Cours Chapitre 12 Electricite
Cours Chapitre 12 Electricite
Cours Chapitre 12 Electricite
Figure 1 – Tableau périodique simplifié des éléments et électrons libres dans les fils de cuivre
Dans les conducteurs, les électrons périphériques libres de se déplacer sont très nombreux,
d’où un passage aisé du courant. Au contraire, les électrons sont très liés aux atomes dans les
isolants : le passage du courant est quasiment impossible.
Dans les électrolytes (solutions conductrices de l’électricité), ce sont les ions qui constituent
les charges libres de se déplacer, responsables du courant électrique. Les ions positifs (cations)
sont repoussées par le pôle plus du générateur et attirées par le pôle moins du générateur et se
déplacent dans le sens conventionnel du courant dans l’électrolyte. Par contre, les ions négatifs
(anions) sont repoussées par le pôle moins du générateur et attirés par le pôle plus du générateur
et se déplacent dans le sens contraire du sens conventionel dans l’électrolyte tout comme les
électrons dans les fils de cuivre.
Le sens conventionnel du courant électrique correspond donc au sens du déplacement des charges
libres de se déplacer de signe positif (dans le circuit électrique, à l’extérieur du générateur).
1 E. H.
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3 Quantité d’électricité
La circulation du courant dans un conducteur entraîne le passage d’un certain nombre d’élec-
trons, donc d’une certaine quantité d’électricité, à travers une section droite de conducteur. Elle
est désignée par la lettre Q.
L’unité de quantité d’élecricité est le coulomb, symbole C.
Le coulomb est la charge transportée par le passage de 6, 25 · 1018 électrons.
En effet, la charge d’un électron est égale, en valeur absolue, à la charge élémentaire e =
1, 6 · 10−19 C. Le nombre d’électrons qu’il faut pour avoir une charge de un coulomb, en valeur
1·C
absolue, est : = 6, 25 · 1018 électrons. soit 6,25 milliards de milliards d’électrons.
1, 6 · 10−19 · C
4 Intensité du courant
4.1 Définition
L’intensité du courant correspond à un certain débit de charges électriques. Elle est égale au
quotient de la quantité d’électricité Q qui traverse une section droite du conducteur par la durée
∆t = tf inal − tinitial (lire "delta" t) pendant laquelle s’effectue le passage des électrons à travers
la section considérée. L’intensité est désignée par la lettre I. L’unité utilisée pour sa mesure est
l’ampère dont le symbole est A.
Remarque : La relation précédente peut s’écrire : Q = I · ∆t
Si, au lieu d’exprimer ∆t en secondes, on utilise l’heure, la quantité d’électricité s’exprime en
ampères-heures, de symbole Ah.
2 E. H.
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Pour mesurer l’intensité traversant un récepteur, on utilise un ampèremètre que l’on monte en
série avec lui afin qu’il soit traversé par le même courant.
Pour mesurer dans de bonnes conditions des courants d’intensités très différentes, l’appareil
comporte en général plusieurs calibres. Pour une précision maximale, il faut utiliser le calibre
de valeur immédiatement supérieure à la valeur à mesurer. Il faut toujours commencer la mesure
en utilisant le plus grand calibre de notre appareil, quitte à le diminuer ensuite (jamais l’inverse
sous peine de dépasser le calibre et de griller un fusible).
I = I1 + I2 + I3
Figure 4 – Mesure d’une tension aux bornes d’un appareil avec un voltmètre en dérivation
La mesure d’une tension est réalisée à l’aide d’un voltmètre à aiguille (analogique) ou digital,
branché entre les deux points dont on veut connaître la différence de potentiel (branchement
en parallèle, ou dérivation).
3 E. H.
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Figure 7 – La somme algébrique des tensions le long d’une maille est nulle
Si l’on considère un circuit fermé, ou une portion de circuit fermée (appelée maille), la somme
algébrique des tensions y est nulle.
D’après la loi d’additivité des tensions : UG = UR + UL + UM d’où :
UG − UR − UL − UM = 0
Les tensions orientées dans le sens inverse du sens de parcours de la maille (sens arbitrairement
choisi) sont comptées négativement.
6 Puissance électrique
6.1 Définition
La puissance électrique P absorbée par un récepteur qui, alimenté sous la tension U, absorbe
un courant d’intensité I est donnée par la relation :
P =U ·I
L’unité internationale de la puissance est le watt, de symbole W.
La relation précédente exprime également la puissance fournie par un générateur débitant un
courant d’intensité I sous une tension U.
