la Région Antsinanana.
Un quatrième site dans la région Analamanga a été choisi afin de mettre en exergue la différence de
conditions climatiques et écologiques. Par ailleurs, des essais de culture ont été déjà faits dans cette
localité.
Quoiqu’il en soit, la région Alaotra Mangoro est le principal milieu d’étude. En effet, cette localité fait
office de zone d’exploitation de plusieurs opérateurs d’autant plus que si l’on considère la quantité de
C. asiatica collectée et transformée par SOTRAMEX, elle constitue la principale zone d’exploitation.
La carte 4 permet d’appréhender la localisation et les caractéristiques écologiques des trois sites.
RANDRIANTIANA Irina
36
Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica RESULTATS ET INTERPRETATIONS
RANDRIANTIANA Irina 37
5-3- Adaptation de C. asiatica aux nouvelles localités
L’analyse de variance faisant intervenir comme facteur la souche et variable le nombre de plants
viables après la transplantation a donné les résultats résumés dans le tableau 5.
Localité L1 Localité L2
30 40
25
38
nb de plants dans L1
nb de plants dans L2
20
15 36
10 34
5
32
0
-5 30
S1 S2 S3 S4 Each Pair S1 S2 S3 S4 Each Pair
Student's t Student's t
Souches 0,05 Souches 0,05
Localité L3 Localité L4
35 37,5
30 35
nb de plants dans L4
nb de plants dans L3
25 32,5
20 30
15 27,5
10 25
5 22,5
S1 S2 S3 S4 Each Pair S1 S2 S3 S4 Each Pair
Student's t Student's t
Souches 0,05 Souches 0,05
Pour toutes les localités, les valeurs de P sont supérieures à 0,05. Ce fait permet de conclure, avec un
seuil de confiance de 95%, qu’il n’y a pas de différence significative entre les moyennes des
échantillons en termes de nombre de plants s’adaptant aux nouvelles localités après la transplantation.
La précision apportée par la comparaison de Student’s t indique l’appartenance des souches dans une
même localité à un niveau similaire. Autrement dit, aucune différence est constatée entre ces souches.
RANDRIANTIANA Irina
38
Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica RESULTATS ET INTERPRETATIONS
L’analyse de variance faisant intervenir comme facteur la localité et variable le nombre de plants
viables après la transplantation a donné les résultats synthétisés dans le tableau 6.
Souche S1 Souche S2
40 40
nb de plants S1 ayant survécu à la transplantation
30 20
25 10
20 0
15 -10
L1 L2 L3 L4 Each Pair L1 L2 L3 L4 Each Pair
Student's t Student's t
Localités 0,05 Localités 0,05
Souche S3 Souche S4
nb de plants S4 ayant survécu à la transplantation
40 40
nb de plants S3 ayant survécu à la transplantation
30 30
20 20
10 10
0 0
L1 L2 L3 L4 Each Pair L1 L2 L3 L4 Each Pair
Student's t Student's t
Localités 0,05 Localités 0,05
Pour la souche S1, la valeur de P est supérieure à 0,05. Ainsi, il n’y a pas de différence significative
des moyennes des nombres de plants. Par contre pour S2 et S3, les valeurs de P sont inférieures à 0,05
avec respectivement 0,0141 et 0,0014. Il y a une différence significative entre les populations des 2
groupes. La comparaison de Student’s t met en exergue cette différence en classant en deux groupes
distincts la localité L1 d’une part et le reste des localités d’autre part.
RANDRIANTIANA Irina
39
Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Avec P > 0,05, Il n’y a pas de différence significative des moyennes des nombres de plants pour la
souche S4.
Facteurs Valeurs de P
Localité * souche 0,2107
Localité < 0,0001
Souche 0,8227
La prépondérance du facteur localité est mise en évidence avec P nettement inférieur à 0,05.
