Plan de Gestion Des Déchets Biomedicaux
Plan de Gestion Des Déchets Biomedicaux
Plan de Gestion Des Déchets Biomedicaux
_______
AVRIL 2020
Plan de gestion des déchets biomédicaux au Tchad
SOMMAIRE
SOMMAIRE................................................................................................................................................... ii
Abréviations Principales ................................................................................................................................ iii
I. INTRODUCTION ............................................................................................................................... 1
1.1 Contexte du projet et justification de l’étude ........................................................................................ 1
1.2 Objectif du Plan de Gestion des Déchets Biomédicaux......................................................................... 2
II. CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES DES REGIONS COUVERTES PAR LE PARCA 3
2.1 Démographie ....................................................................................................................................... 3
2.2 Le système de santé au Tchad .............................................................................................................. 4
2.3 Les Déchets Biomédicaux (DBM) ....................................................................................................... 5
III. EVALUATION DE LA GESTION DES DBM.................................................................................... 9
3.1 Cadre institutionnel et juridique de la gestion des DBM ....................................................................... 9
3.2 Gestion des DBM .............................................................................................................................. 11
3.3 Connaissances, Attitudes et Pratiques dans la gestion des DBM ......................................................... 12
IV. PLAN DE GESTION DES DBM (PGDBM) ..................................................................................... 15
4.1 Les Problèmes majeurs dans la gestion des DBM............................................................................... 15
4.2 Orientations pour un plan de gestion des DBM .................................................................................. 16
4.3 Plan d’Action pour la Gestion des Déchets Biomédicaux par formation sanitaire ............................... 18
4.4 Responsabilités institutionnelles dans la mise en œuvre du plan de gestion des DBM ......................... 21
V. Conclusion ........................................................................................................................................ 23
ANNEXES ................................................................................................................................................... 43
Plan de gestion des déchets biomédicaux au Tchad
Abréviations Principales
CS : Centre de Santé ;
DAPRO Direction de l'Analyse et de la Prospective ;
DBM : Déchets Biomédicaux ;
DEELCPN : Direction des Evaluations Environnementales ; et de la Lutte contre les Pollutions et
Nuisances ;
DSPELM : Direction de la Santé Préventive, Environnementale et lutte contre les Maladies ;
DSR : Délégation Sanitaire Régionale ;
GDBM : Gestion des Déchets Biomédicaux ;
HR : Hôpital régional ;
IEC : Information, Education, Communication ;
INSEED : Institut National de la Statistique, des Etudes Economiques et Démographiques ;
MERH : Ministère de l’Environnement et des Ressources Halieutiques ;
MICS : Multiple Indicateur Cluster Survey ;
MSP : Ministère de la Santé Publique ;
OMD : Objectif du Millénaire pour le Développement ;
OMS : Organisation Mondiale de la Santé ;
ONG : Organisation Non Gouvernementale ;
OSC : Organisation de la Société Civile ;
PARCA ; Projet d’appui aux Réfugiés et aux Communautés d’Accueil
PNS : Politique Nationale de Santé ;
SIDA : Syndrome d’Immunodéficience Acquise ;
VIH : Virus d’Immunodéficience Humaine.
Plan de gestion des déchets biomédicaux au Tchad
I. INTRODUCTION
compte les écoles, les établissements de santé, les sous projets dans les secteurs de l'eau et de
l'assainissement, des projets de réhabilitation de l'habitat naturel dans les zones Est du Tchad et du
Lac. Cette sous-composante prend en compte également la construction d'infrastructures
économiques telles que les marchés, les systèmes d'irrigation, des centres de santé, etc.
A la phase d’exploitation des centres de santé qui seront réhabilités ou construits, se posera entre
autres problèmes, celui de la gestion des déchets biomédicaux.
1.2 Objectif du Plan de Gestion des Déchets Biomédicaux
Dans la plupart des pays en voie de développement, la gestion inappropriée des déchets biomédicaux
(collecte, maniement, stockage et destruction) constitue un risque non seulement pour le personnel des
centres de santé, les populations fréquentant les structures sanitaires, mais aussi pour les agents chargés
de la collecte des déchets. Le Tchad n’échappe pas à cette situation de gestion inappropriée des déchets
médicaux.
Ainsi, dans la perspective d’accompagner le Tchad à réhabiliter ou à construire des centres de santé
afin d’assurer un meilleur accueil et une prise en charge des réfugiés et des populations d’accueil, il est
envisagé l’élaboration d’un Plan de Gestion des Déchets Biomédicaux (PGDBM).
Le présent Plan de gestion des déchets biomédicaux vise : intégrer la gestion des DBM comme une
composante majeure de la gestion centre de santé; promouvoir les principes et mesures de gestion
intégrée des DBM avec l’ensemble des acteurs; l’information, l’éducation et la sensibilisation des
agents de santé et du public sur l’importance de la gestion des DBM dans l’amélioration du cadre de
vie, de l’hygiène environnementale et de la santé publique dans les différentes structures sanitaires des
régions couvertes par le PARCA.