4 E. H.
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Figure 8 – Le travail et la chaleur sont deux mode de transfert d’énergie entre le système
(dipôle électrique ici) et son environnement
La puissance en watts (W) est un débit d’énergie. C’est l’énergie transférée en joules (J),
notée W (work, travail) pour un transfert ordonné d’énergie ou Q (chaleur) pour un transfert
désordonné d’énergie, échangée par un système avec son environnement pendant une unité de
temps : la seconde (s) dans le système international des unités (SI). Elle s’exprime pour une
durée de l’échange, notée ∆t, en secondes (s) selon les formules :
W Q
P = (transfert ordonné d’énergie) ou P = (transfert désordonné d’énergie)
∆t ∆t
Pour ce même dipôle, on obtient l’énergie électrique échangée par le dipôle en joules (J) en
multipliant sa puissance en watts (W) par la durée du transfert ∆t en secondes (s) selon la
relation :
Welec = P · ∆t = U · I · ∆t
L’unité internationale de l’énergie est le joule (J) qui correspond à une puissance de un watt
pendant une durée de une seconde (1J = 1Ws). L’EDF, pour facturer l’énergie électrique à ses
clients utilise une autre unité, non internationale, appelée le kilowattheure (kWh).
1kW h = 1kW · 1h = 1000W · 3600s = 3600000W s = 3600000J = 3, 6M J
L’EDF vend son kilowattheure électrique au prix approximatif toutes taxes comprises (TTC)
de 15 centimes d’euros le kilowattheure.
5 E. H.
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6 E. H.
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La courbe obtenue (appelée caractéristique courant - tension) est une droite ne passant pas par
l’origine de coefficient directeur négatif. Son équation est du type y = a x + b (a < 0 et b >
0) avec y = U, x = I, a = - r (r > 0) ce qui donne la loi d’Ohm pour un générateur suivante :
U =E−r·I
Figure 12 – La pile convertit l’énergie chimique en énergie électrique et une partie est perdue
sous forme de chaleur par effet joule
7 E. H.
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Figure 13 – La courbe du haut correspond à un électrolyseur rempli avec une solution d’acide
sulfurique (2H+ +SO2−4 ) à une concentration de 0,1 mol.L
−1
alors que celle du bas correspond
à un électrolyseur rempli avec de l’eau. Dans les deux cas E = 2,6 V et r = 21,4 Ω pour l’acide
et r = 1892 Ω pour l’eau qui est beaucoup moins conductrice que l’acide
La courbe obtenue (appelée caractéristique courant - tension) est une droite ne passant pas par
l’origine de coefficient directeur positif. Son équation est du type y = a x + b (a > 0 et b > 0)
avec y = U, x = I, a = r (r > 0) ce qui donne la loi d’Ohm pour un récepteur suivante :
U =E+r·I
— U : tension aux bornes du récepteur en volts (V)
— I : intensité qui traverse le récepteur en ampères (A)
— r : résistance interne du récepteur en ohms (Ω)
— E : force contre électromotrice (f.c.e.m.) du générateur en volts (V)
8 E. H.
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2 H2 O → 2 H2 + O2
Wutile Wutile
η= =
Wabsorbée Wutile + Q
— η (êta minuscule grec) : rendement du convertisseur, sans unité (peut être exprimé en
pourcentage)
— Wutile : énergie utile (sortante) en joules (J)
— Wabsorbée : énergie absorbée (entrante) en joules (J)
— Q : pertes d’énergie sous forme de chaleur dans l’environnement en joules (J)
9 E. H.
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plus facile à faire que l’inverse. Un convertisseur réversible transforme de l’énergie noble en
énergie noble en limitant la dégradation sous forme de pertes thermiques dans l’environnement
(énergie non noble).
Remarque : En vertu du principe de conservation de l’énergie, l’énergie ne peut être ni créée
ni détruite, par contre elle peut être dégradée. Au niveau microscopique, cela correspond à une
désorganisation du mouvement d’ensemble des particules. Par exemple lorsque je chauffe de
l’eau avec une résistance électrique, je transforme intégralement de l’énergie électrique ordon-
née noble (mouvement d’ensemble d’électrons dans les fils conducteurs) en énergie thermique
désordonnée non noble correspondant à un mouvement désordonné des molécules d’eau. L’éner-
gie du système {eau} augmente car la vitesse des molécules d’eau augmente mais je perds de
l’information puisque les molécules s’agitent en tous sens de manière complètement imprévisible.
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11 E. H.
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12 E. H.
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13 E. H.
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Charge :
— Borne + du générateur agit sur l’eau et Pb2+ pour former PbO2 , arrache ses électrons et
est le siège de la demi-équation :
Pb2+ + 2 H2 O → PbO2 + 4 H+ + 2 e− (oxydation) ⇔ ANODE
— Borne - du générateur fournit des électrons à Pb2+ et est le siège de la demi-équation :
Pb2+ + 2e− → Pb (réduction) ⇔ CATHODE
— Equation bilan d’oxydoréduction : 2 Pb2+ + 2 H2 O → PbO2 + Pb + 4 H+ (régé-
nération de PbO2 , Pb et H+ à partir de Pb2+ et H2 O grâce à l’énergie du générateur,
ou oxydoréduction forcée et transformation d’énergie électrique en énergie chimique).
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