Investigations Paracliniques
Investigations Paracliniques
Investigations Paracliniques
1. Introduction
2. Analyses de laboratoire
Généralités
Analyses de sang
Analyses d’urine
Analyses d’autres humeurs
A. Liquide pleural
B. Liquide péritonéal
Analyses des selles
3. Investigations d’imagerie
Radiologie
A. Sans substance de contraste
B. Avec substance de contraste
Echographie
Endoscopie
Scanner (Tomodensitométrie)
Résonance magnétique nucléaire
Méthodes combinées
A. Cholangio-pancréato-graphie endoscopique rétrograde
B. Echo-endoscopie
C. Echo-laparoscopique
4. Explorations fonctionnelles
5. Laparoscopie exploratrice
6. Examen histopathologique
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1.1. Introduction
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On prend en compte les aspects suivants :
A. Analyses de sang.
B. Analyses d’urine.
C. Analyses des différentes humeurs :
- liquide peritonéal ;
- liquide pleural ;
- liquide céphalo-rachidien ;
- liquide articulaire.
D. Analyses des selles.
On determine ces analyses qualitativement et quantitativement, comme
d’après ce qui suit :
- biochimiques : qui identifient et mesurent la présence des
différents types de substances organiques et anorganiques (glucose, urée,
créatinine, sodium, potassium, etc..) ;
- virusologiques, parasitologiques et bactériologiques : qui
mettent en évidence la présence de certains germes pathogènes et qui
permettent des tests de sensibilité aux antibiotiques (antibiogramme) ;
- avec l’analyse des cellules de ces humeurs du point de vue
qualitatif par l’examen cytologique et quantitatif (par exemple, en comptant
le nombre d’hématies et de leucocytes) ;
- immunologique, qui détermine la présence et le titre des
anticorps, la présence des antigènes, des marqueurs spécifiques de certaines
affections, incluant les marqueurs tumoraux, etc.
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Constituants Valeurs normales
Hémoglobine chez l’homme 13 -17 g/dl
Hémoglobine chez la femme 12-16 g/dl
Hématies 4.000.000.-5.500.000. /mm³
Hématocrites chez l’homme 40% - 52%
Hématocrites chez la femme 36% - 48%
Leucocytes 4.000-9.500 /mm³
Formule leucocytaire
Neutrophiles 45 - 75 %
Eosinophiles 1 - 6%
Basophiles 0-1%
Lymphocytes 20- 45%
Monocytes 2-9%
Thrombocytes 150.000 – 400.000 /mm³
Vitesse de sédimentation des 1 heure < 15 mm
hématies ( VSH ) 2 heures < 20 mm
Fibrinogène 2 – 4 g/l
Temps de Howell 60 – 120 sec.
L’hémogramme
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Le sang est recolté dans des tubes type Vacutainer avec anti-
coagulants.
A. Les hématies
Parmi les paramètres érythrocytaires utiles pour l’appréciation des
anémies, il faut retenir le nombre d’hématies, l’hémoglobine et
l’hématocrite.
Les anémies peuvent êtres classées en trois grades : légères, moyennes
ou sévères, en fonction de la valeur de l’hémoglobine. (voir tableau n° 2)
Concentration de
Classe
l’hémoglobine
Anémies légères 10 – 12 g / dl
Anémies
7 – 10 g /dl
moyennes
Anémies sévères < 7 g /dl
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importantes qui nécessitent d’êtres remplacées et relayées rapidement par
des transfusions sanguines.
L’évaluation des anémies aiguës et chroniques ferriprives dues aux
hémorragies est particulièrement importante pour le chirurgien. Pour une
évaluation précise et correcte de la perte de sang, il est nécessaire d'observer
en dynamique les variations de l'hémoglobine (Hb). Cela signifie
l’évaluation comparative des variations dans le temps des valeurs de
l'hémoglobine. Par exemple, pour un patient souffrant d'anémie chronique,
ayant au moment de l’hospitalisation une Hb = 8 g/dl, si au moment d’une
nouvelle détermination, après la suspicion d'un épisode de saignement
hémorragique, on a une Hb = 8,5 g/dl, il existe alors toujours des
saignements.