La comparaison des moyennes de Student’s a défini un couplage permettant de classer les groupes
selon leur ordre d’adaptation. Les couples L2S4 et L2S2 ont significativement les meilleures
performances en termes d’adaptation. Autrement dit, la transplantation a la meilleure probabilité de
réussite en prélevant S4 et l’introduisant dans la localité L2. En considérant la classification, les
RANDRIANTIANA Irina
40
Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica RESULTATS ET INTERPRETATIONS
localités L2 et L4 sont propices à la culture de C. asiatica. Son adaptation à L3 est moindre. Les
conditions dans L1 semblent être inadéquates pour la culture de C. asiatica.
Localité L1 Localité L2
4 20
3 17,5
2 15
1 12,5
0 10
-1 7,5
S1 S2 S3 S4 Each Pair S1 S2 S3 S4 Each Pair
Student's t Student's t
Souches 0,05 Souches 0,05
Localité L3 Localité L4
6 14
Qtté de biomasse dans L4
13
Qtté de biomasse dans L3
5
12
4 11
10
3
9
2 8
S1 S2 S3 S4 Each Pair S1 S2 S3 S4 Each Pair
Student's t Student's t
Souches 0,05 Souches 0,05
Une différence significative est observée dans L1 étant donné que la quantité de biomasse disponible
est la résultante de l’inadaptation des souches introduites dans la localité.
Avec P = 0,0078, une différence significative dans les populations de L2 est observée. S2 et S3 ont les
meilleures performances de développement tandis que S4 et S1 se développent plus difficilement dans
cette localité.
Avec P > 0,05, les moyennes de la quantité de biomasse des localités L3 et L4 sont significativement
égales.
RANDRIANTIANA Irina
41
Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Souche S1 Souche S2
12,5 20
10 15
Qtté de biomasse S1
Qtté de biomasse S2
7,5 10
5 5
2,5 0
0 -5
L1 L2 L3 L4 Each Pair L1 L2 L3 L4 Each Pair
Student's t Student's t
Localités 0,05 Localités 0,05
10
15
Qtté de biomasse S3
Qtté de biomasse S4
7,5
10
5
5
2,5
0
0
-5 -2,5
L1 L2 L3 L4 Each Pair L1 L2 L3 L4 Each Pair
Student's t Student's t
Localités 0,05 Localités 0,05
Pour toutes les souches, les moyennes de la quantité de biomasse sont significativement différentes
avec P < 0,05. Le facteur localité a une influence sur le développement du tapis végétal. Les souches
S2 et S3 semblent être les plus sensibles à l’effet de ce facteur.
Facteurs Valeurs de P
Localité * souche 0,2107
Localité < 0,0001
Souche 0,8227
RANDRIANTIANA Irina
42
Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica RESULTATS ET INTERPRETATIONS
De même que pour l’adaptation, le développement de C. asiatica exprimée en quantité de biomasse est
significativement influencé par le milieu où il est introduit.
Combinaison Niveaux
L2,S2 A
L2,S3 A
L4,S2 B
L2,S4 BC
L4,S1 BC
L4,S4 BC
L2,S1 BC
L4,S3 C
L3,S2 D
L3,S3 DE
L3,S1 DE
L3,S4 DE
L1,S1 EF
L1,S4 FG
L1,S3 G
L1,S2 G
Les localités les plus significativement différentes sont L2 et L1. Les meilleures productions sont, par
ailleurs, observées sur les couples L2S2 et L2S3, viennent ensuite les couples avec L4 et le reste avec
L2. La localité L3 est moins propice au développement de C. asiatica. Une certaine homogénéité est
observée pour chaque localité.
