1 Principe

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Département de physique

SMPC S1 – 2020/2021
Cours de thermodynamique

Chapitre 2
– Premier principe de la thermodynamique –

1. Présentation
Le premier principe de la thermodynamique exprime la conservation de l’énergie. Ainsi,
lorsqu’on a un système isolé son énergie reste constante car il n’échange aucune énergie avec
l’extérieur. Lorsque maintenant le système n’est pas isolé, il peut faire des échanges d’énergie
sous forme de travail ou/et de chaleur (transfert thermique). Appliquer le premier principe
de la thermodynamique consiste à faire le bilan d’énergie d’une transformation du système
choisi c’est-à-dire calculer sa variation d’énergie, ainsi que les contributions respectives du
travail et de la chaleur à cette variation.

2. Travail
1. Définition
On appelle travail mécanique l’énergie qu’un système échange avec le milieu extérieur
sous l’effet d’une force. On le note, dans le cas d’un travail fini, par W et il s’exprime en
Joule (J). Pour le cas d’un travail élémentaire on le note par δW .
Le travail peut aussi être électrique, magnétique ...

2. Convention
L’échange d’énergie d’un système est toujours exprimé en valeur algébrique :
• il est positif lorsque le système reçoit de l’énergie de l’extérieur.
• il est négatif lorsque le système cède de l’énergie au milieu extérieur.

3. Travail des forces de pression


Dans ce paragraphe on s’interesse au travail reçu par un système grâce aux forces de
pression, ce travail n’est autre que le travail rencontré en mécanique.
3.1. Cas d’un piston

On considère un gaz contenu dans un cylindre indéformable fermé par un piston mobile
(figure 1). On choisit comme système Σ l’ensemble {gaz + piston }. La pression Pext qui
règne à l’extérieur du système applique sur le piston une force :


F = −Pext S −→ex
Avec S est la surface du piston et − →
e un vecteur unitaire perpendiculaire à la surface du
x
piston dirigé de l’intérieur du système vers l’extérieur.


Pour un déplacement élémentaire du piston d ℓ = dℓ − →
e x , le travail élémentaire de cette
force s’écrit :
→ −
− →
F .d ℓ = −Pext S −→e x .dℓ −

ex

FSSM/SMPC – S1 1 Mohamed Lotfi


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−e
x

Figure 1:

Or Sdℓ représente le volume balayé par le piston lors de son déplacement, ainsi on écrit :
δW = −Pext dV
La variation dV du volume V du système est algébrique, on a dV > 0 pour dℓ > 0 et
inversement. Ainsi on vérifie la convention thermodynamique :
• Cas d’une compression : le volume diminue et donc dV < 0, ce qui donne δW > 0. On
peut donc conclure que dans le cas d’une compression le système reçoit du travail du
milieu extérieur.
• Cas d’une détente : le volume augmente et donc dV > 0, ce qui donne δW < 0. On
peut donc conclure que dans le cas d’une détente le système cède du travail au milieu
extérieur.
3.2. Généralisation

L’expression du travail trouvée dans le cas du piston peut être généralisée pour n’importe
quel système et quelque soit le type de la transformation. On signale que Pext est la pression
qu’exerce le milieu extérieur sur le gaz et non pas la pression du gaz.
On peut noter la formule générale du travail élémentaire des forces pressantes sous la forme :
δW = −Pext dV
Lors d’une transformation d’un système entre un état initial i et un état final f , le travail
des forces de pression extérieure sur le système est :
Z f Z f
W = δW = −Pext dV
i i

Remarque :
Il est très important de bien respecter la notation. Le travail élémentaire se note δW avec
un δ et non un d parce que le travail n’est pas une fonction d’état du système. Pour la même
raison le travail total sur une transformation se note W sans rien et surtout ne pas mettre
un ∆, la notation ∆A étant réservée à la variation d’une grandeur A qui est une fonction
d’état du système et on a (∆A = Af − Ai ).
3.3. Cas d’une transformation isochore

Dans le cas d’une transformation isochore, le volume est constant et donc dV = 0, ainsi
le travail élémentaire est nul δW = 0 et donc le travail des forces de pression d’une
transformation isochore est nul.