D’autre part, une baisse de l’hémoglobine chez un autre patient qui passe de
13 à 8,5 en 24 h révèle une très forte possibilité de faire une hémorragie
importante.
Les valeurs de l’hémoglobine, contrairement au nombre de leucocytes,
varient moins en fonction de l’état d’hydratation de l’organisme. Ceci étant
le paramètre le plus précieux qui baisse de manière marquée lors
d’hémorragies significatives.
Les anémies chroniques peuvent êtres causées par de petites
hémorragies persistantes, fréquemment occultes, et ayant comme sources
possibles les cancers de l’estomac, du colon ou du rectum.
Les valeurs diminuées de l’hémoglobine des patients chez qui une
source hémorragique n’est pas identifiée et qui n’ont pas d’affections
hématologiques, oblige à ce qu’on leur fasse des examens complémentaires,
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en vue d’exclure d’autres néoplasies digestives ou qui atteignent d’autres
sphères (urologique , genitale, etc.).
B. Les leucocytes
La proportion la plus importante d’entre eux est représentée par les poly-
morphonucléaires neutrophiles (PMN) et les lymphocytes. Les PMN
augmentent en cas d’infections bactériennes aiguës et purulentes également,
étant fréquemment utiles pour apprécier les affections chirurgicales
septiques suivantes :
- les abcès et les phlegmons ;
- les péritonites ;
- les gangrènes ;
- les pyocholécystes et angiocholites ;
- les appendicites aiguës .
L’augmentation des leucocytes (leucocytose) peut se trouver lors
d’infections virales (augmentation des lymphocytes, quelquefois des
monocytes), lors de tuberculose (augmentation des lymphocytes), lors
d’affections allergiques et parasitaires (augmentation des éosinophiles) et
lors d’affections malignes hématologiques (leucémies, lymphomes). De
plus, les leucocytes augmentent lors d’états de déshydratation, et
inclusivement lors de chocs suite à une occlusion intestinale.
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Il existe des situations lors desquelles les leucocytes augmentent
significativement, comme lors d’hémorragies aiguës.
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C. Les thrombocytes
La thrombocytopénie est présente lors de maladies hématologiques
(hypersplénisme, aplasie médullaire, etc..) et chez les patients néoplasiques
qui reçoivent un traitement oncologique.
Les valeurs diminuées des thrombocytes sont alarmantes pour le chirurgien
car elles signifient fréquemment un risque majeur d’hémorragie intra-
opératoire, c’est la raison pour laquelle les thrombocytopénies sévères
doivent êtres corrigées par l’administration d’un culot thrombocytaire.
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Alanine aminotransférase, transaminase < 40 U/l
glutamique - pyruvique (ALT,TGP)
Phosphatase alcaline < 120 U/l
Gamma-glutamyl-transférase (GGT) < 50 U/l
Bilirubine totale < 20 µmol/l,
< 1,2 mg/dl
Bilirubine directe < 5 µmol/l,
< 0,3 mg/dl
Bilirubine indirecte <15 µmol/l,
< 0,9 mg/dl
Cholestérol total < 200 mg/dl ,
<5,2 mmol / l
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La glycémie : elle se mesure à jeun (il ne faut pas que le patient ait
mangé). Elle peut aussi être mesurée instantanément grâce au glucomètre.
L’augmentation des valeurs prouve l’existence d’un diabète sucré.
L’hypoglycémie peut apparaître lors d’états de dénutrition et chez les
diabétiques auxquels on administre de l’insuline ou, plus rarement, chez
ceux qui sont sous traitements antidiabétiques oraux.
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Le cholestérol total augmente lors de dyslipidémies. Les HDL
représentent la “bonne” fraction, alors que les LDL représentent la
“mauvaise” .
Les électrolytes – les hyper- et hypocalcémies sont dangereuses à
cause des arythmies cardiaques qu’elles peuvent générer.
L’hypocalcémie apparaît lors de pancréatites aiguës.
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La présence de pigments biliaires (visibles également
macroscopiquement grâce à la coloration brune de l’urine) se constate dans
l’ictère. Il ne faut pas confondre les pigments biliaires avec l’urobilinogène
(UBG) qui est présent dans l’urine, généralement en petites quantités.
