Audit Et CI
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com
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Lionel COLLINS
Chartered Accountant, Professeur associé au Centre d'Ensei-
gnement Supérieur des Affaires (H.E.C., I.S.A., C.F.C.)
Il participe activement aux travaux de R e c h e r c h e
de l'Ordre des Experts Comptables (CEREDE), du
Conseil National d e s Commissaires aux Comptes
et de la Commission des Opérations de Bourse,
ainsi qu'à la formation d e s Auditeurs internes
(IFACI).
Il est responsable d e s cours d'Audit et Contrôle
Interne au Centre d'Enseignement Supérieur d e s
Affaires (H.E.C.-I.S.A.-C.F.C.) depuis 1971, a p r è s
avoir a c q u i s plusieurs a n n é e s d ' e x p é r i e n c e
comme Conseil de Direction et Auditeur Externe
sur divers chantiers en France, au Royaume-Uni,
en Italie, en Espagne et en Afrique du Nord. Par
ailleurs, il avait a s s u r é pendant quatre ans la
direction financière d'une importante filiale d'un
groupe britannique.
S e s expériences comme praticien, chercheur et
formateur ont amené Lionel Collins à écrire
plusieurs articles en français et en anglais, ainsi
que l'ouvrage Politiques de l'entreprise (avec
P. Legriel et J.-J. Lejal).
Gérard VALIN
H.E.C., I.D.A., Diplômé d'expertise comptable, Docteur en Lettres
(Etudes germaniques).
Au cours d'une carrière commencée dans un
cabinet d'audit international, puis d'une grande
société fiduciaire française, Gérard Valin appar-
tient aujourd'hui à la direction de l'un des premiers
groupes français d'assurances du secteur privé,
où il est notamment responsable des questions
comptables, audit et fiscalité. Il est l'auteur de
nombreux articles et travaux concernant l'audit
interne, les techniques comptables et les aspects
financiers de l'assurance. Il a enseigné l'audit, en
liaison avec L. Collins, dans le cadre d'une option
de 3e année de l'Ecole des Hautes Etudes
Commerciales et, plus récemment, la politique
financière.
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Audit
et contrôle interne
Principes, objectifs et pratiques
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La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une part, que les
« copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une
utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple
et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consen-
tement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l'article 40).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une
contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code 'pénal.
@ Jurisprudence générale Dalloz — 1979
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Dalloz Gestion
Finances
Audit
et contrôle interne
Principes, objectifs et pratiques
Lionel Collins
Chartered Accountant
Professeur associé au C.E.S.A. (HEC, ISA, CFC)
Gérard Vaiin
H.E.C., I.D.A., Diplômé d'expertise comptable
Docteur en Lettres
2e édition
Dalloz
1979
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• Série m a r k e t i n g
dirigée par Jacques Lendrevie.
Droit du m a r k e t i n g
par Jean-Claude Fourgoux.
M a r k e t i n g bancaire. M a r k e t i n g financier
par Jean-Claude Harrari.
Marketing agro-alimentaire
par Bernard Yon.
Information et décision en m a r k e t i n g
Modèles et décision en m a r k e t i n g
par Yves Évrard et Patrick Le Maire.
M a r k e t i n g politique et social
par Denis Lindon.
. Série finances
dirigée par Pierre Vernimmen.
B o u r s e s de c o m m e r c e et m a r c h é s à t e r m e de m a r -
chandise
par Yves Simon.
V a l e u r et r e g r o u p e m e n t s des entreprises. Méthodes
et p r a t i q u e s .
par Didier Pène.
. S é r i e h o m m e s et e n t r e p r i s e s
dirigée par Georges Trepo.
G e s t i o n p a r t i c i p a t i v e et e n r i c h i s s e m e n t d e s t â c h e s
par M. Scott Myers.
Le b i l a n social. L ' h o m m e , l ' e n t r e p r i s e , la cité
par Edmond Marqués.
• S é r i e vie i n t e r n a t i o n a l e
dirigée par Gérard Le Pan de Ligny.
L ' e n t r e p r i s e et la vie i n t e r n a t i o n a l e
par Gérard Le Pan de Ligny.
G e s t i o n i n t e r n a t i o n a l e de l ' e n t r e p r i s e
par H. de Bodinat, J.-M. De Leersnyder. M. Ghertman, J. Klein, B. Marois.
o S é r i e s y s t è m e s et s t r a t é g i e s
dirigée par Daniel Houri et Jean-Claude Mouret.
