Geologie Chap3
Geologie Chap3
Geologie Chap3
phénomènes
géologiques
Ce cours en ligne vous apportera une information de base, richement illustrée, concernant
« la géodynamique terrestre ».
La dynamique terrestre est abordée à partir de ses manifestations les plus spectaculaires
car pouvant être appréhendées à l'échelle humaine : séismes et volcanismes
Ce thème permet d'introduire la notion d'aléas géologiques et de prévention des risques
Pour obtenir une fracture de l'écorce terrestre, il faut exercer sur la roche des contraintes.
Ces contraintes peuvent correspondre à des mouvements de compression ou d'extension.
La modélisation suivante permet de visualiser les résultats obtenus sur un bloc de sable
tassé : des failles apparaissent nettement sous l'action de ces contraintes.
La rupture de la roche est-elle à l'origine des séismes ?
Les séismes se manifestent par la propagation d'ondes sismiques dans toutes les
directions de l'espace. Ces ondes sismiques peuvent être enregistrées au moyen de
capteurs (sismomètre). Nous allons chercher par la modélisation à établir le lien entre la
formation de failles et la présence d'un tremblement de terre.
Les contraintes exercées sur le bloc de polystyrène entrainent sa rupture brutale et
génèrent des vibrations qui se propagent. Donc la rupture de la roche peut être à l'origine
des séismes.
Dans la nature, ces contraintes d'extension et de compression sont exercées sur les
roches en limite de plaques lithosphériques (mouvement de divergence ou de
convergence).
Il s'ensuit la formation de failles à l'origine de la formation et de la propagation d'ondes
sismiques. Le lieu où se produit la rupture constitue le foyer sismique ou hypocentre.
Accumulation
d'énergie
Point de
rupture
Les séismes ne sont pas toujours le résultat de la formation de nouvelles failles mais
correspondent le plus souvent au « rejeu » de failles anciennes.
→ exemple proposé : mouvement de cisaillement sous l'action de contraintes
L'amplitude du signal est augmentée lorsque le 2ème capteur situé à équidistance du 1er
capteur est placé sur du sable humide.
Donc les sols mous amplifient les effets : on parle d'effet de site.
BILAN
4. les renseignements apportés par l'étude des ondes
sismiques.
Il existe de nombreuses stations sismiques
réparties sur notre planète. Les différents
enregistrements obtenus par chaque station
pour un même séisme nous apporte de
nombreuses informations :
hodographe
Remarque : A partir des temps d'arrivée des ondes dans différentes stations, il est
possible de tracer des courbes de propagation des ondes P, S et L (= courbes
hodochrones). L'ensemble de ces courbes forme un hodographe
Les ondes P et S sont des ondes de volume (elles peuvent se propager à l'intérieur du
globe terrestre) : On constate que leur vitesse augmente avec la profondeur (tracé
courbe) ce qui révèle l'hétérogénéité des couches traversées.
Les ondes L sont des ondes de surface : compte tenu qu'elles ne se propagent que dans
les couches superficielles du globe (milieu homogène), leur vitesse reste constante (d'où
la droite relevée)
A l'image des rais optiques, les ondes ou rais sismiques se réfléchissent et se réfractent
lorsqu'ils rencontrent des milieux de densité et de propriétés différentes.
L'analyse fine de la manière dont les ondes sismiques sont propagées permet de
connaître la structure profonde de la Terre et d'être renseigné sur la nature des couches
traversées.
Ainsi l'absence de propagation des ondes S dans le noyau externe (voir document ci
dessous) accompagnée d'un ralentissement de la célérité (vitesse de propagation) des
ondes P montre que la discontinuité de Gutenberg marque la limite entre un milieu solide
(le manteau) et un milieu liquide (le noyau externe).
ondes P
Une analyse précise de la propagation des ondes sismiques dans les couches les plus
superficielles de notre planète a amené les géophysiciens à identifier la présence d'une
partie rigide (lithosphère) reposant sur une partie plus ductile (l'asthénosphère).
Afin de mesurer l'importance des séismes, les sismologues ont commencé par établir des
échelles dites d'intensité macrosismique, fondées sur les observations des effets des
séismes en un lieu donné en termes de destructions des installations humaines et de
modifications de l'aspect du terrain, mais également en termes d'effets psychologiques
sur la population (sentiment de peur, de panique, panique généralisée).
La 1ère échelle d'intensité utilisée en France et dans la plupart des pays européens est
celle mise au point en 1964 par Medvedev, Sponheuer et Karnik, dite échelle MSK. Les
degrés d'intensité qui caractérisent le niveau de la secousse tellurique et les effets
associés sont numérotés de I à XII. Cette évaluation qualitative très utile ne représente
en aucun cas une mesure d’un quelconque paramètre physique des vibrations du sol.
Exemple :
Séisme du 14 février 2003 en
Vendée
5.2– mesure de la magnitude d'un séisme
Les médias grand public indiquent souvent la magnitude d'un séisme sur l'échelle de
Richter ou sur l'échelle ouverte de Richter.
Ces terminologies sont impropres : l'échelle de Richter, stricto sensu, est une échelle
dépassée et cette mesure n'est fiable qu'à très courte distance (uniquement adaptée aux
tremblements de terre californiens).
Les magnitudes habituellement citées de nos jours sont en fait des magnitudes de
moment (notées Mw).
BILAN :
La magnitude et l'intensité sont deux mesures différentes. L'intensité est une mesure des
dommages causés par un tremblement de terre.
Il existe des relations reliant l'intensité maximale ressentie et la magnitude mais elles
sont très dépendantes du contexte géologique local. Ces relations servent en général à
donner une magnitude aux tremblements de terre historiques.
Les séismes sont des évènements imprévisibles et parfois destructeurs.
L'Homme a-t-il les moyens de s'en protéger ?
Cela nécessite :
d'appliquer et d'adapter des normes
parasismiques
d'étudier l’influence des effets locaux
de la zone (effet de site dû à la
nature du sous-sol)
l'application de normes
parasismiques
Les tremblements de terre sont les résultats en surface de manifestations plus ou moins
profondes affectant l'écorce terrestre. La rupture brutale des roches ou le déplacement
rapide de 2 compartiments de la lithosphère le long de failles libère de grande quantité
d'énergie à l'origine de vibrations ou d'ondes sismiques se propageant dans toutes les
directions de l'espace. L'amplitude de ces ondes diminue avec la distance à la source mais
peut augmenter selon la nature des roches traversées (effet de site).
Les séismes étant directement associés aux mouvements des plaques lithosphériques,
nous avons cartographiés avec précision les régions à risque mais nous sommes toujours
dans l'incapacité de prévoir un séisme... seule une action sur les bâtis et sur la
préparation des populations permet de limiter les effets dévastateurs des séismes de
grande magnitude.
Nous nous sommes limités à présenter les séismes tectoniques mais il existe d'autre
catégories de tremblements de terre