La présence de pus ainsi que de bactéries en même temps, avec un
nombre de leucocytes augmenté, indique la possibilité qu’il y ait une
infection urinaire. Quand celles-ci sont suspectées, on effectue une
uroculture. La récolte des urines se fera dans des récipients stériles.
L’amylasurie augmente lors de pancréatites aiguës.
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Lors de péritonites, il est obligatoire d’effectuer un examen
bactériologique avec un antibiogramme.
En cas d’extraction d’un liquide de type sanguinolent, il faut ôter le
doute d’une possible grossesse extra-utérine rompue, ou bien d’un kyste
ovarien hémorragique rompu.
L’hémopéritoine apparaît aussi dans les traumatismes abdominaux
des organes parenchymateux (rupture du foie, de la rate).
B. Le liquide pleural
Grâce à une ponction pleurale, on peut retirer ce qui suit :
- liquide hématique lors d’un hémothorax et suite à un
traumatisme ;
- liquide purulent lors d’un pyothorax ;
- liquide lactescent lors d’un chylothorax ; il faut mentionner que
lors d’un chylothorax, l’aspect initial du liquide pleural
peut être sanguinolent, mais l’analyse de celui-ci révèle la
présence de lipides ;
- dans un pneumothorax on retire de l’air.
La ponction pleurale doit être réalisée tout en assurant une pression négative
et l’aspiration doit être permanente pour prévenir la pénétration d’air dans la
cavité pleurale.
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- un méléna, représenté par des selles molles et noires comme
du charbon ;
- une hématochézie (rectorragie), quand les défécations
contiennent du sang rouge et frais ;
- des selles décolorées, blanchâtres, qui apparaissent dans les
ictères mécaniques ;
- des selles de syndromes diarrhéiques.
Lors d’hémorragies occultes, invisibles macroscopiquement, on
détermine la présence d’hématies par la réaction Gregersen, Weber et Adler.
Les saignements occultes ne peuvent pas attirer l’attention sur une possible
présence de tumeurs gastriques ou coloniques.
L’analyse des selles comprend aussi l’examen coproparasitologique, avec le
dépistage des formes latentes ou kystiques de Giardia Intestinalis, les
oxyures, les ascaris, les ténias.
De même, on peut faire des examens biochimiques, par exemple lors d’une
pancréatite chronique à stéatorrhée qui est mise en évidence par la présence
de lipides non-digérés.
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- il s’agit d’un document qui peut être gardé et comparé avec d’autres
radiographies ;
- ce document peut faire partie d’un dossier médico-légal ;
- elle présente une irradiation plus faible que la radioscopie ;
L’examen radiologique peut se faire avec ou sans substance de
contraste.
A. Sans substance de contraste
1 . La radiographie crânienne permet de visualiser les lignes
de fractures ;
2. La radiographie thoracique met en evidence :
- les fractures costales ( en grande partie, mais pas tout le
temps ) ;
- les fractures sternales, mieux visibles de profil ;
- le pneumothorax (figure n° 4) ;
- les collections liquidiennes pleurales, sans que l’on puisse
préciser la nature de celles-ci ;
- le pneumomédiastin , qui peut apparaître lors de
perforations oesophagiennes ;
- les hernies trans-diaphragmatiques massives post-
traumatiques avec l’ascension de l’estomac dans le
thorax (figure n° 5)
- l’emphysème sous-cutané ( figure n° 6)
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Fig. N° 4 Radiographie thoracique avec mise en évdence d’un
pneumothorax gauche
Fig.
N° 5 Radiographie thoracique – hernie post-traumatique trans-
diaphragmatique avec présence de l’estomac dans le thorax
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Fig. N° 6 Emphysème sous-cutané
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Fig. n° 8 Image agrandie d’une tumeur mammaire avec
prolongations spiculiformes, aspect qui plaide pour le diagnostic
de cancer.