FSSM/SMPC – S1 2 Mohamed Lotfi


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3.4. Cas d’une transformation monobare

Une transformation monobare est une transformation pour laquelle on a Pext = P0 = Cte.
Dans ce cas le travail élémentaire des forces de pression s’écrit :

δW = −Pext dV = −P0 dV

Pour la transformation entre l’état initial i et l’état final f , le travail des forces de pression
est : Z f Z f Z f
W = δW = −P0 dV = −P0 dV = −P0 (Vf − Vi ) = −P0 ∆V
i i i
3.5. Cas d’une transformation isobare

Si la transformation est isobare c’est-à-dire se fait à pression constante et que le volume


varie, elle est obligatoirement monobare et on a P = Pext = cte. Donc on a :

W = −P (Vf − Vi ) = −P ∆V
3.6. Cas d’une transformation réversible

Une transformation mécaniquement réversible est une transformation au cours de laquelle la


pression P du système est définie à chaque instant et toujours égale à la pression extérieure,
soit :
P = Pext
Dans ce cas particulier de transformation réversible le travail élémentaire s’écrit :

δW = −P dV

Dans ce cas le travail total s’écrit :


Z f
W = −P dV
i

Cette intégrale on ne peut la calculer que si on connaı̂t la variation de P en fonction de V .


Exemple :
On considère le cas d’un gaz parfait qui subit une transformation isotherme et réversible le
ramenant de l’état initial i à l’état final f .
On a Zf
W = −P dV
i
Or d’après l’équation d’état des gaz parfaits on a : PV=nRT, alors :
Z f
nRT
W = − dV
i V
Et puisque la transformation est isotherme, alors T = cte, d’où :
Z f  
1 f Vf
W = −nRT dV = −nRT [ln V ]i = −nRT ln
i V Vi

FSSM/SMPC – S1 3 Mohamed Lotfi


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Figure 2:

3.7. Interprétation géométrique

Si on représente la transformation dans le diagramme de Clapeyron, diagramme (P, V ) avec


la pression du système P en ordonnée et son volume V en abscisse. Le travail des forces
de pression s’interprète géométriquement. D’après une propriété classique de l’intégrale, le
travail représente, au signe près, l’aire A comprise entre la courbe de la fonction P (V ) et
l’axe des abscisses, aire colorée sur la figure 2.
On remarque, d’après la figure 2, que les aires délimitées par les deux courbes sont
différentes, donc le système ne reçoit pas le même travail dans les deux transformations qui
partent du même état initial pour arriver au même état final.
On peut conculre que : Le travail dépend du chemin suivi entre l’état initial et l’état final.
3.8. Cas d’une évolution cyclique

On suppose que VB > VA . Le travail reçu par le système est négatif lors de la transformation
A → B soit WA→B = −A où A est l’aire (figure 3(a)). Le travail est positif lors de la
transformation B → A soit WB→A = +A′ en notant A′ l’aire sous la courbe suivie (figure
3(b)). Le travail algébrique reçu par le système sur le cycle, est Wcycle = WA→B + WB→A =
A′ − A. Il est égal en valeur absolue à l’aire Acycle entourée par le chemin du cycle dans le
diagramme de Clapeyron (figure 3(c)).
Ce travail est positif si le sens du cycle est le sens trigonométrique. Et il est négatif si le
cycle est décrit dans le sens des aiguilles d’une montre.

Figure 3:

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3. Transfert thermique
1. Définition
Un système thermodynamique peut recevoir (ou céder) de l’énergie sans qu’aucune
force mécanique mesurable à l’échelle macroscopique s’exerce. Ce transfert d’énergie
complémentaire du travail mécanique s’appelle transfert thermique ou transfert de chaleur.
L’énergie échangée entre un système et l’extérieur par transfert thermique est notée Q, cette
énergie est parfois appelée chaleur, elle est exprimée en Joules (J).
La chaleur, comme le travail, vérifie la convention thermodynamique :
• Lorsqu’elle est reçu par le système, elle est positive.
• Lorsqu’elle est cédée par le système, elle est négative.
Remarque : Dans le cas d’un transfert de chaleur élémentaire, la chaleur est notée δQ,
alors Q n’est pas une fonction d’état et donc elle dépend du chemin suivi.