Plan de gestion des déchets biomédicaux au Tchad
2.1 Démographie
La population, du Tchad est de 11.039.873 habitants (INSEED, RGPH2, 2009) avec un taux
d’accroissement naturel de 3,6 par an. Sur cette base, cette population est estimée à 15 177 557
habitants en 2018. Les femmes et les hommes représentent respectivement 50,7% et 49,3% de la
population totale (RGPH 2, 2009). Le Tchad reste faiblement peuplé. Toutefois, près de la moitié (47
pour cent) de sa population vit sous le seuil de pauvreté alors qu’environ 80% des pauvres habitent les
zones rurales3.
La population des zones ciblées par le projet se présente comme suit :
Tableau 1: Estimation de la Population dans la zone d’étude
Zone géographique Régions Population totale Estimation en 2018
administratifs RGPH2, 2009 Taux de 3,6 par an
correspondantes
3
Institut National de la Statistique
Plan de gestion des déchets biomédicaux au Tchad
En 2015, le Tchad s’est engagé à réaliser les Objectifs de Développement Durable (ODD, 2016-2030)
sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies.
2.2 Le système de santé au Tchad
1) Orientations politiques en matière de santé
La Politique Nationale de Santé (PNS) découle de l’analyse des besoins sanitaires de la population et
s’appuie sur les valeurs nationales et universelles contenues dans la Constitution du Tchad, la stratégie
pour la réduction de la pauvreté (SNRP) ainsi que sur les principes fondamentaux des institutions
internationales, notamment les objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Il s’agit : (i) des
droits de l’homme dont le droit à la santé ; (ii) de la solidarité entre citoyens ; (iii) de l’équité dans
l’accès aux soins ; (iv) de l’éthique dans les pratiques professionnelles ; (v) de la prise en compte de
l’approche genre ; (vi) de l’intégration des activités de soins ; (vii) de la décentralisation du système.
La PNS vise à améliorer l’état de santé de la population en dotant la nation d’un système de santé
cohérent, performant et accessible à tous les citoyens, orienté vers les soins de santé primaires à tous
les niveaux de la pyramide sanitaire et soutenu par un système hospitalier performant. L’objectif de la
PNS est « d’assurer à la population l’accès aux services de santé de base de qualité pour accélérer la
réduction de la mortalité et de la morbidité afin de contribuer à l’atteinte des OMD à l’horizon 2015 ».
La PNS ne traite pas de façon spécifique la question des déchets biomédicaux.
Dans le cadre du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) 2009-2012, le traitement des
DBM est laconique. En effet, l’objectif Opérationnel OO4 (Améliorer l’hygiène et la salubrité
environnementale), l’activité 6 dispose seulement « d’élaborer et mettre en œuvre un programme
d’Hygiène hospitalière afin de réduire les infections nosocomiales ».
2) Organisation du système sanitaire
En terme d’organisation du système sanitaire, le Tchad est découpé en 22 Délégations Sanitaires
Régionales (DSR), calquées sur le découpage administratif du pays ; 82 Districts Sanitaires dont 60
fonctionnels et 22 non fonctionnels ; et 1114 zones de responsabilité dont 813 fonctionnelles, ce qui
correspond à un taux de couverture sanitaire théorique de 72,98%. L’organisation du système de santé
tchadien est de type pyramidal et comprend trois niveaux :
1. Le niveau central comprend l’administration centrale, les programmes nationaux de santé, le
Conseil National de Santé et les institutions nationales. Il est chargé de la conception et
l’orientation de la politique sanitaire. Il élabore les politiques de santé ; coordonne les aides
extérieures ; supervise, contrôle et évalue la mise en œuvre des programmes nationaux ;
2. Le niveau intermédiaire comprend 22 Délégations Sanitaires Régionales (DSR), des Conseils
Régionaux de Santé et des institutions sanitaires régionales. Il est chargé de coordonner la
mise en œuvre de la politique de santé au niveau régional. Il fournit un appui technique au
niveau périphérique ;
3. Le niveau périphérique est composé de 82 districts dont 60 fonctionnels répartis entre
les 22 DSR. Il est la cheville ouvrière du système et est chargé de la mise en œuvre de la
politique nationale de santé à la base. Il est constitué des conseils de santé de district et des
conseils de santé des zones de responsabilité. Le district sanitaire est divisé en zones de
Plan de gestion des déchets biomédicaux au Tchad
responsabilité disposant chacune d’un centre de santé. Il se compose de deux échelons : (i) le
centre de santé et (ii) l’Hôpital de District.
3) Les formations sanitaires
Le système de santé du Tchad comprend 874 formations sanitaires publiques fonctionnelles dont un
hôpital Général de référence nationale ; 60 hôpitaux de District et 813 Centres de santé.