P o l i t i q u e s de l ' e n t r e p r i s e
par Lionel Collins, Paul Legriel, Jean-Jacques Lejal.
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AVANT-PROPOS XVII
TITRE 1
LE CONTROLE INTERNE
CHAPITRE 3. — Le contrôle i n t e r n e 39
lre partie : Définitions du contrôle interne 40
2e partie : Analyse des définitions 41
lre section : Objectifs du contrôle interne 41
2e section : Moyens du contrôle interne 42
3e partie : Analyse des objectifs du contrôle interne 42
lTe section : Maîtrise de l'entreprise 42
2e section : Sauvegarder les actifs 43
3e section : Assurer la qualité de l'information 43
4e section : Assurer l'application des instructions de la direction . . . . 44
5e section : Assurer l'utilisation économique et efficace des ressources. 45
4e partie : Analyse des moyens utilisés 46
1re section : Organisation 46
2e section : Méthodes et procédures 47
3e section : Ensemble des systèmes de contrôle financier et autres . . . 48
4e section : Activités de vérification, de pointage et d'audit interne . . 49
5e partie : Le problème des fraudes 49
TITRE 2
TITRE 3
L'AUDIT INTERNE
ANNEXES 337
AVANT-PROPOS
Cinq ans se sont écoulés depuis la première édition de cet ouvrage consacré
à l'audit. Alors qu'à l'époque (1974), l'audit faisait figure de discipline nouvelle,
on peut considérer aujourd'hui que les notions de contrôle occupent une place
de choix dans l'esprit des gestionnaires — ce souci est partagé non seulement
par les dirigeants des entreprises privées, mais aussi par les responsables des
deniers publics.
Quelles sont les raisons de cette évolution ?
La première d'entre elles concerne le mode de direction des organisations.
A la traditionnelle centralisation dont les origines remontent en France au
Colbertisme, succède progressivement, tant sur le plan public que privé, une
volonté de décentralisation des responsabilités de gestion. Dans le domaine
public, les pouvoirs locaux (assemblées régionales, collectivités locales) ont été
étendus pour d'évidentes raisons politiques. En ce qui concerne les entreprises
privées, le souci de l'efficacité, allié sans doute à une perception nouvelle de
leurs responsabilités (le rapport Sudreau en est une manifestation), impose la
segmentation en cellules de taille réduite. Par ailleurs, le développement inter-
national des affaires crée des contraintes nouvelles qui supposent la délégation
des responsabilités.
C'est dire qu'au contrôle essentiellement a priori, mode de gestion qui
s'enracine profondément et pèse lourdement sur tout système centralisé, se
substitue un contrôle a posteriori, rendu léger par l'utilisation optimale des
sciences de la gestion et indissociable de toute politique de décentralisation.
L'audit constitue ainsi, avec le « contrôle de gestion », l'instrument privilégié
de contrôle de toute structure décentralisée. De son efficacité dépend, dans une
large mesure, la cohérence opérationnelle de l'ensemble de l'organisation, la
recherche assidue d'efficience (c'est dire l'emploi rationnel des ressources - humai-
nes et matérielles) et le respect de la politique générale de gestion. Aussi
n'est-il pas étonnant de constater qu'en France les progrès techniques en matière
d'audit suivent une courbe parallèle à celle du processus de décentralisation.
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Juin 1979.
Lionel COLLINS et Gérard VALIN.
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Titre 1
Le contrôle interne
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CHAPITRE 1
Historique de l'audit
e t du contrôle interne
Nous avons clairement dit dans notre avant-propos qu'il nous paraissait
indispensable d'avoir recours à un néologisme pour désigner une réalité nouvelle.
Il n'est pas superflu néanmoins de commencer cet ouvrage par un bref aperçu
historique. En effet, l'activité que recouvre le terme d'audit et qui constitue l'objet
de notre travail a des origines très anciennes.
On constate l'existence d'une fonction analogue dans des civilisations très
différentes, fort éloignées géographiquement les unes des autres; on en suit le
développement et l'évolution à travers les siècles.
Les praticiens d'aujourd'hui, les auditeurs externes et internes, sont donc les
héritiers d'une longue tradition de service. Avant de définir leur fonction et de
décrire leurs méthodes, nous nous proposons de dire brièvement ce que nous
pouvons connaître de leurs prédécesseurs lointains ou plus proches.