Localité L2 Localité L4
4,75 3,2
4,5
3
Madécassoside L4
Madécassoside L2
4,25
2,8
4
2,6
3,75
2,4
3,5
3,25 2,2
S1 S2 S3 S4 Each Pair S1 S2 S3 S4 Each Pair
Student's t Student's t
Souches 0,05 Souches 0,05
RANDRIANTIANA Irina
43
Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Avec P < 0,05, il existe une différence significative des moyennes des teneurs en ce principe actif dans
les popualtions de L2. S1 se distingue du reste du bloc. L4 a une valeur de P > 0,05. Ce qui ne permet
pas d’observer une différence significative au niveau des souches de ce groupe.
Néanmoins, la comparaison de Student’s t affiche une tendance à la différence dans les populations
avec l’appartenance de S2 et S4 à deux niveaux différents.
Souche S1 Souche S2
5,5 5
5 4
Madécassoside S1
Madécassoside S2
4,5
3
4
2
3,5
1
3
2,5 0
2 -1
L1 L2 L4 Each Pair Each Pair
L1 L2 L4
Student's t Student's t
Localités 0,05 0,05
Localités
4 4
Madécassoside S4
Madécassoside S3
3 3
2 2
1 1
0 0
-1 -1
L1 L2 L4 Each Pair L1 L2 L4 Each Pair
Student's t Student's t
Localités 0,05 Localités 0,05
Pour toutes les souches, les valeurs de P sont nettement inférieures à 0,05. Ce fait permet de conclure,
avec un seuil de confiance de 95%, qu’il y a une différence significative entre les moyennes des
échantillons concernant la composition en madécassoside de C. asiatica.La précision apportée par la
comparaison de Student’s t indique l’appartenance des souches dans une même localité à des niveaux
distincts. En d’autres termes, les souches se comportent différemment selon la localité où elles se
trouvent.
RANDRIANTIANA Irina
44
Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Localité L2 Localité L4
5 3,5
3,25
4,5
Asiaticoside L2
Asiaticoside L4
3
4
2,75
3,5
2,5
3 2,25
S1 S2 S3 S4 Each Pair S1 S2 S3 S4 Each Pair
Student's t Student's t
Souches 0,05 Souches 0,05
Avec P nettement inférieur à 0,05, il existe une différence significative entre les souches de la localité
L2. 3 niveaux principaux constitués par S3, S2 et S1 se distinguent.
S4 appartient à la fois au niveau de S3 et à celui de S2. Ainsi, le facteur souche a une influence sur la
composition en asiaticoside dans la localité L2
Avec P > 0,05, il n’y a pas de différence significative dans les populations de L4. Toutefois, S4 et S1
tendent à de distinguer en deux groupes. Il est difficile de trancher sur l’influence du facteur souche
dans le cas de la localité L4.
Souche S1 Souche S2
5 4
4,5
3
Asiaticoside S1
Asiaticoside S2
4
2
3,5
1
3
0
2,5
2 -1
L1 L2 L4 Each Pair L1 L2 L4 Each Pair
Student's t Student's t
Localités 0,05 Localités 0,05
RANDRIANTIANA Irina
45
Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Souche S3 Souche S4
4 4
3 3
Asiaticoside S4
Asiaticoside S3
2 2
1 1
0 0
-1 -1
Each Pair L1 L2 L4 Each Pair
L1 L2 L4
Student's t Student's t
0,05 Localités 0,05
Localités
Avec P < 0,05 pour toutes les souches, il y a une différence significative entre les moyennes des
teneurs en asiaticoside de chaque souche. La teneur en ce principe actif est ainsi influencée par la
localité où C. asiatica se développe.
Localité L2 Localité L4
0,7 1
0,6
0,8
Génines L2
Génines L4
0,5
0,6
0,4
0,4
0,3
0,2 0,2
S1 S2 S3 S4 Each Pair Each Pair
S1 S2 S3 S4
Student's t Student's t
Souches 0,05 0,05
Souches
Avec P = 0,0014, il y a une différence significative dans les moyennes des teneurs en génines des
échantillons issus de la localité L2. Les souches se regroupent deux à deux en deux niveaux. S2 et S3
se comportent de manière similaire à la synthèse de ce principe actif contre S4 et S1 qui forment la
paire la moins performante.