Tableau 1 Nombre des Districts et Zones de Responsabilités par Délégation
N° DSR Nb CS Nb Hôpitaux
1 BATHA 29 3
2 WADI FIRA 25 3
3 BORKOU 5 2
4 GUERA 42 4
5 KANEM 58 2
6 LAC 40 2
7 LOG. OCCIDENTAL 42 3
8 LOG. ORIENTAL 76 5
9 OUADDAI 40 2
10 SALAMAT 25 3
11 TANDJILE 67 4
12 CHARI BAGUIRMI 42 4
13 HADJER LAMIS 34 3
14 N’DJAMENA 31 4
15 MAYO KEBBI EST 63 4
16 MAYO KEBI OUEST 67 2
17 MANDOUL 46 4
18 SILA 9 2
19 MOYEN CHARI 51 3
20 BARH EL GAZEL 18 1
21 ENNEDI 3 1
22 TIBESTI ND ND
TOTAL 813 60
Source : DP/2010
Ils sont constitués de résidus de sang, de produits chimiques liquides, de liquides médicaux tels que les
liquides de lavage gastrique, de ponction pleurale et cardiaque ainsi que les liquides de drainage
postopératoire et les expirations bronchiques et gastriques. Le sang constitue un effluent liquide
important de par son pouvoir de contamination élevé. Les effluents incluent également les eaux de
rinçage de films radiologiques, comme les révélateurs et fixateurs, les produits chimiques en
laboratoire comme les réactifs et les solvants.
Déchets solides
Ces déchets peuvent être répartis en deux catégories :
a) les déchets assimilables aux ordures ménagères produits par le personnel de santé ou
par les accompagnateurs des malades (restes de repas, papiers et emballages non
souillés, serviettes hygiéniques non souillées, déchets provenant des services
administratifs, etc.) ;
b) les déchets produits au niveau des services spéciaux des établissements de soins de santé
: hôpitaux, centres de santé, laboratoires d’analyses médicales, centres de fabrication de
produits pharmaceutiques. Ces déchets sont constitués de:
- déchets anatomiques (tissus d’organes du corps humain, fœtus, placentas,
prélèvements biologiques, éléments d’amputation, autres liquides physiologiques,
etc.) ;
- déchets toxiques (substances chimiques, films radiographiques, etc.)
- déchets pointus, tranchants ou autres objets souillés (lames de scie, aiguilles,
seringues, bistouris, sondes diverses, tubes, tubulures de perfusion, verres ayant
contenu du sang ou tout autre objet pouvant causer une coupure) ;
- résidus de pansements (cotons et compresses souillés, garnitures diverses poches
de sang, etc.) et les plâtres ;
- déchets pharmaceutiques (produits pharmaceutiques, médicaments périmés et/ou
non utilisés).
1) Production et caractérisation des DBM
Pour l’instant, aucune étude ne permet d’avoir des données sur la quantification et la caractérisation
des DBM au TCHAD.
Le rejet anarchique d’objets piquants et tranchants issus des activités de soin peuvent entraîner des
blessures aussi bien pour le personnel soignant, les agents de nettoyage mais aussi les enfants et autres
récupérateurs de déchets dans les décharges et dépôts d’ordures.
L’utilisation des produits radioactifs en soins de santé peut générer des résidus qui, s’ils ne sont pas
gérés, peuvent entraîner la dispersion de la radioactivité dans l’environnement, multipliant ainsi les cas
de cancers, leucémies et malformations.
Personnes et animaux exposés
Les problèmes posés par une mauvaise gestion des DBM revêtent une grande acuité. Les principales
personnes exposées dans le processus de gestion des DBM sont : (i) les patients et les professionnels
de la santé (personnel médical et paramédical) se trouvant dans les établissements de soins ; (ii) les
garçons et filles de salles, les agents d’entretien, les préposés à l’incinération, etc.; (iii) les agents des
sociétés privées chargés de la collecte, du transport et de la mise en décharge des déchets provenant
des structures sanitaires, mais aussi des ordures ménagères mélangées aux DBM; (iv) les récupérateurs
informels qui pratiquent la fouille des ordures (notamment les enfants) et (v) les populations qui
utilisent des objets hospitaliers récupérés pour des usages domestiques.
Les animaux (notamment les ruminants : bœuf, mouton, chèvres, etc.), aussi sont exposés aux DBM.
En effet, les animaux domestiques en quête de nourriture au niveau des décharges publiques ou
sauvages peuvent ingérer ces types de déchets, ce qui peut entraîner une propagation potentielle de
maladies et de contaminants chimiques à travers la chaîne alimentaire.
Risques
Les risques liés à une mauvaise gestion des déchets issus des soins de santé portent globalement sur :
- des blessures accidentelles : risques d’accident pour personnel de santé; les enfants
qui jouent (ou qui font leurs besoins) sur les décharges d’ordure ainsi que les
récupérateurs non avisés ;
- des intoxications aiguës, des infections nosocomiales et des nuisances pour le
personnel de santé et celui chargé de la collecte (odeurs, exposition par manque
d’équipements de protection, absence de suivi médical, etc.).
- la contamination humaine et animale ;
- les risques radioactifs.
Pour ce qui concerne les infections, les catégories suivantes sont identifiées :
- les maladies virales telles que le HIV/SIDA l’Hépatite Virale B (HVB) et l’Hépatite
Virale A. Sont principalement exposés à ces pathologies le personnel de santé, les
accompagnants, le personnel d’entretien et les populations riveraines des décharges
(enfants, récupérateurs, etc.) ;
- les maladies microbiennes ou bactériennes, telles que la tuberculose, la fièvre
typhoïde, etc. ;
- les maladies parasitaires, (issues des selles provenant des centres de santé et rejetées
dans les dépotoirs publics situés près des habitations) telles que la dysenterie, les
ascaridioses, etc.