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apparaissant lors de perforations d’ulcères gastriques et duodénaux,
pouvant aussi apparaître lors de perforations intestinales (figure n° 10)
- les calculs radio-opaques des sphères réno-urétérales et biliaires ;
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Figure n° 10. Radiographie abdominale sans preparation mettant en
évidence l’air libre dans la cavité péritonéale (pneumopéritoine) situé sous
la coupole diaphragmatique droite
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Figure n° 11. Radiographie abdominale sans préparation qui met en
évidence de multiples corps étrangers intra-abdominaux (petits points
blancs)
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1. La bronchographie – met en evidence les sténoses, les
bronchectasies, les fistules (broncho-oesophagiennes, broncho-
pleurales, etc..) ;
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Fig. n°12. Estomac hernié dans le thorax avec présence de Barium intra-
gastrique
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En utilisant ces méthodes par insufflation, on obtient un double
contraste et on peut ainsi voir le contour interne des parois intestinales plus
détaillé.
5. La cholangiographie en i.v. permet l’exploration des voies
biliaires externes. La variante intra-opératoire est plus
fréquemment utilisée et se réalise grâce à l’injection d’une
substance de contraste à travers un tube introduit dans le canal
cystique, ayant une précision bien meilleure que la
cholangiographie en i.v.
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Figure n° 13. Urographie qui révèle une rupture post-traumatique de
l’uretère gauche due à un tir de balle, étant mise en évidence par cette balle
retenue par le corps vertébral.
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- l’obtention d’informations en ce qui concerne les organes
parenchymateux (le foie, la rate, le pancréas, les reins, les ovaires, l’utérus),
en dimensions réelles, la structure (homogène, non-homogène), la présence
de collections liquidiennes (hématomes, abcès) ainsi que des tumeurs, tout
en précisant le caractère kystique trans-sonique ou hypo-écho-dense), ou
encore solide (écho-dense) de ceux-ci, et parfois même des lignes de
ruptures suite aux traumatismes ;
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importance marquée pour permettre l’identification de la dilatation de
celles-ci ;
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L’échographie peut servir à guider lors de différentes ponctions
(hépatiques, les ponctions de certaines collections, etc.)
L’échographie intra-opératoire permet la visualisation de certains
aspects qui nécessitent une extrême finesse et sont liés à une pathologie
tumorale, lithiasique, etc.
L’échographie cervicale est utile pour apprécier les tumeurs qui se
situent à ce niveau-ci, plus particulièrement dans l’exploration de la
thyroïde.
L’échographie mammaire met en evidence les tumeurs ainsi que
leurs structures de type kystique ou solide.
L’échographie Doppler est absolument utile pour tout ce qui touche
à la sphère vasculaire, permettant de diagnostiquer les sténoses des
obstructions ainsi que des thromboses artérielles et veineuses (voir figure
n°14 et 14 bis)
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Fig. n°14.bis Echo Doppler – Thrombus dans la veine fémorale droite
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Fig. N° 15. Ulcère gastrique géant
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Les examens vidéo-endoscopiques sont extrêmement précieux. Ils
possèdent les caracteristiques suivantes :
- ils permettent la visualisation directe des lésions par l’intermédiaire
d’un moniteur qui transmet les images ;
- ils permettent le prélèvement de fragments tissulaires pour l’examen
histo-pathologique (voir figure n°16.) ;
- ils permettent d’effectuer certaines manoeuvres thérapeutiques.
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aimant qui permet d’agrandir l’image et de visualiser les tout petits détails,
ainsi que la chromo-endoscopie qui utilise des colorants qui mettent en
évidence les modifications pathologiques de la muqueuse.
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l’injection locale de substances vasoconstrictrices (adrénaline), sutures,
tamponnements et sclérose des varices oesophagiennes.
La résection de la muqueuse endoscopique, la polypectomie
endoscopique et la dissection endoscopique de la sous-muqueuse sont des
techniques modernes utilisées de plus en plus souvent, plus precisément au
Japon, dans le traitement des cancers gastriques agressifs.
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B. Le scanner thoracique met en évidence les collections pleurales
liquidiennes ou gazeuses (voir figure n°17.), les modifications pulmonaires
comme par exemple les collections circonscrites (hématomes, abcès), les
infiltrats liquidiens (hémorragiques), les contusions, les atélectasies ainsi que
les tumeurs;
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pour les traumatismes, ou en second choix si certains examens
échographiques ne sont pas très concluants.