Nous examinons successivement dans ce chapitre :
— le début des systèmes d'information et de comptabilité;
— les systèmes d'information depuis le Moyen Age;
— l'histoire du contrôle interne;
— l'évolution des comptables et des auditeurs;
— les organisations professionnelles actuelles;
— la dimension internationale de la profession;
— les organisations internationales des experts comptables;
—■ synthèse historique de l'audit.
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1re p a r t i e : D é b u t d e s s y s t è m e s d ' i n f o r m a t i o n e t d e c o m p -
tabilité
2' section. — Les Egyptiens, les Phéniciens, les Grecs et les Romains
Il est évident que les échanges internationaux ont contribué aussi aux progrès
de la science de la comptabilité, les ressortissants de chaque pays profitant des
connaissances acquises et des expériences faites dans les Etats avec lesquels ils
entretenaient des liaisons commerciales. Ainsi, les Egyptiens, les Phéniciens, les
Grecs et les Romains tenaient des comptabilités de trésorerie, qui, par la richesse
et la précision des renseignements, leur ont permis d'établir sur des bases solides
leur système d'information. Ce n'était qu'après s'être assurés qu'ils avaient à leur
disposition des données valables que nos « ancêtres » commençaient à analyser
ces mêmes informations. Cette règle de prudence reste encore nécessaire même
avec les moyens de traitement les plus perfectionnés.
Nous pouvons poser comme un principe fondamental que l'effort d'analyse
comptable doit se concentrer là où les informations semblent les plus significatives.
A cet égard, nous pouvons remarquer que les Grecs avaient anticipé sur l'attitude
soupçonneuse de l'actuel fisc à l'égard des frais de représentation et de restauration,
au point qu'ils se sentaient obligés de donner une analyse nettement plus détaillée
des frais de cette nature que de tous les autres.
Certains seraient peut-être tentés de penser que ces anciens systèmes ne
pouvaient enregistrer que les transactions les plus simples. Il n'en est rien. En
effet, ces comptabilités permettaient, entre autres opérations :
1° les virements directs de fonds de compte à compte dans le système ban-
caire de l'Egypte hellénistique;
2° la tenue des comptes de tiers par les Romains qui appelaient malicieu-
sement le journal de premier enregistrement « l'adversaria » (reconnaissant par
cette dénomination les problèmes de relations entre clients et fournisseurs);
3° l'utilisation des mots indicatifs des différents types de transaction : « crédi-
dit » et « dehabet », qui sont devenus, comme « crédit » et « débit », les supports
indispensables d'un système en partie double.
4 une comptabilité agricole qui tenait compte « de ce qui reste à recevoir
et de ce qui est encore à vendre > (« De re rustica », par Caton le Censeur,
234-149 av. J.-C.).
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2e p a r t i e : S y s t è m e s d ' i n f o r m a t i o n d e p u i s le M o y e n A g e
Age ne sont, en grande partie, que des améliorations parmi lesquelles on doit
remarquer particulièrement :
— l'habitude d'arrêter la comptabilité périodiquement et d'établir la situation
et les résultats à des dates déterminées;
— l'introduction généralisée des chiffres arabes à la place des chiffres romains
au XVII* et au XVIII6 siècle, ce qui facilitait la tenue des comptabilités;
— l'éclatement des analyses comptables en un nombre toujours croissant de
comptes par nature à partir du XVIIe siècle;
— la mise en forme des présentations comptables des bilans et des comptes
d'exploitation aux xix' et xxe siècles;
— l'adoption des plans comptables formalisés au xxe siècle.
Il faut bien admettre, cependant, que la comptabilité d'aujourd'hui est devenue
nettement plus compliquée que celle d'autrefois. Cette complication est surtout due
aux facteurs suivants :
— l'introduction des divers impôts et charges sur les salaires, les bénéfices et
les chiffres d'affaires;
— la généralisation de l'actionnariat et de la participation aux bénéfices,
la division des pouvoirs et des responsabilités entre « associés > et tiers.
Ces deux dernières influences, en particulier, ont obligé les entreprises à
fournir davantage d'information sur leurs activités et les ont incitées à développer
considérablement la comptabilité, qui, néanmoins, respectent les bases connues au
Moyen Age. Cette situation a également contribué à l'évolution des systèmes de
contrôle interne et des activités d'Audit externe et d'Audit interne.