- Les infections nosocomiales;
- la contamination de la chaîne alimentaire.
Plan de gestion des déchets biomédicaux au Tchad
DBM qui ne sont pas des ordures ménagères. Toutefois, dans la pratique, le rejet des DBM dans les
décharges publiques constitue un réel motif pour prendre une part active dans le cadre de la gestion des
DBM. Sous ce rapport, la Mairie de N’Djamena a déjà pris un arrêté réglementant le conditionnement
des DBM au niveau des formations sanitaires. Elle n’a pas de décharge contrôlée et dispose des
décharges sauvages où s’exercent beaucoup de récupérateurs. Un projet de Centre d’Enfouissement
Technique est prévu d’être réalisé par la Mairie de Ndjaména et qui prévoit des casiers pour
l’enfouissement sanitaire des DBM.
Le secteur privé
Il n’existe pas d’entreprises spécialisées dans la collecte exclusive des DBM. Théoriquement, au niveau
de la ville de N’Djamena, tous les DBM des établissements sanitaires sont évacués vers l’incinérateur
de l’hôpital Liberté, les autres déchets assimilables aux ordures ménagères vers la décharge
municipale. Mais dans la pratique, seules les aiguilles sont acheminées vers l’incinérateur, le reste étant
rejeté à la décharge située à 9 km de N’Djamena.
Les ONG
Certaines ONG interviennent dans des programmes de sensibilisation et de formation, notamment sur
l’hygiène hospitalière et la gestion des DBM. Ces ONG pourraient appuyer le PARCA dans la
formation des agents de santé et du personnel d’entretien ainsi que dans la sensibilisation des
populations.
Les partenaires au développement
La plupart des partenaires au développement interviennent dans le domaine de la santé (OMS,
Coopération française, Banque mondiale, etc.). Si l’importance des enjeux liés à la gestion DBM est
unanimement reconnue, il reste que très peu de programmes spécifiques à la gestion des DBM sont
menés.
2) Textes législatifs et réglementaires
La loi N°014/PR/98 du 17 aout 1998 définissant les principes généraux de la protection de
l’environnement traite de la question des déchets infection de façon sommaire en son chapitre 2. Aussi,
l’arrêté N°049/PR/PM/MERH/SG/PFSC/2011 du 09 décembre 2011, portant réglementation des
substances chimiques nocives ou dangereuses est aussi applicable à la gestion des DBM, même si
aucune disposition spécifique n’y est inscrite.
Le décret 904/PR/PM/MERH/2009 du 06 aout 2009, portant réglementation des pollutions et des
nuisances à l’environnement traite des déchets biomédicaux en ses articles 63 (chapitre 2,
Classification des déchets) et ses articles 74 (définition), 75 et 76 (section 6). L’article 75 dispose qu’un
arrêté conjoint du MERH et du MSP précise les conditions et les modalités de tri ; les matériaux et les
moyens pour la collecte, le conditionnement, le transport des déchets et leur élimination ; la durée
nécessaire pour chaque étape de ce processus. L’article 76 interdit de bruler ou de jeter dans la nature
n’importe quel déchet biomédical.
Le Code d’hygiène (2010), traite de la question des DBM en son chapitre 9 (De l’hygiène des
établissements sanitaires, vétérinaires et de recherche), articles 178 à 200. Par exemple, l’Article 180
dispose que « Tout établissement sanitaire et/ou de recherche qui génère des déchets des activités de
soins est tenu d’en assurer la collecte, l’évacuation et le traitement immédiat et approprié ». L’article
Plan de gestion des déchets biomédicaux au Tchad
182 dispose que « Les institutions considérées comme opérateurs ou entreprises assimilées sont celles
qui sont agréées par le Ministère en charge de la Santé et celui en charge de l’Environnement pour
assurer la collecte, le transport, le traitement et l’élimination finale des déchets de soins médicaux ».
Dans le domaine des déchets liquides, il faut souligner l’existence du schéma directeur de l’eau et de
l’assainissement qui a été validé et qui ambitionne un système de traitement des eaux usées notamment
provenant des formations sanitaires qui rejettent leur effluent vers le Chari.
Toutefois, malgré les dispositions ci-dessus, il faut relever qu’il n’existe pas de procédure particulière
réglementant la pré-collecte, la collecte, le dépôt, le transport, l’évacuation, le traitement et
l’élimination finale des DBM. Il en est de même concernant les mesures de sécurité, les équipements
de protection etc.
autres déchets non nocifs). C’est pourquoi, il est obligatoire de faire le tri à la source pour réduire le
volume de déchets infectieux.
3) Elimination des DBM
Peu de formations sanitaires ne disposent d’incinérateur de déchets.