Avec P légèrement supérieur à 0,05, il est difficile d’affirmer l’existence d’une différence significative
à l’intérieur de du groupe de la localité L4. Cependant, S3 et S4 semblent appartenir chacun à deux
niveaux différents. S2 et S3 ont un niveau intermédiaire en se liant à la fois à ces deux niveaux.
RANDRIANTIANA Irina
46
Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Souche S1 Souche S2
0,7 0,8
0,6 0,6
Génines S2
Génines S1
0,5 0,4
0,4 0,2
0,3 0
0,2 -0,2
L1 L2 L4 Each Pair L1 L2 L4 Each Pair
Student's t Student's t
Localités 0,05 Localités 0,05
0,4
0,75
0,3
Génines S3
Génines S4
0,5
0,2
0,25
0,1
0
0
-0,25 -0,1
L1 L2 L4 Each Pair L1 L2 L4 Each Pair
Student's t Student's t
Localités 0,05 Localités 0,05
Une valeur de P inférieure à 0,05 est observée sur toutes les souches. Il y a une différence significative
entre les moyennes des teneurs en génines pour chaque localité. Le facteur localité exerce donc une
influence sur la proportion en ce principe actif.
RANDRIANTIANA Irina
47
Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Les valeurs de P nettement inférieures à 0,05 indiquent soit l’effet combiné des deux facteurs et qui
influence la teneur en chaque composante chimique soit un effet d’interaction entre ces deux facteurs.
La vérification des hypothèses utilisant comme principal outil l’analyse de variance a donné
différentes valeurs de P qui comparées avec le seuil de confiance 0,05 a permis de confirmer ou de
rejeter les hypothèses. Pour rappel, si P ≤ 0,05, il y a une différence significative entre les moyennes
des populations du groupe et l’hypothèse nulle est rejetée ; si P > 0,05, il n’y a pas de différence
signification entre les moyennes des populations du groupe et l’hypothèse nulle est retenue.
Une vue d’ensemble de la vérification des hypothèses peut être appréhendée dans le tableau 12.
RANDRIANTIANA Irina
48
Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica RESULTATS ET INTERPRETATIONS
RANDRIANTIANA Irina
49
Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Effets d’interactions Randomisation - L*S :< 0,0001 Les valeurs de P nettement inférieures à 0,05
totale - L : < 0,0001 indiquent soit l’effet combiné des deux facteurs et
- S : < 0,0001 qui influence la teneur en chaque composante
chimique soit un effet d’interaction entre ces deux
facteurs.
Influence du facteur Comparaison - L2 : 0,0025 Il y a une différence significative des souches
souche sur la teneur des souches par - L4 : 0,1479 dans la localité L2 concernant la composition en
en asiaticoside localité asiaticoside (H0 est rejetée). Ce qui n’est pas le
cas de L4 où H0 est acceptée. Cependant, les
souches S4 et S1 tendent à se différencier à
l’intérieur de ce groupe.
Influence du facteur Comparaison - S1 : 0,0009 Sur l’ensemble des souches, le facteur localité
localité sur la teneur des localités par - S2 : 0,0007 exerce une influence en termes de teneur en
en asiaticoside souche - S3 : 0,0001 asiaticoside. H0 est rejetée
- S4 : 0,0008
Effets d’interactions Randomisation - L*S : < Les valeurs de P nettement inférieures à 0,05
totale 0,0001 indiquent soit l’effet combiné des deux facteurs et
- L : < 0,0001 qui influence la teneur en chaque composante
- S : < 0,0001 chimique soit un effet d’interaction entre ces deux
facteurs.
Influence du facteur Comparaison - L2 : 0,0014 Les populations de L2 sont influencées par le
souche sur la teneur des souches par - L4 : 0,0511 facteur souche. H0 est rejetée. Tandis que celles
en génines localité de L4 ne sont significativement différentes et la
comparaison de Student’s t indique que S2 et S1
ont un comportement semblable en appartenant à
un même niveau et en empruntant simultanément
les niveaux de S3 et S4.
