Droit Des Sociétés
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Droit Des Sociétés
com
DCG 2
DROIT
DES SOCIÉTÉS
ET DES GROUPEMENTS D’AFFAIRES
CORRIGÉS
Jean-François Bocquillon
Agrégé d’économie et gestion
Professeur en classes préparatoires à l’expertise comptable
Pascale David
Agrégée d’économie et gestion
Professeur en classes préparatoires à l’expertise comptable
Élise Grosjean-Leccia
Agrégée d’économie et gestion
Professeur en classes préparatoires à l’expertise comptable
© Dunod, 2019
11 rue Paul Bert, 92240 Malakoff
www.dunod.com
ISBN 978-2-10-079151-4
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SOMMAIRE
1 Quiz
1. Faux. De nombreuses évolutions émaillent sa construction.
2. Faux. Il existe aussi des sources européennes.
3. Faux. Il existe beaucoup de structures permettant d’adapter le droit aux besoins des
entrepreneurs.
4. Faux. L’entreprise individuelle dépend d’une seule personne physique.
5. Vrai. Société unipersonnelle.
6. Faux. Certaines structures qui ont une activité économique ne redistribuent pas leurs
bénéfices à leurs membres (ex. : associations).
7. Vrai. La création d’une entreprise individuelle est plus aisée que celle d’une société.
8. Faux. Certaines structures impliquent une responsabilité illimitée des associés par rapport
aux dettes sociales (ex. : SNC).
9. Faux. L’EIRL permet de créer un patrimoine d’affectation et de protéger le patrimoine
personnel de l’entrepreneur.
10. Vrai. De nombreux éléments sont à prendre en compte, y compris le statut marital.
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Une nouvelle forme de société
Compétences attendues
••Identifier les sources du droit des sociétés
••Repérer les grandes évolutions historiques et économiques ayant donné naissance aux
différentes formes sociétaires
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Partie 1 L’entreprise en société
4 Diagnostic immobilier
Compétence attendue
Chercher la forme la plus adaptée à la situation patrimoniale de l’entrepreneur (sociétaire,
EIRL, entreprise individuelle)
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Chapitre 1 La notion de société
juridique distincte. Ses avantages sont que l’entrepreneur en nom propre est seul proprié-
taire et dirigeant de son entreprise, qui n’est pas reconnue par le droit (absence de person-
nalité morale). Il n’a pas de comptes à rendre à d’éventuels associés.
La simplicité de création (remise d’un formulaire unique, le formulaire P0) et de fonctionne-
ment (ex : pas d’assemblée à organiser) permet de réduire les coûts.
De plus, en dessous de certains seuils de chiffre d’affaires, l’entreprise peut bénéficier d’allé-
gement des obligations comptables et d’un statut fiscal simplifié.
Son inconvénient principal est que L’entrepreneur engage son patrimoine personnel dans
son activité, même si certaines mesures de protection existent (ex : insaisissabilité de la
résidence principale pour l’entrepreneur inscrit au RCS).
Pour pallier cet inconvénient, l’entrepreneur peut opter pour l’EIRL, qui est un régime des-
tiné aux entrepreneurs individuels qui souhaitent protéger leur patrimoine personnel en
créant un patrimoine d’affectation (professionnel) utilisé pour l’exercice d’une activité éco-
nomique, sans créer de société. Le fonctionnement est similaire à celui de l’entreprise indivi-
duelle, tout en offrant une protection complète du patrimoine personnel de l’entrepreneur.
Cependant, des formalités seront nécessaires (rédaction et publication d’une déclaration
d’affectation).
Application. Johanna souhaite entreprendre seule dans le cadre d’une activité commerciale
et lucrative. L’entreprise individuelle paraît adaptée. Son patrimoine comprend principa-
lement sa résidence principale. Celle-ci étant insaisissable de droit par ses créanciers pro-
fessionnels, du fait de l’inscription au RCS, la rédaction d’une déclaration d’affectation ne
semble pas opportune.