, répondant aux normes techniques et environnementales. La plupart des formations sanitaires
disposent d’enclos en maçonnerie dans lesquels les DBM sont brûlés à l’air libre. Si ces enclos de
brûlage permettent tout au moins d’incinérer plus ou moins efficacement les DBM dans des endroits
précis (cela évite les rejets anarchiques avec les ordures de type ménager), il faut souligner que le
brûlage à l’air libre constitue une source majeure de pollution et de nuisances pour les riverains.
Les acteurs privés qui effectuent la collecte des DBM dans ces formations sanitaires rejettent pour
l’essentiel ces déchets en même temps que les ordures ménagères dans les décharges inappropriées. En
l’absence d’incinérateurs, le brûlage et le rejet dans les décharges anarchiques constituent les pratiques
les plus courantes dans les formations sanitaires.
Les déchets liquides sont généralement traités comme les eaux usées domestiques : leur évacuation
s’effectue dans des puits perdus ou dans la nature sans traitement préalable. Ces déchets sont parfois
toxiques et nécessitent un examen particulier malgré la faiblesse des volumes concernés. Dans
certaines formations sanitaires, les déchets liquides sont collectés dans des fosses septiques dont la
vidange laisse à désirer.
3.3 Connaissances, Attitudes et Pratiques dans la gestion des DBM
Dans la gestion des DBM, les acteurs les plus exposés aux risques d’infection sont : le personnel des
formations sanitaires (personnel médical, paramédical, garçons/filles de salle et agent d’entretien); le
personnel des sociétés privées de collecte ; les récupérateurs et les populations vivant près des
décharges.
1) Le personnel des formations sanitaires
Les agents exerçant dans les formations sanitaires sont les premiers à être en contact direct et presque
en permanence avec les DBM. En dépit de la formation de base et de l’expérience acquise, cette
cohabitation finit, à la longue, par rendre indifférents certains agents lors de la manipulation des DBM.
En général, le personnel médical et paramédical ainsi que les agents d’hygiène sont relativement
conscients des risques liés à la manipulation des DBM, même si tous n’ont pas été formés sur leur
gestion. Dans la pratique, on note une certaine négligence, quelques fois des comportements
déplorables, notamment au niveau des paramédicaux.
L’occupation du personnel de santé à des tâches médicales plus urgentes semble être la raison majeure
du peu d’intérêt accordé à la gestion des DBM. C’est pourquoi il s’avère nécessaire de responsabiliser
davantage les agents d’hygiène/assainissement qui doivent veiller à la salubrité des structures de santé
où ils sont affectés. Les garçons/filles de salle et les agents d’entretien, chargés de l’enlèvement et de
l’évacuation des poubelles de DBM, et les préposés à l’incinération, n’ont pas une très grande prise de
conscience des effets d’une mauvaise gestion des DBM. De ce fait, ils sont les plus exposés et sans
suivi médical. Ils n’ont aucune qualification au moment de leur recrutement et leur niveau d’instruction
est relativement faible. Le plus souvent, ces agents ne disposent pas d’équipements de protection
(gants, bottes, tenue, masques, etc.) ou négligent de porter les équipements mis à leur disposition.
Plan de gestion des déchets biomédicaux au Tchad
3) Les récupérateurs
La récupération d’objets réutilisables ou recyclables est très pratiquée à la décharge sauvage de
N’Djamena Avec leur niveau d’instruction relativement bas et leurs conditions de vie précaires, ces
récupérateurs ne perçoivent pas toujours les dangers liés à la manipulation des déchets, surtout que
ceux-ci sont généralement mélangés aux DBM. Eux-mêmes ne disposent aucun équipement de
protection. Il est difficile de leur interdire cette activité car c’est leur gagne-pain quotidien.
4) Les populations riveraines des décharges et des dépôts d’ordures
Les populations, particulièrement celles riveraines des décharges sauvages, sont en général très mal
informées des dangers qu’elles encourent en cohabitant avec les déchets ménagers qui sont
généralement mélangés aux DBM. De plus, même sensibilisées, elles sont obligées d’y vivre, car elles
n’ont pas de choix d’aller ailleurs. Ce sont les enfants qui sont les plus exposés, car jouant et faisant
leurs besoins naturels sur les tas de déchets. Le public en général n’est pas toujours averti des dangers
de la réutilisation de certains objets recyclés qui peuvent être contaminés par les déchets infectieux.
Plan de gestion des déchets biomédicaux au Tchad
6. Le partenariat public/privé n’est pas très développé dans la gestion des DBM
Les acteurs privés qui interviennent dans la collecte et le transport des DBM dans les formations
sanitaires ne maîtrisent pas toujours tout le processus de management de ces types de déchets spéciaux
pour lesquels ils ont besoin de renforcement de capacités.
Type De Montfort pour les hôpitaux de District et les Centre de Santé ; systèmes
d’épuration des eaux usées).
4.3 Plan d’Action pour la Gestion des Déchets Biomédicaux par formation
sanitaire
Former le personnel de
santé/sensibilisation des populations
2.1 Elaborer des programmes de 1 4 000 000 4 000 000
formations et former le personnel de
chaque formation sanitaire ;
2.2 Sensibiliser les populations sur les 1 1 000 000 1 000 000
dangers liés à une mauvaise gestion des
DBM.