Influence du facteur Comparaison - S1 : 0,0009 Sur l’ensemble des souches, le facteur localité
localité sur la teneur des localités par - S2 : < 0,0001 exerce une influence en termes de teneur en
en génines souche - S3 : 0,0066 génines. H0 est rejetée
- S4 : 0,0426
Effets d’interactions Randomisation - L*S : < Les valeurs de P nettement inférieures à 0,05
totale 0,0001 indiquent soit l’effet combiné des deux facteurs et
- L : < 0,0001 qui influence la teneur en chaque composante
- S : < 0,0001 chimique soit un effet d’interaction entre ces deux
facteurs.
RANDRIANTIANA Irina
50
Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica DISCUSSIONS
VI- DISCUSSIONS
6-1- Sur la méthodologie
L’expérimentation sur champ a été à la base de l’étude. Consistant à la mise en place de blocs
complets aléatoires dans des zones d’études substantiellement élues pour leurs spécificités
écologiques, elle a permis de confronter Centella asiatica aux divers aléas du milieu et de révéler sa
potentialité en termes d’adaptation et de développement aux nouvelles localités.
L’utilisation de sacs de différentes couleurs permettant d’associer une couleur à une localité a réduit
les risques d’erreurs relatifs à la mise en terre des pépinières sachant qu’il s’agissait là exactement
d’observer la différence de comportement des souches. Le choix de codifier les parcelles a été
judicieux dans la mesure où les responsables n’ont pas été influencés par la provenance des souches et
la saisie des données pour le traitement statistique a été facilitée. Les codes L1, L2, L3 et L4 ont
respectivement désigné les localités d’expérimentation Mahitsy, Vohidiala, Andranomadio et
Amparafara.
Les dimensions des parcelles de 2,25m2 ont permis d’accueillir 40 pépinières (individus), nombre
supérieur à la taille d’échantillon minimale selon RAMAMONJISOA en 1996. Les informations sur
l’adaptation de C. asiatica aux nouvelles localités d’introduction se sont basées sur le nombre de
survivants sur l’effectif total de 40 individus par parcelle.
La mise en place de parcelles-témoins constituées de plantes indigènes plantées pour chaque localité a
permis d’établir une comparaison avec les souches introduites. Par contre en ce qui concerne l’analyse
chimique, il a été décidé que l’analyse chimique serait faite sur les souches indigènes naturelles car
elles permettent de mettre en exergue le comportement chimique des souches naturelles par rapport
aux souches introduites transplantées.
Néanmoins, l’expérimentation adoptée a révélé certaines limites. Des contingences pratiques ont
restreint le nombre de répétitions d’unités expérimentales ou parcelles à deux. Ce fait a limité le
nombre et la quantité d’échantillons, spécifiquement pour l’analyse chimique.
RANDRIANTIANA Irina
51
Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica DISCUSSIONS
Les expériences au champ se sont déroulées de manière relativement ponctuelle. Pour pallier cette
lacune, il serait intéressant de poursuivre l’observation pendant la période de campagne de Centella.
D’autant plus que BOITEAU en 1947 a démontré la périodicité de C. asiatica en termes de
composition en principes actifs en fonction de la saison. Rappelons, par ailleurs, que le prélèvement
des échantillons a été réalisé en dehors de la campagne.
La signification des effets des facteurs en premier lieu, sur l’adaptation de C. asiatica aux nouvelles
localités de transplantation ; en second lieu, sur son développement et en dernier lieu, sur la
composition en principes actifs a été démontrée grâce à l’analyse de variance.
