Biogaz
Biogaz
Biogaz
Elaboré par :
Mlle : MONYR Ntissar
Mlle : LAZREGUE Fatima
Zahrae
Mr : ELMORABET Mouad
Introduction Générale............................................................................................................................. 2
b) Choix du procédé..................................................................................................................... 3
Conclusion ............................................................................................................................................. 12
Bibliographie ......................................................................................................................................... 13
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Introduction Générale
Un digesteur, ou le réacteur à biogaz ou méthaniseur, désigne une cuve utilisée dans le processus
de méthanisation qui produit du biogaz grâce à un procédé de digestion anaérobie des matières
organiques de diverses provenances.
Les deux principaux types de digesteurs sont soit des réservoirs préfabriqués, soit des dômes en
brique ou en béton. Le dôme peut être fixe (pour un volume constant, la pression permettant d'acheminer
le gaz dans des conduits) ou flottant (avec un volume variable).
Leur taille varie de mille litres pour un digesteur familial à cent mille litres pour une installation
communale.
Le présent travail, est divisé en deux parties, dans un premier temps nous allons présenter une
méthodologie de dimensionnement du digesteur CSTR, et celle du dimensionnement du digesteur
UASB aura lieu dans la deuxième partie.
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Chapitre 1 : Dimensionnement du Digesteur CSTR
1. Choix du procédé de digestion anaérobie
a) Caractérisation du substrat
La première étape dans le choix de la digestion anaérobie passe par la définition des
caractéristiques de l'effluent à traiter qui va conditionner le choix de la technique. Dans notre
cas il s'agit de boues de stations d'épuration. Nous avons donc affaire à un substrat relativement
liquide, avec une charge organique importante et produit en continu puisqu'issu directement de
la production de boues de la station.
b) Choix du procédé
Enfin, le choix de la biomasse s'est porté sur une biomasse libre car le substrat est riche en
matières en suspension. L'utilisation de biomasse fixée aurait été plus problématique.
Le choix du procédé s'est donc naturellement orienté vers un réacteur infiniment mélangé
appelé CSTR (Continuously Stirred Tank Reactor), avec une agitation par recirculation de
biogaz.
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c) Conditions opératoires
Lors de la mise en service du digesteur, il est nécessaire de contrôler différents paramètres qui
conditionnent la méthanisation. Ces paramètres sont le pH, l'alcalinité, les Acides Gras Volatils,
la DCO, les nutriments et le débit de biogaz.
Le pH
Le pH est le paramètre principal qui conditionne la méthanisation. Dans la littérature il
est en général conseillé de garder un pH autour de la neutralité (entre 6,5 et 8,5). En effet, le pH
peut inhiber les bactéries méthanogènes essentielles à la production du biogaz. Ainsi le suivi
du pH, qui est fortement lié à la production d'acides gras volatils (AGV), va permettre de réguler
le digesteur et éventuellement d'ajuster le pH.
L'alcalinité
L'alcalinité est le second paramètre important, très lié au pH puisqu'il constitue la
représentation du pouvoir tampon du digesteur, donc sa capacité à maintenir un pH stable. Il
est dépendant en majeure partie de la concentration en bicarbonates. Des mesures par titrage à
l'acide chlorhydrique souvent automatisées sont généralement utilisées pour définir l'alcalinité.
L'hydrogène
L'hydrogène fait partie des paramètres de stabilité les plus importants pour la digestion
anaérobie. La mesure de la pression partielle de l'hydrogène peut se faire dans la phase liquide
ou dans le biogaz. Il doit être maintenu à faible concentration pour assurer le bon
fonctionnement du digesteur.
La DCO
Cette mesure est représentative de la matière organique présente dans le digesteur. Lorsque l'on
mesure la DCO à l'intérieur et en sortie du digesteur, on peut suivre son taux d'abattement.
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Les nutriments
Le suivi des nutriments est essentiel pour maintenir une biomasse constante et permettre
une croissance des micro-organismes tout au long de la digestion. La composition moyenne en
macro-éléments est estimée à partir de mesures et l'on peut avoir un ajustement si besoin.
Débit de biogaz
Le suivi du débit de biogaz ainsi que sa composition en méthane notamment, permet
d'avoir une idée sur l'état de fonctionnement du réacteur. La mesure peut être faite par CPG ou
encore par absorption infra-rouge.
2. Dimensionnement de la filière
Dimensionnement du digesteur
Les boues maintenant épaissies vont donc être digérées dans un digesteur infiniment
mélangé de type CSTR. A partir de la production de boues et de leur siccité, on obtient le
volume de boues par an qui nous donne ensuite un débit par jour. En considérant un temps de
rétention hydraulique (TRH) de 25 jours on peut ainsi calculer le volume minimal du
digesteur.