Sous-total 5 000 000
II Former le personnel de
santé/sensibilisation des populations
2.1 Elaborer un programme de 1 1 000 000 1 000 000
formations et former le personnel de
chaque formation sanitaire ;
2.2 Sensibiliser les populations sur les 1 300 000 300 000
dangers liés à une mauvaise gestion des
DBM.
Sous-total 1 300 000
Budget global de mise en œuvre des plans de gestion des DBM dans le cadre du PARCA se
présente comme l’indique le tableau ci-dessous :
No Activités Nb CU Coût Total
1 Mise en œuvre du plan de gestion des DBM d’un centre hospitalier régional 7 25 310 000 177 170 000
2 Mise en œuvre du plan de gestion des DBM de Formation sanitaire de 138 12 690 000 1 751 220 000
district ou centre de santé/milieu rural
GRAND TOTAL 1 928 390 000
4.4 Responsabilités institutionnelles dans la mise en œuvre du plan de gestion des DBM
La gestion des DBM dans le cadre du PARCA nécessitera la mobilisation de certains acteurs qui sont
directement concernés par la mise en œuvre du plan de gestion des DBM (cf PGDBM du Tchad, 2013).
Au niveau central
La coordination nationale du PARCA avec l’appui du Ministère en charge de la Santé publique et du
Ministère en charge de l’Environnement assure le suivi de l’élaboration et de la mise en œuvre des
Plans de gestion des DBM au niveau de chaque formation sanitaire.
- Surveille la collecte régulière des poubelles et leur transport vers les lieux de
stockage/élimination ;
- Veille à la disponibilité des équipements de collecte et du matériel de protection, etc.
- Supervise directement les agents d’entretien ;
- Veille à l’utilisation correcte des lieux de stockage et leur accès restrictif ;
- Veille à interdiction de recyclage et la récupération dans les lieux de stockage des
DBM ;
- Coordonne et suit toutes les activités d’élimination des DBM, en rapport avec le MSP
et le MERH ;
- Veille à l’utilisation des équipements adéquats de transport des DBM ;
- Veille à ce que les DBM soient éliminés dans le délai d’au plus 24H ;
- Coordonne avec le Directeur et les autres membres du Comité de gestion des DBM
pour s’assurer que le personnel de santé est conscient de la gestion des DBM et
participe au plan de gestion ;
- Veille sur le comportement des agents d’entretien ;
- Veille sur la disponibilité des mesures d’urgences et de soins de premières nécessités
en cas d’accident ;
- Recherche, enregistre et évalue tous les accidents liés à la gestion des DBM ;
- Effectue l’évaluation continue de la génération des DBM ;
Le Technicien de Maintenance :
- Est responsable de l’entretien et la maintenance des équipements/infrastructures de
gestion des DBM ;
- Veille à ce que le personnel de maintenance proposé soit bien formé dans ces tâches.
Les Cliniciens :
- Veillent à ce que tous les agents de santé sous leur ordre disposent d’équipement de
protection ;
- S’assurent que des matériels de gestion des DBM sont mis à disposition ;
- Veillent à ce que les malades soient sauvegardés des risques d’infection liés aux DBM.
- Veille à la suffisance et la disponibilité des équipements de collecte des DBM dans les
salles ;
- S’assure que tout le personnel a bien assimilé les guides techniques de gestion des
DBM ;
- Nomme un responsable journalier dans chaque salle pour le suivi de la gestion des
DBM ;
- S’assure que le tri à la source s’effectue normalement sous leur responsabilité ;
- S’assure que les équipements de protection sont disponibles ;
- Veille à ce que les malades soient à l’abri des risques d’infection lies aux DBM.
Les municipalités
Les municipalités ont la responsabilité de veiller à la salubrité dans le périmètre urbain, notamment
en s’assurant que leurs dépotoirs d’ordures ne reçoivent pas des DBM non traités ; elles doivent
aussi donner leur avis sur tout projet susceptible de porter atteinte à la santé des populations locales,
notamment les projets de collecte, transport et élimination des DBM dans leur territoire.
Les acteurs privés et ONG intervenant dans la gestion des déchets
Les entreprises privées qui interviennent dans la gestion des DBM devront :
- assurer la conformité aux règlements officiels et normes en santé environnementale
- formuler des procédures internes de santé environnementale ;
- acquérir des fournitures adéquates pour la gestion des DBM (e.g, traitement, transport,
dépôt (élimination)) ;
- opérer en tant que sous contractuels avec les unités de DBM, etc.) ;
- établir un programme de formation et d’information pour les travailleurs ;
- continuer à veiller sur la santé des travailleurs et de leur environnement de travail.
V. Conclusion
Les centres de santé qui seront réhabilités ou construits, dans le cadre du PARCA, sont destinés à
assurer les soins pour les personnes malades. Il est inadmissible que ces lieux deviennent des sources
de pollutions, d’infections et de nuisances à cause de la mauvaise gestion des DBM.