Dans le cas où il existe des effets significatifs du facteur souche dans des localités différentes
démontre l’interaction des deux facteurs sur la variable étudiée. En occurrence, pour ce qui est de la
variabilité chimique de C. asiatica, les facteurs souche et localité ne pourraient pas être étudiés
séparément. OUIMET en 2008 évoque cet effet d’interaction comme étant l’effet combiné de deux
variables (les facteurs localité et souche mis ensemble produisent plus que l’un et l’autre pris
RANDRIANTIANA Irina
52
Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica DISCUSSIONS
séparément) ou l’effet d’interaction (l’effet du facteur souche sur la teneur en principes dépend de la
valeur que prendra le second facteur qu’est la localité)
L’étude a mis en exergue la prépondérance du facteur localité sur les trois aspects étudiés : adaptation
de C. asiatica aux nouvelles localités d’introduction, son développement exprimé en quantité de
biomasse disponible et la variabilité chimique. Cette conclusion vient en appui à l’idée de BOITEAU
en 1943 selon laquelle le polymorphisme de la plante est révélateur de son adaptabilité à des
conditions climatiques très diversifiées ayant pour conséquence une bio-activité variable. En addition
RAKOTONDRALAMBO RAOSETA en 2003 aborde dans le sens de cette observation en concluant
sur l’existence de deux variétés de l’Ouest et de l’Est de Madagascar (cette dernière se subdivise
encore en deux sous-variétés).
Les présents travaux complètent ces études en révélant une différence significative au niveau de la
quantité de biomasse des échantillons. Par ailleurs, à simple vue d’œil, les feuilles des souches
indigènes de Vohidiala sont nettement plus développées par rapport aux autres localités inversement à
celles d’Andranomadio. En effet, la forme et les dimensions des feuilles seraient résultantes de
l’adaptation de l’espèce aux conditions du milieu. Toutefois, les spécificités des localités
d’introduction des souches devraient être prises en ligne de compte. Dans une approche beaucoup plus
intégrée, il est remarqué qu’à part les conditions climatiques, il existerait d’autres facteurs qui agissent
sur l’adaptation et le comportement de l’espèce. En effet, le critère qui a amené au choix des sites
d’expérimentations repose essentiellement sur l’uniformité des conditions écologiques apparentes du
milieu. De telle sorte, Vohidiala se distingue par le développemment de C. asiatica dans les zones à
fortes activités agricoles. Les populations constituent ainsi des adventices de cultures. Tandis que pour
Andranomadio constitué de zones inondables, C. asiatica est retrouvé parmi les plantes herbacées.
Amparafara qui appartient à la Région Antsinanana voit l’espèce se développer sous forêt. Ces faits
statuent sur le rôle potentiel de la phytosociologie dans la variabilité biologique et chimique de C.
asiatica.
De plus, d’autres paramètres caractéristiques du milieu peuvent exercer leur influence sur l’espèce. Il
s’agirait ente autres du sol, de sa dynamique et de ses propriétés. Par exemple, Ambatondrazaka est
caractérisé par la présence de lavakas qui, par effet d’entraînement occasionnent le transport des
éléments du sol vers les bas-fonds où se trouve exactement l’espèce. En addition, l’intensification
agricole qui s’y pratique fait intervenir le paramètre physico-chimique du sol par l’apport en quantité
considérable en engrais et pesticides. Cela expliquerait en partie la dimension plus élevée des feuilles.
Ces paramètres seraient alors à l’origine de l’importance de la production de C. asiatica de la région.
Malgré l’application d’un traitement aussi homogène que possible dans l’expérimentation, les facteurs
inhérents et incontrôlables du milieu subsistent et agissent sur les souches transplantées. Ce fait s’est
illustré par l’observation des teneurs des souches transplantées à Vohidiala supérieures par rapport à
celles d’Amparafara.