𝑽
TS=
𝑸𝒃
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Avec :
La charge organique appliquée est définie comme le flux de la matière entrante dans le
digesteur. La charge volumique appliquée (CVA) est le flux de la matière traitée ramené à
l’unité de volume du digesteur.
𝑪 𝒃∗𝑴𝑽𝒃∗𝑸𝒃
CO=
𝑽
Avec :
L’alcalinité est mesurée manuellement, en ajoutant lentement une solution titrée acide
(acide sulfurique H2SO4, 0,1N) en présence d'un pH-mètre, à une quantité d’échantillon connue
de 10 ml mise dans un bêcher, jusqu’à atteindre un pH=4,5.
𝑽∗𝑵∗𝟓𝟎∗𝟏𝟎𝟎𝟎
Alc =
𝑽𝒎
Avec :
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Vm : Volume de l’échantillon en ml.
✓ Solides totales :
La détermination des différentes fractions de la matière est réalisée par pesée et séchage des
échantillons, selon une méthode normalisée. Pour déterminer la teneur en solide sèche totale
(ST) ou en matière organique (MO), un volume de 5mL de l’échantillon est introduit dans un
creuset en porcelaine, préalablement nettoyé et séché, de masse connue, dans un four à moufle
(Modèle : Mufle Furnace laboratory instruments LabTech Programmable Digital PID control
Digital Timer function), à 105°C pendant 24 heures.
(𝑷(𝟏𝟎𝟓°𝑪)−𝑷 𝒄𝒓𝒆𝒖𝒔𝒆𝒕)∗𝟏𝟎𝟑
ST =
𝑽 𝒆𝒄𝒉𝒂𝒏𝒕𝒊𝒍𝒍𝒐𝒏
Avec :
La masse de la matière organique est obtenue par différence entre la masse de matière sèche et
la masse de matière minérale. La matière organique est assimilée à la matière volatile à 550°C.
De même la mesure est exprimée en g/L (concentration en matière sèche volatile contenue dans
l’échantillon).
SV = ST – SM
Avec :
De même les solides volatiles peuvent être exprimés en pourcentage (pourcentage des
solides volatiles par rapport aux solides totaux) :
𝑺𝑽 (𝒈/𝑳)
SV (%) = ∗ 𝟏𝟎𝟎
𝑺𝑻 (𝒈/𝑳
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Chapitre 2 : Dimensionnement du Digesteur UASB
La technologie la plus utilisée parmi les techniques anaérobies est celle du réacteur UASB, Elle
correspond à un réacteur composé d’un lit granuleux. La croissance de ce lit est essentiellement
due aux particules solides en suspension qui entrent dans le réacteur et à la croissance des
bactéries. Tout d’abord :
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1. Dimensionnement du digesteur UASB :
Temps de séjour hydraulique (TSH) : correspond au temps total requis par l’eau usée
pour s’écouler à travers tout le système :
𝒗𝒐𝒍𝒖𝒎𝒆 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍
TSH =
𝒅é𝒃𝒊𝒕 𝒆𝒏𝒕𝒓𝒂𝒏𝒕
Charge volumique :
Avec :
Charge organique journalière (kg DBO/jour) = Qin (m³/jour) x DBOin (kg DBO/m³)
Où :
Charge organique journalière (kg DCO/jour) = Qin (m³/jour) x DCOin (kg DCO/m³)
Charge en boue :
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La charge en boue correspond à la quantité de matière organique (exprimée en DBO
ou DCO) Pouvant alimenter 1 kilogramme de boue en 1 jour.
𝐂𝐡𝐚𝐫𝐠𝐞 𝐨𝐫𝐠𝐚𝐧𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐣𝐨𝐮𝐫𝐧𝐚𝐥𝐢𝐞𝐫𝒆
Charge en boue =
𝒗𝐨𝐥𝐮𝐦𝐞 𝐚𝐜𝐭𝐢𝐟 ∗𝐌𝐚𝐭𝐢𝐞𝐫𝐞 𝐬𝐞𝐜𝐡𝒆
Rendement épuratoire :
Elle est donc exprimée sous forme de pourcentage de quantité X de l’affluent éliminé.
En général :
Spécifique :
Efficacité abattement DCO (%) = (DCO affluent – DCO effluent) /DCO affluent x 100
Efficacité abattement DBO (%) = (DBO affluent – DBO effluent) /DBO affluent x 100
Vitesse ascensionnelle
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NB : Ce paramètre est d’une extrême importance puisqu’il est responsable (avec la production
de biogaz) du bon contact/mélange entre la biomasse contenue dans le réacteur et l’eau usée
arrivant.
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Conclusion
La digestion anaérobie apparaît donc comme une étape de traitement des boues très
digesteurs. Ils soulignent tous l'absence d'odeurs de boues digérées et la diminution des volumes
en sortie.
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Bibliographie
Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse, Méthanisation des boues de stations : Règle
de l'art et état des lieux sur les bassins Rhône-Méditerranée et Corse, 2012.
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