Afin de permettre aux gestionnaires des centres de santé qui seront réhabilités ou construits d’assurer
une gestion écologiquement rationnelle des DBM de leur centre, le présent plan de gestion des DBM
Plan de gestion des déchets biomédicaux au Tchad
a été élaboré. Ce plan devra contribuer à : intégrer la gestion des DBM comme une composante
majeure de la gestion centre de santé; promouvoir les principes et mesures de gestion intégrée des
DBM avec l’ensemble des acteurs; l’information, l’éducation et la sensibilisation des agents de santé
et du public sur l’importance de la gestion des DBM dans l’amélioration du cadre de vie, de l’hygiène
environnementale et de la santé publique.
En outre, la mise en place d’un cadre de concertation permettra de créer les conditions d’une synergie
féconde entre les différents intervenants.
Plan de gestion des déchets biomédicaux du PARCA
ANNEXES
Plan de gestion des déchets biomédicaux du PARCA
Technicien
Elaboration
Coordination de la gestion des Hygiène
du plan de
DBM Assainissement
gestion des
DBM, fiches
de collecte,
programme
de formation, Supervision de l’utilisation Surveillant
fiche de suivi adéquate des poubelles d’unité
La gestion des DBM dans une formation sanitaire fait appel d’abord à la direction de l’établissement
sanitaire et exige une coordination de l’ensemble des activités des pavillons, services et unités impliquées.
C’est pourquoi il est nécessaire de mettre en place, pour chaque formation sanitaire, un Comité de Gestion
des DBM.
Dans les formations sanitaires, les Comités de Gestion des DBM seront composés au moins des membres
suivants :
1. Le premier responsable de la structure (Directeur, Médecin-chef, RCS) : Président
2. Un représentant Comité de Santé (Vice-Président)
3. Le Technicien en Hygiène/Assainissement (ou Médecin Hygiéniste), Coordonnateur
4. Les surveillants d’unités
5. Un représentant des manœuvres sanitaires
6. Un représentant du service social
7. Un représentant du syndicat des travailleurs
8. Un représentant de la commune abritant la formation sanitaire
Les Comités de gestion des DBM seront chargés de :
- Mettre en œuvre un système durable (Plan) de gestion des DBM dans leur formation sanitaire
- Suivre et évaluer le fonctionnement du système de gestion par unité et pour toute la formation
sanitaire
- Tenir des réunions d’information du personnel
- Elaborer des rapports et bulletins d’information sur la gestion des DBM
- Planifier et mettre en œuvre des programmes de formation, d’information et d’éducation pour le
personnel, les malades et leur accompagnant.
Plan de gestion des déchets biomédicaux du PARCA
Les représentants du MERH et des municipalités concernées devront être associées dans la préparation du
plan, qui sera approuvé par les services du MSP (notamment la DSPELM/DHMA). Le plan devra être
régulièrement suivi, évalué et actualisé par le Comité de Gestion des DBM.
2. les formateurs pour les pairs en vue de les amener à maîtriser correctement le contenu et les
méthodes de prévention des risques ; ce qui leur permettra d’être capables de dispenser l’ensemble
ou une partie des programmes d’information et d’éducation aux travailleurs et surtout d’aider ces
derniers à identifier les facteurs qui, dans leur vie quotidienne, augmentent les risques d’infection ;
3. les représentants des travailleurs pour mieux expliquer la politique adoptée sur le lieu de travail en
matière de prévention des risques ;
4. les agents de santé et le personnel de gestion des DBM pour leur permettre d’acquérir les
connaissances nécessaires sur le contenu et les méthodes de prévention, d’être en mesure d’évaluer
leur milieu de travail afin de réduire les facteurs de risques, d’adopter les mesures de précautions
susceptibles de diminuer le risque d’exposition au sang, de promouvoir l’utilisation des équipements
de protection et d’appliquer correctement les procédures à suivre en cas d’accident ;
5. Les membres des Comité de Gestion des DBM et des Comités de Santé
La stratégie et le système de formation seront articulés autour des principes suivants :
6. Formation des formateurs : il s’agit de former les responsables au premier plan au sein des
formations sanitaires (médecins, agents d’hygiène et d’assainissement, personnel d’encadrement
des services techniques municipaux, des ONG et des sociétés de collecte). ;
7. Formation du personnel de soins dans les centres de santé (personnel médical, paramédical) par les
responsables déjà formés ci-dessus;
8. Formation du personnel de gestion des DBM dans les centres de santé (aides-soignants, personnel
d’entretien). Ces formations se dérouleront par formations sanitaires et seront assurées par les
responsables déjà formés.
Les modules de formation porteront sur les risques liés à la manipulation des DBM, les méthodes
écologiques de gestion (collecte, élimination, entreposage, transport, traitement), les comportements
adéquats et les bonnes pratiques, la maintenance des installations et équipements, les mesures de protection.
Au niveau du personnel de santé, l’accent sera mis sur la nécessité de procéder au tri préalable des DBM
pour éviter le mélange avec les autres déchets moins dangereux et réduire ainsi le volume de déchets
contaminés.
Les encadrés ci-dessous donnent une indication des contenus des modules de formation.