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica DISCUSSIONS
Il est alors avancé que l’implantation des parcelles d’expérimentation à l’intérieur des champs de
culture serait à l’origine de ces teneurs élevées en hétérosides et en génines. Rappelant par ailleurs que
ces deux composants sont respectivement une forme de réserve et de défense pour la plante, les
souches de Vohidiala auraient ainsi subi un niveau de stress plus important et consécutif à leur
cohabitation avec les cultures. En d’autres termes, ces dernières pourraient entrer en compétition avec
C. asiatica au niveau des besoins physiologiques et/ou constituer un hôte pour des organismes
nuisibles d’où la constitution de réserve sous forme d’hétérosides et le déploiement du mécanisme de
défense par la sécrétion de génines.
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES
Toujours pour aborder dans le sens de la durabilité de la filière, l’extension de l’expérimentation sur
champ va permettre d’approfondir les recherches sur la biologie de C. asiatica notamment sur la
vitesse de régénération naturelle. Les connaissances ainsi acquises vont permettre de suivre les bonnes
pratiques quant à la cueillette.
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES
Mais concrètement, les investigations sur C. asiatica ont démontré la réussite de la transplantation. En
addition, une teneur en principes actifs plus élevée est observée pour certaines souches transplantées
par rapport aux mêmes souches mais se développant naturellement. Prenons l’exemple des souches
d’Amparafara, une teneur plus élevée en actifs est enregistrée pour les souches d’Amparafara
introduites à Vohidiala que pour les mêmes souches prélevées dans la nature.
Donc, la réussite de culture dépendrait en majeure partie de la localité d’introduction. Il est évident
que Mahitsy et Andranomadio, par exemple, n’offrent pas des conditions favorables pour la
transplantation. Par ailleurs, l’opérateur doit observer rigoureusement les indications dans le protocole
d’expérimentation. Parmi les conditions opératoires les plus importantes, il y la limitation de
l’irrigation jusqu’à l’observation de la vivacité de la plante ; les parcelles ne feront l’objet d’aucun
traitement pesticide… de telle manière à ce que les pépinières s’adaptent aux conditions naturelles du
milieu et s’apparentent aux caractéristiques des souches naturelles. Pour commencer, il serait judicieux
de démarrer les essais de culture à une échelle pilote et suivant les combinaisons relatées dans le
tableau 20. De façon générale, il est recommandé de débuter l’expérimentation à Vohidiala.
Pour justifier les avantages de la culture, trois aspects peuvent être cités a) de point de vue écologique,
car elle constitue une alternative à l’exploitation des ressources naturelles; b) de point de vue social,
puisque la cueillette sur les parcelles est moins harassante. Les parcelles peuvent être établies à
proximité des villages et la périodicité de la cueillette est mieux contrôlée et c) pour les opérateurs,
étant donné qu’ils peuvent orienter la culture en appliquant les formules (localité- souche) selon les
cibles de production. En effet, des indications sur les souches à prélever et la localité d’introduction
correspondante ont été fournies par l’analyse faite sur la combinaison des deux facteurs. Par exemple,
si la cible d’exploitation serait la production de madécassoside, l’opérateur pourrit utiliser la formule
LVohidialaSAndranomadio c’est-à-dire que la culture de S Andranomadio serait faite dans la localité LVohidiala.
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica CONCLUSION
CONCLUSION
A la lumière de cette étude, la pharmacopée traditionnelle a su, encore une fois de plus, faire apprécier
la valeur de la nature. Autrefois, singulièrement utilisé pour le traitement de la lèpre, Centella asiatica
est reconnu de nos jours pour ses multiples vertus thérapeutiques dans le domaine de la cosmétologie
et des industries pharmaceutiques et a ainsi fait l’objet d’importants travaux. De nature très complexe,
Centella asiatica révèle progressivement ses mystères et fait découvrir inopinément de nouvelles
molécules.
Face à l’engouement pour la valorisation de l’espèce, les opérateurs se trouvent confronter à des
problèmes d’irrégularité dans la collecte de Centella asiatica. Pour cause, la plante en tant que
ressource naturelle serait tributaire des conditions du milieu, de ses potentialités internes. La
méconnaissance de ces aspects renforce la difficulté de sa domestication.