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informations fournies par ces deux méthodes va résulter une image fidèle
des tumeurs, permettant également de découvrir l’évolution de leurs stades.
Elle utilise un champ magnétique dont les images sont travaillées par
ordinateur. L’IRM présente une précision et une aire d’exploration qui est
vaste, comparable à celle du CT et la dépassant même parfois ( fig. n°18 &
18 bis).
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Fig. N° 18 bis. RMN – Abcès du psoas droit
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De plus, elle permet d’effectuer des manoeuvres thérapeutiques de
désobstruction lors de lithiases des voies biliaires principales, fait très
important qu’il ne faut pas oublier.
La méthode présumée permet d’introduire un endoscope spécial (avec
vue latérale) jusqu’au niveau des grandes papilles duodénales, et on réalise
l’injection rétrograde par celles-ci jusqu’aux voies biliaires extrernes et
jusqu’au Canal de Wirsung avec une substance radio-opaque. L’image qui
en résulte est examinée radioscopiquement.
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C. L’échographie laparoscopique consiste à introduire un
transducteur à l’intérieur de l’abdomen par l’intermédiaire d’un laparoscope.
Cette investigation complète significativement la laparoscopie classique, en
ce qui concerne la structure des organes profonds, et est utile dans le
dépistage des tumeurs.
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- l’évaluation du degré opératoire d’un cancer, en évitant
les laparotomies inutiles ;
- diagnostique des collections liquidiennes péritonéales ;
- lors d’une cirrhose hépatique, à l’exception de celles qui
sont décompensées, on va pouvoir prélever des fragments
hépatiques pour l’examen histopathologique ;
- résoudre le syndrome douloureux de la fosse iliaque
droite chez la femme ;
- dans les contusions abdominales.
La laparoscopie diagnostique est contre-indiquée lors des situations
suivantes:
- les infections pariéto-abdominales ;
- lors d’une cirrhose hépatique parenchymateuse et
vasculaire décompensée ;
- lors de coagulopathies sévères;
- lors de conte-indications anesthésiques.
Les patients qui ont déjà subi des opérations abdominales par
laparoscopie diagnostique doivent alors êtres opérés avec prudence, ceci
étant dû à la présence de syndromes d’adhérence. L’opération doit être
indiquée.
S’il est nécessaire, dans de pareils cas, l’accès à l’intérieur de l’abdomen
doit se faire grâce à une incision minime, à la vue de l’aponévrose ainsi que
du péritoine et ceci, avec une très grande attention pour éviter de léser les
viscères adhérant aux parois.
Ensuite, on réalise tout doucement une petite lyse des adhérences péri-
incisionnelles et on insère le trocart. On insuffle du dioxyde de carbone et
on introduit la caméra vidéo. La lyse des adhérences peut être continuée par
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voie laparoscopique à l’aide d’un instrument introduit grâce à un deuxième
trocart.
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Les pièces examinées peuvent êtres récoltées grâce à des méthodes
endoscopiques (gastroscopie, recto-colonoscopie, etc.) ou chirurgicales
ouvertes.
L’examen histopathologique extemporané fixe par congélation la pièce et
offre la possibilité d’une lecture préliminaire rapide.
C’est une méthode intra-opératoire utile lors des interventions sur les
tumeurs, afin d’orienter le chirurgien sur l’ampleur de l’opération, par
exemple lors des néoplasies mammaires.
L’analyse anatomopathologique à la paraffine représente donc la
forme définitive, qui peut être analysée quelques jours après le prélèvement
et qui offre des informations plus précises et plus correctes que l’examen
extemporané.
C’est la raison pour laquelle, en cas de doute, la lecture de la pièce d’une
tumeur mammaire fixée par congélation indique le report de la mastectomie,
jusqu’après confirmation de cancer de la pièce fixée à la paraffine.
Au besoin, l’examen histopathologique peut être complété par des méthodes
histochimiques et immunohistochimiques.
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