38 p a r t i e : L ' h i s t o i r e d u c o n t r ô l e i n t e r n e
4e partie : L'évolution d e s c o m p t a b l e s e t d e s a u d i t e u r s
S'il est vrai donc, comme nous l'avons déjà remarqué, qu'il existait déjà des
comptables deux mille ans avant Jésus-Christ, l'intérêt de l'audit ne commença
à être reconnu qu'à partir du XIIIe siècle. Pour cette période, on trouve quelques
références en divers pays. En voici quelques exemples :
— La Cité de Pise a demandé à un comptable bien connu, Fibonacci,
d'exercer comme auditeur de la municipalité moyennant des honoraires fixes;
— La Cité de Venise, avec davantage d'ingéniosité, a introduit pour ses
auditeurs un système de paiement par résultat. Les honoraires étaient calculés en
fonction du nombre et de l'importance des erreurs et des fraudes découvertes par
l'auditeur;
— En France, le traité « La Seneschaucie » recommandait aux barons de
donner annuellement lecture publique des comptes des domaines devant les audi-
teurs (acunturs);
— En Angleterre, par acte du Parlement, le roi Edouard Ier donnait le droit
aux barons de faire nommer des auditors (sic). Il donnait lui-même l'exemple en
faisant vérifier les comptes du testament de feu sa femme Eléanor. L'approbation
de ses auditeurs est attestée dans un document, qui constitue un des premiers
rapports d'audit connu avec l'inscription sur les comptes du seul mot « probatur ».
L'auteur a examiné l'un de ces rapports d'audit sur le beau parchemin des comptes
de la Chapelle royale de Saint-Georges, à Windsor, pour l'année 1342.
Ces exemples d'audits confiés à des tiers ne sauraient nous dissimuler le fait
que l'intérêt de cette pratique ne recevait pas toujours une approbation unanime.
Par exemple, en 1406, le roi Edouard II d'Angleterre proclamait au Parlement
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que les rois n'avaient pas l'obligation de rendre compte de leurs dépenses. Mal
lui en prit; le Parlement, en effet, refusa de lui accorder d'autres crédits avant que
l'audit soit achevé.
Les grandes organisations administratives mises en place par les rois, les
barons, les Eglises et les municipalités ont exercé pendant longtemps une grande
influence sur le développement de la comptabilité et de l'audit. Nous ne voulons
pas sous-estimer l'importance de cette contribution dont nous avons déjà cité
maints exemples et dont témoigne l'épitaphe de Richard Bowle de 1629 : « Il a
fidèlement servi plusieurs barons en tant qu'auditeur des comptes dans ce monde,
mais surtout il s'est préparé pour rendre ses comptes à Dieu. » On y retrouve
les qualités personnelles recherchées dans un auditeur honnêteté, intégrité,
fidélité et même l'assiduité dans la recherche de sincérité et de régularité.
Néanmoins porterons-nous plutôt notre attention sur l'évolution d'une pro-
fession libérale. Par profession libérale, nous entendons une activité indépendante
qui se fixe une normalisation des standards de travail et prescrit la durée et le
contenu de la formation professionnelle.
La spéculation du XVIIIe siècle donna lieu, en Angleterre, à la formation de
sociétés peu scrupuleuses, dont l'une proclamait que ses objectifs étaient « très
intéressants, mais ne pouvaient être divulgués tout de suite ». L'existence de telles
entreprises ne pouvait que nuire aux intérêts des actionnaires. En 1720, la faillite
de la « South Sea Company > déclenchait une panique générale, la disparition de
plusieurs fortunes et une perte de confiance dans tout investissement financier.
C'est aux investigations qui suivirent ce désastre que l'on peut imputer le
développement d'une profession comptable indépendante. Ces comptables offraient
leurs services pour l'investigation des faillites, l'arbitrage en cas de désaccord entre
marchands sur la répartition des pertes ou des bénéfices et la tenue des compta-
bilités. La profession du comptable figurait dans les annuaires de commerce
dès la fin du XVIII6 siècle.
Parfois le comptable exerçait cette activité de pair avec une autre fonction,
celle de notaire, par exemple, ou d'avocat; il existe encore de nos jours en Angle-
terre un cabinet d'expertise comptable qui a commencé en 1813 en offrant ses
services à la fois comme comptable et comme prêteur sur gages.