2. Modes de transfert thermique


Le transfert thermique s’effectue entre deux systèmes si leurs températures sont
différentes. Le système dont la température est la plus élevée cède de l’énergie au système
dont la température est la plus basse. Ce transfert d’énergie se passe à l’échelle microscopique
et il n’est perceptible à l’échelle macroscopique que par la transformation des systèmes qu’il
provoque : variation de température, changement d’état ...
Il existe trois modes de transfert thermique :
• Conduction thermique : ce transfert se fait par contact.
• Convection thermique : ce transfert est lié au déplacement de la matière dans un fluide.
• Rayonnement thermique : Ce transfert se fait par une onde électromagnétique.

3. Transformation adiabatique
Une transformation est dite adiabatique lorsqu’il n’y a aucun échange de chaleur entre
le système et le milieu extérieur, dans ce cas Q = 0.
Pour réaliser pratiquement une transformation adiabatique, on entoure le système par une
paroi isolante thermique, on l’appelle athermane et on dit que le système est calorifugé. Le
mot adiabatique caractérise la transformation par contre les mots athermane ou calorifugé
caractérise le système.
Une transformation rapide peut être considérée comme adiabatique.
Attention il ne faut pas confondre entre une transformation adiabatique et une transforma-
tion isotherme. En effet on peut avoir une transformation adiabatique avec changement de
température et vice-versa.

4. Notion de thermostat
On appelle thermostat un système thermodynamique dont la température T0 ne varie
pas, même s’il échange de l’énergie (sous forme de travail ou de chaleur).

FSSM/SMPC – S1 5 Mohamed Lotfi


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Exemples :
• L’océan.

• L’atmosphère.

• Tout système ayant une capacité thermique très grande devant celle du système
thermodynamique étudié.

5. Transformation monotherme, transformation isotherme


Une transformation est monotherme si le système échange de la chaleur avec un seul
thermostat.
Pour qu’une transformation soit isotherme il faut que la température du système soit une
constante.

6. Cœfficients calorimétriques
6.1. Capacités thermiques

On appelle capacité thermique (ou calorifique) à une variable d’état X constante, la


grandeur :  
δQ
CX =
dT X
Où δQ est la chaleur nécessaire pour augmenter la température du système par dT lorsque
le paramètre d’état X du système est maintenu constant dans une transformation réversible.
Exemples :
• Capacité thermique à volume constant CV :
 
δQ
CV =
dT V

L’unité de CV est : J.K−1 .


On définit la capacité thermique à volume constant molaire CVm par :
CV
CVm =
n
La capacité thermique molaire à volume constant s’exprime en J.K−1 .mol−1 .
On définit aussi la capacité thermique à volume constant massique cV par :
CV
cv =
m
La capacité thermique massique à volume constant s’exprime en J.K−1 .kg−1 .

• Capacité thermique à pression constante CP :


 
δQ
CP =
dT P

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L’unité de CP est : J.K−1 .


On définit la capacité thermique à pression constante molaire CPm par :
CP
CPm =
n
La capacité thermique molaire à pression constante s’exprime en J.K−1 .mol−1 .
On définit aussi la capacité thermique à pression constante massique cp par :

CP
cp =
m
La capacité thermique massique à pression constante s’exprime en J.K−1 .kg−1 .

Le rapport des capacités thermiques est noté γ tel que :


CP

CV
Les capacités thermiques pour une phase condensée (solide ou liquide) sont presque égales
CP ≃ CV , on les notes souvent C sans indice.

7. Relation de Mayer
Pour un gaz parfait on peut démontrer la relation de Mayer :

CP − CV = nR

8. Expressions de δQ
La chaleur élémentaire échangée dans le cas d’une transformation réversible par un
système avec le milieu extérieur s’exprime en fonction des variations des variables d’état
sous les formes :

• En variables T et V δQ = CV dT + ldV

• En variables T et P δQ = CP dT + hdP

• En variables P et V δQ = λdP + µdV

Les cœfficients CV , CP , l, h, λ, µ sont appelés les cœfficients calorimétriques du système


considéré.