2. Le choix d’une structure sociétaire
Règles juridiques. La société est un contrat entre deux ou plusieurs personnes qui
conviennent d’affecter à une entreprise commune des biens ou leur industrie en vue de par-
tager le bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourra en résulter. Elle peut être insti-
tuée, dans les cas prévus par la loi, par l’acte de volonté d’une seule personne. Les associés
s’engagent à contribuer aux pertes (article 1832 du Code civil).
Application. Le montant des investissements nécessaires impose de trouver une personne qui
s’associerait avec Johanne en faisant des apports à une entreprise commune en vue de par-
tager un bénéfice. La structure sociétaire paraît donc adaptée aux évolutions de la s ituation.
3. Les enjeux de la forme sociétaire
Règles juridiques. La forme sociétaire présente des avantages et des inconvénients.
Ses avantages sont qu’elles permettent de mutualiser des biens et des compétences
puisqu’elle comprend plusieurs associés, dont la responsabilité peut être limitée aux
apports. Elle convient donc à un entrepreneur qui souhaite protéger son patrimoine. Elle
engendre la création d’une personne morale indépendante de ses membres, dotée d’un
patrimoine propre qui lui confère une certaine crédibilité auprès des partenaires et peut
lui permettre de trouver des moyens de financement importants (ex : recours aux mar-
chés financiers). Selon la structure, l’entrepreneur peut choisir le statut social et fiscal le
plus adapté à sa situation. Il peut se rémunérer en dividendes, en sa qualité de dirigeant,
ou avec un salaire s’il est autorisé à cumuler ses fonctions avec un contrat de travail. Ses
inconvénients sont des formalités de constitution (ex. : rédaction des statuts) et de fonc-
tionnement (ex. : organisation d’assemblées générales) qui peuvent créer des lourdeurs de
fonctionnement, engendrer des coûts supplémentaires et nécessiter d’être conseillé par
un professionnel. Des contraintes financières peuvent être imposées (ex. : capital mini-
mum en SA).
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Partie 1 L’entreprise en société
Préparer l’épreuve
Compétences attendues
••Identifier les sources du droit des sociétés
••Repérer l’influence du droit communautaire en droit des sociétés à travers quelques
exemples concrets
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CHAPITRE 2 La société-contrat
Évaluer les savoirs
1 Quiz
1. Vrai. C’est une condition nécessaire.
2. Vrai. L’adjectif social se réfère à la société.
3. Faux. La SARL n’exige pas la capacité commerciale. Le mineur devra être représenté.
4. Vrai. La SNC exige la capacité commerciale. Un mineur de 15 ans ne peut avoir la capacité
commerciale.
5. Faux. Si le mineur est émancipé et sur autorisation du juge, il est envisageable qu’il dis-
pose de la capacité commerciale.
6. Faux. L’apport en industrie ne concourt pas à la formation du capital qui sera donc de
4 000 €.
7. Faux. Un chèque est un moyen de paiement, c’est donc un apport en numéraire.
8. Faux. Une société devient propriétaire de l’apport le jour où elle dispose de la personna-
lité juridique, au moment de l’immatriculation.
9. Faux. Il reçoit des parts sociales ou des actions.
10. Vrai. Si la société fait des pertes importantes, celles-ci viennent grever le montant des
capitaux propres, qui peut donc devenir négatif.
11. Vrai. La contribution aux pertes intervient à la dissolution.
12. Vrai.
2 Contrat de société
Condition de validité
Justification
affectée
Capacité des associés • Dans une SNC, la capacité commerciale est requise.
• Pascal ne peut devenir commerçant puisqu’il a été
Société A condamné pour escroquerie.
• David est mineur. S’il n’est pas émancipé et autorisé,
il ne pourra devenir commerçant.