NOMBRE D'ADHERENTS
A U X ORGANISATIONS COMPTABLES PRINCIPALES D E LA C.E.E.
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NOMBRE D'ADHERENTS
1977 1973
9 333 1 10 029
Nous sommes conscients que l'analyse que nous avons effectuée des adhé-
rents de deux organisations professionnelles en France et d'une seule au
Royaume-Uni reste incomplète. Il est pourtant difficile d'approfondir l'analyse,
n'ayant pas la possibilité de chiffrer avec certitude le nombre d'auditeurs légaux
au Royaume-Uni. Cependant, une évaluation très grossière nous permet d'estimer
qu'en 1978 il y avait entre 20 000 et 25 000 personnes habilitées à entreprendre
un audit légal au Royaume-Uni (y compris les étrangers qui ont la possibilité
de se faire accepter par le Board of Trade sous l'article 161 de la Companies
Act 1948).
A notre avis, les chiffres éloquents de ces tableaux fournissent à eux seuls
un encouragement considérable aux jeunes universitaires et aux diplômés des
grandes écoles pour embrasser la profession d'expertise comptable en France.
La Revue française de la Comptabilité indique, à cet égard, que presque 15 %
des experts comptables ont reçu une formation de grande école (R.F.C., oct. 1978).
6e partie : La dimension i n t e r n a t i o n a l e d e la p r o f e s s i o n
CABINET MILLIONS
DE DOLLARS
Peat Marwick Mitchell . . . . 516
Coopers, Lybrand 490
Price Waterhouse 479
Arthur Andersen 471
Deloitte Haskins Sells 410
Arthur Young 390
Ernst Ernst 385
Touche Ross . . . . . . . . . . . . 350
Notons, tout de suite, que ces cabinets n'ont aucune obligation de rendre
public leur chiffre d'affaires dans leurs pays d'origine, mais qu'ils se sont
contraints de le faire parce que leur taille et leur activité agissent ensemble pour
attirer l'intérêt légitime du grand public. On constate de toute évidence que
ces cabinets sont soit britanniques, soit américains d'origine, et que leur influence
s'étend particulièrement dans les pays anglo-saxons.
Quelques-uns de ces cabinets publient aux Etats-Unis leur rapport annuel
pour apporter la preuve de leur indépendance à l'égard de tel ou tel client (ou
groupe de clients), et pour informer le monde financier de leur activité. Arthur
Andersen fut le premier à publier un rapport financier annuel (en 1974) comme
il a été aussi le premier à se faire audité (en 1977), à faire publier un rapport
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(*) Nota : Un article dans Accountancy de janvier 1979 indique que le cabinet Coopers
and Lybrand a remplacé Peat en tête de liste. Par ailleurs, Forbes se demande si Coopers ne
sera pas le premier à atteindre un chiffre d'affaires d'un milliard de dollars ! (octobre 1978.)
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7e p a r t i e : L e s o r g a n i s a t i o n s internationales
des experts comptables
ANNEXE 8
Dans les cas particuliers d'un appel public à l'épargne ou d'une introduction
en bourse, la Commission des opérations de bourse a fait connaître, par son Bulletin
n° 22 de décembre 1970, que les sociétés qui, à ces occasions, ont à soumettre une
note d'information au visa de la Commission doivent publier, depuis le 1er juillet 1971,
dans cette note, des comptes de groupe afférents au moins au dernier exercice clos,
pour autant qu'elles détiennent des filiales ou participations consolidables.
Elle a ajouté à cette occasion que « la décision de s'écarter partiellement des
recommandations (du Conseil national de la Comptabilité) devra être prise avec pru-
dence et sous le contrôle des commissaires aux comptes dont une des missions est de
vérifier la sincérité des informations données dans les documents adressés aux action-
naires sur la situation financière et les comptes de la société ».
Puis, dans une nouvelle communication de février 1972 (Bulletin n° 35), la
commission a estimé souhaitable que les commssaires aux comptes de la société mère
qui publie des comptes de groupe se prononcent sans ambiguïté sur la régularité et la
sincérité de ces derniers.
En fait, c'est une véritable certification des comptes consolidés que la Commis-
sion des opérations de bourse demande aux commissaires aux comptes de la société
mère en cas d'appel public à l'épargne (augmentation de capital) ou d'introduction
en bourse.