9. Relations entre les cœfficients calorimétriques


Dans un premier temps, on part de la relation δQ = CP dT + hdP et on remplace dP
par :    
∂P ∂P
dP = dT + dV
∂T V ∂T T

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D’où on obtient :      
∂P ∂P
δQ = CP + h dT + h dV
∂T V ∂V T
Par identification avec l’équation δQ = CV dT + ldV (le terme multiplié par dT est égale
au terme multiplié par dT dans l’autre expression, de même aussi pour dV ), on déduit les
relations suivantes :
   
∂P ∂P
CP − CV = −h et l=h
∂T V ∂V T
Maintenant on part de l’équation δQ = CV dT + ldV , et on remplace :
   
∂V ∂V
dV = dT + dP
∂T P ∂P T
D’où :      
∂V ∂V
δQ = CV + l dT + l dP
∂T P ∂P T
Et par identification avec δQ = CP dT + hdP , on obtient :
   
∂V ∂V
CP − CV = l et h=l
∂T P ∂P T
Pour obtenir les relations suivantes, on part de la relation δQ = λdP + µdV et on remplace
soit dP ou dV et par identification on obtient :
   
∂T ∂T
λ = CV et µ = CP
∂P V ∂V P
Pour le cas d’un gaz parfait on a P V = nRT , donc on a :
    
∂T ∂ PV V
= =
∂P V ∂P nR V nR
Donc le cœfficient λ pour un G.P est :
V
λGP = CV
nR
De même on trouve le cœfficient µ pour un G.P :
P
µ = Cp
nR

10. Lois de Laplace


On considère une transformation adiabatique et réversible d’un gaz parfait.
On a :
V P
δQ = λGP dP + µGP dV = CV dP + CP dV
nR nR
Or la transformation est adiabatique alors δQ = 0 et donc :
V P
CV dP + CP dV = 0
nR nR
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Alors :
dP CP dV
+ =0
P CV V
CP
Or γ = CV
est une constante, alors en intégrant on obtient :
ln P + γ ln V = cte
Ce qui permet d’écrire la loi de Laplace :
P V γ = cte1
Et en utilisant l’équation d’état du G.P on peut déduire les autres lois de Laplace :
T V γ−1 = cte2
T γ P 1−γ = cte3
Attention, pour appliquer les lois de Laplace, il faut que le système soit un G.P, la
transformation soit réversible et adiabatique.

11. Pente de la tangente d’une isotherme et d’une adiabatique


On considère un G.P, qui subit une transformation isotherme. Donc on a T = cte alors
P V = cte, ce qui permet d’écrire :
dP dV
+ =0
P V
Ainsi on a :  
∂P P
=−
∂V isotherme V
C’est l’expression de la pente de la tangente d’une isotherme pour le cas d’un G.P dans le
diagramme de Clapeyron.
Maintenant on considère un G.P, qui subit une transformation adiabatique réversible,
donc on la loi de Laplace P V γ = cte, en appliquant la différentielle on obtient :
dP dV
+γ =0
P V
D’où :  
∂P P
= −γ
∂V adiabatique V
C’est l’expression de la pente de la tangente d’une adiabatique pour le cas d’un G.P dans le
diagramme de Clapeyron.
Au même point de coordonnées (P, V ) on a :
   
∂P ∂P

∂V adiabatique ∂V isotherme
Conclusion :
Les pentes de l’adiabatique et de l’isotherme dans le diagramme de Clapeyron sont négatives,
et en un point où les deux courbes se rencontrent, la pente de l’adiabatique en valeur absolue
est supérieure à celle de l’isotherme (figure 4).

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Adiabatique

Isotherme

Figure 4:

4. Premier principe de la thermodynamique


1. Énergie interne
On considère un système thermodynamique Σ macroscopiquement au repos dans le
référentiel d’étude.
L’énergie interne qu’on note U du système thermodynamique σ est la valeur moyenne de
l’énergie totale des particules microscopiques de Σ. Elle comprend :

• L’énergie cinétique des particules microscopiques

• L’énergie potentielle d’interaction entre les particules.

L’énergie interne s’exprime en Joules (J).