3 Spirul’IN
Compétences attendues
••Identifier les différents éléments constitutifs du contrat de société et les caractériser
••Analyser le régime juridique des apports
••Distinguer capital social et capitaux propres
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Chapitre 2 La société-contrat
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Partie 1 L’entreprise en société
4 Société Deshorts
Compétences attendues
••Distinguer capital social et capitaux propres
••Analyser l’influence du régime matrimonial de l’associé sur le contrat de société
ACTIF PASSIF
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Chapitre 2 La société-contrat
5 SARL Food&Co
Compétences attendues
••Identifier les différents éléments constitutifs du contrat de société et les caractériser
••Distinguer bénéfices et dividendes
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Partie 1 L’entreprise en société
Compétence attendue
Analyser l’impact du débat de la nature juridique de la société sur la notion d’intérêt social
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Chapitre 2 La société-contrat
Attendu, selon l’arrêt attaqué, statuant en matière Faits : les capitaux propres
de référé, que les capitaux propres de la société d’une société sont devenus inférieurs
La Roseraie clinique hôpital (la société La Roseraie) à la moitié du capital. Les associés
étant devenus inférieurs à la moitié du capital social, sont donc consultés pour remédier
une assemblée générale a été convoquée pour le 13 juin à la situation. La société Hexagone,
2005 afin de voter une augmentation de capital, devant minoritaire, s’oppose à l’augmentation
être suivie d’une réduction de capital par absorption de capital proposée. La société
des dettes, proposée par la société Gruppo villa Maria, et l’associé minoritaire invoquent
détentrice de 49 % du capital ; que l’augmentation un abus de majorité et demandent
de capital n’a pas pu être adoptée à la majorité requise, la désignation d’un mandataire ad hoc.
par suite du refus de la société Hexagone hospitalisation
Ile-de-France (la société Hexagone), détentrice
de 46 % du capital, aux motifs que la question
préalable de la dissolution ou de la poursuite d’activité
n’avait pas été examinée et qu’elle n’avait pas eu
réponse à ses questions sur le plan stratégique
de développement ; que la société La Roseraie
et la société Gruppo villa Maria ont assigné en référé
la société Hexagone pour voir dire que son attitude
constituait un abus de minorité et obtenir la désignation
d’un mandataire ad hoc chargé de la représenter
et pour voter à une assemblée générale à venir
sur l’augmentation de capital ;
Sur le moyen unique, pris en sa première branche : Moyen : argument du demandeur
Et sur le moyen, pris en sa troisième branche : Second argument du demandeur
Vu l’article 1382 du Code civil ; et Visa
Attendu que pour confirmer l’ordonnance de référé Décision de la Cour d’appel : Hexagone
ayant accueilli cette demande, l’arrêt retient a commis un abus de minorité
que la société Hexagone qui avait écarté la possibilité en refusant de voter l’augmentation
de voter la dissolution, ne proposait aucune solution de capital nécessaire à la sauvegarde
alternative sérieuse ou précise à l’augmentation de l’intérêt social.
de capital qui était la seule mesure conforme à l’intérêt
de la société La Roseraie, indispensable à sa survie
et qui ne lésait pas ses propres intérêts dans la société ;
Attendu qu’en se déterminant par de tels motifs, Argumentation de la Cour
impropres à établir en quoi l’opposition de la société de cassation : caractériser un abus
Hexagone au vote de l’augmentation de capital était de minorité nécessite de démontrer
fondée sur l’unique dessein de favoriser ses propres une opposition contraire à l’intérêt
intérêts au détriment de l’ensemble des autres associés, social mais aussi dans le seul but
la cour d’appel n’a pas donné de base légale de favoriser les intérêts du minoritaire,
à sa décision ; ce qui n’est pas le cas en l’espèce.
PAR CES MOTIFS, et sans qu’il y ait lieu de statuer Décision de la Cour de Cassation :
sur l’autre grief : elle casse la décision, annule l’arrêt
CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l’arrêt de la cour d’appel
rendu le 6 juillet 2005, entre les parties, par la cour
d’appel de Paris ;
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