Dans ce sens, deux facteurs : intrinsèque et extrinsèque à la plante, ont été avancés pour expliquer la
variabilité chimique au niveau des sites d’exploitation. La méthode basée sur l’expérimentation sur
champ utilisant comme dispositif principal des « blocs aléatoires complets répétés à plusieurs
endroits » a permis de conclure sur l’influence significative du facteur « localité » sur l’adaptation de
Centella asiatica aux nouvelles localités et sur son développement . Il a été démontré la prépondérance
du facteur « localité » sur la composition chimique de Centella asiatica. Néanmoins, le facteur
« souche » exercerait une influence significative. De plus, il semble qu’il y ait un effet d’interaction
entre les deux facteurs sachant que la signification de l’effet de ce facteur dépend de la localité où la
souche se trouve. Parallèlement,
Le concept selon lequel les hétérosides et génines sont des sécrétions de réserve et de défense de
Centella asiatica nous fait penser que la variation de la composition chimique serait la résultante du
stress subi par la plante. Aussi, l’exploitation des cartes renseignant surtout sur la couverture végétale
du milieu d’étude complétée par des observations sur terrain permettrait d’avancer des hypothèses
concernant les éléments constitutifs du facteur « localité ». Il s’agirait entre autres de la
phytosociologie, les propriétés du sol et sa dynamique (phénomène d’érosion, apport d’engrais), la
température et la pluviométrie. Ces facteurs nous semblent être les représentatifs de la particularité de
la Région Alaotra Mangoro.
Donc d’une part, des études plus approfondies notamment sur les facteurs extrinsèques avec une
approche multi et interdisciplinaires s’avèrent nécessaires. D’autre part, une étude de faisabilité de la
culture de Centella asiatica pour pallier la surexploitation et ainsi garantir la durabilité de la filière,
orienter le système d’exploitation selon les attentes des opérateurs (production de telle ou telle
composante) devrait être menée. Les essais de culture peuvent être avantageusement complétés par
une étude biologique relatant la potentialité de régénération de Centella asiatica.
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica ANNEXES
ANNEXES
Annexe 1 : Structures semi-développées des principes actifs de C. asiatica
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica ANNEXES
2 Le code localité sous forme Ln correspond au code du site sur lequel l’expérience est faite
3 Le code parcelle sous forme Sn correspond au code de l’ensemble d’individus (souche) provenant de la
localité Ln
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Etude des déterminants biologiques et de la variabilité chimique de Centella asiatica ANNEXES
But et conditions
Traitements
Aucun de spécifique, laisser les plants introduits aux conditions de la nature. Mais pour favoriser la
réussite de la transplantation, les parcelles sont arrosées jusqu’à l’observation de la vivacité des
plants.
Parcelles unitaires de 1,5m X 1,5m servant aux observations et accueillant chacune 40 pépinières
Nombre de répétitions : 2
Bordure : aucune
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Exemple
MAHITSY T1 S2 VOHIDIALA S1 T2
S2 S4 S3 S4
S3 T1 S1 T2
S4 S3 S4 S3
A/DIO S1 S2 A/FARA S1 T4
T3 S4 S2 S1
S2 T3 S3 S2
S4 S1 T4 S3
Réalisation
Délimitation : auteur
Mise à terre : si possible, supervisée par auteur sinon se référer aux directives préalables
Suivi périodique : toutes les 2 semaines. En cas d’incident, le responsable local contacte l’auteur
Observations
- Comptage direct sur champ suite à l’observation de vivacité générale des plants
(± 2semaines) => nombre survivants sur les 40 mis à terre
- Aux laboratoires, pesage des feuilles séchées => quantité de biomasse à un temps t défini
- Analyse des teneurs en principes actifs
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