L’énergie interne est une fonction d’état qui est extensive, donc on peut écrire :

UΣ1 +Σ2 = UΣ1 + UΣ2

2. Énoncé du premier principe


Au cours d’une transformation thermodynamique d’un système qui le ramène d’un état
initial i à un état final f , la variation de l’énergie interne est égale à la somme du travail et
de la chaleur échangés par le système avec le milieu extérieur.

∆U = W + Q

Remarques :

• L’expression du premier principe qu’on utilise dans le cadre de notre programme


suppose que le système est repos macroscopique.

• Pour une transformation infinitésimale (élémentaire), l’expression du premier principe


s’écrit :
dU = δW + δQ

• Puisque U est une fonction d’état, donc ∆U ne dépend pas du chemin suivi et par
conséquence la somme W + Q ne dépend pas du chemin suivi, par contre W dépend
du chemin et Q aussi dépend du chemin.

FSSM/SMPC – S1 10 Mohamed Lotfi


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3. Cas d’un système isolé


Un système isolé est un système fermé qui n’échange ni travail ni chaleur avec le milieu
extérieur.
Donc on a W = 0 et Q = 0, et d’après le premier principe on déduit que :

∆U = 0 c’est-à-dire U = cte

4. Cas d’une transformation isochore


Pour une transformation isochore on a W = 0, donc le premier principe implique :

∆U = QV

L’indice V dans l’expression de QV indique que la transformation se fait à volume constant.

5. Cas d’une transformation isobare


Pour une transformation isobare on a P = Pi = Pf = cte, donc le travail s’écrit :
Z f
W = −P dV = −P (Vf − Vi )
i

Or d’après le premier principe on a :

∆U = Uf − Ui = W + Q = −P (Vf − Vi ) + Q

Soit :
Q = (Uf + Pf ) − (Ui + Pi )
On définit la fonction d’état enthalpie par :

H = U + PV

H se mesure en Joules (J).


H est une fonction d’état, ce qui permet d’écrire :

∆H = Hf − Hi = QP

L’indice P dans l’expression de QP indique que la transformation se fait à pression constante.

6. Capacité thermique à volume constant


On a dans le cas d’une transformation infinitésimale réversible :

δQ = CV dT + ldV

Et puisque δW = −P dV , alors le premier principe devient :

dU = CV dT + ldV − P dV = CV dT + (l − P )dV

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Cette formule montre la définition de la capacité thermique à volume constant :


 
∂U
CV =
∂T V
De même, en utilisant l’enthalpie on a :
dH = dU + d(P V ) = dU + P dV + V dP
Or dU = δQ + W = δQ − P dV alors :
dH = δQ + V dP
Et en utilisant l’expression δQ = CP dT + hdP , alors
dH = CP dT + (h + V )dV
Ainsi :  
∂H
CP =
∂T P
Exemple : Cas d’un gaz parfait monoatomique
Un gaz parfait monoatomique est un gaz parfait dont les molécules sont réduites à des
atomes (cas des gaz rares comme l’hélium). Pour le cas d’un gaz parfait monoatomique
l’énergie interne s’écrit :
3
U = nRT
2
Alors on peut écrire :
    
∂U ∂ 3 3
CV = = nRT = nR
∂T V =cte ∂T 2 V =cte 2
Donc la capacité thermique à volume constant molaire est :
3
CVm = R
2
Ainsi la capacité thermique à volume constant massique :
3R
cv = avec M est la masse molaire du gaz parfait considéré
2M

7. Première loi de Joule


L’énergie interne d’un gaz parfait, à quantité de matière constante, ne dépend que de la
température.
D’où on peut, écrire dans le cas d’un G.P où n = cte :
dU = CV dT
Alors :
U = CV T + cte′
Ainsi :
∆U = CV (Uf − Ui )

FSSM/SMPC – S1 12 Mohamed Lotfi


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8. Deuxième loi de Joule


L’enthalpie d’un gaz parfait, à quantité de matière constante, ne dépend que de la
température.
D’où on peut, écrire dans le cas d’un G.P où n = cte :

dH = CP dT

Alors :
H = CP T + cte′
Ainsi :
∆H = CP (Hf − Hi )

FSSM/SMPC – S1 13 Mohamed Lotfi

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