Tableau 6 Modules de formation
2. le formaldéhyde : un gaz actif contre tous les micro-organismes, sauf à basse température (<
20°C) ;
L’inconvénient de ce système est qu’il laisse entier la gestion des déchets ainsi désinfectés et pour lesquels
il faut envisager d’autres méthodes d’élimination finale.
L’enfouissement Sanitaire Municipal
Cette pratique consiste à enfouir les DBM directement dans les décharges municipales, dans des casiers
réservés à cet effet. Cette technique nécessite un faible investissement, mais elle présente énormément de
risques sanitaires et environnementaux, si des mesures idoines ne sont pas prises dans la gestion de ces
décharges publiques (gestion contrôlée, interdiction de la récupération dans les casiers de DBM, etc.).
L’enfouissement sur le site du centre de santé
L’enfouissement sur place constitue une autre forme d’élimination, notamment dans les établissements
sanitaires où il n’existe pas de système d’incinération. Le risque ici est que la destruction des déchets infectés
n’est pas toujours garantie en fonction des milieux. En outre, il y a toujours le risque de déterrement des
déchets, surtout les objets piquants. Toutefois, on pourrait envisager des fosses à parois et fond stabilisés,
notamment pour les postes de santé à très faible production de DBM.
L’incinération à ciel ouvert
Pratiqué en plein air, le brûlage des DBM constitue un facteur de pollution et de nuisances pour
l’environnement. Généralement effectué dans un trou, la destruction n’est jamais totale avec des taux
d’imbrûlés de l’ordre de 70%, ce qui incite les récupérateurs et les enfants à la recherche d’objets utiles ou
de jouets. Cette méthode reste peu indiquée s’il n’y a pas de suivi dans la gestion des DBM.
2. Conclusion sur l’analyse des systèmes de traitement
L’analyse des systèmes de traitement des DBM s’effectue sur la base de facteurs de choix :
- Efficacité de désinfection des DBM ; Considérations environnementales et sanitaires ;
- Réduction des volumes et du poids des DBM ; Risques d’accidents et de blessures ;
- Capacité de traitement ;
- Types de DBM admis ;
- Besoins en infrastructures ;
- Disponibilité locale en technicités et technologies ;
- Disponibilité en options d’éliminations finales des résidus ;
- Besoins en formations ;
- Exigences en mise en œuvre et en entretien ;
- Surfaces disponibles pour l’implantation ;
- Coûts d’investissements et de gestion ;
- Acceptation sociale ;
- -Exigences réglementaires.
Les tableaux ci-dessous déterminent les avantages et les inconvénients de chaque méthode ainsi que leur
applicabilité dans le contexte économique et socioculturel du Tchad.
Plan de gestion des déchets biomédicaux du PARCA
L’analyse comparative permet de dégager trois méthodes qui peuvent convenir au système sanitaire du
Tchad:
1. l’incinérateur pyrolytique (Incinérateur moderne), est recommandé pour les grands hôpitaux et ceux
de District localisés à N’Djamena, au regard des quantités de DBM produites et des exigences
environnementales en milieu urbain;
Plan de gestion des déchets biomédicaux du PARCA
L’incinérateur à une chambre de combustion (incinérateur artisanal), recommandé pour les hôpitaux de
District et pour les centres de santé urbains;
- Les fossés d’enfouissements (ou alors les enclos de brûlage) peuvent convenir pour les centres de
santé en milieu rural, compte tenu de la modestie des productions.
- La désinfection chimique : dans des situations particulières (blocs opératoires, centres de santé).
Système à boues - dégrillage - Très élevé - Très faible - Peut être envisagé
activées - curage des boues uniquement pour
- ventilation les Hôpitaux de
- nécessite surface assez important dimension nationale
- suivi technique important (HGRN)
Traitement - - curage des boues - Elevé - Très faible - Pas recommandé
biologique
(disques - nécessite surface assez important
biologiques, Lits - suivi technique très important
bactériens)
Traitement - dégrillage - Très élevé - Très faible - Peut être envisagé
Physicochimique - produits chimiques uniquement pour
- nécessite surface assez important les Hôpitaux de
- Laboratoire d’analyses dimension nationale
physicochimiques à mettre en (HGRN) et
place (suivi) - Hôpitaux de
District à
- N’Djamena
Plan de gestion des déchets biomédicaux du PARCA
L’analyse comparative des ces différents systèmes dans le tableau ci-dessus autorise à suggérer la réalisation
de fosses septiques, munies d’un poste de chloration des eaux usées ainsi traitées avant rejet (puisard ou
dans la nature) pour les hôpitaux de district et les centres de santé. Plus spécifiquement, il est recommandé
de prévoir au niveau de l’Hôpital Général et de l’Hôpital de la Liberté, un système complet d’épuration des
eaux usées.
Plan de gestion des déchets biomédicaux du PARCA
Documents consultés
Plan de Gestion des Déchets
Biomecaux du Tchad, 2013 Ministère de la Santé Publique
Textes juridiques
Définissant les principes généraux de la
Loi N°014/PR/98 protection de l’environnement
Arrêté
N°049/PR/PM/MERH/MSPSG/PFSC/20 Portant réglementation des substances
11 du 9 décembre 2011 chimiques nocives et dangereuses